La
destruction des statues-idoles et la fin de l’ère
païenne
Lorsque le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa
sallam) mit fin à la puissance politique de Qouraysh par
l’investissement militaire de La Mecque, il abolit aussi
définitivement l’idolâtrie par la destruction de toutes
les statues et statuettes et l’élimination de tous les
autres signes des croyances païennes qui se trouvaient à
l’intérieur comme à l’extérieur de la Ka’bah.
Les historiens ont rapporté le nombre de 360 statues
détruites par le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi
wa sallam), 360 statues qui obscurcirent la Ka’ba durant
des milliers d’années. En tête de ces statues
pulvérisées se trouvait Houbal et parmi les images
effacées, il celles qui représentaient Ibrahim, le Père
des Prophètes et Mariam Bint ‘Oumran.
Le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) n’entra à
l’intérieur de la Ka’bah pour y prier seulement après
l’effacement de toutes les représentations et ce fut la
première fois où le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa
sallam) accomplit une prière dans la Ka’bah.
Dans son Sahih,
al-Boukhari a rapporté que le jour de l’Ouverture
(al-fath), le Messager d’Allah (sallallahou
‘aleyhi wa sallam) entra dans la Ka’bah, se plaça face à
l’entrée entre deux piliers à sa droite, un pilier à sa
gauche et trois piliers derrière lui. La Maison était
soutenue en ces temps-là par six piliers. Entre lui (le
Prophète) et le mur ouest, il y avait un intervalle de
trois bras.
Quant à l’Imam Ahmad, il rapporté dans son
Mousnad que le jour de l’Ouverture, le Messager d’Allah
(sallallahou ‘aleyhi wa sallam) pria deux rak’a dans la
Ka’bah, après que la porte avait été fermée derrière
lui, ainsi que derrière ‘Oussama Ibn Zayd et Bilal Ibn
Rabah.
Un des Signe de la
Prophétie qui se réalisa le jour d’al-Fath
‘Uthman Ibn Talha al-Abadri a rapporté que parmi
les signes de la Prophétie qui se réalisèrent le jour de
l’Ouverture, est celui du trio Khalid Ibn al-Walid,
‘Umar Ibn al-‘As et ‘Uthman Ibn Talha qui embrassèrent
l’Islam avant la libération de La Mecque : « Dans la
Jahiliyyah, on ouvrait la Ka’bah le lundi et le jeudi,
jour où le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa
sallam) vint pour entrer dans la Ka’bah avec les gens et
à qui je parlais rudement et longuement mais qui resta
poli avec moi avant de me dire : « O ‘Uthman, peut-être
qu’un jour tu verras cette clé dans ma main que je
poserais là où je veux. »
- « Ce jour-là, Qouraysh périra et sera rabaissée
(humiliée), » répliquais-je.
- « Au contraire, » m’a-t-il répondu, « ce jour-là, elle
sera (connue) et honorée. » Puis, il entra dans la
Ka’bah.
Ses mots ont tellement frappé que j’ai cru à ce moment
que les choses allaient se réaliser comme il le dit et
quand le jour du Fath arriva, il me dit : « O
‘Uthman, apporte-moi la clé[1]. »
Je lui rapportai la clé qu’il prit avant de me la rendre
en disant : « Prends-la pour toujours comme vous l’avez
depuis toujours. Celui qui vous l’enlèvera ne sera qu’un
tyran O ‘Uthman, Allah t’a confié sa Maison. »
Quand je me retirai, le Messager d’Allah (sallallahou
‘aleyhi wa sallam) m’appela et me dit : « Ce que je
t’avais dit ne s’est-il pas réalisé ? » Je me suis alors
rappelé les propos qu’il m’avait dit à La Mecque avant
l’Hégire puis je lui dis : « Certes ! J’atteste que tu
es le Messager d’Allah. »
Les historiens rapportent d’autre part qu’al-‘Abbas Ibn
‘Abd al-Moutalib ainsi que d’autres Hashimi tentèrent
d’obtenir la clé de la Ka’bah pour avoir l’honneur de
réunir ensemble la Siqayah et al-Hijabah[2]
chez les Banou Hashim mais que le Messager d’Allah
(sallallahou ‘aleyhi wa sallam) refusa : « O Prophète
d’Allah, tu me tiens lieu de père ! Réunis pour nous la
Hijabah et la Siqayah, » avait demandé al-‘Abbas.
- « Je vous donne que ce vous aurez à dépenser pour lui,
et ne vous donne pas ce que vous aurez à tirer de lui »
avait été la réponse du Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa
sallam)[3].
La levée du
couvre-feu
Après le déploiement des troupes musulmanes réussit et
après que tous les symboles et signes de l’idolâtrie
furent détruits, le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa
sallam) leva le couvre-feu, ce qui permis aux Mecquois
de sortir de chez eux et de se diriger vers la Mosquée
sacrée pour voir comment allait être l’attitude du
Prophète vainqueur envers les vaincus qui usèrent tous
les moyens durant vingt ans pour l’éliminer et éliminer
aussi ceux qui le suivaient.
Et, pendant que les habitants de la Mecque se
rassemblaient, se bousculaient, le Prophète (sallallahou
‘aleyhi wa sallam) demanda à Bilal Ibn Rabah de
monter sur la Ka’bah et de lancer le Takbir signifiant
ainsi la fin du paganisme et le rayonnement du règne de
l’Unicité d’Allah, à Lui les Louanges et la Gloire le
deuxième jour du Fath[4].
Après quoi, le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa
sallam), prononça son sermon historique dans lequel il
amnistia tous les Qouraysh avant de déclarer le principe
d’égalité des hommes et de promulguer de nouvelles
législations divines.
Avec ce sermon qui renforça les fondements de l’Islam,
le sanctuaire sacré fut débarrassé à jamais du règne du
polythéisme et de l’idolâtrie et devint la deuxième
capitale de l’Islam après Médine. Sa libération sonna
non seulement le glas des croyances païennes pour les
Qouraysh mais aussi de tous les Arabes des autres
contrées.
La chute de La Mecque eut donc un grand impact sur les
mécréants d’Arabie si bien que les militairement plus
forts d’entre eux (les tribus Hawazin) mobilisèrent
leurs troupes pour ramener la Ville sacrée de nouveau
dans la mécréance et la prochaine bataille décisive de
Hounayn, notre prochain chapitre, en fut la
conséquence directe.
Avec la fin du sermon, les habitants de La Mecque
rassurés qu’ils étaient désormais en sécurité et qu’ils
ne craignaient rien pour leurs familles et leurs biens,
rentrèrent alors tranquillisés chez eux.
Quant au Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa
sallam), il se dirigea vers as-Safah qui lui rappela
certainement beaucoup de souvenirs car c’est du haut du
rocher d’as-Safah que Qouraysh entendit pour la première
fois le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam)
lancer le premier appel à prier et glorifier Allah
Exalté après que l’ordre lui fut donné : « Expose
donc clairement ce qu’on t’a commandé et détourne-toi
des associateurs. » (Qur’an 15/94)
Ce jour-là, son oncle Abou Lahab lui avait violemment
dit : « Que tes os soient calcinés ! C’est pour cela que
tu nous as rassemblés ? » Et c’est à cause de cela
qu’Allah Exalté fit descendre la Sourate al-Massad : « Au
nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très
Miséricordieux. Que périssent les deux mains
d’Abou-Lahab et que lui-même périsse. Sa fortune ne lui
sert à rien, ni ce qu’il a acquis. Il sera brûlé dans un
Feu plein de flammes, de même sa femme, la porteuse de
bois, à son cou, une corde de fibres. » (Qur’an 111)
Sur le rocher, le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa
sallam) pria et glorifia longuement le Créateur, tout en
ayant la Maison Sacrée en face de lui[5].
Les Ansar présents se dirent : « Ne voyez-vous pas que
le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) va
s’installer sur sa terre, dans son pays après que Allah
Exalté lui a ouvert (La Mecque) ! »
Dans son Mousnad,
l’Imam Ahmad a rapporté qu’Abou Hourayrah
(radhiyallahou ‘anhou) a dit : « Le Messager d’Allah
(sallallahou ‘aleyhi wa sallam) s’arrêta sur les
hauteurs de Safah, de manière à avoir la Maison en face
de lui puis pria et à glorifia Allah, les mains au ciel.
Pendant ce temps, les Ansar étaient plus bas, et quand
ils le virent ainsi, les uns dirent aux autres : « Il
vient d’être gagné par l’envie de rester dans son
pays. » Alors, la Révélation descendit et ce n’était pas
un mystère pour nous quand elle descendait. »
Hashim a rapporté : « Le Prophète (sallallahou ‘aleyhi
wa sallam), après la fin de la Révélation, releva la
tête et dit : « O Ansar ! Avez-vous dit que (je) viens
d’être gagné par l’envie de rester dans [mon] pays ? »
- « Oui, nous avons dit cela, » ô Messager d’Allah.
- « Quelle est mon statut ? Ne suis-je donc pas le
Serviteur d’Allah et Son Messager ? Je me suis exilé
pour Allah chez vous. Je vivrai parmi vous tant que je
vis et je mourrai parmi vous. »
Les Ansar se précipitèrent vers lui en pleurant et
dirent : « Par Allah, ce que nous venons de dire, nous
ne l’avons dit que parce que nous croyons en Allah et
Son Messager. »
- « Allah et Son Messager vous croient sincères et vous
pardonnent. »
Mouslim et an-Nassa’i ont aussi rapporté ce Hadith
sur le témoignage de Souleyman Ibn al-Moughirah.
La conversion des habitants de La Mecque à
l’Islam
Après quoi, les Mecquois défilèrent devant as-Safa sans
être contraints pour prêter allégeance au Prophète
(sallallahou ‘aleyhi wa sallam) et lui annoncer leur
Islam.
Les premiers furent les hommes suivis peu après par les
femmes. ‘Umar Ibn al-Khattab prit l’allégeance pour le
Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) alors assis sur
le rocher d’as-Safa.
Parmi les femmes, il y eut les plus célèbres : Oum Hakim
Bint al-Harith Ibn Hisham, la femme de ‘Ikrimah
Ibn Abou Jahl ; Hind Bint ‘Outbah, la femme de Abou
Soufyan ; al-Baghoum Bint al-Mou’adil (al-Kinaniyah), la
femme de Safwan Ibn Oumayyah ; Fatima Bint al- Walid Ibn
al-Moughirah et Hind Bint Mounbih Ibn al-Hajjaj,
la mère de ‘AbdAllah Ibn ‘Amrou Ibn al-‘As.
L’allégeance des femmes se déroula à al-Abtah en
présence de fille Fatima az-Zahra (radhiyallahou ‘anha),
la fille du Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa
sallam), de sa femme et des femmes des Banou ‘Abd
al-Moutalib.
Lors de l’investissement de la ville par les Musulmans,
certains seigneurs de Qouraysh se cachèrent tandis que
d’autres prirent la fuite de peur des représailles.
Ceux qui se cachèrent jusqu’au moment où tout rentra
dans l’ordre sont :
1-Souhayl Ibn ‘Amr, le chef de la délégation qourayshi
lors des tractations d’al-Houdaybiyah et,
2 - ‘AbdAllah Ibn Sa’d Ibn Abou Sarah, le frère (de
lait) de ‘Uthman Ibn ‘Affan qui avait été condamné à
mort mais le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam)
l’amnistia plus tard.
Quant aux fuyards, ils sont :
1 - Safwan Ibn Oumayyah,
2 - ‘Ikrimah Ibn Abou Jahl,
3 - Habbar Ibn al-Aswad,
4 - Habira Ibn Abou Habira,
5 - ‘AbdAllah Ibn az-Zab’aray,
6 - Houwaytab Ibn ‘Abd al-‘Ouzzah et enfin,
7 - L’esclave al-Wahshi, l’assassin de Hamza
(radhiyallahou ‘anhou).
Tous furent rassurés ou épargnés plus tard après
l’intervention d’un proche parent musulman ou d’un ami
musulman, à l’exception de Wahshi, d’Ibn
az-Zab’aray et de Habbar Ibn al-Aswad qui se
présentèrent séparément devant le Prophète (sallallahou
‘aleyhi wa sallam) pour annoncer leur conversion à
l’Islam et demander pardon.
‘AbdAllah Ibn Souhayl (Abou Jandal) intervint pour son
père Souhayl Ibn ‘Amr, ‘Uthman Ibn ‘Affan pour son frère
de lait Ibn Sa’d Ibn Abou Sarah, Oumayr Ibn Wahb
al-Joumahi pour Safwan Ibn Oumayyah, Oum Hakim
pour son mari ‘Ikrimah Ibn Abou Jahl, et Abou Dar
al-Ghifari pour Houwaytab Ibn ‘Abd al-‘Ouzzah.
La colère du Prophète
(sallallahou ‘aleyhi wa sallam) pour la mort d’un
mécréant de Houdayl, le jour du Fath
Le jour de la libération, le Prophète (sallallahou
‘aleyhi wa sallam) gracia tous les habitants de La
Mecque à l’exception du groupe qu’il avait condamné à
mort et à qui, il finit par pardonner plus tard.
Ses Compagnons respectèrent ses ordres et directives et
observèrent tous scrupuleusement la discipline militaire
à l’exception de quelques Khouza’i qui tuèrent, par
vengeance un homme de Houdayl, transgressant ainsi la
garantie de sécurité (aman) du Prophète (sallallahou
‘aleyhi wa sallam).
Irrité par cet acte de vengeance, celui-ci rassembla
toute l’armée, prononça à son adresse un discours dans
lequel il condamna vigoureusement l’acte perpétré, puis
versa à la tribu du tué le prix du sang estimé à cent
chameaux.
Al-Waqidi a rapporté : « Sitôt informé de la mort de
l’homme, le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) se
leva et prononça un discours dans lequel il désapprouva
ce qui s’était passé. Dans ce sermon prononcé après le
Zouhr, du deuxième jour du Fath, il dit : «
O gens ! La Mecque est sacrée par Allah depuis qu’Il
créa les cieux et la Terre, depuis qu’Il créa le Soleil
et la Lune et qu’il posa ces deux montagnes. Elle est
donc sacrée jusqu’au Jour de la Résurrection. Il n’est
pas permis au croyant en Allah et au Jour Dernier d’y
verser du sang et dont couper un arbre. Avant moi, elle
n’a pas perdu son caractère d’inviolabilité. De même,
elle ne le perdra pas après moi. (Mais) si elle m’a été
rendue licite, ce n’est que pour une heure d’une
journée. Elle a déjà retrouvé son inviolabilité depuis
hier. Que le présent d’entre vous en informe l’absent.
Et si quelqu’un dit : « (Mais) le Messager d’Allah y a
combattu, » dites : » C’est Allah Exalté qui l’a rendue
licite pour Son Messager et qui ne l’a pas rendue licite
pour vous. »
« O Khouza’a, empêchez vos mains de tuer ! Par Allah,
tuer aurait abondé si cela avait été une utilité. Vous
venez de tuer cet homme, par Allah, je vais verser le
prix de son sang. Celui qui sera tué après cette
intervention, ses proches auront le choix de réclamer
son sang, s’ils le veulent, ou (accepter) le prix de son
sang, s’ils le veulent. »
Conclusion
1 - Après l’échec des Coalisés devant le Fossé à Médine
en l’an 4 de l’Hégire, après le revers de Ghatafan grâce
aux actions militaires successives des Musulmans, après
la neutralisation des Juifs à Khaybar, l’Islam se vit
renforcé et la construction politique et militaire du
jeune état amorcée avec assurance si bien que le
Prophète
(sallallahou ‘aleyhi wa sallam), qui avait remarqué la
relative stabilité, envoya aux rois et aux gouverneurs
d’Orient des émissaires pour les appeler à l’Islam. Il
eut même la liberté de décider du lieu de la bataille à
laquelle se préparait l’Empire byzantin en envoyant
trois mille combattants à Mou'tah en Syrie pour croiser
le fer avec eux.
2 - Après cette stabilité, conséquence des défaites des
voisins de Médine (les Juifs et Ghatafan), il ne restait
d’ennemis belliqueux et sérieux dans toute l’Arabie que
Qouraysh et Hawazin réputées pour leur poids moral
militaire et politique. La première tribu était en
mesure de mobiliser six mille guerriers contre la
communauté musulmane, si l’on compte aussi ses alliés
Bakri, tandis que l’autre trente mille hommes.
3 - La trêve historique d’al-Houdaybiyah signée
et appliquée par le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa
sallam) et Qouraysh ne dura que vingt-trois mois et mit
fin aux dix années de paix décidées à al-Houdaybiyah.
La violation de l’accord de conciliation par les alliés
de Qouraysh (les Bakr) réinitialisa la suspicion et
l’état de guerre avec les tribus du sud (Qouraysh et
Hawazin).
4 - Avec le revirement de la situation, les Musulmans
ainsi que le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam)
furent dans l’obligation de revoir leur position
politique et militaire, surtout que l’on pouvait
craindre à tout moment la naissance d’une nouveau
alliance comme celui de Qouraysh et de Hawazin qui
pouvaient opposer plus de trente mille hommes.
5 - Le facteur qui contribua, grâce à Allah, à la
libération de La Mecque est sans aucun doute
l’application d’un plan basé essentiellement sur la
discrétion totale. Malgré l’appel et la mobilisation des
dix mille musulmans, aucun des Compagnons (même les plus
proches) ne furent en mesure de connaitre le véritable
objectif militaire du Prophète
(sallallahou ‘aleyhi wa sallam). Tout le monde obéit à
l’ordre de marche et ne fut informé du but de
l’expédition qu’après l’arrivée de l’armée à quatre
miles de La Mecque.
Le Prophète
(sallallahou ‘aleyhi wa sallam), avant la sortie des
troupes, coupa toutes les routes menant vers le sud et
interdit tout voyage, en installant des patrouilles de
surveillance sur ces routes.
Ce plan mis en œuvre visé à :
a - Surprendre les habitants de La Mecque
b - Brouiller les pistes de manière à ce que les deux
ennemis, Qouraysh et Hawazin, ne sachent la destination
véritable de l’armée musulmane.
6 - La Ville sacrée fut libérée des croyances idolâtres
sans grand problèmes et hormis le nombre très limité de
mécréants tués lors du passage de Khalid Ibn al-Walid,
on peut dire que tout se déroula dans le calme.
7 - Quant, enfin, aux principaux facteurs qui permirent
le Fath pacifique et historique, ils sont :
a - La foi des Musulmans.
b - La surprise et la diversion.
c - La négligence de Qouraysh à se mobiliser et à
organiser la résistance.
d – L’affaiblissement des croyances païennes chez la
majorité des Mecquois.
e - L’isolement de Qouraysh sur le terrain de la lutte
antimusulmane bien qu’une autre tribu (Hawazin) ne
cachait pas ses sentiments agressifs à l’encontre de
Médine.
[1]
Al-Bidayah wa an-Nihayah,
t. IV, p. 307,
as-Sirah al-Halabiya, t. II, p. 314.
[2]
Id, 307.
[3]
Tarikh
at-Tabari, t. III, p. 61.
[4]
Maghazi
al-Waqidi, t. II, p. 850,
Imta’ al-Asma’, p. 392.
[5]
Maghazi
al-Waqidi, t. II, p. 846. |