‘AbdAllah Ibn Abi ‘AbdAllah
Al-Jounayd resta à
Samarkand une année. Le Khaqan parti à Boukhara où Qatan Ibn
Qoutaybah était le gouverneur. Les gens eurent peur pour Qatan à
cause des Turcs. Quand al-Jounayd les consulta, quelques-uns
dirent : « Reste à Samarkand et écrit à l’émir des croyants, qu’il
t’envoie des renforts ». D’autres dirent : « Tu devrais partir
jusqu’à Rabinjan, puis de là allez à Kish, puis à Nassaf d’où tu
arriveras au territoire de Zamm, traverser l’Oxus et descendre à
Amoul, d’où tu te dirigeras vers Qatan ».
Après ces
auditions, al-Jounayd demanda ‘AbdAllah Ibn Abi ‘AbdAllah et lui
dit :
- « Les Gens m’ont
donné des conseils différents qu’est-ce que tu en pense ? »
‘AbdAllah lui demanda de ne pas s’opposer à ce qu’il allait lui
proposer et al-Jounayd consentit. ‘AbdAllah lui dit alors :
- « Je te demande
certaines actions ».
- « Quelles
sont-elles ? »
- « Tu dois devras
creuser une tranchée autour de votre camp à chaque fois que vous
camperez et n’oublie jamais de transporter de l’eau en réserve même
si tu te trouves au bord du fleuve. De même, tu devras à chaque fois
m’obéir en ce qui concerne le campement et les sorties ». Al-Jounayd
lui promit ce qu’il demanda et ‘AbdAllah dit :
- « Pour ce qu’ils
t’ont conseillé de rester dans Samarkand jusqu’à l’arrivée des
renforts, ils mettront longtemps avant de te parvenir. Et si tu
entreprends de partir tu saperas leur force, et ils seront trop
brisés pour faire face à l’ennemi, et le Khaqan ne fera de vous
qu’une bouchée. Aujourd’hui, il essaie d’ouvrir les portes de
Boukhara, mais les Musulmans ne les ont pas ouvertes pour lui. Et si
tu prends un autre chemin, les gens se disperseront devant toi et
rentrerons précipitamment chez eux. Les gens de Boukhara
l’entendront et se rendront à leur ennemi. Cependant, si tu prends
le chemin le plus puissant, l’ennemi te craindra. Mon conseil est
que tu te diriges vers les familles de ceux qui furent présents
parmi les forces de Sawrah au défilé, afin que tu puisses les
organiser d’après leurs tribus et les ramener avec toi. J’espère
qu’Allah Exalté vous assistera contre l’ennemi. Mon autre conseil
est que tu donnes à chaque homme qui restera derrière toi à
Samarkand mille dirhams et un cheval ».
Al-Jounayd suivi
ses conseils, partit et laissant à Samarkand son adjoint, Uthman Ibn
‘AbdAllah Ibn ash-Shikhir, avec huit-cents hommes, quatre-cents
cavaliers et quatre-cents fantassins à qui il fournit tout
l’armement nécessaire.
Alors al-Jounayd
ordonna aux familles de se préparer et sortit avec les gens qui
étaient avec lui. Il donna le commandement de l’avant-garde à
al-Walid Ibn al-Qa’qa’ al- ‘Absi et à Ziyad Ibn Khayran at-Ta’i et
envoya al-Ashhab Ibn ‘Oubaydillah al-Hanzali au-devant
avec dix hommes de l’avant-garde des troupes et lui demanda de lui
renvoyer à chaque étape et aussi souvent que possible, un homme avec
des informations.
Al-Jounayd se mit
à son tour en route mais quand il fut à Qasr ar-Rih (le
château du vent), ‘Ata' ad-Daboussi saisit la bride de la monture
d’al-Jounayd pour le faire revenir. Alors, Haroun ash-Shashi, le
Mawlah des Banou Khazim prit une lance et l’abattit sur la tête
d’Ata' jusqu’à ce qu’il l’a cassa sur sa tête. Al-Jounayd dit à
Haroun :
- « Laisse-le ! »
Puis il dit à ‘Ata' :
- « Quelle est le
problème ô Daboussi ? » Ad-Daboussi répondit :
- « Cherche le
plus vieil homme faible parmi tes soldats, arme-le complètement,
ceint le d’une épée,
d’un bouclier et une lance, et fait nous aller à sa vitesse car nous
ne pouvons pas rester debout et marcher à votre propre vitesse quand
vous êtes montés et nous à pied. Al-Jounayd fit ainsi et personne
n’ennuya les troupes jusqu’à ce qu’ils quittèrent les endroits
dangereux.
Quand al-Jounayd
arriva près d’at-Tawawis, l’avant-garde annonça l’approche du
Khaqan.
La
bataille d’at-Tawawis
Ils s’opposèrent à
lui à Karminiyah le premier jour de Ramadan de l’année 113 de
l’Hégire (731). Lorsqu’al-Jounayd quitta Karminiyah, Muhammad
Ibn az-Zandi arriva à la fin de la nuit avec la cavalerie musulmane
cuirassée. Alors qu’il était à la limite du désert de Karminiyah, il
vit la faiblesse de l’ennemi et revint aussitôt en informer
al-Jounayd.
Au matin, les gens
sortirent et la bataille
commença.
‘AbdAllah Ibn Abi
‘AbdAllah vint à al-Jounayd en riant et al-Jounayd lui dit :
- « Ce n’est pas
un jour pour rire ! » Ce à quoi, il répondit :
- « J’ai ri
d’émerveillement. Louanges à Allah Exalté qui ne t’a pas fait
rencontrer les Turcs qui sont au sommet de la montagne, vous causant
soif et fatigue, tandis que tu as un camp fortifié par une tranchée,
et des ressources avec toi ».
Les Turcs
combattirent seulement un peu puis se retirèrent. ‘AbdAllah Ibn Abi
‘AbdAllah dit à al-Jounayd pendant qu’ils combattaient :
- « Lève le camp
immédiatement et part », après quoi Al Jounayd lui demanda :
- « Y a-t-il un
chemin ? » ‘AbdAllah répondit :
- « Oui, part avec
tes étendards à approximativement trois kilomètres ». Le Khaqan
aurait souhaité que tu restes afin de t’encercler avec ses forces
quand il l’aurait voulu.
Par conséquent,
al-Jounayd donna l’ordre de partir tandis que ‘AbdAllah Ibn Abi
‘AbdAllah fut chargé de l’arrière garde. Il envoya un message à
al-Jounayd et lui dit :
- « Fait le
camp ». Al-Jounayd lui répondit :
- « Ferais-je le
camp dans une place sans eau ? » ‘Abdallah lui renvoya un message :
- « Si tu ne fais
pas le camp maintenant, tu perdras le Khorasan ». Sur ce il fit le
camp, et ordonna aux hommes de faire une provision d’eau, après quoi
l’infanterie et les archers firent deux colonnes et tirèrent de
l’eau en quantité avant de passer la nuit. Quand le matin arriva,
les Musulmans se mirent de nouveau en route. ‘AbdAllah Ibn Abi
‘AbdAllah dit :
- « Tu as quatre
corps de troupe qui ne doivent pas avoir les mêmes fautes que les
autres. Aucun des quatre ne doit abandonner sa place. Il y a une
avant-garde qui est aussi le centre, deux ailes et un arrière garde.
Si le Khaqan rassemble sa cavalerie et son infanterie puis attaque
une de tes corps, comme l’arrière garde, ce sera votre destruction,
et c’est possible qu’il fasse cela aujourd’hui. Par conséquent,
fortifie l’arrière garde avec la cavalerie ».
Al Jounayd envoya
la cavalerie des Banou Tamim et la cavalerie blindée en renfort à
l’arrière et lorsqu’ils arrivèrent près d’at-Tawawis, les Turcs
attaquèrent l’arrière garde et la bataille tourna à leur
désavantage. Salm Ibn Ahwaz attaqua un des nobles Hirkis, et
le tua.
Les Turcs tirèrent
un mauvais présage du résultat de la bataille et s’en allèrent
au-delà d’at-Tawawis. Les Musulmans poursuivirent leur chemin et
arrivèrent à Boukhara.
‘Abdel Mou'min Ibn
Khalid dit : « J’ai vu ‘AbdAllah Ibn Abi ‘AbdAllah après sa mort
dans un rêve. Il me dit : « Parle de moi aux gens en leur racontant
les bons conseils que j’ai donné le Jour du Défilé ».
Al-Jounayd disait
pour le mentionner : « Un homme sans famille, le fils d’un homme
sans famille ; un homme solitaire, le fils d’un homme solitaire ; un
loup parmi les loups : une exception parmi les exceptions ».
Les troupes de
Basra sous le commandement de ‘Amr Ibn Mouslim al-Bahili et celles
de Koufa sous le commandement d’AbderRahmane Ibn Nou’aym
al-Ghamidi arrivèrent alors qu’al-Jounayd était à as-Saghaniyan. Il
envoya avec eux al-Hawtharah Ibn al-Yazid al- ‘Anbari
accompagnés d’autres Musulmans, de marchands et leur ordonna
d’emporter ailleurs les familles de Samarkand mais de laisser les
combattants à leur place, ce qu’ils firent.
Il a aussi été
rapporté que la bataille du Défilé entre al-Jounayd et le Khaqan eut
lieu en l’an 113 de l’Hégire (731).
En l’an 114 de
l’Hégire (732), le calife Hisham désista son oncle Ibrahim Ibn
Hisham al-Makhzoumi qui était gouverneur de Médine, de La Mecque, de
Taif et le remplaça par Khalid Ibn ‘Abdel Malik Ibn Harith Ibn al-Hakam
Ibn Ali al-‘As al-Amawi à Médine et Muhammad Ibn Hisham
al-Makhzoumi pour La Mecque et Taif.
Cette même année,
il nomma le fils de son oncle Marwan Ibn Muhammad Ibn Marwan
gouverneur d’Arménie et de l’Azerbaïdjan.
Cette année,
Mou’awiyah Ibn Hisham attaqua le flanc gauche de Byzance et
Souleyman Ibn Hisham le flanc droit. Mou’awiyah Ibn Hisham captura
la ville d’Aqroun[1] tandis que ‘Abdallah al-Battal
rencontra une force romaine sous le commandement de Constantin,
qu’il écrasa avant de faire prisonnier le commandant.
Après avoir défait
les Turcs, Maslamah Ibn ‘Abdel Malik revint à al-Bab qu’il
reconstruisit et fortifia.
Une épidémie de
peste toucha aussi les gens de la vile de Wassit en Iraq cette même
année avant de se propager en Syrie pour deux années consécutives.
En l’an 118 de
l’Hégire (735), Hisham Ibn ‘Abdel Malik désista du Khorasan,
al-Jounayd Ibn ‘AbderRahmane car il se maria avec Fadilah
Bint Yazid Ibn al-Mouhallab qu’il remplaça par ‘Assim Ibn ‘Abdillah
Ibn Yazid al-Hilali et à qui il dit : « Si jamais tu le rencontres
sur ton chemin tue le ! » Mais al-Jounayd Ibn ‘AbderRahmane
fut pris d’une douleur au ventre et mourut avant l’arrivée de son
remplaçant et avant de mourir, il nomma ‘Oumarah Ibn Houraym
al-Mourri son successeur.
Lorsque ‘Assim Ibn
‘Abdillah arriva au Khorasan, il arrêta, emprisonna et tortura tous
les servants d’al-Jounayd.
Cette même année à
cause de la dureté de ‘Assim envers les serviteurs d’al-Jounayd,
al-Harith Ibn Sourayj at-Tamimi se rebella contre lui avec ses
partisans à Farayab. Il s’habilla de noir, comme allait le faire par
la suite les Abbassides, et appela au Livre d’Allah Exalté, à la
Sounnah de Son Messager (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) et
à l’obéissance avant de partir à Balkh ou Nasr Ibn Sayyar al-Leyth
al-Kinani était le gouverneur qui s’opposa à lui avec son armée mais
il fut battu avant de s’enfuir.
Al-Harith Ibn
Sourayj entra alors dans la ville, nomma un homme de sa tribu
gouverneur de Merv avant de partir pour le Jawzajan qu’il conquit
avec Talaqan et Mawrouroud. Puis, il décida de retourner vers Merv,
la capitale du Khorasan, mais ‘Assim Ibn ‘Abdillah al-Hilali le
rejoignit entre temps et une bataille eut lieu entre eux. Harith
Ibn Sourayj fut battu et s’enfuit avec seulement trois-mille
soldats.
‘Assim Ibn
‘Abdillah al-Hilali ne saisit pas cette occasion en or pour se
débarrasser définitivement de lui et Harith Ibn Sourayj
allait plus tard revenir à l’attaque.
‘Assim écrivit
alors au calife et lui dit : « Les affaires du Khorasan ne peuvent
pas prospérer si l’émir de l’Iraq n’en prends pas le commandement ».
Lorsque le calife lut la lettre, il écrivit des ordres pour le
désister du commandement du Khorasan et il attribua à l’émir d’Iraq,
Khalid Ibn ‘Abdillah al-Qasri, la charge supplémentaire du Khorasan.
Alors, Khalid Ibn ‘Abdillah nomma son frère Assad Ibn ‘Abdillah sur
le Khorasan.
Lorsque ‘Assim
envoya sa lettre au calife les gens lui dirent : « Il va
certainement envoyer Assad Ibn ‘Abdillah al-Qasri émir sur le
Khorasan ». Et quand, ils furent informés de l’arrivée imminente
d’Assad, ils dirent : « les nouvelles sont bien arrivées ». Alors
qu’Assad était en route, les combats reprirent entre ‘Assim Ibn
‘Abdillah et Harith Ibn Sourayj at-Tamimi, ils décidèrent de
s’allier contre Assad mais leur pacte échoua car Yahya Ibn
Houdayn al-Moundir dit aux représentants des gens que cet accord
s’il était scellé était une désobéissance au calife.
Alors les combats
reprirent entre les deux partis et Harith Ibn Sourayj fut de
nouveau battu quand Assad Ibn ‘Abdillah arriva au Khorasan ou il
remit de l’ordre après avoir écrasé et terrifié les rebelles. Dès
lors, il put se consacrer de nouveau au combat contre les Turcs.
La campagne d’al-Khoutal
En l’an 118 de
l’Hégire (725), le dixième calife des Musulmans, Hisham Ibn ‘Abdel
Malik désista Khalid Ibn ‘Abdel Malik Ibn Harith Ibn Harith
Ibn al-Hakam de Médine et l’attribua à Muhammad Ibn
Hisham Ibn Isma’il qui était déjà gouverneur de La Mecque et de
Taif.
Les fils du
calife, Mou’awiyah et Souleyman, toujours à la tête de leurs armées,
poursuivirent leur luttes et leurs attaques contre les Byzantins et
les polythéistes.
Mou’awiyah Ibn
Hisham Ibn ‘Abdel Malik était le père de ‘AbderRahmane
ad-Dakhil ou ‘AbderRahmane Ibn Mou’awiyah Ibn Hisham, le
fondateur de l’état omeyyade en Andalousie[2], et un général musulman qui
combattit sans cesse dans la voie d’Allah Exalté et qui mourut en
tombant de son cheval alors qu’il chassait un renard.
Son père, le
calife Hisham, fut grandement peiné par sa mort et les conditions de
sa mort.
En l’an 119 de
l’Hégire (726), al-Walid Ibn al-Qa’qa al-‘Absi attaqua le territoire
des Byzantins.
Durant cette même
année, Assad Ibn ‘AbdAllah mena une expédition contre le Khoutal, et
captura le fort de Zagharzak d’où il partit pour Khidash, ou il
captura des prisonniers et des immenses troupeaux de moutons tandis
qu’al-Hanash s’enfuit en Chine.
A Khidash, Assad
Ibn ‘Abdillah al-Qasri rencontra le Khaqan, le souverain des Turcs
et le tua avec un grand nombre de ses troupes, avant de revenir
indemne avec les Musulmans, des captifs et un immense butin.
Certains ont
rapportés que : Ibn as-Sa’iji a écrivit au Khaqan Abou Mouzahim.
Il lui attribua le patronyme d’Abou Mouzahim parce qu’il
mettait toujours les Arabes en difficulté. Il lui écrivit alors
qu’il était à Nawakith pour l’informer qu’Assad était entré dans le
Khoutal, avait décimé ses troupes et qu’il était dans une très
mauvaise situation.
Quand la lettre
arriva, le Khaqan ordonna à ses troupes de se tenir prête. Le Khaqan
stationnait dans une large prairie entourée de montagnes dans une
région protégée que personne ne pouvait approcher. Il avait deux
larges armées qui y campaient, s’entrainaient pour le combat en
permanence et ou leurs troupeaux y paissaient librement. Il leur
laissa trois jours pour se préparer et s’approvisionner en eaux et
en armement, particulièrement des arcs et des flèches qu’ils
stockaient dans des carquois fait de peaux de moutons tannés.
Le Khaqan demanda
une selle et un cheval harnaché puis qu’une chèvre soit tuée et
découpée en morceau qu’il attacha à des lanières de cuir. Alors il
prit du sel, en le mettant dans un sac et l’attacha à sa ceinture et
ordonna que ses soldats fasse la même chose et leur dit :
- « Ce sera votre
ration jusqu’à ce que vous rencontriez les Arabes dans le (al)
Khoutal ».
Puis, il prit la
route de Khoushwaragh.
Quand Ibn
as-Sa’iji perçut l’approche du Khaqan, il envoya un message à Assad
et lui dit : « Partez d’al-Khoutal, parce que le Khaqan a jeté son
ombre sur vous ». Assad maudit le messager et ne le crut pas. Sur ce
le souverain d’al-Khoutal lui envoya un nouveau message : « Je ne
vous ai pas menti. J’ai informé personnellement le Khaqan de votre
arrivée, de la dispersion de mes troupes et lui ai demandé de l’aide
en lui disant que c’était une occasion pour lui d’en finir avec
vous. Tu nous as dépouillés et mis le pays à nu. Et de la manière
dont tu es chargé, il triomphera certainement de vous. Les Arabes
n’ont jamais été hostiles envers moi aussi longtemps que j’ai
survécu, mais le Khaqan m’a accablé, sa sévérité a augmentée, et il
me tient en son pouvoir par son dicton : « J’ai expulsé les Arabes
de votre pays et vous ai rendu votre règne » ».
Assad sut alors
qu’il avait dit la vérité. Il ordonna aussitôt que les précieux et
lourds bagages soient envoyés en avant sous la garde d’Ibrahim Ibn
‘Assim al-‘Ouqayli al-Jazari qui plus tard gouverna le Sijistan.
Assad envoya avec lui les vieux hommes, parmi eux Kathir Ibn
Oumayyah, le père de Souleyman Ibn Kathir al-Khouza’i, Foudayl Ibn
Hayyan al-Mahri et Sinan Ibn Daoud al-Qouta’i.
Le commandement
des tribus de Moudar fut donné à Sinan al-A’rabi as-Soulami, tandis
que celui des revenus fut donné à ‘Uthman Ibn Shabab al-Hamadani,
le grand-père du fameux juge de Merv.
Assad Ibn
‘Abdillah écrivit à Daoud Ibn Shou’ayb et al-Asbagh Ibn Dou’alah
al-Kalbi, qu’il avait déjà envoyé dans deux directions différentes
et leur dit : « Le Khaqan est en approche ; par conséquent,
rejoignez la caravane des bagages lourd avec Ibrahim Ibn ‘Assim ».
Daoud et al-Asbagh rencontrèrent un Daboussi qui leur dit que le
Khaqan avait battu les Musulmans et tué Assad. Al-Asbagh dit :
- « Même si Assad
et ceux qui étaient avec lui ont été tués, Hisham est encore avec
nous, et nous pouvons nous retirer chez lui ». Mais Daoud Ibn
Shou’ayb dit :
- « Qu’Allah
Exalté rende la vie difficile aux gens du Khorasan! » Al-Asbagh lui
dit :
- « Al-Jarrah
et ceux qui étaient avec lui ont été tués, et les Musulmans n’ont
pas beaucoup eut à souffrir malgré cela. Même si Assad et les forces
du Khorasan ont péri, Allah Exalté n’abandonnera pas Sa religion.
Allah Exalté est le Vivant, l’Absolu qui ne meurt point. L’émir des
croyants (le calife) est toujours en vie et les troupes musulmanes
nombreuses ». Ce à quoi Daoud répondit :
- « Ne
devrions-nous pas voir ce qu’Assad Ibn ‘Abdillah al-Qasri a fait,
afin que nous puissions partir avec des informations exactes ? » Les
deux hommes partirent jusqu’à ce qu’ils aperçurent soudainement des
feux de camp. Daoud dit :
- « Ce sont les
feux de camp des Musulmans car ils sont proches les uns des autres
tandis que les feux de camps des turcs sont toujours éparpillés ».
- « Ils sont dans
une étroite place ». Ils se rapprochèrent et entendirent le
braiement d’ânes. Et Daoud demanda à al-Asbagh :
- « Ne sais-tu pas
que les Turcs n’ont pas d’ânes ? »
- « Ils ont dû les
capturer hier et n’ont pas eu le temps de tous les manger ».
- « Envoyons deux
hommes près d’eux et crier « Allahou Akbar » ». Quand les cavaliers
arrivèrent à proximité du camp, ils crièrent « Allah est le Plus
Grand » et le camp leur répondit avec le même cri. Alors ils
approchèrent le camp ou se trouvaient Ibrahim, les forces
d’as-Saghaniyan, le Saghan Khoudhah et les bagages lourds. Ibrahim
Ibn ‘Assim leva aussitôt le camp.
Assad vint
d’al-Khoutal vers Jabal (la montagne) al-Milh (de sel),
projetant de traverser le fleuve de
Balkh. Ibrahim Ibn ‘Assim l’avait déjà traversé avec les
captifs et ce qu’il avait pris comme butin. Alors qu’Assad regardait
le fleuve, le Khaqan, qui avait quitté Souyab dix-sept nuits
auparavant, arriva.
Assad ordonna le
départ le lendemain et ils traversèrent le fleuve en vingt-trois
colonnes là ou l’eau arrivait à la selle de leur monture. Assad
demanda à chacun des Musulmans de prendre un mouton avec lui et il
fit de même. ‘Uthman Ibn ‘AbdAllah Ibn Moutarif Ibn ash-Shikhir lui
dit :
- « Ces moutons
nous font perdre notre temps et déconcentre les hommes tandis que
les turcs sont prêt à fondre sur nous ». Par conséquent, Assad
ordonna d’abandonner les moutons et les hommes traversèrent mais,
les Turcs chargèrent en masse ceux qui n’avaient pas eu le temps de
traverser et les Musulmans se jetèrent dans la rivière pour leur
échapper.
Il a aussi été
rapporté que les Azd et les Banou Tamim commandaient l’arrière garde
ou se trouvaient les faibles de la troupe. Assad rentra dans le
fleuve et ordonna que les chameaux soient menés du côté de la
Transoxiane, afin qu’ils puissent être chargés avec les bagages
lourds. Un nuage de la poussière approcha de la direction
d’al-Khoutal et c’était le Khaqan qui attendit que la majeure partie
de ses troupes soient près de lui pour attaquer les Azd et les Banou
Tamim qui se replièrent. Assad Ibn ‘Abdillah al-Qasri galopa jusqu’à
ce qu’il atteignit son camp. Il envoya un message à ceux qui étaient
avec les bagages lourds qu’il avait déjà envoyé avant et leur
dit : « Faites le camp et fortifiez votre place au le milieu de la
vallée ».
Le Khaqan
approcha. Les Musulmans supposèrent qu’il ne traverserait pas le
fleuve qui les séparait. Quand le Khaqan vit le fleuve, il ordonna à
al-Ishkand, qui était à cette époque l’Ispahbad de Nassaf,
d’aller le long de la ligne de bataille jusqu’à ce qu’il ait atteint
le point le plus lointain, puis, il demanda aux cavaliers et aux
stratèges de guerre :
- « Peut-on
traverser la rivière et supporter une attaque en même temps ? » Les
gens lui répondirent :
- « Non cela ne
peut ! » Jusqu’à ce
qu’al-Ishtikhan[3] dit :
- « Oui, nous
pouvons faire cela, sachant que nous sommes cinquante-mille
cavaliers, si nous chargeons d’une seule masse, nous renverrons
l’eau d’un côté et de l’autre et le courant cessera ».
Alors ils
battirent leurs tambours de guerre, tandis qu’Assad pensait n’être
seulement qu’une menace pour eux et chargèrent les Musulmans qui se
replièrent dans leur camp. Les Turcs traversèrent et soulevèrent un
immense nuage de poussière si bien que les gens ne pouvaient même
pas distinguer leurs voisins et leurs montures. Les Musulmans
entrèrent dans leur camp et demandèrent à ceux qui étaient encore à
l’extérieur de se dépêcher. Les jeunes esclaves se couvrirent de
laines et armés de piquets de tentes frappèrent les faces des turcs
qui revinrent en arrière.
Assad passa la
nuit en veille jusqu’au lever de l’aube avec les soldats en état
d’alerte de peur d’une traîtrise du Khaqan. Et lorsqu’il fit jour,
il ne vit rien alors il appela les principaux commandants pour les
consulter. Ils lui dirent :
- « Puisses-tu
être en bonne santé ! »
- « Ce n’est pas
de la bonne santé mais plutôt une calamité ! » Le Khaqan a triomphé
de nous hier, en capturant nos hommes et nos armes et ils ont dû lui
donné l’emplacement des bagages lourds si bien qu’il a renoncé à
nous affronter par avidité pour lui. Par conséquent, Assad leva le
camp, en envoya ses scouts en avant dont l’un revint pas longtemps
après pour lui rapporter qu’il avait vu les couvre chefs verts des
Turcs en petit nombre.
Assad trouva un
nouveau terrain de camp puis il consulta les hommes pour voir s’ils
devaient faire le camp ou continuer. Mais Nasr Ibn Sayyar resta
silencieux et Assad lui dit :
- « Quel est ton
problème ô Ibn Sayyar, tu es silencieux, et tu ne parles pas ? »
Nasr dit :
- « Tu as deux
solutions. Si tu continues, tu aideras ceux qui sont avec les
bagages lourds, en les secourant. Mais si tu découvres qu’ils ont
déjà péri, tu auras exécuté une dure tâche qui devait être
exécutée ». Assad accepta son point de vie et marcha tout au long de
ce jour.
Assad appela Sa’id
as-Saghir, le Mawlah des Banou Bahilah, un cavalier qui
connaissait la terre d’al-Khoutal. Assad Ibn ‘Abdillah al-Qasri
écrivit une lettre à Ibrahim et lui ordonna de se préparer pour
bataille : « Le Khaqan est parti dans votre direction ». Assad dit
alors à Sa’id :
- « Pars avec la
lettre là où il se trouvait la nuit dernière ».
Quand il passa
près des turcs, ils envoyèrent après lui des scouts qui le suivirent
jusqu’au camp d’Ibrahim puis, ils retournèrent au Khaqan pour
l’informer.
Le Khaqan attaqua
la caravane des bagages lourds dans la matinée. Ibrahim avait creusé
une tranchée de fortification que le Khaqan vint voir tandis que les
Musulmans étaient sur leur garde. Il ordonna aux hommes d’as-Soughd
de commencer le combat mais quand ils s’approchèrent des Musulmans,
ils se levèrent et les chassèrent en tuant un de leurs hommes. Le
Khaqan grimpa une colline ou il scruta en bas pour trouver une
faille dans la direction de la bataille. Et ainsi, il dirigeait la
bataille en envoyant ses hommes là, ou il y avait une faille dans la
défense des Musulmans. Il vit derrière le camp des Musulmans un
passage. Il appela quelques-uns des commandants et leur ordonna de
contourner le camp par un chemin qu’il leur indiqua pour parvenir au
passage qu’il devait emprunter pour parvenir au camp des Musulmans
et les prendre par surprise dans leur dos. Il ordonna aux autres
d’attaquer les perses et les troupes d’as-Saghaniyan et laisser les
autres, qui étaient des Arabes identifiables à leurs tentes et à
leurs étendards. Puis il leur dit : « Si l’ennemi reste dans
leur tranchée mais se
rapproche de vous, alors pénétrez la tranchée et s’il rentre dans la
tranchée, attaquez les par derrière ».
Le détachement
turcs attaqua les Musulmans du côté des perses et tuèrent le Saghan
Khoudhah et la totalité de ses forces puis prirent possession de
leurs marchandises. Ils entrèrent aussi dans le camp d’Ibrahim, en
prenant tout qui était dedans. Les Musulmans abandonnèrent leur
ordre de bataille et se rassemblèrent dans une autre position
persuadé qu’ils n’allaient pas finir la journée en vie lorsque
soudainement, un nuage de poussière apparut à l’horizon en la
personne d’Assad et de ses troupes qui venaient à leur aide.
Les Turcs
commencèrent à se replier vers la position du Khaqan et Ibrahim fut
stupéfait de les voir partir après qu’ils aient tué et prit ce
qu’ils voulurent, après avoir eu aucun espoir de survie ni même de
l’arrivée d’Assad.
Assad hâta son
voyage, et avança jusqu’à parvenir à une colline surplombant celle
ou le Khaqan se trouvait. Le Khaqan se retira dans la direction de
la montagne. Ceux qui survécurent parmi ceux qui étaient avec les
bagages lourds rejoignirent Assad. Beaucoup de Musulmans furent tués
ce jour et parmi eux Barakah Ibn Khawli ar-Rassibi, Kathir Ibn
Oumayyah, avec des hommes âgés des Banou Khouza’ah. La femme du
Saghan Khoudhah sortie à Assad en pleurant pour son mari, et Assad
pleura avec elle jusqu’à que ses pleurs devinrent bruyant. Le Khaqan
se retira conduisant les prisonniers des troupes d’Assad dans des
nœuds coulants, les chameaux, chargé du butin et les filles des
serviteurs.
Certains ont
rapportés que : Le Khaqan vint pour récupérer les bagages lourds.
Assad partit à sa poursuite pour les récupérer. Quand le Khaqan
regarda en bas des montagnes alors qu’il était au sommet, il vit les
Musulmans mais s’abstint de les attaquer. Ils vinrent contre les
perses qui étaient avec les Musulmans, les combattirent et
capturèrent leurs enfants. Chaque homme parmi eux mit un garçon ou
une fille sur son cheval derrière lui. Puis, ils apparurent près du
camp d’Assad au crépuscule.
Assad partit avec
les hommes jusqu’à ce qu’il campa avec les bagages lourds. Les Turcs
attaquèrent Assad le lendemain matin qui était le début du Ramadan
et les empêchèrent de jeuner. Puis les Turcs partirent et Assad
poursuivit sa route jusqu’à Balkh ou il campa dans sa plaine jusqu’à
l’arrivée de l’hiver. Alors les troupes rentrèrent chez eux tandis
qu’Assad entra dans la ville.
Al-Harith Ibn
Sourayj était dans le Toukharistan et rejoignit le Khaqan. La veille
d’al-‘Id al-Adhah (Fête du Sacrifice), Assad Ibn ‘Abdillah
al-Qasri fut informé que le Khaqan campait à Jazzah. Assad ordonna
d’allumer les feux de signal et lorsqu’ils furent visibles de la
ville, les hommes des régions avoisinantes vinrent à Balkh.
Le lendemain,
après avoir conduit la prière d’al-‘Id, Assad fit un sermon ou il
dit aux gens : « L’ennemi d’Allah al-Harith Ibn Sourayj a amené son
tyran pour éteindre la lumière d’Allah Exalté et changer Sa religion
mais Allah Glorifié l’humiliera, s’Il le veut. Votre ennemi, le
chien, a pris de vos frères ce qu’il a pris. Mais si Allah souhaite
vous aider, alors votre nombre petit ou grand ne vous fera aucun
mal. Par conséquent, recherchez Son aide ». Il dit aussi : « Il
m’est parvenu que l’adorateur est au plus proche du Seigneur quand
il se prosterne[4]. Je vais descendre de la chaire
pour me prosterner, faites de même, rendez grâce au Seigneur et
invoquez Le sincèrement ».
Puis, ils se
relevèrent persuadés de la victoire. Alors Assad sortit, sacrifia
son ‘Id et consulta les Musulmans pour combattre le Khaqan.
Quelques-uns dirent :
- « Tu es un jeune
homme qui n’a jamais craint de faire un raid. Tu prendras
certainement un risque si tu sors ». Il répondit :
- « Par Allah le
Très Haut, je vais sortir pour la victoire ou le martyr ! »
Il a été
rapporté : Lorsque le Khaqan reçut le support de Transoxiane, des
habitants de Toukharistan, de Jabghouyah at-Toukhari, avec leurs
princes et leurs gardes, soit trente-mille hommes, ils descendirent
à Khoulm où se trouvait une garnison commandée par Abou al- ‘Awja'
Ibn Sa’id al-‘Abdi. Il effectua un certains nombres de raids contre
eux sans que les Turcs ne puissent remporter une seule victoire.
L’ennemi quitta les lieux et marcha en état défensif sur la route de
Fayrouz Bakhshin du Toukharistan. Abou al-‘Awja' écrivit aussitôt à
Assad pour l’informer de leur départ.
Assad rassembla
les hommes et leur lut la lettre d’Abou al-‘Awja' et la lettre
d’al-Fourafissah, le commandant de garnison de Jazzah, qui lui
écrivit lorsque le Khaqan passa près de lui. Alors Assad demanda
leurs avis aux Musulmans. Quelques-uns dirent :
- « Tu dois
fortifier les portes de la ville et écrire à Khalid et au calife,
pour leur demander de l’aide ». D’autres dirent :
- « Prends la
route de Zamm et combat le Khaqan à Merv ». Puis d’autres dirent :
- « Sort contre
eux en cherchant l’aide d’Allah Exalté contre eux ». L’avis de ces
Musulmans lui plut et il décida de rencontrer les ennemis d’Allah et
de Son Messager (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) dans la
bataille.
Il a aussi été
rapporté que lorsque le Khaqan fut séparé d’Assad, il alla jusqu’au
Toukharistan, le pays de Jabghouyah. Lorsque le milieu de l’hiver
arriva, il repartit et passa par Jazzah pour aller à Dorhgan
al-Jouzjan ou il envoya des détachements faire des razzias dans la
région car al-Harith Ibn Sourayj lui dit qu’Assad ne résisterait pas
car il n’avait pas de grande force avec lui. Al-Bakhtari Ibn
Moujahid, le Mawlah du Banou Shayban, dit à Assad :
- « Envoie plutôt
la cavalerie jusqu’à al-Jouzjan ». Ce qu’il fit.
Assad prit
cent-vingt-mille dirhams de Jabalah Ibn Abi Rawwad et ordonna que
vingt-mille soit donné à chacun des Musulmans. Son armée était
composée des troupes du Khorasan et de Syrie soit sept-mille hommes.
Il laissa la charge de Balkh à al-Kirmani Ibn ‘Ali et lui ordonna de
ne laisser personne sortir même si les Turcs frappaient à la porte
de ville.
Nasr Ibn Sayyar
al-Leythi, al-Qassim Ibn Boukhayt al-Mouraghi al-Azdi, Salim Ibn
Souleyman, ‘Arar Ibn Mouslim Ibn ‘Amr, Muhammad Ibn ‘Abdel
‘Aziz al-‘Ataki, ‘Issa al-A’raj al-Hanzali, al-Bakhtari Ibn
Abi Dirham al-Bakri, Sa’id al-Ahmar, et Sa’id as-Saghir, le
Mawlah des Banou Bahilah demandèrent à faire partie de l’avant-garde
et Assad les autorisa à aller en avant. Puis, il sortit lui-même et
campa près de l’une des portes de la ville où un pavillon constitué
de deux tentes de deux piquets chacune fut installé pour lui. Il y
conduisit les troupes dans une longue prière de deux unités (rak’a).
Il fit face vers La Mecque et dit aux Musulmans : « Implorez votre
Seigneur avec ferveur pour la victoire ». Puis il invoqua le
Seigneur et les gens dirent « Amine » à chacune de ses invocations.
Lorsqu’il eut finit, il se retourna vers ses soldats et leur
dit trois fois :
- « Par le
Seigneur de la Ka’bah et par Sa permission, la victoire sera notre (noussirtoum
war-rabil-ka’bah)[5] ».
Alors Assad Ibn
‘Abdillah al-Qasri ordonna le départ et lorsqu’il arriva au Pont de
‘Ata', il ordonna à Mas’oud Ibn ‘Amr al-Kirmani de garder le pont
avec cinquante hommes et de ne laisser personne le traverser jusqu’à
son retour. Quand Assad traversa le pont, il campa dans une place
convenable, ou il resta jusqu’au matin avant de reprendre sa route.
Il donna le commandement de l’avant-garde à Salim Ibn Mansour
al-Bajali avec trois-cents hommes qui rencontrèrent un détachement
de trois hommes envoyé en mission de reconnaissance par le Khaqan.
Salim captura leur chef et sept autres turcs tandis que le reste
s’échappa. Le chef fut conduit à Assad et se mit à pleurer. Assad
lui demanda :
- -Qu’est-ce qui
te fait pleurer ?- Il
répondit :
- -Je ne pleure
pas pour moi mais je pleure à cause de la destruction du Khaqan ».
- « Comment cela
? »
- « Parce qu’il a
dispersé ses troupes entre lui et Merv ».
[1]
Aqroun : Akroinos ou Afyonkarahisar en Turquie centrale de
nos jours.
[2]
Voir le prochain volume.
[3]
Un gouverneur local.
[4]
Hadith rapporté par l’Imam Mouslim dans son Sahih,
chapitre « Kitab as-Salat ».
[5]
Parmi les moments propices pour une réponse positive à
l’invocation, il y a : l’imminence du combat, comme l’a
mentionné le Messager d’Allah (Saluts et Bénédictions
d’Allah sur lui) dans un Hadith.