Abou Hourayrah (radhiyallahou ‘anhou) a rapporté : Le
Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) a dit : «
Un moujahid qui va se
battre pour la cause d’Allah est comme celui qui se tient
perpétuellement en prière, jeûne et récite les versets
divins, jusqu’à ce qu’il revient de la bataille. »
Abou Hourayrah (radhiyallahou ‘anhou) a rapporté que le
Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) a dit : « Allah
prend note de chaque plaie ou blessure causée à quelqu’un
dans la lutte pour la cause d’Allah. Le blessé apparaîtra le
Jour de la Résurrection avec du sang jaillissant de ses
blessures. La couleur de son sang sera la couleur du sang,
mais son odeur sera celle du musc. »
Anas (radhiyallahou ‘anhou) a rapporté que le Messager
d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) a dit : «
Une aube dans la
cause d’Allah ou un crépuscule dans Sa cause vaut mieux que
ce monde et tout ce qu’il contient. »
Anas (radhiyallahou ‘anhou) rapporte aussi : « Le Messager
d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) a dit : « Aucun
de ceux qui sont admis au ciel ne voudrait retourner sur
terre, même si tout ce qui est précieux sur terre serait
pour lui, sauf le martyr. Il aspirera à retourner dans ce
monde et être ainsi tué dix fois. C’est parce qu’il détient
le martyre si grand. »
Jabir (radhiyallahou ‘anhou) a dit : « Le jour de la
bataille d’Ouhoud, un homme demanda au Prophète (sallallahou
‘aleyhi wa sallam) : « Où serai-je si je suis tué dans cette
bataille ? » « Au
Paradis, » répondit-il. Dès que cet homme entendit cela,
il se lanca dans le champ de bataille en jetant la date
qu’il avait en main et se battit avec acharnement jusqu’à ce
qu’il soit tué. »
Sahl Ibn Sa’d (radhiyallahou ‘anhou) rapporte que le
Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) a dit : « Monter
la garde contre l’ennemi et le surveiller pendant une
journée est mieux que ce monde et tous les objets de valeur
qu’il contient. »
Abou Moussa (radhiyallahou ‘anhou) a rapporté : « Une fois,
un homme vint en présence du Prophète (sallallahou ‘aleyhi
wa sallam) et demanda : « Il y a des gens qui se battent
pour atteindre la gloire et la richesse. Qui est celui qui
combat pour la cause d’Allah ? » Le Messager d’Allah
(sallallahou ‘aleyhi wa sallam) répondit : «
Celui qui se bat pour
élever les paroles d’Allah Très Haut. » »
Abou Sa’id al-Khoudri (radhiyallahou ‘anhou) a dit que le
Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) a dit : «
Le croyant qui se bat
pour la cause d’Allah en confiant sa vie et sa richesse à
Allah est le meilleur de l’humanité. »
Al-Boukhari, sur l’autorité d’Abou Hourayrah (radhiyallahou
‘anhou) a rapporté : « Le Messager d’Allah (sallallahou
‘aleyhi wa sallam) a dit : « Allah
a mis de côté cent degrés de distinction dans le ciel pour
ceux qui combattent pour Sa cause. La distance entre un
niveau et l’autre est la distance entre le ciel et la terre.
Quand vous demandez à Allah, demandez al-Firdaous. C’est
dans le centre du Paradis et le plus grandiose. Le trône
d’Allah, le Tout Miséricordieux, est au-dessus. De lui
jaillissent les rivières du Paradis. »
Abi ‘Abbas ‘Abd ar-Rahman Ibn Jabir (radhiyallahou
‘anhou) a rapporté que le Messager d’Allah (sallallahou
‘aleyhi wa sallam) a dit : «
L’enfer ne saura
toucher un homme dont ses pieds se sont couverts de
poussière en combattant dans la voie d’Allah. »
Abou Qays (radhiyallahou ‘anhou) a rapporté qu’il entendit
Sa’d (radhiyallahou ‘anhou) dire : « Je suis le premier
parmi les Arabes à avoir tiré une flèche dans la cause
d’Allah. Nous combattions ensemble en compagnie du Messager
d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam). Puis, comme nous
n’avions rien d’autre à manger, nous nous nourrissions de
feuilles d’arbres. Par conséquent, nos excréments
ressemblaient aux excréments de chameaux et de moutons. »
Abou Hourayrah (radhiyallahou ‘anhou) a rapporté que le
Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) a dit : « Celui
qui engagera son cheval dans la voie d’Allah avec foi en Lui
et croyance en Sa promesse, la nourriture et la boisson
qu’il donne au cheval et ses excréments tous pèseront en sa
faveur dans la Balance au Jour de la Résurrection. »
Mouslim a rapporté d’Abou Hourayrah (radhiyallahou ‘anhou)
que le Prophète a dit : « Quiconque
meurt sans avoir combattu ou même y avoir pensé, sa mort
sera une mort d’hypocrisie. »
Abou Hourayrah (radhiyallahou ‘anhou) a rapporté que le
Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) a dit : « Un
non-croyant et son meurtrier au combat ne se réuniront pas
en enfer. »
Abou Hourayrah (radhiyallahou ‘anhou) a aussi rapporté que
le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) a dit : «
Pour quiconque la
meilleure vocation dans la vie est de tenir le harnais d’un
cheval dans ses mains dans la cause d’Allah ; il se
précipite vers tous les endroits bruyants et tumultueux de
son cheval, aspirant à la mort ou voulant tuer ; ou celui de
celui qui vit sur cette colline ou cette vallée faisant
paitre ses moutons, accomplissant régulièrement les prières
et donnant la zakat (charité obligatoire) à ceux qui y ont
droit et restent ainsi dans l’adoration d’Allah jusqu’à sa
mort. Ces personnes réussiront. »
Jabir Ibn Samourah (radhiyallahou ‘anhou) a rapporté que le
Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) a dit : «
Cette religion
survivra sûrement. Il y aura toujours un groupe parmi les
Musulmans pour se battre pour cela jusqu’au dernier jour. »
Salman al-Farissi (radhiyallahou ‘anhou) a dit qu’il
entendit le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) dire :
« Veiller contre les
ennemis une nuit et une journée entière est plus grand en
vertu que de jeuner un mois et de prier toute la nuit. S’il
se fait tuer en agissant ainsi, la récompense et le degré de
distinction qu’il obtiendra seront les mêmes que ceux qu’il
aurait pu obtenir pour mener à bien sa mission. Ses
provisions sont certaines et il sera libéré de toutes les
misères. »
‘Ouqbah Ibn ‘Amir (radhiyallahou ‘anhou) a rapporté qu’il
entendit le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) dire
depuis la chaire : «
Faites autant de préparatifs que vous pouvez contre vos
ennemis. Le tir à l’arc est le pouvoir, le tir à l’arc est
le pouvoir, le tir à l’arc est le pouvoir. »
‘Ouqbah Ibn ‘Amir a aussi rapporté que le Prophète
(sallallahou ‘aleyhi wa sallam) a dit : « Celui
qui a appris le tir à l’arc et l’a abandonné plus tard n’est
pas l’un de nous. »
Abu Mas’oud al-Ansari (radhiyallahou ‘anhou) a rapporté :
Une fois, un homme est venu vers le Prophète (sallallahou
‘aleyhi wa sallam) avec une jument attelée et dit : « Je
soumets ceci pour la cause d’Allah. » Le Prophète
(sallallahou ‘aleyhi wa sallam) lui dit : « Pour
cela tu recevras sept cents juments attelées le jour de la
résurrection. » »
Masrouq (radhiyallahou ‘anhou) a rapporté : Nous avons
questionné ‘Abdallah Ibn Mas’oud (radhiyallahou ‘anhou) à
propos du verset suivant du Qur’an : «
Ne pense pas que
ceux qui ont été tués dans le sentier d’Allah, soient morts.
Au contraire, ils sont vivants, auprès de leur Seigneur,
bien pourvus et joyeux de la faveur qu’Allah leur a
accordée, et ravis que ceux qui sont restés derrière eux et
ne les ont pas encore rejoints, ne connaîtront aucune
crainte et ne seront point affligés. » ‘Abdallah Ibn
Mas’oud (radhiyallahou ‘anhou) l’expliqua comme suit à
partir de ce qu’il apprit du Prophète (sallallahou ‘aleyhi
wa sallam) : « Les
âmes de ceux qui sont morts pour la cause d’Allah volent
joyeusement et planent dans le ciel en prenant la forme
d’oiseaux de couleur verte.
Certaines lampes sont suspendues au trône divin pour eux.
Ils se rassemblent autour de ces lampes. Allah apparaît
devant eux et leur demande s’ils souhaitent quelque chose.
Ils répondent : « Que souhaitons-nous d’autre ? Nous sommes
déjà dans le Paradis et nous allons partout où nous voulons.
» On leur posera cette question trois fois. Percevant ainsi
finalement qu’Allah ne les laissera pas partir sans demander
une faveur, ils invoqueront : « Ô Seigneur ! Nous souhaitons
que nos âmes soient retournées dans nos corps, afin que nous
soyons tués une fois de plus pour Ta cause. » Puisqu’ils
n’ont aucun autre souhait, Allah s’éclipsera. »
‘Abdallah Ibn ‘Amr Ibn al-‘As (radhiyallahou ‘anhoum) a
rapporté que le Prophète a dit : «
La mort dans la cause
d’Allah rachètera tout sauf les dettes. »
Anas (radhiyallahou ‘anhou) raconta la scène du Prophète
(sallallahou ‘aleyhi wa sallam) et de ses compagnons face
aux polythéistes à Badr. Le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa
sallam) dit à ses compagnons : «
Elevez-vous au
Paradis aussi large que les cieux et la terre. » ‘Oumayr
Ibn al-Hamam (radhiyallahou ‘anhou) pleura. « Qu’est-ce
qui te fait pleurer ainsi,
» demanda le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa
sallam) ? « Ô Messager d’Allah, par Allah ! Je le fais pour
aucune autre raison que mon espoir d’être l’un des habitants
du Paradis », dit-il. «
Certes, tu en fais
certainement déjà partie, » répondit le Prophète
(sallallahou ‘aleyhi wa sallam). Il mangea des dattes de sa
petite bourse. Dès qu’il entendit ces paroles du Prophète
(sallallahou ‘aleyhi wa sallam), il jeta toutes ses dates en
disant : « Une vie ne suffirait pas pour que je finisse de
manger ces dates ! » Il se battit contre les ennemis et fut
tué.
At-Tirmidi et Abou Daoud (rahmatoullah ‘aleyhim) ont
rapporté de Foudalah Ibn ‘Oubayd (radhiyallahou ‘anhou) que
le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) a dit : «
Les actes de chaque
individu prendront fin par sa mort, sauf dans le cas de
celui qui a veillé contre les ennemis dans la cause d’Allah
et qui est tué. Ses actes continueront de croître jusqu’au
dernier jour. Il sera également à l’abri de toutes les
misères de la tombe. »
Abou Daoud a rapporté d’Abou Oumamah (radhiyallahou ‘anhou)
que le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) a dit : «
Si un homme ne se bat
pas dans une bataille ou n’aide pas un combattant à se
préparer pour un combat, ou coopère dans l’effort ou au
moins se met au service de la famille d’un combattant en son
absence, la colère divine tombera sur lui dans ce monde même
avant le Jour de la Résurrection. »
‘Imran Ibn Houssayn (radhiyallahou ‘anhou) a rapporté
que le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) a dit : «
Il y aura toujours un
groupe de fidèles qui se battront pour la vérité et
resteront courageux et fermes devant les ennemis, jusqu’à ce
qu’al-Dajjal soit finalement tué. »
At-Tirmidi a rapporté d’Ibn ‘Abbas (radhiyallahou ‘anhou)
que le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) a dit : «
Le feu de l’enfer ne
touchera pas deux types d’yeux. Les yeux qui pleurent par
crainte d’Allah et les yeux qui veillent pour la cause
d’Allah. »
Abou Hourayrah (radhiyallahou ‘anhou) a rapporté qu’une
fois, l’un des compagnons, alors qu’il voyageait le long
d’une vallée de montagne, tomba sur une rivière avec de
l’eau cristalline qui coulait dedans. Séduit par cela, il
souhaita s’installer dans cette localité loin de son peuple.
Interrogé à ce sujet, le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa
sallam) répondit : «
Non, la récompense et le degré d’un homme qui part pour le
jihad pour la cause d’Allah est plus grand que ce qu’un
homme peut accomplir en accomplissant des prières chez lui
pendant soixante-dix ans. Ne souhaitez-vous pas qu’Allah
pardonne vos péchés et vous admette au Paradis ? Combattez
pour la cause d’Allah ! Celui qui aura combattu dans la voie
d’Allah le temps qu’il faut pour traire un chameau peut être
assuré d’entrer au Paradis. »
At-Tirmidi et an-Nassa'i (rahmatoullah ‘aleyhim) ont
rapporté d’Abou Hourayrah (radhiyallahou ‘anhou) que le
Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) a dit : «
Le martyr ne ressent
pas les douleurs de la mort excepté celle d’une morsure
légère. »
Khouraym Ibn Fatik (radhiyallahou ‘anhou)
a rapporté que le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa
sallam) a dit : « Quiconque
dépense sa richesse pour la cause d’Allah la trouvera sept
cents fois compté auprès d’Allah. »
Ibn Majah (rahmatoullah ‘aleyhi) a rapporté de ‘Ali, d’Abou
ad-Darda, d’Abou Hourayrah, d’Abou Oumamah, de ‘Abdallah Ibn
‘Omar, de Jabir Ibn ‘Abdallah et de ‘Imran Ibn Houssayn
(radhiyallahou ‘anhoum) que le Prophète (sallallahou ‘aleyhi
wa sallam) a dit : «
Quiconque reste chez lui ayant fait don de sa richesse pour
la lutte pour la cause d’Allah, recevra sept cents fois en
échange de chaque dirham qu’il a dépensé. Quiconque prend
part à la lutte, en plus de dépenser sa richesse pour la
cause d’Allah, recevra sept cent mille fois pour chaque
dirham. » Puis le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa
sallam) lut ce verset du Qur’an : «
Allah multiplie la
récompense à qui Il veut et la grâce d’Allah est immense, et
Il est Omniscient. » (Qur’an, 2: 261) »
Abu Daoud a rapporté qu’Ibn ‘Abbas (radhiyallahou ‘anhou) a
dit que le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam)
conseilla à ses compagnons : «
Allah laisse les âmes
de vos frères martyrisés dans la bataille d’Ouhoud prendre
la forme d’oiseaux verts. Ils volent joyeusement et planent
au-dessus des rivières du ciel, y mangent les fruits et se
reposent près des lampes dorées suspendues sous le trône
divin. Lorsqu’ils réalisent le goût de la nourriture et des
boissons et le confort de leur lieu de repos, ils se disent
entre eux : « Qui fera savoir à nos frères que nous sommes
dans le Paradis afin qu’ils ne fuient pas le Paradis et ne
soit pas effrayé par le combat ? » Allah répondit : « Je le
ferai pour vous. » C’est à la suite de cela qu’Il révéla
le verset Qur’anique commençant : «
Ne pense pas que
ceux qui ont été tués dans le sentier d’Allah, soient morts...
»
Al-Hakim (rahmatoullah ‘aleyhi) a rapporté d’Abou
Moussa al-Ash’ari (radhiyallahou ‘anhou), que le Messager
d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) a dit « Le
Paradis est sous l’ombre de l’épée. »
Ibn Majah a rapporté d’Anas (radhiyallahou ‘anhou) que le
Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) a dit : «
La poussière et la
terre qui s’accumulent sur le corps de celui qui voyage pour
le jihad dans la cause d’Allah se transformeront en musc le
jour de la résurrection. »
At-Tabarani (rahmatoullah ‘aleyhi) a rapporté dans
al-Kabir d’Ibn
‘Omar (radhiyallahou ‘anhoum) que le Prophète (sallallahou
‘aleyhi wa sallam) a dit : « Celui
qui se brise la tête dans la cause d’Allah sera pardonné
quels que soient ses péchés antérieurs. »
Wa’ilah (radhiyallahou ‘anhou) a rapporté que le Prophète
(sallallahou ‘aleyhi wa sallam) a dit : « Quiconque
n’a pas eu la chance de combattre avec moi qu’il combatte en
mer. »
Ad-Daylami (radhiyallahou ‘anhou)
a rapporté dans
Mousnad al-Firdaous
d’Abou Hourayrah (radhiyallahou ‘anhou) que le Prophète
(sallallahou ‘aleyhi wa sallam) a dit : « Se
battre pour la cause d’Allah pendant une heure est plus
vertueux qu’accomplir le Hajj quinze fois. »
La situation de celui qui participe au jihad pour la cause
d’Allah Exalté est très différente du pèlerin qui accomplit
le Hajj. Le guerrier pour la cause d’Allah entreprend
un voyage vers Allah renonçant à lui-même et à sa richesse.
L’avantage de son engagement dans la guerre est pour la
société dans son ensemble. C’est ainsi qu’une heure de
combat pour la cause d’Allah devient plus vertueuse que
d’accomplir quinze fois le Hajj.
Histoire de l’avènement et de la propagation de l’Islam à Malabar
Un groupe de Juifs et de Chrétiens avec leurs familles
arrivèrent à bord d’un grand bateau à Kodoungallour
(Cranganore), la ville portuaire de Malabar qui était alors
aussi la capitale du roi. Ils obtinrent du roi des
concessions de terres, des plantations et des maisons et ils
s’installèrent ainsi.
Quelques années plus tard, arriva à Kodoungallour un groupe
de pauvres musulmans avec un Sheikh. Ils étaient en route
pour visiter l’empreinte de notre père Adam (‘aleyhi salam)
à Ceylan. Quand le roi apprit leur arrivée, il les fit
chercher, les divertit et les traita avec hospitalité. Le
chef du groupe, le Sheikh, informa le roi du Prophète Muhammad
(sallallahou ‘aleyhi wa sallam) et de la religion de
l’Islam. Ils parlèrent également de l’incident miraculeux de
la scission de la lune. Allah, Gloire à Lui et Exalté
soit-Il, fit entrer dans son esprit la vérité de la mission
du Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam). Il le reconnut
chaleureusement et son amour pour le Prophète (sallallahou
‘aleyhi wa sallam) prit possession de son cœur. Il demanda
au Sheikh et à ses compagnons de l’appeler lorsqu’ils
reviendraient de leur visite de l’empreinte d’Adam, afin
qu’il puisse les accompagner. Il ordonna au Sheikh de garder
cela confidentiellement et de ne laisser personne à Malabar
connaître son intention secrète.
Ainsi, au retour de Ceylan, ils firent appel au roi. Le roi
demanda au Sheikh d’arranger, à l’insu de personne, le
bateau et d’autres choses nécessaires pour voyager avec eux.
Il y avait dans le port plusieurs navires appartenant à des
commerçants étrangers. Le Sheikh demanda au propriétaire de
l’un des navires de le laisser, lui et un groupe de pauvres,
voyager à bord de son navire. L’armateur accepta volontiers
et avec plaisir.
Le jour fixé pour le voyage approchant, le roi ordonna
qu’aucun membre de sa famille ou de ses ministres ne vienne
lui rendre visite pendant sept jours. Puis il se mit à
diviser son royaume en plusieurs provinces et à établir des
limites claires pour chacune d’elles ; puis il nomma des
gouverneurs pour chaque province et rédigea des instructions
détaillées définissant les limites des territoires de chacun
afin que l’un ne puisse empiéter sur les limites spécifiées
pour l’autre. Cet incident est bien connu des Hindous de
Malabar. Il était le monarque souverain de tout le
territoire de Malabar avec Komhori (Kanyakoumari) comme
frontière au sud et Kanjarakot (Kasaragod) au nord.
Puis le roi s’embarqua avec le Sheikh et son peuple pendant
la nuit et atteignit Pantalayani où ils débarquèrent et
restèrent un jour et une nuit. De là, ils se rendirent à
Darmadam où ils restèrent trois jours. Puis ils mirent les
voiles jusqu’à ce qu’ils atteignent Shouhr (Shahar
al-Moukalla) où le roi resta plusieurs jours avec le Sheikh
et son peuple. Là, un autre groupe de voyageurs les
rejoignit. C’était un groupe à destination de Malabar avec
pour mission de prêcher l’Islam et de construire des
mosquées et d’y établir des prières régulières.
Le roi tomba malade pendant son séjour à Shahar al-Moukalla.
Réalisant que la maladie empirait et que son rétablissement
était très improbable, le roi fit signe d’approcher à ses
côtés Sharaf Ibn Malik, un membre du groupe à destination de
Malabar, et Malik Ibn Dinar, son demi-frère du côté de sa
mère et d’autres, et déclara : « N’abandonnez pas l’idée de
voyager en Inde même si je meurs de cette maladie. »
« Nous ne connaissons rien de ton pays, de son emplacement
et de son étendue. Nous avions l’intention de t’accompagner
», répondirent-ils au roi. En entendant cela, le roi
réfléchit un moment puis leur remit une lettre en malayalam.
La lettre contenait des informations détaillées sur son
royaume, ses provinces, les membres de sa famille, ainsi que
les noms et autres détails du reste des rois de Malabar. Le
roi leur conseilla de débarquer n’importe où au large de
Kodoungallour, Darmadam, Pantalayani ou Kollam et leur
ordonna, en particulier, de ne divulguer à personne à
Malabar quoi que ce soit au sujet de sa maladie grave ou de
sa mort au cas où cela se produirait.
Bientôt, le roi décéda. Puisse Allah Tout-Puissant répandre
sur lui Ses abondantes bénédictions !
Quelques années plus tard, le groupe composé de Sharaf Ibn
Malik, Malik Ibn Dinar et Malik Ibn Habib, sa femme
Qamariyyah, leurs enfants et amis se mirent en route pour
Malabar.
Ils atteignirent la côte de Kodoungallour après plusieurs
jours de voyage. « Ils remirent la lettre que le roi leur
avait remise au chef de l’époque. Ils ne leur révélèrent pas
la nouvelle de la mort du roi. Obéissant aux instructions de
la lettre, le chef du lieu leur donna des terres et des
domaines, puis ils s’installèrent et construisirent une
mosquée.
Malik Ibn Dinar décida de s’installer à Kodoungallour et
affecta Malik Ibn Habib, son neveu, au reste des
régions de Malabar pour construire des mosquées et prêcher
l’Islam. Ainsi Malik Ibn Habib, emportant toutes ses
affaires, s’installa à Kollam avec sa femme et certains de
ses enfants. Il construisit une mosquée à Kollam et y
installa sa femme et ses enfants. Les laissant dans
celle-ci, il déménagea plus loin à Ezhimala et construisit
aussi une mosquée. Puis il atteignit Barkour, Mangalore et
Kasaragod et construisit des mosquées dans tous ces
endroits. Ayant accompli tout cela, il retourna à Ezhimala
et y resta trois mois.
Ensuite, il visita Srikandapuram, Darmadam, Pantalayani et
Chaliyam et construisit des mosquées dans tous ces endroits.
Il resté a Chaliyam pendant cinq mois puis retourna à
Kodoungallour et resta avec son oncle Malik Ibn Dinar. Dans
l’intervalle, il fit un deuxième voyage visitant toutes les
mosquées qu’il avait construites dans diverses parties de
Malabar et fit des prières dans chacune d’elles.
Louant Allah et Lui exprimant sa profonde gratitude, il
revint ravi de découvrir que la lumière divine de l’Islam
avait pris tant de place dans l’obscurité abyssale de
l’incrédulité.
Puis Malik Ibn Dinar et Malik Inn Habib avec leurs
amis et serviteurs se rendirent à Kollam. De là, Malik Ibn
Dinar et quelques autres embarquèrent pour Shahar
al-Moukalla, et les autres s’installèrent à Kollam. À Shahar
al-Moukalla, il visita la tombe du roi décédé, puis se
rendit au Khourassan, où il décéda finalement. Malik Ibn
Habib, après avoir organisé l’installation de certains
de ses enfants à Kollam, retourna à Kodoungallour avec sa
femme. C’est à Kodoungallour que lui et sa femme respirèrent
leur dernier souffle. |