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							Le déroulement 
							du combat
							1 - Ce 
							que les musulmans réalisèrent avant le combat : 
							A - Le 
							Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) 
							choisit un endroit dominant le champ de bataille, 
							monta un tente qu’il assura par une garde. 
							 
							B - Il 
							disposa les hommes en ordres de bataille, les 
							encouragea et les exhorta à endurer le combat. Il 
							leur demanda de résister contre les attaques des 
							polythéistes en conservant toujours leurs positions 
							et leur dit :  
							- « Si 
							les ennemis vous cernent, lancez vos flèches contre 
							eux et ne vous élancez au combat qu’une fois mes 
							ordres reçus. » 
							 
							C - Le 
							mot de passe choisit pour le combat pour distinguer 
							les musulmans était : « Ouhoud ! Ouhoud ! » 
							 
							2 - Les 
							musulmans menèrent le combat en observant leur 
							disposition, un quartier général, un seul commandant 
							et une nouvelle tactique qui était jusqu’alors 
							inconnue des arabes : l’ordre de bataille. 
							 
							3 - Quant 
							aux polythéistes, ils utilisèrent la méthode de 
							l’attaque et du retrait sans un commandement 
							réellement organisé ni ordre. Ils menèrent le combat 
							en tant qu’individus et non pas comme une unité. 
							 
							
							4 - Les polythéistes lancèrent l’attaque quand 
							al-Aswad Ibn ‘Abd al-Assad se dirigea vers le bassin 
							qu’avaient construit les musulmans en s’écriant : « 
							Je m’engage vis-à-vis d’Allah de boire de ce bassin 
							sinon à le détruire ou à trépasser. » Mais Hamza 
							Ibn ‘Abd al-Mouttalib le rencontra, le frappa de son 
							sabre et lui trancha une jambe. Mais malgré cela 
							al-Aswad rampa vers le bassin et Hamza le 
							poursuivit et le tua. 
							 
							
							5 - ‘Outbah et Shaybah, les fils de Rabi’ah et 
							al-Walid Ibn ‘Outbah sortirent des rangs des 
							polythéistes et provoquèrent les croyants en duel. 
							Des jeunes Ansars voulurent relever le défi mais le 
							Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) 
							leur ordonna de regagner leur place et demanda à 
							‘Oubaydah Ibn al-Harith, ‘Ali Ibn Abi Talib 
							et Hamza Ibn ‘Abd al-Mouttalib d’aller à leur 
							rencontre car ils étaient leurs proches parents. De 
							même, il voulut qu’ils combattent avant les autres 
							parce qu’il connaissait leur aptitude de vrais 
							combattants, que leur triomphe était certain et que 
							leurs victoires allait sûrement relever le moral des 
							musulmans et affaiblir celui des idolâtres. 
							
							‘Oubaydah fit face à ‘Outbah, ‘Ali à al-Walid et 
							Hamza à Shaybah. Hamza et ‘Ali purent 
							tuer leurs adversaires sur le champ. Quant à 
							‘Oubaydah et Outbah, ils se blessèrent mutuellement. 
							Alors Hamza et ‘Ali tuèrent ‘Outbah et 
							ramenèrent ‘Oubaydah dans le au camp. 
							 
							6 - Les 
							polythéistes s’irritèrent après ce premier échec et 
							lancèrent une pluie de flèches contre les musulmans 
							puis leurs cavaliers donnèrent l’assaut. Les 
							musulmans résistèrent sans quitter leurs places en 
							tirant à leur tour des flèches ne visant d’abord que 
							les chefs Qouraysh. Les polythéistes ne pensèrent 
							pas à cette nouvelle tactique ce qui permit aux 
							croyants de tuer un grand nombre parmi eux.  
							 
							7 - Le 
							Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) 
							sortit de sa tente pour commander lui-même les 
							croyants dont les rangs s’approchaient au fur et à 
							mesure des polythéistes qui avaient perdu tout ordre 
							et étaient pratiquement dispersés. A ce moment-là, 
							le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) 
							ordonna aux musulmans :  
							- « 
							Poursuivez-les. » Les croyants se jetèrent sur le 
							reste des idolâtres, ramassèrent les dépouilles et 
							capturèrent une partie d’entre eux. 
							 
							8 - La 
							bataille de Badr débuta dans la matinée du vendredi 
							17 Ramadan de l’an 2 de l’Hégire et prit fin dans la 
							soirée. Les croyants restèrent trois jours sur place 
							avant de retourner victorieux à Médine. 
							 
							Les pertes des 
							deux camps
							Parmi les 
							musulmans, on compta quatorze martyrs : six 
							Mouhajirines et le reste des Ansars. 
							Quant aux 
							polythéistes, ils perdirent 70 hommes et un nombre 
							égal fut capturé. 
							 
							Les raisons de 
							la victoire des musulmans
							1 - Un 
							commandement unique
							
							Le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) 
							fut le commandant en chef des musulmans qui 
							combattaient comme un seul homme. Il les dirigea 
							d’une position vers une autre pour attaquer et ils 
							lui obéirent sans aucune objection. La régularité de 
							leurs mouvements fut balancée et c’est ce qui 
							caractérise une armée organisée. L’obéissance aux 
							ordres du chef fut à l’origine de la victoire. Ils 
							exécutèrent les ordres de bon cœur et en toute 
							soumission et sincérité car le Messager d’Allah
							 (sallallahou 
							‘aleyhi wa sallam) était pour eux le modèle à suivre 
							quant à sa sincérité et son courage. Ils firent 
							preuve de patience et de courage dans les situations 
							critiques et ne manquèrent pas de donner leur avis 
							chaque fois qu’il le leur demanda. 
							 
							Voyant le 
							grand nombre de polythéistes qui dépassait de 
							beaucoup celui des croyants, le Messager d’Allah 
							(sallallahou ‘aleyhi wa sallam) exhorta ses 
							compagnons à se résigner, à endurer et à se fier à 
							Allah, Exalté et Loué. Pendant la mêlée, il quitta 
							son abri pour participer personnellement au combat. 
							Il suffit à cet égard de rapporter les propos de 
							‘Ali Ibn Abi Talib (radhiyallahou ‘anhou) qui dit : 
							« Quand la bataille faisait rage, nous nous 
							réfugions auprès du Messager d’Allah (sallallahou 
							‘aleyhi wa sallam) de sorte qu’il était plus proche 
							de l’ennemi que l’un d’entre nous. » 
							 
							Le 
							Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) ne 
							favorisait pas sa propre personne aux autres même 
							quand ils montaient le chameau à tour de rôle. Il 
							leur demanda leur avis dans plusieurs circonstances 
							: le lieu du campement, la construction du bassin 
							etc... Et plus tard, après la bataille, il leur 
							demanda ce qu’il fallait faire des prisonniers 
							polythéistes et suivit finalement l’opinion d’Abou 
							Bakr (radhiyallahou ‘anhou). 
							 
							Telles 
							sont les caractéristiques du chef idéal à toute 
							époque et en tout lieu. Il fallut lui trouver une 
							place dominante pour diriger le combat et c’est pour 
							cette raison qu’une tente fut montée et qu’elle fut 
							gardée par certains Compagnons. Ajoutons à cela que 
							les croyants combattirent comme un seul homme. 
							 
							Quant aux 
							idolâtres, ils n’avaient pas un seul commandant mais 
							plusieurs et nous avons mentionné la divergence 
							entre les avis d’Abou Jahl et de ‘Outbah Ibn Rabi’ah 
							qui étaient parmi les notables Qouraysh et ne 
							visaient pas un but commun, Nous dirons plutôt 
							qu’ils étaient plus près de la discorde que de 
							l’entente. L’altruisme joua aussi un grand rôle car 
							chacun d’entre eux voulut montrer sa prédominance 
							sur les autres sans tenir compte des résultats de la 
							bataille. 
							 
							2 - Une 
							nouvelle tactique
							En 
							quittant Médine pour se diriger vers Badr, le 
							Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) 
							appliqué une tactique qui ne diffère pas de celle 
							suivie de nos jours dans la guerre de désert. 
							L’armée était formée d’une avant-garde, une 
							arrière-garde, d’un corps central et de patrouilles 
							de reconnaissance pour se renseigner de la force, 
							l’organisation et de la situation générale de 
							l’armée ennemie. 
							 
							Durant la 
							bataille, les musulmans formaient des rangs serrés 
							pour être comme un seul homme alors que les 
							polythéistes attaquaient et reculaient. Cette 
							tactique eut son influence sur le déroulement de la 
							bataille, comme nous allons l’expliquer. 
							 
							
							La tactique de l’attaque et du retrait consiste à 
							envoyer tous ceux qui combattent, avec le sabre ou 
							la lance et ceux qui tirent les flèches qu’ils 
							soient fantassins ou cavaliers, sur l’ennemi. Si ce 
							dernier résiste et se défend, ils reculent, 
							reprennent leur formation et se relancent à
							 l’attaque. 
							Le combat se poursuit ainsi sur ce même rythme 
							jusqu’à la victoire ou l’échec. 
							 
							La 
							tactique des rangs consiste à placer les combattants 
							en plusieurs rangées selon leur nombre. Le premier 
							rang est formé des lanciers qui se servent de leurs 
							lances comme barrage pour repousser la cavalerie 
							ennemie tandis que les hommes des derniers rangs 
							tirent des flèches. Ces rangs respectent cet ordre 
							jusqu’à ce que les attaques de l’ennemi 
							s’affaiblissent. Alors tous ces rangs avancent d’un 
							bloc pour affronter l’ennemi. 
							 
							Cette 
							nouvelle tactique a plusieurs avantages : elle 
							permet au commandant d’avoir une force de réserve 
							soit pour affronter des situations inattendues comme 
							par exemple une contre-attaque, soit pour attaquer 
							une embuscade, soit pour protéger les ailes des 
							premiers rangs contre une attaque ennemie, enfin il 
							peut remporter la victoire grâce à l’impact des 
							forces fraîches de l’arrière-garde. De cette façon, 
							tout commandant peut assurer la suprématie et tient 
							à sa disposition une réserve qu’il peut utiliser 
							contre tout imprévu ou pour renforcer n’importe quel 
							corps. 
							 
							En 
							passant en revue les croyants avant la bataille, le 
							Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) 
							remarqua qu’ils étaient très proches les uns des 
							autres formant un seul bloc. Il les disposa en 
							ordres de bataille en les rangeant puis il les 
							exhorta à combattre sincèrement dans la voie 
							d’Allah, Exalté et Loué, à repousser l’ennemi en 
							résistant devant lui, à bien tirer les flèches et à 
							ne se jeter sur l’ennemi qu’après son ordre. C’est 
							ainsi qu’en remarquant l’affaiblissement des forces 
							polythéistes, le moment idéal d’une contre-attaque, 
							il leur ordonna de les attaquer et de les 
							poursuivre. 
							 
							Pendant 
							les duels, nul croyant ne s’avança hormis que sur 
							l’ordre du Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) 
							qui désigna personnellement chaque combattant. Grâce 
							à toutes ses dispositions stratégiques, il put 
							emporter la victoire mais surtout et principalement 
							avec la permission d’Allah, à Lui les louanges et la 
							Gloire. 
							 
							3 - Une foi 
							ferme
							Malgré 
							que le nombre des polythéistes, trois fois plus 
							nombreux, dépassait celui des croyants et malgré que 
							la caravane leur échappa, les musulmans firent 
							preuve de résignation et de résistance devant leur 
							ennemi sans jamais penser au profit matériel (de la 
							caravane). Portés par une foi ferme, ils décidèrent 
							de livrer combat avec courage et vaillance, pour 
							réaliser leur but qui consistait à répandre leur 
							dogme et que la parole d’Allah, à Lui les Louanges 
							et la Gloire, soit la Plus Élevée, le réel but du 
							combat dans la voie d’Allah ou Jihad. On peut 
							facilement déduire ceci des réponses des 
							Mouhajirines et des Ansars au Message d’Allah 
							(sallallahou ‘aleyhi wa sallam) au sujet de cette 
							bataille. 
							 
							Dans 
							l’autre camp, les polythéistes Qouraysh n’avaient 
							d’autre but que de se vanter de leur puissance 
							devant les autres tribu arabes, d’immoler des 
							chameaux auprès de la source de Badr, de boire du 
							vin et entendre les chanteuse comme le déclara leur 
							chef Abou Jahl. Il est important de noter que ce but 
							n’a pas changé de nos jours en ce qui concerne les 
							armées.  
							 
							
							Dans cette bataille, pères, fils et frères se 
							rencontrèrent mais séparé par les principes 
							différents et les sabres. On a rapporté à ce propos 
							qu’Abou Bak as-Siddiq était avec les croyants et son 
							fils ‘Abd ar-Rahmane avec les impie et que 
							‘Outbah Ibn Rabi’ah était parmi les polythéistes et 
							son fils Abou Houdayfah avec les musulmans. 
							 
							
							En consultant ses Compagnons au sujet du sort des 
							captifs de Badr, ‘Omar Ibn al-Khattab (radhiyallahou 
							‘anhou), répondit au Messager d’Allah (sallallahou 
							‘aleyhi wa sallam) : « Si tu le permets, confies moi 
							(un de ses proches) pour le tuer ; confie ‘Aqil Ibn 
							Abi Talib à ‘Ali et un tel à Hamza pour le même but, 
							afin qu’Allah, Exalté et Loué,
							 sache que 
							nous n’accordions ni grâce ni répit à ces idolâtres 
							surtout à leurs chefs, notables et guerriers. » 
							Qu’est-ce 
							qui put pousser ‘Omar à avancer de tels propos sinon 
							la foi ancrée dans son for intérieur ? Ceux qui 
							n’avaient aucune foi, dont leurs poitrines ne 
							cherchaient que les désirs de la Jahiliyyah et le 
							tribalisme, pouvaient-ils lutter avec courage contre 
							ceux qui portaient dans leurs cœurs la foi ferme et 
							la certitude ? 
							 
							4 - Un moral 
							sublime
							Avant et 
							durant la bataille, le Messager d’Allah (sallallahou 
							‘aleyhi wa sallam) encouragea les croyants en 
							remontant leur moral afin qu’ils ne fassent pas cas 
							du nombre et des préparatifs des Qouraysh. Ce moral 
							sublime n’existait pas auparavant chez ceux qui 
							avaient déjà livré bataille ni même chez les jeunes 
							qui n’avaient encore jamais combattu. 
							 
							
							A ce propos on raconte que ‘Abd ar-Rahmane 
							Ibn ‘Awf (qu’Allah soit satisfait de lui) a dit : « 
							Le jour de Badr, me trouvant dans les rangs des 
							croyants, je vis des jeunes à droite et à gauche et 
							eut peur pour eux. L’un d’eux me demanda sans que 
							les autres le sachent : « O oncle, montre-moi Abou 
							Jahl. » « Que vas-tu faire de lui, » répliquai-je. 
							Il me répondit : «Je me suis engagé vis-à-vis du 
							ciel (d’Allah, Exalté et Loué) de le tuer ou d’être 
							tué en le combattant. » 
							
							Quant à l’autre jeune,
							 il me 
							demanda la même chose en secret. Puis, comme deux 
							faucons, ils s’élancèrent sur Abou Jahl et 
							l’abattirent cependant, ils furent aussi tués. Ces 
							deux jeunes hommes étaient les fils de ‘Afra : ‘Awf 
							et Mou’awadz les fils d’al-Harith al-Khazraji 
							un des Ansars. » 
							Au fil 
							des jours, on put constater qu’un bon équipement et 
							une bonne organisation ne suffisaient pas pour 
							emporter la victoire si les combattants ne jouissent 
							pas d’un moral élevé. La preuve peut-être trouvé 
							dans les nombreuses batailles que livrèrent les 
							musulmans contre leurs ennemis tout au long de 
							l’histoire. 
							 
							La 
							bataille de Badr fut un duel entre deux dogmes : Le 
							dogme du futur qui méritait l’existence l’a emporté 
							sur le dogme du passé qui devait disparaître. 
							 
							 
							Des leçons 
							tirées de la bataille de Badr
							 
							1 – La 
							reconnaissance
							Les deux 
							camps utilisèrent des patrouilles de reconnaissance 
							pour avoir des informations nécessaires sur son 
							adversaire. Le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi 
							wa sallam), après l’interrogatoire des deux esclaves 
							de Qouraysh, put évaluer l’effectif de la force 
							polythéiste tout comme Abou Soufyan qui en examinant 
							les crottins, put déduire qu’il s’agissait des 
							montures appartenant à des Médinois. 
							Ayant été 
							ainsi informé, chaque camp fut privé de la surprise 
							qui fut pour l’un et l’autre un facteur vital. 
							 
							2 - Le 
							commandement
							Parmi les 
							caractéristiques dont jouissait le Messager d’Allah 
							(sallallahou ‘aleyhi wa sallam) on doit signaler : 
							le courage, la maîtrise, les briefings militaires 
							avant et durant la bataille, son égalité avec ses 
							Compagnons en toute chose, comme il approuva pour la 
							première fois, le choix d’un quartier général d’où 
							il pouvait donner les ordres. 
							 
							3 - Le 
							contrôle, le moral et le dogme
							Le 
							contrôle parfait, le moral élevé des musulmans et 
							leur dogme donnèrent le résultat attendu dans la 
							bataille et ces éléments demeurent essentiels pour 
							emporter les victoires. 
							 
							4 - La 
							mobilisation
							
							A - La 
							disposition avant l’attaque 
							: qui était adéquate avec une avant-garde, un centre 
							abondant et fort et une arrière-garde avec un 
							étendard confié au Mouhajirines, un autre aux Ansars 
							et un troisième au reste de l’armée. 
							Les 
							patrouilles de reconnaissance jouèrent un grand rôle 
							en avant des musulmans pour qu’ils ne soient pas 
							pris à l’improviste tout en les informant des 
							mouvements des polythéistes. 
							 
							
							B - 
							Durant la bataille 
							: Les croyants adoptèrent pour la première fois un 
							ordre de bataille en se mettant en rangs tandis que 
							les Qouraysh utilisèrent la tactique courante de 
							l’attaque et du recul. Ainsi le Messager d’Allah 
							(sallallahou ‘aleyhi wa sallam) put maîtriser 
							l’armée entière en gardant une force de réserve : 
							une technique alors inconnue des Arabes et qui ne 
							cesse d’être suivie de nos jours. 
							 
							
							C - Le 
							mot de passe 
							: qui était : « Ouhoud ! Ouhoud !, » grâce à qui les 
							musulmans pouvaient se reconnaître les uns les 
							autres, une technique aussi nouvelle introduite dans 
							le combat d’autant plus que les circonstances de 
							cette bataille n’étaient pas normales. Il fallut 
							donc trouver un moyen pour se reconnaître, surtout 
							qu’en apparence, les musulmans et les polythéistes 
							avaient le même aspect, le même armement et les 
							mêmes vêtements. Ce mot de passe n’aurait eu aucune 
							importance si les deux camps avaient été différents.  
							 
							
							5 - La 
							logistique 
							
							A - Les 
							provisions 
							: Les Qouraysh immolaient chaque jour entre neuf et 
							dix chameaux pour assurer la nourriture aux 
							combattants et ces chameaux étaient des dons de 
							leurs riches. Tandis que les croyants se 
							contentaient parfois de dattes et de la farine car 
							leur situation économique était faible et pauvre à 
							cette époque. 
							 
							
							B - L’eau 
							: Avant la bataille, les musulmans bâtirent un 
							bassin qu’ils remplirent d’eau et dont ils purent se 
							désaltérer pendant le combat tout en ayant comblé le 
							puit pour en priver les autres. Ceci poussa les 
							polythéistes à essayer d’atteindre le bassin pour se 
							désaltérer mais les croyants les en empêchèrent. 
							Cette privation d’eau avait eu son effet sur les 
							Qouraysh. 
							 
							
							C - Les 
							dépouilles 
							: Une fois les dépouilles des polythéistes 
							rassemblées, le Messager d’Allah (sallallahou 
							‘aleyhi wa sallam) les partagea équitablement, entre 
							les combattants qui prirent part au combat et ceux 
							qui les secoururent pour remporter la victoire, de 
							la façon suivante : deux parts pour le cavalier dont 
							l’une d’elle était consacrée au maintien du cheval, 
							une part pour le fantassin, une part pour les 
							héritiers des martyrs, une part à chacun de ceux qui 
							étaient restés à Médine pour s’occuper des affaires 
							des musulmans sur l’ordre du Messager d’Allah 
							(sallallahou ‘aleyhi wa sallam), c’est à dire ceux 
							qui présentèrent des excuses valables les empêchant 
							de prendre part au combat ou à qui fut confié un 
							ordre du Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa 
							sallam). 
							 
							
							En réalité, la victoire ne se réalise pas grâce aux 
							combattants seuls, mais à tous ceux qui les 
							soutiennent qu’ils soient aux avant-postes ou dans 
							l’arrière-garde, c’est pourquoi le Messager d’Allah
							 (sallallahou 
							‘aleyhi wa sallam) favorisa les uns et les autres en 
							leur accordant une part du butin. 
							 
							
							D - Les 
							captifs 
							1 - Le 
							Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) 
							ordonna l’exécution de deux d’entre eux à cause de 
							leur hostilité et leurs méfaits envers les musulmans 
							en les considérant comme des criminels de guerre et 
							non comme des prisonniers ordinaires à cause de 
							leurs agressions et de leurs offenses répétées 
							envers les musulmans, particulièrement les faibles, 
							et pour avoir lutter avec acharnement pour empêcher 
							la diffusion du message. 
							 
							2 - Quant 
							aux autres captifs qui étaient au nombre de 
							soixante-huit, le Messager d’Allah (sallallahou 
							‘aleyhi wa sallam) les répartis entre ses Compagnons 
							en leur recommandant : « Soyez bienveillants à 
							l’égard de vos prisonniers. » Puis il accepta de 
							rançonner les riches parmi eux contre une somme 
							d’argent qui variait entre mille et quatre mille 
							dirhams. Il libéra ensuite les pauvres et chargea 
							les instruits parmi eux d’enseigner la lecture et 
							l’écriture aux enfants musulmans en échange de leur 
							liberté. 
							 
							
							E - Les 
							tués et les blessés 
							Les 
							musulmans creusèrent un puits où ils enterrèrent les 
							morts des polythéistes, ce qui est suivi de nos 
							jours. Quant aux blessés, ils les soignèrent comme 
							s’ils étaient des musulmans. 
							 
							
							F - 
							L’éducation 
							Les 
							croyants profitèrent des captifs polythéistes qui 
							enseignèrent la lecture et l’écriture à leurs 
							enfants. Ces derniers devinrent, plus tard, les 
							scribes des Révélations et les porteurs de la 
							culture islamique.  | 



 
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