Mussolini ou la deuxième conquête de la Libye

 

En avril 1923, les accords concluent entre le chef Sanoussi et l’Italie furent annulés par le gouvernement fasciste à Rome. La deuxième phase de la guerre coloniale de l’Italie débuta à partir de 1922 à 1931. Les facteurs qui conduisirent à la reconquête étaient :

Une Italie qui était parmi les vainqueurs de première guerre mondiale et la redirection des armes italiennes qui avaient utilisés dans les conflits italo-autrichiens et les batailles comme Caporetto.

La réorganisation, la restructuration et le réarmement de l’Italie sous le dictateur fasciste Mussolini.

Ayant partagé le co-commandement avec les forces libyennes entre 1919 et 1923, les militaires italiens avaient assimilés les capacités de la résistance libyenne et pouvaient dorénavant concentrer toutes leurs énergies pour vaincre les insurgés libyens.

Les Moujahidine tombèrent dans des conflits fratricide suite à leurs les désaccords.

L’Italie se sentie distancée dans les pourparlers entre la France et la Grande-Bretagne pour imposer aux Ottomans des obligations et se partager ainsi la plus grosse part du butin colonial.

 

Avant la rupture officielle entre Rome et la république Tripolitaine, se produisit une série d’escarmouches qui renforcèrent la confiance italienne et les motivèrent à retourner en Libye. La bataille de Qasr Ahmad à Mistourah à la fin de janvier 1922, démontra que la nouvelle tactique de l’utilisation combinée de l’aviation, de l’artillerie terrestre et navale et de la cavalerie mécanisée pouvait vaincre les Moujahidine.

Le combat s’intensifia sous le dictateur Benito Mussolini et Idriss (plus tard le roi de la Libye) s’enfuit en Egypte en 1922.

 

 

La campagne de pacification punitive

 

De 1922 à 1928, les forces italiennes, sous le commandement du général Pietro Badoglio, menèrent une campagne de pacification punitive. Le successeur de Badoglio sur le champ bataille Rodolfo Graziani, le boucher de Cyrénaïque, accepta la mission de Mussolini pourvu qui lui permis d’écraser la résistance libyenne sans être encombré par les contraintes de la loi italienne ou internationale.

Les Italiens menés par Rodolfo Graziani, divisèrent leur force en quatre unités, une force de renforcement composée de deux unités d’infanteries d’environ 1.500 troupes soutenues par environ 100 cavaliers et 4 batteries d’artillerie. Les autres deux forces étaient composées d’une unité mobile de deux unités de cavalerie mobiles mixant 300 chevaux et des transports mécanisés. Il inclut aussi une batterie d’artillerie légère et un corps 250 chameaux qui bien que lents étaient la seule façon de poursuivre les insurgés dans le Sahara. Le soutien de cette force pour les engagements côtiers était le cuirassé Roma et les biplans pour envelopper les forces de Moujahidine mobile.

 

Les Italiens furent capables de concentrer de telles forces dès février 1923, quand 8.000 soldats italiens soutenus par des bombardiers, des reconnaissances et des mitrailleuses aériennes, furent engagés contre 800 Moujahidine qu’ils anéantirent.

 

De 1923 à 1924, les Italiens utilisèrent ces méthodes pour dégager des villes côtières et de 1924 à 1928, ils subjuguèrent l’intérieur de la Libye, en menant Muhammad Rida as-Sanoussi à capituler.

 

De 1929 à 1931, la province de Fezzan jusqu’aux régions de la frontière du Tchad furent pacifiées et les Italiens jadis restreints à la garnison étaient maintenant sur l’offensive.

 

Certains Libyens continuèrent à se défendre, avec les plus forts désaccords venant de Cyrénaïque et ‘Omar Moukhtar, un Sheikh Senoussi, devint le chef du soulèvement.

 

Après une trêve contestée, le 3 janvier 1928, la politique italienne en Libye atteignit le niveau de guerre totale, incluant la déportation et la concentration dans des camps des habitants du Jabal Akhdar pour nier aux rebelles le soutien de la population locale. Après la capture de ‘Omar al-Moukhtar, le 15 septembre 1931 et son exécution à Benghazi, la résistance se limita et se concentra autour du Sheikh Idriss, l’émir de Cyrénaïque.

 

 

‘Omar al-Moukhtar

 

‘Omar al-Moukhtar naquit en 1862 dans le petit village de Janzour, près de Tobrouk à l’est de Barqah en Libye. Il devint orphelin alors qu’il était un enfant et fut adopté par Sharif al-Garyani, le neveu de Houssayn Gharyani, un chef politique et religieux dans la Cyrénaïque.

Il reçut sa première éducation à la mosquée locale et étudia par la suite durant huit ans à l’université Senoussi de Jaghboub, qui était aussi le quartier général du mouvement Senoussi.

 

En 1899 on l’envoya avec d’autres Senoussi pour aider Rabih az-Zoubayr dans la résistance au Tchad contre les Français.

 

En octobre 1911, pendant la guerre italo-turque, un contingent naval italien sous le commandement de l’amiral Luigi Faravelli atteignit les rivages de la Libye, alors un territoire ottoman. L’amiral demanda à l’administration turque et la garnison de leur abandonner leur territoire ou d’encourir la destruction immédiate de la ville de Tripoli. Les Turcs et leurs alliés libyens se retirèrent à la campagne au lieu de se rendre et les Italiens bombardèrent la ville durant trois jours avant de proclamer la Tripolitaine italienne. Cela marqua le début d’une série de batailles entre les forces coloniales italiennes et l’opposition armée libyenne sous ‘Omar al-Moukhtar.

 

Enseignant du Qur’an de profession, ‘Omar al-Moukhtar était aussi expert dans les stratégies et les tactiques de guerre du désert. Il avait une bonne connaissance de la géographie locale et l’utilisa dans les batailles contre les Italiens, qui étaient inaccoutumés avec les guerres dans le désert. ‘Omar al-Moukhtar mena à plusieurs reprises ses petits groupes, extrêmement mobiles dans des attaques réussies contre les Italiens, avant de disparaitre dans le désert. Les hommes de Moukhtar attaquèrent habilement des avant-postes, prirent les troupes en embuscade et coupèrent les lignes d’approvisionnement et de communication si bien qu’il gêna considérablement et étonna l’armée italienne par ses tactiques de guérillas.

 

Dans la région montagneuse de Jabal Akhdar en 1924, le gouverneur italien Ernesto Bombelli créa une force de contre-guérilla qui infligea un sévère revers aux Moujahidine en avril 1925. Moukhtar modifia alors sa propre tactique et fut  capable de contrer grâce à l’aide continuelle de l’Egypte.

 

En mars 1927, en dépit de l’occupation de Giaraboub en février 1926 et du règne strict sous le gouverneur Attilio Teruzzi, ‘Omar al-Moukhtar surprit les troupes italiennes à Rahaybah.

 

Entre 1927 et 1928, Moukhtar réorganisa complètement les forces Senoussi, qui étaient constamment recherchés par les Italiens. Même le général Teruzzi reconnut les qualités « d’exceptionnelle persévérance et de forte volonté » de ‘Omar.

 

Pietro Badoglio, le gouverneur de la Libye depuis janvier 1929, après des négociations répétées avec al-Moukhtar, décrites par les Italiens comme sa soumission complète, conclut un compromis semblable à l’Italo-Senoussi précédent.

 

À la fin d’octobre 1929, ‘Omar al-Moukhtar dénonça le compromis et rétablit une unité d’action parmi les forces libyennes puis se prépara à la confrontation ultime avec le général Rodolfo Graziani, le commandant militaire italien.

 

 

La brutale répression

 

Une massive offensive en juin 1930 contre les forces de Moukhtar ayant échouées, Graziani en accord avec Badoglio, Emilio De Bono, le ministre des colonies et Benito Mussolini, mit en action un plan pour briser la résistance Cyrénaïque.

 

En réponse aux campagnes victorieuses du Sheikh ‘Omar al-Moukhtar, les fascistes mirent en action une tactique affreuse et brutale dans leur guerre d’anéantissement de la population libyenne : l’utilisation de camps de concentration.

Des tribus entières, essentiellement les Bédouins d’al-Jabal al-Akhdar, furent internés dans des camps de concentration dans des régions désertique très loin de leurs maisons. Ces internements avaient trois objectifs :

1 - Expulser ces gens de leurs forteresses montagneuses où il était difficile de les soumettre,  2 - Couper le soutien économique et populaire des Moujahidine mené par al-Moukhtar et,

3 - Empêcher plus d’hommes de rejoindre la lutte armée.

 

De nombreux autres camps de concentration furent aussi établit dans d’autre lieu et les quatre plus importants d‘entre eux étaient : al-Agaila, al-Brega, al-Magroun et Sloug.

Al-Agaila était une région désertique sur le golfe de Sidra (Sirte) à environ 300 km à l’ouest de Benghazi. Ce camp était le pire des camps de concentration en raison des conditions extrêmes de la région dont le manque d’eau et la chaleur extrême en plus de la brutalité extrême des Italiens. Différentes tortures accompagnés de châtiments corporels furent employés :

Les hommes et les femmes étaient fouettés des 1000 coups traditionnels et ensuite de l’eau salée était versée sur leurs corps.

Les hommes et les femmes étaient attachés à des pôles, allongés en plein soleil du désert tandis que ni leurs mains et ni leurs pieds n’étaient en contact avec le sol.

Les hommes et les femmes devaient transporter du sable ou des excréments d’un endroit à un autre tout le long de la journée dans le but unique de les fatiguer et les abuser en les torturant mentalement. Évidemment, toutes ces activités démocratiques étaient accompagnées de coup de pied et d’insultes dégradantes.

Certains hommes étaient aussi utilisés pour d’autres formes de travail, comme les chargements et les déchargements de navires italiens.

Les punitions s’intensifiaient à chaque fois que ‘Omar al-Moukhtar bernait, déjouait et battait l’armée italienne dans Berqa.

125.000 Musulmans furent internés dans ces camps de concentration importants et deux tiers, soit environ 90.000 d’entre eux périrent dans ces camps ! Les survivants furent déplacés dans d’autres camps dans des conditions misérables souffrant d’infirmités chroniques et affaiblis par les maladies.

En outre, les fascistes, qu’Allah les maudisse, pensèrent qu’en les appauvrissant, ils pourraient les soumettre et allaient dorénavant et systématiquement détruire leurs bétails, leurs moyens d’existence. Des milliers de têtes de moutons, de chèvres, de chevaux, de vaches et de chameaux furent confisqués, un immense nombre fut brûlé et périt dans Wadi al-Kouf avec leurs propriétaires et autant furent expédiés en Italie. Les envahisseurs, comme ils l’avaient précédemment fait en Tripolitaine, s’approprièrent les terres les plus fertiles de leurs propriétaires légitimes.

 

 

La capture de ‘Omar al-Moukhtar

 

Ces mesures, lancées au début de 1931 par Graziani, prirent leur part sur la résistance Senoussi. Les rebelles furent privés d’aide et de renforts, espionnés et bombardé par l’aviation italienne et poursuivis par les forces italiennes aidées par les dénonciateurs locaux et les collaborateurs. ‘Omar al-Moukhtar continua à se battre en dépit des difficultés supplémentaires et des risques.

L’adversaire final de ‘Omar al-Moukhtar, le général italien Rodolfo Graziani, donna une description du chef Senoussi qui ne manque pas de respect :  « De la hauteur moyenne, fort, avec la barbe, la moustache et les cheveux blancs, ‘Omar possédait une vive intelligence, était instruit dans les affaires religieuses et était doté d’un caractère énergique et impétueux, généreux et intransigeant et finalement resta très religieux et pauvre, même s’il fut l’une des figures Senoussi les plus importantes » .

 

La lutte de presque vingt ans de ‘Omar d’al-Moukhtar prit fin le 11 septembre 1931, quand il fut blessé dans une bataille lors d’une embuscade italienne près de Slountah et ensuite capturé par l’armée italienne alors qu’il gisait sous son cheval qui s’était écrasé sur lui. Les Italiens traitèrent le héros local comme une prise de prix. Sa résistance avait eu un lourd impact sur ses geôliers, qui remarquèrent plus tard sa ténacité. Ses interrogateurs déclarèrent que Moukhtar récita des versets de paix du Qur’an.

En trois jours, ‘Omar al-Moukhtar fut jugé, condamné et, le 14 septembre 1931, fut condamné à être pendu publiquement. Quand il fut questionné s’il voulait dire un dernier mot, ‘Omar al-Moukhtar répondit avec une expression coranique : « inna lillahi wa inna ilayhi raji’oun ». (A Dieu nous appartenons et à Lui nous reviendrons).

 

Le 16 septembre 1931, sur les ordres de la cour italienne et avec les espoirs italiens que la résistance libyenne cesserait avec lui[1], ‘Omar al-Moukhtar fut pendu devant ses disciples dans le camp de concentration de Soulouq alors qu’il était âgé de 82 années, puisse Allah, à Lui la Puissance et la Gloire, lui faire miséricorde.

 

L’isolement de ‘Omar al-Moukhtar, l’un des plus charismatiques chefs des Moujahidine libyens, représente non seulement la phase finale de la résistance libyenne contre l’envahisseur italien mais aussi une phase qui isola le peuple libyen de leurs occupants italiens cependant, ce qui pourrait apparaitre comme une défaite, se transforma en victoire puisque dix années après, la Lybie allait retrouver son indépendance.

 

La stratégie italienne de couper Moukhtar de ses gens et sa tribu fut accomplie en partie en plaçant une bonne portion de la région du Jabal al-Akhdar, la région nord-est de la Libye bordant l’Egypte, et ses villages dans les camps de concentration.

Les camps de concentration étaient si efficaces que le bétail fut réduit de 1.3 millions de têtes en 1910, à 140.000 têtes en 1933. Les camps de concentration, bien que tactiquement efficaces, causèrent la mort de milliers de familles libyennes nomades qui n’étaient pas habituées à l’emprisonnement qui provoquèrent l’aliénation à long terme non seulement dans la mémoire collective de la Libye mais aussi dans l’ensemble le monde arabe.

 

Les Italiens placèrent des centres logistiques dans le désert ouvert pour attirer les Moujahidine à découvert et les attaquer par des forces de réaction rapide soutenus par l’aviation. Les Italiens construisirent aussi un mur de barbelé de 300 kilomètres le long de la frontière égyptienne, de la côte à Bordiyah jusqu’à la ville oasis de Jaghboub. La Ligne Graziani fut renforcée avec trois forts centraux de défense, six avant-postes plus petits et trois pistes d’atterrissage avec quatre avions chacun. Il fallut 8.000 soldats avec 200 camions pour maintenir la ligne et 2.500 ouvriers pour construire et maintenir la clôture.

 

 

La volonté de fer de ‘Omar al-Moukhtar

 

La fin du dix-huitième et le début du dix-neuvième furent marquées par l’ère coloniale dont le cancer se propagea au reste du monde qui fut ravagé par les nations européennes. Un très grand nombre d’hommes et de femmes libres dont les noms ne se mentionnés nulle part et que l’histoire n’a pas retenu se levèrent contre ces impitoyables invasions mais le plus lourd prix fut certainement payés par les populations civiles innocentes et des millions de Musulmans en Afrique furent massacrées au nom du profit.

 

Nous avons déjà mentionné un certain nombre de cas mais il faut rappeler que tous les pays colonisés qu’ils soient Musulmans ou pas souffrirent terriblement de leurs oppresseurs. Parmi ces hommes se trouvait ‘Omar al-Moukhtar qui lutta pour l’Islam et fit bravement face aux colonisateurs. Il lutta tout d’abord contre les Français, puis contre les Britanniques et enfin contre les Italiens qui rejoignirent les autres nations européennes dans la dévastation de l’Afrique du Nord.

 

Pour le pacifier ainsi que ses Moujahidine, les Italiens lui offrirent de hautes positions et des richesses en échange de sa reddition mais il répondit : « Je ne suis pas une bouchée douce d’un repas que quiconque peut avaler. Peu importe le temps qu’ils prendront pour essayer de changer ma conviction et mon avis, Allah les laissera tomber ».

Ils lui offrirent alors de quitter sa ville pour vivre plus près du parti avec un salaire mensuel, mais il refusa de nouveau en disant : « Non, Je ne quitterai pas mon pays jusqu’à ce que je rencontre mon Seigneur. La mort est plus proche de moi que toute autre chose et je l’attends dans la minute ».

 

Cet homme alors âgé de soixante-dix ans donna espoir aux gens contre une armée des milliers de fois plus nombreuses, équipées d’armes modernes, d’avions et de blindés tandis que lui et ses hommes mourraient de faim dans les montagnes avec rien d’autre pour se défendre que leur foi, leurs fusils et chevaux. Parmi ces hommes se trouvait Abou Qarayim de l’oasis Jalu qui âgé de quatre-vingt-dix ans, lutta avec lui avant que la faim et la maladie ne déciment finalement ses gens.

 

Le Sanoussi, Muhammad az-Zaway, qui lutta avec lui contre les Français, essaya de persuader ‘Omar al-Moukhtar de se retirer en Egypte avec ceux qui avait lutté contre les Français. Mais contrairement à une grande partie des chefs, il refusa de tourner son dos à l’ennemi malgré le petit nombre de ses forces et de s’enfuir à l’étranger. Il refusa de capituler et de vendre sa religion, les musulmans et ses terres pour un salaire sale et misérable.

 

Lorsqu’on lui demanda pourquoi il continuait à lutter, il déclara : « Pour la religion contre les ennemis d’Allah et les colonisateurs de Ses terres ». Quant au combat, il dit que « c’était une obligation envers les Musulmans qui ne devait pas tenir compte du résultat puisque la victoire vient d’Allah et qu’ils devaient refuser les pourparlers de paix ».

 

Sa foi, son héroïsme et son courage lui valut même le respect de ses ennemis.

L’officier militaire qui l’interrogea rapporta : « Quand il arriva dans mon bureau je l’avais imaginé comme l’un de ces mille Mourabitine que j’avais rencontré dans les guerres de désert. Ses mains étaient entravées dans des chaînes, il avait des os cassés des suites de la bataille et se traînait à peine capable de marcher. Il était un homme pas comme les hommes normaux même si le fait d’avoir été appréhendait l’affectait comme cela se voyait sur son visage. Il était dans mon bureau et quand nous le questionnâmes, il répondit d’une voix claire et calme. Quand il se leva pour partir, l’éclat de son visage tel un soleil m’a stupéfié et secoué mon cœur. Mes lèvres tremblèrent vers la fin de la conversation quand je lui ordonnait de revenir dans sa cellule pour comparaitre devant une cour le soir même ».

 

Dans les traductions suivantes nous laisserons l’orthographe utilisé dans la rédaction des documents.



[1] C’est une erreur de penser que si les chefs musulmans de la résistance tombent au combat cela arrêtera celle-ci. Bien au contraire, pour les musulmans, c’est un grand honneur de tomber au combat en espérant le martyr pour jouir des suprêmes récompenses dans l’au-delà. A chaque fois qu’un chef musulman tombe, c’est que son action a porté ses fruits et que d’autres prendront le relais. Cela fut le même cas avec le Messager d’Allah (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) à travers la Sourate an-Nasr (109) quand Allah Exalté, à Lui les Louanges et la Gloire, lui annonça sa future mort après le succès de sa mission. Il, Exalté soit-Il, a dit : « Lorsque vient le secours d’Allah ainsi que la victoire, et que tu vois les gens entrer en foule dans la religion d’Allah, alors, par la louange, célèbre la gloire de ton Seigneur et implore Son pardon. Car c’est Lui le grand Accueillant au repenti ».