Bien avant son
arrivée à Médine, le Messager d’Allah (sallallahou
‘aleyhi wa sallam) savait déjà que la cité et sa région
Yathrib étaient habitées depuis longtemps par des Juifs[1]
et qu’il y avait aussi des différences entre l’Islam et
la religion juive. Mais, en dépit de ces différences,
aucun fait ne montre que le Prophète (sallallahou
‘aleyhi wa sallam) les contraignit à embrasser l’Islam,
ni prit une quelconque mesure d’exclusion ou eut le
moindre sentiment d’animosité à leur encontre. Au
contraire, au début il fut content d’y trouver des Juifs
qui reconnaissaient comme lui qu’Allah l’Unique pour Qui
on accomplissait la prière.
Et, comme ils
étaient des gens du Livre, le Prophète (sallallahou
‘aleyhi wa sallam) signa avec eux un pacte de paix et de
défense commune, un pacte qui institua en fait l’égalité
en droits et en devoirs de tous les habitants de la
région, Juifs et Musulmans, un pacte stipulant la
défense commune, le bon voisinage, la non-agression et
la protection des croyances de chacun des deux partis.
...
Voici les
principaux articles de ce pacte :
- Allah est Témoin
et reconnaissant envers celui qui respecte cet écrit (ce
pacte).
- Aucune des deux
parties signataires ne doit entretenir des relations
avec Qouraysh, ni les soutenir. Ils (les Juifs et les
Musulmans) sont tenus d’organiser et de participer à la
défense de Yathrib (Médine) contre n’importe quel ennemi
agresseur.
- S’ils sont
appelés à accepter un traité, ils doivent l’accepter et
le « respecter. »
- Et tant qu’ils
sont en guerre, les Juifs et les Musulmans doivent
financer et s’aider les uns les autres contre celui qui
déclare la guerre aux signataires de ce pacte.
- Il doit seulement
avoir entre eux conseil, exhortation, bienfaisance et ni
mal ni péché.
- Quant aux
dépenses, les Juifs et les Musulmans doivent avoir leur
part.
2.
Le bon voisinage et la non-agression
- Est déclarée
illicite toute agression entre les signataires de ce
pacte et les habitants de Yathrib.
- Le voisin est au
voisin un principe vital. Il est interdit au voisin
d’agresser son voisin comme il ne doit pas lui faire de
mal.
- Aucun n’a le
droit de convoiter une chose sacrée sauf s’il a le
consentement de son propriétaire légitime.
- Dans les
relations, la bienfaisance doit primer et le mal doit
être réprimé. Tout individu est responsable de ses
actes.
- Ne viole ce pacte
que celui qui cause du mal ou qui commet un crime.
- Quant à la
sécurité des biens et des personnes, elle est assurée
pour tout individu qui se déplace ou qui reste à Médine,
sauf pour le criminel ou celui qui cause du mal.
3. La protection des croyances des parties signataires
- Les Juifs des
Banou ‘Awf forment une seule communauté religieuse avec
les croyants.
- Les Juifs ont
leur religion comme les Musulmans ont la leur.
- Les uns comme les
autres ainsi que leurs Mawali sont libres de disposer
sauf celui qui nuit ou commet un crime ; celui-là ne
fait du mal que pour lui et ses proches.
Toutes ces clauses
s’appliquent aussi aux Juifs des Banou an-Najjar, des
Banou al-Harith, des Banou Sa’idah, des Banou
Jashm, des Banou al-Aws, des Banou Tha’labah, et des
Banou ash-Shatiba.
Il faut signaler
que ce pacte fut signé par les Juifs et les Musulmans
entre l’Hégire du Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa
sallam) et la bataille de Badr.
Du côté des
Musulmans, le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam)
veillait constamment depuis la signature au strict
respect du pacte si bien qu’aucun acte de la part des
Musulmans ne vint enfreindre ne serait-ce qu’une seule
clause. En tant que premier responsable, il n’économisa
aucune énergie pour la sécurité et la paix entre les
habitants de Médine et bien sûr dans la différence des
croyances religieuses. Il fit cela, d’une part, dans le
plus scrupuleux respect de l’esprit de l’Islam, et,
d’autre part, pour se consacrer aux dangers qui
menaçaient sa communauté naissante de la part des
polythéistes et ceux de la Mecque plus particulièrement
car il était évident pour les Musulmans que les Qouraysh
allaient riposter à la défaite de Badr.
Mais du côté des
Juifs, les problèmes se manifestèrent surtout après la
victoire des Musulmans à Badr. Cette victoire éveilla
leur sourde crainte de voir l’Islam rayonner sur les
tribus arabes et ainsi, leur influence multiforme
dépérir dans la région et se traduisit d’ailleurs par de
multiples incitations aux troubles et des dissensions
entre les Musulmans qui, ne l’oublions pas, étaient
encore conditionnés par la culture préislamique.
Bien qu’ils
exprimèrent à maintes reprises leur volonté de vivre en
paix à Médine, les Juifs, en réalité, inventaient chaque
fois une nouvelle astuce pour déstabiliser la cohésion
des rangs musulmans, soit par des insinuations, par des
insultes, par des moqueries ou voir même plus grave
lorsqu’un Juif, seigneur dans sa tribu, appela
ouvertement à faire la guerre aux Musulmans et entama
des démarches auprès des tribus idolâtres pour la
concrétisation de son objectif. En bref, les Juifs
récidivèrent trop fréquemment dans leurs provocations et
leurs tentatives de déstabilisation.
Les Banou
Qaynouqa’, habitants de Médine, furent les premiers à
créer de graves problèmes aux Musulmans. Ils se
moquèrent d’abord d’eux puis les provoquèrent
outrageusement pour enfin violer le pacte et déclarer la
guerre au Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa
sallam).
Ibn Ishaq
rapporta dans sa Sirah que ‘Assim Ibn ‘Umar Ibn Qatada
lui dit : « Les Banou Qaynouqa’ furent les premiers des
Juifs à ne pas respecter le pacte entre eux et le
Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam). Ce
furent eux qui déclarèrent les hostilités entre Badr et
Ouhoud. »
Quand les mauvais
agissements des Banou Qaynouqa’ commencèrent à produire
leur effet et à causer du mal à la communauté musulmane,
le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam), en tant que
premier responsable, essaya d’abord dans le strict
respect des termes du pacte de les ramener à la raison.
Dans la réunion tenue dans le souk des Banou Qaynouqa’,
il rappela aux seigneurs juifs les termes du pacte et
conseilla humblement à ces derniers de s’en tenir à ces
termes. Mais, en vain... Les Banou Qaynouqa’ restèrent
décidés à aller jusqu’au bout de leur égarement malgré
les dernières mises en garde. Leur réponse fut d’une
extrême virulence et fut un véritable défi lancé à la
face du Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) :
« Crois-tu, Muhammad, que nous ressemblons aux
tiens (les Qouraysh vaincus à Badr) ? Ne te berce pas
d’illusions. Si tu as vaincu des gens ne sachant même
pas manier les armes et tu n’as pas raté l’occasion,
nous par contre, te ferons comprendre que nous sommes de
véritables guerriers dans le cas où nous te
combattrons. » (Sirah Ibn Hisham, t.2,
p.47).
Devant un tel défi
et une telle provocation, le Prophète (sallallahou
‘aleyhi wa sallam) étouffa son irritation et ne put
trouver d’autres mots pour raisonner ces Juifs
arrogants.
Quant aux Musulmans
ils ne leur restaient que la patience et l’endurance
dans l’attente de ce qu’allaient produire les jours
suivants.
Ce silence du
Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) et de ses
Compagnons fut certainement mal interprété par les Banou
Qaynouqa’ puisqu’ils redoublèrent de plus bel dans leur
tactique de vexations et de provocations jusqu’au jour
où l’irréparable se produisit.
Tout commença
lorsqu’une femme musulmane se rendit dans le souk des
Banou Qaynouqa’ avec l’intention de vendre un bijou qui
lui appartenait. Alors qu’elle discutait avec un
bijoutier juif à propos des qualités, des défauts et du
prix de l’objet, un groupe de juifs vinrent d’abord
l’entourer discrètement puis entamèrent leurs
humiliations successives et sans limites ; ils
essayèrent même de lui découvrir le visage[2].
Mais la femme, qui ripostait tout en étant assise, ne se
rendit pas compte qu’un autre bijoutier avait déjà
accroché le derrière du bas de sa robe dans son dos et
lorsqu’elle se leva dans un mouvement de colère, son
arrière train se découvrit aux yeux de tout le souk.
Devant une telle humiliation, elle trouva pourtant les
mots pour appeler un Musulman à son secours et l’un
d’entre eux qui se trouvait dans le souk, accourut à son
secours pour la protéger et la couvrir puis tua le
bijoutier fautif pour être aussitôt abattu à son tour
par le groupe.
Le conflit qui
couvait déjà prit soudain feu tel un brasier ravageur
par cette première étincelle juive. Les Banou Qaynouqa’
se replièrent alors rapidement dans leur quartier
fortifié (ils avaient des fortins conçus pour la défense
en temps de conflits) et s’y retranchèrent en se tenant
prêts pour les hostilités, au mois de Shawwal de l’an 03
de l’Hégire, vingt-cinq jours environ après la bataille
de Badr.
Devant une telle
situation insupportable (mort d’homme, femme touchée
dans sa dignité et riposte armée), le Prophète
(sallallahou ‘aleyhi wa sallam) n’eut d’autre choix que
de décider le siège des Banou Qaynouqa’ et de trancher
le conflit par les armes puisque ces derniers avaient
pris les armes et étaient depuis bien avant hostiles à
toute coexistence pacifique.
Cependant, la
bataille qui s’annonçait n’eut pas lieu car les Banou
Qaynouqa’ malgré « la réputation de guerriers qu’ils
trompétèrent » déposèrent les armes sans aucune forme de
riposte après seulement quinze jours de siège commandé
par Abou Loubaba Bashir Ibn ‘Abd al-Moundir, appelé par
d’autres Rifa’a Ibn ‘Abd al-Moundir et abdiquèrent donc
sans aucune condition préalable.
Il faut signaler en
passant que les autres communautés juives de Médine et
des environs se tinrent à l’écart du conflit et
n’essayèrent même pas d’intervenir sous une forme
quelconque bien qu’elles cultivaient l’espoir secret de
voir l’Islam et son Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa
sallam) éliminé de toute la région.
Après la
capitulation, les Banou Qaynouqa’ qui n’étaient pas
encore sortis de leurs fortins restèrent très inquiets.
Quel sort allait-il leur être réservé par les Musulmans
? Le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) allait-il
ou pas appliquer sévèrement les lois en vigueur de cette
époque (c à d, l’expropriation de tous les biens et
l’application du statut de captif) ou allait-il prendre
des mesures extrêmes à leur encontre ? Ils avaient rendu
leurs armes sans savoir toutefois le destin qui leur
était réservé.
Toutes les
inquiétudes, toutes les angoisses des Banou Qaynouqa’
n’avaient qu’une seule issue et cette issue était entre
les mains de leur allié ‘AbdAllah Ibn ‘Oubay Ibn Saloul
le Khazraji (aussi considéré comme le chef des
hypocrites médinois). En effet, ce dernier intervint
rapidement en leur faveur auprès du Prophète
(sallallahou ‘aleyhi wa sallam), et après plusieurs
tentatives, il réussit à obtenir leur amnistie mais en
contrepartie ils devaient quitter Médine pour ne plus
jamais être les voisins des Musulmans.
Peu de temps après,
le temps de se préparer au départ, les Banou Qaynouqa’
quittèrent Médine pour ne plus y revenir et allèrent
s’installer en Syrie. Ce fut ainsi que pris fin ce
conflit mais qui n’était certainement pas le dernier car
d’autres allaient suivre et démontrer à chaque fois que
la responsabilité des affrontements incombait toujours
aux Juifs (les Banou an-Nadr et les Banou Qouraydah).
A propos de
l’expulsion des Banou Qaynouqa’, Ibn Ishaq a
rapporté que ‘AbdAllah Ibn ‘Oubay demanda au Prophète
(sallallahou ‘aleyhi wa sallam) d’être clément envers
ses auxiliaires juifs qui étaient en fait les
auxiliaires de tous les Khazraj. Mais, comme il remarqua
que le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) ne lui
répondait pas, il insista alors avec véhémence tout en
demandant cette fois clairement l’amnistie pour ses
alliés ; il alla même jusqu’à se mettre en travers du
chemin du Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) et
osa même plus, en le retenant par les sangles de son
bouclier. Devant une telle attitude déplacée, le
Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) se mit
en colère (cela fut visible sur son visage) puis demanda
expressément à ‘AbdAllah Ibn ‘Oubay de le lâcher. Mais
ce dernier ne le lâcha qu’au moment où il eut gain de
cause (Sirah Ibn
Hisham, t.2, p.48). Un gain de cause toutefois
relatif puisque les Banou Qaynouqa’ furent, en
contrepartie, expulsés de Médine vers les frontières de
la Syrie où ils finirent tragiquement quelques temps
plus tard (Fiqh as-Sirah, p.186).
Bien que le
Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) leur évita le
pire en octroyant l’amnistie, les autres Juifs de
Yathrib qui suivirent de loin et avec prudence le
conflit ne tirèrent pas les bonnes conclusions. Au lieu
de rester tranquilles et de vivre en paix avec les
Musulmans, ils prirent à tour de rôle la relève des
Banou Qaynouqa’ avec des intentions toujours plus
belliqueuses que les précédentes et toujours à l’affut
des occasions qui se présentaient pour nuire à l’Islam
et au Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam).
Le célèbre usurier
Ka’b Ibn al-Ashraf at-Tay[3]
qui fut l’un des plus virulents ennemis juifs ne se
contenta pas d’exprimer ses véritables sentiments par
des vers de poésie mais après la victoire de Badr, il
déclara qu’il était beaucoup plus préférable d’être
enseveli sous terre que de vivre.
Cette déclaration
ne lui ayant pas suffi, il sortit alors de Médine faire
campagne contre les Musulmans parmi les tribus arabes
encore polythéistes, y compris la tribu de Qouraysh,
violant ainsi ouvertement le pacte qui était encore en
vigueur entre les Juifs et les Musulmans.
Devant l’assemblée
des notables et seigneurs de Qouraysh, il appela à la
revanche et incita à la guerre en vantant les mérites
des guerriers Qouraysh, après avoir bien sur pleuré les
morts de Badr. Il blasphéma même bien qu’il fut un
croyant juif pour arriver à les mobiliser contre le
Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) et ses
Compagnons. Quand Abou Soufyan Ibn Harb lui
demanda : « Qui des deux camps observe la juste voie ?
Muhammad et son Islam ou Qouraysh et ses idoles
? » Sa réponse fut un blasphème caractérisé : « C’est
vous qui respectez la juste voie ! »
A ce propos, Allah
fit alors descendre ces Versets : «
N’as-tu pas vu
ceux-là, à qui une partie du Livre a été donnée, ajouter
foi à la magie (gibt) et au taghout, et dire en faveur
de ceux qui ne croient pas: « Ceux-là sont mieux guidés
(sur le chemin) que ceux qui ont cru ? » Voilà ceux
qu’Allah a maudits ; et quiconque Allah maudit, jamais
tu ne trouveras pour lui de secoureur. » (Les
Femmes, 51 et 52).
Ka’b Ibn al-Ashraf,
dont la mère, signalons-le, était des Banou an-Nadr, ne
revint à Médine qu’après avoir réussi à mobiliser tous
les Qouraysh contre le Messager d’Allah (sallallahou
‘aleyhi wa sallam). Et, là, à domicile il ne s’arrêta
pas non plus d’appeler les gens à déclarer la guerre aux
Musulmans et de réciter dans ces poèmes la beauté des
femmes musulmanes dont il ne se priva pas de citer les
noms. Ce qui était d’ailleurs considéré comme un affront
et une grave insulte pour toute la communauté musulmane.
Par toutes ses
menées et activités franchement hostiles, Ka’b Ibn
al-Ashraf devint une véritable source de dangers qui
menaçait sérieusement la sécurité des Musulmans ; il
devint un ennemi au même titre que l’ennemi armé qui
n’attend que l’occasion pour éliminer son adversaire.
Il fallait donc
mettre un terme à cette situation dangereuse, surtout
que les Musulmans traversaient une période délicate
caractérisée par des conditions exceptionnelles, que
Ka’b était très riche, qu’il avait un fortin très bien
placé en dehors de Médine et qu’il pouvait inciter les
Juifs à violer le pacte.
Pour toutes ces
raisons peut-être, le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa
sallam) prit la décision d’éliminer Ka’b Ibn al-Ashraf.
Et ce fut Muhammad Ibn Maslamah l’Ansar qui
exécuta la sentence avec un groupe d’Ansar tout près du
fortin.
Avec ces fermes
mesures à rencontre des Banou Qaynouqa’ et de Ka’b Ibn
al-Ashraf, les Juifs furent convaincus que le Prophète
(sallallahou ‘aleyhi wa sallam) était parfaitement
disposé à user de la force dans le cas où les conseils
et les simples rappels à l’ordre ne seraient pas suivis
par ceux qui intentaient à la sécurité de la communauté
musulmane.
Par conséquent, ils
restèrent silencieux et n’exprimèrent pas la moindre
réaction à la mort de leur poète et très riche usurier.
Ils allèrent même plus loin et se montrèrent respectueux
pour un certain temps de la charte signée.
Avec cette
stabilité somme toute relative, le Prophète (sallallahou
‘aleyhi wa sallam) eut plus de liberté pour faire face
aux dangers qui, chaque fois, se déclenchaient à
l’extérieur de Médine tant du côté des bédouins
polythéistes que du côté de Qouraysh qui voulait prendre
sa revanche à tout prix et venger ses morts.
[1]
Les Juifs, ou Banou Isra'il sont connus dans
l’histoire ancienne. D’origine sémitique, ils
s’exilèrent dans le pays de Kan’an (le sud de la
Syrie) au 13ème siècle avant J.C. Plus tard,
lors de son règne sur l’Egypte, le Prophète
d’Allah Youssouf Ibn Ya’qoub Isra'il ((‘aleyhim
salam)) les invita à s’installer dans son
royaume. Ils y restèrent pendant quatre siècles
durant lesquels ils devinrent nombreux et très
influents dans la vie du pays. Cependant, ils
furent après persécutés par les rois d’Egypte
jusqu’au moment où Allah envoya le Prophète
Moussa (‘aleyhi salam) pour les délivrer de
pharaon. Quant à leur présence à Médine, elle
remonte à 1200 ans avant J.C, quand Moussa
(‘aleyhi salam), alors en route pour la
Palestine envoya des troupes anéantir les
‘Amaliq, un peuple arabe qui sévissait dans la
région de Yathrib.
[2]
On voit que leurs méthodes n’ont pas changé
depuis.
[3]
Tay : une très grande tribu des tribus Kahlan
Qahtani dont les origines remontent à Tay Ibn
‘Adad Ibn Yashjab Ibn ‘Arib du Yémen
s’établirent dans le Najd, le Hijaz, en
Syrie et en Irak à cause de sa forte démographie
et du fait qu’elle était aussi
très riche.
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