Les années suivantes furent marquées par une intense activité diplomatique mais pas d’hostilités majeures. La Ligue de Cambrai contre Venise (1508) tenta d’obtenir le soutien hongrois et ottoman. L’Empereur Maximilien I promit la Dalmatie à la Hongrie, mais il choisit la neutralité en Europe et un traité de paix avec les Turcs, pendant un an en 1510, puis pendant cinq ans en 1512. Maximilien se déclara, à la diète d’Ausburg au printemps 1510, le chef d’une autre croisade contre les Turcs, mais tenta secrètement d’obtenir une action conjointe avec les Ottomans contre Venise, qui à son tour demanda aux forces frontalières turques de les utiliser comme troupes mercenaires. Aucun des deux parties n’atteignit son objectif.


Paralysé par une lutte pour la succession parmi les princes ottomans, et par une terrible insurrection en 1511 des hérétiques turcomans Kizil-bash en Anatolie, le Sultan Bayazid II, âgé de 64 ans, dut poursuivre une politique de paix en Europe, s’assurant qu’aucune des puissances rivales n’apparut assez forte pour lancer une croisade. Shah Ismaël I de Perse menaça ses frontières orientales et, en tant que chef spirituel d’un puissant ordre soufi, contribua à inciter à la révolte turcomane. Bayazid était donc pleinement occupé à défendre l’empire et à développer sa force commerciale et économique. Ayant établi la puissance navale ottomane dans la Mer Égée et la Méditerranée orientale, il soutint les « Morisques » (Andalous) d’Espagne et les Musulmans d’Afrique du Nord contre les attaques espagnoles, envoyant des ghazi de mer qui devinrent finalement les corsaires « barbaresques ».


Dans l’océan Indien, les Portugais terrorisèrent non seulement les marchands et les pèlerins musulmans mais entrèrent dans la mer Rouge et menacèrent La Mecque et Médine. Une flotte mamelouke fut détruite par les Portugais en 1509 à Diu, au large des côtes du Gujerat, et le Sultan égyptien Qansouh al-Ghawri dû accepter l’aide et les experts de ses ennemis ottomans pour construire une nouvelle flotte à Suez pour chasser les Portugais de la Mer Rouge. 


L’administration ordonnée de Bayazid, qui ressemblait à celle de son grand-père, Mourad II, plutôt qu’à celle de son père, Muhammad II, lui valu le surnom ‘Adil, « le juste, » contrairement à celui de son père al-Fatih « le conquérant. » Son fils Salim I « le Sinistre » (Yavuz), méprisant les politiques pacifiques de Bayazid, gagna le soutien des janissaires et déposa son père en avril 1512. Par des campagnes militaires massives, il battit les Safavides de Perse en 1514 et détruisit l’État Mamelouk en 1516-1517, doublant le territoire et les ressources financières de l’empire en annexant l’Anatolie orientale, la Syrie, l’Égypte et le Hijaz. Il remporta ainsi la distinction d’être le protecteur des villes sacrées de La Mecque et de Medina, et assigna son amiral Salman en 1517 pour défendre Jeddah contre une flotte portugaise. Salim acheva la transformation d’un état frontalier à un empire puissant, facilement un rival pour l’Empire Romain germanique de Maximilien I (1493-1519) et Charles V (1519-1556). Pendant son bref règne, il accorda cependant peu d’attention à l’Europe et ne figura donc pas de manière importante dans l’histoire des croisades.


A sa mort prématurée en 1520, il fut remplacé par son fils Souleyman I « le Magnifique » (ou «le Législateur (Qanouni ; décédé en 1566), qui, à la manière des ghazi, inaugura son règne avec les conquêtes de Belgrade (30 août 1521) et Rhodes (20 décembre 1522). Il devait défier Charles Quint avec succès à la fois en Europe centrale et sur la Méditerranée, et consolider la position ottomane dans le système étatique européen en tant qu’allié secret de François Ier de France contre les Habsbourg. Charles tentera de relancer la croisade contre Souleyman et Francis, mais cela était devenu un monde différent, dans lequel l’idée de la croisade était anachronique et hors de propos, bien avant son échec final en 1556. La prise de Belgrade et de Rhodes peut être envisagée soit comme les dernières victoires de la contre-croisade islamique, soit comme le début d’une nouvelle phase de la lutte continue entre l’Empire Ottoman et la Chrétienté occidentale. »

Fin

 

Puisque nous avons mentionné la tentative des Portugais de prendre les villes sacrées de l’Islam, voici un texte fort à propos avant de revenir sur la biographie de Muhammad al-Fatih.

 

Une épopée historique du Dixième siècle de l’Hégire

 

La période de l’occupation portugaise à Malabar fut de 908 (1498) à 1073 (1663). L’auteur, le Sheikh Zayn ad-Din Makhdoum, termina l’écriture de ce livre, Touhfat al-Moujahidin, en 991 (1583), la même année de sa triste disparition. Par conséquent, ce livre ne traite que de quatre-vingt-cinq ans de règne portugais cependant, il suffit largement pur dévoiler l’horreur que les Portugais infligèrent aux populations musulmane du Gujarat en particulier et s’imaginer ce que subirent toutes les populations de Zanzibar, du Yémen et des côtes africaines et amérindiennes qui eurent la malchance de se trouver sur leur route pour la conquête du monde oriental.

 

Introduction

 

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Toutes les louanges sont dues à Allah qui a rendu la religion de l’Islam supérieure à toutes les autres religions et élevé ses adhérents dans la dignité par étapes au fil du temps. Que les bénédictions et la paix d’Allah soient sur Son Messager qui ouvrit la voie à la religion de la vérité ! Et que ses bénédictions et sa paix soient sur sa famille, sur ses descendants et ses compagnons jusqu’au jour du Jugement Dernier.

 

Allah, Exalté soit-Il, a accordé à l’homme non seulement sa provision pour ses besoins physiques, mais aussi Ses autres bénédictions les plus importantes pour l’homme, c’est-à-dire l’intelligence, le jugement et la sagesse. Il expliqua également à l’homme la manière d’atteindre la félicité suprême dans la vie. À cette fin, Il envoya d’innombrables Messagers à l’humanité, des Messagers qui étaient les grands chefs et guides, annonciateurs de bonnes nouvelles et avertisseurs, et qui guidaient les gens vers la vraie connaissance d’Allah.

Allah nous a conféré, les Musulmans, un honneur spécial dont les autres communautés ne jouissent pas. Autrement dit, ils ont été exaltés en étant la communauté de Muhammad (sallallahou ‘aleyhi wa sallam), le plus noble de Sa création. Il les a élevés au-dessus de toutes les autres communautés pour cette raison. Allah Exalté dit : « Vous êtes la meilleure communauté, qu’on ait fait surgir pour l’humanité. » (Qur’an 3:100)

 

Le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) a dit: « Je suis le chef des enfants d’Adam. Et je ne dis pas cela par vanité. » Le fait que le Prophète Muhammad (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) soit le chef de tous les enfants d’Adam signifie qu’il est uniquement supérieur à tous. La supériorité de la communauté est le corollaire naturel de la supériorité du Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam). C’est pourquoi les Musulmans sont, en tant que communauté, supérieurs aux autres.

 

L’Imam Ahmad (rahmatoullah ‘aleyhi) a rapporté citant Miqdad (radhiyallahou ‘anhou), que le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) a dit : « En vérité cette affaire (l’Islam) atteindra tout ce que le jour et la nuit atteigne et il ne laissera pas une maison de terre ou de peau sans qu’Allah n’y fasse entrer cette religion (soit) avec l’honneur d’un honoré ou la disgrâce d’un avili. Soit Allah les élèvera et les ramènera dans son giron, soit Il les humiliera et les soumettra à lui. » Je dis que la religion, dans son ensemble, est pour Allah.

 

Maintenant, c’est un fait bien connu qu’Allah, Gloire à Lui et qu’Il soit Exalté, a fait répandre la foi de l’Islam dans la plupart des régions habitées de la terre ; dans de nombreux pays par les épées et la force et dans certains simplement par la prédication. Mais Allah a fait preuve de grâce envers les gens de Malabar en Inde en leur faisant accepter volontairement la foi de l’Islam, non par peur ou par contrainte. Cela se produisit comme suit :

Un groupe de Musulmans étrangers entra dans certains des ports maritimes de Malabar et s’y installa. Au fil du temps, les habitants de ces villes commencèrent à embrasser l’Islam jour après jour. Bientôt, l’Islam se répandit dans toute la région à un rythme soutenu et la population musulmane commença à croître, et bientôt dans les villes de Malabar annonça l’installation de Musulmans en grand nombre. À cette époque, ils ne firent face à aucune sorte d’opposition ou d’oppression de la part des dirigeants non musulmans qui étaient alors au pouvoir. Quant à ces dirigeants, ils continuèrent à vivre en adhérant pleinement à leur propre ancienne religion et à ses rites et pratiques.

 

Ainsi, les Musulmans continuèrent à vivre dans la paix et la prospérité par la grâce et les bénédictions illimitées d’Allah. Mais cette condition ne dura pas longtemps. Les Musulmans commencèrent à dévier vers une vie pécheresse, oubliant les bénédictions d’Allah et Lui désobéissant, puis Allah envoya les Européens portugais cruels et méchants pour les dominer.

 

Les Portugais envahirent les demeures musulmanes et les soumirent à toutes sortes d’oppressions. Les atrocités et cruautés abominables que les Portugais déchaînèrent ouvertement contre les Musulmans furent innombrables. Ce règne portugais dura plus de quatre-vingts ans. À ce moment-là, la condition des Musulmans devint extrêmement pathétique et ils devinrent appauvris, faibles et impuissants. Ils ne purent pas trouver un moyen de sortir de ce misérable trou. Et les Sultans et émirs musulmans militairement et économiquement puissants qui régnaient ailleurs ne se présentèrent pas pour sauver les Musulmans de Malabar de la calamité qui s’était abattue sur eux. La raison était que ces Sultans et émirs, ayant peu d’intérêt pour la religion et qui aimaient ce monde transitoire plus que le prochain, n’allaient pas lutter (jihad) dans la voie d’Allah ni dépenser leurs richesses pour Sa cause.

 

J’entrepris la composition de ce livre dans ces circonstances et l’ai composé avec l’intention d’inspirer les croyants à faire le jihad contre les Portugais croisés. L’occasion de cet effort est le fait que mener le jihad est devenu une obligation pour tous les Musulmans, car les Portugais ont envahi et occupé les demeures musulmanes. Ils ont tué d’innombrables Musulmans. Ceux qui furent capturés, enchainés et détenus furent innombrables.

Beaucoup furent convertis de force au Christianisme. L’enlèvement de femmes musulmanes et leur viol en détention pour produire des enfants chrétiens étaient monnaie courante. Leur intention derrière ces actes était de préparer ces enfants à harceler et combattre les musulmans une fois adultes.

 

J’ai intitulé ce livre Touhfat al-Moujahidin fi ba’d Akhbar al-Bourtoughaliyyin (Éloge aux Moujahidin à travers certaines nouvelles des Portugais). J’y ai raconté quelques-unes des cruautés commises par les Portugais contre la foi de l’Islam au pays de Malabar. Il rapporte, en outre, l’histoire de l’avènement et de la propagation de l’Islam à Malabar, un bref compte rendu des lois relatives au jihad, la grande récompense qui en est donnée et l’importance qui lui est accordée dans le Qur’an et les traditions prophétiques (Hadith) ainsi que les coutumes et pratiques étranges des Hindous à Malabar.

 

Je dédie ce livre au plus noble et au plus respecté de tous les dirigeants, celui qui prend plaisir à lutter contre les mécréants et considère le combat pour défendre la Parole Divine comme un grand honneur. Il met son esprit au service des serviteurs d’Allah. Son grand courage le dispose à détruire les ennemis d’Allah. Il est le ravivant de la foi, éradiquant l’hérésie et l’erreur des territoires d’Allah. Son but principal est d’aimer les savants et d’aider les étrangers et les faibles. C’est un grand chef, que les jours et les nuits ont raffiné, malgré son jeune âge ; il est le possesseur de la gloire éternelle, malgré les grandes jalousies de ses ennemis. Les nobles actes de sa générosité ont couvert toute la terre, et le caractère de ses bonnes actions a imprégné tous les quartiers de l’univers. Le cou du puissant s’incline devant lui ; les nobles arabes et non arabes se soumettent à son autorité. C’est un noble souverain, dont les paumes pleuvent de pierres précieuses sur les savants venus de pays lointains ; un roi noble dont la gentillesse élève la dignité des hommes nobles qui l’ont précédé. C’est un souverain qui rencontre la victoire et le succès, et se délecte des actes purs et sincères, et des exploits qui se comptent dans toutes les assemblées et villes, tandis que les annales de sa générosité se répandent dans tous les climats. Il s’efforce d’extirper les hérétiques et d’extirper les malfaiteurs. Il étend la bannière de la justice et de la miséricorde et étend sa main de bienveillance et de faveur. Tel est le Sultan puissant, victorieux et compatissant, le Sultan ‘Ali ‘Adil Shah. Puisse Allah exalter et renforcer le fondement de la Foi au moyen de sa puissance. Puisse-t-il maîtriser les impies avec sa flamme et disperser leurs partis.

Puisse son royaume s’étendre sur l’est et l’ouest ; puisse-t-il exercer son autorité sur la terre et la mer et sur les Arabes et les non-Arabes car il est le chef dont les nobles qualités l’Orient et l’Occident ont témoigné, et au service duquel les hommes et les djinns sont diligents. L’amant des hommes de connaissance et de piété est sa nature innée ; son exaltation de leurs rangs et le respect de leurs paroles sont comme indiqués dans la loi. Qu’Allah accorde la perpétuité à sa noblesse et sa justice dans l’univers et lui permette de déverser sur les peuples du monde sa générosité et sa bienveillance avec l’aide de Muhammad et de sa postérité.

 

Un traité sur la nécessité du Jihad et ses instructions

 

Sache donc : Il y a deux groupes d’incroyants. L’un est le groupe qui habite en permanence dans leur pays. Le Jihad contre eux est un devoir collectif, ce qui signifie que si certains Musulmans s’acquittent de cette responsabilité, alors les autres seront libérés de ce devoir. Si personne ne s’engage à le faire, toute la communauté sera tenue pour responsable d’avoir commis le péché de négligence.

 

L’autre groupe d’incroyants sont ceux qui envahissent les territoires musulmans, comme la situation à laquelle nous sommes confrontés actuellement. Les engager dans la guerre dans de telles circonstances est la responsabilité de chaque personne adulte musulmane, homme et femme valide vivant dans la ville. Pour cela, aucun esclave ne doit attendre l’autorisation de son maître, ni une femme celle de son mari, ni le débiteur de celle du créancier et, ni les enfants de celle de leurs parents. Il lie tous ceux qui n’ont pas droit au qasr (réduction) dans la prière. Mais il incombera à d’autres (qui ont droit au qasr dans la prière) si le nombre de combattants n’est pas suffisant. (Ici, on entend par territoire la zone considérée comme essentielle pour raccourcir les prières régulières lors des voyages. Et si elles échouent aussi, la responsabilité incombera aux personnes au-delà de ce territoire, puis au territoire suivant, et ainsi de suite.) Le chef (amir) des forces musulmanes doit discuter des questions concernant la guerre avec ses compagnons dans les luttes.

Ensuite, il doit préparer les forces en rangs bien disciplinés. Une fois la guerre terminée, la tâche d’accumuler le butin de guerre et sa juste répartition incombe au chef ou au commandant. Le commandant est tenu de donner le butin pris sur le tué, comme ses vêtements, ses bottes ou ses chaussures, sa ceinture, sa bourse et l’argent qu’il contient, des bracelets, des armes et des armes de guerre, une monture, sa selle et son harnais etc., à celui qui l’a tué. Le reste du butin de guerre doit être divisé en cinq parts égales. L’une de ces cinq parts doit être divisée en cinq autres parts. Sur ces cinq parties, une partie doit être utilisée pour le bien-être public des Musulmans comme la fortification des frontières du pays, la construction de forts, de ponts, de mosquées et pour payer les rémunérations des qadis et des imams. La seconde partie doit être distribuée aux parents du Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam), descendants de Hashim et Moutalib. Les troisième, quatrième et cinquième parties doivent être réservées aux orphelins, aux pauvres et aux voyageurs.

Les quatre parts principales restantes appartiendront aux combattants qui étaient présents tout le temps de la bataille et qu’y étaient engagés.

 

Ce doit être la pratique de ceux qui combattent contre les impies qu’ils doivent, avant de commencer à se battre, implorer Allah et Le supplier pour la victoire. Ils doivent avoir la taqwa (piété et crainte d’Allah) et doivent placer toute leur confiance en Lui, Exalté soit-Il, en gardant toujours Son souvenir à l’esprit. En vérité, c’est Allah qui aide à réaliser toutes nos aspirations et intentions. Les combattants doivent se méfier de toute forme de perfidie dans la distribution du butin de guerre. C’est la chose à craindre le plus, car c’est une question au sujet de laquelle il y a de sérieux avertissements de punitions sévères.

 

Il est bien connu que les Musulmans de Malabar n’ont pas de chef qui possède le pouvoir et peut exercer une autorité sur eux et être attentif à leur bien-être. Tous sont des sujets des dirigeants qui ne sont pas croyants. Néanmoins, ils ont continué à combattre leurs ennemis étrangers qui essayaient de les dominer. Ils ont déjà dépensé leurs richesses dans la mesure de leurs moyens dans la cause de cette lutte, avec l’aide généreuse de l’aimable Samouri musulman, qui dépense généreusement sa richesse depuis le début. Pourtant, les ennemis ont réussi à causer des pertes en vies humaines à grande échelle envers les Musulmans, les chasser de leurs entreprises commerciales et industrielles et détruire leurs maisons, ce qui les a rendus plus faibles tandis que leur pauvreté et leur dénuement sont devenus intenses et ils sont devenus incapables et impuissants.

 

Les Sultans et les émirs musulmans, qu’Allah augmente la gloire des efficaces parmi eux, ne se sont pas intéressés aux affaires des Musulmans de Malabar, bien que le jihad soit un devoir obligatoire pour eux. Quiconque parmi les Sultans s’avérera riche et suffisamment préparé pour défier ces non-croyants et les chasser de Malabar et libérer les ports qu’ils ont occupés, sera un homme privilégié qui mérite l’aide et le soutien d’Allah. Car, en accomplissant cette noble action, il remplit sa responsabilité morale d’obéir au commandement d’Allah et, en même temps, accomplit un acte qui absoudra tous les Musulmans d’un péché de négligence le plus grave.

 

Ainsi, il gagnera le plaisir d’Allah, de Ses anges, de Ses Messagers et de ceux qui sont proches de Lui, ainsi que les louanges sans bornes de tous les peuples de l’orient et d’occident. Il recevra en outre d’innombrables récompenses dans l’au-delà. Les faibles et les pauvres de la société et les autres serviteurs nobles et pieux d’Allah prieront sincèrement pour lui. En plus d’être récompensé pour avoir lutté pour la cause d’Allah et dépensé sa richesse pour cela, il sera récompensé pour avoir libéré les opprimés de leur misérable détresse. L’Imam Mouslim a rapporté que le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) a dit:

« Quiconque soulage un croyant d’une calamité dans ce monde, Allah le soulagera de sa détresse le Jour du Jugement. » Si, par conséquent, si une telle récompenses attend un Musulman qui a soulagé un croyant d’une détresse alors, que sera donc la récompense qui l’attend pour avoir soulagé d’innombrables âmes misérables de leurs graves maux en faisant la guerre pour la cause d’Allah ! Soubhanallah ! Nul autre qu’Allah peut l’évaluer et le peser.

 

Allah, Gloire à Lui et qu’Il soit Exalté, a exhorté les Musulmans à s’engager dans la lutte pour la libération des opprimés. Allah dit dans le Qur’an : « Et qu’avez-vous à ne pas combattre dans la voie d’Allah, et pour la cause des faibles : hommes, femmes et enfants qui disent : « Seigneur ! Fais-nous sortir de cette cité dont les gens sont injustes, et assigne-nous de Ta part un allié, et assigne-nous de Ta part un secoureur. » (Qur’an 4: 75)

 

Il y a de même beaucoup d’autres versets dans le Qur’an et des Traditions du Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam), qui montrent les mérites du jihad, de dépenser sa richesse dans cette cause de garder le maintien des forces musulmanes, et le martyre. En voici quelques-uns :

« Le combat vous a été prescrit alors qu’il vous est désagréable. Or, il se peut que vous ayez de l’aversion pour une chose alors qu’elle vous est un bien. Et il se peut que vous aimiez une chose alors qu’elle vous est mauvaise. C’est Allah qui sait, alors que vous ne savez pas. » (Qur’an. 2: 216)

« Certes, Allah a acheté des croyants, leurs personnes et leurs biens en échange du Paradis. Ils combattent dans le sentier d’Allah : ils tuent, et ils se font tuer. C’est une promesse authentique qu’Il a prise sur Lui-même dans la Thora, l’Evangile et le Qur’an. Et qui est plus fidèle qu’Allah à son engagement ? Réjouissez-vous donc de l’échange que vous avez fait : Et c’est là le très grand succès. » (Qur’an, 9: 111)

« Ceux qui dépensent leurs biens dans le sentier d’Allah ressemblent à un grain d’où naissent sept épis, à cent grains l’épi. Car Allah multiplie la récompense à qui Il veut et la grâce d’Allah est immense, et Il est Omniscient. » (Qur’an, 2: 261)

« Ne pense pas que ceux qui ont été tués dans le sentier d’Allah, soient morts. Au contraire, ils sont vivants, auprès de leur Seigneur, bien pourvus et joyeux de la faveur qu’Allah leur a accordée, et ravis que ceux qui sont restés derrière eux et ne les ont pas encore rejoints, ne connaîtront aucune crainte et ne seront point affligés. » (Qur’an, 3: 169-170)

 

Al-Boukhari et Mouslim (rahmatoullah ‘aleyhim) ont rapporté dans leurs Sahih qu’Abou Hourayrah (radhiyallahou ‘anhou) a dit : « Interrogés sur le meilleur des actes, le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) répondit : « Croire en Allah et en Son Messager. » Lorsqu’on lui demanda ce qu’il y avait après, il répondit : « Le jihad pour la cause d’Allah. » « Et ensuite » demandèrent-ils ? « Un Hajj accepté par Allah. » répondit-il.

 

Selon un autre rapport d’Abou Hourayrah (radhiyallahou ‘anhou), le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) a dit : « Je jure Par Celui qui a possession de mon âme, si ce n’était par crainte que mon absence de la ville n’afflige le croyants et ils pourraient ne pas aimer continuer à vivre ici en mon absence puisque je n’ai rien avec moi pour les persuader de rester ici ; je ne me serais pas tenu à l’écart des expéditions pour la cause d’Allah. Je jure Par Celui qui a possession de mon âme, je désire être tué pour la cause d’Allah et être ramené à la vie et ensuite être tué à nouveau, puis ramené à la vie, puis être de nouveau tué. »