Sur le
plan économique, cette organisation permit au pauvre
de recevoir une aide du riche, pour s’acquitter de
ses dettes et de ses autres obligations,
s’agissait-il d’un rachat ou d’une composition
légale.
Sur le
plan social, le voisin devait respecter son voisin
et les habitants de Médine purent vivre en paix ne
redoutant ni meurtre ni trahison ni autre danger.
Chacun pratiqua son propre culte, le coupable subit
sa peine sans aucun obstacle devant d’exécution, ni
la religion ni d’autre raison ne furent la cause
d’une certaine séparation.
Sur le
plan militaire, ce qui nous importe dans ce pacte,
les Médinois, qu’ils étaient musulmans, juifs ou
idolâtres s’accordèrent à confier le commandement au
Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam). Il devint
le seul chef qui tranchait entre les plaignants et
le seul commandant qui donnait les ordres.
Tous les
Médinois, d’après les clauses du pacte, devraient
défendre leur ville et repousser toute agression.
Ainsi les rangs devinrent unifiés pour réaliser un
but unique : garder leur ville contre toute attaque.
Ce pacte
stipule d’une façon très claire qu’aucun idolâtre
médinois ne devrait assurer la protection à un autre
Qouraysh, lui donner asile ou garder ses biens. Les
juifs devraient dépenser pour les croyants tant
qu’ils étaient en état de guerre contre leur ennemi.
Ainsi commença effectivement l’état de belligérance
entre les musulmans et les idolâtres de La Mecque.
Grâce à
ce pacte, le Prophète (Sallallahou ‘aleyhi wa
sallam) réussit à unifier le fond à Médine malgré
les confessions, les penchants et les désirs de ses
habitants. Il put aussi achever les préparatifs pour
une possible attaque et préparer une armée sous un
seul commandant prêt à défendre l’Islam et affronter
toute éventualité.
3 - Les
résultats
En se
réfugiant à Médine, le Messager d’Allah (sallallahou
‘aleyhi wa sallam) put former une armée pour
défendre la ville et repousser toute agression grâce
à l’unification de ses habitants malgré la variété
de leurs cultes et leurs désirs. Cette armée qui
était dans sa majorité sinon sa totalité des
musulmans, devint son appui grâce à la foi qui
s’ancra dans leurs cœurs et leurs esprits. Ces
hommes-là étaient prêts à tout moment à se sacrifier
pour assurer la liberté de la diffusion de l’Islam,
ayant à leur tête un commandant sage et vaillant.
Les Arabes, les
Romains et les Perses
1 - Les Arabes
Les
Arabes sont l’un des peuples sémites le plus ancien
et le plus pur grâce à son isolement dans la
presqu’île arabique. Nul conquéreur étranger n’a pas
pu y pénétrer et ceci dure depuis bien longtemps.
Les Arabes se divisent en deux parties : Les ‘Adnani
(par rapport à ‘Adnan) qui occupaient la région nord
de l’Arabie et les Qahtani (par rapport à
Qahtan) qui vivaient au sud. Ce partage ne dépendait
pas d’un facteur ethnologique mais des circonstances
de temps et de lieux qui étaient à l’origine de la
variété de leur dialectique et de leur culture.
Les
découvertes archéologiques montrèrent l’existence de
quatre états principaux et civilisés qui occupaient
le sud : Ma’in, Saba', Hadramaout et Qatban.
Au nord, plusieurs états se formèrent à savoir :
L’état Lahyani dans la région du Hijr sur le
golfe d’al-‘Aqabah, les Anba au sud de la Syrie,
l’état de Tadmir dans le désert de Sham, l’état des
Moundir aux limites de l’Iraq, l’état Ghassani de
Sham et l’état Kinda dans le Najd.
Chacun de
ces états -ou royaumes- avait une civilisation
avancée. Mais avant l’avènement de l’Islam, la
civilisation arabique connut une décadence, le
niveau religieux diminua, les mœurs et traditions
tels que le sentiment tribal et la vengeance
conditionnèrent le mode de vie de la plupart d’entre
eux.
Parmi les
tribus arabes qui vivaient à La Mecque, Qouraysh
était la plus remarquable, la plus forte et la plus
redoutable tandis que le pouvoir était confié aux
notables, aux chefs de clans et aux riches.
Grâce à
sa position géographique au croisement des chemins
commerciaux et non à son caractère sacré, La Mecque
jouissait d’une grande importance. De même, les
autres tribus respectaient les Qouraysh comme étant
les voisins de la Maison Sacrée et ceci leur
conservait une grande dignité et faisait proliférer
leur commerce. Bien que La Mecque se situait dans
une vallée stérile, la plupart de ses habitants
pratiquaient le commerce.
Les
Arabes n’avaient pas un dogme basé sur des bons
principes. On peut dire que leur religion dépendait
d’idées naïves car le bédouin croyait qu’en ce
monde, il y avait des forces merveilleuses et
extravagantes dirigées par les génies et les démons.
Il croyait aussi qu’une relation existait entre les
démons d’une part et les devins et les magiciens
d’autre part. Ces derniers s’employaient à la
divination et la prévision du futur ainsi qu’à la
magie en utilisant un langage confus et obscur. Un
petit nombre des Arabes avait embrassé le judaïsme
et le christianisme.
Dans une époque de décadence et de division
politique, d’un marasme culturel et économique,
l’Islam fit son apparition. Le Messager d’Allah,
Exalté et Loué, (sallallahou
‘aleyhi wa sallam) attaqua ce régime tribal, cet
individualisme extrémiste, la négligence religieuse
et se révolta ainsi contre l’abus matériel et
l’injustice sociale. C’est pourquoi l’Islam fut
considéré comme étant une grande révolution sociale,
politique, économique et culturelle pour être en
même temps un culte et une fondation politique.
2 - Les Romains
La force des Romains reposait sur le féodalisme.
Chaque chef ou noble était responsable d’une partie
du peuple. On concédait à ce noble un morceau de
terrain assez vaste pour assurer sa subsistance et à
sa suite. Comme
chacun de ces nobles aspirait à une puissance
plus influente, ceci faisait déclencher une guerre
intestine surtout quand le pouvoir gouvernemental
s’affaiblissait à Constantinople, la capitale.
Certains d’entre eux se révoltèrent même contre le
gouvernement.
Les
Romains s’appuyaient sur les Ghassanides et les
autres tribus arabes pour protéger les frontières de
leur vaste royaume au sud contre les habitants de la
presqu’île arabique et au sud-est contre les Perses.
Mais des
différends entre les différentes sectes chrétiennes
firent leur apparition avant l’avènement de l’Islam
qui touchèrent même le commun du peuple. Les gens
s’adonnèrent alors à la dialectique et aux
polémiques plutôt que de s’occuper d’autres
affaires. A savoir qu’à cette époque l’armée romaine
était formée dans sa majorité de mercenaires qui ne
touchaient leur salaire qu’après un grand retard car
l’état financier de l’état était presque en
faillite. Ajoutons à cela que cette armée n’avait
pas un but précis outre que son unification. Quant
aux commandants, ils étaient pris parmi les nobles
qui héritaient le pouvoir l’un de l’autre.
3 - Les Perses
Les
forces militaires perses étaient presque identiques
à celles des Romains car les nobles et les satrapes
partageaient le pouvoir entre eux et géraient et
exploitaient les vastes territoires.
Les Perses avaient, à leur tour, les
Manadzirats
pour défendre la région limitrophe de l’Arabie au
sud et contre les Romains au sud-ouest.
A cette
époque, le peuple pratiquait le culte mazdéen et
l’armée était formée de mercenaires et n’avait aucun
but principal qui l’unifiait. Et à l’instar des
Romains, les chefs et les commandants étaient les
nobles grâce à leur lignée et non pas en vertu de
leur aptitude militaire.
4 - Conclusion
Malgré le
grand nombre des tribus avant la venue de l’Islam,
elles étaient divisées, aucune cohésion ne liait
l’une à l’autre et chacune était soumise au pouvoir
de son chef.
L’organisation militaire, tant chez les Romains que
les Perses, était corrompue et inefficace. Et aucun
des Arabes, des Romains ou des Perses n’avait un but
à réaliser. Ils formaient la grande majorité à cette
époque. Quant aux musulmans, malgré leur petit
nombre, ils étaient bien organisés et pratiquaient
un même culte.
Les positions
des deux camps
Nous avons brièvement montré la situation militaire
de chaque puissance à cette époque et
la fait que malgré leur infériorité, les
musulmans étaient mieux organisés et prêts à se
sacrifier pour réaliser leur but.
Il
s’avéra de l’étude des guerres et batailles qui
eurent lieu, que les commandant et chefs de ces
puissances essayèrent toujours de convaincre aussi
bien les force militaires que le commun du peuple de
la justice des guerres qu’ils allaient déclencher en
poussant les combattants à se sacrifier pour
réaliser la justice de cette cause, comme il en fut,
par exemple, des pays croisés de l’axe et des alliés
avant ou pendant la deuxième guerre mondiale, qui,
montrèrent les uns et le autres, le but pour lequel
ils allaient combattre, but qui s’avérèrent pour la
plupart du temps des mensonges.
On peut
donc déduire, de toutes ces guerres qui eurent lieu,
qu’en précisant le but, chaque soldat s’exposait à
la mort pour ces fins d’autant plus que ces futures
victimes recevaient les garanties de l’église du
pardon de leurs péchés et de leur place garantie au
paradis. Ce sentiment sema la vaillance et le
courage dans l’âme et le cœur de chacun d’eux et
faisait d lui un guerrier invincible. Quant à
l’armée qui n’avait pas de but précis à réaliser,
elle essuya un large échec.
Grâce à la disposition militaire des musulmans et leur foi sous le commandement du Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam), ils avaient donc à cette époque un grand avantage sur les autres et, au fil des jours, ils devinrent une grande puissance et chaque victoire devint prévisible en vertu de leur organisation impeccable. Ceci révèle donc aux historiens et chroniqueurs le secret de leur succès dans tous les domaines et comment ils purent, durant trente années après le début du message, réaliser tant de victoires et former un royaume très vaste qui s’étendait de la Chine à l’Est jusqu’à la France à l’Ouest et la Sibérie au nord et l’Inde au sud.
La défense du
Dogme
[Qur’an
4/76]
Les patrouilles
La situation
générale
1 - Les
musulmans
Après
leur établissement à Médine, les Mouhajirounes
devinrent les frères des Ansars après que le
Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) ait
fraternisé entre eux. Le but de cette fraternisation
était la cohésion totale pour défendre et répandre
l’Islam, de faire disparaître tout sentiment tribal
ainsi que les privilèges des filiations, races et
couleurs. Ces droits de fraternisation avaient la
supériorité sur ceux du sang même quand on
appliquait les droits de succession.
2 - Les
polythéistes et les juifs
Les
bédouins qui habitaient dans les alentours de Médine
guettaient les revers des musulmans et le moment
opportun pour les attaquer. Et les Qouraysh, de leur
part, essayaient de toute leur force d’anéantir les
croyants même dans leurs demeures à Médine après
leur émigration et regrettèrent de ne pas pu avoir
exécuté leur but alors qu’ils vivaient parmi eux à
La Mecque. Quant aux idolâtres médinois, leur
intention n’en était pas moins hostile, car ils
considéraient les musulmans qui répondaient à
l’appel du Prophète (Sallallahou ‘aleyhi wa sallam)
comme des intrus.
Les juifs
tentèrent les Mouhajirines lorsqu’ils arrivèrent à
Médine dans le but de les faire rejoindre leur camp
en leur promettant de les aider à diffuser la
nouvelle religion. Mais ils ne tardèrent pas à
manifester leur inimitié après s’être aperçus qu’ils
étaient devenus forts et puissants. Ils usèrent même
de ruses pour semer la discorde entre eux et les
Médinois, et ceci en réveillant le sentiment tribal
entre les Aws et les Khazraj et évoquant les guerres
qui avaient éclatées surtout le jour de Bou’ath.
Les patrouilles visaient à montrer aux polythéiste
et aux juifs de Médine
la force des musulmans afin qu’ils les
laissent libres pour propager et défendre leur
dogme.
Chronologie des
évènements
Le régiment de
Hamza
1 - Les forces des deux partis
A - Les
musulmans :
Cette patrouille était formée de trente fantassins
des Mouhajirines sous le commandement de Hamza
Ibn Abd al-Mouttalib l’oncle paternel du Prophète
(sallallahou ‘aleyhi wa sallam).
B - Les
polythéistes
: Une
caravane de commerçants protégée par trois cent
individus ayant à leur tête Abou Jahl Ibn Hicham.
1 - Le
but
: L’arrivée à al-‘Is sur le littoral de la Mer Rouge
pour intercepter les caravanes commerciales des
Qouraysh entre La Mecque et le pays de Sham.
2 - Le
Résultat
: La patrouille des croyants put arriver à al-‘Is
sur le littoral menaçant cette caravane mais Majdi
Ibn ‘Amr al-Jouhani s’interposa entre les deux
partis et les musulmans retournèrent sans combat.
Le régiment de ‘Oubaydah
Ibn al-Harith
1 - Les forces des deux partis
A - Les
musulmans
: Une patrouille de soixante Mouhajirines sous le
commandement de ‘Oubaydah Ibn al-Harith Ibn
Abd al-Mouttalib Ibn Abd al-Manaf.
B - Les
polythéistes
: Plus de deux cents fantassins et cavaliers sous le
commandement d’Abou Soufyan Ibn Harb ou
suivant une autre version ‘Ikrimah Ibn Abi Jahl.
1 - Le
but
: L’arrivée à la vallée Rabigh pour intercepter une
caravane venant de Sham se rendant à La Mecque.
1 - Le
résultat
: Les musulmans purent atteindre la vallée de Rabigh
et livrer une escarmouche. Sa’d Ibn Abi Waqqas tira
des flèches et fut ainsi le premier des croyants qui
tira pour la cause de l’Islam. Les deux forces se
séparèrent sans qu’il y eut vraiment de combat après
que les musulmans aient montré leur puissance aux
polythéistes.
Le régiment de
Sa’d Ibn Abi Waqqas
1 - Les
forces des deux partis
A - Les
musulmans
: Une patrouille de vingt hommes des Mouhajirines
sous le commandement de Sa’d Ibn Abi Waqqas.
B - Les
polythéistes
: Une caravane de commerçants protégée par nombre
inconnu d’hommes.
1 - Le
but
: L’arrivée à al-Khawar pour intercepter la
caravane.
2 - Le
résultat
: Sa’d et ses hommes manquèrent la caravane car les
espions Qouraysh les informèrent de l’arrivée des
Musulmans si bien qu’ils se hâtèrent avant l’arrivée
des croyants et purent fuir.
L’expédition de
Waddan appelée aussi l’expédition d’al-Abwa
1 - Les
deux forces
A - Les
musulmans
: Une patrouille de deux cent cavaliers et
fantassins sous le commandement du Messager d’Allah
(sallallahou ‘aleyhi wa sallam).
B - Les
polythéistes
: Une troupe de Qouraysh et de Bani Damrah.
1 - Le
but
:
Atteindre Waddan pour couper le chemin commercial
entre La Mecque et le pays de Sham ainsi que
s’allier avec les autres tribus qui dominaient dans
la région.
2 - Le
résultat :
La force
des croyants purent atteindre Waddan et attaquer les
Qouraysh. De même, le Messager d’Allah (sallallahou
‘aleyhi wa sallam) rencontra les Bani Damrah dont
leur chef était Ma Ibn ‘Amr ad-Damri et put conclure
avec lui un pacte de non-agression.
L’expédition de
Bouwat
1 - Les
deux forces
A - Les
musulmans
: Un régiment formé de deux cent cavaliers et
fantassins commandé par le Messager d’Allah
(sallallahou
‘aleyhi wa sallam).
B - Les
polythéistes
: Une caravane commerciale protégée par quatre
cavaliers et fantassins commandés par Oumayya Ibn
Khalaf al-Joumah
1 - Le
but
:
Atteindre Bouwat du côté du mont Radwah sur le
chemin commercial entre La Mecque et Sham.
2 - Le
résultat :
La force musulmane put atteindre Bouwat mais les
espions de Qouraysh étaient au courant de cette
attaque et avertirent les hommes de la caravane qui
hâtèrent le pas, empruntèrent un autre chemin
et purent
s’esquiver. Le Messager d’Allah
(sallallahou
‘aleyhi wa sallam) retourna avec les hommes sans
rencontrer aucun obstacle. Les musulmans restèrent
toutefois presqu’un mois à Bouwat.
L’expédition de
Zoul-‘Oushayrah
1 - Les
deux forces
A - Les
musulmans
: Une patrouille de guerriers formée de deux cent
cavaliers et fantassins commandés par le Messager
d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam).
B - Les
polythéistes
: Des hommes des Bani Moudlij et leurs alliés des
Bani Damrah qui protégeaient une caravane
appartenant aux Qouraysh dont le chef était Abou
Soufyan Ibn Harb.
1 - Le
but
:
L’arrivée à un endroit appelé al-‘Oushayrah dans la
région de Yanbou’, sur la route commerciale que les
Qouraysh empruntaient entre La Mecque et Sham. Le
but était la conclusion d’une entente avec les
tribus en leur montrant la force des musulmans.
2 - Le
résultat :
Les
musulmans passèrent un mois à ’Oushayrah et
conclurent une entente avec les Bani Moudlij et
leurs alliés les Bani Damrah... Quant à la caravane
de Qouraysh, elle emprunta un autre chemin. Les
musulmans retournèrent sans combat.
La première
expédition de Badr
1 - Les
deux forces
A - Les
musulmans
: Une patrouille formée, d’environ deux cent
cavaliers et fantassins sous le commandement du
Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam).
B - Les
polythéistes
: Des groupes qui attaquèrent les pâturages aux
alentours de Médine et purent s’emparer d’un
troupeau de chameaux et de moutons appartenant aux
musulmans.
1 - Le
but
: La
poursuite de ces polythéistes pour récupérer le
troupeau.
2 - Le
résultat :
Les
musulmans atteignirent la vallée Safwan près de la
source de Badr sans pouvoir atteindre les ravisseurs
et retournèrent sans combat.
Le régiment de Abdullah
Ibn Jahsh
al-Assadi
1 - Les
deux forces
A - Les
musulmans
: Une patrouille de douze Mouhajirines commandés par
‘AbdAllah Ibn Jahsh. Elle sortit au mois de
Rajab, sept mois après l’Hégire. Le Messager d’Allah
(sallallahou
‘aleyhi wa sallam) confia au commandant une lettre
fermée en lui ordonnant de la
décacheter
après deux jours de marche et d’exécuter son
contenu, à condition de n’obliger personne à le
suivre.
Le
contenu de la lettre était le suivant :
« Lorsque
tu liras cette lettre, poursuis ton chemin vers
Nakhlah entre La Mecque et Ta'if. Épie les Qouraysh
et apporte-nous de nouvelles. »
Après
avoir lu la lettre et révélé son contenu aux hommes
personne parmi eux ne voulut rebrousser chemin.
‘AbdAllah se dirigea vers l’endroit désigné par le
Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) avec les
hommes à l’exception de Sa’d Ibn Abi Waqqas et
‘Outbah Ibn Ghazwan qui partirent à la recherche
d’un chameau perdu. En les voyant, les Qouraysh les
capturèrent.
‘AbdAllah, quant à lui, poursuivit son chemin et
atteignit Nakhlah. La caravane des Qouraysh passa à
ce moment-là, et les musulmans l’attaquèrent,
tuèrent ‘Amr Ibn Al-Hadrami, prirent deux
prisonniers, et le quatrième prit la fuite.
‘AbdAllah retourna à Médine amenant avec lui la
caravane et les prisonniers.
B - Les
polythéistes
: Une caravane commerciale protégée par quelques
hommes sous le commandement de ‘Amr Ibn al-Hadrami
qui fut tué.
1 - Le
but
:
L’arrivée à Nakhlah et épier les Qouraysh
conformément aux directives de la lettre mais sans
livrer de combat.
2 - Le
résultat :
A - L’acte belliqueux commit par ‘AbdAllah Ibn Jahsh
en combattant les polythéistes, au mois de Rajab
considéré comme sacré, fut une dérogation aux
traditions suivies à cette époque en profanant ce
mois, ce qui poussa Qouraysh à lancer une large
propagande contre les musulmans. D’autant plus que
le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam)
n’avait pas donné l’ordre de combattre.
B - Dans
cette expédition, si on peut l’appeler ainsi, tomba
la première victime des polythéistes, le premier
butin fut acquis par les musulmans qui firent deux
prisonniers. Le Messager d’Allah (sallallahou
‘aleyhi wa sallam) racheta ces deux derniers dont
l’un d’eux se convertit tandis que le deuxième
retourna à La Mecque.
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