Les
hashashiyine (assassins) et leur fondation
De même, au cinquième siècle de l’Hégire eut lieu un évènement très
important qui contribua aussi à miner un peu plus l’état islamique
de l’intérieur avec l’apparition de l’abjecte secte ismaélienne
battiniyah des hashashiyine communément appelé les assassins que
nous avons déjà précédemment mentionné dans nos Abrégés.
Cette secte déviante fut fondée par Hassan Ibn as-Sabbah, un perse
né à Qoum et un shiite duodécimain. Certains historiens ont dit
qu’il était de la tribu de Himyar al-Qahtaniyah du Yémen et
qu’il se rendit avec sa famille, alors qu’il était encore un enfant,
dans la ville de Riyy (ar-Rayy ?), où un grand nombre d’ismaélien
virent le jour et leur place forte. Cette ville est proche de
l’actuelle Téhéran.
Dans un grand nombre de feuillets qu’écrivit Hassan Ibn as-Sabbah
en personne, ou il mentionne sa biographie, il rapporta qu’il
rencontra à Riyy un prêcheur ismaélien à qui il dit :
- « Ne me rapporte pas à leur propos parce que ce sont des mécréants et ce
qu’ils disent est contre l’Islam (ce que pensait donc les shiite
duodécimains sur les ismaéliens) ».
Toutefois, il finit par apprendre leur doctrine athée et devint l’un
d’entre eux et jura que l’imam ismaélien ‘oubaydi du Caire était
leur imam qu’il croyait être de la descendance de Fatimah (qu’Allah
soit satisfait d’elle), la fille du Messager d’Allah (Saluts et
Bénédictions d’Allah sur lui). Nous avons déjà mentionné tout cela
en détail dans nos précédents volumes.
Puis, après avoir porté allégeance à l’imam ismaélien d’Iran, conformément
à leur enseignement, il décida d’aller porter allégeance à l’iman
‘oubaydi al-Khabith d’Egypte.
Après cela, Ibn as-Sabbah rencontra le plus grand prêcheur ismaélien nommé
‘Abdel Malik Ibn ‘Attash en Iran qui lui confirma l’obligation de
partir au Caire en Egypte pour rencontrer le calife ‘oubaydi, ce
qu’il fit sous le règne d’al-Mansour surnommé Amir Bi-Ahkamillah
en l’an 505 de l’Hégire (1111). Cependant Hassan Ibn
as-Sabbah entra en conflit avec le puissant commandant arménien
ismaélien l’émir Afdal Shahan Shah Ibn Badir al-Jamali puisqu’il
pensait que l’imamat devait, après le décès du huitième imam
al-Moustansir Billah en l’an 487 de l’Hégire (1093), passer à son
plus grand fils qui était Nizar mais Afdal Shahan Shah choisit pour
la succession le plus jeune fils Ahmad qu’il surnomma al-Mousta’ali.
Cet évènement engendra la scission chez les ismaéliens qui se
divisèrent en nizariyah, les partisans de l’imamat de Nizar et en
mousta’aliyah, les partisans de l’imamat d’al-Mousta’ali. Les
hashashiyine étaient donc des nizariyah.
Suite à ce différend avec Afdal al-Jamali, Hassan Ibn as-Sabbah fut
emprisonné avant d’être expulsé d’Egypte. Il retourna alors en Iran
ou il prêcha la doctrine déviante ismaélienne battiniyah
an-nizariyah avant de mettre la main sur la forteresse d’Alamout,
une forteresse imprenable et inaccessible pour une armée. Dès lors
ou il entra dans cette forteresse, il n’allait plus jamais en sortir
jusqu’à sa mort, soit durant trente-cinq années.
D’Alamout, il allait acquérir un certain nombre de forteresses que les
hashashiyine allaient utiliser comme centre pour diffuser leur
poison et durant leur règne de terreur, ils allaient mettre la main
sur plus d’une centaine de forteresses imprenables.
Hassan Ibn as-Sabbah était un scélérat (moujrim), extrêmement intelligent
et malin (fi ghayat daka wa daha), cultivé et instruit, et beaucoup
d’historiens ont rapporté qu’il étudia dans sa jeunesse avec le
remarquable ministre seljouk Nizam al-Moulk et avec le renommé poète
perse ‘Amar al-Khiyyam.
Hassan Ibn as-Sabbah divisa ses partisans les ismaéliens battini nizari
les hashashiyine en cinq ordres :
- Le premier ordre sheikh al-Jabal propre à Hassan Ibn as-Sabbah et
en cas de décès à ses successeurs après lui. Sheikh al-Jabal alias
Hassan
Ibn as-Sabbah exerçait sur ses adeptes une emprise totale tant au
niveau mondain que religieux et ils étaient soumis à une initiation,
des rites, des obligations et une formation obligatoires. Ce groupe
secret appartenait corps et âme au sheikh al-Jabal.
- Le deuxième ordre du sheikh al-Jabal était constitué de trois grands
prêcheurs qu’il envoyait dans des régions particulières du monde
islamique pour répandre leur dogme déviant.
- Un troisième ordre de prêcheurs étaient spécialisés dans les dogmes
islamiques autres que leur déviance comme les Ahl Sounnah wal
Jama’ah (sounnites), les ithna ‘ashariyyah (shiite duodécimains) ce
qui leur permettait d’infiltrer leurs rangs en se faisant passer
pour l’un d’entre eux et passer inaperçus parmi eux. Nous avons déjà
mentionné cela dans notre Abrégé de l’Histoire du Maghreb et de
l’Andalousie.
- Le quatrième ordre, Tabaqat ar-Rifaq, destiné à l’enseignement de la
déviance ismaélienne pour devenir prêcheur et nul ne pouvait le
devenir s’il n’était pas préalablement passé par ce niveau et,
- Le cinquième ordre et le plus dangereux, Tabaqat al-Fidawiyah, les
commandos qui mettaient en application les ordres des chefs
ismaéliens qui la plupart du temps consistait en l’assassinat
d’individus. Ce corps mobile particulier était donc spécialisé dans
l’assassinat et utilisé là où et quand il le fallait par les
penseurs ismaéliens. Tels sont les cinq ordres qui furent ordonnés
par Hassan Ibn as-Sabbah.
Ces ismaéliens hashashiyine sont connus tant chez les Musulmans que chez
les croisés à cause du nombre de personnes importantes qu’ils
assassinèrent.
Pour revenir à leur forteresse d’Alamout, qui servit de place forte pour
diriger leurs opérations sanglantes et d’où sortirent les assassins,
elle fut bâtie il y a très longtemps et personne ne connait la date
exacte de sa construction. Elle fut bâtie par un émir de Daylam qui
partait à la chasse avec ses gens et quand il passa près d’une
esplanade élevée sur un pic près des montagnes de Borg au nord-ouest
de l’Iran, il décida d’y construire une forteresse qu’il nomma
Alamout ou l’aire d’aigle (ou de vautour, ‘oush an-nousr).
Cette aire ou l’esplanade sur laquelle fut bâtie la forteresse s’élève à 6
000 pieds (1,8 km) au-dessus du niveau de la mer et la forteresse
s’élève elle-même de l’esplanade de 100 pieds (30,5 m). Seul un
étroit chemin rugueux à pic permettait l’accès à cette forteresse
qui malgré son inaccessibilité débouchait sur un ravin clos de 48 km
de long et d’une largeur de 5 km qui était utilisé comme terrain de
culture pour les habitants de la forteresse. Regardez-donc le choix
de l’endroit par ce sanglant individu et l’accès à ce ravin n’était
possible qu’en entrant dans la forteresse et malgré cela, il y
construisit des parcs et des jardins et dans l’un d’entre eux en
particulier, un magnifique jardin avec des jolies plantes de toutes
les espèces, des arbres fruitiers de toutes les espèces. Puis il fit
couler dans ce jardin des petites fontaines de lait, de miel, de vin
et d’eau purifiée en petite quantité et en cercle fermé afin de
faire croire à un jardin de délice. Toutes ces substances venaient
de ses propres cultures d’autant plus que la rivière Alamout
traversait ce ravin.
Celui qui était autorisé à rentrer pour la première fois dans ce jardin du
scélérat ne pouvait qu’être frappé d’émerveillement. Que dire alors
de celui qui sous l’effet de drogue était autorisé à rentrer dans ce
jardin et qui lorsqu’il sortait de la stupeur de la drogue se
retrouvait dans l’une des plus merveilleuse place en compagnie de
charmantes jeunes filles et de jeunes garçons dévoués à leurs
services ? Qu’était donc ce jardin sinon le jardin du diable qu’il
faisait passer pour le jardin du Miséricordieux à ses adeptes
intoxiqués !
Hassan Ibn as-Sabbah et ses proches prenaient un soin
particulier à recueillir les jeunes enfants à qui ils inculquaient
non seulement leurs déviances mais aussi la ruse (al-makr), la
tromperie (al-khida’), la sorcellerie (al-sha’wadah) et techniques
d’utilisation du Khanjar (poignard) et du Sikin (dague) pour
assassiner et dont l’apprentissage était vital pour les ismaéliens.
Ils apprenaient aussi comment tuer par empoisonnement et
l’utilisation des différents poisons.
Les ismaéliens cultivaient aussi le chanvre indien, communément appelé le
haschisch ou cannabis, qu’ils offraient à leurs disciples pour en
faire des dépendants à cette drogue afin de mieux les manipuler et
les utiliser en cas de manque. Il est bien connu que les toxicomanes
sont prêts à tout pour obtenir leur drogue, tuer, voler, vendre
leurs enfants ou leur pays et même apostasier, qu’Allah Exalté nous
préserve de la déchéance.
Les enseignants ismaéliens hashashiyine connaissaient parfaitement ces
états de manipulation et lorsqu’un des adeptes entraient dans une
crise de manque, ils lui disaient :
- « Implore Hassan Ibn as-Sabbah, afin qu’il te donne ce dont tu as
besoin ! » Et ainsi les toxicomanes l’imploraient et l’invoquaient
jusqu’à ce que le vil individu leur donne leurs doses et alors ils
se mettaient à le louer et le glorifier comme une divinité adorée en
dehors d’Allah Exalté à Lui les Louanges et la Gloire ! Regardez
donc le machiavélisme et l’esprit corrompu de ses individus !
Lorsqu’enfin, ils recevaient leur dose et sombraient dans les torpeurs de
la drogue, ils étaient transportés dans le jardin du diable et
lorsqu’ils se réveillaient, ils témoignaient de ce qu’ils n’avaient
jamais vu ni même se seraient imaginés de voir et baignés d’extase,
des jeunes filles et garçons se pressaient alors autour d’eux pour
les servir tandis que leurs enseignants
leur disaient : « Ceci est le jardin de l’éternité, voici des
fontaines de lait, de vin, de miel et de vin purifié. Celles-ci sont
les Hour ‘Ayn et ceux-ci
sont les jeunes serviteurs. Tout ceci vous vient de notre maitre et
votre maitre « siyidna » Hassan Ibn as-Sabbah.[1] »
Puis, ils leur donnaient de nouveau de la drogue et lorsqu’ils étaient
retombés dans l’inconscience, ils étaient de nouveau transportés
dans leurs chambres personnelles de la forteresse d’Alamout.
Lorsqu’ils se réveillaient de nouveau en manque, ils étaient de
nouveau en manque et désireux de retourner dans le jardin du diable,
le jardin de Hassan Ibn as-Sabbah
et ainsi ils étaient prêts à
lui donner sans aucune contestation tout ce qu’il leur demandait.
Comme nous l’avons vu, le but primordial de cette secte était l’assassinat
et ces toxicomanes que Hassan Ibn as-Sabbah appelait
al-fidahiyine ou al-fidahiya (libérateurs, ceux qui se sacrifie,
commandos, martyrs) étaient préparés et utilisés principalement à
cette fin. Quant au reste des Musulmans, ils les appelaient les
hashashiyine du fait qu’ils consommaient cette drogue.
Et à cette époque, cette
secte semait la terreur et la frayeur même dans les cœurs des plus
braves. Ces hashashiyine
n’étaient donc que des tueurs à gages toxicomanes au service du plus
offrant et ceux qui étaient prêts à payer pour leurs services comme
on le verra. Les croisés de Syrie firent entrer ce mot dans les
dictionnaires occidentaux. C’est pourquoi ceux qui tuent sont
appelés des assassins et leur acte est appelé assassinat tous
déviant du mot arabe hashishiyine.
Leur première cible fut le ministre (wazir ou vizir) seljouk hors pair
Nizam al-Moulk qui fut assassiné en l’an 485 de l’Hégire (1092)
puis, le gouverneur de Hims Janah ad-Dawlah alors qu’il
conduisait la prière de Joumou’a en l’an 486 de l’Hégire (1093)
suivit par le ministre seldjouk ‘AbderRahmane as-Soumayrani
en l’an 490 de l’Hégire (1096), le Faqih (juriste) Shafi’i Abi
Ja’far an-Nashat en l’an 498 de l’Hégire (1104).
Ils assassinèrent aussi l’émir de Mossoul, Mawdoud Ibn al-Tountakin qui
était revenu du Jihad contre les croisés qui occupaient Jérusalem
(Bayt al-maqdis) tandis qu’il se trouvait à Damas (Dimashq). Il fut
poignardé un vendredi par les hashashiyine battini en l’an 507 de
l’Hégire (1113) puis ils assassinèrent aussi le vingt-neuvième
calife abbasside al-Moustarshid Billah en l’an 519 de l’Hégire
(1125), puis son fils le trentième calife abbasside Rashid en l’an
538 de l’Hégire (1143). Et comme vous le voyez même les califes ne
furent pas à l’abri de leurs crimes.
De même en l’an 524 de l’Hégire (1129), ils tuèrent le dixième calife
‘oubaydi al-Amir Bi-Ahkamillah. On peut se poser la question
pourquoi ont-ils tué un des leurs puisqu’ils étaient aussi des
ismaéliens ? Parce que les hashashiyine étaient des ismaélien nizari
comme nous l’avons vu et donc tous ceux qui n’étaient pas de leur
groupe comme ce calife qui était ismaélien mousta’ali et tous ceux
qui vinrent après lui, étaient forcément des mécréants !
Nous avons rapporté uniquement les gens connus qu’ils avaient assassinés
mais la liste et longue et nul excepté Allah Exalté, à Lui les
Louanges et la Gloire, ne connait le nombre exact. Et comme tous les
tueurs à gage, ils offraient leurs services à quiconque les
rémunéraient le mieux.
Parmi ceux qu’ils tentèrent d’assassiner sans succès est le sultan
d’Egypte al-Malik an-Nassir Salah ad-Din al-Ayyoubi en l’an 571 de
l’Hégire (1175) alors qu’il attaquait la forteresse de Halab qui
était sous le contrôle des fils de Nour ad-Din Mahmoud Zanqi, ces
derniers qui demandèrent au chef des hashashiyine de Syrie, qui
était à l’époque Sinan Ibn Souleyman Ibn Mahmoud alias Rashid ad-Din
alias Sheikh al-Jabal, d’envoyer un de ses commandos assassiner
Salah ad-Din.
Sinan envoya donc quatre de ses tueurs à gage qui entrèrent dans le camp
de Salah ad-Din déguisés en soldats et lorsque l’occasion leur fut
donnée l’un d’entre eux le poignarda mais le coup glissa sur sa joue
blessant le sultan musulman qui s’effondra tandis que les autres se
jetèrent sur lui mais un second saisit sa tête pour le saigner. Cet
évènement eut lieu en quelques fractions de seconde, ces quelques
fractions de secondes ou le monde s’arrête figé devant le soudain
évènement imprévu tandis que le cerveau tente d’assimiler la
réalité. Les soldats de Salah ad-Din restèrent pétrifiés devant la
soudaineté de l’action mais réalisèrent rapidement ce qui se passait
et se jetèrent sur l’assassin qu’ils tranchèrent avec leurs sabres.
Deux d’entre eux cherchèrent à s’enfuirent mais furent rattrapés et
subirent le même sort tandis que le quatrième se poignarda lui-même
pour ne pas tomber entre leurs mains.
Suite à cette tentative d’assassinat, Salah ad-Din leva le siège de
Halab sur la demande de Salah Isma’il Ibn Nour ad-Din Ibn Mahmoud
qui lui envoya sa sœur Khatoun Bint Nour ad-Din, Nour ad-Din qui
était le maitre précédant de Salah ad-Din comme nous l’avons déjà vu
dans le premier volume de cet abrégé. Salah ad-Din l’honora et leva
donc le siège en l’an 572 de l’Hégire (1176) puis se dirigea vers la
forteresse imprenable des hashashiyine de Misbat en Syrie ou il mit
le siège et ses mangonneaux en actions. Après avoir détruit, brûlé
leurs villages et tué une grande partie d’entre eux, ils lui
envoyèrent une lettre terrifiante et qui aurait terrifié le plus
courageux d’entre les humains.
Quel était donc le contenu de cette lettre ?
Un jour Salah ad-Din retourna dans sa tente qui pourtant était bien gardée
pour trouver sur son lit un poignard (khinjar). Il sut aussitôt que
c’était un de leur message, message qui disait : « Nous pouvons à
n’importe quel moment et quand nous le voulons parvenir à toi. » Et
peu de temps après cela, ils lui envoyèrent un de leur assassin pour
discuter avec lui et le terrifier. Lorsque l’ismaélien nizari
arriva, il fut fouillé avant d’être introduit dans la tente de Salah
ad-Din et les gardes ne trouvèrent absolument rien sur lui.
Le hashashi lui dit :
- « J’aimerai m’entretenir avec toi et il est préférable que personne ne
soit présent. » Salah ad-Din ordonna donc à la garde de se retirer
excepté deux de ses plus proches gardes en qui il avait une
confiance totale. Mais le hashishi lui dit :
- « Ceux-là aussi doivent sortir »
- « Ils sont comme mes enfants » lui répondit Salah ad-Din, « c’était deux
jeunes orphelins que j’ai recueilli, éduqué qui ont grandi avec moi
et j’ai confiance en eux. »
Alors l’ismaélien battini demanda aux gardes de défourrer leur sabre et de
se tenir prêt à assassiner Salah ad-Din s’il leur donnait l’ordre,
ce qu’ils firent immédiatement. Salah ad-Din fut pétrifié et sut
aussitôt qu’il ne pourrait rien faire contre eux et qu’il avait à
faire à des démons, des démons humains.
Salah ad-Din suivit alors les conseils de Shihab ad-Din Mahmoud Ibn
Toutoush, le prince de Hama, et leva le siège contre les
hashashiyine pour se concentrer sur l’attaque des croisés. Tels
étaient les hashashiyine et ainsi ils agissaient. L’emploi du mot
« terreur » n’était donc pas injustifié. Imaginez être sorti de chez
vous convaincu d’avoir fermé la porte à clef et qu’à votre retour,
vous trouvez la porte fermée mais un poignard sur votre lit, que
feriez-vous et que penseriez-vous ?
De même en l’an 546 de l’Hégire (1151), ils assassinèrent Raymond II,
l’émir croisé de Tarablous (Tripoli au Liban) sur les ordres de son
épouse puis le roi croisé Conrad de Montferrand, le gouverneur de
Jérusalem, en l’an 588 de l’Hégire (1191) sur les ordres du roi
anglais Richard Cœur de Lion (qalb al-assad) et nous reviendrons
ultérieurement sur ces évènements.
Vous ne devez jamais oublier que ces ismaéliens n’étaient pas simplement
des assassins mais ils n’avaient aucun honneur ni dignité, qu’ils se
vendaient au plus offrants, que tout était licite pour eux et que
n’est n’étaient interdit. Ils faisaient tout ce qu’un individu
normal ou la moralité n’accepterait ni ne concevrait et non avons vu
cela dans notre Abrégé de l’Histoire du Maghreb et de l’Andalousie lorsqu’ils
semèrent la terreur en Afrique du nord. C’était des alcooliques, des
drogués, des pédérastes, des pédophiles, des violeurs, des
assassins, des criminels, des bandits, des escrocs, des mercenaires,
des traitres sans foi ni loi et leurs descendants sont exactement
comme eux. Allez voir les Irakiens et demandez-leur ce dont ils sont
capables et ce qu’ils ont vu durant cette guerre d’Irak[2]
! Puisse Allah Exalté nous préserver du mal de ces démon et les
détruire où qu’ils soient, en Iran, en Syrie, au Yémen et ailleurs
comme Il le fit lorsqu’Il, Exalté soit-il, lanca contre eux en
Perse, un des fossoyeurs de l’humanité, un des tyrans des humains ;
Houlakou (Hulagu) Khan, le chef mongol de Farès qui avec son armée
sans fin donna l’assaut sur la forteresse d’Alamout et sur plus de
cent forteresses des hashashiyine qu’il détruisit en l’an 654 de
l’Hégire (1255). Il captura leur chef, le Sheikh al-Jabal de
l’époque Roukn ad-Din Khoursha qu’il envoya avec son disciple à son
frère, le chef mongol Mango Khan qui se trouvait à Qaraqorn en
Mongolie qui les fit exécuter avec leurs femmes et leurs enfants.
Cependant leur malheur allait encore frapper quand un de leur maudit
allait offrir les clefs de Baghdad aux Mongols et il n’y a de force
et de puissance qu’en Allah.
Quant aux hashashiyine de Syrie, le puissant sultan Mamelouk Zahir Rouqn
ad-Din Baybars al-Boundouqdari en fit son affaire personnelle et mit
fin à leur présence en l’an 671 de l’Hégire (1272) soit pratiquement
un siècle après le siège de Salah ad-Din al-Ayyoubi. Le sultan leur
demanda de quitter leurs forteresses de Syrie, qui étaient le centre
de tout leur maux et afin qu’ils ne se répètent plus. Leurs
forteresses avaient des noms étranges comme Qaf, al-Mintaqah,
al-Qoudmous, al-Qoulay’a, al-Khawabi, Babyas et Massyaf.
Leurs descendants ismaéliens nizari vivent actuellement en Iran, en Syrie,
en Inde et un de leur dernier chef ne nommait Krin Agha Khan, un
riche milliardaire qui offre chaque année son poids en joyau à ses
partisans et qui a son siège à l’ONU. Il a un grand nombre
d’associations culturelles à travers le monde et délivrent des prix
(prix Agha Khan) pour certaines œuvres culturelles ! Vu les crimes
de ses ancêtres, c’est comme-ci les descendants d’Hitler avaient
leur siège à ‘ONU et qu’ils offraient des prix pour des œuvres
culturelles ! Quelle hypocrisie ! Gloire à Allah, si ces gens
dirigeaient le monde, il n’y aurait plus d’humanité mais on ferme
délibérément les yeux pour les crimes envers les musulmans, il n’y a
qu’à voir ce qui se passe chaque jour au Burma pour en être
convaincu.
C’était donc un bref aperçu sur cette secte maléfique qui apparut alors
que l’état abbasside traversait une période de faiblesse et dont il
ne se relèvera pas sous l’assaut successifs des ennemis intérieurs
les ismaéliens, puis des croisés qu’ils appelèrent et des Tatars à
qui ils offrirent le calife et les musulmans. Y a-t-il plus vils que
ces gens ? Et pourquoi portent-ils des noms de Musulmans, ils
auraient mieux fait de s’appeler Ariel, Louis et Adolph au moins
leurs actes auraient été compréhensibles d’autant plus que leur
ancêtre était l’un d’entre eux !
Ce sont les califes abbassides qui ouvrirent la porte aux innovations
tandis que sous le règne du cinquième calife abbasside Haroun
ar-Rashid, nul innovateur n’aurait osé lever la tête ni même
professer un parole qui allait à l’encontre de la Shari’ah d’Allah
Exalté et nous avons précédemment vu cela lors de l’affaire du
« Qur’an crée » avec l’Imam Ahmad Ibn Hanbal qui a rapporté
qu’Haroun ar-Rashid a dit : « Il m’est parvenu que Bishr al-Marissi
affirme que le Qur’an est créé. Il m’est obligatoire, si Allah
Exalté le mettait entre mes mains, de le tuer d’une manière dont je
n’ai jamais tué quelqu’un précédemment (sous-entendu de lui
appliquer un terrible châtiment) ». De ce fait, lorsque Bishr
al-Marissi en fut informé, il entra dans la clandestinité et ne se
montra plus jamais durant la vie d’Haroun ar-Rashid.
Toutes ces informations sur les hashashiyine sont d’une importance
capitale afin de réaliser qu’ils y étaient et dans quel état les
Musulmans vivaient à cette époque, à l’aube de l’assaut des vagues
de croisés sur le monde musulman et la mauvaise graine plantée en
son sein que nul ne prit la peine de combattre.
De la première croisade
Les causes de l’apparition des croisés et de leurs croisades
Non allons voir maintenant les causes qui poussèrent l’Europe catholique à
lancer ses vagues successives de violentes croisades.
La principale cause de leurs croisades fut l’établissement du grand état
islamique des Seljouks. Les Seljouks qui depuis leur apparition
levèrent la bannière de l’Islam orthodoxe, contribuèrent à son
extension et éliminèrent les réminiscences des sectes déviantes et
pour preuve, leurs armées qui entrèrent à Baghdad, sous le
commandement de Toughroul Bek, en l’an 447 de l’Hégire (1055)
éliminèrent les Bouwayh, dynastie qui après avoir mis la main sur
Baghdad, contrôla le califat islamique durant 113 mois et
l’affaiblit considérablement.
Ensuite les Seljouks entreprirent de nettoyer la Syrie de leur restes
avant d’affronter les ‘oubaydi lors d’importantes batailles et de
les chasser. Puis, ils décidèrent de les poursuivre en Egypte pour
mettre fin à leur infâme règne.
D’un autre côté, les Seljouks Roum ou Soulalat Ibn Koutouloush Ibn Isra'il
Ibn Seljouk qui vivaient en Asie Mineure et qui fondèrent leur état
en l’an 470 de l’Hégire (1077) et nous avons mentionné précédemment
qu’ils s’étaient divisés en cinq états, envahirent et prirent la
ville de Nikiah, une ville fortifiée sur la rive est de la Mer de
Marmara en face de la ville de Constantinople qui se trouve sur la
rive ouest de la Mer de Marmara. Et Constantinople était la capitale
de l’empire romain de Byzance qui était un état chrétien orthodoxe
et la capitale de l’orthodoxie du monde. Et le but de la prise de la
ville de Nikiah (Nicée) et son peuplement par les Seljouks n’était
autre que de mettre la main sur la ville de Constantinople.
Les opérations militaires des Seljouks en Syrie poussèrent le huitième
calife ‘oubaydi al-Moustansir Billah en Egypte à demander de l’aide
au pape de Rome et lui proposa
d’attaquer la Syrie, considérée comme une terre sainte par
les Chrétiens afin d’occuper les Seljouks mais aussi pour éviter
d’être attaqué par ces derniers, les Chrétiens servant de tampon
entre les Seljouks et les ‘oubaydi. D’autre part un grand nombre de
pèlerins chrétiens des pays d’Europe qui se trouvaient à cette
époque en Syrie alors que le pays était déchiré par les guerres
entre les Seljouks et les ‘oubaydi ismaéliens furent victimes de
cette guerre et un grand nombre d’entre eux périt.
Mais que faisaient-ils donc en si grand nombre en Syrie ? Ces Chrétiens
pour la plupart ignorants croyaient que le onzième siècle solaire
verrait la fin du monde (c’est encore à la mode même de nos jours,
si ce n’est pas les Chrétiens c’est les Aztèques et si ce n’est pas
les Aztèques c’est les contes de Nostradamus et depuis que je suis
né j’ai entendu parler de la fin du monde plus d’une dizaine de
fois, d’ailleurs c’est quand la prochaine date ?) et c’est pourquoi
un grand nombre de pèlerin affluèrent à Jérusalem
La version « officielle » veut que parmi ces pèlerins se trouvait Boutros
Nassiq ou Pierre l’Ermite qui n’était en fait qu’un élément
subversif, un espion secret et un extrémiste acharné. Ce vieux
français qui marchait à pied vêtu de la bure portant sur ses épaules
une grande croix de bois, qui levait des foules et faisait des
discours enflammés, extrémistes et haineux envers l’Islam et les
Musulmans se vantait d’avoir
fait un voyage à Jérusalem où il fut pris de rage aveugle en voyant
des Musulmans maltraiter des Chrétiens à Jérusalem et qu’il avait
décidé de rentrer en Europe ou il se mit à parcourir les villes,
attisant les gens avec ses discours haineux.
En vérité, ce Boutros Nassiq n’avait jamais encore mit les pieds à
Jérusalem et il n’était que l’envoyé du pape qu’il l’avait chargé
d’une mission secrète après que ce dernier eut reçu des envoyés de
l’empereur de Byzance qui lui avait annoncé la catastrophe de
Manzikert. Le pape, lui-même un extrémiste acharné, lui accorda
toute son aide et lui donna l’ordre de parcourir les villes d’Europe
pour y semer sa virulence empoisonnée chez toutes les classes de
gens pour les inciter à stopper la menace musulmane sous le couvert
de la libération des lieux saints[3].
En fait, les opérations militaires des Seljouks contre les Byzantins en
Asie Mineure amenèrent l’empereur orthodoxe de Byzance Alexis
Comnène à demander de l’aide au pape catholique à Rome en lui
promettant la soumission de l’église orthodoxe à l’église catholique
ainsi qu’au roi et aux princes catholiques d’Europe.
A cette époque, le pape de Rome était craint de tout le monde catholique
et particulièrement les rois et les princes et rien ne faisait sans
sa bénédiction. De même, ses ordres et ses directives n’étaient ni
remises en question et ni contestées et s’il demandait quelque
chose, nul ne refusait.
Afin de vous rendre contre de la puissance papale de cette époque, voici
deux exemples en comparaison à la puissance du pape des Musulmans,
comme il était appelé à cette époque par les historiens européens, à
savoir le calife des Musulmans (baba al-mouslimin).
Regardez la position affaiblit du calife de cette époque, ou le seul
pouvoir qu’il lui était reconnu était le nom de « calife » tandis
que l’état était contrôlé par les sultans et les vizirs et la
toute-puissance du pape catholique de Rome qui était craint et
respecté par tous ses sujets. Il est important de se rendre contre
de cette puissance pour pouvoir comprendre pourquoi les croisades
furent lancés avec force et violence.
Le premier exemple de sa toute-puissance est qu’en février 1076 soit l’an
469 de l’Hégire, le pape Grégoire VII (7) organisa un colloque
chrétien à Rome pour la publication d’un édit papal concernant
l’empereur romain Indy IV (4), « l’empereur saint » comme ils le
nomment. Je vous rappelle aussi que les catholiques mais aussi les
empereurs pens(ai)ent que le pape est l’ombre et le représentant de
Dieu sur la terre, Gloire à Allah Exalté qui est au-dessus de leur
prétention.
Lorsque l’édit fut édité par le clergé, le pape le refusa et refusa
d’attribuer le moindre pouvoir à l’empereur si bien qu’il se
retrouva déchut comme un simple individu pourtant considéré
précédemment comme l’ombre de Dieu sur terre, et qu’il dut sous le
froid intense d’Europe voyager à pied et attendre debout durant
trois jours et nuit devant la porte de la forteresse de Kanouzah en
Italie que le pape veuille bien lui accorder une audience. Et
lorsque l’autorisation lui fut accordée, l’empereur romain Indi IV
se jeta au pied du pape qu’il embrassa en pleurant et en lui
disant : « Pardonne-moi ô saint père ».
Le second exemple est que la même histoire se répéta un siècle plus tard
en 1177 soit l’an 573 de l’Hégire, avec le pape Alexandre III et un
des plus puissants empereurs d’Europe Frederick Barbarossa (barbe
rouge) alias Frederick I lorsqu’un édit papal fut refusé en sa
faveur bien qu’il était un puissant empereur et qu’il se rendit à
pied pour rencontrer le pape en pleurant et lui dit : « pardonne-moi
ô saint père et ne me prive par du pardon ».
Tel était le pouvoir du pape de déchoir et d’élever qui il voulait sans
que personne n’ose se rebeller contre ses décisions.
Pour revenir à notre chronologie, les opérations militaires des Seljouks
poussèrent l’empereur de Byzance mais aussi les ‘oubaydi d’Egypte à
concevoir de la frayeur pour leur trône et demandèrent de l’aide au
pape qui se servit de Boutros Nassiq pour appeler les gens d’Europe
pour la libération de la sépulture du Christ, ‘Issa Ibn Mariam paix
sur lui et sa mère, entre les mains des infidèles (ces infidèles qui
prirent soin et respectèrent la religion et les valeurs chrétiennes
lorsque le Calife ‘Omar Ibn al-Khattab (qu’Allah soit satisfait de
lui) entra à Jérusalem et qu’il nettoya de ses mains avec les
compagnons (qu’Allah soit satisfait d’eux), l’esplanade du mont
sacré qui n’avait rien de saint à l’époque ni pour les Juifs et les
Chrétiens puisqu’elle servait de dépôt d’ordures et les femmes
juives y jetaient leur lingettes hygiéniques).
Quelle fut la réaction du pape catholique Urbain II lorsqu’il reçut ces
appels à l’aide ? Il convoqua aussitôt un colloque catholique en
l’an 488 de l’Hégire (1094) à Clermont Ferrand en France ou les
participants sortirent informés de l’obligation de l’envoi d’une
large croisade pour combattre les musulmans en Syrie et libérer
Jérusalem aux mains des Musulmans.
Parmi les participants, les français furent les plus enthousiastes pour
cette guerre décrétée « sainte » d’où le mot « guerre sainte » de
conception purement chrétienne[4]
qui n’a absolument rien à voir avec le concept de Jihad islamique
comme nous l’avons démontré dans notre
Abrégé de l’Histoire du
Maghreb et de l’Andalousie et il est malheureux que les
musulmans continuent de traduire le mot Jihad par guerre sainte !
Mais il serait absurde de croire que cela était la seule cause quand
l’orient était riche et que les européens vivaient dans des taudis.
Les richesses des milles et une nuit de l’orient alluma dans leur
cœur la concupiscence et les rois et les princes y virent
l’opportunité de s’enrichir et d’augmenter leur prestige, une
occasion à ne pas manquer d’autant plus que l’orient était considéré
à cette époque l’endroit le plus riche du monde.
Je vous rappelle aussi qu’à cette époque la société européenne était
divisée en trois classes sociales : les religieux, les chevaliers et
les esclaves de la terre.
D’autre part, les Chrétiens étaient constamment informés des
développements en terre d’Islam et ils savaient que le califat était
dans sa période la plus critique donc la plus idéale pour un assaut
massif et l’occasion n’aurait pas été plus propice pour lancer une
attaque d’où la décision du colloque chrétien de la nécessité d’une
attaque immédiate.
Le début de
la première guerre sainte
Boutros Nassiq parcourut donc l’Europe, doué qu’il était pour éveiller la
haine, en appelant les gens à s’enrégimenter avec ses discours
enflammé et lorsque le colloque ordonna la guerre sainte, il fut
envoyé chez les rois et les princes pour tenir leur ardeur enflammée
de même qu’il fut envoyé aux armées sur le point de départ pour
entretenir la flamme de la haine dans leur cœur parce que souvent on
décide de faire quelque chose sur un coup de tête et lorsque le jour
de vérité se présente, pensant au confort de chez soi, on change
d’avis au regards des difficultés qui ne manqueront pas de se poser.
La première guerre sainte qui eut lieu en l’an 489 de l’Hégire (1095)
était composée de deux immenses vagues de croisés.
La première composée du commun du peuple, des pauvres, des esclaves et de
leurs épouses enrôlés par Boutros Nassiq fut divisée en cinq corps
qui traversèrent l’Europe et se dirigèrent vers Constantinople d’où
ils franchirent le Bosphore pour débarquer en Asie Mineure et
poursuivre leur route vers la Syrie puis finalement pour arriver en
Palestine à Jérusalem. Cette vague de croisés avaient tous cousus
sur leur vêtement une croix et c’est pour cette raison qu’ils furent
appelé les croisés et cette guerre une croisade. Seul un groupe de
ces cinq corps arriva à destination. Le reste d’éparpilla suite aux
divisions et aux combats lorsqu’ils traversèrent l’Europe. Car vous
pensez bien, que ces troupes de bêtes affamées et incultes
croyaient que tous leur était permis puisque lavés
précédemment de leurs péchés par le pape qui leur avait garanti
l’accès au paradis, causèrent les pires turpitudes sur leur passage
et quiconque s’élevait contre eux était systématiquement tué, les
villages étaient pillés et détruits, les femmes violées. Ils
causèrent donc le chaos sur leur passage envers leurs propres frères
mécréants que dire alors de ce qu’ils allaient faire aux Musulmans.
300 000 d’entre eux avec femmes et enfants, conduits par Boutros Nassiq en
personne, arrivèrent à Constantinople qui était une des plus grandes
villes de l’époque. L’empereur byzantin s’empressa de les faire
traverser le Bosphore sur ses propres navires de crainte qu’ils se
retournent contre lui puisque l’église orthodoxe était considérée
renégate par les catholiques.
Ils débarquèrent sur la rive est de la Mer de Marmara ou les attendaient
le sultan seljouk Qalj (Kilij) Arsalan Ibn Souleyman Ibn Koutouloush
Ibn Isra'il Ibn Seljouk à la tête de ses forces Seljouks musulmanes
qui les renvoya au souvenir de leur père et ceux qui échappèrent au
sabre furent capturés et vendus dans les marchés et il est rapporté
que Boutros Nassiq fut au nombre des tués. Ainsi finit la première
vague populaire de croisés commandé par Boutros Nassiq.
La deuxième vague de croisés à laquelle répondirent les rois de France
était plus organisée et plus dangereuse et était composée de quatre
armées des nobles qui étaient des chevaliers réputés à cette époque
en Europe et cela est bien connut.
La première armée était composée de chevaliers français des différentes
provinces commandée par Raymond de Saint Gilles alias Raymond de
Toulouse qui se mit en route du sud de la France, traversa l’Italie,
pénétra en Allemagne puis la Bulgarie et arriva à Constantinople.
La seconde armée composée aussi de différends corps de chevaliers français
commandés par Robert de Normandie quitta la France pour l’Italie et
suivit la côte jusqu’au port de Brindisi, port d’où partit un grand
nombre de croisade, ou il embarqua. Il débarqua en Albanie puis se
rendit en Macédoine et Constantinople.
La troisième armée composée de chevaliers de la principauté de Lorraine
commandée par Godefroi de Bouillon, du Bas-Rhin, accompagné de son
frère Baudoin ou Baldwin quitta la Lorraine puis entra en Allemagne,
en Hongrie et arriva à Constantinople.
La quatrième armée était constitué de Normands commandés par Bohémond et
son frère Tancrède quitta l’Italie par le port de Brindisi et suivit
le même chemin que la seconde armée commandée par Robert de
Normandie.
Ces quatre armées furent suivit par un nombre très important de
volontaires si bien que lorsqu’ils arrivèrent à Constantinople, il
apparut à l’empereur que l’Europe s’était vidée de ses habitants et
qu’ils s’étaient tous réunis dans sa ville. Et effectivement ce sont
des centaines de milliers de croisés qui déferlèrent en Byzance.
Lorsque l’Alexis vit ces armées, il vit quelles différenciaient totalement
de celle commandée par Boutros Nassiq et il décida d’ouvrir les
portes de la ville fortifiée par trois enceintes aux armées des
croisés que si elles s’engageaient à lui rendre toutes les terres
qu’ils retireraient aux armées musulmanes à savoir les terres d’Asie
Mineure et de de Syrie (la Syrie dont il est fait mention ici et que
les historiens musulmans appelle Sham ou la Grande Syrie incluait la
Jordanie, le Liban et la Palestine) et de peur qu’elle ne devienne
catholique car l’empereur byzantin n’avait pas la moindre confiance
en eux. Les orthodoxes byzantins détestaient les catholiques pour
deux raisons, la première d’ordre religieuse et la seconde à cause
de la capture de la Macédoine byzantine par Bohémond de Normandie en
l’an 478 de l’Hégire (1085).
Lorsqu’enfin les armées croisées donnèrent des garanties, il ouvrit les
portes de la ville et mit tous ses navires à leur disposition pour
qu’elles quittent Constantinople, le plus rapidement possible.
Les armées croisés traversèrent le Bosphore et se rendirent directement
vers la capitale de l’empire des Seljouk Roum qui était Nikiah
(Nicée) qu’ils assiégèrent durant 55 jours. Les armées byzantines
participèrent à ce siège qui finit par un accord secret entre les
Byzantins et les Seljouks sans que les croisés n’en soit informés.
Les Seljouks remirent alors la ville aux mains propres de l’empereur
byzantin qui permit le retrait des troupes Seljouks à travers son
camp en l’an 491 de l’Hégire (1097).
Le sultan seljouk Qalj Arsalan Ibn Souleyman se retira avec ses forces en
Anatolie d’où il harcela les troupes des croisés pour empêcher leur
avancée et les rencontra lors d’une violente bataille près de la
ville de Dorlea (Dorylaeum - Dorylée) ou il fut vaincu tant par la
force que par le nombre et se retira avec le reste des soldats à qui
il ordonna de détruire tout ce qui pourrait être utile pour les
croisés et sur leur route, les champs et les villages furent
incendiés, les puits bouchés et les ponts détruits pour ralentir les
croisés.
Ce de fait, un grand nombre de croisés périrent de faim, de soif et de
désespoir ainsi qu’un grand nombre de leurs montures et un grand
nombre d’historien ont rapporté qu’ils utilisèrent alors des chiens,
des chèvres et des cochons comme moyen de transport alors qu’ils se
dirigeaient vers la ville de Konya (Konie - Iconium).
Cette armée croisée diminuée arriva en Arménie ou les arméniens leur
accordèrent toute l’aide possible et les aidèrent à pénétrer dans un
nombre important de villes comme Iconium, Heraclia, la ville ou se
trouvait le palais de l’empereur Nicéphore (Nikfour) dans lequel
pénétra Haroun ar-Rashid sur son cheval après son refus de payer la
Jizyah et, Césarée, Mal’ish, Tiyana, Folskon ( ? Je n’ai pas réussi
à trouver de quelle ville il s’agissait).
Les croisés tirèrent un grand profit de l’aide arménienne et vous
comprendrez alors les sous-entendu au regard de deux évènements
récents : « Nul ne s’est sacrifié comme la France pour la liberté »
et le second concernant l’Arménie et le soit disant génocide des
Turcs quant au génocide de trois millions d’Algériens et bien ils
attendront !
L’occupation de Jérusalem par les croisés
En l’an 491 de l’Hégire (1097), lorsque les croisés furent de nouveau
réarmés et approvisionnés, ils se dirigèrent vers la ville seljouk
d’Antioche au bord du fleuve Oronte dans le Golfe d’Iskenderun de la
Mer Méditerranée au nord de Halab du côté turque. Ils assiégèrent
cette ville musulmane qui était gouvernée par Yari Siyan al-Armani
qui défendit héroïquement sa ville durant sept mois jusqu’au mois de
Joumadah Awwal de l’année de 492 de l’Hégire, ou les croisés
réussirent à acheter un habitant du nom de Firouz al-Armani, qui
était un des gardes d’une tour stratégique de l’enceinte de
fortification de la ville et, par sa traitrise, il permit aux
croisés l’accès dans la ville. Lorsque les croisés pénétrèrent dans
la ville, ils commirent une nouvelle fois les plus horribles
turpitudes et les habitants furent durement et cruellement châtiés
des pires manières avant de nommer Bohémond de Normandie gouverneur
de la ville.
Suite à l’arrivée des nouvelles de la chute d’Antioche, l’émir turc de
Mossoul Qawwam ad-Dawlah Karboukah se rendit avec son armée en Syrie
ou il se joignit à l’armée des Syriens composée de Seljouks, de
Turcs et d’Arabes qui ensemble marchèrent sur Antioche (antakiya)
cependant l’arrogance et l’empressement de l’émir Qawwam ad-Dawlah
Karboukah joua sur le moral des troupes et lorsqu’il rencontra les
croisés commandés par Bohémond, ils se retirèrent et s’enfuirent et
ainsi l’armée musulmane fut vaincue.
Les armées croisées se mirent alors en route vers Bayt al-Maqdis
(Jérusalem) qui à cette époque était aux mains des ismaéliens
‘oubaydiyine qui profitant d’un conflit entre les Seljouks leur
avait arraché la ville. Les croisés assiégèrent la ville durant un
mois avant de donner l’assaut le vendredi 22 du mois de Sha’ban de
l’année 492 de l’Hégire. Si tous les historiens du monde ont
rapporté les massacres qui y furent commis tous n’ont pas rapporté
l’exactitude du nombre de gens tués. Durant sept jours de terribles
massacres qui n’épargna ni les musulmans et ni les Juifs, 70 000
musulmans, pour la plupart des civils furent massacrés sur
l’esplanade sacrée d’al-Qouds. Les ‘oubaydi sous le commandement de
la garnison Afdal Ibn Badr ad-Din al-Jamali essayèrent de combattre
les croisés mais ils furent rapidement mis en déroute et Afdal
s’enfuit en Egypte.
Les croisés après la prise de Jérusalem firent de la ville une principauté
latine et nommèrent Godefroi de Bouillon roi du royaume de
Jérusalem.
Baudouin de Bouillon, le frère de
Godefroi, le roi de la ville d’Antioche avec 80 cavaliers répondit à
l’appel pressant du roi d’Arménie Soros de Rouha qui était assiégé
par les Seljouks. Rouha ou Odis (Edesse) correspond à la ville
actuelle d’Orfa en Turquie.
Comme Soros était un homme âgé sans descendance pour lui succéder, il fit
de Baudouin son successeur et ainsi le roi Baudouin devint aussi roi
de Rouha. Quant à Soros, il fut tué un mois après l’arrivée de
Baudouin tandis que Soros devint la première principauté latine en
orient islamique, puis celle d’Antioche, de Bayt al-Maqdis en l’an
492 de l’Hégire (1098), ‘Akka (Acre) en l’an 497 de l’Hégire (1103)
ou Godefroi de Bouillon trouva la mort lors du siège et de Tarablous
(Tripoli) en l’an 502 de l’Hégire (1108).
Al-Qouds fut capturée par les croisés sous le règne du vingt-huitième
calife abbasside al-Moustadhir Billah et les Musulmans qui
s’enfuirent de Syrie devant l’invasion croisée se rendirent à
Baghdad ou ils arrivèrent au mois de Ramadan de cette même année,
conduit par le Qadi Abou Sa’d al-Harawi. Le jour de vendredi, le
Qadi fit le prêche qui fit pleurer tout le monde. Le calife des
Musulmans envoya des messagers à tous les commandants Seljouks en
leur demandant de laisser leurs différents de côté et d’unifier leur
rang pour faire face à la menace ennemie destructive mais personne
ne lui prêta attention et ils restèrent divisés chacun d’entre eux
cherchant à prendre les terres et les biens de ses voisins[5].
Et tandis que les populations musulmanes atterrées prenaient le chemin de
l’exode, les cloches et les manifestations de joie se répandirent
dans toute l’Europe du fait que tous les objectifs de la première
croisade avait été remplis. Les rois et les princes appelèrent à
l’envoi de nouvelles armées et de logistique en Syrie pour
l’arracher définitivement des mains des Seljouks qui avaient subi de
lourdes défaites et ainsi contrôler tous les ports pour sécuriser
l’arrivée des renforts venant d’occident.
‘Imad
ad-Din Zinki
Le puissant sultan seljouk Malik Shah Ibn Alp Arsalan avait en sa
possession un mamalik turc qu’il avait élevé enfant nommé Aqsoum
Kourb Ibn ‘Abdillah qui avait été surnommé Qassim ad-Dawlah et qu’il
avait nommé commandant de ses armées. Le sultan qui l’aimait
beaucoup du fait qu’il lui était complètement dévoué, le nomma
gouverneur de Halab en l’an 486 de l’Hégire (1093) mais il fut tué
l’année d’après, lors des guerres entre les Seljouks, par Toutoush
Ibn Alp Arsalan. Qassim ad-Dawlah avait un jeune enfant du nom de
‘Imad ad-Din qui lorsqu’il grandit devint un valeureux guerrier qui
faisait tout ce qu’on lui disait et qui attira l’attention par son
comportement du sultan Mahmoud Ibn Muhammad Ibn Malik Shah qui en
fit son lieutenant à Baghdad en l’an 522 de l’Hégire (1127), puis
son Atabeg à Mossoul.
Lorsque ‘Imad ad-Din eut obtenu le pouvoir, il décida d’unifier les
Musulmans de Syrie et du nord de l’Irak sous une seule royauté afin
de pouvoir se consacrer à la lutte contre les croisés. ‘Imad ad-Din
Zinki prit donc successivement les villes de Nissibin, Harran,
Halab, Housn (forteresse) Shayzar, Hama, Hims, Ba’labek (Baalbek)
ainsi qu’un grand nombre de forteresses qu’il unifia sous un seul
commandement et lorsqu’il eut atteint son but, il fit ses
préparatifs pour frapper d’un magistral coup les ennemis de l’Islam
qui occupaient les terres musulmanes et il profita de l’absence de
Josselin II, le gouverneur d’ar-Rouha (Edesse) en Arménie, partit
conquérir les terres avoisinantes, pour assiéger la ville durant 28
jours. Ses sapeurs creusèrent des fosses sous les fondations
principales des murailles qu’ils remplirent de bois auquel ils
mirent le feu. Lorsque qu’une grande partie des murailles
s’effondrèrent, elles tuèrent un nombre important de croisés mais
aussi un nombre importants de Musulmans et ‘Imad ad-Din Zinki donna
l’assaut au mois de Joumadah Thani de l’année 539 de l’Hégire
(1144).
Après son assaut réussit sur Edesse, il assiégea plusieurs forteresses
dont celle de Qal’at Ja’bar qui appartenait à un émir arabe nommé
Malik Ibn ‘Ali al-‘Ouqayli et alors que ‘Imad ad-Din Zinki dormait
dans sa tente, il fut attaqué par certains de ses mamalik qui le
poignardèrent mortellement (ta’na moumita) avant de s’enfuir dans la
forteresse qu’ils assiégeaient.
D’autres ont rapporté qu’il fut été poignardé
par un de ses très proches serviteurs qui s’enfuit dans la
forteresse assiégée.
Les soldats de ‘Imad ad-Din Zinki ne furent informés qu’après que les
assiégés leur crient par-dessus les murs que leur commandant avait
été tué et lorsqu’ils allèrent dans sa tente, ils le trouvèrent à
l’agonie et il allait peu après mourir, puisse Allah Exalté lui
faire miséricorde, alors qu’il était âgé de 60 ans, au mois de Rabi’
Thani (akhir) de l’année 541 de l’Hégire (1146). Il laissa derrière
un certain nombre d’enfants dont Sayf ad-Din Ghazi (moujahid) qui
hérita du territoire oriental de son père avec pour capitale Mossoul
tandis que Nour ad-Din Mahmoud hérita du royaume occidental dont la
capitale était Halab et les deux frères étaient en parfait accord
sur tous les points.
Nour
ad-Din Mahmoud
Les ennemis intérieurs et les croisés profitèrent de la mort de ‘Imad
ad-Din Zinki et de la précarité de l’état à ce moment particulier et
Mou’in ad-Din Hounar, le gouverneur musulman de Damas envoya
aussitôt une armée vers Ba’labek qui tomba et qui était gouverné à
cette époque par Najm ad-Din Ayyoub Ibn Shadi, le père de Malik
an-Nassir Salah ad-Din al-Ayyoubi.
Les gouverneurs de Hims et de Hama portèrent obéissance à Mou’in ad-Din
Hounar et Josselin profita de la traitrise des Arméniens de la ville
d’Edesse pour assiéger la ville et l’occuper de nouveau mais la
citadelle intérieure refusa de se soumettre à lui. Vous n’êtes pas
sans savoir que les villes importantes de l’époque qu’elles soient
musulmanes ou autres, en plus des enceintes de protection, avaient
en leur centre une citadelle qui servait de quartier aux forces de
défenses.
La garnison musulmane du fort fit envoyer des demandes d’aides tandis que
Josselin dans l’incapacité de donner l’assaut demanda aussi de
l’aide aux croisés de Syrie. Cependant Nour ad-Din Mahmoud fut le
plus rapide et arriva à la rescousse avec une grande armée et
assiégea ar-Rouha (Edesse) tandis que Josselin blessé réussit à
s’enfuir. Lors du premier assaut de son père ‘Imad ad-Din Zinki, ils
avaient accordé la sécurité à tous les habitants et les avaient
traités des meilleurs manières. Cependant les Chrétiens qui avaient
appelés les croisés à l’aide se vengèrent des Musulmans lorsque
Josselin assiégea la ville c’est pourquoi suite à leur trahison, ils
furent châtiés par Nour ad-Din. Les hommes furent tués tandis que
les femmes et les enfants furent vendus. Comme vous le savez, la loi
différencie en fonction de la prise par la force ou pacifiquement
d’une ville.
La chute de la ville engendra stupeur et émotion en Europe et allait
déclencher la tenue d’un second colloque chrétien en l’an 541 de
l’Hégire (1146) qui allait décider de l’envoi d’une seconde croisade
cependant avant de commencer le sujet, nous allons faire un retour
en arrière sur tous les évènements précités et qui n’étaient que la
présentation des acteurs de la première croisade. Voici donc en
détail tous ces évènements, de la chute d’Antioche jusqu’à la chute
d’Edesse tels qu’ils ont été rapporté dans la chronique
al-Kamil fit-Tarikh d’Ibn
al-Athir.
Complexe funéraire et coupole de la Madrassah Nour ad-Din Zinki - Damas (Source)
[1]
Un groupe anglais a même fait une chanson sur lui ! Je
voulais faire remarquer d’autre part qu’il peut sembler
incroyable que du haschisch puisse causer de tels symptômes
de manque. Certes, la région est propice à la culture de
cette drogue mais j’y verrais plus les effets de l’opium qui
est nettement plus intoxicant que le haschisch et qui est
nettement plus cultivé dans ces régions wa Allahou A’lam et
Allah est Plus Savant.
[2]
Ce qui est surprenant c’est l’amour que leur porte les
mécréants comme eux qui n’ont de louanges que pour eux et
pour Gengis Khan. Lisez donc leurs roucoulades à leurs
égards dans leurs livres et il vous apparaitra bien que
« qui se ressemble s’assemble » et qu’un être doué de raison
ne peut qu’haïr ces ismaéliens exceptés ceux qui leurs
ressemblent et qui sont tout compte fait sont de la même
engeance quand on regarde la dureté de leurs crimes !
Soubhanallah, comme ils aiment les gens viles, les traitres
et les navets-singes mercenaires qui dirigent les pays
musulmans qui n’ont ni foi, ni honneur et ni dignité.
[3]
Le pauvre Saddam doit se retourner dans sa tombe ! D’abord
accusé d’avoir gazé les Kurdes alors que c’était les
Iraniens qui les avaient gazés puis ensuite les armes de
destruction massives, c’est fou ce que le mensonge paie et
continue de payer !
[4]
Afin d’être convaincu de cette vérité, je ne peux que vous
invitez à lire « A
History of the crusades » de Steven Runcinam qui est
considéré comme un spécialiste sur le sujet. Vous trouverez
aussi une mine d’informations dans la « Bibliothèque des croisades » de M. Michaud ou « Recueil
des historiens des croisades » qui sont des compilés de
tous ce que les auteurs d’époque ont rapporté sur les
croisades y compris les historiens musulmans. Vous pouvez
télécharger gratuitement tous ces livres électroniques qui
n’ont pas de droits d’auteurs sur le site archive.org via le
moteur de recherche du site.
[5]
(NdT : J’en profite pour faire une petite
parenthèse pour vous faire remarquer que mes
Abrégés ne font que rarement mention des troubles intérieurs de
l’état islamique, des divisions internes entre eux et des
combats permanents qu’ils se livrèrent et ce dès la fin du
Califat du respectable compagnon et Calife juste ‘Uthman Ibn
‘Affan Dzou an-Nourrayn (qu’Allah soit satisfait de lui).
Bien que je considère cela comme une nature humaine de
vouloir toujours plus du fait qu’Allah Exalté à lui les
Louanges et la Gloire mentionne dans son Noble Livre que
s’il y avait plusieurs divinités chacune chercherait à
s’accaparer les possessions de l’autre, ce qui me heurte,
c’est que les enseignements d’Allah Exalté puis du Messager
d’Allah (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) contre la
division n’ont été appliqué tout compte fait que par très
peu au dépend de la communauté musulmane qui en souffrit
considérablement.
Nous n’avons donc
pas consignée ses divisions et ses luttes sans fin exceptées
si elles ont un rapport direct avec les ennemis de l’Islam
et nos Abrégés
sont donc uniquement les récits des confrontations avec les
ennemis de l’Islam qu’ils soient internes ou externes à la
nation islamiques comme les khawarijes, les zanj, les
qarmates ou les ismaéliens pour ce qu’ils causèrent de tords
aux Musulmans. Quant aux ennemis externes, ils sont
considérés comme des ennemis normaux qui ont besoin de nous
pour hériter de l’enfer et nous d’eux pour hériter du
Paradis, insha Allah. En effet, le monde serait bien triste
pour les mécréants s’il n’y avait pas de Musulmans et
comment pourrait-il avoir de martyrs dans la voie d’Allah si
les mécréants n’existaient pas ? Allah Exalté n’a-t-il pas
fait même des ennemis pour Ses Messagers ?)