Les opérations militaires de Khālid Ibn Walīd en Irak

 

Importantes caractéristiques des campagnes de Khālid Ibn Walīd

1. Toutes les précédentes invasions de l’Irak venaient du nord, de la direction d’al-Jazīrah ; comme l’invasion d’Alexandre le Grand et les guerres avec l’empire byzantin. Pour cette raison, les places fortes perses étaient concentrées au nord, comme Tikrīt, Mawsil (Mossoul), Ninine et Qarqīssiyāh.

Lors de la campagne de Khālid, ce fut la première fois que l’Irak était attaquée par le sud où, avant l’Islam, il n’y avait pas de forts ni de camps militaires. La campagne de Khālid fut donc une surprise stratégique complète pour les Perses.

 

2. Khālid (qu’Allah soit satisfait de lui) comptait aussi sur l’élément de surprise tactique quand il mobilisa ses forces avant que les Perses ne s’en soient rendus compte, et qu’il put ainsi les prendre au dépourvu ; quand il prépara une embuscade au moyen de laquelle il put vaincre leur armée à Walajah ; quand il traversa la tranchée d’Anbār en la remplissant de carcasses de chameaux ; quand il fit prisonnier ‘Ouqqah Ibn Abi ‘Ouqqah, après l’avoir vaincu en combat singulier à ‘Ayn at-Tamr ; ou quand il attaqua de nuit al-Moussayyakh.

 

3. Khālid (qu’Allah soit satisfait de lui) ne négligea jamais la sécurité de la force expéditionnaire et il incitait les forces perses à le combattre au bord du désert pour pouvoir éviter les obstacles que représentaient les rivières. Il envoyait en avant une force de cavaliers rapides et protégeait ses arrières. Il prenait soin de vérifier ce qui se trouvait sur sa droite quand il avançait, quand à son flanc gauche, il s’y trouvait le vaste désert, et il ne craignait rien de cette direction.

 

4. Khālid (qu’Allah soit satisfait de lui) avait un corps de troupes hautement efficace et intelligent préparé par Mouthannah Ibn Hārithah (qu’Allah soit satisfait de lui) et ses plans se basaient sur les informations précédemment reçues de la zone de combat.

 

5. Khālid (qu’Allah soit satisfait de lui) prenait l’initiative et passait toujours à l’offensive en ayant sélectionné le point faible de la défense ennemie. Il concevait son plan et l’exécutait en laissant son ennemi confus y répondre. Ainsi les Perses furent-ils incapables de faire quoi que ce soit si ce n’est la stratégie de l’impuissant, c'est-à-dire affronter immédiatement l’ennemi, en perdant ainsi la possibilité de choisir le lieu et le moment.

 

6. Khālid (qu’Allah soit satisfait de lui) possédait une capacité incroyable à mobiliser ses troupes et la flexibilité de les conduire là où l’on avait besoin d’elles.

 

7. Khālid (qu’Allah soit satisfait de lui) se servait de chaque succès afin d’en réaliser un autre, car il se rendait compte que chaque victoire qu’il obtenait affaiblissait la position de son ennemi, et il se hâtait d’en tirer profit, conquérant toutes les régions se trouvant entre Kāzimah et Hīrah en seulement quarante jours (Pendant ce temps il combattit et remporta la bataille des Chaînes, en avril 633 EC ; la bataille du Fleuve, lors de la troisième semaine d’avril 633 EC ; la bataille d’Ullais, la première semaine de mai 633 EC ; la bataille de Walajah, la troisième semaine de mai 633 EC (lors de laquelle il utilisa avec succès une manœuvre de double enveloppement) et dans la dernière semaine de mai 633 EC, la bataille de Hīrah.). Il resta en Irak pendant quatorze mois.

 

8. Il existait un amour et une haute estime réciproques entre Khālid Ibn al-Walīd (qu’Allah soit satisfait de lui) et ses soldats ; ils aimaient combattre sous son commandement et lui obéissaient totalement. Il leur faisait confiance  et se fiait à leurs aptitudes.

Il créa un second rang d’officiers et leur accorda un degré d’autorité.

 

9. Les services de renseignement perses échouèrent face à l’avancée rapide de Khālid. Il a été rapporté qu’il devançait même leurs rapports de renseignement.

 

10. Les soldats et les commandants perses étaient complètement démoralisés et ceci fut évident lors de la chute de Hīrah et d’Anbār, et du retrait des Perses de ‘Ayn at-Tamr. Il est bien connu que la faiblesse psychologique de l’ennemi et sa faiblesse physique sont un prélude à sa défaite ; et la situation était exactement l’inverse dans le camp des Musulmans. Donc, le résultat d’une bataille est déterminé par l’état mental des combattants avant même qu’ils ne mettent le pied sur le champ de bataille.

 

11. Les Perses avaient perdu tout sens de parenté et d’unité, car leurs forces étaient constituées de soldats perses, de soldats d’Ahvāz, de soldats de Jilān, du peuple d’as-Sawād, du peuple de Hīrah et du peuple d’al-Jazīrah. Il n’existait donc aucune unité entre eux, au contraire, ils parlaient des langues différentes et les Perses considéraient leurs alliés arabes avec mépris. De plus, certains agissaient indépendamment des autres et leur entrainement militaire était faible.

 

12. Les Perses étaient plus nombreux et possédaient un meilleur équipement ainsi que des éléphants de guerre. Ils combattaient sur leur propre territoire et dans leurs propres villes, utilisant l’excellent terrain défensif, comme les fleuves qui représentaient un obstacle pour l’armée en marche mais ils étaient faibles, lâches et mal entrainés. D’autre part, leur commandement manquait d’imagination, était timide et ne connaissaient pas leurs propres capacités. Les Musulmans étaient inférieurs en nombre mais possédaient une force formidable, ils avaient une foi très forte et étaient bien entrainés, en plus du fait qu’ils recherchaient le martyre.

 

 

 

La Bataille d’al-Jisr (Le Pont) (23 Sha’ban 13 H / 22 Octobre 634 EC)

 

Quand Khālid (qu’Allah soit satisfait de lui) quitta l’Irak pour la Syrie, il donna le commandement de l’armée à Mouthannah Ibn Hārithah (qu’Allah soit satisfait de lui) ce qui redonna de l’espoir aux Perses qui se portèrent lourdement contre lui. Il demanda à Aboū Bakr (qu’Allah soit satisfait de lui) des renforts qui furent lents à arriver et il se rendit donc en personne à Médine où il trouva le Calife sur son lit de mort. Il ne put donc pas en parler avec lui mais Aboū Bakr (qu’Allah soit satisfait de lui) eut connaissance de son arrivée et de sa demande et l’une des dernière choses qu’il dit à son successeur ‘Umar Ibn al-Khattāb (qu’Allah soit satisfait de lui) fut de préparer une force qui repartirait avec al-Mouthannah, ce que fit ‘Umar devenu Calife. Pendant une période de trois jours, les gens évitèrent de s’enlister, frappés d’incertitude et par peur des Perses mais le premier à s’enrôler fut Aboū ‘Oubayd Ibn Mas‘oūd ath-Thaqafi (qu’Allah soit satisfait de lui, Aboū ‘Oubayd Ibn Mas‘oūd ath-Thaqafi (qu’Allah soit satisfait de lui) était le père du célèbre insurgé Moukhtār ath-Thaqafi, et de Safiyyah, la femme de ‘AbdAllah Ibn ‘Umar (qu’Allah soit satisfait de lui). Aboū ‘Oubayd (qu’Allah soit satisfait de lui) embrassa l’Islam durant la vie du Prophète (Saluts et bénédictions d’Allah sur lui). En l’an 13 H, ‘Umar (qu’Allah soit satisfait de lui) l’envoya en Irak avec une grande force qui incluait un groupe de combattants ayant participé à la bataille de Badr (Assad al-Ghabah : 6/201)) qui fut désigné commandant de l’armée qui partit pour l’Irak.

 

 

Behman Jādawaih se mit en route de Madā'in (Ctésiphon) ayant avec lui des éléphants de guerre. Aboū ‘Oubayd quitta al-Hīrah et marcha jusqu’à ce que les deux forces se rencontre sur les rives opposées d’un bras de l’Euphrate. Aboū ‘Oubayd, ignorant le conseil d’al-Mouthannah (qu’Allah soit satisfait de lui) et d’autres experts militaires, traversa le fleuve avec les forces musulmanes. Mais Behman leur laissa un espace étroit, et ils perdirent donc leur liberté de manœuvrer, puis il chargea avec ses éléphants et sa cavalerie et les arrosèrent de flèches. La cavalerie musulmane ayant perdu son efficacité, ils combattirent tous à pied. Quand un des éléphants tua Aboū ‘Oubayd (qu’Allah soit satisfait de lui), il incomba à al-Mouthannah de commander l’armée musulmane. Pendant ce temps, un des Musulmans coupa le pont derrière eux afin de les encourager à tenir bon, et alors que les Perses faisaient pression, certains tombèrent dans le fleuve. Mouthannah (qu’Allah soit satisfait de lui) rassembla quelques vaillants Musulmans et ils résistèrent aux Perses jusqu’à ce que le pont soit réparé et que les Musulmans se retirent.

 

 

Dans la bataille, 6.000 Perses furent tués, 4.000 Musulmans furent martyrs, 4.000 autre se dispersèrent après la bataille et 4.000 restèrent avec Mouthannah (qu’Allah soit satisfait de lui).

 

   

Le coucher du soleil apporta la fin de la bataille et les Musulmans coupèrent le pont derrière eux et se retirèrent dans le désert, en direction d’Ullais, laissant les Perses incapables de les poursuivre.

   

   

La Bataille du Pont fut la première bataille que les Musulmans perdirent en Irak mais aussi la dernière ; et, pendant longtemps, les gains acquis lors des précédentes batailles furent perdus. Cette bataille est également connue sous le nom d’al-Mirwahah, al-Qarqas, al-Quss et Qouss an-Nātif.

 

 

La Bataille de Bouwayb

 

Après la catastrophe de la Bataille du Pont, ‘Umar Ibn al-Khattāb (qu’Allah soit satisfait de lui) envoya des renforts à Mouthannah (qu’Allah soit satisfait de lui) et parmi eux figurait ar-Ribāb (Ar-Ribāb était une tribu arabe de Moudhar qui faisait remonter ses origines à Taym Ibn ‘Abdel Manat Ibn Houd Ibn Tābikhah. Ses descendants, connus sous le nom Taym ar-Ribāb, avaient été ainsi nommés parce qu’ils avaient formé une alliance avec les Banoū Sa‘d Ibn Zayd Ibn Manāt (As-Sam’ani « al-Ansab » 2/39, chapitre 1/19). Taym-ar-Ribāb vivaient ensemble et unis comme des flèches dans un carquois.  (Mou‘jam Qaba'il al-‘Arab : 2/415)), sous le commandement d’Ismah Ibn ‘AbdAllah ad-Dabbi, et Bajīlah, qui était sous le commandement de Jarīr Ibn ‘AbdAllah al-Bajali, et d’autres.

 

Toute la cavalerie perse, menée par Mihrān Ibn Bāzān Hamadānī, se mit en route de Madā'in et marcha sur Hīrah. De Marj Sabākh, Mouthannah (qu’Allah soit satisfait de lui), se mit immédiatement en route vers Koūfa et envoya un message à ‘Ismah et à Jarīr leur indiquant leur itinéraire et arrangeant une rencontre à Bouwayb.

 

Bouwayb était un cours d’eau qui courrait depuis l’Euphrate et déversait ses eaux dans al-Jawf, afin d’éviter les inondations. Les Musulmans se rassemblèrent à Shoūmiyāh, alors que les Perses atteignaient Bassoūssāh ; et entre eux se trouvait un pont enjambant l’Euphrate. Mouthannah (qu’Allah soit satisfait de lui) tira les leçons de la Bataille du Pont (al-Jisr) et refusa de le traverser, mais invita plutôt les Perses à venir à lui, ce qu’ils firent et traversèrent le pont pour l’atteindre.

 

Mouthannah (qu’Allah soit satisfait de lui) donna le commandement de l’aile droite à Bashīr Ibn al-Khassāsiyyah alors que Bousr Ibn Abi Rouhm al-Jouhanī recevait le commandement de l’aile gauche et Jarīr Ibn ‘AbdAllah al-Bajalī fut désigné pour commander le centre. Ibn Azadbah était au commandement du flanc droit des forces de Mehrān et Mardanshah guidait le flanc gauche. La rencontre eut lieu au mois de Ramadan mais les Musulmans rompirent leur jeune et prirent l’initiative d’attaquer les Perses.

 

Les deux camps luttèrent pendant longtemps, puis Mouthannah (qu’Allah soit satisfait de lui) avança contre Mehrān, attaqua son flanc droit tandis que les Musulmans repoussèrent le centre de l’armée perse qu’ils pénétrèrent profondément et le détruisirent. Mehrān fut tué et son armée séparée en deux. Les Musulmans continuèrent de faire pression sur leurs flancs jusqu’à ce qu’ils furent forcés de se retirer. Les Perses commencèrent à fuir, mais Mouthannah prévint cela en chevauchant avec une compagnie d’hommes vers le pont et coupant toute retraite, les obligeant à se disperser sur la gauche et sur la droite.

 

Puis, la cavalerie musulmane les annihila. Les narrateurs estiment que les morts perses se montèrent à 100.000. Mouthannah (qu’Allah soit satisfait de lui) envoya 4.000 hommes ayant participé à la Bataille du Pont et 2.000 de Bajīlah pour les pourchasser et ils dispersèrent les restes de l’armée perse jusqu’à Sābāt. Les Musulmans acquirent un large butin et considérèrent la Bataille de Bouwayb comme une remise à zéro du score de la Bataille du Pont qui avait eu lieu un mois auparavant.

 

Parmi les éléments qui aidèrent à la victoire des Musulmans on peut citer :

 

1. Le choix de l’emplacement où la bataille eut lieu : ouvert pour les Musulmans et fermé pour les Perses.

2. Un plan convenable qui tirait avantage de la restriction imposée aux Perses, qui se retrouvèrent dans un goulot d’étranglement.

3. Mouthannah (qu’Allah soit satisfait de lui) tira leçon de la Bataille du Pont et renversa la situation contre les Perses, car s’en était la répétition, excepté pour le lieu.

4. Les Musulmans avaient foi en Allah, à Lui les Louanges et la Gloire, et un bon moral.

 

Après la bataille, Mouthannah (qu’Allah soit satisfait de lui) en fit un sujet d’études avec les Musulmans, en discutant les erreurs et les décisions correctes. Il prit sur lui de couper la retraite perse ; et ce fut son idée de les pousser aux limites où ils devaient combattre jusqu’à la mort, mais Allah Exalté protégea les Musulmans du mal de l’ennemi.

 

Cette bataille mena ouvrit les terres d’Irak aux Musulmans, laissant leurs forces pénétrer du sud au nord.

 

 

Les Opérations à Aswāq

Le moral des Perses avait été brisé lors de la Bataille de Bouwayb et traditionnellement ces derniers tenaient des marchés (Aswāq) annuels et bien que certains d’entre eux n’avaient plus lieu, il en restait deux, l’un à Khanāfis et un autre à Baghdād. Leur heure approchait et de grandes quantités de richesses y étaient entreposées. Mouthannah (qu’Allah soit satisfait de lui) étudia les routes et calcula les distances jusque-là et de là à Madā'in (Ctésiphon) et également l’heure de leur départ et de leur arrivée. Puis il envoya des groupes armés à tous ceux qui venaient d’as-Sawād (As-Sawād sont les terres cultivées d’Irak. Grâce à ses verts pâturages, à l’abondance de ses dattes et à l’épaisseur de ses bois, la région était surnommée Sawād (noir). Ses frontières s’étendaient de Hadīthah al-Mossoul à Abbādān, en longueur, et de ‘Oudhayb près de Qādissiyyah à Houlwān, en largeur. (Mou‘jam al-Bouldān : 3/272)), les zones rurales d’Irak, comme s’ils étaient des forces d’assauts, mais qui étaient en fait un leurre et Mouthannah (qu’Allah soit satisfait de lui) se mit en route à la tête des Banoū Shaybān et des Banoū ‘Ijl, comme s’il faisait partie de cette force d’invasion. Attentif à conserver cette ruse, il se mit en route de Hīrah et se dirigea vers le sud-est, vers Ullais puis de là,  il s’élança vers l’ouest, se cachant au milieu du désert. Ensuite, il avança rapidement vers le nord, ayant calculé qu’il atteindrait Khanāfis aux premières lueurs du matin à l’ouverture du marché.

 

Mouthannah (qu’Allah soit satisfait de lui) attaqua le marché et le détruisit, puis se dirigea immédiatement vers Anbār, y arrivant au mois de Shawwāl 13 H (Décembre 634 EC). Il y acquit des provisions et des guides puis couvrit la moitié de la distance jusqu’à Baghdād, campant à vingt kilomètres de là, afin de récupérer, de manger et de faire ses ablutions. Il envoya des sentinelles sur la route pour que la nouvelle de son arrivée ne soit pas transmise aux Perses. Plus tard dans la nuit, les Musulmans se mirent en route, traversèrent le Tigre, atteignirent le marché de Baghdād aux premières lueurs du jour, puis s’y reposèrent. Ils prirent l’or et l’argent comme butin puis se retirèrent et se reposèrent dans la région d’as-Saylahīn avant de retourner à al-Anbār d’où ils s’embraquèrent pour d’autres raids, atteignant Kabāth, Siffīn et Qasr Saboūr (Shāpoūr), puis Maskin et Qoutrabboul.

 

Résultats

1. Ces attaques furent un développement glorieux de la victoire à Bouwayb, ce qui permit à Mouthannah (qu’Allah soit satisfait de lui) de pénétrer sur 400 kilomètres au nord et également dans toutes les directions des régions rurales d’Irak, acquérant plus de richesses et de butin et en privant l’ennemi.

 

2. Mouthannah (qu’Allah soit satisfait de lui) dispersa ses ennemis, les jeta dans la confusion et les diminua en tant que puissance dirigeante devant leurs sujets ; les gens furent privés de sécurité même dans les régions les plus reculées.

 

3. Mouthannah (qu’Allah soit satisfait de lui) prépara bien ses plans sur la base d’un effet de surprise total et se rapprocha très près de Madā'in (Ctésiphon). Il calcula également avec soin le timing de ses mouvements, ses attaques, ses retours, ses repos et les réapprovisionnements de ses raids.

 

4. Mouthannah (qu’Allah soit satisfait de lui) s’assit avec ses soldats et leur parla ; il leur expliqua que cette audace exemplaire était un risque calculé, et il exécuta ses frappes éclairs avec les concepts les plus modernes.

 

5. Les dirigeants perses comprirent la difficulté de leur situation et ils s’accordèrent à installer Yazdgard III comme roi qui désigna Roustoum et Ferzān pour commander l’armée et ces derniers préparèrent une contre-attaque durant laquelle ils attisèrent le peuple de Sawād, qui ensuite attaqua les Musulmans.

 

6. L’armée de Mouthannah (qu’Allah soit satisfait de lui) comptait environ 8.000 hommes, ce qui représentait une petite force, et il décida donc de se retirer avec eux dans le désert, et ils s’y dispersèrent, d’un bout à l’autre. Ceci eut lieu le dernier jour de Dzoul Qi‘dah 13 H (Janvier 635 EC) et il écrivit à ‘Umar (qu’Allah soit satisfait de lui), après quoi il mobilisa l’armée pour la bataille suivante, al-Qādissiyyah.