A l’époque où Mohammed commençait ses préparatifs contre
Constantinople, ce fondeur était venu lui proposer ses
services. Le sultan l’avait chargé de fondre, comme essai,
un canon de dimensions extraordinaires qui fut placé sur une
tour au bord de la mer.
Au jour prévu pour faire l’expérience de cette pièce, un
navire vénitien vint à passer. Or, Mohammed avait quelques
griefs contre Venise.
- Tire sur ce vaisseau, dit-il à Orban.
Celui-ci obéit. Le navire fut atteint fracassé et coula à
fond.
Mohammed, enchanté de l’épreuve, commanda immédiatement au
fondeur un autre canon, double du précédent. C’est
probablement la plus formidable pièce dont il soit fait
mention dans l’histoire de l’artillerie.
Ce second canon lançait des boulets de pierre qui avaient
douze palmes, c’est-à-dire près d’un mètre de circonférence,
et pesaient, dit-on, douze quintaux. On l’essaya à
Andrinople, devant le palais du sultan, et les historiens
grecs rapportent que Mohammed « craignant que le bruit de la
détonation n’ôtât l’usage de la parole aux personnes qui en
seraient proches, fit prévenir les habitants de l’heure où
le canon serait tiré. »
A l’instant désigné, la ville fut enveloppée d’un épais
nuage de fumée ; une explosion terrible suivit, qui fut
entendue à une distance de plusieurs lieues, et le boulet
alla, à plus d’un mille de là, s’enfoncer profondément dans
le sol.
Mohammed, transporté de joie, décida que le canon serait
amené sous les murs de Constantinople. Ce ne fut pas une
petite affaire que de l’y conduire. Il partit d’Andrinople
dans les premiers jours de février 1453 et mit plus de deux
mois pour parcourir les trente-six lieues qui séparent cette
ville de la capitale byzantine. Cinquante paires de bœufs y
étaient attelés deux cents hommes marchaient de chaque côté
pour le maintenir en équilibre ; cinquante charrons et deux
cents pionniers le précédaient pour mettre en état les ponts
et les chemins.
Arrivé le, 6 avril devant Constantinople, il fut placé de
suite en batterie ; mais il ne rendit pas les services qu’on
en avait espérés. Il ne fallait pas moins de deux heures
pour le charger, et sept cents hommes étaient uniquement
occupés à son service. Il ne pouvait tirer que huit coups
par vingt-quatre heures. Il finit par éclater, massacrant
ses servants. Orban, son inventeur, fut une de ses victimes.
***
C’est le vendredi, après Pâques de l’an 1453 que les forces
innombrables de l’armée turque arrivèrent devant
Constantinople. Mohammed n’avait point improvisé sa
campagne. Depuis deux ans, il la préparait sans relâche.
Au début de l’année précédente, il avait fait construire, à
l’entrée du Bosphore, une forteresse destinée à fermer le
passage qui est, en cet endroit, très resserré. Aucun navire
ne pouvait pénétrer dans le détroit sans passer sous le feu
de ce château-fort que les Turcs désignaient sous le nom
caractéristique de Boghazkesen, coupe-gorge.
La ville ainsi isolée du côté de la mer. Mohammed apparut
avec ses formidables bataillons.
Aussitôt, la consternation régna dans Constantinople. Depuis
deux années, bien qu’on ne pût douter des intentions du
sultan, les Grecs n’avaient rien fait, rien prévu pour
répondre à une attaque des Turcs. La garnison comptait à
peine sept mille hommes, mal armées, mal équipés. Encore,
plus d’un tiers de ces soldats étaient-ils de nationalité
étrangère. En ce pays de politiciens et de rhéteurs, l’état
militaire était considéré avec mépris, et plus personne ne
voulait être soldat. Sur les douze postes chargés de la
défense de la ville, dix étaient commandés par des officiers
étrangers génois, vénitiens, espagnols, russes et allemands.
Deux seulement avaient des chefs de nationalité grecque.
Pendant que les bataillons turcs se déployaient autour de la
ville, à l’intérieur des murs on s’épuisait en querelles
politiques et religieuses. Chrétiens de l’église grecque et
chrétiens de l’église latine s’entredévoraient : et le
croissant approchait, qui allait bientôt les mettre d’accord
en le réduisant les uns et les autres à l’esclavage.
Le peuple était sans courage et sans espoir. Des prédictions
sinistres couraient parmi la foule, de ces prédictions nées
de la lâcheté commune, et qui n’ont d’autre but que de
justifier l’inertie, le découragement, l’abandon de tout.
On avait découvert une prophétie très ancienne qui disait
qu’une nation armée de flèches devait, s’emparer du port de
Constantinople et exterminer la race grecque. On affirmait
encore que, sur des tablettes écrites par l’empereur Léon le
Sage, les noms des empereurs de Constantinople se trouvaient
inscrits d’avance jusqu’à celui de l’empereur Constantin XI,
qui régnait alors, et que la liste se terminait là.
Alors, à quoi bon lutter, à quoi bon se défendre, puisque la
ruine de la cité et de l’empire était résolue par les
destins ?... Une tradition désignait même les portes de la
ville par lesquelles le vainqueur entrerait. On prit tout de
même la précaution de murer ces portes ; mais c’est à peu
près tout ce qu’on tenta d’opposer à l’assaut du Turc.
Cependant, le canon des assiégeants ouvrait des brèches dans
les murailles. Mais les Turcs n’avaient pu jusqu’alors
s’attaquer qu’à l’enceinte qui s’étendait du côté de la
terre. Leurs vaisseaux se contentaient de croiser dans le
Bosphore et ne pouvaient pénétrer dans le port que défendait
à l’entrée une énorme chaîne de fer tendue d’un rivage à
l’autre. Comment approcher pour battre en brèche les
fortifications du côté de la mer ?
C’est alors que Mohammed eut une idée de génie. Ne pouvant
faire entrer sa flotte dans le port par la voie de mer, il
l’y transporta par la voie de terre. Du Bosphore jusqu’au
port, en contournant le faubourg de Galata, le trajet était
de deux heures. Il fit établir une route couverte de
madriers et enduite de graisse ; et, en une seule nuit, à
travers collines et vallées, soixante-dix vaisseaux à deux
rangs de mules et quelques-uns à trois et cinq rangs furent
conduits dans le port. Au matin, les Grecs purent croire
qu’un miracle avait ainsi transporté dans le port la flotte
ennemie. Déjà, sur les vaisseaux, les canons tonnaient,
lançant des boulets de pierre contre les murs.
Le succès de cette manœuvre hardie mit dans la ville le
comble au découragement général, Mohammed pressait les
travaux du siège. Le 24 mai, il fit proclamer par tout son
camp qu’on donnerait l’assaut cinq jours plus tard.
Cette proclamation fut accueillie avec en enthousiasme. La
nuit qui précéda l’assaut, tout le camp, tous les navires du
port furent illuminés comme pour une fête. Du haut des
murailles, on entendait les invocations des prêtres qui
exhortaient les soldats à combattre pour le triomphe
d’Allah.
Pendant ce temps, dans la ville la terreur gagnait de proche
en proche. Les habitants se pressaient dans les églises,
implorant la démence céleste. L’empereur, suivi de sa cour,
se rendit en cérémonie à Sainte-Sophie : il y fit pénitence
publique et y reçut la communion au milieu d’une foule
immense qui sanglotait. Ensuite, il monta à cheval et
parcourut les remparts, exhortant les défenseurs à faire
leur devoir.
A l’aube, l’assaut commença sur tout le pourtour de la
ville, du côté de la terre et du côté du port. Les Grecs
tentèrent vainement de résister. Une porte fut forcée. La
horde des Turcs se précipita dans la ville. Ce fut une
effroyable panique. Chacun tentait de s’enfuir ; et,
partout, au pied des murailles, l’ennemi barrait le passage
aux fuyards. L’empereur Constantin tenta courageusement de
rallier une partie de ses troupes et de marcher contre les
assaillants : d’un coup de cimeterre un soldat turc
l’abattit.
D’autres portes avaient été enfoncées. Les Turcs se
répandirent dans les rues comme un torrent, et le sac
commença, massacre et pillage sans frein. Les habitants
s’étaient réfugiés dans l’église Sainte-Sophie, confiants
dans une légende qui disait qu’à l’heure du danger, Jésus
apparaîtrait et chasserait l’infidèle. Mais l’infidèle fit
sauter les portes à coups de hache, et le miracle attendu ne
se produisit pas. Les malheureux furent exterminés jusqu’au
dernier.
Le siège avait duré cinquante-trois jours. Mohammed fit une
entrée triomphale dans la ville, et, parvenu à
Sainte-Sophie, il entra dans l’église et ordonna aux
muezzins d’appeler les fidèles à la prière. Lui-même monta
alors à cheval et pria, consacrant ainsi la basilique
chrétienne au culte d’Allah.
Le troisième jour après la prise de la ville, la flotte
partit, chargée de butin et de prisonniers. Le sultan fit
alors rendre les honneurs funèbres à l’empereur Constantin
dont le corps avait été retrouvé sous un monceau de
cadavres, puis il s’occupa de repeupler la ville et d’y
asseoir solidement sa puissance.
***
Il y aura bientôt de cela quatre cent soixante ans. Et
depuis quatre cent soixante ans, les peuples chrétiens de la
péninsule balkanique, si longtemps soumis au joug ottoman,
tant de fois victimes des exactions et des cruautés du Turc,
n’ont jamais désespéré de reconquérir leur liberté, de
repousser l’infidèle en Asie et d’arracher Constantinople à
la puissance musulmane.
Aux prophéties, décevantes et sinistres qui jadis
promettaient aux chrétiens de l’empire grec le triomphe du
Turc, d’autres croyances ont succédé, inspiratrices de
confiance et d’espoir. Telle cette belle légende que les
chrétiens d’Orient content volontiers aux étrangers.
Un prêtre, disent-ils, célébrait sa messe à Sainte-Sophie,
le jour où les Turcs envahirent la cathédrale. Une muraille
le sauva de la mort en s’ouvrant pour le cacher, puis en se
refermant sur lui. Or, avant la vingtième année du vingtième
siècle, assure la légende, Constantinople sera délivré ; et,
ce jour-là, la muraille s’ouvrira de nouveau et le prêtre en
sortira pour monter à l’autel et terminer sa messe
interrompue.
Une autre croyance, qui avait déjà cours au temps des Grecs,
disait qu’après être tombée aux mains des Turcs,
Constantinople verrait un jour les chrétiens rentrer par la
porte Dorée et y restituer le culte de leur Dieu. Or, la
porte Dorée est une de celles que les Grecs firent murer
jadis. Les adversaires des Turcs, s’ils prennent
Constantinople, la rouvriront-ils un jour prochain ?
Ces croyances prennent une force nouvelle par le fait
qu’aujourd’hui ce sont les Turcs qui souffrent de ces
découragements, de cette inertie funeste, de ces mauvaises
influences de la politique qui, il y a quatre cent soixante
ans, consommèrent la perte de l’empire grec ; alors qu’au
contraire, c’est dans le camp adverse qu’on rencontre
l’énergie, la force, l’enthousiasme qui firent alors
triompher les soldats de Mohammed.
M. Ernest Lavisse, dans son livre sur l’ « Histoire de
l’Europe », raconte que les Turcs, maîtres de Sainte-Sophie,
en avaient recouvert les mosaïques chrétiennes d’un enduit
de chaux ; mais, avec le temps, séchée et usée, la chaux
tombe et s’effrite au pied des murailles, et les mosaïques
de Justinien reparaissent plus brillantes. « Ainsi, dit-il,
on vit reparaître sur la carte politique des Balkans, les
couleurs des jeunes Etats chrétiens.. »
Et n’est-ce point-là, en effet, l’image symbolique des
événements auxquels nous assistons ? »
Fin de l’article.
Nous allons donc nous arrêter justement sur l’un d’entre
ceux qui furent choisit pour guider cette Oummah et le Monde
Islamique sous l’étendard de l’État Ottoman, le Sultan Muhammad
Khan al-Fatih, décrit ci-dessus, pour n’étonner
personne, comme « un barbare singulièrement civilisé » à
travers le livre du Dr Muhammad Hafs,
al-‘Uthmaniyoune
fit-Tarikh wal Hadara qui a rapporté :
« Le 27 Rajab de l’année 857 de l’Hégire (30 mars 1432)
naquit Muhammad ath-Thani connut historiquement sous
le nom de Muhammad al-Fatih… »
Chapitre : Il est unanimement rapporté par les historiens
que l’Histoire moderne débute en Europe avec la chute de
Constantinople le 29 mai 1453 car comme vous le savez
l’Histoire est divisée en trois grandes époques :
ancestrale, médiévale et moderne.
L’histoire des Messagers, des Prophètes et des Prêcheurs
rapportée dans le Qur’an fait partie de l’Histoire
ancestrale (ancienne) ou l’Age de Pierre. Période durant
laquelle, selon les penseurs européens, l’humain ne
connaissait ni Dieu et ni religion ni savait s’exprimer ou
penser et qu’il apprit du règne animal puisqu’il était
lui-même un animal. Ainsi ce sont les animaux qui apprirent
à l’homme à s’exprimer bien qu’ils fussent eux-mêmes
incapable de le faire ! Toujours selon ces mêmes penseurs ce
sont les animaux qui apprirent à l’animal humain comment
fonder un foyer en voyant ces mêmes animaux fonder le leur
puis à se défendre en les voyant se défendre et acquis ainsi
l’intelligence puis la raison et l’unicité divine (toujours
des animaux) et Akhenaton fut le premier d’entre d’eux à
l’acquérir duquel prirent tous les Prophètes et les
Messagers. C’est ce qu’ils appellent l’Histoire Ancienne ou
Ancestrale.
Cette histoire est malheureusement enseignée de nos jours
dans toutes les écoles et universités du monde y compris
l’Université de Malik ‘Abd al-‘Aziz en Arabie Saoudite bien
qu’elle soit tout à fait contraire à ce qu’Allah Exalté et
Son Messager (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) nous ont
enseigné. Une histoire qui comporte 300.000 Prophètes dont
120.000 Messagers réduite à un enseignement purement
animal !
La seconde période historique, l’Histoire médiévale et aussi
appelée aussi l’Ère des Ténèbres ou l’église régnait en
maitre sur les esprits et les gens par la frayeur et la
terreur quand l’usage de la torture et des abus était
massivement utilisée. C’est pendant cette époque, que fut
falsifiée et calomniée à grande échelle la Sirah du Messager
d’Allah Muhammad (sallallahou ‘aleyhi wa sallam),
l’Histoire des Califes Bien Guidés, des Bani Oumayah, des
Bani ‘Abbas.
Ces gens que nous avons suivi pas à pas, en allant jusqu’à
chez eux, si bien que si l’un d’entre eux entrait dans un
trou nous les suivrons comme l’a rapporté à juste titre, le
Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam), même dans
nos écoles, nos universités at aussi l’Histoire. Nous les
suivons non pas dans tout ce qu’ils ont de bien mais
malheureusement dans tout ce qu’ils ont de pire !
Débuter l’Histoire moderne pas la chute de Constantinople
n’est d’aucune utilité ni raison dans notre Histoire
Islamique qui débute non pas avec la naissance du Messager
d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) mais avec la
descente sur la terre de notre père Adam (‘aleyhi salam), le
premier à avoir prêché l’Unicité Divine et avoir établi un
Califat Islamique sur la Terre. Ainsi tout ce qui est écrit,
propagé, soumis et dit ne doit pas être pris pour argent
comptant surtout dans les écoles, les universités et les
médias. Qui louera ses ennemis ?
Puisqu’il touche l’ensemble des populations mondiales,
l’assaut médiatique et culturel contre l’Islam, les Musulman
et leur représentant est monstrueux par la nature de son
envergure quand les Musulmans se complaisent de leur état et
qu’il n’y a personne, ou si peu, pour répondre aux attaques
permanentes tout comme Allah, à Lui les Louanges et la
Gloire nous dit : « «
Or, ils ne cesseront
de vous combattre jusqu’à, s’ils peuvent, vous détourner de
votre religion. » (Qur’an 2/217)
La falsification et l’introduction de mensonges dans
Histoire des Ottomans Turques fut l’œuvre d’un très grand
nombre de personnes malveillantes et machiavéliques
particulièrement les historiens qui furent reprit par un
très grand nombre d’orientalistes turques qui travaillent
pour la destruction de leur patrie parfois s’en même s’en
rendre compte en rapportant ce que les ennemis des Ottomans
ont rapportés sur eux. De même un très large nombre
d’Historiens Musulmans et non des moindres, sont tombés dans
le même piège et ont rapporté ces mêmes mensonges et
calomnies qui ont salis les Ottomans et leur Histoire.
Nous sommes arrivés à un point ou les campagnes
antimusulmanes ou anti-islamiques se sont propagées
mondialement même dans les pays musulmans et durent de plus
en plus longtemps si bien qu’il n’y a même pas une seule
personne pour lever la tête hormis de jouer le jeu de leurs
ennemis et clamer par exemple le slogan « on est tous des
Poubelles » on devient forcément soit même une poubelle.
Ainsi à la place de défendre l’Islam et les Musulmans ont en
est venu à justifier notre appartenance à la mécréance
mondiale en prenant la défense de ceux qui calomnient le
Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) par
exemple, le Qur’an, la Shari’ah ou tout ce qui touche
l’Islam et les Musulmans pour semble-t-il éviter de tomber
ou d’être touché par les Fitan qui n’ont d’autre but que de
classifier les gens dans deux camps distincts : celui de la
mécréance et celui de la foi, comme vous le savez.
Fin de Chapitre
Le Dr Muhammad Hafs a dit :
« Le monde à l’époque était préoccupé par les conquêtes
ottomanes en Europe puisque le but des Ottomans à ce
moment-là était l’unification du Monde Islamique en un seul
état sous leur pouvoir et la propagation de la religion
d’Allah, à Lui les Louanges et la Gloire, vers l’Est.
De même le monde n’était pas aussi nombreux qu’à notre
époque actuelle et la population mondiale n’excédaient pas
400 millions d’individus. L’Asie comptait environ 75
millions d’habitants, l’Europe 70 millions, l’Afrique 40
millions et l’Amérique 15 millions.
Le Sultan Bayazid le Foudroyant tenta d’unifier le Monde
Islamique n’était-ce l’apparition de Taymour Linq (Timour
Lang ou Tamerlan) et sa victoire sur Bayazid en l’an 805 de
l’Hégire (1402) alors que le Sultan Muhammad al-Fatih
était sur sa route pour poursuivre le même goal d’unifier la
Oummah musulmane déchirée.
Comment fut donc éduqué le Sultan Muhammad al-Fatih ?
Fut-il donc confié à des professeurs étrangers ou envoyés
dans des écoles étrangères comme certains de nos présidents
et savants éduqués à La Sorbonne, Oxford, Cambridge,
Victoria ou ils furent « préparés » pour prendre le pouvoir
?
Si vous voulez savoir comment les dirigeants de nos Oummah
furent éduqués, lisez donc le livre de Ahmad ‘Ali
Kamal, Nikat ‘alal
Hourouf, une éducation dangereuse dont le but ultime
était la désintégration et la destruction de la nation
puisque l’ennemi prends un soin extrême pour détruire
l’Islam et les Musulmans à travers les gens qu’il a lui-même
éduquer pour parvenir à ses fins.
Les Sultans Ottomans avaient d’autre moyen d’éduquer leurs
enfants et les confiaient à la tutelle d’un groupe de
savants sous le contrôle d’un homme d’état. Ainsi Muhammad
al-Fatih mémorisa le Qur’an, appris les Ahadith,
la Jurisprudence, les sciences de l’époque, les
mathématiques, l’astronomie, l’Histoire ainsi qu’un service
militaire tant théorique que pratique. Il participa aux
batailles conduites par son père le Sultan Mourad ath-Thani
(II, Deux) contre l’Europe et particulièrement aux croisades
successives auxquelles il faisait face. Allait-il défiler
dans les parades d’homosexuels, se pavaner sur les plages ou
se dandiner dans les discothèques comme les enfants de
nos dirigeants actuels ? Non, il allait rechercher le
martyr dans la voie d’Allah dès son plus jeune âge, vous
comprendrez pourquoi, les langues et les plumes européennes
à son égards furent des plus dures.
Comme tous les enfants des Sultans, il lui fut confié dès
son jeune âge, l’administration d’une province pour lui
apprendre à gérer les affaires d’état sous le contrôle d’un
groupe de ‘Ulamas et à leur tête, les Sheikh Aq Shams ad-Din
et Mullah al-Qourani, les plus grands savants de l’époque en
matière de religion qui choisirent les Sheikh adéquats pour
l’enseignement des sciences, de la politique et militaire
dans lesquels il devint accompli.
Le Sheikh Aq Shams ad-Din était si respecté que lorsque Muhammad
devint Sultan, il dit à l’un de ses ministres : « Mon
respect envers ce Sheikh est total et en sa présence, je
suis comme mort. » Ainsi les Sultans Ottomans respectaient
les ‘Ulamas.
Le comité d’éducation du Sultan Muhammad al-Fatih
lui enseignèrent toutes les matières importantes de son
époque dont les trois langues islamiques qu’ignoraient les
gens instruits de l’époque, l’Arabe, le Farsi et le Turque
quant à ceux qui affirment qu’il refusa d’apprendre la
langue arabe, cela fait partie des innombrables mensonges
auxquels échappèrent très peu de Sultan Ottomans.
Le Sultan Muhammad al-Fatih était un poète
accompli et avait un département spécialisé pour cette
matière ou il se rendait régulièrement et pour ceux qui
l’ignore, la poésie est la preuve de la maitrise absolue de
la langue originale qu’elle soit arabe ou turque.
« Mon intention est l’obéissance à l’ordre d’Allah « Jahidou
fis-sabilillah » et mon ardeur est mon enthousiasme pour
la religion d’Allah. » Telle était la devise sur laquelle
était bâtie la vie de Muhammad al-Fatih :
L’obéissance aux ordres d’Allah, à Lui les Louanges et la
Gloire, et le plus grand ordre étant le Jihad fis-Sabilillah
et son ardeur était l’implémentation de la Religion d’Allah
Exalté.
En plus de maitriser excellemment les langues arabe, turque
et perse, Muhammad al-Fatih parlait couremment
le latin, le grec et le serbe. Lorsqu’il lui fut confié
l’administration du territoire d’Amasya, avec l’aide d’un
certain nombre d’enseignants, il devint le plus savant des
Sultans Ottomans en histoire, géographie et disciplines
militaires afin de connaitre les lieux et mouvements des
ennemis et lorsqu’il décida de conquérir Constantinople, il
fit venir les cartes de la ville et des régions
environnantes qu’il consulta soigneusement et s’enquerra de
tous les renseignements nécessaires, les points forts et
faible de la cité. Il étudia les causes de faillite de
toutes les précédentes tentatives, le nombre des armées, les
armements, les noms des commandants.
Il n’y a donc aucun doute que le Sheikh Aq Shams ad-Din joua
un grand rôle dans la le renforcement de la personnalité du
Sultan Muhammad dans laquelle il planta les graines
de la réussite dès son plus jeune âge et qui sont :
- Le redoublement de l’activité du Jihad ottoman.
- Qu’il est celui mentionné dans le Hadith du
Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) : «
Constantinople sera conquise. Quel excellent commandant que
son commandant (celui qui la conquerra) et quelle excellente
armée que cette armée[1].
»
Qui de nos dirigeants enseignera à son enfant : « Tu es
celui qui libera al-Qouds, libèrera les terres musulmanes ou
prendra Rome ? » |