Règne
: 791 - 804
(1389-1402)
Titres honorifiques et pseudonymes
: Yildirim (Exactement l’éclair ou la foudre, pour son
énergie et sa bravoure lors des batailles et la rapidité de
ses mouvements en action).
Nom du Père
: Mourad I.
Nom de la Mère
: Gulcicek Khatoun.
Lieu et date de naissance
: Edirne (alors capitale), 755 (1354).
Âge à l’accession au trône
: 35 ans.
Cause et date du décès
: Angoisse mentale, le 13 Sha’ban 805 (8 mars 1403).
Lieu de décès et de sépulture:
Akchehir. Sa tombe fut construite à Bursa.
Héritiers
: Moussa Chalabi, Souleyman Chalabi, Mustafa Chalabi, ‘Issa
Chalabi, Muhammad Chalabi, Artoughroul Chalabi et
Qassim Chalabi.
Héritières
: Khatoun Houndi, Khatoun Orouz, Khatoun Fatima et Khatoun
Erhondou.
Le titre Yildirim, ou la Foudre, fut donné au Sultan
Bayazid, le premier et le seul Sultan Ottoman dans
l’histoire à
assumer ce titre honorifique au cours de ses années
d’héritier au Trône pour la bravoure dont il fit preuve lors
de la bataille de Frenk Yazisi contre le karamanide ‘Ala’
ad-Din Bey en 788 (1386).
Bayazid était un Sultan distingué, non seulement parce qu’il
était très courageux, aventurier et très habile à manier les
armes et à monter à cheval, mais aussi parce qu’il était un
commandant en chef intelligent et efficace qui savait
manœuvrer et dépêcher les soldats sous son commandement.
Alors qu’il était encore un Sehzade (héritier au trône), il
acquit une grande expérience en tant que gouverneur des
terres données aux Ottomans par le Germiyanide Souleyman
Chalabi comme dot de sa fille Sultan Khatoun, qui avait
épousé Bayazid. Son expérience et ses grandes compétences
furent récompensées lors de la première bataille de Kosovo,
où il joua un rôle majeur dans la victoire ottomane.
La raison principale du Sultan Mourad I pour recommander son
fils aîné Bayazid comme son successeur au trône ne fut pas
sa position en tant que fils aîné mais ses talents
extraordinaires. Les Beys des principautés anatoliennes
occidentales se révoltèrent à l’annonce de l’assassinat du
Sultan Mourad Ier et ainsi, durant les premiers mois de son
règne, Bayazid dut lutter contre ces principautés en
Anatolie occidentale.
Bayazid fut le premier Sultan Ottoman à assiéger Istanbul.
La ville ne parvint pas à tomber bien qu’il essaya à quatre
reprises. En l’an 798 de l’Hégire (1396), les Hongrois et
les Vénitiens formèrent une alliance pour lancer une
nouvelle croisade en raison de leur volonté de lever le
siège d’Istanbul et de leur mécontentement commun des
conquêtes ottomanes en Grèce, en Bulgarie et en Albanie. A
peine le Roi hongrois Sigismond assiégea la forteresse de
Nikopol que Yildirim Bayazid s’y rendit depuis Istanbul et
affligea un coup fatal aux croisés devant la forteresse de
Nikopol (Nicopolis) le 21 Dzoul Hijjah 798 (25
Septembre 1396).
Bayazid déploya de grands efforts pour établir l’unité
politique en Anatolie et connut du succès, notamment en
Anatolie occidentale. Il s’engagea aussi dans des combats
contre l’État du Qadi Bourhan ad-Din, à l’est. Lorsque les
Karamanides formèrent une alliance avec cet état, Bayazid ne
put rien faire d’autre que de lever son siège en cours à
Konya et finalement se réconcilier avec les Karamanides. Sa
campagne sur les Jandarides du Nord donna aux Ottomans
l’ensemble du territoire Jandaride, à l’exception de Sinop.
Bien que les Ottomans aient perdu dans les combats contre
l’État du Qadi Bourhan ad-Din et que cette défaite
déséquilibra le statu quo à l’est, la période suivante
rattacha la région d’Amasya de l’État du Qadi Bourhan ad-Din
au domaine ottoman. En outre, les gouverneurs locaux
devinrent pro-ottomans, ce qui fit pencher la balance en
faveur du Sultan Bayazid.
Le Sultan s’occupa alors de combattre l’Occident. Il
accentua encore plus sa pression sur Byzance et mobilisa les
raiders dans les frontières afin de poursuivre les conquêtes
à l’intérieur des Balkans. Pendant cette période, les
menaces hongroises et vénitiennes se perpétuèrent toutefois
tandis que les Bulgares restèrent subordonnés aux Ottomans.
Yildirim Bayazid, qui se risqua à subjuguer les Balkans,
marcha sur la Grèce qui sollicita l’allégeance avec les
Vénitiens et reprit pour le compte des Ottomans en 796
(1394).
Après avoir écrasé les croisés lors de bataille de Nikopol
le 21 Dzoul Hijjah 798, il prit Vidin sur la rive sud
du Danube aux Bulgares puis et se reconcentra sur le siège
d’Istanbul. Face aux demandes croissantes du Sultan Bayazid,
l’Empereur Byzantin Manuel dut accepter la création d’un
quartier turc, la construction d’une mosquée et
l’affectation d’un juge musulman à Istanbul.
L’année suivante, Athènes fut ajoutée aux terres ottomanes
et le Karamanide ‘Ala’ ad-Din Bey, qui agit comme un valet
politique lors de la bataille de Nikopol, fut de nouveau
affronté et vaincu lors de la bataille d’Akgay, pour ne plus
mettre en danger les Ottomans sur leur arrières. De plus,
cette bataille avec les Karamanides ajouta Konya et Karaman
au royaume ottoman.
Les Ottomans prirent Malatya des Mamelouks, ce qui perturba
les relations entre les Ottomans et les Mamelouks. Même si
les Ottomans avaient grand besoin d’une alliance avec les
Mamelouks contre les Timourides, Yildirim Bayazid devint
hostile envers les Mamelouks, une décision interprétée par
les historiens comme une grave erreur de Bayazid.
Tamerlane, également connu sous le nom de Timour le Boiteux
(1370-1405), se dirigea vers l’Anatolie orientale à la fin
de l’année 802 (1399) dans le but de conquérir les terres
occidentales. En fait, Tamerlan, qui se considérait comme
l’héritier des Seljouk et des Ilkhan, voulait occuper tout
l’Anatolie, mais il hésitait à se battre contre Bayazid, qui
était en guerre constante au nom d’Allah. Les relations
bienveillantes entre ces deux dirigeants turco-musulmans
s’estompèrent lorsque certains notables qui avaient défié
Yildirim Bayazid cherchèrent refuge auprès de Tamerlane et
que d’autres encore qui s’étaient opposés à Tamerlane
choisirent de demander la protection de Bayazid.
L’invasion et le pillage de Sivas par Tamerlane et l’échange
de lettres dures entre les deux dirigeants mirent finalement
les deux états face à face dans la vallée de Choubouk, à
Ankara, le 27 Dzoul Hijjah 804 (28 juillet 1402).
Lors de la bataille d’Ankara, le Sultan Bayazid perdit son
armée, l’unité politique qu’il s’était efforcé d’établir en
Anatolie et son titre. Ce n’est que sept mois plus tard, le
13 Sha’ban 805 (8 mars 1403), que Bayazid décéda captif à
Akshehir, à la suite d’une profonde angoisse mentale
résultant du chagrin et du désespoir.
La bataille d’Ankara amena presque l’Empire Ottoman au bord
de l’effondrement. Les notables anatoliens qui reconquirent
leurs anciennes terres et les Shehzades (héritiers du trône)
ottomans qui avaient commencé à se défier pour les
territoires restants reconnurent la domination de Tamerlane.
Cette période, connue sous le nom d’ère Interrègne, se
termina par la montée du fils de Sultan Bayazid, Muhammad
(Muhammad) Ier sur le trône ; de plus, l’unité
politique anatolienne, comme à l’époque de Yildirim Bayazid,
allait être rétablie, encore une fois, sous son règne.
Yildirim Bayazid souhaitait contrôler les principautés
anatoliennes, les dynasties balkaniques et centraliser
l’ensemble de l’État Ottoman sur la base des Principes
Islamiques. Ce faisant, il réussit à faire de l’État Ottoman
un centre majeur de diplomatie internationale dans une
région où les terres du monde antique fusionnaient.
Cependant, cet état central fut presque détruit par
Tamerlane et se retira jusqu’aux frontières tracées en
Anatolie par Mourad I. Malgré cela, les terres de Roumélie
ne se séparèrent pas de l’axe ottoman, ce qui permit de
réduire l’ère d’Interrègne et une renaissance ottomane
possible.
Le Sultan Bayazid, puisse Allah Exalté lui faire
miséricorde, passa presque toute sa vie sur les champs de
bataille et les combats. C’était un commandant extrêmement
courageux, actif, couronné de succès, et un souverain
vertueux. Il avait un caractère d’airain et de punir en
particulier, ceux qui avaient été victimes de corruption et
avaient commis des injustices.
Bayazid était grand, la peau claire et le nez crochu avec
une grosse moustache. Le bas de son menton rond était
entouré par sa barbe, de couleur plus claire que sa
moustache ; sa voix était grave. Ses sourcils froncés et ses
grands yeux noirs ont dit être ses armes, assez puissants
pour consterner ses ennemis à sa vue.
De ses six fils, Souleyman, ‘Issa, Moussa, et Muhammad
Chalabi s participèrent à la compétition pour le trône
pendant l’ère d’Interrègne, tandis que Mustafa Chalabi,
surnommé « Mustafa le Prétendant, » émergea sous le règne de
Mourad II en tant que prestataire de la couronne.
Au cours de son règne, Bayazid construisit de nombreuses
pensions de derviches, des madrassas, des maisons de
charités, des hospices pour les voyageurs et des centres de
soins médicaux, ainsi que Ulu Camu (la Grande Mosquée) à
Bursa en 802 (1400), qui est, tout simplement, un exposition
prestigieuse d’une calligraphie ottomane distincte. Un grand
nombre de ces constructions caritatives subsistent encore
dans la plupart des villes d’Anatolie et de Roumélie. La
forteresse anatolienne, également connu sous le nom
Guzelhisar (Ghouz al-Hissar), est aussi l’un de ses
patrimoines, qui fut particulièrement utilisé pendant le
siège d’Istanbul entre 798 et 799 (1396 -1397).
Sultan Bayazid I initia également la tradition ultérieure de
la procession annuelle pour répondre aux besoins des Haramayn,
le nom combiné des villes bénies de La Mecque et de Médine,
et de payer le salaire de leurs fonctionnaires. Bayazid
envoya la première procession d’Edirne en 791 de l’Hégire
(1389). Les processions avec la caravane de cadeaux
impériaux pour le Haramayn se poursuivit jusqu’au
règne de Muhammad Vahidettin (Wahid ad-Din),
le dernier Sultan Ottoman, comme un signe de l’attachement
des Ottomans à l’héritage du
Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam).
La Bataille de Nicopolis
Ibn al-Jazari, Jami’ al-Asanid
« Le Seigneur Exalté décréta que je déménagerais en Anatolie
(bilad ar-Roum), où je me suis échappé à cause de diverses
tribulations et d’autres choses. Je quittais le Caire le
samedi 1er Joumadah al-Akhira 798 (12 mars 1396)
et me dirigea vers le port d’Alexandrie ou je suis resté
plusieurs jours jusqu’à ce qu’un navire en partance soit
disponible. Je mis les voiles au début du mois de Rajab de
l’année susmentionnée avec la permission d’Allah Exalté, et
débarqua du navire dans le port d’Antioche le 5 de ce même
mois (14 avril 1396). Il se trouve que je passais la nuit au
port, et le matin quand à coup, un qadi et des récitants du
Qur’an vinrent me voir, et avec eux arrivèrent le Shaykh des
Imams [et] le Shaykh des variantes de lecture (qira'at) Amin
ad-Din Muhammad at-Tabrizi qui était l’une des
figures éminentes de cette science et dont la renommée
atteignit l’Anatolie (ar-Roum). Ils dirent que cet homme
(at-Tabrizi) était allé voir le qadi dans la matinée de la
veille qui lui avait demandé ce qu’il voulait, et il dit au
qadi qu’il allait au Caire pour étudier les variations de la
récitation coranique avec moi (Ibn al-Jazari) quand il
entendu dire que j’étais là. Le qadi déclara : « Ibn
al-Jazari est venu ici hier et nous l’avons rencontré. »
At-Tabrizi ne le crut qu’après que les autres récitants de
la ville le confirmèrent. Quand ils l’informèrent avec
certitude, il s’évanouit presque de joie et dit : « Je ne
m’assoirais pas tant que nous ne serons pas allé le voir ! »
Ils se réunirent tous auprès de moi et m’accompagnèrent
pendant plusieurs jours. À Antioche, ils étudièrent tous
avec moi le Qur’an avec ses dix variantes de lecture jusqu’à
ce que je lui accorde (à at-Tabrizi) un certificat.
Il vint me dire adieu et se dirigea d’ici (d’Antioche) vers
le Pays de Qaraman afin de retourner dans sa propre ville,
mais le Sultan ‘Ala' ad-Din Ibn Qaraman le détint et
l’honora dans la ville de Konya. Je me suis dirigé vers
Bursa, la capitale du plus juste de tous les Sultans de son
temps (c’est-à-dire Bayazid Awwal). Son Sheikh et
prédicateur, le célèbre al-Khatib ‘Abd al-Mou'min, chez qui
la science de la récitation culminait en Anatolie était
également présent. Il était parmi mes compagnons qui
voyagèrent pour me voir pour étudier l’intégralité du Qur’an
avec ses dix variantes en 783 (1381-82). Il excellait dans
cette science et était le premier (érudit) parmi ceux qui
(étudiaient cette science) avec droiture et pitié, et il
enseigna la science de la récitation au peuple d’Anatolie.
Ensuite, je rencontrais le Sultan Bayazid, dont la justice
s’est largement répandue par la suite, fils du roi moujahid
Mourad, fils du roi moujahid Orkhan, fils de ‘Othman. Il
avait déjà entendu parler de moi et me donna des esclaves et
des concubines de ce qu’Allah Exalté l’avait doté des
conquêtes du peuple valaque, et doté de Sa bienfaisance et
Sa bienveillance. Il me demanda de rester dans sa capitale
(Bursa) et me fournit abondamment. Je lui ai dit : « Je ne
suis venu ici que pour préparer les guerriers (al-ghouzat).
Utilise mon service pour que ceux qui ne peuvent pas voyager
pour me voir puissent bénéficier de moi, puis je
retournerais. »
Il me dit qu’il avait préparé une armée afin de mener une
guerre contre Constantinople et ses murs, et qu’il allait
aussi la rejoindre. Si tu as de la patience, viens avec moi
! » Je répondis : « Non ! Je te précèderais. » Il ordonna ma
préparation pour cela de la manière la meilleure et la plus
complète. Je me suis dirigé vers Constantinople au mois de
Shawwal 798 (juillet-août 1396) et suis descendu dans la
ville de Galata qui est juste à la frontière du pays des
mécréants voisins de la ville de Constantinople. J’y suis
resté plusieurs jours jusqu’à l’arrivée du Sultan Bayazid,
et il y resta (aussi) plusieurs jours. Ensuite, il entendit
les desseins des mécréants contre son pays et de leur
arrivée avec quiconque les accompagnait parmi les soldats.
Ils s’étaient rassemblés en un nombre inouï à cette époque.
Il (Bayazid) se précipita pour leur faire face avant qu’ils
ne dévastent ses terres. La même (nouvelle) me parvint
(également), je le suivis donc et je l’ai rencontré deux ou
trois jours avant la bataille. Les mécréants avaient
traversé le Danube, qui est un fleuve très large, avec
environ 2000 navires et avaient accostés pendant plusieurs
jours. Cette rivière est la frontière la plus éloignée de
son (le royaume du Sultan), qu’il avait conquis au-delà de
la Mer d’Anatolie (la Mer de Marmara) pendant environ un
mois. Nous les avons rejoints dans la ville de Nicopolis.
Ils avaient fait de gros efforts pour l’assiéger, et il ne
restait plus qu’à la prendre.
Cette ville faisait partie de celles que Bayazid I conquit
environ trois ans plus tôt et où il y avait posté un groupe
de soldats musulmans. Lorsqu’ils apprirent l’arrivée du
Sultan, ils montèrent leurs chevaux contre lui et
l’attaquèrent violemment pour le capturer avant son arrivée.
Quand ils (les mécréants) arrivèrent, j’étais là avec lui,
lui parlant des mérites du jihad et de ce qu’Allah Exalté
promet aux guerriers dans Sa voie, à ceux d’entre eux qui
meurent martyrs au combat et à ceux qui ont la patience
d’attendre. On dit a Bayazid : « Les ennemis sont arrivés,
mais ils ne sont pas restés pour la bataille. » Il demanda
leur nombre et leur envoya des espions pour qu’ils enquêtent
sur leurs affaires. Selon les premières nouvelles, leur
nombre était de 200000 cavaliers, alors que le nombre le
plus élevé mentionné était de 400000. La vérité est que
personne ne connaît leur nombre à part Allah Exalté le Très
Haut. Cependant, ce dont j’ai personnellement été témoin,
c’est que les avant-gardes qui les précédaient s’élevaient à
30000 croisés du sud, dont on disait qu’ils étaient le
groupe le plus courageux de tous les mécréants. À mon avis,
la vérité est qu’il saisit 12 parmi leurs chefs. La bataille
eut lieu le 28 Dzoul Hijjah 798 (2 octobre 1396). Je
fus témoin d’une bataille féroce qui n’eut pas d’égal à
cette époque. La chose étonnante est que Bayazid I, le fils
de ‘Uthman avait envoyé un message à ses soldats pour qu’ils
viennent de tous ses domaines et à l’ensemble de ses fils
pour qu’ils viennent avec leurs propres soldats, mais un
seul de ses fils arriva un jour avant la bataille. Avec lui,
il n’y avait que 12000 cavaliers et fantassins. Le résultat
fut que cet ennemi abandonné fut vaincu en un rien de temps.
À la fin, il ne leur restait plus d’honneur que leur grand
sultan qui était le Roi de Hongrie, qui s’était échappé avec
environ 50 âmes et s’étaient embarqué sur un navire qui
était sur la rive de la rivière susmentionnée et avait
largué les voiles. Bayazid garda prisonniers certains de
ceux qui avaient échappé indemnes au massacre. Le fils de
‘Uthman ordonna le massacre de tous, à l’exception des
enfants qui n’avaient pas encore atteint la puberté. Parmi
les choses les plus étranges dont j’ai été témoin au cours
de mon enseignement, est que le fils de ‘Uthman m’ordonna de
prendre cinq des prisonniers. Ils restèrent avec moi jusqu’à
mon retour dans sa capitale, Bursa. Aucun d’entre eux ne
parlait la langue de l’autre, car ils n’avaient jamais vécu
dans les pays ou les communautés de l’autre. Quand Allah
Exalté m’ordonna de revenir, je n’ai pas pu m’installer dans
mon propre pays et j’ai commencé à composer le
Kitab Nashr
al-Qira'at al-ʻAshr et sa versification comme un
Ourjouza que j’ai appelé
Ṭayyibat
an-Nashr.
Beaucoup de gens l’ont mémorisé et les gens ont étudié sa
signification avec moi. Le Sultan Bayazid me confia ses
trois fils cadets, Sultan Muhammad, Mustafa et Moussa
même si je n’avais pas le temps d’étudier avec eux. Ils
venaient me voir tous les jours chez moi pour étudier de
sorte que parmi eux, Amir Mustafa et Amir Moussa étudiaient
l’Arabe, la grammaire, une grande partie du droit et
certaines des sciences religieuses. Ils commencèrent à mieux
parler en arabe et plus correctement que mes propres enfants
arabes. Je suis resté sur cette terre environ sept ans
jusqu’à la calamité de l’arrivée de Amir Timour Küregen. »
Fin de récit.
La bataille de Nicopolis
Dhat ash-Shifah
« L’essence du rétablissement de la vie du (du Prophète)
Mustafa et les cinq califes furent achevés.
Ses vers sont racontés comme un supplément au texte ; ils
furent complétés l’année appropriée du calcul correct de
cette phrase,
Le vingt-cinquième du vénérable mois de Dzoul Hijjah
de cette année le troisième jour après l’incident de la
bataille féroce.
J’entends par là la bataille avec Banou al-Asfar lorsqu’ils
approchèrent les terres de l’Islam et arrivèrent sous les
bannières de bonne foi.
Le Roi de Hongrie procéda à leur tête au pays des Alains,
suivis par les croisés et ensuite les Russes,
Les Serbes, les Valaques, les Bulgares et d’autres mécréants
les suivant.
Tous unis d’un même cœur contre le fils de ‘Uthman, le
vaillant moujahid.
Tous les mécréants dirent : « Vous assemblée de héros, si
vous ne vous levez pas dans un soulèvement vigoureux contre
les Musulmans,
Ils vous prendront, pays par pays. Ils ne laisseront pas un
seul d’entre vous vivant. »
Ils comprenaient tous les royaumes chrétiens, rassemblèrent
jeunes et vieux.
Ils choisirent chaque héros et champion ;
Chacun pensait pouvoir repousser mille hommes.
Et ils le firent pendant des années, atteignant des
centaines de milliers.
Le Pape les séduisit, et ils vinrent tous,
Leurs armées, leur cavalerie et leur infanterie aussi.
Il les incita à combattre le Turc, à détruire l’Islam, à
prendre la terre,
Anatolie, Syrie et Jérusalem,
Cette destruction était ce que les Hongrois avaient en tête.
Wa Allahou mouhitoun bil-kafirin,
Et leur stratagème entourera leurs propres cous.
Ils traversèrent le grand fleuve appelé Danube
Dans environ 2000 bateaux.
Ils assiègent le fort de Nicopolis
Mais ils furent renversés par l’échec attendu.
Ils furent capturés et massacrés systématiquement,
Les tout-puissants furent traité avec une punition
exemplaire,
Grâce à la bonne fortune de Bayazid, le plus méritant de
ceux qui gouvernent qu’Allah peut soutenir avec des milliers
d’anges.
Car c’est lui qui les anéantis par lui-même, alors qu’il
leur donné à savourer la douleur de sa puissance.
Aucun d’entre eux n’est revenu pour annoncer la nouvelle
Sauf pour un petit nombre;
cela ne vaut pas la peine d’être mentionné.
Prenez donc ceci comme un bon présage pour la conquête de
Constantinople, Elle ne lui désobéirait plus après cela.
C’est peut-être la bataille apocalyptique qui est mentionnée
dans de nombreuses sources anciennes,
Allah notre Seigneur est l’Embellisseur de Sa lumière.
Louange à Allah d’avoir accordé cette victoire
À Son Prophète et à Sa religion,
Qu’Allah le bénisse et lui accorde le salut
Et conjure la tromperie de ceux qui commettent l’injustice;
et qu’Il nous les livre. » |