Le complot des Juifs
						
						
						
						 Le 
						difficile siège des Coalisés et comme il l’a été 
						précédemment mentionné fut certes une agression arabe 
						qourayshi et ghatafanit mais aussi juive dans son 
						essence de par le financement effectif, les promesses 
						séduisantes, les objectifs immédiats et lointains.
						 
						Les Juifs, par la force colossale des Coalisés, 
						espéraient occuper Médine, battre les Musulmans à plate 
						couture et détruire complètement l’Islam dans son fief. 
						C’est ce point crucial qui unit les Coalisés sous le 
						même étendart selon un plan bien conçu et bien mis au 
						point par leurs stratèges.
						 
						Qouraysh, l’ennemi traditionnel des Musulmans, eut bien 
						évidemment sa part de responsabilité dans la 
						coordination de cette agression pour la bonne raison que 
						les polythéistes Mecquois durent se rendre à l’évidence 
						qu’ils ne pouvaient plus concrétiser seuls leur but, 
						malgré leur courte victoire temporaire à Ouhoud, vite 
						effacée par leur retrait du champ de bataille.
						Si les Qouraysh en usant de leur puissance purent au 
						début du conflit malmener et terroriser à La Mecque les 
						premiers adeptes de l’Islam et le Prophète (sallallahou 
						‘aleyhi wa sallam) en profitant de 1eur faiblesse, ils 
						les poussèrent aussi à s’exiler mais les Juifs, pour 
						leur part, bien que cultivant leur haine pour l’Islam et 
						son Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam), ne purent 
						faire de même car ce dernier, avant de s’installer à 
						Médine, avait déjà formé un front militaire, constitué 
						des tribus qahtani, les Aws et les Khazraj, qui permit 
						de prévenir toute opération militaire subversive.
						Bien qu’installée depuis longtemps, la communauté juive 
						fondamentalement raciste ne sut jamais s’intégrer avec 
						les Arabes, ou plutôt ne le voulut pas, et c’est 
						peut-être à cause de cela qu’elle resta minoritaire mais 
						très influente par son or et son argent.
						Tout ce que tentèrent les Juifs contre la communauté de 
						l’Islam se résuma à des machinations dans le but de 
						diviser les Musulmans ainsi que des désobéissances qui 
						avortèrent lamentablement, la dernière étant la 
						tentative d’assassinat du Prophète (sallallahou ‘aleyhi 
						wa sallam) par les Banou an-Nadr.
						 
						Ces derniers, humiliés, précipitèrent eux-même les 
						évènements afin de concrétiser leur grand dessein qui 
						était la destruction totale de la communauté de l’Islam, 
						responsable, à leurs yeux, de la chute de leur pouvoir 
						dans le principal centre de l’Arabie. Dès leur arrivée à 
						Khaybar, leurs notables organisèrent réunion après 
						réunion, jusqu’à l’élaboration finale du plan qui 
						consistait à réunir le plus grand nombre de tribus 
						arabes, particulièrement celles du Najd, de Kinana ainsi 
						que de Qouraysh et les lancer sur Médine.
						Le résultat direct de ce plan fut la constitution par 
						l’assemblée des notables juifs d’une délégation qui eut 
						pour mission de persuader les tribus arabes. Cette 
						délégation se composait de :
						- Houyay Ibn Akhtab, président,
						- Sallam Ibn Abou al-Houqaya, membre,
						- Houtha Ibn Qays al-Wa’ily, membre et,
						- Abou ‘Amir, membre qui fut aussi le commandant du 
						groupe des traitres d’Aws qui se retièrent lors de la 
						bataille d’Ouhoud.
						 
						Cette délégation quitta Khaybar au début du mois de 
						Sha’bane 04, soit une année après la bataille d’Ouhoud 
						et seulement quatre mois après l’explusion de leur 
						communauté de Médine, et se dirigea vers La Mecque en 
						premier lieu bien que les tribus de Ghatafan au Najd se 
						situaient plus près d’elle que les tribus du Hijaz.
						
						 
						Les cinq Juifs contactèrent donc d’abord les seigneurs 
						de Qouraysh à qui ils exposèrent leur plan de 
						constitution d’une union militaire tribale dont la 
						mission serait la destruction de la jeune communauté 
						musulmane.
						A Dar an-Nadwa, les seigneurs qourayshi étudièrent la 
						proposition juive en présence de la délégation, pour 
						l’adopter enfin. Tout au début, des discussions, Abou 
						Soufyan Ibn Harb, le commandant de l’armée mecquoise, 
						leur souhaita la bienvenue et leur exprima la joie de 
						Qouraysh : « Bienvenue parmi nous... Des gens, vous êtes 
						les plus aimés de nous parce que vous nous appuyez 
						contre Muhammad[1]. »
						 
						Puis, les Qouraysh demandèrent l’avis des Juifs sur 
						l’Islam et l’Idolatrie car ils étaient des gens du Livre 
						qui connaissant la religion mieux que quiconque. Leur 
						réponse démontra une fois de plus leur maitrise de l’art 
						de la calomnie, de la manipulation et de l’usage du faux 
						malgré la vérité qu’ils connaissaient depuis longtemps : 
						«... au contraire, votre religion est meilleure que sa 
						(Muhammad) religion, et vous avez plus de droit que lui 
						parce que vous magnifiez cette demeure (la Ka’bah) en 
						abreuvant, en sacrifiant, et en adorant ce qu’adoraient 
						vos ancêtres. » Et ils ne s’arrêtèrent pas là mais 
						allèrent jusqu’à se prosterner devant les idoles de 
						Qouraysh pour satisfaire la demande des seigneurs 
						qourayshi[2]. »
						 
						Les assurances données, la date de l’offensive fixée, 
						les six juifs se dirigèrent vers les terres du Najd et 
						parlementèrent avec les seigneurs des tribus de 
						Ghatafan. Pour gagner leur adhésion au projet, ils les 
						informèrent de la position de Qouraysh qui se préparait 
						déjà à l’invasion.
						Les plus importants pourparlers de la délégation juive 
						se déroulèrent avec le seigneur ‘Ouyayna Ibn Hisn 
						al-Fizari parce le plus puissant des tribus Ghatafani, 
						(l’ « idiot obéi, » selon le témoignage du Prophète 
						(sallallahou ‘aleyhi wa sallam), en présence de : 
						- Al-Harith Ibn ‘Awf, le seigneur des Banou Mourra,
						
						- Abou Mas’oud Ibn Rakhila, le seigneur des Banou Ashj,
						
						- Soufyan Ibn ‘Abd ash-Shams, le seigneur des Banou 
						Soulaym et, 
						- Talha Ibn Khouwaylid, le seigneur des Banou ‘Asd.
						Et, en définitive, les seigneurs des ces tribus 
						ghatafani approuvèrent le projet juif aussi séduits par 
						le plan d’invasion de Médine. La réunion se termina par 
						un accord sur la concrétisation scrupuleuse de ce plan.
						 
						Les clauses de l’accord conclu par la délégation juive 
						avec les seigneurs de Ghatafan stipulaient que :
						1. Les forces ghatafani compteraient six mille hommes 
						dans l’armée unifiée qui envahiraient Médine. 
						2. Les Juifs, en contrepartie, verseraient aux tribus 
						Ghatafani, la totalité de la production annuelle 
						dattière de Khaybar.
						 
						Ainsi, la délégation obtint la réussite totale de sa 
						mission et retourna chez elle satisfaite de son long 
						périple et d’avoir ligué dix mille hommes entre Qouraysh 
						et Ghatafan contre les Musulmans qui ne virent jamais 
						une forces aussi nombreuse dans toutes les guerres 
						qu’ils mènerent contre leurs ennemis. Qouraysh s’extasia 
						quand la délégation juive l’informa du résultat de 
						l’accord avec les tribus ghatafani qui ne cachèrent pas 
						non plus leur enthousiasme de voir enfin leur désir se 
						réaliser après ses essais infructeux. 
						
						 
						
						
						La mobilisation
						 
						Les préparatifs, la mobilisation des hommes, 
						l’organisation et le ravitaillement commencèrent alors 
						aussitôt pour la réussite de l’opération et des 
						objectifs.
						Qouraysh mobilisa quatre mille hommes y compri ceux de 
						ses alliés et son armée, dans cette invasion, fut la 
						mieux organisé, la mieux armée et la mieux ravitaillée. 
						Elle eut comme moyens de transport mille cinq cents 
						chameaux ainsi qu’une cavalerie estimée à trois cents 
						éléments.
						A Dar an-Nadwa, les Qouraysh tissèrent leur drapeau et 
						le confièrent à ‘Uthman Ibn Talha al-‘Abd ad-Dar, le 
						commandement de l’armée à Abou Soufyan Ibn Harb al-Amawi 
						et celui de la cavalerie à Khalid Ibn al-Walid 
						al-Makhzoumi. Tout ceci exécuté comme depuis for 
						longtemps selon un code établi et respecté par les 
						tribus qourayshi dont les responaslilités étaient 
						toujours répartis comme suit : 
						- Le commandement de l’armée revenait aux Banou 
						Oumayyah, 
						- Le port du drapeau qourayshi et celui d’al-Hijaba aux 
						Banou ‘Abd ad-Dar, 
						- As-Saqiya et al-Rifad aux Banou Hashim et,
						- Le commandement de la cavalerie aux Bani Makhzoum.
						 
						Pour plus de détermination à mener la guerre contre le 
						Messager d Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam), 
						cinquante hommes réprésentants les composantes de 
						Qouraysh sortirent autour de la Ka’bah, faisant vœux en 
						se collant à ses murs et en s’accrochant à ses 
						couvertures. Ils se jurèrent mutuellement ainsi de ne 
						pas s’humilier les uns les autres et d’être unis comme 
						les doigts d’une seule main contre Muhammad tant que 
						vivrait un seul homme[3].
						 
						Quant aux tribus Ghatafan, elles tinrent aussi leur 
						promesse et mobilisèrent de leurs rangs et de leurs 
						alliés six mille hommes sans toutefois avoir une ferme 
						organisation comme celle de Qouraysh, lors des guerres 
						et nommèrent quatre commandants, selon les principales 
						tribus :
						1. Les Banou Fizara commandés par ‘Ouyayna Ibn Hisn Ibn 
						Houdayfah Ibn Badr,
						2. Les Banou Asd commandés par Toulayha Ibn Khouwaylid,
						3. Les Banou Ashja’ commandés par Mas’oud Ibn Roukhayla 
						Ibn Nouwayra et, 
						4. Les Banou Mourra commandés par al-Harith Ibn ‘Awf.
						
						 
						
						
						Les espions
						 
						De l’autre côté, Médine ne fut ni ni sourde et ni 
						aveugle à ce qui se tramait contre elle et l’activité 
						des espions, continuellement en alerte, intense. Ils 
						suivirent ainsi pas à pas la délégation juive depuis son 
						départ de Khaybar, restèrent constamment à l’écoute de 
						ce qui fut dit entre la délégation et Qouraysh puis 
						celle de Ghatafan et envoyèrent en temps et en heure 
						toutes les informations capitales sur les pourparlers 
						des Coalisés, la constitution de la coalition militaire 
						tripartite (Qouraysh/Juifs/Ghatafan) et finalement le 
						nombre précis de leurs troupes, les noms de leurs chefs 
						et leur date deur départ pour Médine.
						 
						Aussitôt informé, le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa 
						sallam) commença aussitôt à prendre les mesures 
						défensives d’urgence. Il réunit son état major dont les 
						éléments permanents étaient en majorité les chefs des 
						Ansar et des Mouhajirine.
						Comme l’objectif des Coalisés était l’occupation de 
						Médine, l’état-major étudia toute les propositions afin 
						de prendre des décisions énergiques et efficaces pour la 
						défense de la capitale de l’Islam, et discuta 
						précisément de la question suivante : Fallait-il sortir 
						de Médine et aller à la rencontre des Coalisés comme 
						dans la plupart des expéditions ou se fortifier à Médine 
						?
						Vu le nombre des dix mille guerriers des Coalisés qui se 
						préparaient à investir Médine, le Messager d’Allah 
						(sallallahou ‘aleyhi wa sallam) fut en mesure de 
						préparer une force estimée à plus forte évaluation à 
						trois mille combattants, y compris les hypocrites dont 
						les fourberies étaient à craindre le jour de la 
						collision et il fut décidé que la principale ligne de 
						défense serait établie dans la zone nord de Médine.
						 
						Bien que le choix de la plazce de défense fut excellent 
						parce qu’il n’y avait pas de meilleure solution pour 
						faire face et résister à l’envahisseur, le grand 
						problème lors de la réflexion sur les plans de défense, 
						qui gêna le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) et 
						son état-major et qui les angoissa aussi, fut celui de 
						la manière de repousser les attaques de l’ennemi. Si les 
						combattants musulmans se distinguaient par un rare 
						courage et une foi pure et inébranlable, ils pourraient 
						peut-être ne pas résister suffisement longtemps pour 
						contenir les forces colossales des Coalisés. Ne dit-on 
						pas que le nombre, la plus part du temps, vainc le 
						courage ?
						De ce fait, l’état-major du Prophète (sallallahou 
						‘aleyhi wa sallam) dut réfléchir plus d’une fois et 
						approfondir la réflexion afin de trouver un moyen 
						efficace tout en évitant une collision frontale avec les 
						Coalisés pour éviter d’être tout simplement d’être 
						surpasser par la masse et de la paralyser ou tout au 
						moins empêcher leurs mouvements.
						 
						Durant l’étude de ce problématique sujet, Salman 
						al-Farissi (radhiyallahou ‘anhou) qui était dans 
						l’état-major, présenta au Prophète (sallallahou ‘aleyhi 
						wa sallam) le chef suprême de l’armée, une idée qui 
						l’emporta rapidement et qui dissipa aussi vite 
						l’angoisse des Musulmans. La mise en œuvre de ce plan 
						défensif allait peser énormément sur le cours des 
						évènements, paralyser totalement l’agressivité des 
						Coalisés et déjouer en définitive avec succès leur 
						invasion.
						 
						La proposition de Salman al-Farissi fut de creuser un 
						profond fossé tout le long de la zone prévue pour 
						l’invasion des troupes coalisées dans la plaine située 
						au nord-ouest de Médine selon les renseignements 
						collectés et avant leur arrivée. Il dit au Prophète 
						(sallallahou ‘aleyhi wa sallam) après la présentation de 
						son projet : « O Messager d’Allah ! Chez nous, en Perse, 
						quand nous redoutons la cavalerie, nous nous 
						retranchons. » Et en résumé, il fut décidé :
						1. Que les Musulmans restèreraient à l’intérieur et 
						n’affronteraient pas directement les Coalisés.
						2. Que les principales lignes de défense seraient dans 
						la zone nord de Médine, pratiquement, devant la montagne 
						de Sil’et qui couvrirait le dos du poste de commandement 
						du Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam).
						3. De creuser un fossé qui serait une barrière entre les 
						Musulmans et les Coalisés.
						4. D’évacuer de Médine les femmes, les enfants et les 
						vieillards, de les éloigner des dangers et de les 
						rassembler dans un lieu sur.
						5. De monter la garde nuit et jour autour de Médine par 
						des patrouilles désignées à cet effet.
						 
						Le choix de la zone nord, pour principale position de 
						l’armée musulmane, fut stratégiquement le bon choix car 
						c’était la seule région découverte qui permettait 
						s’attaquer à Médine, les autres étant toutes couvertes 
						de palmiers, d’arbres, de constructions imbriquées et 
						des barrières naturelles qui ne permettaient pas à un 
						ennemi de mener une bataille sur un large front. La 
						seule endroit acceptable pour une armée de grande 
						envergure et pour ce type de combat était par conséquent 
						la zone nord caractérisée par de larges accès et de 
						grands espaces et c’est dans cette zone que fut décidé 
						de creuser le long et profond fossé.
						 
						La carte établie projetait de creuser une tranchée 
						principale en forme d’arc allant de la limite ouest de 
						la montagne Sil’ jusqu’à la limite de Hirra al-Wabra à 
						l’ouest de Médine, couvrant jusqu’aux limites de Hirra 
						Waqam à l’est de Médine. D’autres tranchées secondaires 
						communicantes furent aussi prévues; de la principale 
						tranchée du côté ouest de Sil’ jusqu’au point de 
						rencontre de la vallée Batchan avec Ranouna.
						Respectant scrupulsement ce plan, le fossé fut 
						immédiatement creusé et le Messager d’Allah (sallallahou 
						‘aleyhi wa sallam) y participa en personne jusqu’à la 
						fin des travaux et ce furent les combattants musulmans 
						qui, avec abnégation, détermination et attention, 
						accomplirent seuls la tache bien avant l’arrivée des 
						Coalisés aux abords de Médine car ils n’avaient pas 
						d’esclaves pour faire ces travaux éreintants.
						 
						Alors que le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa 
						sallam) et les combattants musulmans vaquaient à leur 
						tâche et ne se reposaient qu’à la tombée de la nuit, les 
						Juifs des Banou Qouraydah regardaient sans prendre 
						aucune peine à participer aux travaux bien qu’ils 
						étaient des habitants de Yathrib et signataire du pacte 
						avec les Musulmans et ce fut là leur première 
						transgression.
						 
						En plus de l’excavation exténuante du fossé, les 
						conditions de vie des Musulmans étaient très pénibles à 
						l’époque en plus du fait que c’était une année de 
						disette et que les Musulmans ne pouvaient manger à leur 
						faim et n’avaient pour vivres que quelques dattes. Le 
						Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam), en 
						creusant, se serrait le ventre avec des pierres à cause 
						de la faim.
						Ibn Ishaq sur la base du témoignage de Sa’id Ibn Mina 
						rapporta : « Une fille de Bashir Ibn Sa’d, la sœur 
						d’an-Nou’man Ibn Bashir, a dit : « Ma mère ‘Amra Bint 
						Rawahah me donna une poignée de dattes et me dit : « Ma 
						petite fille, va donner ce repas à ton père et à ton 
						oncle (maternel) ‘AbdAllah Ibn Rawahah. » Je les ai 
						prises et je suis allée à la recherche de mon père et de 
						mon oncle. En passant près du Messager d’Allah 
						(sallallahou ‘aleyhi wa sallam), celui-ci m’appela : 
						« Viens, petite fille. C’est quoi cela (que tu tiens) 
						? » 
						- « O Messager d’Allah, des dattes que ma mère m’a donné 
						pour mon père Bashir Ibn Sa’d et mon oncle maternel 
						‘AbdAllah Ibn Rawahah, » lui répondis-je.
						- « Apporte-les, » m’a-t-il dit.
						Alors, je les ai déposées dans les mains du Messager 
						d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) sans qu’elles ne 
						les remplissent. Puis il demanda un drap sur lequel il 
						les répandit et a dit à un homme près de lui : « Appelle 
						les hommes pour qu’ils viennent manger. »
						 
						En plus de cette disette, le climat était très froid et 
						les vents violents et gênants.
						Al-Boukhari, rapporta que Sahl Ibn Sa’d dit : « Nous 
						étions avec le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) 
						dans la tranchée. Les autres creusaient tandis que nous, 
						nous transportions la terre sur nos épaules, alors que 
						le Messager (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) reprenait 
						(un vers) :
						« Allah ! Il n’y a de véritable vie que celle de 
						l’au-delà. Accorde donc Ton pardon aux Ansar et aux 
						Mouhajirine ! »
						Al-Boukhari, citant cette fois Anas rapporta : « Les 
						Mouhajirine et les Ansar creusaient par un temps froid 
						sachant qu’ils n’avaient pas d’esclaves pour faire ce 
						travail à leur place. Voyant ce qu’ils enduraient comme 
						souffrance et comme faim, le Prophète (sallallahou 
						‘aleyhi wa sallam) disait : « Allah ! Il n’y a de 
						véritable vie que celle de l’au-delà. Accorde donc Ton 
						pardon aux Ansar et aux Mouhajiroun. »
						Et, eux lui répondaient : « C’est nous qui avons 
						porté allégeance à Muhammad et de lutter jusqu’au 
						dernier souffle de notre vie. »
						 
						Le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) était parmi 
						les combattants, creusait comme eux et transportait les 
						sacs de terre comme eux. Al Boukhari rapporta 
						qu’al-Bara' dit : « A l’époque des Coalisés, je l’ai vu 
						(le Messager d’Allah) transporter de la terre du fossé. 
						Il fredonnait des poésies. Je l’ai entend reprendre la 
						poésie d’Ibn Rawahah tout en transportant de la terre : 
						« O Grand Allah ! Si ce n’était pas Toi.
						Point de droit chemin n’aurions-nous trouvé.
						Point de charité, n’aurions-nous donné.
						Et point de prosternation n’aurions-nous fait.
						Fais descendre sur nous calme et sérénité 
						Et s’ils veulent des troubles nous les repousserons. »
						 
						Dans le Sahih al-Bouhkari, il est rapporté que Jabir a 
						dit : « Nous étions à cette époque (des Coalisés) en 
						train de creuser, quand un rocher très dur vint empêcher 
						la poursuite de l’excavation. Ils vinrent trouver le 
						Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) et lui dirent : 
						« Il y a un rocher dans le fossé qui nous empêche 
						d’avancer. » Il se dirigea donc vers ce roc alors qu’il 
						serrait son ventre avec des pierres (à cause de la faim) 
						car nous n’avions pas mangé depuis trois jours puis il 
						prit un épieu de fer et frappa si bien le roc qu’il 
						devint un tas de gravas près à être emporté. »
						 
						Malgré l’angoisse et la crainte qui régnaient dans 
						l’attente de l’arrivée des troupes des Coalisés, les 
						Musulmans travaillaient avec assurance, sérénité et 
						détermination prenant exemple sur leur guide le Prophète 
						(sallallahou ‘aleyhi wa sallam) qui parlait sans 
						manière, plaisantait et provoquait la bonne humeur.
						C’était une belle scène ! Muhammad Ibn ‘AbdAllah le 
						Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam), le chef qui 
						creusait dans la tranchée, creusait avec une pioche ou 
						un épieu de fer, qui se courbait pour prendre sur son 
						dos les sacs remplis de terre et chantait avec ses 
						Compagnons[4].
						Ce climat de travail sérieux ne manquait pas de 
						légèretés qui insuflaient de la bonne humeur dans le 
						cœur des Musulmans qui peinaient à creuser. Zayd Ibn 
						Thabit, par exemple, qui était alors jeune adolescent et 
						qui participait au transport des sacs de terre, ne 
						résista pas un jour au sommeil dans le fossé dès qu’il 
						sentit un peu de chaleur (dehors, il faisait très 
						froid). ‘Oumara Ibn Hizam, qui le vit endormi, lui 
						subtilisa son arme pour plaisanter. Quand il se 
						réveilla, il remarqua la disparition de son arme et 
						paniqua alors. Le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa 
						sallam), qui se trouvait tout près lui dit en 
						plaisantant : « Ô Abou Rouqad! (ô père de l’endormi), tu 
						t’es endormi si bien que ton arme s’est envolée. » 
						Ensuite il se retourna et demanda : « Qui sait où se 
						trouve l’arme de cet adolescent ? »
						- « O Messager d’Allah, j’ai son arme, » répondit 
						‘Oumara.
						- « Rends-la lui, » dit le Prophète (sallallahou ‘aleyhi 
						wa sallam) et à l’occasion, il exhorta le Musulman à ne 
						pas effrayer dorénavant son Compagnon musulman.
						
						
						
						
						
						
						Masjid al-Khandaq
						
						
						 
						
						
						
						
						
						Al-Mounafiqin
						
						
						 
						
						
						Les choses ne furent pas toujours parfaites pour autant 
						et les Musulmans firent face aux attitudes et aux 
						difficultés dont l’origine était sans aucun doute des 
						hypocrites qui bien qu’ils affichaient l’Islam, ces 
						derniers se découvrirent par des actes, qu’ils 
						n’aimaient pas l’Islam et le Messager d’Allah 
						(sallallahou ‘aleyhi wa sallam). 
						
						
						 
						
						
						Par les rôles qu’ils tinrent, depuis les préparatifs 
						jusqu’au siège, les hypocrites démontrèrent des 
						comportements déshonorants et infects ; ils ne 
						s’attardèrent pas dans les travaux de creusage, et s’ils 
						participaient avec les Musulmans, ils ne faisaient que 
						la tâche la plus insignifiante. En plus de cette paresse 
						excessivement volontaire, ils entreprirent des actions 
						de sabotage, en incitant les faibles de caractère à 
						diminuer de vigueur dans les tranchées, dans le but de 
						retarder les travaux jusqu’à l’arrivée des Coalisés.
						
						
						 
						
						
						Malgré les ordres militaires stricts et clairs de ne 
						quitter leur poste qu’après l’accord du chef (le 
						Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam)), les 
						hypocrites abandonnèrent régulièrement le travail pour 
						rentrer secrètement chez eux. Cependant, les Musulmans 
						conscients des conditions exceptionnelles, savaient 
						qu’ils étaient de leur devoir de poursuivre les travaux 
						d’excavation. Et si un Musulman quittait son poste pour 
						un besoin pressant, il ne le faisait pas avant d’avoir 
						demandé la permission au Prophète (sallallahou ‘aleyhi 
						wa sallam) puis regagnait sans s’attarder son poste de 
						travail.
						
						
						 
						
						
						Allah Exalté parle de ce genre d’homme : «
						
						Les vrais 
						croyants sont ceux qui croient en Allah et en Son 
						messager, et qui, lorsqu’ils sont en sa compagnie pour 
						une affaire d’intérêt général, ne s’en vont pas avant de 
						lui avoir demandé la permission. Ceux qui te demandent 
						cette permission sont ceux qui croient en Allah et en 
						Son messager. Si donc ils te demandent la permission 
						pour une affaire personnelle, donne-la à qui tu veux 
						d’entre eux ; et implore le pardon d’Allah pour eux, car 
						Allah est Pardonneur et Miséricordieux. » (Qur’an 
						24/62)
						
						
						 
						
						
						Il, à Lui les Louanges et la Gloire, parle aussi des 
						hypocrites : « Ne considérez pas l’appel du messager comme un appel que vous vous 
						adresseriez les uns aux autres. Allah connaît certes 
						ceux des vôtres qui s’en vont secrètement en 
						s’entrecachant. Que ceux, donc, qui s’opposent à son 
						commandement prennent garde qu’une épreuve ne les 
						atteigne, ou que ne les atteigne un châtiment douloureux. » 
						(Qur’an 24/63)
						
						
						 
						
						
						Mais leurs activités sournoises et leur paresse de 
						façade n’influencèrent pas la marche des opérations. Les 
						Compagnons du Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) 
						déployèrent une détermination et une force de caractère 
						exemplaires et purent terminer les travaux plusieurs 
						jours avant l’arrivée des Coalisés.
						
						
						 
						
						
						Chaque groupe de dix Compagnons accomplit sa mission en 
						creusant une surface de quarante bras de long sur neuf 
						bras de large pour une profondeur de sept bras (environ 
						25x4x3m). Le fossé dont l’excavation duré un mois était 
						donc d’une longueur de cinq mille bras. Cette ligne de 
						défense devint, pour Médine et les Musulmans, une 
						véritable forteresse qui n’allait être défiée que par 
						des actions hasardeuses et suicidaires.
						
						
						 
						
						
						En plus de cette ligne de défense, la ville tira 
						avantage des constructions imbriquées et le fait 
						qu’elles étaient aussi entourées de jardins de palmiers 
						et d’arbres fruitiers denses. D’autres barrières 
						naturelles rendaient l’accès à la ville difficile des 
						trois autre  
						directions : l’Est, l’Ouest et le Sud, de vastes 
						surfaces parsemées de rochers noirs et pointus qui 
						étaient impossible à traverser pour quiconque (cavalier 
						ou piéton). Par ces barrières naturelles et la tranchée, 
						le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) et 
						son état-major isolèrent complètement les troupes 
						ennemies et les éloignèrent de lieu de rassemblement de 
						l’armée musulmane pour veiller à la défense de la ville, 
						réalisant ainsi le plan primordial qui consistait à 
						éviter l’affrontement direct.
						
						
						 
						
						
						Les Musulmans se retranchèrent donc derrière ce long 
						fossé de deux kilomètres de long et tirèrent profit des 
						terrains rocheux et impraticables et de la montagne au 
						pied de laquelle ils se positionnèrent face aux Coalisés 
						si bien que lorsque ces derniers arrivèrent avec leurs 
						troupes, ils trouvèrent le seul accès possible pour une 
						attaque bien défendu et hermétique.
						
						
						
						
						 
						
						
						
						
						L’armée Musulmane
						
						 
						
						
						L’excavation du fossé achevé, les combattants musulmans 
						fin prêts ; ils guettèrent alors l’arrivée 
						imminente des forces coalisés. Des patrouilles furent 
						détachées aux abords de Médine pour surveiller la région 
						et pour prévenir particulièrement toute mauvaise 
						surprise des Banou Qouraydah malgré le pacte d’alliance 
						qui les liaient.
						
						
						 
						
						
						Le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) passa son 
						armée en revue et l’organisa en deux groupes :
						
						
						1. Les Mouhajirine dont le drapeau fut confié à son 
						affranchi, Zayd Ibn Haritha et, 
						
						
						
						2. Les Ansar dont le drapeau fut confié à Sa’d Ibn 
						‘Oubadah et la majorité des combattants étaient des 
						Ansar, comme d’habitude.
						
						
						 
						
						
						Lors de la revue des troupes, les jeunes musulmans qui 
						voulaient intégrer les rangs de l’armée furent présentés 
						au Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) mais il 
						n’accorda sa permission qu’aux jeunes de quinze ans : 
						‘AbdAllah Ibn ‘Umar Ibn al-Khattab, Zayd Ibn Thabit, 
						Abou Sa’id al-Khoudri et al-Bara' Ibn ‘Azib.
						
						
						 
						
						
						Puis, comme à son habitude avant de sortir pour les 
						batailles, il signa un décret par lequel il nomma Ibn 
						‘Oum Maktoum comme émir de Médine en son absence jusqu’à 
						la fin de la bataille qui s’annonçait. Il choisit aussi 
						une force spéciale répartie en deux groupes dont la 
						mission était de patrouiller dans Médine et aux 
						alentours, particulièrement au sud, là où habitaient les 
						Banou Qouraydah. Le premier groupe était sous le 
						commandement de Zayd Ibn Haritha et l’autre sous 
						le commandement de Maslamah Ibn Aslam. Il ordonna aussi 
						que les femmes et les enfants se rendent dans les 
						fortins afin de les protéger des Banou Qouraydah dont la 
						traitrise était attendue.
						
						
						
						
						 
						
						
						
						
						Les Coalisés se mettent en marche
						
						
						 
						
						
						Quant aux Coalisés, ils se mirent en marche après qu’ils 
						eurent rassemblé leurs troupes et terminé leurs 
						préparatifs. Ghatafan et ses alliés réunirent six mille 
						hommes tandis que Qouraysh et ses alliés quatre mille 
						dont sept cents hommes des Banou Soulaym sous le 
						commandement de Soufyan Ibn ‘Abd ash-Shams, l’allié des 
						Banou Oumayyah. Ces sept cents guerriers rejoignirent 
						les troupes mecquoises au lieudit Dhahran qui se 
						trouvait à une étape de marche de La Mecque. Quant aux 
						Juifs, leurs troupes, comme convenu entre la délégation 
						juive et Qouraysh, étaient celles des Banou Qouraydah 
						qui habitaient au sud de Médine. Houyay Ibn 
						‘Akhtab avait promis aux chefs des Coalisés que son 
						armée attaquerait le dos des Musulmans.
						
						
						 
						
						
						Comme prévu, Abou Soufyan, le chef suprême des Coalisés, 
						arriva avec ses troupes aux abords de Médine au début de 
						Shawwal de l’an 04 de l’Hégire. Dix mille hommes aidés 
						et encouragés par deux mille autres juifs de Médine face 
						à trois mille Musulmans à plus grande estimation.
						
						
						 
						
						
						A propos du nombre des combattants musulmans, Ibn Hazm 
						a rapporté dans son livre
						Jawami’as-Sirah, 
						p.187 que l’armée musulmane n’excéda pas les neuf cents 
						hommes dans le siège des Coalisés et à mon humble avis, 
						cette évaluation est plus proche du bon sens, surtout 
						après le retrait des hypocrites qui formaient la grande 
						partie de l’armée, laissant les Musulmans seuls dans la 
						tourmente et dans une situation qui se durcit de jour en 
						jour. 
						
						
						Notre penchant pour le point de vue de l’Imam Ibn Hazm 
						s’explique par les éléments suivants :
						
						
						a - L’armée qui mena la bataille de Ouhoud et 
						c’était toute la force disponible de Médine, ne dépassa 
						pas les sept cents hommes et quiconque savait manier une 
						arme ne rata pas cette bataille.
						
						
						b - L’intervalle qui sépara le siège des Coalisés de la 
						bataille d’Ouhoud ne dépassa pas une année, une 
						année d’une âpre lutte entre l’Islam et l’idolâtrie dans 
						tout l’Arabie, particulièrement dans les régions 
						voisines de Médine.
						
						
						c - Par conséquent, il est certain que les nouveaux 
						convertis pour cette période furent peu nombreux et donc 
						qu’il est très peu probable que les effectifs de l’armée 
						musulmane se soit élever à plus de sept cents jusqu’à 
						trois mille combattants.
						
						
						d - Le point de vue d’Ibn Hazm fut solidement 
						appuyé par des témoignages historiques de valeur, comme 
						celui de Houdayfah Ibn al-Yaman dans rapporté 
						dans al-Bidayah wa 
						an-Nihayah qui affirma que dans les dernières nuits 
						déterminantes, trois cents hommes seulement, ou un 
						nombre approximatif, restèrent avec le Prophète 
						(sallallahou ‘aleyhi wa sallam) face aux Coalisés.
						
						
						e - Si l’armée musulmane qui résista aux Coalisés toutes 
						ces longues nuits fut de trois mille combattants, ces 
						derniers n’auraient pas ressenti cette peur écrasante 
						qui les toucha comme cela est indiqué dans le Noble 
						Qur’an : « 
						Quand 
						ils vous vinrent d’en haut et d’en bas [de toutes 
						parts], et que les regards étaient troublés, et les 
						cœurs remontaient aux gorges, et vous faisiez sur Allah 
						toutes sortes de suppositions. Les croyants furent alors 
						éprouvés et secoués d’une dure secousse. » (Qur’an 
						33/10-11)
						
						
						 
						
						
						D’autre part si la proportion des Musulmans, dans le cas 
						où l’armée était de 3000 hommes, fut de un contre trois 
						; cela n’était pas la première fois. Dans la bataille 
						d’Ouhoud, la proportion était d’un contre quatre 
						et sept cents combattants luttèrent contre trois mille 
						guerriers dans une plaine sans obstacles et ni tranchée 
						et purent au début de la bataille, leur faire subir si 
						l’on peut dire, un échec humiliant qui allait se 
						transformer en une débâcle si ce n’était l’erreur des 
						archers.
						
						
						 
						
						
						Alors comment la peur et la panique atteignit un tel 
						degré alors que les Musulmans étaient retranchés dans 
						leur ville comme s’ils étaient dans une forteresse 
						imprenable, sachant que leur proportion était de un 
						contre trois, une proportion presqu’équivalente à celle 
						de la bataille d’Ouhoud ?
						
						
						 
						
						
						Est-ce que le courage, la détermination et l’audace 
						faiblirent à ce point en intensité dans les rangs des 
						Musulmans à tel point que la peur et la panique 
						atteignit ce niveau alarmant alors que la proportion en 
						hommes était moins élevée qu’à Ouhoud ? La 
						véritable réponse est bien évidemment non car les 
						Musulmans, après la bataille d’Ouhoud devinrent 
						plus courageux, plus déterminés et audacieux.
						
						
						Par conséquent, cette peur et cette panique pendant le 
						siège est due au fait que les Musulmans ressemblaient à 
						une petite ile menacée de disparition par un océan en 
						furie.
						
						
						En effet, cette réunion de forces ennemies dont la 
						proportion atteignit dix contre un musulman, les Juifs 
						qui attendaient le moment propice, la sédition des 
						hypocrites dans l’armée sont autant d’éléments de 
						l’origine de la peur et de la panique chez les 
						Musulmans. 
						
						
						 
						
						
						Ainsi, le point de vue de l’Imam Ibn Hazm qui dit 
						que l’armée des Musulmans, lors du siège des Coalisés, 
						était composée de neuf cents hommes seulement est tout à 
						fait juste cependant, on ne doit pas écarter le fait 
						qu’au début, lorsque les hypocrites étaient encore dans 
						leurs rangs, l’armée atteignit deux mille hommes ou plus 
						et qu’au fur et à mesure de l’approche des Coalisés 
						devant Médine, l’effectif diminua après la désertion des 
						hypocrites et finalement, il ne restait sur le front que 
						neuf cents combattants croyants qui ne doutèrent pas un 
						seul instant dans le Messager d’Allah (sallallahou 
						‘aleyhi wa sallam). Ainsi, et seulement ainsi, on peut 
						avoir une explication convaincante pour cette frayeur 
						extraordinaire.
						
						
						
						
						
						
						
						
						
						
						
						
						
						
						
							
							
							
							
							
								
								
								
								
								
								
								[1]
								
								As-Sirah al-Halabiya, 
								t. II, p: 96, éd. al-Halabi.
							 
							
								
								
								
								
								
								
								[2]
								
								As-Sirah al-Halabiya, 
								t. II, p: 96, éd. al-Halabi.
							 
							
								
								
								
								
								
								
								[3]
								
								As-Sirah al-Halabiya, 
								t. II, p: 96.
							 
							
								
								
								
								
								
								
								[4]
								
								Fi Zilal al-Qur’an, 
								t. II, p: 147.