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Al-Hassan
et al-Houssayn
Ibn ‘Ali Ibn Abi Talib
L’Imam
al-Boukhari (puisse Allah le Très Haut lui faire miséricorde) a
rapporté dans son Sahih qu’Anas Ibn Malik
(qu’Allah soit satisfait de lui) a dit :
« Il n’y a personne qui ressemblait plus au Prophète (Saluts et
Bénédictions d’Allah sur lui) que
Hassan Ibn ‘Ali ». Et dans le Hadith Sahih
toujours rapporté par al-Boukhari d’Abi Bakra (qu’Allah soit
satisfait de lui) qui a dit : « J’ai vu le Messager d’Allah
(Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) sur le Minbar (chaire
de prêche) et Hassan à ses côtés parlant en bien de lui
disant : « Cet enfant est un maître et peut-être par lui Allah réconciliera deux
grands groupes de Musulmans ».
Abou Bakra qui a rapporté le Hadith est un des grands
Compagnons (qu’Allah soit satisfait de lui).
Les gens se
sont divisés quant à sa généalogie en disant qu’il est Noufay’
ou qu’il est Masrouh ou qu’il est Noufay’ Ibn Masrouh
ou qu’il est Masrouh al-Habashi ou qu’il est
Noufay’ Ibn Harith Ibn Kaladah ath-Thaqafi et ils ont dit
aussi qu’il était un serviteur (‘abd) de Harith
Ibn al-Kaladah. La mère d’Abi Bakra (qu’Allah soit satisfait de
lui) était Soumayah Jariyat al-Harith Ibn Kaladah, Oum Ziyad Ibn
Abi. Abi qui prit le nom de Ziyad Ibn Abi Soufyan fut surnommé
par le Messager d’Allah (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui)
Abi Bakra parce que le jour de Taif, il se mit à l’ombre d’une
chamelle et vint trouver le Prophète (Saluts et Bénédictions
d’Allah sur lui) en compagnie d’un enfant de Taif annoncer son
Islam.
Le grand
Tabi’i al-Hassan al-Basri (puisse Allah le Très Haut lui
faire miséricorde) dit à son sujet : « Nul d’entre les Sahaba
n’est venu à Basra et l’on habité mieux que ‘Imran Ibn Houssayn
et Abi Bakra ». Abi Bakra (qu’Allah soit satisfait de lui) se
retira lors de la grande sédition, et il ne participa ni à la
bataille du Chameau et ni à celle de Siffin. Quant à ‘Imran Ibn
Houssayn (qu’Allah soit satisfait de lui), il fut aussi
un des grands Compagnons, il est ‘Imran Ibn Houssayn Ibn
‘Oubayd Ibn Khalaf al-Khouza’i qui devint musulman en l’an 7 de
l’Hégire (628) et il fut aussi un de ceux qui fuirent la grande
sédition.
Dans le Hadith
rapporté par Abou Hourayrah (qu’Allah soit satisfait de lui),
compilé par l’Imam Ahmad Ibn Hanbal, il dit : « Le
Messager d’Allah (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) sortit
vers nous en compagnie d’al-Hassan et de Houssayn
(qu’Allah soit satisfait d’eux et de leur père) chacun sur une
épaule, et en les embrassant alternativement. Lorsqu’il (Saluts
et Bénédictions d’Allah sur lui) arriva à notre niveau, un homme
lui dit : « O Messager d’Allah, les aimes-tu vraiment ? » Le
Prophète (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) répondit : «
Celui qui les aime m’aura
aimé et celui qui les déteste m’aura détesté » ».
Quant au Hadith
rapporté par l’Imam Mouslim de la mère des croyants ‘Ayshah
(qu’Allah soit satisfait d’elle et de son père Abou Bakr
as-Siddiq) il est dit : « Le Messager d’Allah (Saluts et
Bénédictions d’Allah sur lui) sortit quand arriva al-Hassan
Ibn ‘Ali, il le fit entrer et lorsque arriva Houssayn il
le fit aussi entrer. Puis arriva Fatimah qu’il fit entrer suivit
de près par ‘Ali qu’il fit entrer à son tour. Puis il dit : « Allah
ne veut qu’éloigner de vous l’impur, ô gens de la maison (ahl
al-bayt) et vous purifier » ».
Dans le Hadith
rapporté par Tirmidi d’Abi Sa’id al-Khoudri (qu’Allah soit
satisfait de lui) le Messager d’Allah (Saluts et Bénédictions
d’Allah sur lui) a dit : « Al-Hassan
et al-Houssayn sont les maîtres des jeunes au Paradis ».
On a rapporté
que ‘Oumayr Ibn Ishaq a dit : « Personne n’a parlé chez
moi que j’aimais qu’il parle et qu’il ne se taise pas comme al-Hassan
Ibn ‘Ali (qu’Allah soit satisfait d’eux). Je n’ai jamais entendu
de lui une mauvaise parole sauf à une occasion. Et quelle était
celle parole légère qu’il dit ? Il raconta qu’il y eut un jour
un différend entre al-Hassan et ‘Amr Ibn ‘Uthman Ibn
‘Affan à propos d’un lopin de terre. Hassan fit quelque
chose que ‘Amr n’agréa point. Hassan dit : « Il n’a chez
nous rien qui ne vaille ». Telle est la plus mauvaise parole que
je l’ai entendu dire. Allahou Akbar ! »
Al-Hassan
donnait beaucoup en aumônes, il dépensait ses biens pour les
besogneux et c’était un homme très généreux. Il fit vingt-cinq
fois le pèlerinage de Médine à La Mecque à pied ! Et il est
certain qu’il dut le faire en plein été sous une intense
chaleur. N’avait-il donc pas les moyens d’acheter une monture ?
Mais il recherchait la récompense de l’au-delà.
Al-Hassan
Ibn ‘Ali Ibn Abi Talib
Plusieurs
historiens et ‘Oulémas dont l’Imam Ibn Kathir ad-Dimashqi dans
son livre « al-Bidayah wal Nihayah » ont beaucoup
rapporté des mérites d’al-Hassan (qu’Allah soit satisfait
de lui et de son père). Il a dit : « Abou Bakr (qu’Allah soit
satisfait de lui) le chérissait, le rapprochait, l’honorait et
l’aimait de même que ‘Omar Ibn al-Khattab (qu’Allah soit
satisfait de lui) et que ‘Uthman Ibn ‘Affan (qu’Allah soit
satisfait de lui). ‘Ali Ibn Abi Talib (qu’Allah soit satisfait
de lui) l’avait chargé de défendre la porte de la maison de
‘Uthman lorsqu’il fut assiégé et al-Hassan défendit la
porte du Calife le sabre dégainé. Mais ‘Uthman eut peur que les
rebelles s’en prennent à lui et aussi par respect pour son père
‘Ali, il lui ordonna par serment qu’il devait retourner chez
lui ».
Al-Hassan
était aussi bien mieux traité par son père mais aussi par
‘AbdAllah Ibn ‘Abbas (qu’Allah soit satisfait d’eux tous) qui le
faisait monter sur sa monture à chaque fois qu’il le
rencontrait. Lorsqu’al-Hassan et al-Houssayn
allaient au pèlerinage, les gens les protégeaient pour qu’ils ne
soient pas bousculés lors de la circumbulation (tawaf).
‘AbdAllah Ibn Zoubayr et Mou’awiyah (qu’Allah soit satisfait
d’eux) les honoraient grandement.
Ceci est un
exemple du respect des Sahaba envers les Gens de la
Maison (ahl al-bayt qui sont la famille du Prophète
(Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui)) et cela fut rapporté
par les grands historiens comme Ibn Kathir. Quand à ce que nous
entendons ou lisons de nos jours écrit par certains groupes
dissidents concernant les gens de la Maison (ahl al-bayt)
n’est que pure diffamation. La cécité de ces gens leur fait
croire qu’ils sont certainement meilleurs que la famille du
Prophète (Saluts et bénédictions d’Allah sur lui) alors qu’ils
sont les pires créatures que la terre ait porté ! Qu’Allah le
Très Haut nous préserve de la cécité, de la diffamation et de
l’égarement ! Et nous verrons la place de ces criminels le jour
du Jugement.
Le califat d’al-Hassan
Ibn ‘Ali
Pour revenir à
l’histoire des Omeyyades, al-Hassan Ibn ‘Ali (qu’Allah
soit satisfait de lui et de son père) voulut réconcilier les
Musulmans qui furent décimés par les guerres de la grande
sédition, et à Koufa, les gens lui portèrent allégeance et le
premier à lui avoir porté allégeance est Qays Ibn Sa’d Ibn
‘Oubadah (qu’Allah soit satisfait de lui et de son père) qui
commandait l’armée de ‘Ali Ibn Abi Talib (qu’Allah soit
satisfait de lui) avec les quarante-mille soldats de son armée.
Il lui dit : « Tend ta main que je te porte allégeance sur le
Livre d’Allah Exalté et Loué soit-Il, la Sounnah de Son Messager
(Saluts et bénédictions d’Allah sur lui) et le combat des Mouhiline[1] ».
Hassan lui répondit : « Sur le Livre d’Allah et la
Sounnah de Son Messager et après cela, il n’y que le mal ». Qays
se tut puis les gens lui portèrent allégeance.
Lorsque les
gens portèrent allégeance à Hassan (qu’Allah soit
satisfait de lui) à Koufa, il partit en leur compagnie à
Mada'in. Qays Ibn Sa’d envoya l’avant-garde de l’armée des
Musulmans un détachement de douze-mille combattants vers la
Syrie pour faire face à Mou’awiyah et son armée.
Hassan
(qu’Allah soit satisfait de lui) descendit à Maskin une ville
sur la rive du fleuve du Tigre lorsque quelqu’un annonça la mort
de Qays Ibn Sa’d Ibn ‘Oubadah (qu’Allah soit satisfait de lui)
et criant « sauvez-vous » ce qui causa la panique dans les rangs
du campement ! Mais cela n’était pas vrai. Les gens se sauvèrent
et cherchèrent à renverser al-Hassan (qu’Allah soit
satisfait de lui) et l’un d’entre eux lui porta un coup mais
après que les gens de Koufa ait trahi leur père ; il ne leur
faisait pas confiance. Il leur avait fait prêter serment lors de
l’allégeance selon les conditions suivantes : Vous écoutez et
obéissez, vous saluez celui que je salue et vous combattez celui
que je combats. Et le fait qu’il ne voulait pas combattre
l’armée de Mou’awiyah, ils se rebellèrent contre lui et à la
première occasion, ils le poignardèrent et le coup qu’il reçut,
bien que n’étant pas mortel, le blessa. Al-Hassan
(qu’Allah soit satisfait de lui) voyant qu’il ne pourrait pas se
débarrasser d’eux facilement écrivit à Mou’awiyah (qu’Allah soit
satisfait de lui) pour demander la paix.
L’Imam
Boukhari a rapporté que l’Imam Hassan Ibn ‘Ali (qu’Allah
soit satisfait d’eux) fit face à Mou’awiyah avec une immense
troupe telle une montagne et ‘Amr Ibn al-‘As dit à Mou’awiyah
Ibn Abi Soufyan (qu’Allah soit satisfait d’eux): « Je ne vois
pas cette armée retourner avant d’avoir détruit ses cornes (tué
Hassan) ». Mou’awiyah lui répondit : « Si ceux-là tuent
ceux-là et si ceux-là tuent ceux-là en quoi suis-je concerné par
les affaires des gens. Qu’ai-je à voir avec leur faiblesse et
qu’ai-je à voir avec leurs dires (Mou’awiyah savait que ces gens
allait se retourner contre Hassan et qu’ils finiraient
par s’entretuer) » ! Puisse Allah lui faire miséricorde à
Mou’awiyah, il n’y a aucun doute qu’il était un des grands
Compagnons !
Lorsqu’un
messager lui ramena le message d’al-Hassan, il lui envoya
aussitôt deux Sahaba de sa tribu des Bani ‘Abd ash-Shams
Ibn ‘Abdel Manaf afin de régler les conditions de paix. Ces deux
hommes étaient ‘AbderRahmane Ibn Samourah Ibn Habib
Ibn Rabi’ Ibn ‘Abd ash-Shams et ‘AbdAllah Ibn ‘Amir Ibn Qourayz
Ibn Rabi’ Ibn Habib Ibn ‘Abd ash-Shams (qu’Allah soit
satisfait d’eux).
‘AbderRahmane
Ibn Samourah (qu’Allah soit satisfait de lui) devint Musulman le
jour du Fath, de la conquête de La Mecque et le Messager
d’Allah (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) le nomma
‘AbderRahmane car il s’appelait ‘Abdel Ka’bah. Il mourut
à Basra en l’an 50 de l’Hégire (669).
Quant à
‘AbdAllah Ibn ‘Amir
(qu’Allah soit satisfait de lui), il est né sous le
règne du Prophète (Saluts et Bénédictions d’Allah) qui lui donna
de sa salive alors qu’il était un nouveau-né et le Messager
(Saluts et Bénédictions d’Allah) dit de lui : « Il est Misqah
(celui qui abreuve) ». Ce compagnon trouvait de l’eau dans
n’importe quelle contrée ou il allait par la grâce d’Allah
Exalté soit-Il et la bénédiction de l’invocation du Messager
d’Allah (Saluts et Bénédictions d’Allah). ‘Uthman Ibn ‘Affan
(qu’Allah soit satisfait de lui) le nomma gouverneur de Basra.
Il était aussi un des grands conquérants de l’Islam et il
conquit le Khorasan, le Sijistan, Kirmân et les régions extrêmes
de Farès et le Zaboulistan qui est en Afghanistan. Sous sa
gouvernance fut tué le dernier roi (kisra)[2]
perse Yazdajard III. ‘AbdAllah Ibn ‘Amir mourut en l’an 57 de
l’Hégire (676) et il est aussi dit qu’il mourut en l’an 58 (678)
puisse Allah le Très Haut lui faire miséricorde.
Al-Hassan
Ibn ‘Ali se désiste en faveur de Mou’awiyah
Les Sahaba
arrivèrent dans le camp (mou’askar) de Hassan
(qu’Allah soit satisfait de lui) à Mada'in puis ils discutèrent
et se mirent d’accord sur les conditions de paix. Al-Hassan
(qu’Allah soit satisfait de lui) écrivit à Qays Ibn Sa’d alors
qu’il était en compagnie de l’avant garde des Musulmans et lui
demanda de rentrer dans les rangs de l’armée de Mou’awiyah et de
se mettre sous ses ordres. Qays Ibn Sa’d parla aux gens et leur
dit : « O gens, choisissez de vous mettre sous les ordres de
l’Imam de l’égarement » et les gens de répondre : « Mais non,
nous choisissons de rentrer sous les ordres de l’Imam de
l’égarement et ils portèrent allégeance à Mou’awiyah (qu’Allah
soit satisfait de lui) ».
Al-Hassan
Ibn ‘Ali (qu’Allah soit satisfait d’eux) abdiqua le califat en
faveur de Mou’awiyah Ibn Abi Soufyan (qu’Allah soit satisfait
d’eux) au mois de Rabi’ Awwal de l’année 41 de l’Hégire (661).
Le califat
d’al-Hassan dura six mois et un jour. Un très grand
nombre de personne furent grandement fâchés et en colère par son
acte en faveur de Mou’awiyah jusqu’à ce que l’un d’entre eux lui
dit : « Paix sur toi, ô humiliateur des croyants (as-salamou
‘aleyka ya moudil al-mou'minin) prouvant l’ignorance et la
stupidité de ce sot. Mais que fit al-Hassan (qu’Allah
soit satisfait de lui), ordonna-t-il de le punir ou de la
frapper ? Al Hassan lui répondit : « Ne dit pas cela, je
ne suis pas l’humiliateur des croyants mais j’ai détesté vouloir
les tuer pour le pouvoir ! »
Mou’awiyah Ibn
Abi Soufyan rentra dans Koufa et les gens lui portèrent
allégeance puis il fit un discours aux gens. Puis il invita al-Hassan
à parler aux gens qui leur dit : « Après cela (amma ba’d).
O gens ! Allah Exalté soit-Il vous a guidé par nos prédécesseurs
et vos contemporains font couler votre sang ! C’est une affaire
qui dure et la vie continuera ! Allah le Très Haut a dit à Son
Messager (Saluts et bénédictions d’Allah sur lui) :
« Et
je ne sais pas; ceci est peut-être une tentation pour vous et
une jouissance pour un certain temps[3]
! » Et lorsqu’il eut dit ce verset Mou’awiyah se mit
en colère et lui ordonna de s’asseoir.
L’empoissonnement d’al-Hassan
Ibn ‘Ali Ibn Abi Talib
Après cela
al-Hassan
(qu’Allah soit satisfait de lui)
quitta Koufa et se rendit à Médine ou il resta jusqu’à sa mort
en l’an 49 de l’Hégire (669) puisse Allah le Très Haut lui faire
miséricorde. D’autre ont dit que ce n’était pas en 49. Il est
mort empoisonné et il voulut donner à son frère al-Houssayn
(qu’Allah soit satisfait d’eux) le nom de celui qui lui avait
donné la boisson empoisonnée mais il ne le fit pas et dit :
« Allah est plus dur en châtiment si c’est celui que je pense et
qui risque d’être tué à cause de moi ».
On questionna
l’Imam de la Sounnah et de la Communauté Ahmad Ibn Hanbal
(puisse Allah lui faire miséricorde) sur ce qui arriva entre
‘Ali et Mou’awiyah, il dit : « Lisez : « Voilà
une génération bel et bien révolue. A elle ce qu’elle a acquis,
et à vous ce que vous avez acquis. On ne vous demandera pas
compte de ce qu’ils faisaient[4] » ».
Et lorsque la
nouvelle de l’assassinat d’al-Hassan Ibn ‘Ali Ibn Abi Talib
(qu’Allah soit satisfait d’eux) parvint à
Mou’awiyah (qu’Allah soit satisfait d’eux), il se mit à pleurer
et sa femme lui dit : « Pleures-tu donc alors que tu l’as tué
? » Il lui répondit : « Malheur à toi, tu ne sais pas ce que les
gens ont acquis comme mérites, comme jurisprudence et comme
science ! »
Abou Mouslim
al-Khawlani et un groupe de gens rentrèrent chez Mou’awiyah
(qu’Allah soit satisfait de lui) et lui dirent : « Penses-tu que
tu es meilleur ou bien comme ‘Ali ? » Il répondit : « Non, je
jure que je ne suis pas meilleur ou plus méritant que lui. Mais
vous savez bien que ‘Uthman a été tué injustement et moi je suis
le fils de son oncle et j’ai recherché sa vengeance. Son affaire
me concerne, dites-lui qu’il me remette les assassins de ‘Uthman
et moi je lui donnerais ce qu’il veut ». Mouslim al-Khawlani
alla trouver ‘Ali (qu’Allah soit satisfait de lui) et ils ne
trouvèrent personne pour le défendre du fait de tous les
problèmes qu’il avait à faire face.
Abou Mouslim
al-Khawlani (ou Khoulani) est un Tabi’i du nom de ‘AbdAllah Ibn
Thoub, il devint Musulman du vivant du Prophète (Saluts et
Bénédictions d’Allah sur lui) mais ne le vit pas. Il vint à
Médine sous le califat d’Abou Bakr as-Siddiq (qu’Allah soit
satisfait de lui) et mourut en l’an 62 de l’Hégire (681).
[1]
Les Mouhiline
sont les gens qui n’ont pas d’engagements (de paroles)
et qui ne sont pas sacrés. Contrairement au Musulman a
qui est interdit la vie d’un autre Musulman et si un
groupe de Musulman autorise le combat d’un autre groupe
de Musulman (en dehors des droits d’Allah le Très Haut)
ils sont appelés Mouhiline. Et dans ce cas
les Musulmans doivent combattre les Mouhiline
pour repousser leur mal (ici il s’agit des khawarijes
qui ont rendu licite le sang des Musulmans).
[2]
Il est rapporté dans « al-Bidayah wal Nihayah
» de l’Imam Ibn Kathir que les historiens musulmans ont
ainsi surnommé les rois des différents pays : Le roi de
Ferghana, al-Akhshid. Le roi d’Ashroussiyah,
al-Afashine. Le roi de Khawarizm,
Khawarizm Shah. Le roi de Jourjan, Soul. Le roi
d’Azerbaïdjan, Asbahabdh. Le roi du Tabaristan, Arsalan.
Le roi
byzantin de Syrie, César (qayssar). Le roi de
Perse, Chosroès (kisra). Le roi du Yémen,
Toubba’. Le roi d’Abyssinie, le Négus (an-najashi).
Le roi d’Inde, Batlimous. Le roi d’Egypte, Pharaon (fir’aoun).
Le roi d’Alexandrie, al-Mouqawqis. Le roi des Turcs, Aga
Khan (aghakhan).
[3]
Sourate al-Anbiyah (21), verset 111.
[4]
Sourate Al Baqarah (02),
verset 134.