La guerre psychologique ottomane

 

Le Sultan intensifia son assaut sur les murs et se concentra sur un plan qu’il avait préparé en personne pour affaiblir l’ennemi. Les forces ottomanes continuèrent leurs attaques contre les fortifications et essayèrent de les escalader plusieurs fois d’une manière très héroïque et courageuse. La chose la plus terrifiante pour les soldats de l’Empereur Byzantin fut les cris d’Allahou-Akbar. Le Sultan dirigea alors les puissants canons vers les collines, derrière Galata, envoyant ses missiles vers le port. Un navire commercial fut directement touché et coulé. Un autre navire qui craignait le même sort, s’enfuit derrière les murs de Galata. Les attaques se poursuivirent jour et nuit, sous la supervision du Sultan, afin d’épuiser les forces assiégées et de les empêcher de se reposer. Leur esprit était bas alors qu’ils se regardaient les uns les autres pour guetter les signes de disgrâce et d’échec. Ils discutèrent publiquement des moyens d’éviter d’être capturés par les forces ottomanes.

 

L’Empereur Constantin XI fut contraint de tenir une deuxième conférence, dans laquelle l’un des commandants suggéra une attaque surprise contre les Ottomans pour ouvrir une brèche qui les lierait avec le monde extérieur. Pendant qu’ils discutaient ce plan, l’un des soldats interrompu leur réunion et les informa que les Ottomans avaient lancé une attaque féroce et soutenue sur la rivière Lycos. Constantin XI quitta la réunion, monta à cheval et appela ses réserves à entrer dans la bataille. Les combats se poursuivirent jusque tard dans la nuit, jusqu’à ce que les Ottomans se retirent.

 

Le Sultan Muhammad avait l’habitude de surprendre de temps en temps ses ennemis avec de nouvelles stratégies de combat inconnues de l’ennemi.

 

Une surprise militaire ottomane

 

Les Ottomans employèrent une nouvelle façon d’attaquer la ville. Ils construisirent une immense tour mobile recouverte d’armures résistant au feu avec trois ponts plus hauts que les murs. Elle était remplie d’hommes sur chaque pont. Les soldats du niveau supérieur étaient des archers qui tiraient sur les soldats byzantins qui levaient la tête au-dessus des remparts. Les défenseurs de la ville furent surpris lorsqu’ils virent les Ottomans s’approcher des murs avec leur forteresse mobile.

Le combat mortel entre les deux forces débuta lorsque la tour arriva près des murs. Certains soldats musulmans de la tour mobile réussirent à escalader les murs, de sorte que Constantin se senti vaincu. Cependant, les combattants byzantins intensifièrent leur défense en utilisant des missiles enflammés sur la tour jusqu’à ce qu’elle fut la proie des flammes et tombe sur les tours byzantines, tuant tout le monde à l’intérieur.

Les Ottomans cependant ne perdirent pas l’espoir de réessayer, comme le dit le Sultan, qui supervisait lui-même l’action : « Demain, nous en ferons quatre autres ! »

 

Le siège continua, de cette manière, jusqu’à ce que les habitants de la ville se lassent. Les dirigeants de la ville tinrent donc une réunion, le 24 mai, à l’intérieur du palais de l’Empereur qui insista une fois de plus pour rester et continuer à diriger son peuple dans la défense de la ville. Il sortit pour vérifier les murs et toutes les unités défensives qui étaient déployées sur leurs positions. Des rumeurs se répandirent dans la ville selon lesquelles l’incident le plus terrible eu lieu le 25 mai, lorsque certaines personnes transportèrent une statue de La Vierge Marie (comme ils l’avaient envisagée) dans la ville, lui demandant de leur accorder la victoire leurs ennemis quand soudain, la statue tomba et se brisa. Cela fut interprété comme un mauvais présage. Le lendemain, il y eut une pluie abondante, couplée à la foudre et un éclair frappa l’église de Sainte-Sophie. Le prêtre perçut cela comme un nouveau mauvais présage et il s’approcha de l’Empereur pour l’informer que Dieu avait donné la ville et qu’elle allait bientôt tomber entre les mains des guerriers ottomans. L’Empereur fut si profondément perturbé qu’il perdit connaissance. (Zerma ! toujours les champions des khouroufate, ces kouffar)

 

Les canons ottomans ne cessèrent de tirer leurs projectiles sur les murs et les tours de la ville, jusqu’à ce que beaucoup d’entre eux aient été détruits et leurs débris comblèrent les tranchées autour des murs. Les défenseurs furent incapables de dégager toutes les tranchées et il devint donc possible pour les forces ottomanes de prendre d’assaut la ville, mais le choix du point d’invasion n’avait pas encore été décidé.

 

Une surprise militaire ottomane

 

Muhammad al-Fatih s’attendait à la chute imminente de la ville, mais il voulait toujours y entrer pacifiquement. Il écrivit une lettre à l’Empereur lui demandant de remettre la ville paisiblement, afin de ne pas verser plus de sang. Il lui offrit un passage sûr, ainsi que sa famille et ses aides, et toute autre personne souhaitant quitter la ville pour une destination particulière de son choix. Il assura également au reste de la population que tout le monde était le bienvenu pour rester dans la ville et vivre en sécurité. Lorsque l’Empereur reçut la lettre, il appela tous ses conseillers et leur demanda leur avis sur la dernière offre du Sultan. Certains acceptèrent de remettre la ville pour éviter d’autres effusions de sang, mais d’autres insistèrent pour se battre jusqu’à la fin. L’Empereur préféra la deuxième option et envoya une réponse, disant qu’il remerciait Dieu que le Sultan voulait la paix, et qu’il était heureux de payer la Jizyah (impôt) au Sultan, mais quant à Constantinople, il jura qu’il la défendrait jusqu’à la dernière goutte de son sang, qu’il devait sauvegarder son trône ou être enterré sous les murs de la ville.

 

Lorsque le Sultan reçut la lettre, il dit : « Bien. Bientôt, j’aurai soit un trône à Constantinople, ou une tombe dedans. » Après le revers de sa prise de la ville pacifiquement, le Sultan intensifia son assaut de la ville. L’énorme canon du Sultan se retourna contre ses opérateurs en raison de la surchauffe causée par des tirs incessants, les tuant, dont Urbain, l’ingénieur hongrois derrière sa fabrication. Le Sultan fit refroidir les canons avec de l’huile d’olive, une idée qui réussit. Ainsi, les canons reprirent le bombardement de la ville, visant le centre-ville.

 

La réunion du Sultan al-Fatih avec le Comité Consultatif

 

Le Sultan tint une réunion avec ses conseillers, des commandants de haut rang et des érudits islamiques. Il demanda que tous les membres de la commission expriment clairement et sans délai leurs opinions. Certains d’entre eux, y compris le Vizir Khalil Basha, préférèrent un retrait complet pour éviter de nouvelles effusions de sang et mettre en garde le Sultan contre la possibilité de mettre en colère l’Europe chrétienne, suite à la prise de la ville par les Musulmans. Le Vizir donna d’autres raisons pour soutenir son opinion, mais fut accusé d’être du côté des Byzantins. D’autres membres exhortèrent le Sultan à poursuivre l’attaque jusqu’à la libération de la ville. Ils déprécièrent la puissance de l’Europe, mentionnant à quel point les soldats ottomans étaient enthousiastes à l’idée d’achever la conquête et avertirent que tout retrait détruirait le moral de l’armée. Un commandant en faveur de cette opinion fut Zoughnoush Basha, un chrétien albanais qui avait embrassé l’Islam et était convaincu de la victoire imminente du Sultan.

 

Le Sultan questionna Tarakhan, un autre commandant soutenant l’opinion de Zoughnoush. Ensuite, le Sultan questionna deux savants, les Sheikh Shams ad-Din et al-Mawla al-Qourani, qui répondirent qu’ils étaient également d’accord avec Zoughnoush, en disant : « Il est nécessaire de continuer la guerre avec le même esprit ferme pour que la victoire soit la nôtre. »

Toutes les personnes présentes montrèrent alors plus d’enthousiasme suite à l’accord des deux savants. Le Sultan fut très content de la supplication du Sheikh et la reçut comme une bonne nouvelle de victoire. Il ne put s’empêcher de dire : « Lequel de mes grands-pères avait un pouvoir similaire à moi ? »

 

L’opinion des savants soutint la préoccupation du Sultan de continuer le Jihad jusqu’à la libération de Constantinople. Le Sultan conclut la réunion, déclarant que l’assaut général pour prendre d’assaut la ville était proche et qu’il donnerait les ordres au moment le plus opportun.

 

Muhammad al-Fatih ordonna et supervisa ses soldats lui-même

 

Le dimanche 18 Joumadah al-Oula 857 (27 mai 1453), le Sultan ordonna à ses soldats de purifier leur âme et de montrer plus de dévotion à Allah, à Lui les Louanges et la Gloire, dans la Salat (prière) et d’autres actes d’adoration, et de continuer leurs supplications, dans l’espoir qu’Allah, Exalté et Loué soit-Il, puisse faciliter leur conquête de la ville. Le même jour, le Sultan sortit lui-même pour arpenter les murs de la ville pour comprendre les derniers développements. Il pointa du doigt certaines cibles, demandant à ses bombardiers de les viser, notamment. Il rappela également à ses soldats leur sérieux et leur sacrifice face à l’ennemi. Il envoya un message aux habitants de Galata, qui étaient restés neutres, leur rappela de ne pas intervenir ; garantit sa loyauté à son accord avec eux et promit de compenser toutes leurs pertes. Cette même nuit, les Ottomans allumèrent un grand feu autour de leur camp et commencèrent à lancer Tahlil et Takbir. Les Byzantins pensèrent que le feu s’était répandus dans les camps ottomans mais furent très vite déçus de découvrir que les Ottomans célébraient en fait à l’avance leur victoire imminente ce qui rendit les Byzantins nerveux.

 

Les savants marchèrent parmi les soldats, récitant les versets sur le Jihad et la Sourate al-Anfal, leur rappelant les anciens martyrs, dirigés par Abou Ayyoub al-Ansari (radhiyallahou ‘anhou). Quand al-Fatih revint dans sa tente, il appela tous ses commandants et leur donna ses derniers ordres, prononçant le discours suivant :

« Si nous parvenons à conquérir Constantinople, l’un des Hadith et des miracles du Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) serait accompli par nous. Tout ce qui est vénéré dans ce Hadith serait pour nous. Informez donc nos soldats, un par un, que la victoire que nous devrions remporter donnera à l’Islam tant de force et d’honneur. Chacun de nos soldats doit être au courant des enseignements de l’Islam pendant cette bataille. Dites-leur d’éviter d’attaquer les églises et les lieux de culte, d’épargner les prêtres, les faibles et les incapables de se battre. »

 

En même temps, l’Empereur Byzantin rassembla son peuple dans la ville, pour tenir une messe générale, pour hommes, femmes et enfants, et pour supplier et pleurer de manière chrétienne dans les églises, dans l’espoir que leurs supplications seraient exaucées et leur ville pourrait échapper au siège. L’Empereur prononça un discours très émouvant, dans lequel il les exhorta à défendre leur ville, même après sa mort. Il les exhorta à défendre le Christianisme contre les Musulmans Ottomans. Ce fut un sermon étonnant, selon les historiens qui émut tous les présents jusqu’aux aux larmes. L’Empereur effectua sa dernière prière dans l’église Sainte-Sophie, puis visita son palais pour la dernière fois. Il se tint devant une image sur le mur, une représentation de Jésus, puis s’inclina, marmonna quelque chose, puis se leva, mit son casque et quitta le palais, à minuit, en compagnie de son fidèle ami, l’historien François. Ils visitèrent les positions défensives des forces chrétiennes en observant les manœuvres militaires de l’armée ottomane, prête à attaquer par mer et par terre.

 

Libération et victoire imminente d’Allah Exalté

 

A 1h du matin, le mardi 20 Joumadah al-Oula de l’année 857 de l’Hégire (29 mai 1453), l’assaut général de la ville commença, après que les moujahidines reçurent leurs ordres. Ils attaquèrent les murs, avec le Takbir, qui terrorisa les Byzantins, qui sonnèrent les cloches de leurs églises. L’assaut final fut simultanément mené par terre et par mer, selon un plan bien préparé. Les moujahidines à la recherche du martyre s’avancèrent courageusement vers leur ennemi et attaquèrent à plusieurs endroits cependant, la principale attaque fut concentrée près de la rivière Lycos, sous la direction du Sultan al-Fatih lui-même.

Lorsque la première brigade d’assaut montra quelques signes de fatigue, suite à leur brave assaut incessant, ils furent remplacés par une autre brigade, que le Sultan avait préparée, qui put atteindre les murs avec des centaines d’échelles, mais les Byzantins purent les repousser. Après deux heures de combats, le Sultan donna l’ordre à ses soldats de se reposer, mais en même temps, il ordonna à une troisième brigade d’avancer et d’attaquer les murs, au même endroit. Les défenseurs byzantins furent surpris de voir un autre groupe d’attaquants, alors qu’ils s’attendaient à une pause, car ils étaient eux-mêmes extrêmement épuisés. Dans le même temps, les combats se poursuivirent en mer, de sorte que la capacité byzantine de défendre la ville s’étendit sur tous les fronts. À l’approche de l’aube, les forces ottomanes purent voir clairement les positions de leurs ennemis et augmentèrent l’intensité de leur attaque. Les Musulmans étaient très désireux de remporter la victoire, mais le Sultan donna l’ordre à ses forces de se retirer pour donner aux bombardiers une chance de tirer plus de missiles sur les murs et les défenseurs byzantins. Après que les bombardiers eurent terminé leur bombardement, un nouveau groupe de soldats janissaires, dirigé par le Sultan lui-même, s’avança, avec des archers couvrant leur avance. Trente des braves janissaires réussirent à escalader les murs à la surprise de leurs ennemis.

Malgré le fait que certains d’entre eux furent martyrisés, y compris leur commandant, ils réussirent à ouvrir une voie aux autres soldats qui entrèrent dans la ville et hissèrent les drapeaux ottomans derrière les murs.

Ce succès suscita encore plus d’enthousiasme dans le reste de l’armée pour prendre d’assaut la ville, et en même temps, le chef des forces défendant la ville, Justinien, fut gravement blessé et contraint de se retirer du champ de bataille. Cela eut un effet négatif sur le reste des défenseurs forçant l’empereur Constantin XI à remplacer Justinien, qui monta à bord d’un navire et s’enfuit. L’empereur perdit alors toute tentative de rassurer ses soldats qui commencèrent à désespérer et à remettre en question la valeur de leur résistance.

 

Les Ottomans continuèrent leur assaut incessant dans une autre partie de la ville, jusqu’à ce qu’ils aient pu prendre d’assaut les murs et s’emparer de certaines des tours, après avoir détruit les Byzantins en défense à l’entrée d’Edirne, élevant le drapeau ottoman au-dessus d’eux. Lorsque Constantin XI vit les drapeaux ottomans s’agiter sur les tours nord de la ville, il fut convaincu de la futilité de se défendre.

 

La diffusion de la nouvelle de sa mort eut un grand impact en augmentant la ferveur des combattants ottomans et en détruisant la volonté des Byzantins. Les forces ottomanes purent entrer dans la ville de différentes directions alors que les défenseurs fuyaient leurs positions, après la mort de leur chef. Al-Fatih était à cheval, avec ses soldats, et partagea avec eux la joie de cette victoire sur leurs ennemis. Ses commandants le félicitèrent et il dit: « Toutes louanges et remerciements reviennent à Allah, à Lui les Louanges et la Gloire. Que la miséricorde d’Allah soit sur les martyrs, et qu’Il ​​accorde aux moujahidines lhonneur et la gloire et la fierté parmi mon peuple. »

 

À l’intérieur de la ville, il y eut encore une certaine résistance, qui conduisit au martyre de beaucoup plus de moujahidines, mais de nombreux habitants s’échappèrent pour se réfugier dans les églises. Il n’était pas encore midi du mardi 20 Joumadah al-Awwal 857 (29 mai 1453) lorsque le Sultan atteignit le centre-ville, entouré de ses soldats et commandants, qui ne cessaient de répéter l’expression Masha'Allah. Il se tourna vers eux en disant : « Vous êtes devenus les libérateurs de Constantinople, dont le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) nous a informés, » il les félicita pour la victoire et interdit de tuer plus puis leur ordonna de faire preuve de miséricorde et de gentillesse envers les gens. Alors il descendit de cheval et se prosterna devant Allah, à Lui les Louanges et la Gloire, en Le remerciant, en Le louant et en étant humble devant Lui.

 

Le traitement de Muhammad al-Fatih envers les Chrétiens vaincus

 

Muhammad al-Fatih se dirigea vers l’église Sainte-Sophie (Aya Sofia), où un grand groupe de personnes s’était réuni, avec leurs prêtres et clercs, récitant leurs supplications.

Lorsque le Sultan s’approcha de l’église, les Chrétiens qui s’y trouvaient eurent peur. L’un des prêtres s’avança pour ouvrir les portes et le Sultan lui demanda de calmer les gens et de les rassurer d’un bon retour dans leurs maisons. Les gens commencèrent à se sentir en sécurité et certains des prêtres qui se cachaient dans les coffres de l’église émergèrent, déclarant leur désir d’embrasser l’Islam, après avoir été témoins de la gentillesse du Sultan al-Fatih.

 

Le Sultan ordonna que l’église soit transformée en mosquée, dès que possible, afin que la première prière de Joumou’a (vendredi) puisse y avoir lieu. Les ouvriers commencèrent leur travail, enlevèrent toutes les croix et statues, recouvrirent les peintures murales de peinture blanche et construisirent un Minbar (chaire) pour la Khoutbah du Vendredi (sermon).

 

Il était légal sur le plan islamique de transformer cette église en mosquée, depuis que la ville avait été libéré par la force et que la libération forcée à sa propre règle dans la loi islamique (Shari’ah). Le Sultan offrit aux Chrétiens le droit d’accomplir leurs rituels religieux et de choisir leurs chefs religieux, qui avaient également le droit de juger leurs affaires civiles. Il donna également le même droit aux dirigeants d’églises dans d’autres provinces, mais en même temps, il imposa la Jizyah (taxe sur les non-musulmans) à tous.

 

Edward Shepherd l’historien britannique, parmi tant d’autres si ce n’est tous y compris les mounafiqin, tenta de diffamer l’image de la conquête islamique de Constantinople, dans son papier toilette L’histoire des Turcs ottomans. Il attribua des qualités terribles au Sultan Muhammad (II) al-Fatih, par envie et par haine envers la glorieuse conquête islamique. La totalité des récits des mécréants et ce jusqu’à nos jours, suivent la même haine des croisés envers l’Islam et les Musulmans, affirmant que le Sultan Muhammad asservit la plupart des Chrétiens de Constantinople, puis les conduisit au marché d’esclaves de la ville d’Edirne pour être vendus, que l’Empereur était mort vaillamment alors qu’il fut tué cherchant à s’enfuir avec ses richesses !

 

Cependant, les archives historiques claires montrent que le Sultan Muhammad al-Fatih traita le peuple de Constantinople avec miséricorde et ordonna à ses soldats de faire preuve de gentillesse et de compassion envers les prisonniers. Il libéra beaucoup d’entre eux avec son propre argent, en particulier les princes grecs et les chefs religieux. Il tint une réunion avec les évêques pour les calmer et les rassurer sur la protection de leur vie, de leurs croyances religieuses et de leurs églises. Il leur ordonna de nommer un nouveau patriarche et Ignace Patrika fut choisi. Après sa nomination, le nouveau patriarche se rendit à la résidence du Sultan avec une suite d’évêques. Il fut accueilli par le Sultan al-Fatih pour un dîner où ils discutèrent de nombreuses questions religieuses, politiques et sociales. Le patriarche quitta la résidence du Sultan avec une opinion différente des Sultans Ottomans, des Turcs et de tous les Musulmans en général. Il comprit que le Sultan était avant un intellectuel, qui avait un message, une foi religieuse ferme, une humanité et un sens complet de l’honneur.

Les Byzantins ne furent pas moins surpris que leur patriarche car ils s’attendaient à être soumis à une vague d’exécution. Mais il ne fallut pas longtemps pour que chacun revienne à sa vie quotidienne, dans la paix et la sécurité.

 

Les Ottomans adhérèrent aux enseignements de l’Islam, en veillant à ce que la justice sociale inclue leur traitement de leurs sujets chrétiens, sans fanatisme ni discrimination. Les Ottomans n’ont même jamais pensé à opprimer les Chrétiens à cause de leur religion.

Les différentes sectes religieuses des Chrétiens sous la domination ottomane reçurent pleinement leurs droits religieux. Chaque secte eut son propre chef religieux, ses propres écoles religieuses spéciales et ses propres lieux de culte.

 

Le Sultan Muhammad al-Fatih montra la compassion et la tolérance envers les Chrétiens de Constantinople grâce à son adhésion sincère à l’Islam. Il suivi l’exemple du Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) et des Califes bien guidés (radhiyallahou ‘anhoum), qui sont prouvés avoir fait preuve d’une tolérance remarquable envers leurs ennemis qui eut n’ont jamais eu aucune pitié envers les Musulmans quel que soit leur âge. Ainsi le Sultan al-Fatih sauva l’église orthodoxe de la disparition contrairement à l’Empereur Byzantin qui avait accepté l’église orthodoxe.