Abou Bakr (qu’Allah soit satisfait de lui) donna la lettre à Najm
Ibn Mafrah al-Kinani qui monta son chameau et partit pour ‘Irak.
Khalid Ibn al-Walid (qu’Allah soit satisfait de lui) était près
d’al-Qadissiyah quand il reçut la lettre. Après l’avoir lu, il
dit : « Obéir à Allah et au Calife du Messager d’Allah (Saluts et
Bénédictions d’Allah sur lui) est obligatoire ». Il partit cette
même nuit, prit la route de ‘Ayn at-Tamr et écrivit à Abou ‘Oubaydah
pour l’informer de son arrivée en Syrie :
« Abou Bakr m’a chargé du commandement général-des armées d’Islam.
Ne bouge pas de ta place jusqu’à ce que j’arrive. Wa Salamou
‘Aleyka ».
‘Amir Ibn Toufayl ad-Dawsi, un brave soldat musulman fut envoyé
porteur du message en Syrie.
Quand Khalid atteignit as-Samawah il dit : « O gens, l’eau dans ce
désert est rare et ne doit pas être trop utilisée. Quel sont vos
conseils ? »
Rafi’ Ibn ‘Oumayrah at-Tayyi dit : « O Commandant, ce serait bien
que tu agisses selon mon opinion ».
- « Puisse Allah te guider, fait ce que tu penses le mieux ».
Il laissa trente chameaux assoiffés durant sept jours puis leur
donna de l’eau, attacha leurs bouches et ils montèrent les chameaux
et laissèrent les chevaux sans charges. Quand ils campèrent, dix
chameaux furent tués et ils récupérèrent assez d’eau pour remplir
toutes leurs outres. Quand l’eau fut refroidie, elle fut donné aux
chevaux tandis que les musulmans mangèrent la viande des chameaux.
Il fut ainsi procédé ainsi à chaque étape jusqu’à ce que les trente
chameaux soient utilisés durant toute la traversée du désert à
l’exception de deux jours ou ils restèrent sans eau. Le manque d’eau
rendit Khalid très agité. Il craignit pour leurs vies et dit : « O
Rafi’, l’armée est au bord de la mort. Sais-tu ou nous pouvons
trouver de l’eau ? » Rafi’ regarda autour de lui et dit : « O
commandant, dit-moi quand nous atteindrons Qaraqir et Sawa ».
Ils se hâtèrent d’arriver pour la plupart à Qaraqir et Sawa mais
quelques-uns furent laissés en arrière. Quand Rafi’ fut informé, il
fut très heureux. Il enleva le bord de son turban d’au-dessus de ses
yeux, prit sa monture et erra à droite et à gauche. Tout le monde
l’entoura et le suivit jusqu’à ce qu’il atteint un arbre d’arak et
cria « Allahou Akbar! ». Les Musulmans crièrent aussi « Allahou
Akbar! ». Il dit : « Creusez ici ». Ils creusèrent quand tout d’un
coup une source jaillit. L’armée campé là et remercia Allah. Ils
burent et abreuvèrent leurs chameaux. Alors ils envoyèrent des
outres d’eau par chameaux aux ceux à ceux qui étaient restés en
arrière. Cela restaura leur énergie et ils furent capables de
rejoindre leurs frères.
Ils se reposèrent là durant quelques temps puis se hâtèrent de
nouveau jusqu’à ce qu’ils ne leur reste qu’un jour de voyage ou ils
trouvèrent à Arakah un caravansérail construit sur la route. Il y
avait là des moutons et des chameaux. Les Musulmans cherchèrent le
berger pour le questionner et ils le trouvèrent en train de boire du
vin tandis qu’un arabe ligoté se trouvait près de lui. Ils se sont
vite rendu compte qu’il s’agissait de ‘Amir Ibn Toufayl. Khalid fut
rapidement informé. Il se dépêcha d’arriver et sourit quand il vit
Ibn Toufayl. Il lui demanda : - « O Ibn Toufayl, comment as-tu fais
pour te trouver dans cette situation ? » Ibn Toufayl lui répondit :
- « O commandant, je suis venu ici parce que je souffrais de soif et
de chaleur. Je voulais du lait de cet homme mais je l’ai vu boire du
vin. Donc je l’ai réprimandé : « O ennemi d’Allah, tu bois du vin
bien que c’est défendu ». Il me dit : « O commandant, ce n’est pas
du vin. Descend et sent-le afin tu puisses être sûr que ce n’est pas
du vin. Et si c’est alors du vin, tu pourras me punir comme tu
l’entends ». Je descendis de ma chamelle pour sentir ce que c’était
quand soudainement il sortit un bâton de sous son aisselle et me
frappé si fort que mon crâne s’est fissuré. Quand je me suis tourné,
il a bondi sur moi et, m’attacha avec une corde, et dit : « Il
paraît que vous êtes des hommes de Muhammad Ibn ‘AbdAllah. Je
te garde jusqu’à ce tu puisses être emmenés à mon chef ». Je lui
dis : « Qui parmi les Arabes peut-être ton chef ? » Il
répondit : « Qadh Ibn Wathilah ». Je suis ainsi depuis trois
jours. Toutes les fois qu’il boit du vin, il s’assoit en face de moi
et me jette des immondices ».
Khalid devint si furieux qu’il sortit son poignard et tua aussitôt
le berger. Les Musulmans libérèrent Ibn Toufayl, confisquèrent les
moutons et les chameaux et détruisirent le caravansérail. Khalid lui
demanda : « Où est ma lettre ? » Il dit : « Glissée dans un pli de
mon turban. Personne n’est au courant ». Khalid dit : « Apporte là
immédiatement à Abou ‘Oubaydah et reste alerte ». Donc il prit de
nouveau sa monture et partit vers la Syrie. Khalid ordonna à son
armée de résumer la marche.
Arakah était une place dangereuse pour les voyageurs d’Irak. Là, les
Romains y avaient nommé un gouverneur et percevraient des impôts des
brigands meurtriers. Quand les Musulmans arrivèrent, Khalid leur
ordonna de confisquer toute les richesses d’Arakah et de ses
environs, et cela fut fait. Les habitants se refugièrent dans un
fort où vivait un sage romain. Parmi les sciences qu’il avait
étudiées, il y avait les prophéties de guerre. Quand il vit les
Musulmans il devint pâle et dit : « Je fais le serment par votre
religion ! Le temps est venu ». Les gens le questionnèrent : « Quel
temps ? »
Il dit : « Ces gens ont été mentionnés dans les prophéties. Il est
écrit que le premier drapeau à venir ici d’Irak sera un drapeau
victorieux. La destruction des Romains sera sous leurs mains.
Examinez-les avec soin, si leur drapeau est noir, que leur chef est
imposant, grand, charnel, large d’épaules, fort d’apparence, le
visage marque par la varicelle sa peau de couleur de blé, alors
sachez qu’il conquerra la Syrie ». Ils virent que c’était sa
description exacte, retournèrent chez le gouverneur et lui dirent :
« Tu sais que le sage Samuel ne dit jamais un mot sans sagesse et
nous avons vu de nos propres yeux ce qu’il nous a décrit. Nous
pensons que nous devrions faire la paix avec les Arabes pour
protéger nos richesses, nos enfants et nos demeures ». Il
répondit : « Laissez-moi réfléchir jusqu’à demain ».
Le gouverneur se retira dans sa maison ou il passa la nuit entière a
considéré la question. Il était un homme très intelligent et quand
il examina tous les facteurs, il se dit : « Si je m’oppose aux
citoyens, il est possible qu’ils me capturent et me livrent au
Arabes. Je sais avec certitude qu’une petite troupe arabe a battu
Rubius en Palestine parce que la terreur des Arabes s’est glissée
dans les cœurs des Romains qu’ils ne laisseront jamais ».
Le matin venu, il appela l’ensemble des habitants et demanda :
« Qu’est-ce que vous projetez ? » Ils répondirent : « Nous
souhaitons faire la paix avec les Arabes et restez dans notre
ville ». Il dit : « Je suis l’un de vous et ne peut pas m’opposer à
vous ». Khalid envoya un homme expérimenté pour conclure la paix. Il
l’accepta et lui parla gentiment et poliment dans l’espoir que si
les gens de Sakhnah, de Hawran, de Palmyre et d’al-Qaraytayn
entendent parler de la paix, ils l’accepteraient à leur tour. Il
dit : « Je fais la paix sous les conditions que je retirerai mon
armée d’ici, que quiconque souhaite joindre l’Islam est le bienvenue
et que quiconque restera sur sa religion devra payer le tribut
(al-jizyah).
Khalid leva deux mille dirhams, leur imposa mille dinars et signa le
traité. Avant même qu’il ne partit, les gens de Sakhnah vinrent pour
faire la paix. Quand les gens de Palmyre furent informés, leur
gouverneur, Karkar, les rassembla et dit : « J’ai été informé que le
‘Arabes ont pris pacifiquement Arakah et Sakhnah. Mes hommes m’ont
informés que les Arabes sont pacifiques, justes et de bonne nature
qui déteste qui désapprouve la turpitude et la corruption. Notre
fort est relativement assez sûr et personne ne peut le pénétrer,
notre seule crainte est que nos vergers et nos plantations soient
ruinées. Je suggère par conséquent que nous faisons la paix avec
eux. Si nos gens sont victorieux nous annulerons alors le traité et
si les Arabes sont victorieux nous serons en sureté ». Cela plu aux
citoyens et ils préparèrent une fête.
Khalid arriva et ils se levèrent pour le servir et l’accueillir. Il
les remercia et leva trois Ouqiyah (367.4 g) d’argent et d’or et
signa le traité de paix. Après avoir fait la paix avec Sakhnah et
Palmyre, Khalid acheta des vivres et du fourrage pour les animaux
puis avança sur Hawran.
Entre-temps, ‘Amir Ibn Toufayl remit la lettre à Abou ‘Oubaydah qui
après l’avoir lu sourit et dit : « Tout l’éloge appartient à Allah
Seul. J’obéis avec plaisir à Allah et au Calife de Messager d’Allah
(Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) Il informa alors les
Musulmans de l’arrivée de Khalid.
Abou ‘Oubaydah avait envoyé Shourahbil Ibn Hassanah à
Bosra avec quatre mille cavaliers. Lorsqu’ils arrivèrent, ils
montèrent leurs tentes. Tant l’empereur que les Romains respectaient
le gouverneur, Romanus. Il était un savant des livres religieux
antérieurs et en physique. Les Romains, des villes éloignées de
Syrie, venaient le voir et entendre ses conseils et sa sagesse. À
cette époque douze mille hommes stationnaient à Bosra. Les Arabes de
Yémen et du Hijaz y venaient pour faire du commerce. À une
certaine époque de l’année Romanus s’installait dans une chaise
spécialement faites pour lui afin que les gens puissent le voir et
bénéficier de ses connaissances, et c’est durant cette période
particulière que l’armée musulmane arriva. Il y avait beaucoup de
gens et lorsque les musulmans arrivèrent un grand tumulte se leva.
Romanus monta rapidement sur son cheval et dit : « Soyez silencieux,
Je vais trouver l’armée musulmane pour voir ce qu’ils veulent ». Il
alla les trouver et dit : « O Arabes, je suis Romanus, le gouverneur
de Bosra et je veux rencontrer votre chef ». Shourahbil
sortit alors à sa rencontre.
Romanus lui demanda :
- « Qui sont vos gens ? ». Shourahbil lui répondit :
- « Nous sommes les Compagnons de Muhammad, le Messager
d’Allah et le Prophète Illettré prophétisé dans la Torah et l’Injil.
- « Qu’est-il devenu? »
- « Abou Bakr ‘AbdAllah al-‘Atiq Ibn Abi Qouhafah lui a succédé ».
- « Je fais le serment sur ma religion que je connais très bien que
vous êtes sur la Vérité et que vous conquerrez l’Irak et la Syrie.
Cependant, vous êtes peu et nous sommes nombreux. Je vous ferais la
faveur de faire la paix avec vous. Vous retournez dans vos terres et
nous n’interférerons pas avec vous. O arabe, Abou Bakr est mon
proche ami. S’il était présent ici, il ne combattrait jamais contre
moi ». Shourahbil lui répondit :
- « Religieusement parlant, il n’eut aucune considération pour son
propre fils et son neveu jusqu’à ce qu’ils aient embrassé l’Islam.
Il n’a aucun choix personnel du fait qu’Allah nous a ordonné de
faire le Jihad. Nous ne partirons pas tant que vous n’aurez pas
décidé l’un des trois choix qui vous sont offerts. Premièrement,
embrassez Islam. Si vous refusez votre deuxième option est de payer
la Jizyah. Et si vous refusez aussi, alors il n’y a pas d’autre
choix que la bataille ».
- « Je fais le serment sur ma religion et ma foi qui s’il ne
dépendait que de moi, je ne vous combattrais jamais parce que je
sais que vous êtes sur la Vérité. Les Romains se sont rassemblés.
Laissez-moi aller leur parler, leur faire comprendre et voir ce
qu’ils ressentent.
- « Très bien, mais dépêche-toi car nous t’avons déjà proposé les
trois choix, l’Islam, la Jizyah ou la guerre qui attend ».
Romanus revint à ses gens et dit : « O défenseurs du christianisme
et fils de l’eau du baptême, l’arrivée des hérauts arabes, la perte
de vos richesses et la mort de vos chefs et de vos champions furent
prédit dans vos saintes écritures est imminente. Vous n’avez pas
l’armée de Rubius ni sa bravoure. Une poignée d’Arabes le
détruisirent en Palestine, massacrèrent ses champions et le reste
fuit dans la défaite. J’ai été informé qu’un homme du nom de Khalid
Ibn al-Walid a envahi l’Irak. Il a conquis Arakah, Sakhnah, Palmyre
et Hawran et se hâte d’arriver ici. Je suggère par conséquent
que nous payons la Jizyah aux Arabes. Nous serons alors sous leur
protection pour prévenir ce désastre ».
Les Romains devinrent si furieux par ses propos qu’ils voulurent le
tuer. Il leur dit donc : « Je testais simplement votre loyauté au
christianisme. Je suis bien entendu avec vous et irai en premier les
affronter ».
Les Romains se préparèrent pour la bataille et endossèrent leurs
armures en cuir. Les ayant vu, Shourahbil (qu’Allah soit
satisfait de lui) s’adressa à ses troupes : « Puisse Allah Exalté
vous faire miséricorde. Le Messager d’Allah (Saluts et Bénédictions
d’Allah sur lui) a dit que le Paradis est sous l’ombre des sabres et
que les gouttes les plus aimée d’Allah est une goutte de sang versée
dans Sa voie et une goutte versée par crainte de Lui. Combattez de
tout votre sérieux et tirez vos flèches simultanément afin qu’elles
ne soient pas perdues ».
« Ô les croyants ! Craignez Allah comme Il doit être craint. Et ne
mourez qu’en pleine soumission »
[3:102].
Rouwaym al-‘Absi a dit :
« J’étais dans l’armée de Shourahbil. Douze mille jeunes nous
attaquèrent espérant nous vaincre. Comparé à eux, nous étions comme
une tache blanche sur un chameau noir. Nous persévérâmes comme
l’homme qui sait qu’il va mourir. L’ennemi fut convaincu de la
victoire. Alors, je vis Shourahbil élevé ses mains au ciel
faisant une invocation : « O Vivant qui ne meurt point ! O
Pourvoyeur ! O Créateur des cieux et des mondes ! O Possesseur de
Majesté et de Noblesse! O Allah, Tu nous as promis la conquête de la
Syrie et la Perse à travers la langue de Ton Prophète. O Allah, aide
ceux qui croient en Toi contre ceux qui Te nient. O Allah, aide-nous
contre les mécréants ».
Par Allah ! Il avait à peine finit sa Dou’a qu’Allah nous aida.
Alors que l’ennemi nous avait encerclés de tous les côtés et qu’il
s’attendait à une victoire, apparut soudainement un nuage de
poussière de la direction de Hawran. Puis les chevaux purent
être distingués et un drapeau. Nous vîmes deux cavaliers, et l’un
d’eux déclara : « Shourahbil, reçoit les nouvelles de l’aide
d’Allah qui t’es accordée. Je suis le célèbre cavalier, Khalid Ibn
al-Walid ».
L’autre dit : « Je suis ‘AbderRahmane Ibn Abi Bakr ». Alors
les tribus de Lakhm et de Joutham arrivèrent suivies par le reste de
l’armée. Rafi’ Ibn ‘Oumayrah at-Tayyi portait le drapeau « Rayatoul
al-‘Ouqab » (Drapeau de l’Aigle).
Le moral-des Romains se brisa dès qu’ils entendirent l’appel de
Khalid. Les Musulmans échangèrent les salutations entre eux (salam).
Quand Shourahbil salua Khalid, ce dernier lui dit : « O
Shourahbil, ne sais-tu pas que c’est pendant cette période
que les gens de Syrie, du Hijaz et de l’Irak se rassemblent
ici ? Les troupes romaines et les chefs viennent ici, je ne
comprends pas comment tu as pu te prendre au piège ainsi ? »
Shourahbil lui dit : « J’ai simplement fait ce qu’Abou ‘Oubaydah m’a
ordonné de faire ».
Il leur ordonna alors de se reposer et ils campèrent ensemble et se
réconfortèrent.
Le jour suivant, l’armée romaine revint. Khalid dit à ses
hommes : « Les gens de Bosra pensent : « Leurs hommes et leurs
chevaux doivent être fatigués du voyage » et avance contre nous.
Vous devez placer votre confiance en Allah ».
Les Musulmans s’armèrent et montèrent leurs chevaux. Il donna alors
le commandement de l’aile droite à Rafi’ Ibn ‘Oumayrah at-Tayyi, et
celui de l’aile gauche à Dirar Ibn al-Azwar Ibn at-Tariq al-Kindi.
Dirar était un jeune homme courageux dont l’intelligence et la
bravoure étaient célèbres. Le commandement de l’infanterie fut
confié à ‘AbderRahmane Ibn Houmayd al-Lakhmi. Khalid divisa
l’avant-garde et donna le commandement d’une partie à Moussayab Ibn
‘Outbah et l’autre à Math’our Ibn Ghanim et dit : « Quand je vous
l’ordonnerais, sautez immédiatement sur vos chevaux et attaquez ».
Khalid et ‘AbderRahmane conseillèrent l’armée et projetèrent
d’attaquer quand soudain un cavalier massif (Romanus), couvert d’or,
d’argent, de soie et de rubis scintillants, sortit des rangs
romains. Il s’arrêta entre les deux armées et appela en arabe avec
un accent bédouin :
- « Je suis le gouverneur de Bosra. Nul d’entre vous doit venir me
combattre excepté votre chef ». Khalid sortit des rangs et s’avança.
Romanus lui demanda :
- « Es-tu le chef ? »
- « Oui, les Musulmans m’obéiront aussi longtemps que j’obéirai à
Allah. Si je devrais Lui désobéir, ma place sera alors perdue ».
- « Je suis de la classe royale romaine et un de leurs sages. La
vérité ne peut jamais être cachée d’un homme intelligent prévoyant.
J’ai lu dans les écritures saintes et les prophéties de guerre que
Dieu enverra à un Prophète du clan des Hashim de la tribu de
Qouraysh dont le nom sera Muhammad ».
- « Il est notre Prophète », lui répondit Khalid.
- « Lui a-t-il été révélé un livre ? »
- « Oui, le Qur’an ».
- « Est-ce que l’alcool a été défendu? » demanda Romanus. Khalid lui
dit :
- « Nous punissons quiconque boit l’alcool, fouettons le fornicateur
et lapidons l’adultère ».
- « Est-ce que la prière vous a été rendu obligatoire ? »
- « Oui, cinq fois par jour ». Romanus poursuivit :
- « Est-ce que Jihad a été rendu obligatoire ? » Khalid lui répondit
:
- « Si le Jihad n’avait pas été rendu obligatoire, pourquoi
serions-nous venu vous combattre ? »
- « Je sais que vous gens êtes sur la Vérité et j’ai un grand amour
pour vous. J’ai prévenu mes gens afin qu’ils puissent être saufs,
mais ils refusent d’écouter. Je crains grandement pour eux ». Khalid
lui dit :
- « Tu devrais attester « Il n'y a nulle divinité excepté Allah et
Muhammad est Son Serviteur et son Messager ». Si tu le fais,
tu partageras avec nous tous les avantages et les pertes ».
- « Je deviendrai certainement un Musulman mais je crains que mes
gens me tue et qu’ils asservissent mes femmes. Cependant, j’irai à
eux et les préviendrai. Peut-être Allah les guidera ». Khalid lui
répondit :
- « Je crains que si tu reviens sans me combattre, ils pourront te
faire du mal. Laisse-nous simuler un combat entre nous afin qu’ils
ne vous accusent pas et que tu puisses revenir ».
Donc ils feignirent un combat jusqu’à ce que Romanus dit :
« Attaquez avec force afin que je puisse fuir le champ de bataille.
César a envoyé Darian à l’aide et pour me renforcer. Je crains qu’il
vous fasse du mal ».
- « Allah m’aidera contre lui ».
Alors, il attaqua violemment Romanus qui fuit vers ses gens et
Khalid ne le poursuivit pas. Les Romains questionnèrent Romanus sur
ce qui était arrivé et il dit : « O Gens, les Arabes sont énergiques
et intelligents. Vous ne pouvez pas gagner contre eux. Ils
conquerront la Syrie et l’Empire romain entier. Craignez Dieu et
obéissez aux Arabes. Entrez sous leur protection comme Arakah,
Palmyre et Hawran ont fait. Je désire seulement le bien pour
vous ».
Ils lui répondirent avec des menaces, des insultes et l’auraient tué
n’était-ce la peur de la revanche de César. Ils dirent : « Retourne
chez toi. Nous négocierons avec les Arabes ».
Romanus fut heureux parce que c’était ce qu’il voulait. Il retourna
dans sa maison et se dit : « Peut-être Allah accordera alors la
victoire à Khalid alors j’irais le rejoindre avec ma famille ».
Les Romains choisirent alors Darian lors et lui dirent : « Quand
nous aurons fini les Musulmans, nous t’emmènerons à Héraclius pour
lui adresser une pétition pour désister Romanus parce que tu es plus
brave et plus intelligent que lui ». Il leur demanda :
« Qu’attendez-vous donc de moi ? » Ils répondirent : « Nous voulons
attaquer les Musulmans et tuer leur chef alors le reste de leur
armée fuira ».