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			Les Damascènes rassemblèrent les chefs de la ville et les aînés et 
			dirent : « Que devrions-nous faire ? » Quelques-uns dirent : « Il 
			vaut mieux que nous offrons aux Musulmans le montant qu’ils veulent 
			en échange de la paix ». Les gens acquiescèrent et dirent : « Oui, à 
			Ajnadayn ils furent capables de faire face aux armées des patriciens 
			et de la famille impériale. Bien que l’armée romaine fût plus 
			grande, ils les piétinèrent comme des grains. N’avons-nous pas ici 
			une grande armée et des compétences militantes, comment pouvons-nous 
			leur faire face ? » D’autres dirent : « Le fils d’Héraclius, Thomas, 
			devrait être consulté  pour 
			avoir son opinion. Quoiqu’il choisisse, la reddition ou le combat, 
			nous accepteront ». Alors, ils allèrent le voir et trouvèrent des 
			soldats armés devant sa porte qui leur demandèrent : « Pourquoi 
			êtes-vous donc venus ? » 
			
			Les Damascènes leur répondirent : « Nous souhaitons rencontrer le 
			gendre de César ».
			
			Les soldats allèrent demander l’autorisation qui leur fut accordée. 
			Ils entrèrent, embrassèrent la terre devant Thomas et restèrent 
			debout jusqu’à ce qu’il les autorisa à s’asseoir. Ils étaient 
			visiblement effrayés et déprimés.
			
			Thomas leur demanda : « Pourquoi venez-vous par une telle nuit 
			sombre ? »
			
			Les Damascènes répondirent : « Ne pourrais-tu pas faire quelque 
			chose contre le désastre qui nous afflige et trouver un quelconque 
			remède. Nous avons confiance en toi et comptons sur toi. Soit nous 
			acceptons ce que les Arabes demandent, ou écrit à César qu’il nous 
			envoie des renforts, ou défends-nous. Si tu ne fais rien, nous 
			serons détruits ».
			
			Thomas rit et dit : « Honte à vous. Vous êtes ceux qui ont encouragé 
			Damas à les défier le premier jour. Je jure par la tête de César que 
			je ne considère même pas les Musulmans capables de combattre. Ils ne 
			peuvent pas supporter une douche de flèches. S’ils s’approchent, je 
			leur ferai rencontrer leurs ancêtres morts et vengerai totalement 
			mes gens. Soyez tranquille car même si les portes de votre ville 
			leur étaient ouvertes, ils n’auraient pas le courage d’y entrer ».
			
			- « Les Musulmans sont très violents et il y a plus en eux que tu 
			les as décrit. Leur plus petit et plus vieil homme est capable de 
			prendre dix à cent hommes. Leur chef est si violent qu’il ne peut 
			être affronté. Si tu souhaites nous garder et voir tes richesses 
			protégées, alors fait la paix ou viens avec nous les combattre ».
			
			- « O mes gens, premièrement, vous êtes plus nombreux qu’eux ; 
			deuxièmement, votre ville est bien fortifiée et le fort est fermé ; 
			troisièmement, vous avez d’autres villes en dehors de celle-ci ; et 
			quatrièmement, vous avez assez d’armes, d’armures et d’équipements. 
			En revanche, ces gens sont nus et pieds-nus. Comment ont-ils tant 
			d’équipements ? »
			
			- « Ils ont le nôtre et ceux des nombreuses armées qu’ils 
			capturèrent en Palestine et Bosra, ce qu’ils nous ont pris à Bayt 
			Louhya quand nous les combattîmes avec Calius et Uriel. En plus de 
			ce qu’ils ont acquis à Ajnadayn, ils ont aussi pillé Paulus et son 
			frère à Shakhourah. Ils nous ont pris beaucoup de richesse et 
			d’équipement mais n’ont pas l’air de l’utiliser. C’est surtout parce 
			que leur Prophète leur a dit que quiconque d’entre eux est tué ira 
			au Paradis et que n’importe quel non-Musulman qui est tué, sera jeté 
			en enfer. Ils chargent donc sans crainte, torse-nu et pieds nus donc 
			pour atteindre le Paradis d’après ce qu’il a dit ».
			
			Thomas rit et dit : « Vos esprit-simples les rend encore plus 
			audacieux. Ces idées dirigées contre-vous par ces esclaves se sont 
			installées dans vos esprits et ce n’est que si vous les combattez 
			avec un cœur pur que vous les massacrerez ».
			
			- « Retire-nous cette détresse de la manière que tu veux et si tu ne 
			nous aides pas alors nous ouvrirons les portes et ferons la paix 
			avec eux ».
			
			Thomas réfléchit quelque temps et conclu qu’il devait faire ce 
			qu’ils demandaient alors il dit : « Ne vous inquiétez pas. Demain 
			nous sortirons ensemble les combattre. Nous choisirons leurs chefs 
			et les tuerons et nous tuerons et reverrons l’ennemi. Cependant, 
			pour une telle bataille, vous devrez combattre et être ma main 
			droite. Si vous êtes disposé à sacrifier vos vies alors vous serez 
			couronné de succès.
			
			- « Nous serons avec vous, en fait nous serons devant vous. Nous 
			combattrons aussi longtemps que l’un de nous restera vivant.
			
			Thomas dit alors : « Très bien. Ainsi le pire désastre tombera sur 
			les Arabes ».
			
			Ils le remercièrent, se retirèrent et surveillèrent le fort la nuit 
			entière. Ils allumèrent des feux près des tours et des portes, en 
			attendant les ordres de Thomas.
			
			De l’autre côté, les Compagnons (qu’Allah soit satisfait d’eux) 
			étaient tournés vers Allah, le glorifiait, l’imploraient et 
			saluaient le Messager d’Allah (Saluts et Bénédictions d’Allah sur 
			lui). Khalid (qu’Allah soit satisfait de lui) avait laissé les 
			femmes et les enfants avec le butin au monastère tandis que Rafi’ 
			Ibn ‘Oumayrah monta la garde toute la nuit avec l’avant-garde à la 
			Porte de l’Est.
			
			À l’aube, chaque général-conduisit ses hommes dans Salatoul Fajr et 
			après avoir mené ses hommes dans la Salat, Abou ‘Oubaydah
			
			
			(qu’Allah soit satisfait de lui) ordonna à ses hommes de conduire un 
			assaut et leur dit : « Restez fermes dans la bataille ! Quiconque 
			fait des efforts aujourd’hui sera à l’aise demain. Soyez prudent au 
			tir à l’arc car les flèches peuvent manquer leurs cibles. Ne montez 
			pas sur vos chevaux car les ennemis d’Allah sont dans une place 
			élevée  et vous ferez donc des 
			cibles faciles. Entraidez-vous les uns les autres et restez ferme 
			devant l’ennemi ». Ils partirent à pied en se couvrant avec des 
			boucliers et au même moment, les autres généraux musulmans, Yazid 
			Ibn Abi Soufyan, Qays Ibn Houbayrah, Rafi’ Ibn ‘Oumayrah et Shourahbil 
			Ibn Hassanah (qu’Allah soit satisfait de lui) conduisirent 
			une attaque simultanée.
			
			
			Rifa’ah Ibn Qays a dit :
			
			« J’ai demandé à mon père, Qays qui était présent lors de la 
			conquête de Damas : « Le jour où vous avez conquis Damas, les 
			Musulmans ont-ils attaqué à pied ou à cheval ? »
			
			Il répondit : « Excepté les deux mille cavaliers de Dirar qui 
			patrouillaient la ville pour éviter des attaques soudaines de 
			l’ennemi, tous les Musulmans allèrent à pied. Chaque fois qu’il 
			atteignait une porte, il s’arrêtait et leur disaient : « Soyez 
			patient, soyez patient contre les ennemis d’Allah. Demain, le jour 
			de Jugement Dernier, vous serez ressuscité sous l’ombre de la 
			miséricorde d’Allah. S’ils sortent des murs de ville, Allah Exalté 
			est capable de les châtier d’en haut ou sous leur pieds. Si Allah 
			veut, vous conquerrez ».
			
			Rifa’ah poursuivit : « Les archers musulmans tirèrent sur les 
			Romains qui à leur tour lancèrent une pluie de flèches et 
			catapultèrent des pierres du fort mais les Musulmans restèrent 
			fermes. Thomas sortit alors de la porte portant son nom. Il était 
			renommé à Damas comme un grand adorateur, un ascète, un guerrier et 
			un sage. Aucun autre adorateur ou ascète tel que lui ne pourrait 
			être trouvé dans les villes des chrétiens et personne n’était 
			considéré plus pieux que lui. Il arriva imposant et portant une 
			croix énorme, entouré des patriciens et de chrétiens importants. 
			Quelqu’un d’autre portait une bible et une autre croix. Les 
			chrétiens crièrent des mots qui ne purent pas être comprit. Thomas 
			mis sa main sur un verset de la bible et dit : « O Dieu, aide celui 
			qui est sur la vérité. Accordez-nous la victoire et délivre-nous de 
			l’ennemi. Détruise ceux qui font le mal car Tu les connais bien. O 
			Dieu, nous cherchons ton aide au nom de la croix et à travers 
			l’intercession de celui qui fut crucifié, qui afficha des signes 
			divins et des miracles, qui chercha à se rapprocher de toi, qui est 
			toujours avec Toi, qui vint à ce monde puis y revint et nous apporta 
			l’Évangile de Toi. Accordez la victoire aux guidés ».
			
			Tous les chrétiens dirent : « Amen ». »
			
			
			Rifa’ah a dit: « Shourahbil Ibn Hassanah (qu’Allah 
			soit satisfait de lui) me l’a rapporté. Pendant ce temps lui et 
			Romanus, le gouverneur de Bosra, étaient à la Porte de Thomas. 
			Romanus écouta et traduit en arabe. Ces mots d’incrédulité et 
			d’accusation contre ‘Issa Ibn Mariam (Jésus fils de Marie, paix sur 
			lui et sur sa mère) rendirent furieux Shourahbil et les 
			Musulmans qui demandèrent la protection d’Allah contre de tels viles 
			paroles et avancèrent pour attaquer. Shourahbil cria : « O 
			maudits, vous avez menti ! ‘Issa est juste comme Adam d’après Allah. 
			Il l’a créé de terre, l’a gardé vivant puis l’a élevé ! » Et Il 
			attaqua ».
			
			
			
			Les Musulmans combattirent plus férocement que jamais. Thomas le 
			maudit combattit aussi violemment tandis que ses hommes lancèrent 
			des pluies de flèches et de pierres. Beaucoup de Musulmans furent 
			blessé, y compris Aban Ibn Sa’id Ibn al-‘As qui fut touché par une 
			flèche empoisonnée. Il arracha la flèche et ligota sa blessure avec 
			son turban, mais le poison avait déjà pénétré son corps et il 
			s’effondra. Ses camarades le prirent le ramenèrent. Ils voulurent 
			enlever son turban pour le traiter, mais il leur défendit et 
			dit : « Si vous l’enlevez, alors je mourais aussitôt. Par Allah! 
			J’ai reçu ce que j’ai demandé à Allah et espérer recevoir ». Ils lui 
			désobéirent et ôtèrent le turban. Ils n’avaient pas encore fini 
			quand il regarda vers le ciel, pointant son doigt et dit : « Je 
			témoigne qu’il n’y a aucune divinité excepté Allah et Muhammad 
			est le Messager d’Allah. C’est ce que le Plus Haut a promis et les 
			Messagers furent véridiques », et son âme le quitta. Puisse Allah 
			Exalté lui faire miséricorde.
			
			Il venait juste de se marier avec sa cousine, Oumm Aban Bint ‘Outbah 
			Ibn Rabi’ah, à Ajnadayn. Ses mains et sa tête portaient encore des 
			traces de myrte et du parfum de la nuit de mariage. Elle était d’une 
			famille très téméraire et avait voulu elle-même aller combattre à 
			pied. Quand elle entendit parler du martyre de son mari, elle vint 
			en trébuchant inquiète et confuse auprès de son corps. Elle patienta 
			dans l’espoir de la récompense et ne dit rien excepté : « Soit béni 
			dans ce que tu as reçu. Tu es allé dans la miséricorde du Seigneur 
			des mondes et vers les Demoiselles aux grands yeux du Paradis. Tu es 
			allé vers le Seigneur des mondes qui nous unit et nous sépara. Par 
			Allah ! Parce que je te t’aime ardemment, je prendrai part au Jihad 
			afin que je puisse être réunie de nouveau avec toi. Je me 
			consacrerai dorénavant au combat dans la voie d’Allah et j’espère 
			que nous rencontrerons bientôt ».
			
			Il a été rapporté qu’aucune femme ne fut plus patiente qu’elle. Les 
			préparations de l’enterrement furent faites et Khalid (qu’Allah soit 
			satisfait de lui) conduisit Salatoul Janazah (la prière de la mort) 
			et Aban fut enterré. Oumm Aban ne resta pas près de la tombe, mais 
			elle s’arma et rentra dans l’armée sans en informer Khalid. Elle 
			demanda aux hommes : « À quelle porte mon mari a-t-il trouvé le 
			martyre ? »
			
			Ils répondirent : « A la Porte de Thomas nommée d’après le gendre 
			d’Héraclius qui est celui qui tua ton mari ».
			
			Donc elle alla dans l’armée de Shourahbil et combattit férocement et 
			elle excellait dans le tir à l’arc.
			
			
			Shourahbil a dit :
			
			« J’étais ce jour à la Porte de Thomas et vit quelqu’un devant 
			Thomas qui portait une croix et faisait des gestes à son armée. Il 
			criait : « O Dieu, aide la croix et aide celui qui cherche la 
			protection de la croix. O Dieu, manifeste sa victoire et augmente 
			son prestige ».
			
			Je le regardais encore quand Oumm Aban tira une flèche qui frappa sa 
			cible. Il lâcha la croix sertie de pierres brillantes. Chaque 
			Musulman se dépêcha pour la ramasser mais furent arrosés de pierres. 
			Les Musulmans tentèrent de l’obtenir de nouveau et se plièrent en 
			quatre pour être le premier à l’obtenir. Quand l’ennemi d’Allah, 
			Thomas, vit les Musulmans qui se précipitaient pour ramasser la 
			croix, il se sentit humilié et sa destruction proche. Il pensa 
			qu’Héraclius découvrirait certainement qu’il avait laissé les Arabes 
			prendre la croix. Alors, il serra sa ceinture, pris son épée et son 
			bouclier et dit à ses hommes : « Que quiconque veut venir avec moi 
			qu’il vienne et quiconque désire rester qu’il reste. Je vais les 
			combattre et les éloigner et obtenir ainsi la paix du cœur ».
			
			Il partit alors en avant. Quand ses hommes le virent et se rendirent 
			compte de sa bravoure, ils le suivirent tous et s’essaimèrent comme 
			des criquets. Les Musulmans entouraient la croix, mais quand ils 
			virent les Romains charger, ils la donnèrent à Shourahbil (qu’Allah 
			soit satisfait de lui) et se précipitèrent pour prendre l’ennemi en 
			combat singulier. D’au-dessus de la porte et de chaque direction ils 
			ont furent couverts de pierres et de flèches. Shourahbil appela : 
			« O Musulmans, reculez pour vous couvrir des flèches des ennemis 
			d’Allah ».
			
			Ils reculèrent jusqu’à ce qu’ils fussent à l’abri des flèches. 
			Thomas vint vers eux, frappant à droite et à gauche mugissant comme 
			un chameau avec ses guerriers autour de lui. Shourahbil 
			(qu’Allah soit satisfait de lui) appelé : « O gens, sacrifiez-vous 
			pour gagner le Paradis. Plaisez votre Créateur à travers vos actions 
			car Il n’aime pas ceux qui fuient. Ne fuyez pas, mais attaquez-les 
			et allez vers eux. Puisse Allah vous bénir ».
			
			Les Musulmans lancèrent une violente attaque et pénétrèrent dans les 
			rangs des Romains avec leurs sabres et tirant des flèches. Quand les 
			Damascènes virent que la grande croix était tombée des mains du 
			porteur, ils furent totalement terrifiés. Thomas la chercha et la 
			trouva chez Shourahbil. Il ne put se contrôler et attaqua et 
			dit : « Rendez-moi la croix! O orphelins, vous avez rencontré une 
			grand malheur ». 
			
			Shourahbil lança la croix et affronta Thomas. Quand il vit la croix 
			dans la terre, lui et ses compagnons hurlèrent d’épouvante. Quand la 
			veuve d’Aban vit l’ennemi d’Allah, Thomas, attaquant Shourahbil, 
			elle demanda : « Qui est celui-là ? »
			
			Quelqu’un dit : « C’est le gendre de César, le tueur de ton mari ».
			
			Quand elle entendit sa réponse, elle attaqua violemment jusqu’à ce 
			qu’elle soit assez proche de Thomas pour tirer une flèche sur lui. 
			Les Romains la menacèrent mais elle resta concentrée sur sa cible et 
			dit : « Au nom d’Allah puis à travers les bénédictions de Messager 
			d’Allah (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) » avant de tirer sa 
			flèche.
			
			Thomas essayait d’atteindre Shourahbil quand la flèche pénétra son 
			œil et y resta fichée. Il s’enfuit en criant tandis qu’elle essaya 
			de lui lancer une autre flèche. Les Romains essayèrent d’éviter la 
			catastrophe et se précipitèrent sur elle, mais un groupe de 
			Musulmans coururent pour la défendre. Quand elle fut sûre, elle tira 
			nouveau et toucha un chrétien dans la poitrine qui tomba à terre.
			
			Le premier à fuir ce jour vers la porte fut Thomas en hurlant à 
			cause de la douleur intense provoquée par la flèche. Shourahbil 
			cria : « Soit détruit ! Attrapez le chien romain. Attaquez les 
			chiens pour capturer l’ennemi d’Allah. »
			
			Donc ils attaquèrent jusqu’à ce qu’ils reconduisent les Romains à la 
			porte où les gens les défendirent avec les flèches et des pierres. 
			Les Musulmans retournèrent à leur camp après avoir tué un grand 
			nombre d’ennemi et saisit leurs croix et leurs richesses.
			
			Thomas entra dans la ville et ferma les portes. Les docteurs vinrent 
			pour extraire la flèche de son œil mais en vain. Ils la scièrent en 
			laissant la pointe dans son œil. Ils voulurent le ramener chez lui, 
			mais il refusa et s’assis à l’entrée de la porte jusqu’à ce que la 
			douleur se soit calmée. Ils dirent : « Rentre chez toi pour le reste 
			de la nuit. Aujourd’hui nous avons souffert deux tragédies, la 
			tragédie de la croix et la tragédie de ton œil. Tout cela à cause de 
			l’archer. Cette nation est invincible, nous te demandons de choisir 
			plutôt la reddition ».
			
			Thomas devint fâché et dit : « Soit détruit ! Devrais-je oublier la 
			perte de la grande croix et mon œil perdu? Quand ces nouvelles 
			parviendront à César, il m’accusera de faiblesse et d’impuissance. 
			Non, ils seront poursuivis dans toutes les circonstances. Je 
			retrouverai ma Croix et vengerai mon œil avec mille des leurs et 
			reprendrait tout qu’ils ont pillé. Alors j’irais trouver leur maître 
			au Hijaz, l’effacerait puis détruirait et nivellerait leurs 
			habitations et transformerait leurs villes en demeures d’animaux 
			sauvages ».
			
			Le maudit monta au sommet du mur avec son œil bandé et encouragea 
			les gens : « N’ayez pas peur et ne craignez pas ce qui vous avez des 
			Arabes. Je vous garantit que la croix les abattra ».
			
			Ils redevinrent fermes et lancèrent un nouvel assaut violent jusqu’à 
			ce que Shourahbil envoie un message à Khalid (qu’Allah soit 
			satisfait de lui) pour l’informer de la situation. Le messager dit : 
			« Thomas, l’ennemi d’Allah, a lancé une attaque massive contre nous, 
			nous demandons des renforcements parce que la bataille est plus 
			violente ici ».
			
			Khalid répondit : « Tout l’éloge appartient à Allah ! Mais comment 
			avez-vous réussi à capturer la croix des Romains ? »
			
			Le Messager dit : « Un homme la portait devant Thomas quand la veuve 
			d’Aban l’a abattu avec une flèche. Il tomba dans notre direction et 
			l’ennemi d’Allah s’est précipité mais la veuve d’Aban l’a touché à 
			l’œil droit.
			
			- « Thomas est particulièrement respecté par César et il est celui 
			qui les empêche de se rendre. Allah nous suffira contre son mal. 
			Retourne à Shourahbil et dit-lui : « Garde toi à ce que je t’ai 
			ordonné car chaque armée est confrontée à ses propres problèmes et 
			je ne peux pas venir à toi. Cependant, rappelle-toi que je suis 
			proche et Dirar patrouille la ville et est par conséquent là pour 
			toi ».
			
			Le messager revint et informa Shourahbil (qu’Allah soit 
			satisfait de lui) qui resta patient combattit pour le reste du jour.
			
			Abou ‘Oubaydah se réjoui quand il a entendit parler de l’histoire de 
			Thomas et de la capture de la croix.
			
			
			
			Le lendemain matin, Thomas appelé les aînés de la ville et les 
			guerriers. Quand ils arrivèrent il dit : « O chrétiens, une nation 
			très indigne de confiance est descendue sur vous. Ils sont arrivés 
			et maintenant habitent vos terres. Comment pouvez-vous être si 
			patient quand vos femmes sont déshonorées et vos enfants 
			emprisonnées ? Vos femmes et vos enfants sont maintenant leurs 
			esclaves. La croix n’est tombée que par colère et à cause de votre 
			désir de faire la paix avec les Arabes et n’a donc plus de relation 
			avec vous. Je suis sorti contre eux et ne serais pas revenu avant de 
			les avoir complètement finis, mais je fus touché à l’œil. Je vais 
			définitivement me venger et arracher mille yeux arabes. J’irai 
			jusqu’à la croix et la réclamerai ». 
			
			Les Damascènes dirent : Nous sommes présents devant toi et nous 
			sommes satisfaits de ce qui te satisfait. Si tu nous ordonnes de 
			sortir, nous sortirons et si vous tu nous ordonnes de combattre, 
			nous combattrons ».
			
			Thomas leur dit : « Sachez que celui qui conduit la guerre 
			courageusement ne craint rien. J’ai décidé de les attaquer ce soir 
			et de les capturer dans leurs places car la nuit terrifie et vous 
			connaissez mieux qu’eux le terrain dans lequel ils sont. Vous devez 
			vous préparer pour la bataille de ce soir et sortir. Je ne 
			reviendrai pas avant d’avoir complété ces tâches. Quand je les 
			aurais finis, j’emmènerai leur commandant prisonnier à César afin 
			qu’il puisse faire avec lui comme il l’entend ».
			
			Les Damascènes lui répondirent : « Par l’amour et pour l’honneur 
			(nous obéissons) ».
			
			Alors quand ils se séparèrent en groupes pour chaque porte, Thomas 
			dit : « Ne craignez rien car leur chef est loin de vous. Il n’y a 
			pas personne ici excepté leurs classes inférieures et les esclaves 
			libres, alors broyez-les comme vous broyez du blé ».
			
			Il ordonna à un groupe de sortir de la Porte de Faradis contre ‘Amr 
			Ibn al-‘As 
			
			(qu’Allah soit satisfait de lui) tandis que lui-même avec les 
			valeureux guerriers, il sortit par la Porte de Thomas. Il accrocha 
			un gong au mur et dit : « Le son du gong sera le signal pour vous 
			précipiter hors des portes pour tuer l’ennemi endormi. Si vous 
			faites cela, vous les briserez et ils ne se remettrons plus jamais 
			après cela ».
			
			Ils se réjouirent et allèrent à leurs postes, attendant le signal 
			pour attaquer les Musulmans. Thomas appela un Romain et lui dit : 
			« Prend un gong et grimpe le mur avec lui. Quand tu nous verras 
			ouvrir la porte, frappe le doucement afin que seul nos gens puissent 
			l’entendre ». Ils se revêtirent tous d’armures et d’épées. Lui-même, 
			il choisit une épée indienne et se couvrit d’un casque persan offert 
			par Héraclius. Les Romains gardèrent leurs épées jusqu’à ce qu’ils 
			atteignent la porte où Thomas les attendaient pour compléter leurs 
			nombres. Quand ils furent complets, il dit : « O gens ! Quand la 
			porte sera ouverte, dépêchez-vous à toute vitesse vers l’ennemi. 
			Attaquez-les et tuez-les. N’épargnez personne qui implore la pitié, 
			exceptez le commandant. Si n’importe qui d’entre vous voit la croix, 
			il devra le prendre ».
			
			Ils répondirent : « Par amour et pour l’honneur ! » 
			
			Thomas ordonna à quelqu’un d’aller trouver l’homme au gong et lui 
			ordonna de le frapper doucement. Il ouvrit la porte et ils se 
			précipitèrent dehors contre les Compagnons (qu’Allah soit satisfait 
			d’eux) ignorant tout du plan. Cependant, certains Compagnons 
			(qu’Allah soit satisfait d’eux) étaient éveillés. Entendant du bruit 
			ils se réveillèrent les uns les autre. Les Musulmans se dressèrent 
			comme des pythons menaçants et étaient alertes quand l’ennemi 
			arriva. Ils attaquèrent avec leurs épées l’ennemi désordonné sous le 
			couvert de l’obscurité jusqu’à ce que Khalid ait entendu des cris. 
			Il se leva inquiet des hurlements et des cris et dit : « Venez à 
			l’aide de l’Islam ! Par le Seigneur de la Ka’bah, mes gens ont été 
			trompés. O Allah, veille sur eux avec l’Œil qui ne dort jamais. O le 
			Plus Miséricordieux de ceux qui font miséricorde ».
			
			Khalid (qu’Allah soit satisfait de lui) partit en avant sans armure 
			ou couvre-chef, portant seulement une robe syrienne de lin. Avec 
			quatre cents cavaliers, ils galopèrent comme des lions furieux 
			jusqu’à ce qu’ils atteignent la Porte de l’Est où ils trouvèrent 
			Rafi’ Ibn ‘Oumayrah et ses hommes combattre. Les voix musulmanes 
			crièrent « La Ilaha Illallahou ![1] » 
			et « Allahou Akbar » alors que l’ennemi en haut des murs regardait 
			en bas et criaient depuis que les Musulmans s’étaient réveillés. 
			Khalid attaqua les Romains disant : « Bonnes nouvelles, ô Musulmans. 
			L’aide est venue du Seigneur des mondes. Je suis le vaillant 
			cavalier. Je suis Khalid Ibn al-Walid ». Il les attaqua, jeta leurs 
			guerriers à terre et tua leurs hommes, s’inquiétant pendant ce temps 
			au sujet d’Abou ‘Oubaydah et les Musulmans aux autres portes dont 
			les cris étaient perceptibles. Les Romains, les juifs et les 
			chrétien criaient tous.
			
			
			Sinan Ibn ‘Awf a dit : « J’ai demandé à mon cousin, Qays : « Est-ce 
			que les juifs vous combattaient aussi ? » Il me dit : « Oui, ils 
			nous lançaient des flèches du haut des murs. À ce moment Khalid 
			(qu’Allah soit satisfait de lui) craignait ce que l’ennemi d’Allah 
			faisait à Shourahbil qui était dans une terrible situation et 
			qui supportait ce qu’aucun des autres groupes ne subissait. Le 
			premier qui atteignit les Musulmans fut Thomas. Ils le combattirent 
			patiemment jusqu’à ce qu’il criât : « Où est votre ignoble général 
			qui m’a affligé ? Je suis le défenseur de la croix ».
			
			Il blessa plusieurs Musulmans et quand Shourahbil (qu’Allah 
			soit satisfait de lui) l’entendit, il se tourna vers lui et dit : 
			« Je suis ton homme, je suis ton rival, je suis ton exterminateur, 
			le ravisseur de ta croix et le scribe de la Révélation du Messager 
			d’Allah (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) ».
			
			Thomas sauta sur lui comme un lion mais trouva Shourahbil 
			être un adversaire violent et les deux rivaux restèrent combattre 
			jusqu’à ce que la moitié de la nuit passa.
			
			La veuve d’Aban était dans l’armée de Shourahbil et afficha 
			la plus grande patience en tirant ses flèches. Chacune de ses 
			flèches trouva sa cible jusqu’à ce qu’elle eut tué beaucoup de 
			Romains. Ils l’évitèrent jusqu’à ce qu’un Romain apparaisse qu’elle 
			toucha à la gorge. Il cria et ses camarades se rassemblèrent contre 
			elle et la firent prisonnière tandis que l’ennemi d’Allah mourut. 
			Shourahbil (qu’Allah soit satisfait de lui) frappa Thomas 
			d’un terrible coup qu’il bloqua avec son bouclier en cuir, brisant 
			son épée. Thomas projeta de le prendre prisonnier quand deux 
			cavaliers romains l’attrapèrent avec la cavalerie musulmane à leur 
			trousse. Quand ces Musulmans attaquèrent les Romains, Oumm Aban se 
			retrouva libre. Elle les attaqua et appela. ‘AbderRahmane Ibn 
			Abi Bakr et Aban Ibn ‘Uthman Ibn ‘Affan dirigèrent les Musulmans 
			vers elle et tuèrent les deux cavaliers romains. Thomas retourna à 
			Damas infructueux.
			
			
			Tamim Ibn ‘Adi qui assista à la conquête de Syrie a dit : 
			
			« J’étais dans la tente d’Abou ‘Oubaydah (qu’Allah soit satisfait de 
			lui) qui faisait la prière quand il entendit un cri. Il dit : « Il 
			n’y a aucun moyen d’éviter un mal ou de faire le bien excepté par 
			Allah, le Très Haut, le Plus Puissant ». Il mit son armure, appela 
			ses hommes et leur demanda de se préparer. Il vit les Musulmans 
			combattre dans le tumulte, alors il chargea vers la porte et chargea 
			l’aile droite et gauche des Romains en criant « Allahou Akbar ! » 
			Les Musulmans crièrent à leur tour : « Allahou Akbar ! » Quand les 
			chrétiens entendirent les cris, ils pensèrent que les Musulmans les 
			attaquaient par derrière alors, ils se retirèrent tandis qu’Abou 
			‘Oubaydah les faucha.
			
			
			Al-Waqidi a dit que pas un seul Romain ne survécut à l’attaque 
			d’Abou ‘Oubaydah (qu’Allah soit satisfait de lui) cette nuit. 
			Pendant la bagarre, Dirar arriva trempé de sang. Khalid lui 
			demanda : « Que vous est-il arrivé ? »
			
			Dirar dit : « Bonnes nouvelles, O commandant, je ne suis pas venu à 
			toi avant d’avoir tué cent-cinquante hommes cette nuit et mes hommes 
			en ont tué un tel nombre qu’il ne peut être compté. Je t’ai suffi 
			contre la menace venant de la Petite Porte qui était dirigée contre 
			Yazid Ibn Abi Soufyan. Puis, je suis allé aux autres portes et tué 
			aussi beaucoup d’hommes ».
			
			Khalid fut satisfait de cela et ensemble, ils allèrent trouver 
			Shourahbil et le remercièrent pour ce qu’il avait accompli. 
			Cette nuit de lune, il se passa de tels événements jamais vu 
			auparavant et des milliers de Romains furent tués.
			
			
			
			Les aînés de ville allèrent trouver Thomas et lui dirent : « Nous 
			t’avons préalablement conseillés, mais tu ne nous pas accordé 
			d’attention. La plupart d’entre nous ont été tués et ils ont un tel 
			chef, Khalid Ibn al-Walid, qui ne peut pas être vaincu mais il est 
			plus flexible vers paix que toi. Donc si tu ne consens pas, nous 
			ferons la paix nous-mêmes et tu pourras faire ce que tu veux. Thomas 
			plaida : « O mes gens, donnez-moi une chance jusqu’à ce que j’écrive 
			à César pour l’informer de ce qui nous est arrivé ». Il écrivit 
			aussitôt la lettre suivante :
			
			À: Miséricordieux César
			
			De: Votre gendre, Thomas
			
			Le ‘Arabes sont tombés sur nous comme le blanc entoure la pupille de 
			l’œil. Ils ont massacré l’armée d’Ajnadayn puis sont venus à nous et 
			ont tué beaucoup d’entre nous. Je suis sorti contre eux mais j’ai 
			perdu mon œil. Maintenant je suis décidé à me rendre et donner la 
			Jizyah aux Arabes. Vous devriez soit venir ici, nous envoyer des 
			renforts ou nous ordonner de faire la paix avec eux car nos 
			difficultés n’ont fait qu’intensifier.
			
			Il la plia alors, la scella et la fit envoyé.
			
			
			Le matin, les Musulmans se préparèrent pour la bataille. Khalid 
			(qu’Allah soit satisfait de lui) envoya un message à chaque 
			commandant pour leur demander de mener une attaque, chacun à sa 
			place respective. Abou ‘Oubaydah (qu’Allah soit satisfait de lui) 
			monta son cheval et lança une attaque. Les affaires devinrent si 
			mauvaises pour les Damascènes que les gens demandèrent à Khalid un 
			répit. Il refusa et insista sur la bataille. La situation dura ainsi 
			longtemps si bien que le siège pressa sévèrement les Damascènes qui 
			attendaient l’ordre de César. Ils se 
			rassemblèrent et se dirent l’un à l’autre : « Nous ne pouvons 
			pas supporter ceci plus longtemps. Si nous sortons pour combattre 
			les Arabes, ils nous vaincront et si nous les laissons le siège ne 
			fera qu’empirer. Par conséquent, consentons-nous à la paix avec eux 
			sur leurs conditions ».
			
			Un vieil homme qui avait lu les anciennes saintes écritures dit : 
			« O mes gens, je jure par Dieu qui même si César venait avec toutes 
			ses armées, il serait incapable de nous défendre d’eux. J’ai lu dans 
			le livre que Muhammad est le sceau des Prophètes et que sa 
			Religion dominera toutes les autres religion. Il serait donc 
			meilleur de vous soumettre à eux et de leur donnez ce qu’ils 
			demandent ». Ils furent d’accord avec lui à cause de sa grande 
			érudition et sa connaissance des prédictions des guerres futures et 
			lui dirent : « Quelle est ton opinion, sur cet homme sanguinaire à 
			la Porte de l’Est ? »
			
			Le vieil homme répondit : « Si vous souhaitez cela, allez alors à 
			l’homme de la Porte d’al-Jabiyah où quelqu’un connaissant l’arabe 
			devrait appeler à haute voix : « O Arabes, sécurité ! » jusqu’à ce 
			que nous descendions vers eux et parlons à leur général.
			
			
			Abou Hourayrah (qu’Allah soit satisfait de lui) a dit :
			
			« Abou ‘Oubaydah (qu’Allah soit satisfait de lui) avait placé des 
			hommes près des portes car il craignait une attaque comparable à la 
			veille. Cette nuit c’était le tour de garde des Banou ad-Daws sous 
			le commandement de ‘Amir Ibn at-Toufayl ad-Dawsi. Alors que nous 
			étions assis près de la porte nous entendîmes les Romains qui 
			appelaient. J’allais rapidement en informer Abou ‘Oubaydah. Il fut 
			satisfait et dit : « Allez et dites-leur qu’ils ont notre garantie 
			de sécurité ».
			
			Quand je les ai informés, ils demandèrent : « Qui est-ce que vous 
			êtes ? »
			
			J’ai dit : « Je suis Abou Hourayrah, le Compagnon du Messager 
			d’Allah (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui), même si un esclave 
			vous avait donné la sécurité dans la période préislamique nous 
			l’aurions respectée alors pensez qu’elle est maintenant notre 
			condition qu’Allah nous a guidés à Islam ».
			
			Alors, ils ouvrirent la porte et cent prêtres et aînés sortirent et 
			se dirigèrent vers l’armée d’Abou ‘Oubaydah. Quand ils arrivèrent 
			dans la tente d’Abou ‘Oubaydah, il les a accueillis et les fit 
			assoir puis il dit : « Notre Prophète Muhammad a dit : « Quand 
			les hommes respectables d’une nation viennent à vous, vous devez les 
			honorer ».
			
			Ils parlèrent de paix et dirent : « Nous voulons conserver nos 
			églises et que vous ne les détruisiez pas ».
			
			Parmi les églises de cette époque, il y avait la cathédrale 
			Jean-Baptiste (Yahya) qui est aujourd’hui Al-Jama’ al-Amawi 
			(la Mosquée des Omeyyades) ; l’église de Marie ; l’église de Hannah 
			; l’église du Marché de nuit et l’église de Prévention.
			
			Abou ‘Oubaydah dit : « Rien ne sera détruit » et le traité de 
			reddition et de sécurité fut écrit sans être signé et sans témoin 
			car il devait l’être par le commandant en chef. Ils le prirent et 
			dirent : « Venez avec nous dans la ville ».
			
			Il se leva et il fut suivit pas ces musulmans montés : Abou 
			Hourayrah, Mou’ad Ibn Jabal, Nou’aym Ibn ‘Amr, ‘AbdAllah Ibn ‘Amr 
			ad-Dawsi, Dzoul Kala al-Himyari, Hassan Ibn Nou’man, 
			Jarir Ibn Nawfal al-Himyari, Sayf Ibn Salamah, Ma’mar Ibn 
			Khalifah, Rabi’ah Ibn Malik, al-Moughirah Ibn Shou’bah, Abou 
			Loubabah Ibn al-Mounthir, ‘Awf Ibn Sa’idah, ‘Amir Ibn Qays, ‘Oubadah 
			Ibn ‘Atibah, Bishr Ibn ‘Amir et ‘AbdAllah Ibn Qourt al-Assadi, 
			totalisant trente-cinq grands Compagnons (qu’Allah soit satisfait 
			d’eux) aînés ainsi que soixante-cinq autres musulmans. Quand ils 
			approchèrent de la porte, Abou ‘Oubaydah dit : « J’ai besoin de 
			garantie avant de rentrer certains d’entre vous devons rester ici 
			jusqu’à notre retour » et ils remirent donc des otages.
			
			Il a été rapporté qu’Abou ‘Oubaydah vit le Messager d’Allah (Saluts 
			et Bénédictions d’Allah sur lui) dans un rêve. Le Messager d’Allah 
			(Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) lui dit : « Si Allah veut 
			vous conquerrez la ville ce soir ».
			
			Abou ‘Oubaydah demanda : « O Messager d’Allah (Saluts et 
			Bénédictions d’Allah sur lui), je vois que tu es pressé ? »
			
			Et le Messager d’Allah (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) lui 
			répondit : « Je dois assister à la Salat al-Janazah d’Abou Bakr ». 
			Alors il se réveilla.
			
			
			Al-Waqidi a dit ; « J’ai été informé que lorsque Abou ‘Oubaydah 
			entra dans la ville de Damas par la Porte d’al-Jabiyah avec ses 
			compagnons, les moines et les prêtres marchèrent en avant d’eux, en 
			élevant la bible et brûlant de l’encens de bois d’aloès, d’ambre 
			gris et de musc. Khalid n’était pas au courant des tractations avec 
			Abou ‘Oubaydah car il menait en même temps une attaque.
			
			Un prêtre romain nommé Jonah, fils de Murcius, habitait une maison 
			attachée au mur de ville près de la Porte de l’Est où se trouvait 
			Khalid. Jonah possédait les Prophéties de Daniel où il était 
			écrit : « Allah Le Très Hauts conquerra les terres par les 
			Compagnons (qu’Allah soit satisfait d’eux) et leur religion 
			triomphera sur chaque autre religion ».
			
			Cette nuit, sans informer sa famille, il creusa secrètement un trou 
			dans sa maison vers l’extérieur de la ville et alla dans le camp 
			musulman. Il dit à Khalid : « Je suis sorti de ma maison en creusant 
			un trou sous le mur de ville. Je veux une garantie de sécurité pour 
			moi, ma famille et mes enfants ».
			
			Khalid accepta et envoya avec lui cent hommes, principalement de 
			Banou Himyar, et leur dit : « Quand vous entrerez dans la 
			ville, allez vers la porte, cassez les serrures et enlèvez les 
			chaînes afin que nous puissions entrer si Allah veut ». Ils 
			suivirent Jonah et entrèrent dans sa maison par le trou avant de 
			revêtir leur armure et de se préparer. Alors ils sortirent et 
			allèrent à la porte où ils crièrent « Allahou Akbar ! » Quand les 
			chrétiens les entendirent, ils devinrent inquiets. Les Compagnons 
			(qu’Allah soit satisfait d’eux) brisèrent les serrures et coupèrent 
			les chaînes. Khalid et les Musulmans entrèrent alors et tuèrent et 
			capturèrent les Romains jusqu’à ce qu’ils atteignent l’église de 
			Marie.





