Mous’ab Ibn Zoubayr
Lorsque Mous’ab
fut tué, ‘Abdel Malik Ibn Marwan dit :
- « Il y avait
entre eux et nous un ancien acte de respect mais ce pouvoir est
amer ».
Mous’ab Ibn Zoubayr
fut tué au mois de
Joumadah Thani de l’année 71 de l’Hégire (690) et après sa mort, les
gens de l’Iraq portèrent allégeance à ‘AbdAllah Ibn Marwan qui nomma
son frère Bish Ibn Marwan en remplacement de Qatad Ibn ‘Abdillah al-Harithi
qui avait été gouverneur de Koufa pour quarante jours.
Il nomma aussi
Khalid Ibn ‘Abdillah Ibn Khalid Ibn Assid al-Amawi gouverneur de
Basra avant de retourner en Syrie.
Dans son Livre « al-Kamil
fit-Tarikh » Ibn Athir a dit : « Un jour alors qu’il était
assis, ‘Abdel Malik dit :
- « Quelques sont
les gens les plus durs ? » Ils lui répondirent :
- « Toi, ô émir
ces croyants ! »
- « Dites-moi
autre chose ! »
- « ‘Oumayr Ibn
Houbab ? »
- « Qu’Allah
l’enlaidisse ! »
- « Shabir (Ibn
Yazid Ibn Mou’aym Ibn Qays Ibn Shaybani al-Khariji dont nous
parlerons plus tard) ? »
- « Non » dit-il !
- « Alors qui ? »
‘Abdel Malik Ibn Marwan répondit :
- « Mous’ab Ibn
Zoubayr ! Il a la mentalité des Qouraysh. Il était le plus riche des
hommes, je lui ai accordé la sécurité et la gouvernance de l’Iraq et
il connaissait le pacte qu’il y avait entre nous. Mais il refusa
tout et combattit jusqu’à sa mort ».
Et comme on dit :
Seules les grandes personnes disent toujours la vérité sur leurs
ennemis et c’est une qualité des nobles personnes que de reconnaitre
la valeur de leurs ennemis.
Parmi les
étrangetés de l’Histoire, l’Imam Ibn Kathir a rapporté dans son
livre « al-Bidayah wal Nihayah » de
‘Abdel Malik Ibn ‘Oumayr
: « Je suis rentré
dans le palais de Koufa, quand je vis la tête d’al-Houssayn
Ibn ‘Ali (qu’Allah soit satisfait d’eux) posé sur un bouclier devant
‘Oubaydallah Ibn Ziyad qui était couché sur un lit. Quelques temps
plus tard, je pénétrais à nouveau dans le palais et vis la tête de
‘Oubaydallah Ibn Ziyad posé sur un bouclier devant al-Moukhtar Ibn
‘Oubayd ath-Thaqafi couché sur un lit. Peu après, je rentrais à
nouveau au palais, et je vis la tête d’al-Moukhtar posé sur un bouclier devant Mous’ab Ibn az-Zoubayr, allongé sur
un lit. Par la suite, je vis aussi la tête de Mous’ab Ibn az-Zoubayr
sur un bouclier devant ‘Abdel Malik Ibn Marwan, couché sur un lit.
L’Imam Ahmad
Ibn Hanbal ainsi que d’autres ont également relaté cette
histoire toujours d’après ‘Abdel Malik Ibn ‘Oumayr.
La mort de ‘Abdillah Ibn Khazim as-Soulami
Après la mort de
Mous’ab Ibn Zoubayr, ‘Abdel Malik Ibn Marwan envoya un messager à
‘Abdillah Ibn Khazim
as-Soulami au Khorasan pour lui demander de lui porter
allégeance en échange de sa reconduite au poste de gouverneur du
Khorasan pour les sept prochaines années comme l’ont rapporté les
historiens.
C’était la
politique de ‘Abdel Malik. Que représentaient sept années en échange
du sang des Musulmans, d’autant plus qu’Ibn Khazim faisait partie
des nobles et des chefs de Qays et de Moudar ?
‘Abdillah Ibn
Khazim
était à cette
époque occupé à combattre
Bahir
Ibn Warqah at-Tamimi.
Le messager de
‘Abdel Malik était Sawrah Ibn Hisham an-Nouwayrih et ‘Abdillah Ibn
Khazim lui dit :
- « N’était-ce la
confrontation entre les Bani Soulaym et les Bani ‘Amir, je t’aurais
tué ! Alors mange la
lettre », ce que fit Sawrah.
Il a aussi été dit
que le messager envoyé par ‘Abdel Malik était Sinan Ibn Moukamil
agh-Ghanawih et que ‘Abdillah Ibn Khazim lui dit :
- « Il t’a envoyé
parce que tu es des Banou Ghani et il sait que je ne tuerais pas un
homme des Qays alors mange la lettre avec laquelle tu es venu ! » Ce
que fit agh-Ghanawih.
‘Abdel Malik
écrivit à
Boukayr Ibn Moushah
at-Tamimi, le
délégué de
‘Abdillah Ibn Khazim
à Merv (mawr), pour lui proposer le Khorasan en échange
de sa soumission au calife. Boukayr Ibn Shah accepta la
proposition de renverser ‘Abdillah Ibn Khazim et il porta allégeance
à ‘Abdel Malik Ibn Marwan de même que les gens de Merv.
Lorsque
‘Abdillah Ibn Khazim
eut appris la trahison de son délégué, il eut peur d’être
attaqué sur deux fronts entre Boukayr et Bahir tous les deux
des Bani Tamim.
Il pensa à aller à
Tirmid Lahayth chez son fils Ibn
Moussa
Ibn ‘Abdillah Ibn Khazim et Moussa Ibn ‘Abdillah était
aussi valeureux que son père et du même caractère. Mais pour aller à
Tirmid, il était obligé de passer par Merv.
Lorsqu’il se mit
en marche, il fut suivit par
Bahir
Ibn Warqah at-Tamimi et ‘Abdillah s’en rendit compte
alors qu’il était à un jour de marche de Merv ou à quatre-vingt-huit
kilomètres. Il s’ensuivit une lourde bataille entre les deux
factions et
Bahir Ibn Warqah
at-Tamimi et certains de ses proches dont ‘Amar Ibn
‘Abdel ‘Aziz al-Joushani et
Waqi’
Ibn ‘Oumayrah al-Qoray’i at-Tamimi réussirent à isoler et
à encercler ‘Abdillah Ibn Khazim et à le transpercer de trois
lances.
Lorsqu’il
s’effondra, Waqi’ s’assit sur sa poitrine et Ibn Khazim chercha à se
défaire de lui sans succès. Alors il lui cracha à la figure, le
maudit et Waqi’ Ibn ‘Oumayrah le tua.
Après cela Waqi’
Ibn ‘Oumayrah dit :
- « Je n’ai jamais
rencontré un homme mourant aussi fort à l’instant de sa mort ».
Il dit cela car
dans un moment aussi difficile, les héros habitué à la dureté, ne
rendait leur âme qu’en se battant farouchement même si le sabre
était sur leur gorge.
‘Abdillah Ibn
Khazim as-Soulami
mourut en l’an 72 de l’Hégire (691). Mais on a aussi rapporté, que sa mort
eut lieu après l’assassinat de ‘AbdAllah Ibn Zoubayr (qu’Allah soit
satisfait de lui).
‘Abdel Malik Ibn
Marwan nomma
Boukayr Ibn Moushah
at-Tamimi
gouverneur du Khorasan et il le resta jusqu’en l’an 74 de l’Hégire
(693) avant qu’il ne soit désisté à cause des conflits tribaux qui
eurent lieu entre les Bani Tamim.
Boukayr Ibn Moushah
avait libéré
Bahir Ibn Warqah de sa prison après l’avoir
emprisonné suite à l’assassinat de ‘Abdillah Ibn Khazim as-Soulami.
La rébellion et la mort de Boukayr Ibn Moushah at-Tamimi
Les Banou Tamim se
divisèrent deux groupes : un groupe avec Boukayr et l’autre avec Bahir.
Les gens dirent à
‘Abdel Malik :
- « Nul ne peut
venir à bout de ce différent excepté un homme des Qouraysh ».
‘Abdel
Malik désista Boukayr de son poste et le fit remplacer par Oumayyah
Ibn ‘Abdillah Ibn Khalid Ibn Assid Ibn Abi al- ‘Iss Ibn Oumayyah Ibn
‘Abd ash-Shams al-Qourayshi al-Amawi.
Lorsque celui-ci
prit son poste, il proposa à Boukayr, le poste de chef de la police
mais il refusa et il nomma Bahir Ibn Warqah à ce poste. Puis,
il nomma Boukayr gouverneur du Turkménistan et lui ordonne de se
préparer pour l’invasion des pays au-delà de l’Oxus (marawan nahr),
la Transoxiane.
Boukayr se prépara
en conséquence et il dépensa beaucoup d’argent pour ses préparatifs
mais Bahir Ibn Warqah fit peur à
Oumayyah Ibn ‘Abdillah Ibn Khalid et lui disant
qu’envoyer Boukayr était une erreur et que sous ce prétexte de
l’envoyer au de-là du fleuve, il pouvait faire le contraire et
marcher directement sur la Syrie et déposer le calife.
Oumayyah Ibn
‘Abdillah
envoya un message
à Boukayr et lui demanda de l’attendre pour qu’il prenne part en
personne à l’invasion. Oumayyah Ibn ‘Abdillah laissa son fils Ziyad
Ibn Oumayyah pour occuper les fonctions de gouverneur du Khorasan[1]
en son absence.
Mais Bahir
ne cessa de harceler le gouverneur sur Boukayr si bien qu’il demanda
à Boukayr de retourner à Merv[2],
la capitale du Khorasan, sous le prétexte que son fils Ziyad était
incapable de diriger la ville seul. Boukayr et un groupe de
cavaliers retournèrent à Merv tandis qu’Oumayyah marcha avec le gros
de la troupe sur Boukhar.
Les chefs des
Banou Tamim qui étaient avec Boukayr enjolivèrent à Boukayr la
rébellion et lorsqu’il arriva à Merv, il fit emprisonner Ziyad Ibn
Oumayyah.
Lorsqu’Oumayyah
fut informé de ces nouvelles, il retourna aussitôt sur ses pas pour
Merv et s’ensuivit une série d’affrontement entre lui et Boukayr.
Boukayr craignit que les gens ne l’abandonnent alors qu’il s’était
fortifié dans la ville et il demanda à Oumayyah de conclure la paix
entre eux. Oumayyah lui garantit la sécurité et aussi un accord de
paix entre eux.
Oumayyah Ibn
‘Abdillah entra à Merv ou il écrivit aussitôt au calife pour
l’informer de tout ce qui était arrivé. Puis Oumayyah désista Bahir
Ibn Warqah at-Tamimi de son poste de chef de la police qui remplaça
par Attah Ibn Sahib al-Leythi al-Kinani.
Oumayyah honora
Boukayr Ibn Moushah
et un jour ou les Banou Tamim étaient réuni avec Boukayr
dans la mosquée, ils parlèrent de la dureté d’Oumayyah sur la
comptabilité des impôts.
Les gens
informèrent aussitôt Oumayyah que Boukayr incitait les gens à la
rébellion dans la mosquée. Il ne leur accorda pas d’importance mais
il fit venir des gens des Bani Tamim qui témoignèrent de la vérité
de leur propos.
Oumayyah Ibn
‘Abdillah décida alors de se débarrasser de Boukayr et de tuer les
deux enfants de son
frère Badl et Shamardal
car il l’avait déjà mis en garde contre la rébellion et l’incitation
aux troubles. Mais puisque des gens des Banou Tamim, de ses oncles,
avaient été témoin de ces incitations, il devait agir au plus vite.
Il chargea Bahir
Ibn Warqah de son assassinat qui eut lieu en l’an 77 de l’Hégire
(696).
Boukayr Ibn Moushah
est des
garçons des Bani
Sa’d Ibn
Zayd Ibn Manat Ibn Tamim.
Ils sont les garçons de
Sa’d
Ibn Zayd
Ibn
Manat Ibn Tamim
excepté Banou Ka’b et Banou ‘Amr Ibn Sa’d Ibn Zayd Ibn Manat.
Sa’d Ibn Zayd
Manat à en dehors de Ka’b et de ‘Amr, al-Harith, al-
‘Ouwafah, Joushan, ‘Abd ash-Shams, Malik et ‘Awf.
Ces cinq sont
appelé les garçons (abna) des Bani Sa’d Ibn Zayd Ibn Manat
Ibn Tamim.
Bahir Ibn
Warqah as-Salibi est des Bani Sa’d, des Bani Sarim Ibn Mouqaris Ibn
‘Amr Ibn Ka’b Ibn Sa’d Ibn Zayd Ibn Manat
leur frère qui n’est pas des garçons.
C’est pourquoi
lorsque Bahir Ibn Warqah tua Boukayr Ibn Moushah, un
homme des garçons des Bani ‘Awf Ibn Sa’d nommé ‘Uthman Ibn Rajah Ibn
Jabir demanda à ce qu’il soit vengé comme il était coutume avant
l’Islam.
La
mort de
Bahir Ibn Warqah
Dix-sept hommes
des Bani ‘Awf Ibn Ka’b Ibn Sa’d jurèrent de venger Boukayr. L’un
d’entre eux du nom de Shamardal alla au Khorasan et lorsqu’il vit
Bahir Ibn Warqah,
il l’attaqua et le poignarda. Il crut qu’il avait réussi à le tuer
mais des gens l’attrapèrent et le tuèrent.
Un autre bédouin
des Bani Joundoub, des Bani ‘Awf Ibn Sa’d,
Sa’sa’ah Ibn Harb al- ‘Awfih appela à sa
vengeance. Il vendit ses quelques moutons pour acheter un âne avec
lequel il alla au Sijistan. Il réussit à entrer dans l’entourage de
Bahir en se faisant passer pour un membre des Bani Bakr Ibn
Wahil. Puis il attendit le moment opportun pour le tuer.
Il aurait pu
facilement le tuer auparavant, mais il préféra attendre pour le
faire devant le maximum de témoin possible.
Lors d’un conseil
de Mouhallab Ibn Abi Soufrah ou il avait réussi à entrer et ou Bahir
était présent, il l’attaqua en criant :
- Pour la mort de
Boukayr ! Puis il le poignarda et Bahir mourut des suites de
ce coup. Les gens saisirent Sa’sa’ah et le tuèrent à son tour. Ces
évènements eurent lieu entre l’an 81 de l’Hégire (700).
Nous avons passé
en revue ces guerres tribales et nous allons faire un petit saut en
arrière pour revenir en l’an 71 de l’Hégire (690) et poursuivre
notre chronologie sur les Omeyyades.
En l’an 71 de
l’Hégire (690), sous le règne de
‘Abdel
Malik Ibn Marwan, après avoir éteint les feux de la
sédition en Syrie et en Iraq, les Musulmans conquirent Césarée (qayssariyah),
qui était une ville romaine sous l’empereur byzantin Justinien II.
Ceci nous prouve
clairement que si notre communauté est unie, et ne serait qu’une
partie, il y aurait du bien et de la bénédiction qui découlerait de
cette union comme cela a été maintes fois
prouvée au cours de l’Histoire des Musulmans, non seulement
dans le passé mais aussi le présent.
‘Abdel Malik Ibn
Marwan, le cinquième calife, réussit à se défaire de tous ses
problèmes excepté la partie la plus délicate en la personne de
respectable Compagnon ‘AbdAllah Ibn Zoubayr (qu’Allah soit satisfait
de lui et de son père Zoubayr al-‘Awwam) au Hijaz.
En l’an 72 de
l’Hégire (691), Muhammad Ibn Marwan attaqua les Byzantins
lors de sa campagne d’été et leur infligea de lourdes pertes.
D’autre part, dans la région d’Arménie, ‘Uthman Ibn al-Walid, à la
tête d’une force de quatre-mille hommes attaqua et écrasa une armée
byzantine de soixante-mille hommes dont il tua un grand nombre
d’entre eux.
La rébellion des khawarije al-azariqah
Cette même année,
il y eut entre les khawarije et les Musulmans une guerre dans l’Ahwaz.
Khalid Ibn
‘Abdillah Ibn Khalid Ibn Assid envoya son frère
‘Abdel ‘Aziz Ibn ‘Abdillah
à la tête d’une armée pour combattre les khawarije
azariqah qu’il fit
suivre d’une autre armée de soutien commandée
par
Mouqatil Ibn Misma’ al-Jahdari al-Bakri.
At-Tari Ibn
Foujahah at-Tamimi, le chef des azariqah envoya Salah Ibn Mihraq
à la tête d’un détachement de cent cavaliers qui réussirent à
dérouter les deux armées de
‘Abdel
‘Aziz Ibn ‘Abdillah et de Mouqatil Ibn Misma’.
‘Abdel ‘Aziz Ibn
‘Abdillah s’enfuit tandis que les khawarije violèrent sa femme, la
fille de Moundir Ibn Jaroud al-‘Abdi des chefs des Banou ‘Abdel Qays
et les Banou ‘Abdel Qays des Banou Rabi’ah Ibn Nizar.
Les chiens de
l’enfer, à savoir les khawarije, trainèrent et humilièrent la pauvre
noble femme musulmane. Comme c’était une belle femme, ils la mirent
à vendre aux enchères jusqu’à ce que le prix atteigne cent-mille
dinars.
Un des khawarije
des Bani ‘Abdel Qays, par amour propre pour sa tribu, la tua pour
éviter le scandale et il dit aux autres, pour cacher son intention,
qu’il l’avait tué parce qu’elle avait été une tentation pour les
Musulmans !
Lorsque ‘Abdel
Malik fut informé de la défaite des armées, il écrivit à
Khalid Ibn ‘Abdillah
pour lui demander de se mettre en route avec l’armée de Basra et de
rejoindre al-Mouhallab Ibn Abi Soufrah al-Azdi dans l’Ahwaz.
Puis, il écrivit
aussi à son frère Bishr Ibn Marwan d’assister Khalid Ibn ‘Abdillah
en lui envoyant une armée des gens de Koufa.
Bishr Ibn Marwan
lui envoya ‘AbderRahmane Ibn Muhammad Ibn Ashhaf
Ibn Qays al-Kindi à la tête de cinq-mille combattants et les armées
se rejoignirent dans l’Ahwaz.
Les khawarije
qu’Allah les enlaidissent, surnommé par al-Mouhallab « les lions des
Arabes » du fait qu’ils étaient de redoutables combattants comme il
l’était lui-même et qu’il reconnaissait la valeur de ses ennemis,
avancèrent à leur rencontre.
Les khawarije
furent battu à leur tour par les armées du califat et se sauvèrent.
Khalid Ibn ‘Abdillah envoya à leur poursuite
Daoud Ibn Qahtan al-Bakri pour les expulser.
Lorsque ces
nouvelles parvinrent au calife, il écrivit à son frère Bishr Ibn
Marwan à Koufa en lui demandant de pourvoir Daoud Ibn Qahtan
al-Bakri de combattants supplémentaires.
Bishr lui fit
parvenir quatre-mille cavaliers commandés par ‘Attab Ibn Warqah
at-Tamimi et ensemble, ils s’employèrent à chasser tous les
khawarije qu’ils trouvèrent jusqu’à ce que leur chevaux soit épuisés
avant de revenir dans l’Ahwaz.
La rébellion et la mort du khariji Abi Foudayk
En l’an 72 de
l’Hégire (691), le khariji
Abou Foudayk se rebella au
Bahreïn.
Le Bahreïn
à l’époque ne correspondait pas au Bahreïn actuel mais il
s’étendait de Basra au nord jusqu’à l’Oman au sud.
Abou Foudayk,
‘AbdAllah Ibn Thawr al-Bakri des Bani Qays Ibn Tha’labah Ibn Bakr
Ibn Wahil, tua lors de sa révolte Najd Ibn ‘Amir al-Hanafi.
Les khawarije se tuaient et se jetaient la mécréance entre eux.
Khalid Ibn
‘Abdillah envoya son frère Oumayyah Ibn ‘Abdillah de Basra à la tête
d’une armée combattre Abi Foudayk mais le khariji le battit et
Oumayyah s’enfuit et retourna à Basra.
Cette même année,
‘Abdel Malik Ibn Marwan
envoya
‘Omar Ibn ‘Oubaydillah
Ibn Ma’ma’ at-Taymi al-Qourayshi combattre Abi Foudayk qui fut
rejoint par dix-mille combattants de Koufa et autant de combattant
de Basra.
Il paracheva leurs
préparatifs et leurs armements de la meilleure manière en dépensant
de grande somme d’argent pour ces vingt-mille combattants. Il dota
l’armée d’une avant et arrière garde, d’un centre et de deux ailes.
Puis, il pourvut de biens leurs familles et les fit protéger afin
que les combattants puissent se concentrer uniquement sur la
bataille et c’est ce qui arriva.
Le centre de
l’armée forma une barrière impénétrable de lances pour empêcher les
cavaliers khawarije d’approcher tandis que les cavaliers de ‘Omar
les encerclèrent. Il s’ensuivit une grande bataille et les cavaliers
de ‘Omar entrèrent dans le camp des khawarije qu’ils incendièrent et
tuèrent Abi Foudayk. Puis ils assiégèrent ceux qui s’étaient
réfugiés dans le fort de Moushaqah dans l’Ahsah qui se
trouvait dans l’ancien Bahreïn.
Les khawarije
durent se rendre sans condition et se soumirent eu jugement de ‘Omar
Ibn ‘Oubaydillah Ibn Ma’ma’ qui tua six-mille d’entre eux et fit
huit-cent autres prisonniers. Puis l’armée victorieuse retourna à
Basra.
Al-Hajjaj
Ibn Youssouf ath-Thaqafi
Toujours en l’an
72 de l’Hégire (691),
‘Abdel
Malik Ibn Marwan satisfait d’avoir battu Mous’ab Ibn
Zoubayr et d’avoir récupéré l’Iraq, décida de quitter l’Iraq pour la
Syrie.
Al-Hajjaj Ibn Youssouf
ath-Thaqafi rentra chez le calife, et lui dit :
- « O Emir des
croyants, je me suis vu en rêve capturer ‘AbdAllah Ibn Zoubayr et
l’écorcher. Envoie-moi à lui et charge moi de le combattre ».
Lorsque ‘Abdel
Malik entendit cela et vit l’enthousiasme de cet homme, il l’envoya
à la tête de mille cavaliers et lui remit une lettre pour les gens
de La Mecque ou il leur garantissait la sécurité s’il obéissait à
son émissaire.
En effet, la
sécurité devait toujours offerte aux gens avant de les combattre et
il ne pouvait avoir de combat dans le cas contraire. Ensuite le
choix revenait aux gens : accepter ou refuser.
Al-Hajjaj
arriva à Taif au mois de Sha’ban de l’année 72 de l’Hégire (691).
‘Abdel Malik lui envoya une armée de soutien de sept-mille
combattants commandée par
Tarid
Ibn ‘Amr al-Makki, le serviteur de ‘Uthman Ibn ‘Affan
(qu’Allah soit satisfait de lui).
Le siège de La Mecque et le bombardement de la
Ka’bah
Et lorsque le mois
de Dzoul Qi’dah entra, al-Hajjaj à la tête de son armée
quitta Taif et descendit à Bir Maymoun ou il assiégea ‘AbdAllah Ibn
Zoubayr (qu’Allah soit satisfait de lui). Tarid Ibn ‘Amr rejoignit
al-Hajjaj au mois de Dzoul Hijjah. Les armées
fusionnèrent et ils mirent
le
siège sur La Mecque.
Le siège dura six
mois et vingt-sept jours, et selon d’autre le siège commença à la
nouvelle lune de Dzoul Qi’dah de l’année 73 de l’Hégire (692), et
‘AbdAllah Ibn Zoubayr (qu’Allah soit satisfait de lui) fut tué le 17
Joumadah Awwal de l’année 73 de l’Hégire (692).
Lorsqu’al-Hajjaj
arriva à la Mecque, il déploya ses catapultes sur le mont Abi
Qoubays et bombarda la Ka’bah Sacrée avec des rochers. Le ciel
s’assombrit striés d’éclairs,
l’orage gronda et la foudre tomba sur une des
catapultes qui rompit et tua douze soldats de Syrie.
Puis le
bombardement s’arrêta de même que les combats et al-Hajjaj le
vil dit :
- « O gens de
Syrie, Ne désavouez pas ce que vous faites, car je suis le fils de
Tihama. Et ce sont les foudres de Tihama. La victoire a déjà eu lieu
et je vous en annonce la bonne nouvelle ».
Puis le combat et
les bombardements reprirent de plus belle et ils virent un groupe
entier des compagnons de ‘AbdAllah Ibn Zoubayr tomber, écrasés par
un rocher lancés sur eux et ils se réjouirent.
Ibn al-Athir a dit
dans son livre d’histoire « al-Kamil fit-Tarikh » : « Le
combat dura longtemps entre les deux parties, et à cause de la
férocité de la bataille, la pression s’accentua sur les partisans de
‘AbdAllah Ibn Zoubayr et du fait de l’implacable siège sur La
Mecque, les gens n’eurent plus rien à manger. ‘Abdallah Ibn Zoubayr
fut obligé de tuer son propre cheval qu’il découpa en morceau et
partagea avec ses partisans.
Beaucoup d’entre
eux l’abandonnèrent, et avec un grand nombre des gens de La Mecque
sortirent chez al-Hajjaj et demandèrent la sécurité. Parmi
eux se trouvaient les fils d’Ibn az-Zoubayr Hamzah et
Khoubayb et al-Hajjaj leur accorda la sécurité.
Quant à Zoubayr
Ibn ‘AbdAllah Ibn Zoubayr son père lui dit :
- « Accepte comme
tes frères la sécurité qui t’es offerte mais par Allah je préfère
que tu restes ». Son fils Zoubayr lui répondit :
- « Je n’avais
nullement dans l’idée de m’écarter de toi. » Puis il combattit avec
son père, jusqu’à ce qu’il soit tué.
Tandis que le
siège s’intensifiait sur ‘AbdAllah Ibn Zoubayr, ils avancèrent vers
lui en groupe serré.
Asma Bint Abou Bakr as-Siddiq, la mère de
‘AbdAllah Ibn Zoubayr
‘AbdAllah Ibn Zoubayr,
alla voir sa mère, la respectable Compagnonne
Asma Bint Abi Bakr as-Siddiq (qu’Allah soit satisfait
d’elle et de son père), Asma Bint Abi Bakr (qu’Allah soit satisfait
d’elle), Asma Dzat Nitaqayn (les deux ceintures) et il s’ensuivit
entre eux une fantastique discussion.
Il convient de
présenter ce débat qui nous dévoilera tout ce qu’a fait ce
respectable compagnon ‘AbdAllah Ibn Zoubayr Ibn ‘Awwam Ibn Khouwayl
Ibn Assad Ibn ‘Abdel ‘Ouzzah Ibn Qoussayl Ibn Kilab al-Qourayshi,
des Banou ‘Abdel ‘Ouzzah (qu’Allah soit satisfait de lui).
- « O mère (ya
oumma), les gens m’ont abandonné, de même que ma famille et mes
enfants et n’est resté avec moi qu’une poignée de gens qui n’ont à
patienter que moins d’une heure. Et on m’a proposé de me donner ce
que je veux de la vie ! Qu’est-ce tu en penses ? »
‘AbdAllah Ibn
Zoubayr était alors âgé de 72 ans tandis que sa mère en avait 100
lui dit :
- « O mon fils, tu
sais mieux que moi ce qui est en toi. Si tu penses que ce que tu
fais est juste et que tu appelles au vrai, alors défends-toi car
pour lui ont été tués tes amis et les garçons des Bani Oumayyah
joueront avec ta tête. Mais si tu préfères la vie de ce monde, alors
tu seras la pire des créatures car tu auras perdu ceux qui ont été
tué en ta compagnie et toi-même.
Si tu dis que tu
es dans le vrai, la mort de tes amis ne dois pas t’affaiblir et ce
n’est pas l’œuvre des gens libres ni même des gens pieux. Combien de
temps espères-tu vivre dans ce monde ? La mort est préférable ».
- « O mère, je
crains que si les gens de Syrie me tuent, qu’ils paradent avec mon
corps et qu’ils me mutilent ! »
- « O fils, le
mouton mort ne se plaint pas de son dépeçage. Vas-y pour ce que tu
crois et cherche protection auprès d’Allah ».
Lorsqu’Ibn Zoubayr
entendit les propos de sa mère, il lui demanda la permission de se
retirer puis l’embrassa sur la tête et dit :
- « Par Allah, tu
m’as dit ce que je voulais entendre et c’est exactement mon avis. Je
n’ai nullement cherché ni même aimé les attraits de cette vie et mes
actes n’ont été conduits que par la colère d’Allah que notre
impunité ai été violée. J’ai voulu connaitre ton avis et tu n’as
fait que me convaincre de la justesse de mon point de vue. Regarde
mère, en ce jour je serais tué. Ne sois pas affligée et place tes
affaires en Allah. Ton fils n’a jamais fait de perfidie ou de mal,
ni trahit la confiance d’Allah ou a été injuste dans l’application
de Ses lois, il n’a jamais fait de mal à un Musulman ou à un non
musulman. Je n’ai jamais agrée pour un mal commis par un de mes
serviteurs mais bien au contraire, je l’ai toujours déploré. Jamais
ne m’a peiné quelque chose venant d’Allah. O Grand Seigneur, je ne
dis pas cela pour me faire valoir, et Toi tu sais mieux que moi,
mais j’ai dit cela pour consoler ma mère ». Sa mère lui répondit :
- « Je prie Allah
le Très Haut de n’avoir que les meilleures pensées à ton sujet. Sort
que je vois ce qui va t’arriver ».
- « Qu’Allah te
récompense des meilleures récompenses ô mère et prie pour moi avant
et après ».
- « Je ne
pleurerai pour toi que si tu étais tué pour une cause vaine et
injuste ». Puis elle dit : « O Grand Seigneur
fait lui miséricorde pour les longues heures et ses
sanglots lors de ses prières dans les ténèbres de la nuit alors que
les gens dormaient. O Grand Seigneur, fait lui miséricorde pour
avoir enduré la faim et la soif lors de ses voyages entre Médine et
la Mecque alors qu'il jeûnait. O Grand Seigneur, bénis sa droiture
envers ses parents. O Grand Seigneur je Te le confie à Ton
commandement et je suis satisfaite de ce que Tu m’as destiné et
pourvois moi de la récompense des patients et des reconnaissants en
ce qui arrivera à ‘AbdAllah ».
Cette discussion
devrait être enseigné dans les écoles et figurer dans les livres
d’éducations islamiques tant elle recèle de trésors. Mais y a-t-il
encore quelqu’un qui désire l’Islam puisque nous avons abandonné sa
défense ?
Le dernier combat de ‘AbdAllah Ibn Zoubayr
Après cette
discussion, le lion des Qouraysh, ‘AbdAllah Ibn Zoubayr (qu’Allah
soit satisfait de lui, de sa mère et de son père), sortit pour son
dernier combat.
Un Sheikh des gens
de Hims de l’armée de Syrie qui combattit en personne
‘AbdAllah Ibn Zoubayr lors de son dernier combat a dit :
- « Je l’ai vu le
jour du lundi, sortir seul à notre rencontre par une des portes du
Haram que cinq d’entre nous gardait et nous avons fui devant
lui alors qu’il disait : « Comme je connais mon jour, je
patienterais car l’homme libre connait son jour même si certains
d’entre eux le connaissent et le déplore » ».
Et le Sheikh de
lui répondre :
- « Par Allah, tu
es un homme libre noble ! »
Nous l’avons vu
tenir si fermement et si longtemps que nous avons cru qu’il ne
serait jamais tué tant il était puissant et fort. Jusqu’à ce qu’un
homme sur une terrasse lui jeta une lourde pierre qu’il reçut sur la
figure et fit couler son sang.
Alors, ils se
jetèrent sur lui et un homme de la tribu des Mourad le tua.
Lorsque les
nouvelles de sa mort parvinrent à l’infâme Hajjaj, il se
prosterna de remerciement à Allah, puis en compagnie de
Tariq Ibn ‘Amr, il
alla voir sa dépouille.
Il se tint debout
devant lui et Tariq Ibn ‘Amr dit :
- « Nulle femme
n’a jamais donné naissance à un tel homme ». Et al-Hajjaj de
lui répondre :
- « Tu fais des
éloges à l’ennemi de l’émir des croyants ? »
- « Oui ! C’est
lui qui est venu à nous ! Et si ce n’était son geste nous n’aurions
eu aucun succès. Nous l’avons assiégé durant six mois et il n’était
ni dans une tranchée, ni même fortifié dans un fort et à chaque
rencontre, nous avons dû fuir devant lui ».
Lorsque
‘Abdel Malik fut
informé de ce qui survint entre
al-Hajjaj
et
Tariq Ibn ‘Amr, il
ne désavoua pas les paroles de Tariq.
L’infâme al-Hajjaj
envoya les têtes de ‘AbdAllah Ibn Zoubayr, de ‘AbdAllah Ibn Safwan,
de ‘Omar Ibn ‘Amr Ibn Hazm à Médine ou elles furent exposées
devant les gens un certain temps avant de les envoyer à ‘Abdel Malik
Ibn Marwan.
Al-Hajjaj
nomma Tariq Ibn ‘Amr gouverneur de Médine et rentra dans La Mecque
ou les gens vinrent lui porter allégeance pour ‘Abdel Malik Ibn
Marwan. Puis, il ordonna que la dépouille de ‘AbdAllah Ibn Zoubayr
soit crucifié.
Asma Bint Abi Bakr
(qu’Allah soit satisfait d’elle et de son père) envoya un messager à
al-Hajjaj pour lui demander de descendre le corps de son fils
mais il refusa jusqu’à ce que ‘Abdel Malik lui en donne l’ordre et
lui fit des remontrances pour ce qu’il lui avait fait.
Il a aussi été dit
que la dépouille de ‘AbdAllah Ibn Zoubayr resta plus de trente jours
crucifiée.
Il a aussi été
rapporté qu’il crucifia un chien à ses côtés et dans d’autres
versions un chat.
Parmi ceux qui
combattirent avec ‘AbdAllah Ibn Zoubayr, il y avait ‘AbdAllah Ibn
Mouti’ al- ‘Adawi al-Qourayshi, le chef des Mouhajirines (émigrés)
le jour de Harrah à Médine, qui s’enfuit et qui ne fut pas
tué lors de cette bataille.
Il combattit
jusqu’à la mort disant : « Je suis celui qui a fui le jour de Harrah,
et l’homme libre ne fuit qu’une fois (wal hourrou yafirou
illa marrah) et aujourd’hui je récompense la fuite par une
contrainte ».
Lorsque ‘AbdAllah
Ibn Zoubayr Ibn al-‘Awwam (qu’Allah soit satisfait de cette sublime
famille) fut tué, les gens de Syrie poussèrent des Takbir « Allah
est le Plus Grand » et ‘AbdAllah Ibn ‘Omar (qu’Allah soit satisfait
d’eux) dit :
- « Regardez-les !
Les Musulmans ont glorifié Allah de joie le jour où il est né et le
jour où il est mort ! » Puis il alla devant sa dépouille et dit :
- « Que la paix
sur toi ô père de Khoubayb ! Par Allah je t’ai déconseillé cela et
si tu es, comme ils disent, le pire de ta nation alors ton peuple
doit être exceptionnel ! »
Il est rapporté
que la respectable Compagnonne Asma Bint Abi Bakr as-Siddiq
(qu’Allah soit satisfait d’elle, de son père, de sa sœur, de son
mari et de son fils) alla voir son fils soit cinq jours ou dix jours
après que sa dépouille ait été descendue après qu’al-Hajjaj
est ordonnée qu’elle soit jetée dans le cimetière des Juifs.
Al-Hajjaj,
ordonna que sa dépouille soit jetée dans le cimetière des Juifs !
Les historiens et
particulièrement Ibn al-Athir dans son livre « al-Kamil
fit-Tarikh » a rapporté qu’al-Hajjaj envoya un message à
Asma Bint Abi Bakr as-Siddiq (qu’Allah soit satisfait d’eux) pour
lui demander de se présenter à lui mais elle refusa.
Puis, il lui en
envoya un nouveau lui disant :
- « Viens tout de
suite, sinon je vais envoyer quelqu’un qui te sortira de force par
tes cornes ! »
Avoir osé dire
cela à cette respectable femme âgée de 100 ans!
Al-Hajjaj l’infâme
a-t-il au moins une histoire ! Un fier et noble passé, une
distinction quelconque par rapport aux Compagnons hommes et femmes
du Messager d’Allah (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) ?
Mais nullement
intimidée, elle refusa de nouveau et il dut y aller en personne et
lui dit :
- « Comment
m’as-tu trouvé en ce que j’ai fait à ‘Abdillah ? » Elle lui
répondit :
- « J’ai vu que tu
as corrompu sa vie tandis qu’il corrompu ton au-delà et le Messager
d’Allah (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) nous a mis en garde
contre deux hommes des Bani Thaqif, un menteur et un tyran. En ce
qui concerne le menteur nous l’avons vu quant au tyran, il s’agit de
toi ».
L’Imam Ahmad
Ibn Hanbal, l’Imam des gens de la Sounnah et de la Communauté
(ahl sounnah wal jama’a) a rapporté dans son Mousnad qu’al-Hajjaj
rentra chez Asma Bint Abi Bakr as-Siddiq (qu’Allah soit satisfait
d’elle et de son père) après que son fils ‘AbdAllah Ibn Zoubayr fut
tué et lui dit :
- « Ton fils est
devenu un renégat dans cette maison et Allah Exalté et Loué soit-Il
L’a durement châtié et Il lui a fait ce qu’Il lui a fait ! »
- « Tu as menti »,
lui répondit-elle ! « Il était obéissant à ses parents, jeûneur et
assidu à ses prières de nuits. Par Allah, le Messager d’Allah
(Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) nous a informés qu’il
sortirait des Bani Thaqif deux menteurs et le pire d’entre-deux
serait le deuxième ».
Le premier menteur
est Moukhtar « le menteur » (al-kadab) Abou ‘Oubayd
ath-Thaqafi que vous
connaissez déjà et le second qui est pire que le premier est al-Hajjaj
Ibn Youssouf ath-Thaqafi.
Ibn al-Athir a
rapporté dans son livre d’histoire d’Ibn Sirin que ‘AbdAllah Ibn
Zoubayr (qu’Allah soit satisfait de lui) disait :
- « Il n’y a pas
une chose dont nous informait
Ka’b
al-Akhbar qui ne s’est pas produit excepté : un jeune de
Thaqif me tuera et sa tête est entre mes mains (il tenait la tête de
Moukhtar « le menteur » entre ses mains) ». Puis Ibn Sirin dit :
- « Ibn Zoubayr ne
savait pas qu’al-Hajjaj lui avait été caché ».
Ka’b al-Akhbar est
des Himyariyine. Son nom est Ka’b Ibn Mati’ al-Himyarih
et il était un grand savant juif qui devint musulman sous le règne
d’Abou Bakr as-Siddiq (qu’Allah soit satisfait de lui) et vint à
Médine sous le règne d’
al-Farouk
‘Omar Ibn al-Khattab (qu’Allah soit satisfait de lui). Il participa
aux conquêtes islamiques en Syrie et rapporta beaucoup d’histoires
israélites des livres des Bani Isra'il.
Il mourut en sous le règne de Dzoul Nourayn ‘Uthman Ibn ‘Affan
(qu’Allah soit satisfait de lui).
Quant à Hassan
Ibn Sirin il était un des senior des nobles compagnons (tabi’i)
des Compagnons (ashab) du Messager d’Allah (Saluts et
Bénédictions d’Allah sur lui), le grand Imam de Basra. Son père
Sirin était originaire d’Iraq et il était le serviteur d’Anas Ibn
Malik (qu’Allah soit satisfait de lui). Hassan Ibn Sirin est
décédé en l’an 110 de l’Hégire (728) (qu'Allah lui fasse
miséricorde).
L’Imam Mouslim
rapporte dans son Sahih d’après Abou Nawfal, qui a vu
‘AbdAllah Ibn az-Zoubayr crucifié à Thaniyati al-Hajoun : «
Les Qouraysh et les gens défilèrent près de lui, puis ‘AbdAllah Ibn
‘Omar, s’approcha et dit trois fois avant de partir : « Paix sur toi
ô Abou Khoubayb. Par Allah, ne t’avais-je pas déconseillé d’agir
ainsi ? Par Allah, j’ai le souvenir de quelqu’un qui jeûnait,
veillait en prière, et préservait ses liens de parentés. Par Allah,
une communauté dont tu es le plus mauvais, peut se targuer d’être
une nation de bien ».
Lorsqu’al-Hajjaj
fut informé des propos de ‘AbdAllah Ibn ‘Omar, il ordonna de
descendre Ibn az-Zoubayr du tronc ou il était crucifié et de
l’enterrer dans le cimetière des Juifs. Puis, il fit demander sa
mère, Asma la fille d’Abou Bakr, qui refusa de venir. Le messager
revint la voir, et lui dit :
- « Tu dois venir,
ou nous enverrons quelqu’un qui te traînera de force par les
cornes ». Elle refusa et dit :
- « Par Allah je
ne viendrai pas, à moins qu’on ne m’arrache de force’. Al-Hajjaj
s’écria :
- « Donnez-moi mes
sandales ! » Il les enfila et sortit d’un pas pressé. Lorsqu’il
pénétra chez elle, il lui dit :
- « Que penses-tu
de ce que j’ai fait à l’ennemi d’Allah ? » Elle répondit :
- « Je constate
que tu lui as détruit sa vie ici-bas, mais que lui a anéanti la
tienne dans l’au-delà ! »
- « On m’a
rapporté que tu fus appelé la femme aux deux ceintures ».
- « Par Allah, je
suis sans conteste la femme aux deux ceintures. L’une d’elle me
servait à suspendre la nourriture du Messager d’Allah (Saluts et
Bénédictions d’Allah sur lui) et d’Abou Bakr pour la protéger des
insectes tandis que l’autre est celle que toutes les femmes
utilisent. Le Prophète (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) nous
a effectivement informés d’un menteur et d’un criminel venant de
Thaqif. Le menteur, nous savons qui il est quant au criminel, je
pense que tu es celui-là ».
Al-Hajjaj
se leva et la quitta sans lui répondre.
Que restait-il
maintenant à
‘Abdel Malik Ibn Marwan ?
Zoufar Ibn Harith
al-Kilabi se soumit à lui tandis qu’ad-Dahhaq Ibn Qays
al-Fihri, ‘Amr Ibn Sa’id Ibn al-‘As al-Ashtar, Houmayr Ibn
Khoubab as-Soulami, Mous’ab Ibn Zoubayr, ‘AbdAllah Ibn Khalid
as-Soulami furent tués et nous venons de voir comment ‘AbdAllah Ibn
Zoubayr (qu’Allah soit satisfait de lui) fut tué lors du siège de La
Mecque par al-Hajjaj.
Tout rentra
pratiquement en ordre pour
‘Abdel Malik Ibn Marwan.
En l’an 73 de l’Hégire
(692),
‘Abdel Malik Ibn Marwan nomma son frère Muhammad
Ibn Marwan gouverneur d’al-Jazirah et de l’Arménie.
Ceci est une
preuve que lorsqu’il n’y a plus de séditions, que les Musulmans sont
unis, ils peuvent enfin diriger leurs efforts et leurs forces contre
les ennemis de l’Islam et résumer le combat dans la voie d’Allah (jihad
fis-sabilillah) et que lorsque les Musulmans sont divisés cela
ne conduit qu’à leurs destructions.
En l’an 74 de
l’Hégire (693), ‘Abdel Malik Ibn Marwan désista Tariq Ibn ‘Amr de
Médine et le remplaça par al-Hajjaj Ibn Youssouf qui n’avait
pour les habitants de Médine absolument aucune valeur et
particulièrement parmi les Compagnons (qu’Allah soit satisfait
d’eux) du Messager d’Allah (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui).
Al-Hajjaj
humilia certains d’entre eux dont Anas Ibn Malik (qu’Allah soit
satisfait de lui), le respectable Compagnon du Messager d’Allah
(Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) et son serviteur, Anas Ibn
Malik Ibn Nadr
al-Khazraji
al-Ansari et
Sahl Ibn Sa’d Ibn Malik al-Khazraji al-Ansari (qu’Allah
soit satisfait de lui) lorsqu’il apposa des tags (wasm) de
plomb sur leur coups et il n’y a de force et de puissance qu’en
Allah !
Il fit de même au
compagnon Jabir Ibn ‘Abdillah Ibn al-‘Amr al-Khazraji al-Ansari
qu’il marqua sur la main.
Al-Hajjaj
est nommé gouverneur d’Iraq
En l’an 74 de
l’Hégire (693), décéda
Bishr
Ibn Marwan et on a rapporté que sa mort eut lieu à la fin
de cette année. Il a aussi été rapporté qu’il mourut en l’an 73 de
l’Hégire (692) mais la première information semble meilleure.
Bishr Ibn Marwan
envoya avant sa mort, al-Mouhallab Ibn Abi Soufrah al-Azdi combattre
les khawarije. ‘Abdel Malik Ibn Marwan envoya une lettre à al-Hajjaj
Ibn Youssouf à Médine qui le nommait gouverneur de l’Iraq et ce
dernier quitta Médine avec douze de ses compagnons sur des chameaux
et rentra dans Koufa de jour au mois de Ramadan de l’année 75 de
l’Hégire (694). Il a aussi été rapporté qu’il arriva à Koufa avant
le mois de Ramadan.
Il alla
directement à la mosquée et monta sur le minbar ou il fit un
discours.
L’Imam at-Tabari a
rapporté : « Lorsqu’al-Hajjaj, coiffé d’un turban rouge
remonté sur sa figure et ne laissant apparaitre que les yeux, monta
sur le minbar et resta silencieux. Les gens crurent qu’il était avec
ses amis des khawarije.
Muhammad
Ibn ‘Oumayr Ibn Dabih at-Tamimi se leva pour lui
jeter des cailloux mais al-Hajjaj se leva, retira le pan de
son turban qui couvrait son visage et dit : « Par Allah je viens
avec le mal, je me protège et je récompense avec lui. Je ne vois que
des regards levés vers moi, des cous tendus, des têtes mûres et
bonnes à couper. Il me semble déjà voir le sang couler et se
répandre sur les turbans et les barbes. O gens d’Iraq, je ne suis
pas un homme facile et je fais peur. Méfiez-vous et tenez-vous sur
le droit chemin. Si vous marchez droit, tout ira bien mais si vous
prenez des chemins détournés, vous me trouverez en observation à
chaque embuscade ; et par Allah je n’épargnerai aucune erreur et
n’écouterai aucune excuse. Quiconque d’entre vous sera pris en faute
sera durement châtié. Tous ceux qui se trouvent ici alors qu’ils
devraient être avec al-Mouhallab ont trois jours pour quitter la
ville. Après cela, ils seront pourchassés
et tués ou qu’ils se trouvent et leurs bien partagés ». Puis al-Hajjaj
descendit du Minbar, sortit de la mosquée et rentra chez lui.
Muhammad
Ibn
‘Oumayr Ibn Dabih
at-Tamimi ne réalisa pas tout à fait ses menaces.
Trois jours après
son arrivée al-Hajjaj entendit les gens pousser des Takbir
dans le marché. Il alla dans la mosquée, monta sur le minbar et
dit : « Ô gens d’Iraq (‘iraq), ô gens de la discorde (shiqaq),
ô hypocrites (nifaq) et abjectes personnes (massawil
akhlaq) ! J’ai entendu des Takbir et les Takbir ne sont pas pour
ceux qui satisfont Allah après avoir été exhorté mais pour celui qui
Le satisfait par crainte. Je jure par Allah, que j’ai peur de vous
affliger une si cruelle punition qu’elle sera un exemple pour ceux
qui vous ont précédé et une leçon pour ceux qui viendront après.
Je ne suis pas faible. On m’a
choisi pour ma sagacité et mon expérience. Mais vous, par Allah, je
veux vous dépouiller comme le bois de son écorce, vous tailler comme
les branches, vous frapper comme des chameaux qui s’écartent du
troupeau et vous briser comme les pierres. O gens d’Iraq, depuis
trop longtemps vous suivez le chemin de l’erreur et marchez dans les
voies de la perdition ; vous êtes devenu des criminels et vous
persévérez dans l’ignorance. Esclaves du bâton et fils d’esclaves,
en vérité, si je promets, je tiens et si je rase, j’écorche la peau.
Plus de rassemblements, ni de réunions, plus de bavardage inutile et
cessez de demander : « Que se passe-t-il, qu’est-il arrivé ? » En
quoi cela vous importe ? Que chacun d’entre vous s’occupe de ses
affaires, et malheur à ceux qui deviendront ma proie ! O gens
d’Iraq ! Demeurez unis et fidèles. Marchez droit devant vous, sans
vous détourner de votre route et suivez vos chefs. Sachez que je
n’aime ni me répéter, ni causer, pas plus que je n’aime en vous la
fuite et les désertions. Une fois ce sabre hors du fourreau, il n’y
rentrera plus, ni l’hiver, ni l’été, jusqu’à ce que le prince des
croyants ait, avec l’aide d’Allah, redressé ceux d’entre vous qui
marchent de travers, et humiliés ceux qui s’insurgent. J’ai vu et je
sais que la sincérité est associée à la vertu, et que la vertu mène
au ciel, de même que le mensonge accompagne le crime, et que le
crime conduit au feu éternel ».
‘Oumayr Ibn Dabih
Ibn al-Harith
al-Bourjoumi at-Tamimi se leva pour lui répondre. Et si vous vous
rappelez, cet infâme ‘Oumayr est celui qui piétina et cassa une côte
à l’émir des croyants ‘Uthman Ibn ‘Affan (qu’Allah soit satisfait de
lui) après qu’il fut tué et qu’il était allongé sur son lit de mort
pour la prière funéraire. Et Allah le Très Haut le fit tomber entre
les mains d’al-Hajjaj quarante années après.
‘Oumayr Ibn Dabih
répondit à al-Hajjaj :
- « Qu’Allah
protège l’émir! Je suis un vieil homme et j’ai plusieurs enfants.
Prends celui qui me ressemble le plus pour me remplacer dans
l’armée ».
Ambassah Ibn Sa’id
Ibn ‘As dit à
al-Hajjaj :
- « Sais-tu qui il
est ? »
- « Non »,
répondit al-Hajjaj.
- « Il est un de
celui qui tua l’émir des croyants ‘Uthman Ibn ‘Affan (qu’Allah soit
satisfait de lui) » et al-Hajjaj dit à ‘Oumayr :
- « Ô ennemi
d’Allah, ta mort sera l’expiation de celle de ‘Uthman » et il
ordonna que son coup soit tranché.
Et un homme
annonça au gens :
- « ‘Oumayr Ibn Dabih
est resté après trois jours bien qu’il a entendu l’avertissement. Il
a donc été tué». Après ce jour les soldats qui doivent être avec
al-Mouhallab ne sont plus protégés ». Il est dit que cette nuit
quatre-mille soldats effrayés quittèrent la ville.
Lorsqu’al-Mouhallab les vit arriver, il dit : « Aujourd’hui est
arrivé en Iraq un homme terrifiant ».
‘Oumayr Ibn Dabih
était un des chefs des Bani Tamim de Koufa et al-Hajjaj ne
reconnaissait ni les Bani Tamim ou autres qu’eux.
Un jour un envoyé
vint leur délivrer et lire une lettre du calife, il dit : « Ceci dit
(amma ba’d) : Que la paix soient sur vous. Je louange Allah
pour vous » et al-Hajjaj de lui dire :
- « Arrête-toi ô
serviteur du temps ! L’Emir des croyants vous salue et pas un seul
d’entre vous ne lui rend son salut ? Ceci est la politesse d’Ibn
Mouhayyah. Par Allah je vous vous apprendre une politesse autre que
la sienne ! Recommence ta lecture dit-il au lecteur ! »
Lorsqu’il répéta :
« amma ba’d, as-salamou ‘aleykoum » pas un seul de ceux qui
étaient présent, terrifiés par la réplique d’al-Hajjaj, omit
de répondre :
- « Et que la paix
et la miséricorde soient sur l’émir des croyants ! »
En l’an 75 de
l’Hégire (694), Muhammad Ibn Marwan s’opposa aux Romains qui
sortirent de Mal’ich, une ville d’Arménie.
Cette même année,
Yahya Ibn Hakam Ibn Marwan fut nommé gouverneur de
Médine en remplacement d’al-Hajjaj et
au mois de
Joumadah Awwal de l’année 75 de l’Hégire (694), les Byzantins
attaquèrent al-A’maq près de Mar’ash avant d’être rejoint par Muhammad
Ibn Marwan qui leur infligea une lourde défaite.
‘Abdel Malik réforme la frappe de la monnaie
Cette même année,
‘Abdel Malik Ibn Marwan ordonna que les dinars et les dirhams soient
gravés et il fut le premier à la faire. Les unités préislamiques de
poids (mithqals) utilisées par ‘Abdel Malik pour ses pièces
furent de vingt-deux Qirats.
Hilal Ibn Oussama
demanda à Sa’id Ibn al-Moussayab de combien devrait être la Zakat
sur les dinars, et il dit :
- « Pour chaque
vingt mithqals[3] en poids syrien, un demi-mithqal ».
- « Pourquoi
Syrien plutôt qu’Égyptien ? »
- « C’est par le
Syrien que les dinars sont frappés, et cela était son poids avant
que les dinars soient frappés : ils étaient vingt-deux qirats moins
un Habbah dit Sa’id, je le sais que, parce que j’avais envoyé
des dinars à Damas, et ils ont été frappés à ce poids ».
L’Imam Ibn Kathir
a rapporté qu’al-Mawardi a dit dans son livre « al-Ahkam
as-Soultaniyah » : « Il y a une divergence concernant le premier
à avoir frappé la monnaie arabe en Islam. Sa’id Ibn al-Moussayab a
dit : «‘Abdel Malik Ibn Marwan ordonna que le dirham soit gravé,
quant aux dinars, ils étaient Romains ou à l’effigie de Chosroês ».
»
Abou az-Zinab a
dit : « Les inscriptions furent faites en l’an 74 de l’Hégire
(693) ».
Al-Mada’ini, quant
à lui, a dit : « En l’an 75 (694), et dans les différentes contrées
en l’an 76 de l’Hégire (695). Puis il mentionna, que sur une face
était gravé : « Allah Unique » (allahou ahad) et sur
l’autre : « Allah l’Indispensable » (allahou as-samad) ».
Yahya Ibn
Nou’man al-Ghifari a rapporté de son père : « Le premier à avoir
frappé les dirhams fut Mous’ab Ibn az-Zoubayr, sur l’ordre de son
frère AbdAllah Ibn az-Zoubayr (qu’Allah soit satisfait de lui), en
l’an 70 de l’Hégire (689), avec d’un côté l’effigie du roi perse, et
de l’autre gravé le mot « Allah ». Puis al-Hajjaj les modifia
et mis son nom sur une des faces. Youssouf Ibn Houbayrah les épura
du temps de Yazid Ibn ‘Abdel Malik. Sous le règne de Hisham, Khalid
Ibn ‘AbdAllah al-Qasri les raffina encore plus. Les dirhams les plus
beaux furent certainement ceux de Youssouf Ibn ‘Omar et c’est pour
cette raison qu’al-Mansour acceptait uniquement les (dirhams)
Houbayrah, Khalidiyah et Youssoufiyah.
Auparavant, les
gens possédaient différentes monnaies, parmi elles, le dirham
Baghliyah, qui avait une valeur de huit Dawaniq, ainsi que
le dirham
Tabariyah
estimé à quatre
Dawaniq, le dirham yéménite estimé à un Daniq. ‘Omar Ibn al-Khattab
(qu’Allah soit satisfait de lui) additionna les Baghliyah et les
Tabariyah, en ôta la moitié et fit du dirham légal, la moitié et le
cinquième d’un Mithqal. Certains ont rapportés que cette mesure n’a
pas subi de changement à l’époque antéislamique ni pendant l’Islam
mais cet avis se discute, et Allah est Plus Savant.
[1]
Le Khorasan représente l’actuel Pakistan,
l’Afghanistan et le Turkménistan.
[2]
Merv ou Marv : L’actuelle
Mary au Turkménistan.
[3]
4,4 grammes.