|
Les pages qui suivent n'ont pas été édité
Wadi Doan
A propos des souverains d’al-Hadr, Satiroun
était, comme nous l’avons précédemment mentionné, un
précurseur du reste des rois des Tawa'if. Il vécut à
l’époque d’Alexandre Ibn Philippe de Macédoine, le
Grec quand il vainquit le roi des Perses, Darius Ibn
Darius. Alexandre subjugua le royaume de Darius,
détruisit ses terres, arrêta les meilleurs de ses
gens, s’expropria ses produits, dispersa les Perses
aux quatre vents de manière à ceux qu’ils ne
joignent jamais plus et unissent leurs forces
ensembles.
Il nomma donc un roi pour chaque groupe de gens et
pour chaque région, y compris les Arabes et les
non-Arabes. Par la suite chacun de ces rois
protégerait son propre territoire, préserverait sa
propre attribution et exploiterait sa propre région.
Et quand l’un d’entre eux mourrait, il serait
succédé par son fils ou par un autre de ses gens. Ce
système prédomina durant environ 500 ans.
Finalement, à l’époque d’Ardashir Ibn Babik des
Banou Sassan Ibn Bahman Ibn Asfandiyar Ibn Yashtasib
Ibn Lahrasib, leur royaume revint à son ancienne
configuration. Ardashir prit le pouvoir, unifia
complètement les petits royaumes et mis fin au
gouvernement des rois des
Tawa'if, donc pas une trace d’eux ne resta.
Ardashir retarda le siège du plus ancien, du plus
grand et du plus puissant de ces royaumes, celui du
souberain d’al-Hadr, depuis qu’il était leur
chef et précurseur. Quand Ardashir mourut, son fils
Sabour tourna son attention vers al-Hadr et
l’assiégea jusqu’à sa conquête comme nous l’avons
mentionné ci-dessus. Et Allah, Tout Glorieux et
Tout-Puissant est Plus Savant.
Nous avons déjà, dans un travail précédent, donné un
acompte de la vie d’Isma’il (‘aleyhi salam) avec les
Prophètes et comment son père Ibrahim
(‘aleyhi salam) l’emmena avec sa femme Hajar dans la
vallée de La Mecque entre les montagnes de Faran
dans un endroit déplaisant et désolé. Puis comment
Ibrahim (‘aleyhi salam) partit et les laissa, sur
l’ordre d’Allah, alors qu’Isma’il n’était pas
toujours sevrée.
La mère d’Isma’il n’avait rien d’autre qu’un sac de
cuir contenant des dates et une outre d’eau. Quand
elle fut épuisée, Allah fit jaillir le puit de
Zamzam pour Hajar, une subsistance délicieuse pour
l’affamé et une cure pour le malade, comme cela est
rapporté par ‘Ibn ‘Abbas dans un long Hadith
enregistré par al-Boukhari (rahmatoullah ‘aleyhi).
Plus tard, Jourhoum, une tribu d’Arabes originaux
descendant des anciennes tribus arabes,
s’installèrent près de Hajar à La Mecque, sans aucun
droit sur l’eau à part sa consommation et son
utilisation, Hajar se sentit confortable et sûre
avec eux.
Ibrahim (‘aleyhi salam), les surveilla tout le
temps et il est dit qu’il montait son cheval,
al-Bouraq, pour ses ses voyages à et de Jérusalem.
Plus tard, quand le garçon grandit, il s’occupa avec
son père quand l’histoire d’accomplir son sacrifice
arriva, le sacrifié étant en réalité Isma’il.
Quand Isma’il devint un jeune homme, il se maria
avec une femme de Jourhoum avant de la quitter pour
se marier avec un autre, la fille de Moudad Ibn ‘Amr
al-Jourhoumi de qui naquirent douze fils dont les
noms déjà mentionnés auparavant étaient : Nabit,
Qaydhar, Adhboul, Misha, Misma’, Mashi, Dimma,
Adhar, Yatour, Nabsh, Tima et Qaydhouma. Ceux-ci
sont donnés par Muhammad Ibn Ishaq et
d’autres sources écrites. Il eut aussi une fille
dont le nom était Nasma qui se maria à son neveu
al-‘Isou Ibn Ishaq Ibn Ibrahim et qui donna
naissance à ar-Roum et Faris et aussi al-Ashban,
selon une
des deux sources.
Les Arabes du Hijaz, avec toutes leurs
différentes tribus, remontent dans leur généalogie
aux deux fils d’Isma’il, Nabit
et Qaydhar. Après Isma’il, le gouverneur, le
souverain en chef de La Mecque, le gardien du temple
et du puit de Zamzam fut Nabit, le cousin, par sa
mère, des Jourhoumi.
Plus tard les Jourhoum prirent le contrôle sur
al-Bayt (la Ka’bah), jaloux de leurs parents et
régnèrent sur La Mecque et les régions environnantes
pendant longtemps à la place des descendants
d’Isma’il. Le premier à prendre le pouvoir après
Nabit fut Moudad Ibn ‘Amr Ibn Sa’d Ibn al-Raqib Ibn
Aybar Ibn Nabt Ibn Jourhoum.
Jourhoum était le fils de Qahtan. Sa généalogie fut
donnée comme Jourhoum Ibn Yaqtoun Ibn ‘Aybar Ibn
Shalikh Ibn Arafkhshoud Ibn Sam Ibn Nouh
al-Jourhoumi. Les Jourhoumi s’installèrent dans les
hauteurs de La Mecque, à al-Qu’ayqi’an.
As-Samayda’, le chef de Qatoura s’installa avec ses
gens dans la partie inférieure de La Mecque. Le
Jourhoumi et Qatoura’, imposèrent une taxe à tous
ceux qui passèrent par eux sur leurs voies vers La
Mecque.
Finalement la guerre éclata entre les tribus de
Jourhoum et Qatoura et as-Samayda’ fut tué et le
pouvoir de La Mecque et al-Bayt passa à Moudad. Les
descendants d’Isma’il ne rivalisèrent pas avec lui
en dépit de leurs grands nombres, de leur position
respectée et de la diversité de leurs habitations
partout dans La Mecque et ses environs en raison de
leurs liens familiaux et la majesté de la Maison
Sacrée.
Après Moudad, le pouvoir fut transféré à son fils
al-Harith puis à son fils ‘Amr.
Plus tard Jourhoum agit injustement dans La Mecque
et la corruption s’y étendit. Les gens devinrent
irrévérencieux envers la Mosquée Sacrée. Il est même
dit même qu’un de leurs hommes, Isaf Ibn Baghi et
une femme appelée Na'ila Bint Wa’il, se
rencontrèrent à l’intérieur de la Ka’bah et qu’il
forniqua avec elle puis qu’Allah, les transforma en
deux roches que les gens déposèrent près du temple
comme un avertissement pour les autres. Après une
très longue période, à l’époque de Khouza’a comme
cela sera expliqué plus tard, ces deux roches, Isaf
et Na'ila devinrent des idoles, objet de vénération
en dehors d’Allah,. C
Quand les méfaits de Jourhoum dans la terre sacrée
s’aggravèrent, Khouza’a, qui s’était installé près
du sanctuaire, se leva contre eux. Khouza’a étaient
de la descendance de ‘Amr Ibn ‘Amir qui quitta le
Yémen sachant ce que le torrent d’al-‘Arim allait
causer, comme nous l’avons déjà mentionné. Il a
aussi été dit que Khouza’a descendent des fils
d’Isma’il. Et Allah est Plus Savant.
Khouza’a se rassemblèrent pour lutter contre
Jourhoum et ils se livrèrent bataille tandis que les
descendants d’Isma’il ne choisirent aucun parti.
Khouza’a, la tribu de Bakr Ibn ‘Abd Manat et
Ghoubshan, fut victorieuse et les évinça de la
Ka’bah.
‘Amr Ibn al-Harith Ibn Moudad al-Jourhoumi,
leur chef, s’enfuit avec les deux gazelles d’or, la
pierre angulaire « la pierre noire » ainsi que des
épées ciselées et d’autres articles qu’il enterra
dans le puit de Zamzam, qu’il boucha de terre avant
de retourner, lui et ses gens, au Yémen.
A ce sujet ‘Amr Ibn al-Harith Ibn Moudad
composé ce qui suit :
« Ses larmes coulant et ses yeux rouges douloureux
de chagrin elle a dit :
« C’est comme si il n’y avait jamais eu aucune ami
entre al-Hajoun et as-Safa et ni plaisir
nocturne à La Mecque. »
Alors je lui ai dit, mon cœur s’est mis à battre
comme un oiseau entre mes côtes :
« Oui ; nous étions effectivement ses gens mais les
temps changent et les malheur du mal nous ont
détruits,
Nous étions les gardiens de la Ka’bah après Nabit,
tournant autour, notre état parfaitement clair.
Nous avons assumé la charge du temple après Nabit
avec dignité, le riche n’ayant aucune faveur avec
nous.
Nous avions le pouvoir et le prestige, soit donc
fier de notre règne, aucune tribu n’est plus fière
que nous.
N’as-tu pas marié une femme à Isma’il, le meilleur
homme que je connaissais, dont les descendants sont
de nous et nous sommes ses parents. »
Où est le problème si le monde se retourne contre
nous ? La vie à ses tours et tribulations C’était le
roi, le souverain tout-puissant, qui recouru à son
pouvoir pour nous évincer ; ainsi fait, ô gens, le
décret da destin.
Même si avec un sommeil sans souci, je ne m’endors
pas, alors je dis : « O couronné, pourquoi Souhayl
et ‘Amir sont-ils morts ? »
En échange d’eux j’ai reçu des visages que je
déteste, dont les tribus de Himyar et Youhabir.
Nous avons été méprisés, après avoir été joyeux,
mordus ainsi par les années passées.
Les larmes coulèrent de nos yeux pour une terre avec
un lieu sur et Sacré et des lieux de pèlerinage,
En pleurant pour un endroit dont les pigeons sont
laissés indemnes, vivant en sécurité ainsi que les
moineaux.
Ou les animaux sauvages sont sûrs et peuvent la
quitter sans peur car ils ne seront jamais attaqués.
»
Selon Ibn Ishaq, ‘Amr Ibn al-Harith Ibn
Moudad dit aussi au Banou Bakr et Ghoubshan qui
accédèrent au pouvoir après eux-mêmes à La Mecque :
« O gens, avancez ; votre fin est qu’un jour vous ne
serez pas capable de bouger.
Jetez-vous sur vos montures, libérez leurs rênes
avant votre mort et faites nous ce que vous voulez.
Nous étions des gens comme vous étiez ; le destin
nous a changés ; vous deviendrez comme nous sommes
devenus. »
Ibn Hisham a rapporté que ces vers étaient ceux
qu’ils pensaient véridiques. Et une certaine
autorité sur la poésie m’a dit que ces vers sont les
premiers poèmes dit par les Arabes et qu’ils ont été
découverts inscrits sur les roches au Yémen sans que
le nom de l’auteur se soit donné.
As-Souhayli a enregistré des vers similaires à cette
poésie, parlant d’une histoire étrange et des chants
particuliers. Il a dit qu’Abou al-Walid al-Azraqi,
dans son livre
Fada'il Makkah, ajouta à ces vers de ‘Amr Ibn
al-Harith Ibn Moudad ceci :
« Le destin se retourna contre nous et nous
détruisit par l’injustice là, nos gens pillant
d’autres.
Questionnez sur les actes des autres avant vous,
afin que la voie de la disgrâce soit claire. Jadis
avant vous, nous étions des rois sur les gens, des
résidents dans le sanctuaire d’Allah. » |
Wadi Hadhramawt - Shibam