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Le long du chemin Calius dit « Les Arabes ont un chef très
audacieux. Si je suis vaincu dans la bataille tu devras m’aider. En
échange, je ferai de toi mon compagnon et ministre mais ne révèle
pas ce secret. Je dois reculer la bataille pour assez longtemps pour
trouver une issue et donc revenir sans combattre. Alors quand Uriel
combattra demain et sera tué je serai enfin débarrassé de lui ».
Sergius lui répondit :
- « Je ne connais rien à la guerre mais je peux t’aider avec mon
éloquence. Je parlerai aussi longtemps que possible et ne serait à
court. Es-tu d’accord ? »
- « Hélas, tu souhaites que je tombe entre les mains de l’ennemi ! »
- « Et tu souhaites me sacrifier pour te sauver. Sois juste, si je
suis tué quel usage ferais-je de tes récompenses, de tes honneurs et
de mes cadeaux ? »
Calius resta silencieux et poursuivit son chemin jusqu’à ce qu’il
approcha de Khalid et alors Rafi’ Ibn ‘Oumayrah voulut l’attaquer,
mais Khalid l’arrêta, et dit : « Reste à ta place. Je suis ici le
serviteur de l’Islam. »
Calius dit à Sergius : « Demande qui ils sont et ce qu’ils veulent.
Menace-les avec notre force et notre grande armée et trouve leurs
intentions ». Sergius demanda alors :
- « O Arabe, je souhaite te décrire une parabole. La comparaison
entre vous et nous est comme quelqu’un qui possède un troupeau de
mouton et qui nomma un berger lâche et faible pour les surveiller.
Un lion entra dans l’enclos, et à cause de la lâcheté du berger,
venait quotidiennement prendre un mouton. Quand les moutons furent
presque fini et le lion accoutumé au sang de mouton, le propriétaire
fut informé de la paresse et la lâcheté du berger et l’a donc
remplacé par une jeune courageux qui patrouillait dans l’enclos
toute la nuit. Suivant son habitude, le lion revint mais le berger
l’attendait en embuscade et le tua avec sa lance. Par la suite,
aucune bête n’osa attaquer les moutons. C’est aussi votre condition.
Nous avons été indulgents à vos égards parce que vous êtes un peuple
extrêmement faible, nu, affamé et travailleur. Vous avez subsisté
sur de la nourriture volée, de l’orge, de l’huile d’olive et en
suçant des noyaux de dates séchés. Vous avez mangé notre nourriture
depuis que vous êtes entrés dans notre territoire et êtes devenus ce
lion. Vous êtes venus aussi loin que vous pouvez et faits quoi que
vous puissiez. Maintenant César a envoyé contre vous une telle
personne qu’elle ne peut pas être comparée à un être humain, qui
n’est pas concerné par ceux qui croisent le fer avec lui. Il est nul
autre que celui qui est avec moi. Donc méfie-toi de ne pas finir
comme le lion tué par le jeune berger. C’est uniquement par sa
compassion et sa pitié qu’il m’a ordonné de vous parler. Par
conséquent, je te demande ce que tu veux. Tu nages dans une mer dont
les vagues te submergeront jusqu’à ce que tu te noies et qui
t’étoufferas si tu la bois. Alors, si tu es responsable de cette
armée, considère que faire la paix est dans ton meilleur intérêt
avant que le lion, chargeant de la jungle, arrive ».
Le duel entre Khalid et Calius
Khalid répondit : « O ennemi d’Allah, tu oses faire un exemple de
nous ? Par Allah! Tu dois réaliser que nous vous considérons
seulement comme un chasseur piège dans un filet des moineaux qui
battent des ailes dans toutes les directions pour s’échapper. Le
chasseur n’est ni effrayé par leurs nombres ni les laisse fuir.
Quant à ce que tu as dit concernant notre ville et notre famine
c’est vrai, mais Allah nous a maintenant donné mieux. Au lieu de
quelques grains, Il nous a donné du blé, des fruits, du beurre
raffiné et du miel. Cette terre est la nôtre. Notre Seigneur nous
l’a donné et nous l’a promis à travers les propos de Son Messager.
Quant à ce que nous voulons, c’est l’une des trois choses
suivantes : Soit vous acceptez l’Islam, soit vous payez la Jizyah,
ou soit le combat jusqu’à ce qu’Allah décide du résultat. Tu loues
ce misérable Calius mais nous le voyons comme la plus vile créature.
S’il est un pilier de votre empire, alors je suis Khalid Ibn
al-Walid, le serviteur de l’Islam et conquérant de Palmyre,
d’Arakah, de Hawran, de Sakhnah et de Bosra ».
Le visage de Sergius s’assombrit lorsqu’il entendit cette éloquente
réplique et revint à Calius qui lui dit : « Il est bien triste que
tu aies attaqué comme un lion et que tu sois revenu effrayé ».
Sergius lui répondit : « Je fais le serment sur ma religion que je
l’ai pris pour un vagabond mais maintenant je le considère comme un
bélier chargeant et un cavalier meurtrier. C’est le chef d’une
nation qui a rempli la terre de mal, avance donc et attaque ».
Calius trembla sur sa selle comme une feuille soufflée par le vent
dès qu’il entendit le nom de Khalid. Il dit : « Dit-lui de remettre
la bataille jusqu’à demain ».
Sergius répondit : « Je lui dirai, mais je ne suis pas sûr s’il
acceptera », puis il retourné vers Khalid et dit : « O commandant de
ses gens, mon compagnon m’a dit de vous dire que vous devriez
revenir à votre armée et les consulter ».
Khalid lui répondit : « O fou, tu me dis ceci alors que le suis
l’esprit même de la guerre. M’échapper est très difficile ».
Alors il pointa sa lance vers Sergius qui fuit. Il cria à Calius et
l’attaqua, mais Calius revint en arrière jusqu’à ce qu’il soit
proche de son camp. Khalid le rattrapa afin et il fut forcé de se
défendre. Les soldats commencèrent aussi à combattre et leurs lances
brillèrent comme des flammes. Calius réessaya de fuir au plus fort
de la bataille, mais réalisant ses intentions, Khalid talonna son
cheval jusqu’à ce qu’ils soient brides contre brides. Il mit sa
lance de côté, attrapa une courte lance qu’il fit tournoyer et
l’écrasa sur la gorge de Calius en disant : « Il n’y a aucun moyen
d’éviter le mal et ou de faire le bien, exceptez avec l’aide d’Allah
le Plus Haut, le Plus Puissant ! »
Alors Khalid l’attrapa et l’éjecta de sa selle. Les Musulmans
crièrent « Allahou Akbar ! Allahou Akbar ! » Tandis que le cœur des
chrétien frémirent. Les Musulmans rejoignirent Khalid qui leur remit
son prisonnier et leur dit : « Liez ses mains derrière son dos ».
Calius commença à délirer, et ils demandèrent Romanus : « Pourquoi
marmonne-t-il ? »
Romanus dit : « Pourquoi m’attachez-vous alors j’étais prêt à
accepter ce que votre commandant a demandé. Ne voulez-vous pas la
Jizyah ? Je remplirais toutes vos demandes ».
Quand Khalid fut informé, il dit : « Gardez-le fermement attaché
parce qu’il est leur chef ». Alors il remonta sur son cheval tandis
que Shahri, qui lui avait été donné par le gouverneur de Palmyre,
voulut attaquer les Romains. Dirar Ibn al-Azwar protesta et dit à
Khalid : « Ton combat avec le général-romain t’a fatigué. Repose-toi
et autorise-moi d’aller combattre ».
Khalid répondit : « Le repos est pour l’Au-delà. L’un d’entre nous
pourra être à l’aise ce jour uniquement en fonction des efforts
qu’il fait en ce monde et il partit vers le champ de bataille.
Calius cria : « Je t’implore au nom de ton Prophète de venir ici. Je
veux te dire que chose ».
Les Musulmans hurlèrent à Khalid qui revint et demanda à Romanus de
le questionner. Après lui avoir parlé, il dit : « Je suis un
courtisan d’Héraclius qui m’a envoyé ici avec cinq mille cavaliers.
Quand je suis arrivé ici, Uriel, le gouverneur de Damas, se disputa
avec moi. S’il vient à vous dans la bataille, vous ne devez pas le
laisser vivre. S’il ne vient pas, défiez-le et tuez le car il est le
chef. Si vous le tuez Damas sera à vous, le ferez-vous ? »
Khalid dit à Romanus : « Dis-lui que je tue quiconque attribue un
partenaire ou un fils à Allah ».
Alors il repartit pour le champ de bataille récitant ce poème de
guerre :
« O mon Maître! Je Te loue pour chaque bénédiction,
O Bienfaisant ! Je te remercie pour toutes Tes attributions.
Après l’incrédulité et les ténèbres Tu nous as favorisés,
Et sortit des doutes et de la mauvaise obscurité.
À travers Muhammad, Tu nous as sauvés et éloignés ce qui est
blâmable,
Et assistés, guidés et rendus honorables.
Tu nous as surnommé la meilleure nation,
Alors réalise nos intentions.
Laisse les mécréants goûter
Leur punition avec rapidité ! »
Quand, après avoir fui Khalid, Sergius atteignit les Romains, il
frémissait. Ils lui demandèrent : « Qui donc te poursuit et t’a tant
fait peur ? »
- « La mort », répondit-il ! « Une mort qui ne peut pas être
vaincue. Un lion qui ne peut être combattu, le chef musulman qui
vint à la bataille prenant le nom de son Seigneur. Partout où nous
sommes allés, il ne s’est jamais retenu de nous tuer. C’était
seulement au prix d’un immense effort que j’ai réussi à m’échapper.
Il vaut mieux faire la paix avant qu’il vienne avec son armée
entière pour nous attaquer ».
Les Romains lui dirent : « O misérable ! Tu viens t’enfuyant défait
et maintenant tu veux nous terrifier ».
Ils l’auraient tué mais quand ils virent Calius arrêté, ils se
tournèrent vers Uriel et dirent : « Le courtisan de César a
été arrêté bien qu’il n’a fait aune faute. Il y a un agrément entre
vous qu’il combattrait un jour et toi le prochain, maintenant tu
devras combattre et tuer ce bédouin ».
Uriel leur dit : « N’oubliez pas que s’il est tué, un autre Arabe le
remplacera mais si je suis tué, vous serez un troupeau de mouton
sans berger. Donc, il est meilleur que nous allons tous attaquer ».
Les Romains dirent : « Nous ne ferons jamais cela jusqu’au jour du
Jugement dernier, si des milliers de vies sont sacrifiées alors
des milliers de femmes
deviendront veuves ».
Un ami de Calius dit : « Ton rang près de César n’est pas égal à
celui de Calius. Vous aviez tous les deux un accord qu’il accomplit.
Maintenant qu’il est capturé, tu dois maintenant y aller à ton tour
ou alors, nous te combattrons ».
Uriel dit : « Il est malheureux que vous pensez que je ne suis pas
sorti parce que j’ai peur d’un bédouin. J’y vais maintenant de ce
pas et les deux armées verront qui est le plus fort guerrier.
Uriel prépara ses armes, endossa son armure, monta un rapide cheval
et sortit rencontrer Khalid. Uriel dit :
- « O mon frère arabe, viens plus près afin que je puisse te dire
quelque chose ». Khalid fâché lui répondit :
- « O ennemi d’Allah, tu viens enfin que je puisse fracasser ta
tête ».
- « Frère arabe, je viens ». Il s’approcha de Khalid qui sentit sa
peur et l’attaqua pas.
Uriel dit :
- « Tu as une armée entière, et malgré cela une personne comme toi
vient encore combattre. Si tu es vaincu, alors ils seront comme des
mouton sans berger ».
Khalid lui répondit : « O ennemi d’Allah (ya ‘adou Allah), n’as-tu
as vu comment deux de mes soldats ont attaqué ton armée ? Si je ne
les avais pas arrêtés, alors avec l’aide d’Allah, ils auraient pu
anéantir ton armée de la surface de la Terre. Chacun de mes soldats
considère la mort comme une bénédiction et la vie sans valeur...
mais qui es-tu donc ? »
- « Comment, tu n’as jamais entendu parler de moi ? Je suis le
cavalier de tous les cavaliers, le dominateur de l’armée turque et
le Jouramiqah.
- « Quel est ton nom ? »
- « Le même que celui de l’Ange de la mort, Uriel ».
Khalid rit et dit : « O ennemi d’Allah, ton homonyme est à ta
recherche pour t’envoyer en Enfer et par conséquent il se souvient
de toi ! »
- « Je te demande au nom de ta religion, qu’as-tu fais de Calius ? »
- « Il est assied là-bas les mains liées derrière son dos ».
- « Il n’apporte rien sauf le désastre. Qu’est-ce qui t’a empêché de
le tuer ? »
- « Parce que je veux vous tuer les deux ensemble ».
- « Accepteras-tu mille Mithqal-(4.4 kg) d’or, dix ensembles de
vêtements en soie et cinq chevaux en échange de sa tête ? »
- « C’est le prix de son sang. Quel est le prix de ta vie ? » Uriel
furieux répondit :
- « Que prendras-tu ? » Khalid lui dit :
- « Ta tête déshonorée comme Jizyah ! »
- « Frère arabe, plus je te respecte, plus tu nous déshonores et
augmente ton sarcasme. Prépare-toi pour l’attaque ».
Khalid s’embrasa comme une flamme et attaqua Uriel qui se défendit.
Les deux hommes s’attaquèrent durant un temps considérable. Uriel
était un tel guerrier que ses exploits étaient récités par chaque
enfant syrien. Il dit : « Je fais le serment sur ma religion ! Si je
le voulais, je pourrais te capturer, mais par pitié je ferai la paix
avec toi et ton armée. Il est meilleur que tu te rende à moi afin
que tout le monde voit que tu as été capturé ».
Khalid lui répondit : « O ennemi d’Allah, tu nourris de tels espoirs
quand tu as en face de toi les gens qui conquirent Palmyre, Hawran,
Sakhnah et Bosra et qui vendirent leurs vies à Allah en échange du
Paradis, qui choisirent la
Demeure Permanente au-dessus de la demeure temporaire et qui
préférèrent l’Au-delà à ce monde. Maintenant tu vas voir qui de nous
va conquérir son ennemi, les territoires de son ennemi et mettre en
vigueur sa loi ».
Alors, il augmenta l’intensité de son combat et employa de telles
tactiques qu’il confondit l’ennemi et, qui au lieu de parler de
capture, commença à transpirer et dit d’un ton flatteur :
- « O frère arabe, pourquoi plaisantes-tu comme cela ? »
- « Ma plaisanterie est le coup de sabre, afin qu’à travers lui mon
Seigneur soit satisfait de moi. Reste sur tes gardes, j’attaque
encore ».
Il donna un nouveau coup mais pas assez puissant et l’ennemi fut
sauvé. Mais la violence de l’attaque l’effraya et il s’enfuit
poursuivi par Khalid.
‘Amir a dit :
« J’étais au centre de l’armée et regardait les deux adversaires
quand Uriel fuit et n’a pas pu être attrapé à cause de son cheval
plus rapide. Il se retourna pour voir Khalid partir et il pensa
peut-être : « Le bédouin me craint. J’attendrai ici pour le
capturer. Jésus m’aidera », et donc il se reposa là. Quand Khalid
revint, son cheval-transpirait abondamment et il était clairement
fatigué.
Uriel dit : « O arabe, ne pense pas que je suis parti par peur de
toi. Plutôt, je t’ai éloigné de tes hommes pour t’attraper.
Khalid lui répondit : « Allah, le Connaisseur de l’invisible, sait
mieux ».
- « Frère arabe, il n’est pas trop tard d’avoir de la pitié
pour toi-même. Arrête le combat et ne prends pas de risques
inutiles. Rends-toi ! Cependant, si tu souhaites vraiment la mort,
alors je suis Uriel, le voleur d’âmes et l’ange de la mort ».
- « O Ennemi d’Allah, à cause de mon
lent cheval, tu trouves soudain du courage ? Si mon cheval
est fatigué, je viendrai à pied et te tuerai si tu ne t’enfuie
pas ».
Alors il sauta de son cheval comme un tigre, en faisant tourner son
sabre. Le voyant sur ses pieds, Uriel s’enhardit et l’encercla comme
un vautour pour le tuer. Mais Khalid trancha une des pattes avant du
cheval, qui s’effondra. Uriel couru vers son camp et Khalid le
poursuivit et lui cria : « O ennemi d’Allah, ton homonyme s’est
fâché contre toi et veut arracher ton âme. Prépare-toi ».
Il l’attrapa avec une main mais les Romains lancèrent une attaque
pour libérer leur gouverneur. Alors l’armée musulmane sous le
commandement d’Abou ‘Oubaydah apparut soudainement sur le champ de
bataille. Khalid lui avait envoyé plus tôt un messager de Bosra qui
l’avait rencontré en cours de route et l’accompagnait encore quand
ils rencontrèrent Khalid qui appréhendait le gouverneur. Quand les
gens de Damas virent l’armée, ils furent effrayés, abandonnèrent
leur attaque tandis que Khalid arrêta Uriel.
Abou ‘Oubaydah voulut descendre de sa monture mais Khalid lui
défendit par serment à parce que le Messager d’Allah (Saluts et
Bénédictions d’Allah sur lui) l’estimait beaucoup. Après avoir
échangée les salutations et s’être congratulés, Abou ‘Oubaydah dit :
« Mon fils, je fus transporté de joie lorsque je reçus l’ordre du
Calife te concernant et de ce que tu as accompli en Perse et en
Arabie ».
Khalid lui répondit : « Je ne ferai rien sans te consulter ni même
n’irais à ton encontre. Par Allah, si ce n’était l’obéissance au
Calife, je n’aurais jamais accepté ce poste compte tenu de ta
préséance dans l’Islam et que tu es un compagnon spécial du Messager
d’Allah (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) ».
Puis, ils se serrèrent de nouveau les mains. Khalid monta son cheval
qui venait de lui être apporté et se dirigèrent ensemble vers le
camp du monastère, tandis qu’il raconta à
Abou
‘Oubaydah l’aide qu’Allah Exalté leur avait accordé et la
capture des deux généraux. Lorsqu’ils arrivèrent au camp, les
musulmans échangèrent de nouveau les salutations entre eux.
Le jour suivant, les deux camps se préparèrent pour la bataille
contre les Romains qui se présentèrent sous le commandement du grand
général Thomas, le gendre d’Héraclius. Khalid dit : « Ils craignent
vraiment les Musulmans. Hier ils furent totalement humiliés et la
capture de leurs deux généraux les affaiblit. Nous devrions
maintenant lancer une attaque commune sur eux ».
- « Très bien, je suis avec toi », répondit Abou ‘Oubaydah.
Les Musulmans lancèrent alors leur cri « Allahou Akbar ! Allahou
Akbar ! Allahou Akbar », jusqu’à ce que leurs cris atteignent le
voisinage de Ghawtah. Avec ce cri sur leurs lèvres, les Compagnons
(qu’Allah soit satisfait d’eux) du Messager d’Allah (Saluts et
Bénédictions d’Allah sur lui) attaquèrent, et les dents des
chrétiens claquèrent. Les chrétien furent humiliés tandis que les
amis d’Allah, enthousiasmés (galvanisés) par le Jihad considérèrent
leurs têtes un petit prix à payer pour la satisfaction d’Allah
Exalté ».
‘Amir Ibn At-Toufayl a dit :
« Dans cette bataille, chacun de nous tua approximativement dix
Romains. La bataille dura à peine une heure quand ils furent
renvoyés. Nous les chassâmes du monastère à la Porte de l’Est. Quand
les Damascènes virent leur lâcheté, ils fermèrent pour empêcher les
lâches d’entrer ».
Qays Ibn Houbayrah a dit :
« Quand nous sommes arrivâmes à la porte, nous en tuâmes
quelques-uns, capturâmes les autres puis retournâmes au camp. Là,
Khalid (qu’Allah soit satisfait de lui) dit à Abou ‘Oubaydah
(qu’Allah soit satisfait de lui) : « Je pense que je devrais mettre
le siège à la Porte de l’Est et toi à la Porte d’al-Jabiyah ».
Abou ‘Oubaydah commandait les troupes du Hijaz, du Yémen, de
Hadramawt, du ‘Oman, de Taif et des environs de La Mecque
soit trente-sept mille combattants. ‘Amr Ibn al-‘As commandait neuf
mille cavaliers en Palestine, tandis que Khalid apporta
mille-cinq-cent jeunes d’Irak. La force musulmane totale en Syrie
était, à cette époque de quarante-sept mille cinq cent sans compter
les renforts que ‘Omar (qu’Allah soit satisfait de lui) allait
envoyer durant son règne et qui sera mentionné plus tard. Khalid
prit la moitié de l’armée et mit le siège à la Porte de l’Est tandis
qu’Abou ‘Oubaydah prit l’autre moitié mit le siège à la Porte
d’al-Jabiyah ce qui terrifia grandement les Damascènes. Khalid
appela Calius et Uriel et leur offrit l’Islam mais ils refusèrent
alors, il ordonna à Dirar de les exécuter, ce qu’il fit. Des
narrateurs fiables rapportèrent que Dirar Ibn al-Azwar tua Uriel
tandis que Rafi’ Ibn ‘Oumayrah se chargea de Calius.
Les Damascènes écrivirent à Héraclius pour l’informer des défaites
et des exécutions et ajoutèrent : « Les Arabes mettent le siège aux
Portes de l’est et d’al-Jabiyah et ils ont avec eux leurs femmes et
leurs enfants. La plupart des territoires prospères sont tombés sous
leurs mains. Secoure-nous ou nous serons forcés de nous rendre ».
Le soir, une corde fut descendue des murs de ville et un messager
descendit avec la lettre.
Héraclius était à Antioche quand il reçut la lettre. Après l’avoir
lu, il pleura et l’a jeta. Il appela ses fonctionnaires et dit : « O
Romains, je vous ai prévenus dès le début au sujet de ces braves
arabes. Je vous ai dit qu’un jour ils acquerront ma couronne et mon
trône, mais hélas, vous avez pris mes mots pour une plaisanterie et
au contraire vous recherchez ma mort. Maintenant ces mangeurs de
grains d’orge et de dates séchées ont quitté leur terre aride
frappée de famine et sont arrivés dans une terre de fruit, de
végétation, d’arbres et de verdure luxuriante et ils préfèrent l’eau
et le climat de nos terres. Maintenant rien ne peut les expulser
sauf une ferme résolution ferme et une violente guerre. Si cela
n’était pas une disgrâce, j’abandonnerais la Syrie et irais à
Constantinople ou ailleurs mais il apparaît que je dois les
combattre personnellement pour défendre ma famille ».
Ils répondirent : « Leur dégât ne sont pas si important pour
nécessiter la participation personnelle de Votre Auguste Majesté
dans la bataille. Warden, le gouverneur de Homs, notre guerrier le
plus courageux et notre stratège le plus capable, devrait être
envoyé. Tu as vu ses exploits contre les Persans pendant leur
invasion ».
Quand Héraclius le convoqua pour le nommer, il dit : « N’était-ce la
crainte de ton déplaisir, je refuserais vous parce que tu m’as
négligé en faveur des autres et m’a laissé en dernier ».
Héraclius lui dit : « Tu as été gardé le dernier pour une raison
particulière ; parce que tu es mon épée et mon refuge. Tu partiras
immédiatement avec douze mille hommes pour Baalbek où l’armée
d’Ajnadayn campe. Envoie une partie de l’armée à Balqah et une autre
aux Montagnes Noires pour empêcher ‘Amr Ibn al-‘As de rejoindre
Khalid Ibn al-Walid.
Warden lui répondit : « J’accepte de tout cœur. Je ne montrerai pas
mon visage avant de t’apporter les têtes de Khalid et de ses
compagnons. Alors j’envahirai le Hijaz et je raserai La
Mecque et Médine.
Héraclius dit : « Je jure par l’Évangile ! Si tu réalises ton vœu,
je t’accorderai tous les territoires des Arabes et te nommeras mon
successeur.