L’évènement douloureux de la prise de Médine par Mouslim Ibn ‘Ouqbah

 

Alors cette grande armée de Syrie se mit en route vers Médine.

La suite des évènements a été rapportée dans plus d’un écrit et nous n’allons pas développer le sujet.

Nous dirons simplement que lorsque l’armée de Syrie arriva à Médine, Mouslim campa dans la partie Est de la ville, dans un lieu nommé Harratawaqin, le 03 du mois de Dzoul Hijjah de l’année 63 de l’Hégire (682).

Puis, il procéda à ce que lui avait ordonné Yazid. Il appela durant trois jours les gens à l’obéissance, mais ils choisirent le combat. A l’aube du quatrième jour, il leur dit :

- « O gens de Médine ! Trois jours ont passé et l’émir des Croyants m’a dit qu’il est issu de vous et que vous êtes de sa famille. Il a détesté que votre sang soit versé. Il m’a ordonné de vous laisser trois jours. Que décidez-vous donc, de vous soumettre ou de combattre ? » Ils répondirent :

- « Nous choisissons le combat ». Il leur dit :

- « Ne faites pas cela mais choisissez la paix ! »

- « Nous préférons le combat », insistèrent-ils !

 

Les médinois avaient creusé une tranchée entre eux et l’armée de Syrie. Puis, ils divisèrent leur armée en quatre groupes à la tête desquels, ils nommèrent un émir.

Puis un terrible combat eut lieu entre les Musulmans. Les gens de Médine combattirent durement mais ils furent battus et massacrés. Un grand nombre de Compagnons et de Tabi’in trouvèrent la mort.

Ibn Kathir a dit : « Mouslim Ibn ‘Ouqbah pilla la ville comme le lui ordonna Yazid, qu’Allah ne le récompense pas en bien. Il tua les nobles de la ville, ses lecteurs de Qur’an et prit leur biens. Il s’ensuivit un terrible mal et une grande corruption, et beaucoup de gens ont rapporté ces faits ».

Il y eut beaucoup de rapports sur ces faits et c’est un des plus important malheur qui secoua la ville de Médine au long de son histoire. Et tout cela est rapporté dans le livre d’Ibn Kathir « al-Bidayah wal Nihayah ».

Al-Madani a rapporté d’un Sheikh de Médine qu’il a demandé à Zouhri :

- « Combien y a-t-il eut de mort le jour de Harra ? » Il répondit :

- « Entre les Mouhajirines (émigrés), les Ansars, les servants, des hommes et femmes que je ne connais pas et d’autres encore dix-mille ! Et cela est arrivé le 3 du mois de Dzoul Hijjah de l’année 63 l’Hégire (682). La ville fut pillée pendant trois jours ».

 

On a rapporté que Mouslim Ibn ‘Ouqbah envoya Rawh Ibn Zounda’ al-Joudami à Yazid pour l’informer de la victoire à Harra et du déroulement des actions, il dit :

- « O mon peuple ! »

De quel peuple parle-t-il ? ‘AbdAllah Ibn Ziyad assassina Houssayn Ibn ‘Ali (qu’Allah soit satisfait d’eux) sa famille et ses amis et lorsque Yazid fut informé de cela, il dit à ‘Ali Ibn Houssayn :

- « Si j’avais été l’ami de ton père et qu’il m’avait demandé quoi que ce soit je lui aurais donné et s’il m’avait demandé de le défendre, je l’aurais fait même si cela aurait coûté la vie de mes enfants ». Les paroles sont une chose et les actes une autre chose !

 

Puis Yazid fit appeler ad-Dahhak Ibn Qays al-Fihri al-Qourayshi et lui dit :

- « Peut-être as-tu entendu parler ce qui est arrivé aux gens de Médine. Qu’est-ce qui pourrait panser leurs blessures ? »

- « La nourriture et des cadeaux » répondit-il. « La bataille, le siège et les blessures conduisent à une diminution de la nourriture et un manque de vêtements ».

Sur les conseils d’ad-Dahhak, on prépara aux gens de Médine des vêtements, de la nourriture et des présents.

 

L’Imam Ahmad a rapporté dans son Mousnad de Sahib Ibn Khallad al-Jouhani (qu’Allah soit satisfait de lui) que le Messager d’Allah (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) a dit : « Quiconque effraie et tyrannise les habitants de Médine sera effrayé par Allah et aura Sa malédiction ainsi que celle de toutes Ses créatures. Le Jour de Qiyamah, Allah n’acceptera de lui ni raison et ni expiation ».

 

 

Au début de l’année 64 de l’Hégire (683), Mouslim Ibn ‘Ouqbah al-Mourri, commandant en chef des armées de Yazid, arriva à Médine l’Illuminée pour combattre le respectable Compagnon ‘AbdAllah Ibn Zoubayr (qu’Allah soit satisfait de lui). Il réunit les autres émirs de son armée et leur fit part des volontés de Yazid.

Puis, toujours selon la volonté de Yazid, il leur dit que si lui Mouslim devait mourir au cours du combat, Houssayn Ibn Noumayr as-Sakouni al-Kindi devrait prendre le commandement de l’armée. Il lui ordonna de combattre ‘AbdAllah Ibn Zoubayr et dit :

- « O Grand Seigneur, je préfère ne faire plus rien d’autre après cette attestation de foi « Il n’y a de Dieu qu’Allah et Muhammad est Son messager » que de combattre les gens de Médine ! »

Il dit cela comme s’il n’avait pas entendu le Hadith du Prophète (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) : « Quiconque effraie et tyrannise les habitants de Médine sera effrayé par Allah et aura Sa malédiction ainsi que celle de toutes Ses créatures. Le Jour de Qiyamah, Allah n’acceptera de lui ni raison et ni expiation ».

Mouslim Ibn ‘Ouqbah mourut juste après et Houssayn Ibn Noumayr prit le commandement de l’armée.

 

 

La mort de Yazid Ibn Mou’awiyah

 

Au mois de Rabi’ al-Awwal de l’année 64 de l’Hégire (683), mourut Yazid Ibn Mou’awiyah. Mourut ce roi qui conduisit la première armée pour la conquête de Constantinople.

Dans le Hadith rapporté par l’Imam al-Boukhari (qu’Allah lui fasse miséricorde), le Prophète (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) dit à Oumm Harram Bint Milhan (qu’Allah soit satisfait d’elle) qui l’avait questionné : « Il sera pardonné à la première armée qui tentera de capturer la capitale de César ». 

Oui ce roi Yazid est mort durant le règne duquel mourut al-Houssayn Ibn ‘Ali (qu’Allah soit satisfait d’eux) le maître des jeunes habitants le Paradis et durant lequel arriva le malheur de Harra contre les habitants de Médine, les Compagnons (qu’Allah soit satisfait d’eux) et les Tabi’in. 

 

L’Imam Faraj Ibn al-Jawzi (qu’Allah lui fasse miséricorde), l’Imam al-Jawzi est ‘AbderRahmane Ibn ‘Ali Ibn Muhammad Ibn al-Jawzi décédé en l’an 597 de l’Hégire (1200) et un descendant d’Abou Bakr as-Siddiq (qu’Allah soit satisfait de lui). L’Imam ad-Dahhabi a dit de lui : « Il est le Sheikh des Imams, le Sheikh des enseignants, le savant, interprétateur du Qur’an, le Sheikh de l’Islam ».

L’Imam al-Jawzi a rapporté que lorsque l’on questionna l’Imam Ibn Hanbal (qu’Allah lui fasse miséricorde) :

- « Est-ce que l’on doit rapporter des Ahadith via Yazid ? » Il répondit :

- « Non et pas de notoriété ».

 

Yazid Ibn Mou’awiyah Ibn Abi Soufyan mourut dans une ville du nom de Hawarine proche de Damas et sa dépouille fut ramenée à Damas ou il fut enterré. Mou’awiyah Ibn Yazid, son fils, conduisit sa prière funéraire et les gens lui portèrent allégeance.

Le surnom (qounia) de Mou’awiyah Ibn Yazid était Abou Layla. Il eut beaucoup de fils et de filles.

- Ses fils Mou’awiyah, Khalid, Abou Soufyan ont pour mère Oumm Hashim Bint Abi Hashim Ibn ‘Outbah Ibn Rabi’ah Ibn ‘Abd ash-Shams Ibn ‘Abdel Manaf. Le surnom d’Oumm Hashim était Fakhitah.

- Son fils ‘AbdAllah Ibn Yazid connu sous le nom d’Ouswar est mentionné dans certains livres sous le nom d’Abdel ‘Aziz. Sa mère était Oumm Koulthoum Bint ‘Abdillah Ibn ‘Amir Ibn Qourayz Ibn Rabi’ah Ibn Habib Ibn ‘Abd ash-Shams Ibn ‘Abdel Manaf.

 

Sa sœur était ‘Atikah Bint Yazid et elle fut mariée à ‘Abdel Malik Ibn Marwan.

Elle est :

- La fille d’un calife,

- La petite fille d’un calife,

- La sœur d’un calife,

- L’épouse d’un calife,

- La mère d’un calife : Yazid Ibn Malik Ibn Marwan. Elle est aussi la grand-mère d’un calife par son petit-fils Walid Ibn Yazid. Le père de son époux est Marwan Ibn Hakam, un calife. Les fils de son époux trois califes : Walid, Souleyman et Hisham, les fils de ‘Abdel Malik Ibn Marwan. Nulle reine dans l’Histoire n’eut une telle généalogie.

 

Yazid Ibn Mou’awiyah eut aussi :

-‘AbderRahmane, Abou Bakr, Muhammad, ‘Uthman, ‘Outbah et Yazid Ibn Yazid de mère d’enfants (Oumm loulad).

C’est ce qu’a rapporté al-Moushab Ibn ‘Abdillah Ibn Moushab Ibn Thabit Ibn ‘Abdillah Ibn Zoubayr auteur d’un livre de la généalogie des Qouraysh, décédé en l’an 236 de l’Hégire (850), sur les enfants de Yazid Ibn Mou’awiyah.

 

 

La brève succession de Mou’awiyah Ibn Yazid

 

Les historiens ont dit de Mou’awiyah Ibn Yazid qu’il était pieux, ascète et que son règne fut très court. Certains on a dit qu’il a régné quarante jours, d’autres deux mois et d’autres une autre durée.

Certains ont dit qu’il décéda à l’âge de 21 ans, d’autres à 23 ans et d’autres aussi à un autre âge. Mou’awiyah Ibn Yazid était malade depuis qu’il succéda à son père et qu’il ne sortit pas à la rencontre des gens. 

C’est ad-Dahhak Ibn Qays al-Fihri qui conduisait la prière des gens et qui était le député du calife à Damas et ce depuis Mou’awiyah Ibn Abi Soufyan. Il occupa la fonction temporaire de calife jusqu’à ce que les gens aient porté allégeance à Marwan Ibn Hakam.

 

Certains historiens ont rapporté que Mou’awiyah Ibn Yazid, sortit au début de son règne pour parler aux gens et il leur dit : « O gens ! J’ai été nommé pour diriger vos affaires alors que je suis faible. Si vous voulez, vous pouvez désigner un homme fort comme as-Siddiq désigna ‘Omar après lui. Si vous voulez pour pouvez désigner un conseil de six comme le fit ‘Omar Ibn al-Khattab mais, il n’y a pas parmi vous des gens assez pieux pour être nommés. Je vous ai laissé le choix, nommez quelqu’un qui défendra vos intérêts ».

Puis il descendit du Minbar[1] et rentra chez lui pour ne plus sortir jusqu’à sa mort.

 

Ce genre de discours est malheureux pour sûr. L’homme, même s’il est pieux, comment peut-il laisser le choix aux gens après leur avoir dit qu’il n’y a personne d’entre eux qui est capable ?

Nous avons vu que le surnom de Mou’awiyah Ibn Yazid était Abou Layla (le père de la nuit) et ainsi Abi Hammam as-Salouli, un homme des Bani Fazarah, dit vrai lorsqu’il dit :

« Je vois des troubles comme des vagues impétueuses emporter la royauté après Abou Layla ». 

Non seulement sa parole s’avéra juste et c’est exactement ce qui arriva après Mou’awiyah Ibn Yazid.

Nous voyons ici comment Mou’awiyah agit avec lucidité pour la stabilité de l’état lorsqu’il désigna son fils successeur afin que nul ne conteste le pouvoir. 

 

 

Le siège de La Mecque et l’incendie de la Ka’bah

 

Houssayn Ibn Noumayr arriva à La Mecque avec son armée quelques jours avant la fin du mois de Mouharram de l’année 64 de l’Hégire (683).

‘AbdAllah Ibn Zoubayr (qu’Allah soit satisfait de lui) était en compagnie de ses partisans ainsi que ceux qui avaient réussi à s’échapper de Médine comme ‘AbdAllah Ibn Mouti’ al- ‘Adawi al-Qourayshi (qu’Allah soit satisfait de lui) et l’infâme khariji Najd Ibn ‘Amir al-Hanafi et avec lui un groupe de ses compagnons d’al-Yamamah.

Et parmi ceux qui rejoignirent les rangs d’az-Zoubayr, pour défendre La Mecque, il y eut le khariji Nafi’ Ibn Azraq al-Hanafi, ‘AbdAllah Ibn Soufar at-Tamimi et ‘AbdAllah Ibn ‘Oubad at-Tamimi.

 

La bataille eut lieu entre les deux armées et al-Moundir Ibn Zoubayr le khariji mourut lors d’un duel avec un soldat de Syrie. Des partisans de ‘AbdAllah Ibn Zoubayr mourut le respectable Compagnon al-Miswar Ibn Makhramah Ibn Noufayl az-Zouhri al-Qourayshi et Moushab Ibn ‘AbderRahmane Ibn ‘Awf az-Zouhri al-Qourayshi (qu’Allah soit satisfait d’eux). ‘AbdAllah allait remporter la victoire mais la nuit vint séparer les deux armées.

La bataille se poursuivit la fin du mois de Mouharram, Safar, et à la fin du mois de Rabi’ Awwal l’armée de Syrie avec leur catapultes assiégea et bombarda la Ka’bah Sacrée.

Lors de ce violent affrontement la Ka’bah prit feu après qu’un des partisans de ‘AbdAllah Ibn Zoubayr fit un feu de nuit pour voir plus clair. Une étincelle propagea le feu à la parure de celle-ci et elle brûla.

 

Le siège dura encore le mois de Rabi’ Thani jusqu’à ce que la nouvelle de la mort de Yazid parvint à l’armée de Syrie. Yazid mourut au mois de Rabi’ Awwal de l’année 64 de l’Hégire (683). L’armée arrêta alors le combat mais maintint son siège.

L’Imam Tabari a dit dans son « Tarikh ar-Roussoul wal Moulouk » : « Ibn Zoubayr et Ibn Noumayr, se réunirent et Ibn Noumayr dit à Ibn Zoubayr :

- « Yazid est mort et maintenant tu es le plus désigné pour ce poste. Viens avec moi en Syrie et tu ne trouveras nulle personne contre cet avis ». Mais Ibn Zoubayr ne répondit pas à son offre ».

 

L’armée de Syrie se mit en marche pour le retour à Damas. Elle passa par Médine ou elle emmena avec elle tous les Bani Oumayyah.

On a dit que les gens du Hijaz ont porté allégeance à ‘AbdAllah Ibn Zoubayr après la mort de Yazid, qu’il expulsa les Bani Oumayyah de la Mecque et de Médine et que tous s’en allèrent vivre à Damas en Syrie y comprit Marwan Ibn Hakam.


L’instabilité politique après la mort de Yazid Ibn Mou’awiyah

 

Après la mort de Yazid Ibn Mou’awiyah, la situation de l’état islamique devint instable.

- Le Hijaz était aux mains de ‘AbdAllah Ibn Zoubayr Ibn al-‘Awwam (qu’Allah soit satisfait d’eux)

- Damas et ses environs aux mains d’ad-Dahhak Ibn Qays al-Fihri qui attendait que les Musulmans se mettent d’accord pour nommer l’un d’entre eux à la tête de l’état.

- Le Khorasan était aux mains de Salm Ibn Ziyad qui tenta de calmer les dissensions mais les habitants finirent par le renvoyer.

- La très grande discorde qui régnait aussi à Basra poussa ‘Oubaydillah Ibn Ziyad à fuir en Syrie.

 

 

Les conflits tribaux au Khorasan

 

L’Imam Tabari rapporta, dans son « Tarikh », de manière concise les évènements qui se passèrent dans les différents pays Musulmans.

 

Salm Ibn Ziyad, le frère de ‘Oubaydillah Ibn Ziyad, était gouverneur du Khorasan au nom des Omeyyades. Les Musulmans du Khorasan l’aimait tellement qu’un grand nombre de nouveau-né furent nommé Salm.

Salm ne tint pas sa population informée de ce qui arriva en Syrie et au Hijaz. Lorsqu’il le fit, ils se mirent d’accord sur l’écoute et l’obéissance (sam’ wa at-ta’a) jusqu’à ce que les Musulmans trouvent un nouveau calife et lui portent allégeance. Mais après avoir attendu deux mois, ils se retournèrent contre lui, parce qu’il les trompa en nommant à leur tête al-Mouhallab Ibn Abi Soufrah al-Azdi, c’est à dire un Qahtani.

Lorsque Salm arriva à Sarkhas, il rencontra Souleyman Ibn Marsid des Bani Qays Ibn Tha’labah Ibn ‘Ouqabah Ibn Sa’b Ibn ‘Ali Ibn Bakr Ibn Wahil. Souleyman le questionna sur les évènements et lui demanda qui il avait nommé à sa place à Merv. Lorsque Salm l’eut informé, il lui dit :

- « N’as-tu trouvé personne de Nizar pour le remplacer (Il voulait dire : n’as-tu trouvé personne de la tribu des Rabi’ah ou de Moudar à nommer à sa place ? Et comme vous le savez les tribus Rabi’ah et Moudar sont d’Ibn Nizar Ibn Ma’ad Ibn ‘Adnan) ? »

Lorsque Salm qui est Moudari entendit cela, il le reconduit gouverneur de Merv Mawrouroud[2] la capitale du Khorasan, Farayab, Talaqan et Jawzajan.

Il reconduit aussi Aws Ibn Tha’labah Ibn Zoufar, gouverneur de Harat[3]. 

 

Salm continua sa route et arriva à Nishapour ou il rencontra ‘Abdillah Ibn Khazim Ibn Asma Ibn Salt Soulami. La tribu des Soulaym fait partie des tribus Qayssiyah Moudariyah.

‘Abdillah lui demanda qui il avait nommé à Merv et lorsqu’il sut que c’était al-Mouhallab Ibn Abi Soufrah al-Azdi, il lui dit :

- « N’as-tu trouvé personne de Moudar à employer mieux que d’avoir divisé le Khorasan entre les Bani Bakr Ibn Wahil et les Bani Azd ? Ecrit moi une lettre ne désignant gouverneur du Khorasan » et Salm fit ce qu’il lui demandait.

 

Lorsque ces nouvelles arrivèrent à al-Mouhallab Ibn Abi Soufrah, il désigna à sa place un homme des Bani Tamim, des Bani Joushan Ibn Sa’d Ibn Zayd Manat Ibn Tamim 

Quand ‘Abdillah Ibn Khazim as-Soulami arriva à Merv, la capitale du Khorasan, le Tamimi l’empêcha d’entrer dans la ville mais il fut blessé à la tête avec une pierre et mourut des suites de cette blessure.

Puis de Merv, ‘Abdillah Ibn Khazim se rendit à Mawrouroud pour combattre Souleyman Ibn Marsid. Le combat eut lieu entre les deux hommes et Souleyman Ibn Marsid fut tué.

Ibn Wahil s’enfuit de Mawrouroud à Hérat.

‘Abdillah Ibn Khazim et son armée se rendirent à Talaqan ou il défit ‘Amr Ibn Marsid. Tous les gens qui réussirent à s’enfuir lors de ces batailles se regroupèrent à Hérat chez Aws Ibn Tha’labah.

‘Abdillah Ibn Khazim retourna à Merv avant de marcher vers Hérat pour en finir avec les Abi Bakr Ibn Wahil. Les deux armées nizariyane se firent face, la tribu des Moudar face à leurs cousins de Rabi’ah. Mais un homme des Bani Dabbah, Hilal et la Tribu des Bani Dabbah Ibn Houd est une tribu Moudariyah alla voir ‘Abdillah Ibn Khazim et lui dit :

- « Comment peux-tu combattre tes frères ? N’as-tu déjà pas tué beaucoup d’entre eux à Mawrouroud. Si tu t’arrangeais et te mettais d’accord avec eux ? »

- « Ils n’accepteront pas » dit ‘Abdillah Ibn Khazim « même si je les expulsais du Khorasan ».

- « Par Allah, je ne lancerais pas une flèche en ta compagnie jusqu’à ce que tu trouves un arrangement avec eux ».

- « D’accord, tu es mon messager, vas les voir et offre leur ce que tu veux ».

Lorsque Hilal alla trouver les Bani Bakr, ils lui dirent :

- « Nous n’accepterons rien tant que vous ne sortirez pas du Khorasan et qu’il ne restera plus un seul Moudar. Mais si vous voulez rester, pour devez abandonner tous vos postes, vos prétentions, vos armes, vos biens, vos chevaux, votre or et votre argent ».

- « Allah est le meilleur des gardiens » leur répondit-ils. Il sut alors que la bataille était inévitable avec ses horreurs et ses massacres.

 

Lorsqu’il revint ‘Abdillah Ibn Khazim lui demanda :

- « Qu’as-tu trouvé ? »

- « J’ai trouvé nos frères près à rompre les liens de parenté ! »

- « Ne t’avais-je pas averti. Depuis qu’Allah a envoyé le Messager (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) des Bani Moudar, les Rabi’ah se cesseront de s’attirer la colère divine ! » Ce sont des paroles sectaires absolument ignominieuses de tribalisme et ce juste au premier siècle de l’Hégire !

Les Rabi’ah se positionnèrent dos à leur ville, une tranchée face à eux, les séparant des Moudar et alors que les armées se faisait face, les Turcs attaquèrent une forteresse ou se trouvaient des Azd et mirent le siège.

Un groupe des Azd sortit pour combattre mais ils furent battus par les Turcs. Ils appelèrent à l’aide ‘Abdillah Ibn Khazim qui leur envoya Zouhayr Ibn Hayyam à la tête d’un bataillon des Bani Tamim qui écrasa les Turcs et levèrent le siège.

Puis les Bani Bakr traversèrent la tranchée et attaquèrent ‘Abdillah Ibn Khazim. Il s’ensuivit une dure bataille et les Bani Bakr écrasés finirent par s’enfuir. Un très grand nombre d’entre eux furent tués. Aws Ibn Tha’labah gravement blessé réussit à s’enfuir au Sijistan ou il mourut des suites de ses blessures.

 

 

La sédition en Iraq

 

‘Oubaydillah Ibn Ziyad avait un servant du nom d’Ayyoub Ibn Houmran à qui il accordait la plus grande confiance. Ayyoub était son messager et il l’envoya régulièrement en Syrie sous le califat de Mou’awiyah et de Yazid.

Il envoya aussi Ayyoub en Syrie pour lui ramener des informations concernant Yazid. Ainsi, il lui ramena les informations de sa mort. Alors Ibn Ziyad demanda à un homme d’appeler les gens à la prière pour tous (as-salat jami’a).

Lorsque les gens se réunirent, et cela se passait à Basra, il les informa des derniers évènements rapportés par son serviteur Ayyoub. A la fin de son long discours, il leur dit :

- « Choisissez l’un d’entre vous que vous agréez pour votre religion et pour vos affaires et je serais le premier à accepter celui que vous aurez choisi ». Ils lui répondirent :

- « Nous avons entendu tes paroles, et nous ne connaissons personne d’aussi fort que toi pour ce poste alors demande nous de te porter allégeance ».

- « Non, je ne suis pas intéressé par cela mais désignez celui que vous voulez ».      

- « Nous avons entendu tes paroles, et nous ne connaissons personne d’aussi fort que toi pour ce poste alors demande nous de te porter allégeance », répétèrent-ils une deuxième, puis une troisième fois. Mais Ibn Ziyad refusa à nouveau.

- « Nous avons entendu tes paroles, et nous ne connaissons personne d’aussi fort que toi pour ce poste alors demande nous de te porter allégeance », répétèrent-ils une quatrième fois.

Ils insistèrent tellement qu’il finit par se lever, tendit la main et tous les gens présent lui portèrent allégeance. Lorsqu’ils sortirent de chez lui, ils s’essuyèrent tous leurs mains sur les murs et dirent :

- « Ibn Mourjan a cru que nous lui avons porté allégeance dans la discorde ».

Après cela, la situation de ‘Oubaydillah Ibn Ziyad s’affaiblit tant et si bien qui se mit à craindre pour sa vie et il chercha parmi les chefs de Basra des gens qui pourrait le protéger.

Mas’oud Ibn ‘Amr al-Azdi, surnommé « la lune de l’Iraq » (al-qamar al-‘iraq) lui offrit sa protection et ses affaires s’arrangèrent.

 

Lorsque la situation se calma à Basra, les Banou Tamim, une grande et puissante tribu des Moudar, portèrent allégeance à ‘Abdillah Ibn Harith Ibn Nawfal Ibn Harith Ibn ‘Abdel Moutalib Ibn Hashim Ibn ‘Abdel Manaf al-Qourayshi. Sa mère est Hind Bint Abou Soufyan, la sœur de Mou’awiyah (qu’Allah soit satisfait de lui).

‘Abdillah Ibn Harith était surnommé Babbah. Lorsqu’il était un jeune enfant, sa mère le faisait danser et lui disait « Je marierai Babbah, à une jeune femme (fatiyah), honorée et aimée (mouhibbah), qui plaira aux gens de la Ka’bah » et ce nom lui est resté depuis.

Cette nomination enragea la tribu Rabi’ah de la tribu Azd yéménite qui ne fut pas du tout d’accord. Ils dirent :

- « Comment ont-ils pu choisir un émir sans nous avoir consultés auparavant et avant que nous donnions notre accord ? »

 

Lorsque les gens eurent choisit à Basra ‘Abdillah Ibn Harith Ibn Noufayl al-Hashimi, Malik Ibn Misma’ Ibn Shihab al-Jahdari, des Bani Qays Ibn Tha’labah Ibn ‘Ouqabah Ibn Sa’b Ibn ‘Ali Ibn Bakr Ibn Wahil qui était un des seniors des Rabi’ah Ibn Nizar Ibn Mou’ad Ibn ‘Adnan, était assis dans la moquée quand arriva du Khorasan, un Qourayshite des enfants de ‘Abdillah Ibn ‘Amir Ibn Qourayz Ibn Rabi’ah Ibn Habib Ibn ‘Abd ash-Shams Ibn ‘Abdel Manaf qui demanda à voir ‘Abdillah Ibn Harith.

Cet homme était porteur d’un message de ‘Abdillah Ibn Khazim Ibn Asma Ibn Salt as-Soulami, le gouverneur de Merv. Mais il s’ensuivit un différend entre le Qourayshite et Malik Ibn Misma’.

Un homme des Bani Bakr Ibn Wahil se leva et surnomma le Qourayshite « al-‘Abshami ». Les voix s’élevèrent dans la mosquée alors qu’il y avait plus de gens de Rabi’ah que de Moudar dans la mosquée. Puis il homme cria :

- « O gens de Tamim ! » Les Tamim sont de Moudar Ibn Nizar Ibn Mou’ad Ibn ‘Adnan.

Un groupe de gens des Bani Dabbah entendit son appel. La tribu des Dabbah est Bani Dabbah Ibn Houd Ibn Dabihah Ibn Ilyas Ibn Moudar et Tamim est Tamim Ibn Mour Ibn Houd Ibn Dabihah Ibn Zoubar.

Les Bani Dabbiyoune étaient chez le juge lorsqu’ils entendirent l’appel, ils arrachèrent les lances des gardes et leurs armes, se précipitent au secours de leur frère et vainquirent  les Bani Rabi’ah. Voici le résultat, de l’appel préislamique au tribalisme et comment une simple stupide parole peut allumer le feu de la guerre.

 

Lorsque le frère d’Ibn Fawr as-Sadoussi, qui est Ibn Fawr Ibn ‘Oufayl Ibn Zouhayl Ibn Ka’b Ibn Sadouss Ibn Shayban Ibn Doul Ibn Tha’labah Ibn ‘Oukabah Ibn Sa’d Ibn ‘Ali Ibn Bakr Ibn Wahil[4], un des nobles d’Ibn Wahil, entendit ce qui arriva dans la mosquée, il appela ses partisans et leur dit :

- « Tuez tous les Moudarite que vous trouverez sur votre chemin ».

Ces paroles vinrent aux oreilles de Malik Ibn Misma’ Ibn Shihab al-Jahdari, qui savait ce que ce genre de trouble engendre, avec l’aide de ses partisans, il réussit à calmer les deux tribus et le combat fut évité.

 

Un mois, ou un peu moins, après ces évènements, un homme des Bani Yashkour, les Bani Yashkour sont des Bani Bakr Ibn Wahil, était assis en compagnie de deux hommes des Bani Dabbah dans la mosquée.

La discussion dévia sur l’affaire précédente du Qourayshi, le mal s’ensuivit entre eux, alors que la mosquée est faite pour le rappel d’Allah et un homme des Bani Yashkour fut tué. Un homme fut tué dans la mosquée à cause d’une discussion tribale !

Il allait s’ensuivre une guerre tribale catastrophique.

 

 

Les Bani Bakr allèrent voir les Azd pour renouveler le pacte d’entraide entre eux, un pacte de l’époque préislamique. ‘Oubaydillah Ibn Ziyad persuada Mas’oud Ibn ‘Amr al-Azdi de rétablir le pacte.

Les tribus Rabi’ah Ibn Nizar Ibn Mou’ad Ibn ‘Adnan et yéménite s’entendirent pour mettre à leur tête Mas’oud Ibn ‘Amr al-‘Ataki al-Azdi surnommé « la lune de l’Iraq ».

Mas’oud Ibn ‘Amr est Mas’oud Ibn ‘Amr Ibn Ashraf Ibn Bahtari Ibn Zouhd Ibn Zayd Ibn ‘Iqb Ibn Harith Ibn ‘Atik Ibn Azd Ibn ‘Imran Ibn ‘Amr Ibn ‘Amir Ibn Maslamah Ibn Harithah Ibn Qays Ibn Tha’labah Ibn Mazim Ibn Azd. Et les Azd sont une grande tribu yéménite.

Ainsi la force des Bani Bakr s’agrandit grâce à cette alliance avec les Azd. Mas’oud Ibn ‘Amr à la tête des Bani Bakr et Malik Ibn Misma’ Ibn Shihab al-Jahdari al-Bakri à la tête des Rabi’ah Ibn Nizar.

 

 

La guerre entre les Bani Bakr et les Bani Tamim

 

Les deux tribus se réunirent au Mirbag[5] des Bani Tamim. Mas’oud Ibn ‘Amr entra dans la mosquée, monta sur le Minbar et parla aux gens.

Les gens informèrent ‘Abdillah Ibn Harith Ibn Nawfal le gouverneur de Basra de ces évènements mais il ne fit rien.

Quant à Malik Ibn Misma’, il rejoignit ses partisans au Mirbag qu’ils incendièrent partiellement  en réplique à l’assassinat du Yashkouri par le Dabbih.

Après cela les Banou Tamim virent trouver Mas’oud Ibn ‘Amr et le tuèrent avec douze des partisans.

On a dit aussi que c’est les khawarije emprisonnés qui profitèrent de ces troubles pour s’enfuirent en mettant le feu à la prison. Ils prirent les armes des surveillants puis allèrent dans la mosquée ou ils trouvèrent Mas’oud Ibn ‘Amr et le tuèrent avec dix de ses partisans.    

 

Lorsque le bruit de ces révoltes parvint à ‘Oubaydillah Ibn Ziyad, qui avait fait ses préparatifs pour le départ, il s’enfuit en Syrie en compagnie de cent cavaliers des Azd sous son commandement délégués par Mas’oud Ibn ‘Amr après leur rencontre, comme nous l’avons déjà mentionné auparavant.

On a dit aussi qu’il y avait avec lui des gens des Bani Bakr Ibn Wahil dans la cavalerie.

Lorsque Malik Ibn Misma’ fut informé de la mort de Mas’oud Ibn ‘Amr, il revint avec sa troupe et s’arrêta à Sikat al-Mirdah.

 

Pendant ce temps, les Bani Tamim, une grande tribu, se réunirent et se dirent :

- « Comment ces gens ont-ils pu entrer dans nos prémisses et mettre le feu ? »

Les Bani Tamim ne partait pas en guerre avant de consulter les grands de leur tribu et de connaitre les raisons.

Ces nouvelles parvinrent aussi à Ahnaf Ibn Qays alors qu’il était chez lui. Ahnaf Ibn Qays est le surnom d’ad-Dahhak Ibn Qays Ibn Mou’awiyah Ibn Houssayl Ibn Hafs Ibn ‘Oubadah Ibn Nazdal Ibn Mourah Ibn ‘Oubayd Ibn Moukaris Ibn ‘Amr Ibn Ka’b Ibn Sa’d Ibn Zayd Manat Ibn Tamim Ibn Mour.

Il fut surnommé « al-Ahnaf » parce que sa famille les Hanafiyine abreuvait les pèlerins. Ahnaf Ibn Qays vécut au temps du Prophète (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) mais sans le rencontrer et du fait de l’invocation pour lui du Prophète (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) qui dit : « O Grand Seigneur pardonne aux Ahnaf ».

Il est aussi celui que les Arabes citent en exemple. Sa mère est de la tribu des Bahilah et son frère, un noble des Bani Tamim.

Les caractéristiques d’Ahnaf étaient, le fournisseur d’eau (saqyan), le laid (qabih as-sourah), le petit (qassir), le borgne (a’war) et pourtant, il était un noble arabe et non pas des Bani Tamim.

Les gens dirent à Ahnaf Ibn Qays :

- « O Abou Bahr, les Rabi’ah et les Azd sont entrés chez les Banou Tamim à Basra ». Cet homme doux et sage leur répondit :

- « N’était-ce pas mieux que de rentrer dans la mosquée ? » Les gens fortement en colère et émoustillés s’approchèrent plus de lui :

- « Mais ils sont rentrés dans la maison ! »

- « Je n’ai pas plus le droit d’entrer dans la maison qu’eux ».

Un des jeunes particulièrement énervé et agité, Salamah Ibn Dourayb ar-Riyahi at-Tamimi dit :

- « O jeunes, à moi ! Celui-ci n’est d’aucune utilité ! »

Ensuite, ils voulurent que cet homme indulgent Ahnaf Ibn Qays leur permette le combat ! Ahnaf Ibn Qays avait connu lui aussi la Grande Fitnah et il savait les conséquences qu’elles engendraient.

Soudain, une femme des Bani Tamim arriva avec un encensoir et lui dit :

- « Tiens parfume toi car tu es une femme au dernier stade de la déchéance ! » Elle dit cela sans respect à un homme âgé. Ahnaf Ibn Qays lui répondit :

- « Tu es plus en droit que moi d’utiliser l’encensoir ».

On a rapporté que c’est la parole la plus vile qu’il a prononcé durant sa vie !

 

Lorsqu’ils virent qu’il restait calme et qu’il ne bougeait pas, ils dirent :

- « Ils ont volé les bracelets des pieds de ‘Oulayatah Bint Najiyah Jirahi (une noble femme des Bani Tamim), tué un enfant qui se trouvait sur leur chemin et tué le gardien de la mosquée. Malik Ibn Misma’ est rentré chez les Bani ‘Adawiyah (des Bani Handalah Ibn Malik Ibn Zayd Ibn Manat Ibn Tamim) et a brûlé certaines de leurs maisons ». Des faits d’une gravité extrême chez les Arabes.  

Ahnaf Ibn Qays après avoir écouté leurs récriminations et ne voulant prendre aucune décision fâcheuse, leur  répliqua :

- « Apportez-moi les preuves de ce que vous avancez ! »

Ils témoignèrent devant lui de ce qu’ils avaient vu. Le vieil homme prit alors sa décision et dit :

- « Est-ce que ‘Abbad est venu ? » Il voulait parler de ‘Abbad Ibn Housaym Ibn Yazid des Banou Harith Ibn ‘Amr Ibn Tamim.

- « Non ! »

Puis après un court instant, il répéta :

- « Est-ce que ‘Abbad est venu ? »

- « Non ! »

- « Est-ce que ‘Abs Ibn Talq Ibn Rabi’ah est parmi vous ? » ‘Abs Ibn Talq des Bani Souraym Ibn Harith Ibn ‘Amr Ibn Ka’b Ibn Sa’d.

- « Oui » répondirent-ils !

Alors, il retira son turban qu’il plaça au bout d’une lance. Puis il confia cet étendard à ‘Abs Ibn Talq et lui dit un mot de deux lettres sans plus ni moins :

- File (sir) !

Les gens partirent avec l’étendard d’Ahnaf

 

Après leur départ, Ahnaf Ibn Qays dit :

- « O Grand Seigneur, ne l’humilie pas aujourd’hui car tu ne l’as jamais humilié par le passé ».

Il s’ensuivit une difficile guerre tribale ou beaucoup d’entre eux furent tué avant qu’ils refassent la paix entre eux poussés par Ahnaf Ibn Qays.

Les conditions furent qu’ils durent payés le prix du sang pour l’assassinat de Mas’oud Ibn ‘Amr afin que les Azd soit satisfait car Mas’oud était leur chef. Et les Azd n’étaient pas prêt à sa taire pour l’assassinat de leur chef.

Les historiens ont rapporté que ce furent des évènements douloureux et malheureux. Ils ont rapportés que les femmes étaient enlevées et maltraitées sans que personne ne puissent venir à leurs secours.

Et ces évènements eurent lieu à peine au premier siècle de l’Hégire, en 64 (683)! Nous demandons à Allah le Très Haut le salut !

 

‘AbdAllah Ibn Harith « Babbah » resta leur émir quatre mois. Puis il fut remplacé par ‘Omar Ibn ‘Oubaydillah Ibn Ma’mar Taymi al-Qourayshi sur les ordres de ‘AbdAllah Ibn Zoubayr (qu’Allah soit satisfait d’eux).



[1] Chaire de prêche.

[2] Merv.

[3] Hérat.

[4] Nous vous donnons à chaque fois que cela est possible, l’intégralité de l‘arbre généalogique des individus pour vous permettre de situer leur origine.

[5] Le Mirbag est un lieu qui sert de réunion et d’accueil.