Noms des porteurs de drapeaux et d’étendards désignés par le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam)

 

Porteurs des drapeaux

- ‘Ali Ibn Abou Talib, Mouhajir des Qouraysh.

- Sa’d Ibn ‘Oubadah, Ansar des Khazraj.

- ‘Oussayd Ibn Houzayr, Ansar des Aws.

 

Porteurs des étendards

- Sa‘d ibn ’Abi Waqqas, Mouhajir des Qouraysh.

- ‘Umar Ibn al-Khattab, Mouhajir des Qouraysh.

- Abou Na’ila, Ansar des Aws.

- Abou Bourda Ibn Niyar, Ansar des Aws.

- Abu Loubabah Ibn ‘Abd al-Moundir, Ansar des Aws.

- Qatada Ibn an-Nou’man, Ansar des Aws.

- Jabr Ibn ‘Atik, Ansar des Aws.

- Abou Oussayd as-Sa’idi, Ansar des Khazraj.

- Oumara Ibn Hazm, Ansar des Khazraj.

- Abou Soulayt, Ansar des Khazraj.

- Soulayt Ibn Qays, Ansar des Khazraj.

 

Quant aux tribus bédouines, dix-huit chefs prirent les étendards :

- Barida Ibn al-Hasib, Banou Aslam.

- Joundoub Ibn al-A‘djam, Banou Aslam

- Abou Dar al-Ghifari, Banou Ghifar.

- Abou Waqid al-Leythi, Banou Zoumrah.

- Bishr ibn Soufyan, Banou Ka’b Ibn ‘Amr.

- Abou Shourayh Bilal Ibn al-Harith, Banou Ka’b Ibn ‘Amr.

- An-Nou’man bin Mouqrin, Mazinah.

- ‘AbdAllah Ibn ‘Amrou Ibn ‘Awf, Banou Mazinah.

- Rafi’ Ibn Makith, Banou Jouhaynah.

- ‘AbdAllah Ibn Yazid, Banou Jouhaynah.

- Ma’bad Ibn Khalid Abou Zar’a, Banou Jouhaynah.

- Souwayd Ibn Sakhr, Banou Jouhaynah.

- Nou’aym Ibn Mas’oud, Banou Ashja’.

- Ma’qal Ibn Sinan, Banou Ashja’.

- Al-‘Abbas Ibn Mardas, Banou Salim.

- Khafaf Ibn Nadba, Banou Salim.

- Al-Hajjaj Ibn ‘Iat, Banou Salim[1].

 

Si le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) répartit et organisa son armée sur une base tribale, il ne fit pas de même pour la cavalerie au nombre de mille dont il laissa le commandement à Khalid Ibn al-Walid, bien qu’ils furent tous des Banou Salim.

 

L’organisation des troupes de Hawazin

 

Bien que le roi de Hawazin Malik Ibn ‘Awf était jeune, c’était un valeureux guerrier qui savait comment élaborer un plan de bataille, préparer des pièges et les exécuter et s’il était courageux, il l’était jusqu’aux limites de l’extravagance.

 

Voici le plan qu’il adopta pour organiser et mobiliser son armée.

 

1 - Maintenir le moral des troupes.

 

Dans le discours qu’il prononça avant la bataille, Malik Ibn ‘Awf mit en exergue le courage et la témérité de ses hommes tout en les appelant à rester confiant dans leurs forces. Il leur dit en t’autre : « Muhammad n’a jamais encore vraiment combattu avant ce jour et les gens qu’ils rencontrèrent n’avaient aucune connaissance de l’art de la guerre. C’est pour cette raison qu’il fut victorieux. »

 

2 - Le regroupement des femmes, des enfants et des bêtes derrière l’armée.

 

Par cette mesure, le roi Malik voulait que ses guerriers donnent le meilleur de lui-même sur le champ de bataille sans penser à s’enfuir et laisser ce qui leur était de plus cher tomber aux mains des Musulmans.

Avec cette mesure, Malik Ibn ‘Awf visait à armer ses hommes d’un nouveau élément psychologique.

 

3 - Briser les fourreaux des épées.

 

Cela signifiait chez les Arabes l’impossibilité du recul sur le champ de bataille. En demandant à ses hommes de tirer les sabres et de casser les fourreaux, Malik Ibn ‘Awf voulait dire qu’il fallait combattre à mort.

Et dans son discours, il leur dit : « Fracassez les fourreaux de vos sabres, et vous le rencontrez avec vingt mille sabres aux fourreaux brisés ! »

 

4 - La préparation d’embuscades.

 

Dans la nuit qui précéda la bataille, Malik Ibn ‘Awf disposa plusieurs groupes de ses guerriers à des points stratégiques sur les collines et les passages étroits par où les Musulmans allaient passer.

 

5 – Lancer l’attaque le premier.

 

Suivant le plan qu’il élabora auparavant, il donna l’ordre à ses guerriers d’attaquer les premiers car, comme il avait dit, la victoire serait du côté de celui qui attaquerait le premier.

 

6 - La persuasion par la ruse.

Dans la mobilisation de son armée, Malik Ibn ‘Awf suivit la méthode de ce qu’on peut appeler la guerre psychologique. En utilisant les femmes et les chameaux, il fit croire aux Musulmans qui regardaient de loin que son armée était gigantesque. Il disposa derrière les troupes des dizaines de milliers de chameaux montés par des femmes pour impressionner les Musulmans si bien que ces derniers crurent en effet qu’ils étaient montés par des guerriers et non par des femmes. Ce ne fut qu’après qu’ils se rendirent compte de la ruse.

 

Anas Ibn Malik (radhiyallahou ‘anhou) a dit : « Lorsque nous sommes arrivés dans la vallée de Hounayn, une des vallées de Tihama, nous avons été surpris par le nombre de Hawazin. Par Allah, je n’ai pas vu de pareil en cette époque ! Ils ont amené avec eux leurs bêtes, leurs femmes et leurs enfants qu’ils ont disposés en rangs sur les chameaux derrière les hommes. Et derrière les chameaux, ils ont disposé les vaches et les ovins. Ils les ont mis derrière pour que les hommes ne s’enfuient pas. A la vue de cette multitude, nous avons cru qu’ils étaient tous des hommes. »

 

La bataille

 

Les préparations terminées de part et d’autre les Musulmans se dirigèrent seuls vers le champ de bataille car en réalité, les Hawazin les avaient devancés dans les collines et les passages étroits, là où ils avaient préparé leurs embuscades. Quand l’armée musulmane se mit en marche en direction de vallée de Hounayn, il ne faisait pas encore jour et l’obscurité dominait encore les premières lueurs de l’aube. Ce fut à ce moment-là que choisirent les Hawazin pour fondre sur la cavalerie musulmane qui s’avançait alors dans le passage menant vers la vallée où Hawazin avait installé son camp.

 

Au premier choc, les Musulmans n’eurent pas le temps de riposter du fait qu’ils n’envisagèrent pas la possibilité de cet élément. L’embuscade est pourtant très connue dans les guerres classiques mais Allah, à Lui les Louanges et la Gloire, avait décidé la réussite des embuscades des polythéistes dans la première phase de la bataille pour donner une leçon d’humilité aux Musulmans qui s’enorgueillissaient de leur puissance.

Certes, bien que les embusqués fussent beaucoup moins nombreux que les troupes musulmanes, l’effet de surprise fut très efficace comme c’est toujours le cas dans toutes les guerres.

La surprise est un élément très influent dans une bataille et peut paralyser l’efficacité de la cavalerie adverse, semer la panique parmi 1es soldats même s’ils sont nombreux et bien organisés et nous avons vu cela maintes fois dans nos Abrégés.

 

C’est donc ce qui se passa au début de la bataille à Hounayn : quelques petits groupes des Hawazin judicieusement répartis et embusqués réussirent, profitant de la surprise et du moment propice, à semer la panique parmi les douze mille combattants musulmans et Khalid Ibn al-Walid, qui était à l’avant-garde avec sa cavalerie ne put organiser la riposte car ses cavaliers s’étaient déjà dispersés.

 

La réussite des embuscades de Malik Ibn ‘Awf peut s’expliquer par les trois raisons suivantes:

1 – L’ignorance du Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) des intentions d’embuscades de Malik Ibn ‘Awf car s’il l’avait su, elles auraient été neutralisées. Allah Exalté aurait très bien pu révéler à Son Messager (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) la disposition de l’ennemi comme Il le fit maintes fois mais une leçon était nécessaire pour les Musulmans à ce moment précis de l’Histoire afin qu’ils en tirent profit.

 

2 - L’exécution de ces embuscades sous l’obscurité de la nuit aux premières lueurs de l’aube ou les Musulmans furent surpris par l’intensité d’une pluie de flèches qui s’abattit sur eux et qui ne leur permit pas de savoir précisément d’où l’offensive avait été déclenchée. D’autre part, la profusion des flèches provoqua la panique des chevaux et conduisit au retrait des cavaliers qui formaient le bouclier des combattants.

 

3 - Le bon choix de Malik Ibn ‘Awf des positions pour l’exécution des embuscades. En effet, les Hawazin occupèrent des positions qui dominaient le terrain et difficiles pour le mouvement des chevaux.

Donc, quand l’avant-garde de l’armée du Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) fut surprise par l’offensive des Hawazin, elle battit rapidement en retraite vers La Mecque sans qu’aucune lance ou flèche ne soit décochée vers les polythéistes.

Ce brusque retrait de l’avant-garde sema donc aussitôt la panique et le désarroi dans les rangs de l’armée musulmane qui perdit alors son organisation et sa cohésion. Les cavaliers fuyards entrainèrent donc la débandade car les Musulmans crurent qu’ils avaient été défaits et à la place de déferler vers le champ de bataille, ils déferlèrent vers La Mecque, dans le sillage de la cavalerie.

 

La situation fut vraiment difficile et l’épreuve très dure. Le commandement musulman n’avait jamais rencontré d’attitudes similaires dans ses batailles contre les idolâtres y compris celle d’Ouhoud ou les Musulmans essuyèrent la défaite après avoir remporté une victoire retentissante au début de la bataille.

A Hounayn, les rangs musulmans se disloquèrent complètement et tant les cavaliers que les hommes de troupe s’avouèrent vaincus dans la première phase de la bataille sans même avoir livré la bataille. Si cette situation avait duré, l’écrasante majorité de l’armée musulmane aurait été anéantie et la chute de La Mecque aurait été certaine. Mais Allah, à Lui les Louanges et la Gloire, en avait décidé autrement et voulait juste donner une leçon aux Musulmans et aux antipodes, là ou 12000 combattants avaient failli, en soutenant Son Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) avec seulement cent de ses Compagnons, ce fut un facteur décisif dans le renversement du cours de la bataille au profit de l’Islam pour prouver que le nombre n’est pas le facteur essentiel pour remporter des victoires et Louanges à Allah.

 

Les alarmistes de l’armée musulmane

 

Rappelons d’abord que l’armée musulmane intégra deux mille Mecquois qui avaient déclaré leur conversion à l’Islam bien qu’ils n’étaient pas tous croyants. Leur présence au côté des Musulmans n’était pas pour combattre pour la cause de l’Islam, mais pour juste pour recevoir une part du butin en cas de victoire pour le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam).

Lorsque ces mecquois virent la fuite des Musulmans devant les Hawazin, ils exprimèrent ce qui était enfin dans leur cœur et montrèrent leur joie devant la proche défaite de l’Islam.

 

Dans la Sirah d’Ibn Hisham, Ibn Ishaq a rapporté :

« Dès la fuite des gens, certains hommes exprimèrent la haine de leur cœur. Abou Soufyan Ibn Harb dit : « Leur défaite sera retentissante. » Quant à Kilda Ibn Hanbal, le demi-frère de Safwan Ibn Oumayyah du côté de sa mère, il s’écria : « La magie n’a plus d’effet aujourd’hui ! » Mais Safwan lui répondit : « Ferme-la ! Par Allah, je préfère être commandé par un homme de Qouraysh que par un homme de Hawazin[2]. »

 

Dans al-Maghazi, al-Waqidi a rapporté : « Kilda Ibn Hanbal dit : « Voici la bonne nouvelle, ô Abou Wahb ! Muhammad a été vaincu ainsi que ses Compagnons ! » Safwan lui répondit alors : « Un chef de Qouraysh, m’est préférable qu’un de Hawazin, si tu veux être commandé. »

 

Alors qu’il était encore polythéiste, Safwan Ibn Oumayyah tint sa parole mais après la victoire de Hounayn, il embrassa l’Islam et mourut Shahid en Syrie.

 

La tentative d’assassinat du Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) au moment de la retraite désordonnée

 

Pendant la fuite des Musulmans, Le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) échappa, grâce à Allah Exalté, à une tentative d’assassinat d’un des Qouraysh. En effet, ce des Qouraysh nommé Shaybah Ibn ‘Uthman Ibn Abou Talha al-Abadri qui voulut se venger sur le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) pour la mort de son père tué à Ouhoud. Mais Allah le Très-Haut, l’empêcha de concrétiser son dessein.

 

Shaybah Ibn ‘Uthman rapporta lui-même son témoignage sur cette affaire en disant : « Je me suis dit : « Aujourd’hui, je vais venger mon père, aujourd’hui, je vais tuer Muhammad. » Je me suis dirigé alors vers le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) avec l’intention de le tuer mais une chose m’a retenu jusqu’à ce que j’eu le souffle coupé. Je n’ai pas supporté cela et j’ai su alors qu’on me l’avait interdit[3]. » »

  

La défaite des Musulmans chez les historiens

 

Les historiens et les traditionnistes s’accordent à dire que l’échec des Musulmans dans le premier choc fut un échec effrayant du fait qu’aucun d’eux ne resta avec le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) à l’exception de la centaine de Compagnons de son état-major.

 

La description de la défaite par les historiens et les traditionnistes n’est pas vraiment  détaillée mais nous allons rapporter ce que nous avons pu recueillir des documents.

 

Dans la Sirah Ibn Hisham, Jabir Ibn ‘AbdAllah a dit :

« Dès notre arrivée sur les hauteurs de la vallée de Hounayn, nous sommes descendus dans une des vallées de Touhamah dans un poche (très prononcée). L’ennemi nous avait devancés dans la vallée, sur ses collines, ses pentes et ses passages étroits et s’était préparé. Et avant la toute première aube, par Allah, ses compagnies se sont lancées sur nous tel un seul homme. Les hommes ont fait vite de battre en retraite. (A ce moment-là), personne ne regarda personne. Le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) se déplaça sur la droite puis cria : « Où sont les gens ? Venez à moi ! Je suis le Messager d’Allah ! »

Mais (personne n’écouta), les montures paniquaient, les gens fuyaient, sauf ceux qui restèrent avec le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam), des Mouhajirine, des Ansar et ses proches parents. »

 

Younous Ibn Bakr a dit : « Malik Ibn ‘Awf se dirigea vers Hounayn avec son armée et arriva avant le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) Ils se préparèrent sur les inclinaisons et les passages étroits et lorsque le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) arriva avec son armée, à la première aube du jour, les cavaliers (ennemis) attaquèrent (par surprise), les hommes battirent en retraite, personne ne regardait personne.

Dans cette situation, le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) se rangea sur la droite puis s’écria : « Où sont les gens ? Venez à moi ! Je suis le Messager d’Allah ! C’est moi Muhammad Ibn ‘AbdAllah. » Mais, personne n’entendit. Les montures étaient déjà prises de panique[4]. »

 

Ibn Hazm a aussi rapporté :

« Puis il partit (le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam)). Quand il arriva dans la vallée de Hounayn, Hawazin était déjà embusquée sur les bords de la vallée, et ce, à la première lueur de l’aube. Ils (les Hawazin) fondirent comme un seul homme sur les Musulmans, qui battirent en retraite sans que personne ne regarde personne. Alors, le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) les appela mais personne ne revint[5]. »

  

Quant à Muhammad Ibn Sa’d :

« Le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) descendit vers la vallée de Hounayn. Il était couvert d’une armure, d’un casque et montait une mule blanche appelée Daldal. Ils (le Prophète et ses Compagnons) furent surpris par Hawazin dans l’obscurité de la matinée. Les troupes (ennemies) sortirent soudainement des passages étroits et des pentes et fondirent comme un seul homme. Ce qui poussa les cavaliers des Banou Salim à battre en retraite, suivis par les Mecquois et le reste des gens. (Devant cette situation), le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) appela à haute voix : « O Auxiliaires d’Allah et de Son Messager ! C’est moi le Serviteur d’Allah et Son Messager[6] ! »

 

La riposte résolue du Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam)

 

Ainsi, Les Musulmans furent mis en échec lors du premier affrontement. Ce fut une défaite désagréable et générale. Douze mille hommes mis en déroute, fuyant le champ de bataille dès le premier contact. Deux mille quatre cents cavaliers ainsi que plusieurs milliers de chameaux partirent dans toutes les directions et les hommes de troupe dans une désorganisation totale.

 

Dans cette situation indescriptible, le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) essaya de ramener à la raison les fuyards. Il les appela à la résistance et à la réorganisation. Mais personne ne l’écouta la première fois car chacun était occupé à sauver sa peau. Ce ne fut pas une chose nouvelle car le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) avait déjà vécu des situations similaires lors de la bataille d’Ouhoud et du siège des Coalisés. A Ouhoud, il avait résisté aux polythéistes malgré l’erreur des archers et la désorganisation des rangs musulmans et encore une fois avec courage, il résista et patienta à tel point qu’il put regrouper ses Compagnons.

 

Durant le siège des Coalisés, il avait été tout un mois le véritable moteur de la résistance. Par sa détermination, son courage, sa patience, il donna l’exemple à ses Compagnons et les réconfortait, il prit même part aux activités de surveillance à l’endroit le plus dangereux du fossé.

 

Ainsi était le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) ; un refuge pour ses Compagnons et un exemple de patience et de sérénité dans les moments difficiles, un facteur déterminant dans le renforcement du moral des troupes.

 

A Hounayn, il fit de même. Il maintint sa position face aux flots des Hawazin et se chargea de rassembler de nouveau ses Compagnons éparpillés. En quelque sorte, il devint le pôle autour duquel les Musulmans se rassemblèrent aussi vite qu’ils s’étaient dispersés auparavant.



[1] Maghazi al-Waqidi, t. III, p. 890 et pages suivantes.

[2] Al-Bidayah wa an-Nihayah, t. IV, p. 328.

[3] Tarikh at-Tabari, t. III, p. 75 et Sirah Ibn Hisham, t. IV, p. 87.

[4] Al-Bidayah wa an-Nihayah, t. IV, p. 326.

[5] Jawami’ as-Sirah, p. 239.

[6] At-Tabaqat al-Koubra, t. I, p. 150.