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			Le long du chemin Calius dit « Les Arabes ont un chef très 
			audacieux. Si je suis vaincu dans la bataille tu devras m’aider. En 
			échange, je ferai de toi mon compagnon et ministre mais ne révèle 
			pas ce secret. Je dois reculer la bataille pour assez longtemps pour 
			trouver une issue et donc revenir sans combattre. Alors quand Uriel 
			combattra demain et sera tué je serai enfin débarrassé de lui ». 
			Sergius lui répondit : 
			
			- « Je ne connais rien à la guerre mais je peux t’aider avec mon 
			éloquence. Je parlerai aussi longtemps que possible et ne serait à 
			court. Es-tu d’accord ? »
			
			- « Hélas, tu souhaites que je tombe entre les mains de l’ennemi ! »
			
			- « Et tu souhaites me sacrifier pour te sauver. Sois juste, si je 
			suis tué quel usage ferais-je de tes récompenses, de tes honneurs et 
			de mes cadeaux ? »
			
			Calius resta silencieux et poursuivit son chemin jusqu’à ce qu’il 
			approcha de Khalid et alors Rafi’ Ibn ‘Oumayrah voulut l’attaquer, 
			mais Khalid l’arrêta, et dit : « Reste à ta place. Je suis ici le 
			serviteur de l’Islam. »
			
			Calius dit à Sergius : « Demande qui ils sont et ce qu’ils veulent. 
			Menace-les avec notre force et notre grande armée et trouve leurs 
			intentions ». Sergius demanda alors : 
			
			- « O Arabe, je souhaite te décrire une parabole. La comparaison 
			entre vous et nous est comme quelqu’un qui possède un troupeau de 
			mouton et qui nomma un berger lâche et faible pour les surveiller. 
			Un lion entra dans l’enclos, et à cause de la lâcheté du berger, 
			venait quotidiennement prendre un mouton. Quand les moutons furent 
			presque fini et le lion accoutumé au sang de mouton, le propriétaire 
			fut informé de la paresse et la lâcheté du berger et l’a donc 
			remplacé par une jeune courageux qui patrouillait dans l’enclos 
			toute la nuit. Suivant son habitude, le lion revint mais le berger 
			l’attendait en embuscade et le tua avec sa lance. Par la suite, 
			aucune bête n’osa attaquer les moutons. C’est aussi votre condition. 
			Nous avons été indulgents à vos égards parce que vous êtes un peuple 
			extrêmement faible, nu, affamé et travailleur. Vous avez subsisté 
			sur de la nourriture volée, de l’orge, de l’huile d’olive et en 
			suçant des noyaux de dates séchés. Vous avez mangé notre nourriture 
			depuis que vous êtes entrés dans notre territoire et êtes devenus ce 
			lion. Vous êtes venus aussi loin que vous pouvez et faits quoi que 
			vous puissiez. Maintenant César a envoyé contre vous une telle 
			personne qu’elle ne peut pas être comparée à un être humain, qui 
			n’est pas concerné par ceux qui croisent le fer avec lui. Il est nul 
			autre que celui qui est avec moi. Donc méfie-toi de ne pas finir 
			comme le lion tué par le jeune berger. C’est uniquement par sa 
			compassion et sa pitié qu’il m’a ordonné de vous parler. Par 
			conséquent, je te demande ce que tu veux. Tu nages dans une mer dont 
			les vagues te submergeront jusqu’à ce que tu te noies et qui 
			t’étoufferas si tu la bois. Alors, si tu es responsable de cette 
			armée, considère que faire la paix est dans ton meilleur intérêt 
			avant que le lion, chargeant de la jungle, arrive ».
			
			
			
			Le duel entre Khalid et Calius
			
			Khalid répondit : « O ennemi d’Allah, tu oses faire un exemple de 
			nous ? Par Allah! Tu dois réaliser que nous vous considérons 
			seulement comme un chasseur piège dans un filet des moineaux qui 
			battent des ailes dans toutes les directions pour s’échapper. Le 
			chasseur n’est ni effrayé par leurs nombres ni les laisse fuir. 
			Quant à ce que tu as dit concernant notre ville et notre famine 
			c’est vrai, mais Allah nous a maintenant donné mieux. Au lieu de 
			quelques grains, Il nous a donné du blé, des fruits, du beurre 
			raffiné et du miel. Cette terre est la nôtre. Notre Seigneur nous 
			l’a donné et nous l’a promis à travers les propos de Son Messager. 
			Quant à ce que nous voulons, c’est l’une des trois choses 
			suivantes : Soit vous acceptez l’Islam, soit vous payez la Jizyah, 
			ou soit le combat jusqu’à ce qu’Allah décide du résultat. Tu loues 
			ce misérable Calius mais nous le voyons comme la plus vile créature. 
			S’il est un pilier de votre empire, alors je suis Khalid Ibn 
			al-Walid, le serviteur de l’Islam et conquérant de Palmyre, 
			d’Arakah, de Hawran, de Sakhnah et de Bosra ».
			
			Le visage de Sergius s’assombrit lorsqu’il entendit cette éloquente 
			réplique et revint à Calius qui lui dit : « Il est bien triste que 
			tu aies attaqué comme un lion et que tu sois revenu effrayé ».
			
			Sergius lui répondit : « Je fais le serment sur ma religion que je 
			l’ai pris pour un vagabond mais maintenant je le considère comme un 
			bélier chargeant et un cavalier meurtrier. C’est le chef d’une 
			nation qui a rempli la terre de mal, avance donc et attaque ». 
			Calius trembla sur sa selle comme une feuille soufflée par le vent 
			dès qu’il entendit le nom de Khalid. Il dit : « Dit-lui de remettre 
			la bataille jusqu’à demain ».
			
			Sergius répondit : « Je lui dirai, mais je ne suis pas sûr s’il 
			acceptera », puis il retourné vers Khalid et dit : « O commandant de 
			ses gens, mon compagnon m’a dit de vous dire que vous devriez 
			revenir à votre armée et les consulter ».
			
			Khalid lui répondit : « O fou, tu me dis ceci alors que le suis 
			l’esprit même de la guerre. M’échapper est très difficile ».
			
			Alors il pointa sa lance vers Sergius qui fuit. Il cria à Calius et 
			l’attaqua, mais Calius revint en arrière jusqu’à ce qu’il soit 
			proche de son camp. Khalid le rattrapa afin et il fut forcé de se 
			défendre. Les soldats commencèrent aussi à combattre et leurs lances 
			brillèrent comme des flammes. Calius réessaya de fuir au plus fort 
			de la bataille, mais réalisant ses intentions, Khalid talonna son 
			cheval jusqu’à ce qu’ils soient brides contre brides. Il mit sa 
			lance de côté, attrapa une courte lance qu’il fit tournoyer et 
			l’écrasa sur la gorge de Calius en disant : « Il n’y a aucun moyen 
			d’éviter le mal et ou de faire le bien, exceptez avec l’aide d’Allah 
			le Plus Haut, le Plus Puissant ! »
			
			Alors Khalid l’attrapa et l’éjecta de sa selle. Les Musulmans 
			crièrent « Allahou Akbar ! Allahou Akbar ! » Tandis que le cœur des 
			chrétien frémirent. Les Musulmans rejoignirent Khalid qui leur remit 
			son prisonnier et leur dit : « Liez ses mains derrière son dos ».
			
			Calius commença à délirer, et ils demandèrent Romanus : « Pourquoi 
			marmonne-t-il ? »
			
			Romanus dit : « Pourquoi m’attachez-vous alors j’étais prêt à 
			accepter ce que votre commandant a demandé. Ne voulez-vous pas la 
			Jizyah ? Je remplirais toutes vos demandes ».
			
			Quand Khalid fut informé, il dit : « Gardez-le fermement attaché 
			parce qu’il est leur chef ». Alors il remonta sur son cheval tandis 
			que Shahri, qui lui avait été donné par le gouverneur de Palmyre, 
			voulut attaquer les Romains. Dirar Ibn al-Azwar protesta et dit à 
			Khalid : « Ton combat avec le général-romain t’a fatigué. Repose-toi 
			et autorise-moi d’aller combattre ».
			
			Khalid répondit : « Le repos est pour l’Au-delà. L’un d’entre nous 
			pourra être à l’aise ce jour uniquement en fonction des efforts 
			qu’il fait en ce monde et il partit vers le champ de bataille.
			
			Calius cria : « Je t’implore au nom de ton Prophète de venir ici. Je 
			veux te dire que chose ».
			
			Les Musulmans hurlèrent à Khalid qui revint et demanda à Romanus de 
			le questionner. Après lui avoir parlé, il dit : « Je suis un 
			courtisan d’Héraclius qui m’a envoyé ici avec cinq mille cavaliers. 
			Quand je suis arrivé ici, Uriel, le gouverneur de Damas, se disputa 
			avec moi. S’il vient à vous dans la bataille, vous ne devez pas le 
			laisser vivre. S’il ne vient pas, défiez-le et tuez le car il est le 
			chef. Si vous le tuez Damas sera à vous, le ferez-vous ? »
			
			Khalid dit à Romanus : « Dis-lui que je tue quiconque attribue un 
			partenaire ou un fils à Allah ».
			
			Alors il repartit pour le champ de bataille récitant ce poème de 
			guerre :
			
			« O mon Maître! Je Te loue pour chaque bénédiction, 
			
			
			O Bienfaisant ! Je te remercie pour toutes Tes attributions. 
			
			Après l’incrédulité et les ténèbres Tu nous as favorisés, 
			
			Et sortit des doutes et de la mauvaise obscurité. 
			
			À travers Muhammad, Tu nous as sauvés et éloignés ce qui est 
			blâmable,
			
			Et assistés, guidés et rendus honorables. 
			
			Tu nous as surnommé la meilleure nation, 
			
			Alors réalise nos intentions. 
			
			Laisse les mécréants goûter 
			
			Leur punition avec rapidité ! »
			
			
			Quand, après avoir fui Khalid, Sergius atteignit les Romains, il 
			frémissait. Ils lui demandèrent : « Qui donc te poursuit et t’a tant 
			fait peur ? »
			
			- «  La mort », répondit-il ! « Une mort qui ne peut pas être 
			vaincue. Un lion qui ne peut être combattu, le chef musulman qui 
			vint à la bataille prenant le nom de son Seigneur. Partout où nous 
			sommes allés, il ne s’est jamais retenu de nous tuer. C’était 
			seulement au prix d’un immense effort que j’ai réussi à m’échapper. 
			Il vaut mieux faire la paix avant qu’il vienne avec son armée 
			entière pour nous attaquer ».
			
			Les Romains lui dirent : « O misérable ! Tu viens t’enfuyant défait 
			et maintenant tu veux nous terrifier ».
			
			Ils l’auraient tué mais quand ils virent Calius arrêté, ils se 
			tournèrent vers Uriel et dirent : «  Le courtisan de César a 
			été arrêté bien qu’il n’a fait aune faute. Il y a un agrément entre 
			vous qu’il combattrait un jour et toi le prochain, maintenant tu 
			devras combattre et tuer ce bédouin ».
			
			Uriel leur dit : « N’oubliez pas que s’il est tué, un autre Arabe le 
			remplacera mais si je suis tué, vous serez un troupeau de mouton 
			sans berger. Donc, il est meilleur que nous allons tous attaquer ».
			
			Les Romains dirent : « Nous ne ferons jamais cela jusqu’au jour du 
			Jugement dernier, si des milliers de vies sont sacrifiées alors
			 des milliers de femmes 
			deviendront veuves ».
			
			Un ami de Calius dit : « Ton rang près de César n’est pas égal à 
			celui de Calius. Vous aviez tous les deux un accord qu’il accomplit. 
			Maintenant qu’il est capturé, tu dois maintenant y aller à ton tour 
			ou alors, nous te combattrons ».
			
			Uriel dit : « Il est malheureux que vous pensez que je ne suis pas 
			sorti parce que j’ai peur d’un bédouin. J’y vais maintenant de ce 
			pas et les deux armées verront qui est le plus fort guerrier.
			
			
			
			Uriel prépara ses armes, endossa son armure, monta un rapide cheval 
			et sortit rencontrer Khalid. Uriel dit : 
			
			- « O mon frère arabe, viens plus près afin que je puisse te dire 
			quelque chose ». Khalid fâché lui répondit : 
			
			
			- « O ennemi d’Allah, tu viens enfin que je puisse fracasser ta 
			tête ». 
			
			- « Frère arabe, je viens ». Il s’approcha de Khalid qui sentit sa 
			peur et l’attaqua pas.
			
			Uriel dit :
			
			- « Tu as une armée entière, et malgré cela une personne comme toi 
			vient encore combattre. Si tu es vaincu, alors ils seront comme des 
			mouton sans berger ».
			
			Khalid lui répondit : « O ennemi d’Allah (ya ‘adou Allah), n’as-tu 
			as vu comment deux de mes soldats ont attaqué ton armée ? Si je ne 
			les avais pas arrêtés, alors avec l’aide d’Allah, ils auraient pu 
			anéantir ton armée de la surface de la Terre. Chacun de mes soldats 
			considère la mort comme une bénédiction et la vie sans valeur... 
			mais qui es-tu donc ? »
			
			- « Comment, tu n’as jamais entendu parler de moi ? Je suis le 
			cavalier de tous les cavaliers, le dominateur de l’armée turque et 
			le Jouramiqah.
			
			- « Quel est ton nom ? »
			
			- « Le même que celui de l’Ange de la mort, Uriel ».
			
			Khalid rit et dit : « O ennemi d’Allah, ton homonyme est à ta 
			recherche pour t’envoyer en Enfer et par conséquent il se souvient 
			de toi ! »
			
			- « Je te demande au nom de ta religion, qu’as-tu fais de Calius ? » 
			
			- « Il est assied là-bas les mains liées derrière son dos ».
			
			- « Il n’apporte rien sauf le désastre. Qu’est-ce qui t’a empêché de 
			le tuer ? »
			
			- « Parce que je veux vous tuer les deux ensemble ».
			
			- « Accepteras-tu mille Mithqal-(4.4 kg) d’or, dix ensembles de 
			vêtements en soie et cinq chevaux en échange de sa tête ? »
			
			- « C’est le prix de son sang. Quel est le prix de ta vie ? » Uriel 
			furieux répondit : 
			
			- « Que prendras-tu ? » Khalid lui dit :
			
			- « Ta tête déshonorée comme Jizyah ! »
			
			- « Frère arabe, plus je te respecte, plus tu nous déshonores et 
			augmente ton sarcasme. Prépare-toi pour l’attaque ».
			
			Khalid s’embrasa comme une flamme et attaqua Uriel qui se défendit. 
			Les deux hommes s’attaquèrent durant un temps considérable. Uriel 
			était un tel guerrier que ses exploits étaient récités par chaque 
			enfant syrien. Il dit : « Je fais le serment sur ma religion ! Si je 
			le voulais, je pourrais te capturer, mais par pitié je ferai la paix 
			avec toi et ton armée. Il est meilleur que tu te rende à moi afin 
			que tout le monde voit que tu as été capturé ».
			
			Khalid lui répondit : « O ennemi d’Allah, tu nourris de tels espoirs 
			quand tu as en face de toi les gens qui conquirent Palmyre, Hawran, 
			Sakhnah et Bosra et qui vendirent leurs vies à Allah en échange du 
			Paradis,  qui choisirent la 
			Demeure Permanente au-dessus de la demeure temporaire et qui 
			préférèrent l’Au-delà à ce monde. Maintenant tu vas voir qui de nous 
			va conquérir son ennemi, les territoires de son ennemi et mettre en 
			vigueur sa loi ».
			
			Alors, il augmenta l’intensité de son combat et employa de telles 
			tactiques qu’il confondit l’ennemi et, qui au lieu de parler de 
			capture, commença à transpirer et dit d’un ton flatteur :
			
			- « O frère arabe, pourquoi plaisantes-tu comme cela ? »
			
			- « Ma plaisanterie est le coup de sabre, afin qu’à travers lui mon 
			Seigneur soit satisfait de moi. Reste sur tes gardes, j’attaque 
			encore ».
			
			Il donna un nouveau coup mais pas assez puissant et l’ennemi fut 
			sauvé. Mais la violence de l’attaque l’effraya et il s’enfuit 
			poursuivi par Khalid.
			
			
			‘Amir a dit :
			
			« J’étais au centre de l’armée et regardait les deux adversaires 
			quand Uriel fuit et n’a pas pu être attrapé à cause de son cheval 
			plus rapide. Il se retourna pour voir Khalid partir et il pensa 
			peut-être : « Le bédouin me craint. J’attendrai ici pour le 
			capturer. Jésus m’aidera », et donc il se reposa là. Quand Khalid 
			revint, son cheval-transpirait abondamment et il était clairement 
			fatigué.
			
			Uriel dit : « O arabe, ne pense pas que je suis parti par peur de 
			toi. Plutôt, je t’ai éloigné de tes hommes pour t’attraper.
			
			Khalid lui répondit : « Allah, le Connaisseur de l’invisible, sait 
			mieux ».
			
			- «  Frère arabe, il n’est pas trop tard d’avoir de la pitié 
			pour toi-même. Arrête le combat et ne prends pas de risques 
			inutiles. Rends-toi ! Cependant, si tu souhaites vraiment la mort, 
			alors je suis Uriel, le voleur d’âmes et l’ange de la mort ».
			
			- « O Ennemi d’Allah, à cause de mon 
			 lent cheval, tu trouves soudain du courage ? Si mon cheval 
			est fatigué, je viendrai à pied et te tuerai si tu ne t’enfuie 
			pas ».
			
			Alors il sauta de son cheval comme un tigre, en faisant tourner son 
			sabre. Le voyant sur ses pieds, Uriel s’enhardit et l’encercla comme 
			un vautour pour le tuer. Mais Khalid trancha une des pattes avant du 
			cheval, qui s’effondra. Uriel couru vers son camp et Khalid le 
			poursuivit et lui cria : « O ennemi d’Allah, ton homonyme s’est 
			fâché contre toi et veut arracher ton âme. Prépare-toi ».
			
			Il l’attrapa avec une main mais les Romains lancèrent une attaque 
			pour libérer leur gouverneur. Alors l’armée musulmane sous le 
			commandement d’Abou ‘Oubaydah apparut soudainement sur le champ de 
			bataille. Khalid lui avait envoyé plus tôt un messager de Bosra qui 
			l’avait rencontré en cours de route et l’accompagnait encore quand 
			ils rencontrèrent Khalid qui appréhendait le gouverneur. Quand les 
			gens de Damas virent l’armée, ils furent effrayés, abandonnèrent 
			leur attaque tandis que Khalid arrêta Uriel.
			
			
			
			Abou ‘Oubaydah voulut descendre de sa monture mais Khalid lui 
			défendit par serment à parce que le Messager d’Allah (Saluts et 
			Bénédictions d’Allah sur lui) l’estimait beaucoup. Après avoir 
			échangée les salutations et s’être congratulés, Abou ‘Oubaydah dit : 
			« Mon fils, je fus transporté de joie lorsque je reçus l’ordre du 
			Calife te concernant et de ce que tu as accompli en Perse et en 
			Arabie ».
			
			Khalid lui répondit : « Je ne ferai rien sans te consulter ni même 
			n’irais à ton encontre. Par Allah, si ce n’était l’obéissance au 
			Calife, je n’aurais jamais accepté ce poste compte tenu de ta 
			préséance dans l’Islam et que tu es un compagnon spécial du Messager 
			d’Allah (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) ».
			
			Puis, ils se serrèrent de nouveau les mains. Khalid monta son cheval 
			qui venait de lui être apporté et se dirigèrent ensemble vers le 
			camp du monastère, tandis qu’il raconta à 
			Abou 
			‘Oubaydah l’aide qu’Allah Exalté leur avait accordé et la 
			capture des deux généraux. Lorsqu’ils arrivèrent au camp, les 
			musulmans échangèrent de nouveau les salutations entre eux. 
			
			Le jour suivant, les deux camps se préparèrent pour la bataille 
			contre les Romains qui se présentèrent sous le commandement du grand 
			général Thomas, le gendre d’Héraclius. Khalid dit : « Ils craignent 
			vraiment les Musulmans. Hier ils furent totalement humiliés et la 
			capture de leurs deux généraux les affaiblit. Nous devrions 
			maintenant lancer une attaque commune sur eux ».
			
			- «  Très bien, je suis avec toi », répondit Abou ‘Oubaydah.
			
			Les Musulmans lancèrent alors leur cri « Allahou Akbar ! Allahou 
			Akbar ! Allahou Akbar », jusqu’à ce que leurs cris atteignent le 
			voisinage de Ghawtah. Avec ce cri sur leurs lèvres, les Compagnons 
			(qu’Allah soit satisfait d’eux) du Messager d’Allah (Saluts et 
			Bénédictions d’Allah sur lui) attaquèrent, et les dents des 
			chrétiens claquèrent. Les chrétien furent humiliés tandis que les 
			amis d’Allah, enthousiasmés (galvanisés) par le Jihad considérèrent 
			leurs têtes un petit prix à payer pour la satisfaction d’Allah 
			Exalté ».
			
			
			‘Amir Ibn At-Toufayl a dit :
			
			« Dans cette bataille, chacun de nous tua approximativement dix 
			Romains. La bataille dura à peine une heure quand ils furent 
			renvoyés. Nous les chassâmes du monastère à la Porte de l’Est. Quand 
			les Damascènes virent leur lâcheté, ils fermèrent pour empêcher les 
			lâches d’entrer ».
			
			
			Qays Ibn Houbayrah a dit :
			
			« Quand nous sommes arrivâmes à la porte, nous en tuâmes 
			quelques-uns, capturâmes les autres puis retournâmes au camp. Là, 
			Khalid (qu’Allah soit satisfait de lui) dit à Abou ‘Oubaydah 
			(qu’Allah soit satisfait de lui) : « Je pense que je devrais mettre 
			le siège à la Porte de l’Est et toi à la Porte d’al-Jabiyah ».
			
			
			
			Abou ‘Oubaydah commandait les troupes du Hijaz, du Yémen, de
			Hadramawt, du ‘Oman, de Taif et des environs de La Mecque 
			soit trente-sept mille combattants. ‘Amr Ibn al-‘As commandait neuf 
			mille cavaliers en Palestine, tandis que Khalid apporta 
			mille-cinq-cent jeunes d’Irak. La force musulmane totale en Syrie 
			était, à cette époque de quarante-sept mille cinq cent sans compter 
			les renforts que ‘Omar (qu’Allah soit satisfait de lui) allait 
			envoyer durant son règne et qui sera mentionné plus tard. Khalid 
			prit la moitié de l’armée et mit le siège à la Porte de l’Est tandis 
			qu’Abou ‘Oubaydah prit l’autre moitié mit le siège à la Porte 
			d’al-Jabiyah ce qui terrifia grandement les Damascènes. Khalid 
			appela Calius et Uriel et leur offrit l’Islam mais ils refusèrent 
			alors, il ordonna à Dirar de les exécuter, ce qu’il fit. Des 
			narrateurs fiables rapportèrent que Dirar Ibn al-Azwar tua Uriel 
			tandis que Rafi’ Ibn ‘Oumayrah se chargea de Calius.
			
			Les Damascènes écrivirent à Héraclius pour l’informer des défaites 
			et des exécutions et ajoutèrent : « Les Arabes mettent le siège aux 
			Portes de l’est et d’al-Jabiyah et ils ont avec eux leurs femmes et 
			leurs enfants. La plupart des territoires prospères sont tombés sous 
			leurs mains. Secoure-nous ou nous serons forcés de nous rendre ».
			
			Le soir, une corde fut descendue des murs de ville et un messager 
			descendit avec la lettre.
			
			
			Héraclius était à Antioche quand il reçut la lettre. Après l’avoir 
			lu, il pleura et l’a jeta. Il appela ses fonctionnaires et dit : « O 
			Romains, je vous ai prévenus dès le début au sujet de ces braves 
			arabes. Je vous ai dit qu’un jour ils acquerront ma couronne et mon 
			trône, mais hélas, vous avez pris mes mots pour une plaisanterie et 
			au contraire vous recherchez ma mort. Maintenant ces mangeurs de 
			grains d’orge et de dates séchées ont quitté leur terre aride 
			frappée de famine et sont arrivés dans une terre de fruit, de 
			végétation, d’arbres et de verdure luxuriante et ils préfèrent l’eau 
			et le climat de nos terres. Maintenant rien ne peut les expulser 
			sauf une ferme résolution ferme et une violente guerre. Si cela 
			n’était pas une disgrâce, j’abandonnerais la Syrie et irais à 
			Constantinople ou ailleurs mais il apparaît que je dois les 
			combattre personnellement pour défendre ma famille ». 
			
			Ils répondirent : « Leur dégât ne sont pas si important pour 
			nécessiter la participation personnelle de Votre Auguste Majesté 
			dans la bataille. Warden, le gouverneur de Homs, notre guerrier le 
			plus courageux et notre stratège le plus capable, devrait être 
			envoyé. Tu as vu ses exploits contre les Persans pendant leur 
			invasion ».
			
			Quand Héraclius le convoqua pour le nommer, il dit : « N’était-ce la 
			crainte de ton déplaisir, je refuserais vous parce que tu m’as 
			négligé en faveur des autres et m’a laissé en dernier ».
			
			Héraclius lui dit : « Tu as été gardé le dernier pour une raison 
			particulière ; parce que tu es mon épée et mon refuge. Tu partiras 
			immédiatement avec douze mille hommes pour Baalbek où l’armée 
			d’Ajnadayn campe. Envoie une partie de l’armée à Balqah et une autre 
			aux Montagnes Noires pour empêcher ‘Amr Ibn al-‘As de rejoindre 
			Khalid Ibn al-Walid.
			
			Warden lui répondit : « J’accepte de tout cœur. Je ne montrerai pas 
			mon visage avant de t’apporter les têtes de Khalid et de ses 
			compagnons. Alors j’envahirai le Hijaz et je raserai La 
			Mecque et Médine.
			
			Héraclius dit : « Je jure par l’Évangile ! Si tu réalises ton vœu, 
			je t’accorderai tous les territoires des Arabes et te nommeras mon 
			successeur.





