Al-Qa'im
bi-Amrillah, le vingt sixième calife abbasside
Le dimanche soir 11 du mois de Dzoul Hijjah de l’an 422 de
l’Hégire (1030), décéda le calife al-Qadir Billah à l’âge de
quatre-vingt-sept ans et la durée de son califat fut de
quarante-et-un ans et trois mois. Son fils ‘AbdAllah al-Qa'im
bi-Amrillah lui succéda. Sa mère, d’origine arménienne, se nommait
Badr ad-Douja.
Durant l’année 428 de l’Hégire (1036), ad-Dahir le souverain
‘oubaydi d’Egypte mourut et il fut succédé par son fils
al-Moustansir qui était âgé de sept ans. Ad-Dahir régna soixante ans
et quatre mois.
Ad-Dahhabi a dit : « Je ne connais personne dans l’Islam, un calife
ou un sultan, qui régna aussi longtemps ». Durant son règne, il y
eut une famine en Egypte, dont nul pareil n’eut lieu depuis le temps
de Joseph (Youssouf, paix sur lui). Elle dura sept ans durant
lesquels les gens s’entre-dévorèrent et qu’un petit pain atteignit
le prix de cinquante dinars.
En l’an 435 de l’Hégire (1043), mourut Jalal ad-Dawlah et Abou
Karijar Ibn Sultan ad-Dawlah Ibn Baha ad-Dawlah Ibn ‘Adoud ad-Dawlah
Ibn Roukn ad-Dawlah Hassan Ibn Bouwayh prit la succession
après lui, soit cinq générations de Bouwayhiyyine rafidah à
la tête de l’état. Cinq générations de Bouwayhiyyine rafidah shiites
qui détestaient les Arabes, se succédèrent à la tête du pouvoir en
Iraq et ce depuis l’an 334 de l’Hégire (945). Ils furent la cause de
nombreuses guerres civiles en Iraq, le fléau des califes abbassides
qu’ils asservirent mais aussi celui de l’état islamique qu’ils
affaiblirent dangereusement, divisèrent et y semèrent le chaos.
Abou Karijar Ibn Sultan ad-Dawlah mourut en l’an 440 de l’Hégire
(1048). Son fils Khoura Fayrouz lui succéda, il se fit surnommer
al-Malik ar-Rahin et il fut le dernier des princes bouwayhiyine et
la sixième génération des Daylam. Néanmoins, les Bouwayhiyyine à la
fin de leur règne n’étaient plus aussi fort que l’avait été Mou’iz
ad-Dawlah lorsqu’il entra à Baghdad en l’an 334 de l’Hégire (945).
Les
Seldjouks
À cette époque du cinquième siècle de l’Hégire, apparut une nouvelle
puissante et brillante force islamique, les Seldjouks (as-sanajiqa),
qui allait prendre le contrôle de l’état islamique durant une longue
période. Les Seldjouks étaient une branche des tribus turques
al-Ghouz et le premier d’entre eux qui devint Musulman s’appelait
Sounjouk Ibn Touqaq. Sounjouk Ibn Touqaq est donc le fondateur des
Seldjouks qui étaient de confession sunnite. Ils vivaient à l’époque
au-delà de la Transoxiane (mawara nahar). Lorsque Sounjouk
Ibn Touqaq devint Musulman, il partit avec sa tribu dans le Khârezm
ou il s’établit près de Boukhara, qui était à cette époque, la
capitale de l’état samaniyah. L’état samaniyah était une dynastie
musulmane qui naquit sous le règne des Abbassides. Les Samaniyoune
étaient les sultans de Boukhara Samarkand. Le fondateur de leur
dynastie est Saman Ibn Hayyah. Certains ont rapporté qu’il
était de descendance royale (aqqassirah)[1]
mais les historiens ont rejeté ces faits, partant du principe que
s’il l’avait réellement été, il aurait cherché à renouer avec ses
ancêtres, ce qu’il ne fit jamais et il n’aurait pas manqué de
proclamer sa descendance royale perse pour en tirer les honneurs.
Le grand-père de la famille de Saman fut un des partisans d’Abou
Mouslim al-Khorassani quand ce dernier était occupé à prêcher pour
la venue du califat des abbassides au Khorasan. Son fils Assad Ibn
Saman fut un des fonctionnaires de l’état abbasside, qui vécut et
décéda sous le calife Haroun ar-Rashid. Et lorsque le calife
al-Ma'moun prit le pouvoir, les enfants d’Assad Ibn Saman furent les
gouverneurs de certaines régions de la Transoxiane. Le plus connu
d’entre eux fut Ahmad Ibn Assad Ibn Saman qui fut le
gouverneur de Ferghana et qui décéda en l’an 250 de l’Hégire (864).
Quand ce dernier décéda, son fils Nasr Ibn Ahmad lui succéda
et il fut le réel fondateur de la dynastie samaniyah de Transoxiane.
Les principales villes de Transoxiane furent Boukhara, Samarkand et
Ghazna.
Les historiens ont rapporté que dix sultans samani se succédèrent au
pouvoir
dont le dernier d’entre eux fut ‘Abdel Malik Ibn
Nouh. Sous son règne, la dynastie s’affaiblit et ses ennemis,
les Turcs sous le commandement de leurs rois Haylak Khan,
profitèrent de la situation et entrèrent à Boukhara en l’an 389 de
l’Hégire (998). Il captura ‘Abdel Malik Ibn Nouh et mit fin
ainsi à la dynastie des Saman.
Celui qui remplaça leur dynastie fut le puissant sultan ghaznawi Mahmoud
Ibn Soubaktakin. La dynastie ghaznawiyah qui remplaça donc la
dynastie samaniyah nous aidera à comprendre, l’histoire de la
dynastie des Seldjouks. La dynastie ghaznawiyah fut une dynastie
musulmane qui naquit aussi à l’ombre du règne des Abbassides. Elle a
une grande histoire, avec de grandes batailles en Inde, en Iran, en
Afghanistan et dans d’autres pays. Le fondateur de cette dynastie,
comme nous l’avons déjà rapporté fut Mahmoud Ibn Soubaktakin
en l’an 366 de l’Hégire (976), dans la ville de Ghazna. Et c’est du
nom de cette ville que la dynastie ghaznawiyah prit son nom. Ghazna
et la ville actuelle de Ghazni en Afghanistan, une ville ancestrale
connue pour son âpre résistance contre les envahisseurs et le
bastion du célèbre général al-Haqqani. Mahmoud Ibn
Soubaktakin fut donc un homme d’état qui conduisit le Jihad contre
les Indous polythéistes et mena un nombre important de bataille
contre eux.
Mahmoud Ibn Soubaktakin décéda en l’an 387 de l’Hégire (996)
et pour voir la différence entre les historiens et les biographes,
l’historien Ibn al-Athir dans son « Kamil at-Tarikh » a dit à
son sujet : « C’était un homme qui avait des bons principes (‘aqidah
taybah) ». Quant à l’Imam al-Hafiz ad-Dahhabi dans son
livre de biographies « A’lam Sirat an-Noubala » a dit à
propos de Mahmoud Ibn Soubaktakin qu’il était un karramiyan.
Qui sont donc les karramiyah ? Ils étaient les partisans d’Ahmad
Ibn Karram et se trouvaient à Nayssabour et Harrat[2].
Les karramiyah sont une secte d’activistes
ascétiques
anthropomorphistes
égarés et
défenseurs de
l’interprétation littérale de la Révélation. Parmi leurs nombreuses
errances, ils prétendent que la parole d’Allah Exalté est un récit
temporel ou accidentel et bien qu’ils reconnaissent les Attributs
Divins, ils considèrent admissible qu’une chose temporelle soit
tributaire de l’essence Divine[3].
Vous voyez donc la grande différence qu’il existe
entre les propos de l’historien Ibn al-Athir sur
Mahmoud Ibn Soubaktakin et celui du biographe l’Imam al-Hafiz
ad-Dahhabi sur le même homme !
Ibn al-Athir par exemple, et il n’est pas le seul
historien à le faire, fit un très long éloge de Roukn ad-Dawlah Hassan
Ibn Bouwayh après sa mort jusqu’à même dire : « qu’Allah soit
satisfait de lui », alors que c’est une formule employée uniquement
pour les Compagnons du Messager d’Allah (Saluts et Bénédictions
d’Allah sur lui) ! Bien évidemment nul ne conteste la grandeur de
l’historien Ibn al-Athir et le respect qui lui est dû mais ce n’est
pas une raison pour ne pas être critique sur certains faits
contraires à la raison.
Pour revenir à l’histoire de la dynastie
ghaznawiyah, elle fut gouvernée par vingt et un chefs différents
dont le dernier fut Malik Shah Ibn Khousrou Shah Ibn Bahran. Sous
son règne, la dynastie s’affaiblit considérablement et leur capitale
était Ghaznah. La personne la plus importante de cette dynastie fut
Mahmoud Ibn Soubaktakin principalement, pour les nombreuses
batailles qu’il mena contre les Indous polythéistes et le fin Jihad
qu’il mena contre eux[4].
Sans conteste, l’histoire militaire de cet homme est excellente et
le sultan Mahmoud Ibn Soubaktakin mourut en l’an 421 de
l’Hégire (1029).
Les Seldjouks vivaient au début de leur histoire sous la dynastie
ghaznawiyah qui les combattait à cause de la corruption qu’ils semaient
sur terre. Les
Seldjouks se réfugiaient alors dans le désert pour leur échapper, et
l’armée
ghaznawiyah les
laissaient alors en paix.
En l’an 429 de l’Hégire (1037),
Toghrul
Bek[5] (toughroul bak),
Muhammad Ibn Mika'il Ibn Sounjouk
Toghrul
Bek avec ses forces réussit à apprendre la grande ville de Nayssabour
qui était la capitale du Khorasan.
En l’an 432 de l’Hégire (1040), le sultan Mas’oud Ibn Mahmoud
al-Ghaznawi, à la tête de son armée sortit à leur rencontre mais il
fut battu et mis en déroute. La division entra dans la Maison des
Ghaznawi qui conduisit les frères à s’entretuer et les Seldjouks
profitèrent de l’occasion pour saisir le Khorasan, ar-Rayy et
Ispahan.
À cette époque, la situation politique et sociale à Baghdad avait
atteint un haut seuil d’instabilité et de dégradation. La division
entre les Turcs et les Daylam était sans précédent. Le général turc
Arsalan al-Bassassiri, qui était un des chefs les plus importants
des Bouwayhiyine bien qu’il soit Turc, fut au départ un de leur
Mawlah et devint un tyran. Nous avons déjà mentionné qu’à cette
époque aussi, la sixième génération des Daylam était parvenu à un
seuil de faiblesse extrême et le calife al-Qa'im bi-Amrillah, comme
ses prédécesseurs, n’avait aucun pouvoir. Certains ont rapporté que
le calife informé de l’intention d’Arsalan al-Bassassiri de piller
le palais califal, écrivit à Toghrul Bek qui se trouvait à Rayy pour
lui demander de l’aide. Le sultan seldjouk Toghrul Bek marcha à la
tête de son armée sur l’Iraq et entra à Baghdad au mois de Ramadan
de l’année 447 de l’Hégire (1055), où il mit fin à l’emprise des
Bouwayhiyine sur le califat. Une emprise qui commença avec l’entrée
de Mou’iz ad-Dawlah à Baghdad en 334 (945) et qui finit en l’an 447
de l’Hégire (1055) avec l’entrée de Toghrul Bek à Baghdad. Le
dernier sultan bouwayhi Khoura Fayrouz al-Malik ar-Rahim fut
alors capturé et emprisonné dans la forteresse de Rayy ou il mourut
en l’an 450 de l’Hégire (1058).
C’est une innombrable armée de Turcs Ghouz Seldjouks qui entra à
Baghdad, et comme chaque armée victorieuse qui rentre dans une
ville, les Seldjouks mirent à sac Baghdad. Arsalan ‘AbdAllah
al-Bassassiri s’enfuit en Syrie ou il prêcha pour le calife ‘oubaydi
al-Moustansir Billah.
En l’an 443 de l’Hégire (1051), al-Mou’iz Ibn Nadis qui gouvernait
l’Afrique pour les Abbassides et qui sous son règne, jamais la
Khoutbah ne fut lue au nom d’aucun souverain égyptien hérétique,
abolit en Mauritanie la Khoutbah pour les ‘oubaydi et la rétablit au
nom des Abbassides.
En l’année 449 de l’Hégire (1057), le calife al-Qa'im bi-Amrillah se
maria à Khadijah Bint Daoud Ibn Mika'il as-Sounjouki, la fille du
frère du sultan Toghrul Bek. Al-Bassassiri s’employa à lever les
gens contre les Seldjouks et profitant d’un conflit entre Toghrul
Bek et son frère maternel Ibrahim Yanal, il leva ce dernier contre
lui. Ibrahim Yanal qui avait été nommé gouverneur de Mossoul par
Toghrul Bek, quitta la ville pour Hamadan avec l’intention de se
rebeller contre son frère. Le sultan Toghrul Bek marcha alors contre
lui avec l’aide des fils de ses frères gouvernant le Khorasan, avec
à leur tête le commandant Alb[6]
Arsalan Ibn Daoud.
En l’an 451 de l’Hégire (1059), une décisive bataille s’ensuivit
entre les deux armées au cours de laquelle Ibrahim Yanal fut capturé
prisonnier avant d’être pendu. Al-Bassassiri profita une nouvelle
fois de l’occasion de l’absence du sultan pour partir à Mossoul puis
de là à Baghdad où il entra dans la ville et captura le calife qu’il
emprisonna. Le palais califal fut pillé et la Khoutbah fut lue au
nom du souverain ‘oubaydi d’Égypte dans la mosquée d’al-Mansour.
Puis il ordonna qu’il soit appelé à la prière en rajoutant «
Hayya ‘ala khayr al ‘amal », « Accourez à la meilleure des
œuvres » qui avait été ordonné et appliqué pour les habitants de
l’Iraq par les Bouwayh et que le sultan Toghrul Bek aboli en l’an
447 de l’Hégire (1055) quand il entra à Baghdad.
Lorsque le puissant sultan Toghrul Bek fut informé de ces nouvelles,
il entra dans une très grande colère et revint à Baghdad où il
réussit à délivrer le calife al-Qa'im et à le ramener au palais du
calife. Lorsque le sultan seldjouk Toghrul Bek délivra le calife, il
embrassa la terre devant lui, le fit monter sur sa monture, et
tenant les rênes, il l’accompagna jusqu’à son palais dans la
capitale au mois de Dzoul Qi’dah de l’année 451 de l’Hégire (1059).
Au mois de Dzoul Hijjah de cette même année, les forces du
sultan Toghrul Bek réussirent à vaincre celles de Bassassiri prêt de
Koufa qui fut tué au cours de la bataille, sa tête tranchée et
envoyée au sultan.
Cette même année, une paix fut conclue entre le sultan Ibrahim Ibn
Mas’oud Ibn Mahmoud Ibn Soubaktakin de Ghazni et le Sultan
Joughri Bek Ibn Sounjouk, le fils de Mika'il et le frère de Toghrul
Bek[7]
du Khorasan après de longues hostilités. Joughri Bek mourut cette
même année et fils Alb Arsalan lui succéda.
Ad-Dahhabi a rapporté qu’il fut le premier appelé « le sultan » sur
les chaires de Baghdad. Il atteignit une position qu’aucun autre
souverain n’atteignit et il conquit beaucoup de villes des
mécréants. Il nomma Nizam al-Moulk son vizir qui abolit ce que son
prédécesseur ‘Amid al-Moulk avait ordonné et d’injurier les ash’ari.
Il encouragea les Shafi’i, honora l’Imam al-Haramayn, Abou
al-Qassim al-Koushayri et fonda l’école nizamiyah. On a rapporté que
ce fut la première école fondée pour les jurisconsultes.
En l’an 453 de l’Hégire (1060), le sultan Seldjouk Toghrul Bek se
présenta devant le calife pour lui demander la main de sa fille. Le
calife fut étonné par sa demande qui ne s’était jamais produite
auparavant et après avoir fait son maximum pour l’éviter, sous la
pression des Seldjouks, il accepta le mariage en l’an 454 de
l’Hégire (1061). Ce fut une exception qui ne fut même pas accordée
aux Bouwayh malgré l’extrême faiblesse des califes sous leur
domination. Le sultan quitta alors l’Arménie, vint à Baghdad et
rentra chez la fille du calife au mois de Safar de l’année 455 de
l’Hégire (1062). Il entra dans ses appartements alors qu’elle était
assise sur un lit décoré le visage couvert d’un voile. Quand il
entra dans la pièce, elle ne se leva pas pour l’accueillir ni même
retira son voile qui couvrait son visage. Cet homme si puissant, se
retrouva si faible à ce moment précis et il resta debout durant tout
son séjour avec elle jusqu’à ce qu’il ressorte de la pièce après
avoir embrassé le sol devant elle. Puis, il revint le lendemain,
embrassa de nouveau la terre devant elle et s’assit enfin sur le lit
paré d’or. Puis, il sortit de nouveau de la pièce sans l’avoir
approché parce qu’il n’arrivait pas à croire qu’il avait épousé la
fille du calife abbasside. Le sultan seldjouk Toghrul Bek fit ainsi
durant sept jours et chaque jour, après sa sortie, il lui avait fait
envoyer des cadeaux dont nul ne peut imaginer. Puis soudain, le
sultan devint malade. Il demanda l’autorisation au calife de partir
en voyage qui la lui accorda et il quitta alors Baghdad malade. Il
arriva à Rayy, ou il décéda peu après au mois de Ramadan de l’année
455 de l’Hégire (1062).
Le sultan Toghrul Bek était un homme de religion, il jeûnait les
lundis et jeudis et il mourut à l’âge de 70 ans. Et comme il n’eut
pas de descendance, le sultan Alb Arsalan Ibn Mika'il Ibn Sounjouk,
le fils de son frère, prit la succession après lui. Le sultan Alb
Arsalan fut parmi les puissants sultans seldjouk.
En l’an 458 de l’Hégire (1065), une petite fille est née à Bab
al-Azaj, à Baghdad, avec deux têtes, deux visages, deux cous sur un
corps.
Cette même année, un corps céleste de grand éclat apparut comme une
auréole autour de la lune lors d’une nuit de pleine lune qui
terrifia les gens. L’auréole dura pendant dix nuits puis sa lumière
diminua et disparut.
Durant l’année 459 de l’Hégire (1066), l’école nizamiyah de Baghdad
fut accomplie et le Shaykh Ibn Ishaq ash-Shirazi fut nommé
professeur. Les gens se réunirent pour l’entendre, mais il ne vint
pas et se dissimula. Alors Ibn as-Sabbagh, l’auteur du « Shamil »,
fit un cours. Par la suite, ils insistèrent auprès d’Abou Ishaq
jusqu’à ce qu’il consente d’enseigner
Durant l’année 460 de l’Hégire (1067), un gigantesque tremblement de
terre se produisit à Ramlah en Palestine. Ibn Athir a rapporté que
le choc fut ressenti partout en Palestine et en Egypte. Il détruisit
totalement la ville, l’eau remonta par les bouches des puits et
vingt-cinq-mille habitants périrent. La mer se retira sur une
distance d’un jour de marche et les gens descendirent pour récupérer
le poisson mais l’eau revint et les emporta tous.
En l’an 461de l’Hégire (1068), la grande mosquée de Damas
s’enflamma. Sa beauté fut effacée, ses toits d’or abîmés et son
aspect ruiné.
Durant l’année 462 de l’Hégire (1069), un envoyé du gouverneur de La
Mecque vint trouver Alb Arsalan pour l’informer que la Khoutbah
avait été rétablie pour les Abbasides et que les innovations de
l’appel à la prière avaient été supprimées. Alors, le sultan lui
remit trente-mille dinars et une robe d’honneur. Cela fut provoqué
par la chute de l’état ‘oubaydi en Egypte, par les sévères famines
successives si bien que les gens se mangèrent les uns les autres,
qu’un irdab[8]
de blé couta cent dinars, un chien cinquante dinars et un chat
trente dinars.
En l’an 463 de l’Hégire (1070), la Khoutbah fut lue pour al-Qa'im et
pour le sultan Alb Arsalan dans Alep quand les gens virent la
suprématie de leur autorité et le déclin de l’hérétique ‘oubaydi
al-Moustansir.
Cette même année, le sultan Seldjouk Alb Arsalan captura la ville de
Manzikert (maladzkard)
en Arménie et l’empereur byzantin voulut la reprendre. Le
vendredi 27 du mois de Dzoul Qi’dah eut lieu une grande bataille, à
mi-chemin entre Van et Erzeroum, entre l’innombrable armée de
l’empereur byzantin Romanus IV au nombre de 100.000 soldats et
l’armée Seldjouk au nombre de 25.000 fantassins combattants répartis
en divers corps de troupes. D’autres ont rapporté qu’ils étaient
20.000 cavaliers. Lorsque les deux armées se firent face, le sultan
musulman Alb Arsalan descendit de son cheval, se prosterna devant le
Miséricordieux puis se recouvrit le visage de terre et implora Allah
Tout Puissant d’accorder la victoire aux musulmans. Puis, il remonta
sur son cheval et ordonna à ses hommes, à son signal, de charger
tous d’un seul homme le corps de troupes dans lequel se trouvait
l’empereur byzantin. À son signal, les Musulmans s’élancèrent tous
tel un raz-de-marée, écrasèrent la ligne de front des byzantins,
capturèrent l’empereur ce qui causa son armée d’être mis en déroute
et les Byzantins furent écrasés, louange à Allah Exalté.
Alb Arsalan prit l’empereur prisonnier, mais le libéra ensuite pour
une somme d’argent faramineuse avant de conclure une paix pour
cinquante ans. Parmi les clauses du traité de paix et que l’empereur
devait libérer tous les prisonniers musulmans qu’il avait en sa
possession, de payer une rançon d’un million et demi de dinars pour
sa libération ainsi qu’un tribut annuel. Quand l’empereur fut
libéré, il demanda à Alb Arsalan : « Dans quelle direction était le
calife ? » Lorsqu’il lui fut montré, l’empereur dévoila sa tête et
s’inclina en soumission dans cette direction. Quand l’empereur
revint dans sa capitale, il fut capturé, démis de ses fonctions et
emprisonné. Il mourut quelques jours après et il fut remplacé par
l’empereur Mika'il VII.
La bataille de Manzikert fut l’une des plus importantes et décisives
batailles menées par les musulmans et certains historiens l’ont
appelé la bataille de Zahwah (ma’rakah az-zahwah). Néanmoins
elle reste plus connue de la bataille de Manzikert[9].
Durant l’année 464 de l’Hégire (1071), une grande fièvre aphteuse
décima les moutons.
Cette même année, l’émir ‘AbdAllah Ibn Muhammad, le fils du
calife al-Qa'im se maria à la fille du Sultan Alb Arsalan. Ce fut un
mariage politique et d’alliance qui permit de redonner du pouvoir au
calife, que ses prédécesseurs avaient perdu sous la pression des
généraux turcs et bouwayh. Ce ne fut pas le premier de ce genre,
puisque nous avons déjà vu que le calife at-Ta'i’ li-Amrillah se
maria en l’an 364 de l’Hégire (974) à Shah Zinan la fille de ‘Izz
ad-Dawlah al-Bouwayhi. Puis, en l’an 369 de l’Hégire (979), il se
maria aussi à la plus grande fille de ‘Adoud ad-Dawlah al-Bouwayhi.
En 474 de l’Hégire (1081), comme nous le verrons, le calife
al-Mouqtadi bi-Amrillah se maria aussi à la fille du Sultan Malik
Shah.
En l’an 465 de l’Hégire (1072), Alb Arsalan mourut et son fils Malik
Shah surnommé Jalal ad-Dawlah lui succéda. Le Sultan Malik Shah fut
le plus puissant des Sultans Seldjouk et il le resta jusqu’à sa mort
en l’an 485 de l’Hégire (1092) avant d’être succédé par son fils le
Sultan Barkiark. Sous le règne de ce dernier, la division s’immisça
entre les frères particulièrement entre Barkiark et Muhammad
Ibn Malik Shah. Suite à cela, l’état Seldjouk se divisa en cinq
états différents dont celui des Seldjouk Roum qui se trouvait en
Asie Mineure, qui donna plus tard naissance aux Ottomans et sera le
cœur de leur état. L’état Seldjouk Roum fut fondé en l’an 470 de
l’Hégire (1077) et ne chutera qu’en l’an 698 de l’Hégire (1292) à
qui succèdera celui des Ottomans turcs al-Ghouz. Ces événements
seront détaillés dans le volume « Abrégé de l’Histoire des
Croisades ».
Malik Shah, surnommé Jalal ad-Dawlah, restitua l’administration de
l’empire à Nizam al-Moulk et lui donna le titre d’Atabek. Il fut le
premier à porter ce titre qui signifie « l’émir père » ou selon
certains autres « l’éducateur des princes ».
Cette même année, la famine se poursuivit en Égypte et fut si sévère
qu’une femme mangea un pain quel acheta pour mille dinars. La peste
atteignit aussi des records.
Durant l’année 466 de l’Hégire (1073), il y eut une grande
inondation à Baghdad. Le Tigre monta de quatorze mètres, événement
qui ne s’était jamais produit auparavant. Les propriétés, les vies
et le bétail furent détruits. Les gens durent se réfugier dans les
navigations et deux fois, les prières du vendredi eurent lieu sur
des vaisseaux et le calife supplia le Seigneur. Baghdad fut alors
secouée d’un tremblement de terre et plus de cent-mille maisons
furent détruites.
Le mercredi soir 13 du mois de Sha’ban de l’année 467 de l’Hégire
(1074), mourut le vingt-sixième calife abbasside al-Qa'im
bi-Amrillah après qu’il fut saigné. Il s’endormit après la saignée
qui se rouvrit pendant son sommeil. Il perdit énormément de sang et
se réveilla, sa force très diminuée. Il envoya donc pour son
petit-fils et héritier al-Mouqtadi Billah ‘AbdAllah Ibn Muhammad
Ibn al-Qa'im à qui il légua la succession avant de mourir. La durée
de son califat fut de quarante-cinq ans.
Al-Mouqtadi Billah, le vingt-septième calife abbasside
Cette même année 467 de l’Hégire (1074), la Khoutbah fut restituée à
la Mecque au nom des hérétiques ‘oubaydi.
Toujours cette année, Nizam al-Moulk rassembla les astronomes pour
l’entrée de la nouvelle année et il fut ainsi à l’origine de la
réforme du calendrier,
Durant l’année 468 de l’Hégire (1075), la Khoutbah fut lue pour
al-Mouqtadi à Damas. Les innovations dans l’appel à la prière furent
abolies et des gens s’en réjouirent.
En l’an 469 de l’Hégire (1076), Abou Nasr Ibn Abou al-Qassim
al-Koushayri al-Ash’ari arriva à Baghdad et prêcha au Collège
Nizamiyah. Un grand désaccord s’ensuivit avec les Hanbalites
parce qu’il discourut en faveur de la doctrine Ash’ari et dénigra
les Hanbalites. Ses disciples et ses partisans augmentèrent
et par conséquence, un certain nombre d’entre eux furent tués. Le
vizir d’al-Mouqtadi, Fakhr ad-Dawlah Ibn Jahir fut désisté pour
s’être séparé des Hanbalites.
Durant l’année 476 de l’Hégire (1083), les prix tombèrent dans
toutes les provinces et la famine cessa.
Cette même année, le calife nomma vizir Abou Shoujda’ Muhammad
Ibn al-Hassan et lui donna le titre de Zahir ad-Din. Ce fut
la première introduction de noms de famille couplés avec le mot
ad-Din.
En l’an 477 de l’Hégire (1084), Souleyman Ibn Qoultoumish le prince
Seldjouk de Kounish et d’Aksaray, disposa avec ses troupes pour la
Syrie et prit Antioche qui avait été capturé par les Byzantins en
l’an 353 de l’Hégire (963). Il envoya alors un message au Sultan
Malik Shah pour l’informer de la bonne nouvelle.
Ad-Dahhabi a rapporté que la postérité de Seldjouk se rendit ainsi
maitre d’une portion de territoire byzantin et le restèrent durant
un temps considérable jusqu’au règne d’al-Malik az-Zahir Baybars.
Durant l’année 478 de l’Hégire (1085), une sombre tempête balaya
Baghdad et le tonnerre gronda. Une intense foudre lumineuse éclata
et le sable et la poussière tombèrent comme la pluie. Un très grand
nombre de foudres successives tombèrent et les gens crurent que
c’était le jour de la résurrection. Cela dura trois heures après le
début de l’après-midi. Cette occurrence fut témoignée par l’Imam
Abou Bakr at-Tourtoushi qui l’a rapporté dans son livre
« al-Amali ».
En l’an 479 de l’Hégire (1086), Youssouf Ibn at-Tashfine, le prince
de Ceuta et du Maghreb envoya un messager à al-Mouqtadi pour lui
demander de confirmer son autorité et de l’investir de la
souveraineté des provinces qu’il possédait. Le calife lui envoya par
conséquence une robe d’honneur, des bannières et lui donna le titre
de prince des musulmans. Youssouf Ibn at-Tashfine fut satisfait de
sa réponse et les jurisconsultes de Mauritanie se réjouirent. Il fut
le fondateur de la ville de Ribat (Rabat).
Cette même année, le sultan Malik Shah entra à Baghdad pour la
première fois, prit sa résidence au palais et joua au ballon. Puis
après avoir rencontré le calife, il revint peu de temps après à
Ispahan.
Toujours cette même année, la Khoutbah pour le souverain hérétique
‘oubaydi, al-Moustansir Billah fut abolie dans les villes sacrées,
de la Mecque, de Médine et de Jérusalem et lue pour al-Mouqtadi.
En l’an 481 de l’Hégire (1088), le souverain de Ghaznah al-Mouayyid
Ibrahim Ibn Mas’oud Ibn Mahmoud Ibn Soubaktakin mourut et son
fils Jalal ad-Din Mas’oud lui succéda.
Pendant l’année 484 de l’Hégire (1091), les Francs conquirent l’île
de Sicile qui fut prise par les musulmans en l’an 200 de l’Hégire
(815). Les Aghlabides en furent les propriétaires ininterrompus
jusqu’à que l’hérétique ‘oubaydi juif al-Mahdi conquit l’Afrique.
Cette même année, le sultan Malik Shah arriva à Baghdad et ordonna
la construction d’une grande mosquée avant de repartir pour Ispahan.
Les nobles construisirent tout autour des palais pour y habiter
lorsqu’ils visiteraient Baghdad.
Au mois de Ramadan de l’année 485 de l’Hégire (1092), le vizir Fadl
Nizam al-Moulk Hassan Ibn Ali Ibn Ishhaq at-Toussi,
l’un des plus populaires vizirs de l’histoire des musulmans, fut tué
par l’un des Hashashiyine[10].
Il a été rapporté qu’il fut tué sur les ordres du sultan Malik Shah
par ce que la popularité du vizir était si grande qu’elle lui
faisait de l’ombre et Allah est Plus savant.
Cette même année, le sultan revint alors à Baghdad ou il tomba
malade et mourut. Il fut l’un des plus puissants sultans seldjouk et
sous son règne le sultanat seldjouk s’agrandit et affermit ses
frontières. Avec sa mort, la division entra dans les rangs des
frères et commença alors le déclin de la dynastie seldjouk. Cette
division pour la recherche du pouvoir dans les familles fut la
principale cause de la fin des dynasties régnantes.
Quand le sultan Malik Shah mourut, sa femme Tourqan dissimula sa
mort et envoya secrètement aux nobles un message, leur demandant de
porter allégeance à son fils Mahmoud qui avait alors cinq
ans. Ils lui ont jurèrent fidélité après quoi elle l’envoya à
al-Mouqtadi pour l’investir de la dignité du sultanat. Il donna son
assentiment et lui conféra le titre de Nassir ad-Dounya wa ad-Din
(le défenseur du spirituel et du temporel). Cependant, son frère
Barkiarouk, le fils de Malik Shah, s’opposa à lui et le calife
l’investit de l’autorité et le surnomma Roukn ad-Din au mois de Mouharram
de l’année 487 de l’Hégire (1094).
Le jour suivant, le 15 Mouharram, le calife al-Mouqtadi
Billah mourut subitement. On a rapporté qu’il fut empoisonné par sa
femme esclave Shams an-Nahar. Son fils Ahmad al-Moustadhir
Billah lui succéda au califat.
Les
Croisades
L’état abbasside dura 524 années au cours desquelles régnèrent
trente-sept califes. Le plus petit règne fut celui du onzième calife
al-Mountassir Billah, qui tua son père al-Moutawakkil, qui resta
calife six mois. Le plus long règne fut celui du trente-quatrième
calife Nassir li-Dinillah qui resta au pouvoir 47 ans. L’histoire
des Abbassides et prodigieuse et longue. Au cours de leur règne, et
sous leur ombre, apparurent et disparurent un grand nombre d’états
et de dynasties. Ces nombreux états et dynasties apparurent lorsque
l’état abbasside s’affaiblit. Les mentionner tous prendraient
certainement du temps et mérite un volume particulier. Parmi ces
états et dynasties, sans tous les mentionner, il y eut, en Asie
ad-Dawlah (l’état) at-Toulouniyah, al-Irshidiyah, al-Bouwayhiyah,
al-Hamdaniyah, al-Samaniyah, al-Ghaznawiyah, as-Soufariyah,
as-Saljoukiyah. En Afrique, il y eut, ad-Dawlah ar-Roustoumiyah,
al-Idrissiyah, al-Aghalibah, al-Bani Midrar Soufariyah[11],
les hérétiques ‘oubaydi, al-Mourabitine, al-Mouwahhidine.
Puis aussi ad-Dawlah az-Zinkiyah, al-Ayyoubiyah. Quant à
l’Andalousie, il y eut ad-Dawlah al-Amawiyah et at-Tawa’if.
Certaines de ses dynasties et états disparurent et d’autres existent
encore à ce jour. L’apparition de ses dynasties et de ses états et
leurs fins ne furent certainement pas les événements les plus
importants qui eurent lieu durant le règne des Abbassides. Les
événements historiques majeurs qui eurent lieu sous leurs règnes
sont sans conteste les croisades et plus tard les Moghols.
Les Musulmans, depuis le règne du Messager d’Allah, le Sceau des
Prophètes, Muhammad Ibn ‘AbdAllah (Saluts et Bénédictions
d’Allah sur lui), et jusqu’au début des croisades à la fin du
cinquième siècle de l’Hégire, n’eurent à combattre que les Chrétiens
orthodoxes dont la capitale se trouvait à Constantinople. Et excepté
pour l’Andalousie, les Musulmans durent combattre les Chrétiens
catholiques dont la capitale se trouvait à Rome. La plupart des
batailles encourues contre les Chrétiens orthodoxes furent au
bénéfice des Musulmans. Mais, lorsque les croisades commencèrent,
les Chrétiens catholiques d’Europe dirigés par le pape de Rome,
entrèrent en conflit avec les Chrétiens orthodoxes et l’Islam. Les
états d’Europe, étaient des états forts, riches, peuplés, habitués à
la guerre qui détestaient profondément les Musulmans et cela jusqu’à
nos jours et jusqu’à la fin des temps.
Ces Chrétiens catholiques entrèrent en conflit avec les Musulmans
alors que ces derniers étaient extrêmement affaiblis par tous les
conflits intérieurs, voir même extérieurs, générés en grande partie
par les hérétiques shiites dont l’état ‘oubaydi complotait
secrètement avec les Byzantins pour la destruction des Musulmans
sounnites. Le début du conflit est dû au pape romain Urbain II, qui
attira les légions européennes dans des croisades, sous le prétexte
de libérer la « Terre Sainte et le tombeau du Christ[12]
», pour mettre fin aux divisions et aux inlassables guerres que se
menaient les états européens entre eux. Plusieurs autres raisons
continuent de voir le jour au fil du temps dont la volonté des
catholiques de mettre fin aux orthodoxes et de prendre
Constantinople, le siège de la chrétienté.
La première croisade eut lieu sous al-Moustadhir Billah, le vingt
huitième calife abbasside. Elle est la croisade qui partit d’Europe
en l’an 489 de l’Hégire (1095) et qui finit par entrer à Bayt
al-Maqdis Jérusalem, le vendredi 22 du mois de Sha’ban de l’an 492
de l’Hégire (1098). La dernière croisade[13],
ou la septième croisade, eut lieu sous le règne du dernier calife
abbasside al-Mousta’sim Billah, et fut commandée par le roi chrétien
(salibi) français Louis IX qui attaqua l’Égypte et captura
Damiette au mois de Safar de l’année 647 de l’Hégire (1249). Cette
dernière croisade finit par la destruction des croisés, la capture
du roi français et son emprisonnement. La dernière présence croisée
qui se trouvait en Syrie, en 690 de l’Hégire (1290), fut chassée par
le Sultan Mamelouke al-Asraf Khalil. Mais les Croisés allaient
revenir en force plusieurs années plus tard et mettre la main sur la
plupart des pays musulmans qu’ils divisèrent en nations et semèrent
la graine empoisonnée du nationalisme.
Tous ces évènements amplement détaillés dans le prochain livre sur
les croisades. Nous retournons donc à notre résumé sur l’histoire
des califes abbassides.
[1]
Aqassirah : Pluriel de Qayssar, roi.
[2]
Hérat.
[3]
Décidemment toutes ces sectes hérétiques rivalisent dans
l’invention de doctrines de complexité aberrante alors que
la religion authentique de l’Islam est à l’opposé d’une
simplicité extrême !
[4]
Si Allah Exalté nous le permet, nous reviendrons sur
l’Histoire de la conquête de l’Inde de manière plus
détaillée.
[5]
Beg.
[6]
Alp.
[7]
Le mot Toghrul signifie une sorte de faucon et Bek un
commandant.
[8]
Environ quatre fois la quantité qui remplit les deux mains.
[9]
Actuellement Malazgirt en Turquie, au nord du lac de Van.
[10]
La secte hashashiyoune est une secte hérétique ismaélienne
qui propagea la corruption sur la terre du Seigneur. Leur
nom dériva en celui d’assassin. Cette secte est donc mieux
connue sous le nom de la secte des assassins dont la
particularité était d’envoyer des commandos d’assassins
contre des musulmans particuliers en général. Nous
reparlerons plus en détail de ces hérétiques dans le livre
sur les Croisades.
[11]
Des Khawarije soufariyah.
[12]
Comme vous le savez, il existe un conflit chez les Chrétiens
au sujet de la location exacte du tombeau du Christ. Pour
les églises catholique et orthodoxe, la tombe se trouve sous
l’église du Saint-Sépulcre à Jérusalem, tandis que les
protestants la situent plus au nord, hors des murs de la
vielle ville. Les Juifs quant à eux la situent ailleurs. Je
vous rappelle que selon la bible, la tombe du Christ (‘Issa,
paix sur lui) fut scellée après sa crucifixion
et lorsque sa mère Marie (Mariam, paix sur elle) vint
lui rendre visite, elle trouva le tombeau ouvert et vide
(sachant que le caveau était gardé par des soldats romains
qui n’ont vu personne entrer, il existe un très grand
mystère au sujet de savoir qui a bougé la pierre tombale qui
pesait une bonne centaine de kilos). C’est l’épouse de
l’empereur romain mage Constantin nouvellement convertit au
Christianisme qui, lors d’un voyage à Jérusalem, décida la
construction d’une église sur un lieu aléatoire qui
deviendrait le point de ralliement des Chrétiens et qui
devint l’église du Saint-Sépulcre, renfermant soit disant et
sans aucune preuve matérielle le tombeau du Christ.
[13]
Les croisades dureront jusqu’à la fin des temps. L’actuelle
croisade est celle menée militairement sur le double front
de l’Iraq et de l’Afghanistan, comme vous le savez. Et elle
est aussi menée de manière permanente mais indirecte sur
plusieurs fronts, politique, culturelle, financière,
théologique ainsi que par des armées interposées, contre la
majorité des pays musulmans. Ceci est une vérité que nul ne
renie y compris ceux qui conduisent ces guerres.