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Barrage de Mar'ib
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							Comment le règne perse prit-il fin au Yémen 
							 
							
							Ibn Hisham a rapporté que lorsque finalement Wahriz 
							mourut, Chosroes nomma son fils al-Marzouban Ibn 
							Wahriz sur le Yémen et quand ce dernier mourut, 
							Chosroes nomma son dernier fils Ibn at-Taynoujan 
							
							Ibn Wahriz. Plus tard, Chosroes exila at-Taynoujan 
							du Yémen et nomma Badhan souverain et c’est pendant 
							son règne que le Messager d’Allah (sallallahou 
							‘aleyhi wa sallam) fut désigné pour sa mission. 
							 
							
							Ibn Hisham a aussi rapporté qu’il a été informé sur 
							l’autorité d’az-Zouhri, qui a dit que Chosroes 
							écrivit ce qui suit à Badhan : « On m’a dit qu’un 
							homme de Qouraysh est apparu à La Mecque prétendant 
							être un prophète. Rends-toi chez lui et demande-lui 
							de se repentir. S’il se repent, tout est parfait 
							mais s’il ne fait pas, envois moi sa tête ! » 
							
							Badhan envoya le message de Chosroes au Messager 
							d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) qui répondit 
							: « Allah m’a promis que Chosroes sera tué tel et 
							tel jour et mois. » Quand cette réponse fut apportée 
							à Badhan il s’arrêta et attendit en disant : « S’il 
							est effectivement un Prophète, cela se produira 
							comme il a dit. » Et Allah tua vraiment Chosroes le 
							jour annoncé par le Messager d’Allah (sallallahou 
							‘aleyhi wa sallam). 
							 
							
							Selon Ibn Hisham il mourut par les mains de son fils 
							Shirawayh. D’autres ont dit que ses fils joignirent 
							leurs forces pour le tuer. 
							 
							
							Ce Chosroes s’appelait Abrawiz Ibn Hourmouz Ibn 
							Anoushirwan Ibn Qabbadh. C’est lui qui défit les 
							Byzantins, comme Allah Tout Puissant l’a mentionné 
							dans le Qur’an : « 
							Alif, Lām, 
							Mīm. Les Romains ont été vaincus, dans le pays 
							voisin et après leur défaite ils seront les 
							vainqueurs. » (Qur’an 30/1-3). Cela sera 
							expliqué plus tard. 
							 
							
							Selon al-Souhayli sa mort eut lieu la nuit du mardi 
							10 de Joumadah al-Awwal de l’année 9 de l’Hégire. On 
							pense que ce qui arriva, bien que seul Allah ait, 
							est que lorsque le Messager d’Allah (sallallahou 
							‘aleyhi wa sallam) écrivit à Chosroes pour l’inviter 
							à accepter l’Islam, il devint enragé, déchira la 
							lettre et écrivit ensuite ses propres instructions à 
							son gouverneur au Yémen. 
							 
							
							Quelques récits disent que le Messager d’Allah 
							(sallallahou ‘aleyhi wa sallam) répondit ainsi à 
							l’émissaire de Badhan : « Cette nuit mon Seigneur a 
							tué ton seigneur. » Et ce fut comme il le dit, 
							Chosroes fut tué cette même nuit par ses fils pour 
							avoir changé la justice par la tyrannie. L’ayant 
							déposé, ils nommèrent son fils Shirawayh à sa place 
							mais, il vécut seulement six mois ou moins après 
							avoir assassiné son père. 
							 
							
							Khalid Ibn Hiqq ash-Shaybani dit les vers 
							suivants : 
							
							« Et il y eut Chosroes, découpé par ses fils avec 
							des épées comme s’il était de la viande. 
							
							Un jour le destin l’amena à son terme ; n’y a-t-il 
							pas un terme pour chaque mère enceinte ? » 
							 
							
							Az-Zouhri a ajouté que lorsque les nouvelles de la 
							mort de Chosroes parvinrent à Badhan, il 
							envoya un message au Messager d’Allah 
							(sallallahou ‘aleyhi wa sallam) pour l’informer de 
							son acceptation d’Islam ainsi que des Perses avec 
							lui. Ses envoyés perses demandèrent : « A qui 
							appartenons-nous, ô Messager d’Allah ? » Il répondit 
							: « Vous êtes de nous et à nous, les gens de la 
							Maison. »  
							
							Selon az-Zouhri, c’est la raison pour laquelle le 
							Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) dit 
							: « Salman est de nous, des gens de la Maison. » 
							 
							
							Il semble que ce fut après l’émigration du Messager 
							d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) à Médine. Il 
							envoya donc ses commandants au Yémen pour informer 
							les gens de ce qui était bon et leur demanda de 
							croire à Allah, le Tout-Puissant et Glorieux. Il 
							dépêcha d’abord Khalid Ibn al-Walid et ‘Ali Ibn Abou 
							Talib puis plus tard Abou Moussa al-Ash’ari et 
							Mou’ad Ibn Jabal les suivis et le Yémen et ses gens 
							acceptèrent l’Islam. 
							 
							
							Badhan mourut et son fils Shahr Ibn Badhan régna 
							après lui et il fut tué par al-Aswad al-‘Ansi après 
							que ce dernier ai prétendu à prophétie et pris la 
							femme de Shahr, comme nous le verrons avant 
							d’expulser les députés du Messager d’Allah 
							(sallallahou ‘aleyhi wa sallam) du Yémen. Quand 
							al-Aswad fut tué, l’autorité d’Islam revint. 
							 
							
							Ibn Hisham a déclaré qu’il s’agit de celui que Satih 
							désigna par ses mots : « Un Prophète pur chez qui la 
							révélation vient du Très Haut. » Et aussi ce que 
							voulut dire Shiqq quand il dit que le règne perse 
							serait « raccourcit par un messager envoyé, qui 
							suscitera la vérité et la justice parmi les gens de 
							religion et de vertu et chez qui le pouvoir 
							demeurera jusqu’au Jour de la Séparation. » 
							 
							
							Ibn Ishaq rapporte aussi, d’après ce qu’ils 
							prétendent, une pierre avec une inscription au 
							Yémen, du Livre des Psaumes, datant des temps 
							immémoriaux qui disait : « Qui gouverne Dhamar ? 
							Himyar le Bon. Qui gouverne Dhamar ? Les 
							méchants Abyssiniens. Qui gouverne Dhamar ? Les 
							Perses libres. Qui gouverne Dhamar ? Qouraysh, les 
							marchands. » 
							 
							 
							
							Les mots d’un poète sur ce sujet sont enregistrés 
							par al-Mas’oudi comme suit : « Quand Dhamar fut 
							nommé, il fut questionné : « A qui appartiens-tu ? » 
							A Himyar le Bon, «  vint la réponse. 
							Puis questionné à qui ensuite, la réponse fut : 
							« Aux Abyssiniens les plus vils. » A qui ensuite  » 
							fut-il questionné ? « Aux Perses libres » fut-il 
							répondu. « A qui ensuite » demanda-ton ? » 
							«  Aux marchands de Qouraysh, » fut-il 
							répondit.  
							 
							
							Il est rapporté que ces vers cités par Muhammad 
							Ibn Ishaq furent trouvés inscrits sur la tombe de 
							Houd (‘aleyhi salam) quand le vent exposa son 
							tombeau au Yémen, peu de temps avant l’avènement de 
							Balqis sous le règne de de Malik Ibn Dzou al-Manar, 
							le frère de ‘Amr Dzou al-Adh’ar Ibn Dzou al-Manar. 
							Il est aussi dit qu’ils étaient gravés sur le 
							tombeau de Houd et que c’étaient ses propres mots. 
							
							As-Souhayli l’a rapporté et Allah est Plus Savant. 
							 
							
							L’Histoire d’as-Satiroun, le Roi d’al-Hadr 
							 
							
							Son histoire fut rapportée à cet endroit par ‘Abd 
							al-Malik Ibn Hisham à cause de ce que certains 
							généalogistes ont rapporté en connexion avec 
							an-Nou’man Ibn al-Moundir 
							susmentionné. Ils ont rapporté que lorsque 
							Sayf Ibn Dzou Yazan alla chez an-Nou’man et lui 
							demanda de l’aide pour retrouver le contrôle du 
							Yémen, il était mentionné qu’an-Nou’man descendait 
							d’as-Satiroun, le roi d’al-Hadr. 
							 
							
							Nous avons rapporté plus tôt d’Ibn Ishaq 
							qu’an-Nou’man Ibn al-Moundir était de la descendance 
							de Rabi’ah Ibn Nasr et qu’il a été rapporté de 
							Joubayr Ibn Mout’im qu’il était un descendant de 
							Qanas Ibn Ma’ad Ibn ‘Adnan, trois générations de sa 
							généalogie et Ibn Hisham a continué à mentionner du 
							roi d’al-Hadr. 
							 
							
							Al-Hadr était une grande forteresse 
							construite par ce roi, dont le nom était 
							as-Satiroun, sur les rives de l’Euphrate. Elle était 
							juchée très haut, de très large construction 
							spacieuse et ses habitations ressemblaient à ceux 
							d’une grande ville. Elle était extraordinairement 
							bien fortifiée et décorée dans un luxe extrême de 
							splendeur et de bon goût et recevait les taxes de 
							toutes les régions environnantes. 
							 
							
							La généalogie d’as-Satiroun donné par Ibn al-Kalbi, 
							est ad-Dayzin Ibn Mou’awiyah Ibn ‘Oubayd Ibn Ajram, 
							de la tribu de Soulayh Ibn Houlwan Ibn al-Haf 
							Ibn Qouda’a. 
							 
							
							D’autres ont dit qu’il descendait d’al-Jaramiqa, un 
							des rois de Tawa'if qu’il avait l’habitude de mener 
							quand ils se rassemblaient pour faire la guerre 
							contre un de leurs ennemis. Sa forteresse était 
							entre le Tigre et l’Euphrate. 
							 
							
							Ibn Hisham poursuit en disant que Chosroes Sabour 
							Dzou al-Aktaf attaqua as-Satiroun, le roi d’al-Hadr. 
							 
							
							Un autre qu’Ibn Hisham a rapporté que celui qui 
							attaqua le roi d’al-Hadr était Sabour Ibn Ardashir 
							Ibn Babik, le premier des rois de Sassanides, qui 
							humilia les rois de Tawa’if et rendit le contrôle à 
							Chosroes. Cette source prétend que Sabour Dzou 
							al-Aktaf, vint longtemps après. Et Allah est Plus 
							Savant. Ces détails ont été rapportés par 
							as-Souhayli. 
							 
							
							Ibn Hisham poursuit : « Et Sabour assiégea al-Hadr 
							durant deux ans. » D’autres disent quatre ans. 
							
							La raison pour laquelle il le fit, est parce 
							qu’as-Satiroun attaqua le territoire de Sabour 
							durant l’absence d’as-Sabour d’Iraq, La fille 
							d’as-Satiroun, dont le nom était an-Nadira, regarda 
							en bas et vit Sabour qui était beau, habillé dans 
							des vêtements de soie et couvert d’une couronne d’or 
							incrustée de topazes, d’émeraudes et de perles. Elle 
							lui envoya donc secrètement un message et lui 
							demanda que s’il se marierait avec elle, elle lui 
							ouvrirait la porte de forteresse ce à qui il 
							répondit affirmativement. 
							 
							
							Cette même soirée as-Satiroun s’enivra de vin et 
							était toujours ivre quand il alla se coucher. Alors 
							elle prit les clés de la forteresse du dessous de sa 
							tête et les donna à un de ses domestiques qui ouvrit 
							les portes.  
							
							Un autre récit rapporte qu’elle conduisit les gens 
							de Sabour vers un large conduit d’eau par lequel ils 
							entrèrent dans al-Hadr. Puis dans une autre 
							qu’elle leur donna un charme pour venir à bout de la 
							forteresse ; qu’elle ne serait pas conquise jusqu’à 
							ce qu’un pigeon gris ait été capturé puis ses pattes 
							colorées par le liquide menstruel d’une vierge aux 
							yeux bleus puis libéré ensuite. Si le liquide 
							gouttait sur les murs de la forteresse, le charme 
							serait levé et les portes s’ouvriraient. Sabour fit 
							ainsi et les portes s’ouvrirent. 
							 
							
							Donc Sabour entra et as-Satiroun, confisqué al-Hadr 
							et le détruit ensuite. Puis, il emmena an-Nadira 
							avec lui et se maria avec elle. En s’endormant la 
							nuit dans le lit, elle commença à se tourner et 
							retourner et ne put s’endormir. Sabour fit apporter 
							des bougies et ils fouillèrent son lit dans lequel 
							ils découvrirent une feuille de myrte. Sabour lui 
							demanda si c’était ce qui l’avait gardée éveillée et 
							elle répondit affirmativement. 
							
							Sabour lui demanda comment son père l’avait traitée. 
							Elle répondit : « Il m’a meublé de brocart de soie, 
							m’a habillé de soie, m’a nourrit de fine nourriture 
							et m’abreuvée de vin. » 
							
							Sabour lui remarqua : « Et tu l’as traité de cette 
							façon ! Tu feras donc aussi surement la même chose 
							pour moi ! » 
							
							Alors il attacha ses cheveux à la queue d’un cheval 
							qui galopa au loin jusqu’à ce qu’elle fut tuée. 
							
							A’sha Bani Qays Ibn Tha’labah composa ces vers : 
							
							« Considérons al-Hadr et l’aisance de ses 
							gens ; mais est-ce que les bénédictions sont 
							éternelles ? 
							
							Shahbour y garda deux ans ses troupes, en les 
							frappant avec leurs herminettes[1]. 
							
							Et quand il pria son Seigneur et se repentit, Il ne 
							se vengea point. 
							
							Est-ce que son Seigneur lui fournit un pouvoir 
							supplémentaire et y avait-il là-bas pareil à son 
							château ?  
							
							Il appela ses gens : « Venez à votre tâche ; elle 
							est définie ; 
							
							Mourez noblement avec vos épées ; je vois que la 
							mort est décrétée pour ceux ainsi destinés. » 
							 
							
							‘Adl Ibn Zayd dit aussi les vers suivants à cet 
							égard : 
							
							« Al-Hadr fut affligé d’en haut par une 
							effrayante, terrible et énorme calamité,  
							
							A cause d’une jeune fille qui ne protégea pas son 
							père alors qu’il était délirant et hors de sa 
							garde ; 
							
							Elle lui donna en soirée beaucoup de vin non dilué, 
							qu’il but abondamment. Et le vin illusionne son 
							buveur jamais désaltéré. 
							
							Cette nuit elle abandonna ses gens, en croyant que 
							le chef (de l’ennemi) se marierait avec elle. 
							
							Et le matin suivant la récompense de la jeune mariée 
							fut le sang ruisselant, 
							
							Al-Hadr fut ruiné et saisi ; sa chambre fut 
							incendiée et ses contenus brûlés. » 
							 
							
							‘Adi Ibn Zayd dit aussi ces vers : 
							
							« O blâmeur malicieux du destin, es-tu sans 
							culpabilité et parfait ? 
							
							Ou le temps t’a-t-il fait une promesse assurée 
							d’être toujours en sécurité ? Mais tu es stupide et 
							vaniteux. 
							
							Ou qui as-tu vu le destin rendre immortel et qui 
							avait un gardien vigilent de peur qu’il ne lui soit 
							fait du mal ? 
							
							Où est maintenant César Anoushirwan, le roi des 
							rois, ou est Sabour avant lui ? 
							
							Les nobles Banou Asfar, rois de Byzance, pas l’un 
							d’entre eux restent souvenus.  
							
							Et le seigneur d’al-Hadr, construit par lui 
							et alimenté tant par les fleuves du Tigre 
							d’al-Khabour, 
							
							Construit de marbre et orné de plâtre, avec les 
							oiseaux nichant dans ses hauteurs, 
							
							Ne se doutant pas du malheur, tout a disparu et ses 
							portes désertes. 
							
							Rappelle-toi du seigneur d’al-Khawamaq, qui partit 
							un jour, même si la guidance exige des réflexions. 
							
							Sa richesse et ses propriétés le ravirent, la mer 
							était son commandement et son palais as-Sadir, 
							
							Pourtant son cœur fut converti et il dit : « Quelle 
							joie pour les vivants quand la mort progresse, 
							
							Pour devenir comme ses feuilles sèches, emportées 
							par le vent et les brises ? » 
							 
							
							L’homme à qui il est fait allusion dans le vers 
							ci-dessus « le seigneur d’al-Khawarnaq » était un 
							roi des jours passés qui avait été mis en garde par 
							un homme instruit de son temps de sa conduite et 
							pratiques. Le roi avait excédé ses limites, était 
							devenu arrogant, entêté et avait suivi ses propres 
							instincts débridés. Le savant l’avait prévenu par 
							référence aux rois et aux états qui l’avait précédé, 
							comment ils disparurent sans laisser de trace et que 
							rien de ce qu’il avait pris aux autres ne serait 
							transmis par lui à ceux qui le suivraient. Ce 
							conseil eut de l’impact et de l’influence sur lui et 
							il se converti, en pensant tant à son présent qu’à 
							son passé ainsi que des contraintes de la tombe. Il 
							se repentit donc, revint à la foi et changea sa 
							voie. Il abdiqua, s’habilla comme un mendiant, 
							partit dans la nature sauvage et le désert et 
							apprécia la solitude, évitant la poursuite de ses 
							sens et la désobéissance au Seigneur des Cieux 
							suivie par la plupart des personnes. 
							 
							
							Son histoire a été racontée de façon très détaillée 
							par le Sheikh et Imam Mouwaffaq Ibn Qoudamah 
							al-Maqdisi (rahmatoullah ‘aleyhi) dans son livre
							at-Tawwaboun (Le Repentants).  
							 
							
							De même, al-Hafiz Abou al-Qasim al-Souhayli l’a 
							rapportée dans son livre
							ar-Rawd al-Ounof qui est clairement écrit et bien organisé. | 

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