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						La réaction 
						des Qouraysh
						 
						
						Toutes les routes menant à La Mecque étaient contrôlées 
						par les Musulmans. Personne ne pouvait quitter ou entrer 
						dans la Cité sacréee dont les habitants ignoraient tout 
						ce qui se passait dans l’armée du Prophète (sallallahou 
						‘aleyhi wa sallam) car leurs espions n’avaient récolté 
						pratiquement aucun renseignement et la seule qui leur 
						parvint fut celle de l’Aman accordé à Abou Soufyan qui 
						les laissa totalement enragés puisqu’ils l’avaient 
						délégué pour que la protection soit accordée à tous les 
						Qouraysh et non pas lui seul, une trahison manifeste des 
						Qouraysh , à leurs yeux. 
						 
						
						A notre avis, cette information ne filtra que parce que 
						le Prophète le voulut. Elle eut pour effet de laisser 
						les Mecquois, ces implacables ennemis de l’Islam, si 
						désemparés que résister ne leur vint même pas à l’idée. 
						« Que faire, » se dirent-ils, « Muhammad va 
						commettre une tuerie et capturer les femmes et les 
						enfants Il va s’emparer de tous nos biens et ne quittera 
						La Mecque qu’après avoir laissé les ruelles pleines de 
						cadavres et de cris. » 
						 
						
						En réalité, ces psychologiquement vaincus interprétèrent 
						les évènements de la manière des anciennes peuplades et 
						ils pensèrent que le Messager d’Allah (sallallahou 
						‘aleyhi wa sallam) allait se comporter comme tout 
						vainqueur ou tout conquérants. Attendons donc l’entrée 
						triomphale du Messager à La Mecque pour voir quelle sera 
						son attitude envers ses anciens ennemis qui 
						l’oppressèrent, l’insultèrent, le blessèrent, le 
						frappèrent, qui tentèrent de l’assassiner, 
						l’expatrièrent et infligèrent à ses partisans les pires 
						des tortures physiques et morales. Attendons donc la 
						chute de la Cité sacrée pour voir si Muhammad 
						appliquera une juste vengeance, de voir comment il se 
						comportera envers Hind, l’épouse d’Abou Soufyan, qui 
						mangea le foie de Hamza après la bataille d’Ouhoud, 
						attendons de voir le traitement qu’il infligera à ces 
						polythéistes au moment de sa grande victoire et de voir 
						s’il sera à ce moment précis aveuglé par la toute 
						puissance et l’orgueil du grand conquérant, écrasant 
						tout sur son passage, coupables et innocents ? 
						 
						 
						
						
						Le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) 
						invite Abou Soufyan à embrasser l’Islam
						 
						
						Au lever du jour, al-‘Abbas se présenta devant le 
						Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) en 
						compagnie du seigneur mecquois. Il trouva le Prophète 
						(sallallahou ‘aleyhi wa sallam) avec quelques-uns de ses 
						Compagnons dont Abou Bakr, ‘Umar Ibn al-Khatab et ‘Ali 
						Ibn Abou Talib tandis qu’au même moment, les habitants 
						de La Mecque étaient sous intense tension alors qu’Abou 
						Soufyan discutait les détails de reddition.  
						
						Cependant avant cela, le Prophète (sallallahou ‘aleyhi 
						wa sallam) lui proposa l’Islam n disant : « Malheur à 
						toi, ô Abou Soufyan! N’est-il pas temps que tu 
						reconnaisses qu’il n’y a nul autre dieu hormis Allah ? » 
						
						- « Que mon père et ma mère soient sacrifiés pour toi, » 
						répondit Abou Soufyan, « tu es généreux et indulgent et 
						tu respectes les liens de parenté. Par Allah, je pense 
						que j’aurais été soutenu s’il y avait avec Allah un 
						autre dieu ! » 
						
						- « Malheur à toi !, » poursuivit le Prophète
						
						
						(sallallahou ‘aleyhi wa sallam), « n’est-il pas temps 
						que tu saches que je suis le Messager d’Allah ? » 
						
						- « Que mon père et ma mère soient sacrifiés pour toi, 
						que tu es généreux, indulgent et respectueux envers les 
						liens de parenté ! Quant à ce point, j’hésite encore[1]. 
						»
 
						 
						
						Al-‘Abbas tenait aussi à la conversion du chef 
						Qourayshi. Il voulait, avec cette conversion, que les 
						Mecquois renoncent à toute résistance pour éviter 
						l’utilisation de la force des armes des Musulmans pour 
						empêcher un nombre considérable de victimes dans les 
						rangs des polythéistes.  
						
						Le résultat de la conversion d’Abou Soufyan aurait une 
						grande influence sur la grande majorité mecquoise et la 
						laisserait certainement choquée et paralysée moralement 
						peut-être même que cette conversion faciliterait celle 
						de plusieurs polythéistes qui se diraient : « Abou 
						Soufyan, le grand seigneur en personne, a choisi 
						l’Islam. » 
						 
						
						De plus, l’oncle du Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa 
						sallam) craignait aussi des vengeances de quelques 
						musulmans, surtout des non Qouraysh. Ses craintes furent 
						justifiées surtout lorsque Sa’d Ibn ‘Oubadah, le chef 
						des Khazraj, menaça Abou Soufyan avec ces paroles : « O 
						Abou Soufyan, ce jour-ci sera une tuerie. »  
						 
						
						Poussé par ces sentiments, al-‘Abbas, en voyant 
						l’hésitation d’Abou Soufyan devant la proposition du 
						Prophète
						
						
						(sallallahou ‘aleyhi wa sallam), le conseilla de manière 
						convaincante en lui montrant les bénéfices de sa 
						conversion. Finalement, le seigneur mecquois annonça sa 
						conversion devant le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa 
						sallam) et dit : « Je témoigne qu’il n’y nul dieu 
						excepté Allah et que Muhammad est le Messager 
						d’Allah[2]. 
						» 
						 
						
						Abou Soufyan qui venait tout juste d’embrasser l’Islam 
						n’eut aucun gêne pour dire après au Prophète 
						(sallallahou ‘aleyhi wa sallam) : « O Messager d’Allah ! 
						Pourquoi ne diriges-tu pas ton armée sur les Hawazin, 
						leur lien de sang est plus lointain et leur animosité 
						envers toi est plus grande ? » Le Messager d’Allah 
						(sallallahou ‘aleyhi wa sallam) lui répondit : « 
						J’espère que mon Seigneur m’accordera cela à partir de 
						la prise de La Mecque. (J’espère aussi) que l’Islam sera 
						glorifié par cela ainsi que la défaite de Hawazin[3]. 
						» 
						 
						
						Que cette hardiesse de la part d’Abou Soufyan soit 
						justifiée du fait de ses crainte pour les siens 
						peut-être compréhensible 
						 mais que dire de ses paroles : « O Muhammad 
						! Tu es venu avec un assemblage de gens de toutes 
						espèces connues et inconnues, (dans le but de combattre) 
						les tiens, tes origines. Ce que je vois ne sont que des 
						visages qui me sont inconnus. Qu’ils sont nombreux ! » 
						Et le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) 
						eut la réplique adéquate : « Que ton injustice et ta 
						perfidie sont grandes ! Vous avez violé le pacte d’al-Houdaybiyah 
						en vous entraidant, avec iniquité et animosité, contre 
						les Bani Ka’b, et en plus dans le sanctuaire d’Allah. 
						Vous êtes les coupables tandis que ceux-ci m’ont cru 
						quand vous m’avez démenti et m’ont soutenu alors que 
						vous m’avez exilé[4]. 
						» 
						 
						
						Le résultat fut que la plupart des Mecquois déposèrent 
						les armes et préférèrent se rendre sans aucune 
						résistance, à l’exception de ‘Ikrimah Ibn Abou Jahl et 
						de Safwan Ibn Oumayya dont la résistance fut stoppée par 
						Khalid Ibn al-Walid. 
						 
						 
						Les 
						clauses de la reddition
						 
						
						La diplomatie d’al-‘Abbas fut très active avant la chute 
						de La Mecque et c’est lui qui dit au Prophète 
						(sallallahou ‘aleyhi wa sallam) : « O Messager d’Allah ! 
						Tu connais Abou Soufyan et son amour envers les hommes 
						et sa fierté, accorde-lui une chose qui le distinguera 
						du reste de son peuple ! » 
						
						- « Certainement, » accepta le Prophète « quiconque 
						entrera chez Abou Soufyan sera en sécurité[5]. 
						»
 
						 
						
						Dans une autre version rapportée par Ibn Kathir dans
						al-Bidayah wa-an 
						Nihayah, t IV, p 291, Abou Soufyan dit : « O 
						Messager d’Allah, ma maison ne suffira pas ! » 
						
						- « Celui qui rendra à la Ka’bah sera en sécurité, » 
						rajouta le Messager (sallallahou ‘aleyhi wa sallam). 
						
						- « Et à quoi peut suffire la Ka’bah ? » 
						
						- « Celui qui se rendra à La Mosquée sera en sécurité. » 
						
						- « La Mosquée ne peut suffire. » 
						
						- « Celui qui fermera derrière lui la porte de sa maison 
						sera en sécurité. » 
						
						- « (Maintenant) c’est assez suffisant. » 
						 
						
						Nous pouvons résumer les détails de la reddition comme 
						suit : 
						
						1 - Ne pas toucher aux vies et aux biens des habitants 
						de La Mecque 
						
						2 - Les Qouraysh ne doivent manifester aucune résistance 
						contre les membres de l’armée lors de la rentrée de 
						celle-ci. 
						
						3 - L’armée musulmane peut recourir aux armes dans le 
						cas de l’existence d’une résistance armée. 
						
						4 - Les habitants de La Mecque doivent respecter le 
						couvre-feu soit en restant chez eux, soit en allant à la 
						Mosquée ou la maison d’Abou Soufyan, et ce jusqu’à ce 
						que les Musulmans aient occupé les points stratégiques 
						de la ville. 
						
						Et le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) donnera 
						aussi l’ordre solennel à ses troupes de respecter ces 
						clauses. 
						 
						 
						Le défilé 
						militaire musulman
						 
						
						Le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) 
						retint le grand chef mecquois avant qu’il ne retourne 
						chez les siens afin qu’il voit le défilé militaire de 
						l’armée pour le convaincre un peu plus de la puissance 
						musulmane pour impressionner le reste de Qouraysh.  
						 
						
						D’après les historiens, lorsqu’Abou Soufyan quitta le 
						Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) pour retourner 
						à la Cité sacrée, Abou Soufyan fut retenu par les 
						Musulmans : « Retiens-le afin qu’il voie les soldats 
						d’Allah passer devant lui !, » ordonna le Prophète Cité 
						sacré  à 
						al-‘Abbas. » 
						 
						
						Al-‘Abbas (radhiyallahou ‘anhou)
						 a dit : « Je le 
						retins (en l’amenant) de la gorge de la vallée sur un 
						monticule et (là), Abou Soufyan s’écria : « Trahison, ô 
						Bani Hashim ! » 
						
						- « Les gens de la prophétie, » lui dis-je, « ne 
						trahissent jamais mais je dois te montrer quelque 
						chose. » 
						
						- « Pourquoi n’as-tu donc pas commencé par cela en me 
						disant : « J’ai quelque chose à te montrer, » cela 
						aurait était meilleur[6]. » 
						
						- « Je ne pensais pas que tu serais effrayé à ce 
						point ! » 
						 
						
						Quand le seigneur Mecquois arriva près de la gorge de la 
						vallée, le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa 
						sallam) donna l’ordre aux troupes musulmanes de 
						commencer la parade. 
						
						Et, avec un ordre extraordinaire, les corps de l’armée 
						s’avancèrent, l’un après l’autre, sous le regard ahuri 
						d’Abou Soufyan qui ne crut pas ses yeux de voir comment 
						ces anciens bédouins, ces anciennes tribus déchirées par 
						les guerres, avaient-ils pu arriver à ce stade 
						d’organisation et de parfaite coordination en quelques 
						années seulement ! Le seigneur mecquois ne cacha pas son 
						ravissement et dit à al-‘Abbas : « Je n’ai jamais vu, un 
						ordre semblable à celui-ci, ô Abou al-Fadl, ni dans le 
						royaume de Chosroes, ni chez les Byzantins. » 
						 
						
						En défilant cette matinée, les troupes musulmanes 
						étaient disposées comme l’avait décidé le Prophète 
						(sallallahou ‘aleyhi wa sallam) lors de la mobilisation 
						générale à Qoudayd. Les tribus défilèrent commandées par 
						leurs chefs respectifs et chaque compagnie de 
						combattants sous son étendard respectif. 
						 
						
						Le premier qui ouvrit la marche fut Khalid Ibn al-Walid 
						devant les mille cavaliers des Banou Soulaym (un 
						véritable corps de cavalerie) avec trois étendards 
						portés par ‘Abbas Ibn Mirdas, Khoufaf Ibn Nadba et al-Hajjaj 
						Ibn ‘Ilat suivit par leurs hommes couverts de boucliers 
						et de cuirasses défilèrent sur leurs chevaux telle une 
						vague de fer devant Abou Soufyan étonné et craintif qui 
						questionna al-‘Abbas :
 
						
						- « Qui sont-ils ? » 
						
						- « Ce sont les Banou Soulaym et leur chef Khalid Ibn 
						al-Walid, » répondit al-‘Abbas. 
						
						Et Abou Soufyan de dire : « Le gamin ! » 
						
						Quand le « gamin » passa devant les deux hommes, il 
						lança trois fois le Takbir et continua sa marche avec 
						ses cavaliers suivit immédiatement par az-Zoubayr Ibn 
						al-‘Awwam avec cinq cents combattants (Mouhajirine et 
						autres) précédé par un étendard de couleur noire. Devant 
						les deux spectateurs, az-Zoubayr lanca aussi le Takbir 
						par trois fois. 
						 
						
						Abou Soufyan qui connaissait pourtant très bien 
						az-Zoubayr ne le reconnu pourtant pas à cause de son 
						bouclier et casque et il demanda : 
						
						- « Qui est-ce ? » 
						
						- « C’est az-Zoubayr Ibn al-‘Awwam, » répondit 
						al-‘Abbas, 
						
						- « Ton neveu alors ? » 
						
						- « Oui (Az-Zoubayr est le fils de Safiyah, la fille de 
						‘Abd al-Moutalib). » 
						 
						
						Puis vint le tour des Banou Ghifar au nombre de trois 
						cents dirigés par Abou Dar al-Ghifari portant leur 
						étendard qui lancèrent tous trois fois le Takbir. 
						
						- « Qui sont ces hommes, o Abou al-Fadl ? » 
						
						- « Ce sont les Banou Ghifar. » 
						
						- « Qu’ai-je donc à voir avec les Banou Ghifar ? » 
						 
						
						Et le défilé se poursuivit ainsi. Les combattants des 
						différentes tribus dirigés par leurs chefs passèrent en 
						rangs, puis lançaient le Takbir, provoquant les 
						questions d’Abou Soufyan ébahi et les réponses 
						d’al-‘Abbas serein.  
						 
						
						Les combattants qui participèrent aussi au défilé et par 
						ordre furent les Banou Aslam, les Banou ‘Amr Ibn Ka’b de 
						Khouza’a, les Mouzaymah, les Jouhaynah, les Banou 
						Doumrah, les Banou Leyth, les Banou Sa’d Ibn Bakr de 
						Kinana et enfin les Banou Ashja’. 
						 
						
						Immédiatement après le passage des Banou Ashja’, le 
						seigneur qourayshi demander à son interlocuteur : « Muhammad 
						n’est-il  pas 
						encore passé ? » 
						
						- « En effet, il n’est pas encore passé. Si tu vois la 
						compagnie qui l’accompagne, tu ne verras que fers, 
						chevaux et hommes. Personne ne peut lui résister. » 
						
						- « Par Allah ! Je n’en doute pas ô Abou al-Fadl, qui 
						donc est capable de tenir tête à ceux-là ? »  
						 
						
						Abou Soufyan encore sous l’effet de l’éblouissement de 
						la puissance dévoilée des Musulmans demandait sans cesse 
						: « Muhammad n’est pas encore passé ? » Et 
						al-‘Abbas répondait : « Non, pas encore. » Mais lorsque 
						le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) 
						s’avança à son tour sur sa chamelle Al-Qaswa, au milieu 
						des Ansar et des Mouhajirine alors au nombre de cinq 
						mille, al-‘Abbas le rassura et lui dit : « Voici le 
						Messager d’Allah ! » 
						
						Et de l’endroit où se trouvaient les deux hommes, ils 
						eurent l’impression de voir un gigantesque corps vert en 
						mouvement, du fait des boucliers, des casques et des 
						armures peintes en vert et de ce fait, les cinq mille 
						combattants musulmans furent surnommés la « compagnie 
						verte. » 
						 
						
						Lors du passage de la « compagnie verte, » le seigneur 
						des Ansar Sa’d Ibn ‘Oubadah qui était à la tête de ses 
						Compagnons, étendard à la main, lanca à voix haute au 
						seigneur qourayshi : « O Abou Soufyan ! Aujourd’hui, 
						c’est le jour du corps-à-corps (sanglants) ! 
						Aujourd’hui, les interdits sont levés ! Aujourd’hui, 
						Qouraysh va être humiliée par Allah ! » 
						 
						
						Cette déclaration lourde de menaces en complète 
						contradiction avec les conditions de la capitulation 
						paniquèrent Abou Soufyan qui se rendit chez le Messager 
						d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) et lui dit : « O 
						Messager d’Allah, as-tu ordonné d’anéantir les tiens 
						comme prétends Sa’d et ceux qui sont avec lui ? 
						J’implore Allah pour que tu épargnes ton peuple, tu es 
						le plus généreux des hommes, le plus clément des hommes, 
						le plus convenable des hommes ! » 
						 
						
						‘Abd ar-Rahman Ibn ‘Awf, ‘Umar Ibn al-Khattab et ‘Uthman 
						Ibn ‘Affan qui étaient près du Prophète (sallallahou 
						‘aleyhi wa sallam) joignirent leurs voix et dirent : « O 
						Messager d’Allah, Sa’d ne nous rassure pas. » Le 
						Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) montra aussi 
						des signes de désapprobation puis dit pour tranquilliser 
						tout le monde : « Aujourd’hui c’est le jour de la 
						clémence ! Aujourd’hui, Allah exaltera la Ka’bah ! 
						Aujourd’hui, Allah accroitra le prestige de Qouraysh ! » 
						Et pour dissiper concrètement les peurs et les angoisses 
						d’Abou Soufyan et de certains Mouhajirine, il donna 
						l’ordre de destituer Sa’b Ibn ‘Oubadah de son poste et 
						désigna à sa place son fils Qays Ibn Sa’d. 
						 
						 
						
						Le retour d’Abou Soufyan à La Mecque
						 
						
						A la fin du défilé des troupes intentionnellement 
						ordonné par le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) 
						pour persuader Abou Soufyan, ce dernier se tourna vers 
						al-‘Abbas et lui dit :  
						
						- « Louanges à Allah ! Personne n’a le pouvoir ni la 
						capacité de faire face à ceux-là ! Par Allah, ô Abou 
						al-Fadl, le royaume de ton neveu est devenu grand. » 
						
						- « Malheur à toi, ô Abou Soufyan, ce n’est pas un 
						royaume, c’est la prophétie !, » répliqua al-‘Abbas 
						
						- « C’est très beau ![7] 
						»  
						 
						
						Puis le seigneur qourayshi regagna La Mecque 
						suffisamment impressionné par le nombre, l’armement, 
						l’organisation, la discipline et la certitude 
						quasi-certaine du pouvoir des troupes musulmanes de 
						mettre fin à toute résistance. Mais allait-il convaincre 
						les Mecquois de déposer les armes ? Sur son chemin du 
						retour, il se dit que ce serait un suicide si quelqu’un 
						des Qouraysh se hasardait dangereusement à résister 
						devant cette armée. 
						 
						
						A La Mecque, Abou Soufyan exposa directement la réalité 
						telle qu’il l’a vit et répondit aux inquiétudes de ses 
						concitoyens assemblés autour de lui sans oublier de leur 
						dire que la solution la plus raisonnable était de ne pas 
						résister à l’entrée du Prophète et de ses Compagnons. Il 
						leur demanda même d’embrasser l’Islam tout comme il 
						l’avait fait. 
						 
						
						En leur parlant, Abou Soufyan rencontra une opposition 
						très violente de certains Qouraysh dont sa propre femme 
						Hind. Cependant, il put convaincre la grande majorité 
						des habitants qui peu après regagnèrent leurs demeures 
						puis déposèrent leurs arme devant leurs portes si bien 
						que les rues de la Ville sacrée devinrent pratiquement 
						désertes. 
						 
						 
						 
						
						La marche finale 
						 
						
						Si le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) répartit 
						les troupes musulmanes sur une base tribale à Qoudayd, 
						il compléta cette fois, près de La Mecque, à Dzi Touwa 
						(appelé aujourd’hui az-Zahir), la formation de son armée 
						en cinq brigades principales dont la première dirigée 
						par lui comprenait les Mouhajirine, les Ansar et les 
						seigneurs des tribus arabes. Quant aux quatre autres 
						brigades, il désigna pour chacune d’entre elle un 
						commandant en chef : az-Zoubayr Ibn al-‘Awwam, Khalid 
						Ibn al-Walid, Abou ‘Oubaydah Ibn al-Jarrah et 
						Qays Ibn Sa’d Ibn ‘Oubadah. 
						 
						
						Chaque commandant entra avec sa troupe dans la direction 
						décidée auparavant par le Prophète (sallallahou ‘aleyhi 
						wa sallam) ; Khalid Ibn al-Walid par le sud, à l’endroit 
						appelé al-Lit[8] 
						(Mahallat al-Masfala), ‘Oubaydah Ibn al-Jarrah 
						par le nord-ouest[9], 
						Qays Ibn Sa’d Ibn ‘Oubadah par le sud-ouest[10] 
						
						
						et az-Zoubayr Ibn al-‘Awwam par le nord, à l’endroit 
						appelé Kouda[11].  
						
						Quant au Prophète
						
						
						(sallallahou ‘aleyhi wa sallam), les historiens et les 
						chroniqueurs rapportent qu’il l’effectua par le même 
						chemin qu’Abou ‘Oubaydah Ibn al-Jarrah[12].  
						 
						
						Avant d’investir la ville sainte et d’occuper les points 
						névralgiques, le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa 
						sallam) ordonna expressément à ses Compagnons de n’user 
						leurs armes que dans les cas d’extrême urgence et leur 
						dit : «Ne combattez que s’ils vous combattent[13]. 
						» 
						
						  
						
						Tous ses ordres furent scrupuleusement respectés par 
						l’ensemble de l’armée sauf en partie le détachement de 
						Khalid Ibn al-Walid qui dut faire face à une 
						insignifiante opposition vite réprimée. 
						 
						
						A Dzou Tawa, l’armée musulmane en formation finale 
						attendit le dernier ordre du Prophète (sallallahou 
						‘aleyhi wa sallam) pour commencer la libération 
						définitive de la ville sainte. En ces moments importants 
						où l’histoire s’arrête pour enregistrer le moindre 
						détail, le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa 
						sallam) fit ses ablutions, demanda qu’on lui rapproche 
						sa chamelle al-Qaswa qu’il monta après avoir revêtu son 
						armure entre deux rangées de combattants bien disposées, 
						tandis qu’un peu plus loin les chevaux allaient et 
						venaient entre al-Hajoun et al-Khandama sous les 
						regards interloqués de quelques Mecquois juchés sur le 
						haut des montagnes avoisinantes. 
						 
						
						Ibn Hisham a rapporté cette scène magnifique de l’armée 
						du Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) par la 
						bouche d’un témoin installé en haut de la montagne[14] 
						Abou Qoubays. Ce témoin, Abou Qouhafa, le père d’Abou 
						Bakr as-Siddiq qui avait perdu la vue, assista au 
						spectacle grandiose du haut d’Abou Qoubays par les yeux 
						de sa petite fille qui lui servit de guide : 
						
						- « Que vois-tu, ma petite fille ? » 
						
						- « Je vois une masse noire compacte. »  
						
						- « Ce sont les chevaux. » 
						
						- « Devant eux, je vois aussi un homme qui va et 
						vient. » 
						
						- « C’est l’organisateur des rangs. » 
						
						- « Par Allah, la masse vient de se mettre en 
						mouvement ! » 
						
						- « Par Allah, on vient de faire signe aux chevaux ! 
						Vite, vite, ramène-moi à la maison[15] 
						! » 
						
						  
						
						En ces instants décisifs, la balance de l’Histoire 
						rétablit son équilibre par la concrétisation de la 
						promesse d’Allah, à Lui les Louanges et la Gloire, à Ses 
						adorateurs persévérants et croyants : « Allah 
						a été véridique en la vision par laquelle Il annonça à 
						Son messager en toute vérité : vous entrerez dans la 
						Mosquée Sacrée si Allah veut, en toute sécurité, ayant 
						rasé vos têtes ou coupé vos cheveux, sans aucune 
						crainte. Il savait donc ce que vous ne saviez pas. Il a 
						placé en deçà de cela (la trêve de Houdaybiyah) 
						une victoire proche. » (Qur’an 48/27) 
						 
						
						Les pendules du temps s’arrêtèrent le lundi des dix 
						derniers jours du mois de Ramadan de l’an 08[16] 
						de l’Hégire pour laisser entrer le Messager d’Allah 
						(sallallahou ‘aleyhi wa sallam), Muhammad Ibn 
						‘AbdAllah, l’homme recherché par Qouraysh et dont la 
						tête était mise à prix pour avoir magnifié Allah Exalté 
						le Très-Haut, le Hashimi musulman qui endura tellement 
						qu’il dû s’exiler à Médine parmi les Ansar. 
						 
						
						En entrant dans la ville sainte, les Musulmans 
						trouvèrent les rues et les ruelles vides. Les Mecquois 
						étaient presque tous restés chez eux, en application du 
						couvre-feu convenu entre le Prophète et Abou Soufyan 
						(une mesure nécessaire pour éviter toute effusion de 
						sang). Certains Mecquois toutefois tentèrent d’empêcher 
						l’entrée des Musulmans du côté de la brigade de Khalid 
						Ibn al- Walid. 
						 
						
						Ces Mecquois soutenus par un groupe de la tribu Bakr et 
						la tribu Hathil et commandés par Safwan Ibn Oumayyah, 
						‘Ikrimah Ibn Abou Jahl et Souhayl Ibn ‘Amr choisit le 
						passage étroit par lequel la cavalerie allait passer 
						pour attaquer. Cependant, leur attaque fut aussitôt 
						anéantie grâce à l’intervention énergique des cavaliers 
						de Khalid Ibn al-Walid. Le bilan de l’accrochage fut de 
						vingt-huit polythéistes tués[17] 
						et selon at-Tabari soixante-dix. 
						 
						 
						
						
						Les personnes condamnés à mort par le Prophète 
						(sallallahou ‘aleyhi wa sallam)
						 
						
						En interdisant l’utilisation des armes, le Prophète 
						(sallallahou ‘aleyhi wa sallam) ordonna toutefois de les 
						utiliser contre dix individus même dans le cas où ils 
						s’accrocheraient au rideau de la Ka’bah pour leurs 
						crimes et ils sont :  
						
						1 -Ikrimah Ibn Abou Jahl, 
						  
						
						2 -’AbdAllah Ibn Khatal, 
						  
						
						3 - Mouqays Ibn Sababa, 
						
						4 -’AbdAllah Ibn Sa’d Ibn Abou Sarh, 
						
						5 - Habbar Ibn al-Aswad, 
						
						6 - Al-Houwayrith Ibn Nouqayth, 
						
						7 - Hind Bint ‘Outbah Ibn Rabi’ah, 
						
						8 - Sara, l’auxiliaire des Banou Hashim, 
						
						9 - Faranti et, 
						
						10 - Arnaba, deux esclaves de ‘AbdAllah Ibn Khatal. 
						 
						
						Le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) 
						accorda plus tard son pardon à la plupart de ces 
						condamnés. Cependant, trois d’entre eux furent tués par 
						des combattants le jour même de la libération de La 
						Mecque : 
						
						1- ‘AbdAllah Ibn Khatal,  
						
						2 - Mouqays Ibn Sababa et, 
						
						3 - Al-Houwayrith Ibn Nouqayth. 
						 
						
						Le premier, ‘AbdAllah Ibn Khatal fut tué par Said Ibn 
						Harith al- Makhzoumi et Abou Barza al-Aslami à 
						l’endroit même où il se réfugia en s’accrochant au 
						rideau de la Ka’bah. Il fut exécuté parce qu’il devint 
						apostat après avoir tué un esclave affranchi musulman[18].  
						
						L’application de la peine de mort contre Mouqays fut 
						pour les mêmes raisons mais pas dans les mêmes 
						conditions. 
						
						Et si Mouqays Ibn Sababa fut tué par son cousin paternel 
						entre as-Safah wa al-Marwah, le dernier, al-Houwayrith, 
						fut exécuté par ‘Ali Ibn Abou Talib, non loin de sa 
						maison.  
						 
						
						Aucun chroniqueur ou historien n’a rapporté les raisons 
						de sa condamnation même si al-Waqidi a avancé quelque 
						explication[19].  
						 
						 
						
						L’entrée du Messager d’Allah (sallallahou 
						‘aleyhi wa sallam) à La Mecque
						 
						
						Le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) se 
						mis en marche avec sa brigade composée de deux mille 
						combattants dont son état-major constitué des seigneurs 
						Ansar et Mouhajir en même temps que les quatre brigades 
						à Dzou Jawa.  
						
						A ses côtés, se trouvait aussi al-Aqra’ Ibn Habis 
						et ‘Ouyaynah Ibn Hisn al-Fazari en tant que 
						seigneurs des deux tribus arabes des Tamim et Ghatafan, 
						bien qu’aucune d’elles ne prit part à la libération de 
						la ville sacrée excepté dix Tamimi.  
						 
						
						Le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) entama sa 
						marche du côté nord-ouest de La Mecque, jusqu’à al-Hajoun 
						devancé par az-Zoubayr Ibn al-‘Awwam, ou il s’arrêta et 
						pris une pause sous une tente aménagée pour lui[20].  
						
						Al-Boukhari dans son
						Sahih 
						a rapporté que le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi 
						wa sallam) entra à La Mecque du côté de Kouda (du côté 
						nord) et Ibn Kathir rapporte la même information mais 
						avec un autre Isnad. 
						 
						
						En arrivant à al-Hajoun, certains de ses 
						Compagnons lui suggérèrent de s’installer dans son 
						ancienne maison mais le Messager d’Allah (sallallahou 
						‘aleyhi wa sallam) refusa car sa maison avait déjà été 
						vendue par ‘Aqil Ibn Abou Talib et quand ils lui 
						proposèrent de prendre une autre maison mecquoise, il 
						refusa aussi en leur répondant : « Je n’entre pas dans 
						les maisons (des gens). » 
						 
						
						Le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) 
						resta ainsi à al-Hajoun durant tout son séjour à 
						La Mecque sans qu’il ne força une seule maison et d’al-Hajoun, 
						il se rendit uniquement à la Mosquée[21].  
						 
						
						Après s’être reposé et après que les Musulmans eurent 
						pacifié toute la ville, il prit sa chamelle et se 
						dirigea vers la Ka’bah au milieu des Takbir lancés par 
						les milliers de combattants musulmans. Depuis, le cœur 
						de La Mecque ne cessa de battre son cœur qu’au rythme 
						d’Allahou Akbar. 
						 
						
						A peine le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa 
						sallam) vit-il la Ka’bah qu’il lança le Takbir, suivi 
						des Takbir des Musulmans qui continuèrent avec ferveur 
						jusqu’au moment où le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa 
						sallam) leur fit signe d’arrêter. 
						 
						
						Ce fut des moments historiques, inoubliables. Une armée 
						en marche, pacifique et croyante qui se dirigeait vers 
						la Ka’bah sous les regards hagards des quelques 
						polythéistes disséminés sur les sommets des montagnes 
						après leur défaite devant Khalid Ibn al-Walid, une armée 
						qui exalta Allah, à Lui les Louanges et la Gloire, sous 
						l’oreille attentive des Mecquois immobiles derrière 
						leurs portes fermées.  
						 
						
						Des instants indescriptibles qui furent les témoins de 
						l’entrée libératrice de Muhammad Ibn ‘AbdAllah et 
						de ses Compagnons dans la Mosquée sacrée, l’entrée 
						promise par Allah Exalté : « Allah 
						a été véridique en la vision par laquelle Il annonça à 
						Son messager en toute vérité : vous entrerez dans la 
						Mosquée Sacrée si Allah veut, en toute sécurité, ayant 
						rasé vos têtes ou coupé vos cheveux, sans aucune 
						crainte. Il savait donc ce que vous ne saviez pas. Il a 
						placé en deçà de cela une victoire proche. C’est Lui qui 
						a envoyé Son messager avec la guidée et la religion de 
						vérité [l’Islam] pour la faire triompher sur toute autre 
						religion. Allah suffit comme témoin. Muhammad est 
						le Messager d’Allah. Et ceux qui sont avec lui sont durs 
						envers les mécréants, miséricordieux entre eux. Tu les 
						vois inclinés, prosternés, recherchant d’Allah grâce et 
						agrément. Leurs visages sont marqués par la trace 
						laissée par la prosternation. Telle est leur image dans 
						la Thora. Et l’image que l’on donne d’eux dans 
						l’Evangile est celle d’une semence qui sort sa pousse, 
						puis se raffermit, s’épaissit, et ensuite se dresse sur 
						sa tige, à l’émerveillement des semeurs. [Allah] par eux 
						[les croyants] remplit de dépit les mécréants. Allah 
						promet à ceux d’entre eux qui croient et font de bonnes 
						œuvres, un pardon et une énorme récompense. » 
						(Qur’an 48/27 à 29) 
						 
						
						Sur son chemin vers la Ka’bah, le Messager d’Allah 
						(sallallahou ‘aleyhi wa sallam) courba la tête sur sa 
						chamelle si bien qu’il faillit à plusieurs reprises 
						toucher la selle en guise de reconnaissance à Allah 
						Exalté tout en récitant la Sourate al-Fath et 
						rassurant même les habitants de La Mecque par des gestes 
						significatifs. 
						 
						
						Lorsqu’il (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) rentra, un 
						Mecquois hésita à lui parler par crainte du cortège de 
						cavaliers et de fantassins, il l’appela et lui dit : « 
						N’aie pas peur. Je ne suis que l’enfant d’une femme de 
						Qouraysh qui mange de la viande séchée. » A al-Batha’a, 
						il sourit devant les filles d’Abou ‘Ouhayhah 
						qui dévoilèrent leurs cheveux et frappèrent avec leurs 
						foulards les chevaux des Musulmans en signe de 
						désapprobation. Il rassura même deux grands seigneurs 
						associateurs (‘AbdAllah Ibn Abou Rabi’ah et al-Harith 
						Ibn Hisham) qui étaient alors recherchés par ‘Ali Ibn 
						Abou Talib après que Oum Hani Bint Abou Talib 
						intervint en leur faveur. 
						 
						 
						
						
						Le Tawaf du Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa 
						sallam) autour de la Maison d’Allah 
						 
						
						Lorsque le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa 
						sallam) entra avec son armée dans le périmètre de La 
						Mosquée sacrée, il fit immédiatement le Tawaf autour de 
						la Ka’bah[22], 
						et comme il y avait beaucoup de monde, il ne pouvait du 
						haut de sa chamelle que toucher le coin où se trouvait 
						la Pierre Noire à chaque fois qu’il faisait un tour. 
						Ensuite, il pria deux Rak’a puis se rendit à la source 
						de Zamzam où il but et fit des ablutions, avant que ses  
						
						Compagnons ne se bousculent autour du vase qui contenait 
						l’eau de ses ablutions. Enfin, il se rendit à la Station 
						(d’Ibrahim). 
						 
						
						Ce jour-là, c’est al-‘Abbas Ibn ‘Abd al-Moutalib qui lui 
						avait servi de l’eau de Zamzam et Muhammad Ibn 
						Maslamah, le chef de sa garde qui guida al-Qaswa lors du 
						Tawaf.  
						
						Lors de l’accomplissement du Tawaf, le Messager d’Allah 
						(sallallahou ‘aleyhi wa sallam) fut sauvé par Allah 
						d’une tentative d’assassinat d’un homme des Banou Bakr 
						Ibn Kinana du nom de Fouzala Ibn ‘Oumayr al-Moulawah. 
						 
						
						Ibn Kathir a rapporté : « Fouzala Ibn ‘Oumayr décida de 
						tuer le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) alors 
						que celui-ci faisait le Tawaf autour de la Maison 
						sacrée. Au moment où il se rapprocha, le Messager 
						d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) le surprit par 
						une question subite : « Fouzala ? » et l’autre de 
						répondre : « Oui, Messager d’Allah, je suis Fouzala. » 
						
						- « Tu parlais de quoi à ta propre personne ? »  
						
						- « De rien, j’exaltais Allah. » 
						
						- « Demande pardon à Allah, » lui dit le Messager 
						d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) non sans lui 
						avoir souri auparavant. Puis le Prophète (sallallahou 
						‘aleyhi wa sallam) posa sa main sur sa poitrine et il 
						s’apaisa. 
						
						Fouzala ne cessa alors de dire plus tard : « Par Allah, 
						sa main s’est à peine détachée de ma poitrine qu’il est 
						devenu pour moi la plus aimée des créatures d’Allah[23] 
						! » 
						 
							 
								
								
								
								
								
								[1] 
								Ibn Hisham, 
								Sirah t IV, p 46. 
								
								
								
								
								
								[2] 
								Al-Waqidi, 
								Sirah, t II, p 816. 
								
								
								
								
								
								[3] 
								Al-Waqidi, 
								Maghazi, t II, p 819. 
								
								
								
								
								
								[4]
								
								Al-Bidayah wa an-Nihayah, 
								t. IV, pp. 290-291 ;
								Maghazi al-Waqidi, t. II, pp. 818-819 ; as-Sirah al-Halabiya, t. II, pp. 205-206 ;
								Sirah Ibn Hisham, t. IV, pp 6-7 ;
								at-Tabaqat Ibn Sa‘d, Tarikh 
								at-Tabari, 
								Zad al Mi’ad et Tarikh Ibn ‘Assakir. 
								
								
								
								
								
								[5] 
								Ibn Kathir,
								al-Bidayah 
								wa-an Nihayah, t IV, p 291. 
								
								
								
								
								
								[6]
								
								
								
								Sirah Ibn Hisham, 
								t. IV, p. 49. 
								
								
								
								
								
								[7]
								
								Ar-Rassoul al-Qaïd, 
								p. 131 et p. 133.   
								
								
								
								
								
								[8]
								
								Maghazi 
								al-Waqidi, t. II, p. 
								825. 
								
								
								
								
								
								[9]
								
								Sirah Ibn Hisham, 
								t. IV, p. 49. 
								
								
								
								
								
								[10]
								
								As-Sirah al-Halabiya, 
								t. II, p. 207. 
								
								
								
								
								
								[11]
								
								Sirah Ibn Hisham, 
								t. IV, p. 48. 
								
								
								
								
								
								[12]
								
								Maghazi 
								al-Waqidi, t. II, p. 
								826. 
								
								
								
								
								
								[13]
								
								Sirah Ibn Hisham, 
								t. IV, p. 52. 
								
								
								
								
								
								[14]
								
								Al-Maghazi, 
								t. II, p. 828. 
								
								
								
								
								
								[15] 
								Id, p. 829-829. 
								
								
								
								
								
								[16] 
								Id, p. 829. 
								
								
								
								
								
								[17] 
								Id, p. 831. 
								
								
								
								
								
								[18]
								
								Al-Bidayah wa an-Nihayah, 
								t. IV, pp. 293-294. 
								
								
								
								
								
								[19]
								
								Maghazi al-Waqidi, 
								t. II, pp. 831-832. 
								
								
								
								
								
								[20]
								
								Al-Bidayah wa an-Nihayah, 
								t. IV, p. 308. 
								
								
								
								
								
								[21]
								
								Zad al-Mi’ad, 
								t. II, p. 395. 
								
								
								
								
								
								[22]
								
								Zad al-Mi’ad, 
								t. II, p. 395,
								Maghazi 
								al-Waqidi, t. II, p. 833. 
								
								
								
								
								
								[23]
								
								Al-Bidayah wa an-Nihayah, 
								t. IV, p. 305,
								Zad al-Mi’ad, t. II, p. 397. | 









