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			Sharif Muhammad 
			al-Jouti
			
			
			
			Dans le vide politique laissé par la chute de la dynastie des Marine 
			Banou, le pouvoir fut pris par Sharif Muhammad al-Jouti qui 
			se réclama de la descendance de Moulay Idriss, le fondateur de la 
			dynastie des Banou Idriss. 
			
			
			
			
			Les Banou Wattis
			
			
			
			A l’aube du dixième siècle de l’Hégire (seizième siècle), le Maroc 
			était à l’agonie et dans un état de dégénération politique et 
			sociale.
			
			Muhammad ash-Sheikh, l’émir des Banou Wattis était toujours 
			sur le trône mais la désintégration des Banou Wattis était déjà bien 
			avancée. Muhammad ash-Sheikh décéda en l’an 911 de l’Hégire 
			(1505) qui fut succédé par deux souverains des Banou Wattis, Ahmad 
			qui régna de l’an 911 à 932 de l’Hégire (1505 à 1526) et Abou (Bou)
			Hassan qui régna de l’année 932 à 955 de l’Hégire (1526 à 
			1548) et après lui, le règne des Banou Wattis prit fin. 
			
			
			Les ports du Maroc étaient toujours occupés par les Portugais qui 
			contrôlaient le commerce maritime au dépend du Maroc. Les Banou 
			Wattis s’allièrent avec les Portugais et deux familles des Sharif 
			qui prétendaient être les descendants du Prophète de l’Islam (Saluts 
			et Bénédictions d’Allah sur lui), par sa fille Fatima (qu’Allah soit 
			satisfait d’elle) appelèrent à chasser les Banou Wattis et les 
			Portugais. Ces deux familles soufis étaient les Sharif du Jabal 
			‘Alam au nord et les Banou Sa’d au sud. 
			
			
			
			
			Les Sharif du Jabal ‘Alam
			
			
			
			Les Sharifs de Jabal ‘Alam se réclamèrent descendre de la dynastie 
			des Banou Idriss qui vinrent s’établir au troisième siècle de 
			l’Hégire (neuvième siècle) comme nous l’avons déjà mentionné dans le 
			premier volume. Ils fondèrent la ville de Chefchaouen qui devint la 
			base de leurs activités. Leur influence ne put s’étendre au-delà du 
			nord-ouest du Maroc, coincés entre les Banou Wattis à Fès et les 
			Portugais sur la côte. Ainsi, ils n’étaient pas en position pour 
			mener une action politique et agirent comme un état tampon.
			
			Moulay Ibrahim, leur émir entre les années 926 à 936 de l’Hégire 
			(1520-1530), poursuivit une politique de coexistence et bien qu’il 
			ait fait des raids occasionnels sur le territoire portugais, il ne 
			put lancer de Jihad contre l’envahisseur et son laquais. 
			D’autre part, il cultiva des relations amicales avec ses voisins, 
			eut des relations courtoises avec les Portugais, échangea des 
			cadeaux avec eux puis se maria à une fille de l’émir des Banou 
			Wattis. Par sa politique d’inaction le Sharif du Jabal ‘Alam disparu 
			de la scène politique quand une autre dynastie de Sharif au sud se 
			montra à la hauteur du pouvoir.
			
			
			
			
			
			Abou ‘AbdAllah Muhammad 
			al-Qayim fondateur de la dynastie des Banou Sa’d
			
			
			
			La dynastie des Sharif du sud s’éleva dans la région du Dar’a sur la 
			pente Saharienne de l’Atlas dans la tribu des Bani Sa’d et fut 
			connue sous le nom des Sharif Banou Sa’d. Le fondateur de dynastie 
			fut Abou ‘AbdAllah Muhammad al-Qayim qui fut nommé chef des 
			Banou Sa’d à Souss en l’an 916 de l’Hégire (1510) et c’est 
			progressivement qu’ils bâtirent leur pouvoir politique. Ils 
			construisirent une forteresse à Taroudant pour protéger leur arrière 
			puis prirent Tafilalet et la lisière du sud du Haut Atlas. Abou 
			‘AbdAllah Muhammad al-Qayim décéda en l’an 923 de l’Hégire 
			(1517).
			
			
			
			
			Ahmad 
			al-A’raj
			
			
			
			Abou ‘AbdAllah Muhammad al-Qayim fut succédé par son fils Ahmad 
			al-A’raj qui entreprit des campagnes contre les Banou Wattis et en 
			l’an 930 de l’Hégire (1524), les Sharif Banou Sa’d leur arrachèrent 
			Marrakech qui devint leur capitale. 
			
			
			En l’an 932 de l’Hégire (1526), les Banou Wattis furent vaincus à 
			Wadi al-’Abid et reconnurent les Sharif Banou Sa’d souverains du 
			Maroc du Sud.
			
			
			
			
			Muhammad 
			ash-Sheikh
			
			
			
			En l’an 947 de l’Hégire (1540), Ahmad al-A’raj fut renversé 
			par son frère Muhammad ash-Sheikh qui attaqua les Portugais 
			et les chassa du Maroc. 
			
			Le port d’Agadir fut capturé en l’an 948 de l’Hégire (1541), les 
			ports de Safi et d’Azemmour en l’an 949 de l’Hégire (1542) et en 
			l’an 956 de l’Hégire (1549), les Portugais furent chassés de Qasr 
			as-Saghir et d’Arzila. 
			
			Le succès de Muhammad ash-Sheikh sur les Portugais améliora 
			sa réputation et son prestige et par la suite, il se retourna contre 
			les Banou Wattis et chassa leur souverain Abou Hassan et 
			captura Fès en l’an 956 de l’Hégire (1549). Abou Hassan 
			chercha de l’aide auprès des Ottomans et reprit Fès en l’an 960 de 
			l’Hégire (1553). 
			
			Vers la fin de cette même année, il y eut une autre bataille à Wadi 
			al-’Abid contre les Banou Wattis au cours de laquelle Muhammad 
			ash-Sheikh remporta une victoire décisive. L’émir des Banou Wattis 
			fut pris captif et tué tandis que Muhammad ash Sheikh devint 
			le maitre incontesté de tout le Maroc.
			
			
			Comme la plupart des ordres soufis à Fès avaient soutenu les Banou 
			Wattis et les Ottomans, Muhammad ash-Sheikh prit des mesures 
			fermes contre les ordres soufis et la plupart des Zawiyas 
			furent fermées, leurs propriétés confisquées les disciples dispersés 
			et al-Wanshirissi, leur principal chef fut assassiné. 
			
			
			Après avoir consolidé sa position au Maroc, Muhammad 
			ash-Sheikh tourna son attention vers les Ottomans, qui avait aidé le 
			Banou Wattis et qui étaient hostiles aux Sharif Banou Sa’d. Muhammad 
			ash-Sheikh employa certains Turcs dans son armée pour rencontrer les 
			Ottomans au même niveau et attaqua Tlemcen et bien qu’il captura la 
			ville, il ne put prendre la citadelle de Tlemcen et se retira à Fès.
			
			
			Muhammad ash-Sheikh préleva quelques taxes qui provoquèrent 
			un mécontentement chez certaines tribus du Haut Atlas qui se 
			révoltèrent en protestation et Muhammad ash-Sheikh marcha 
			contre eux à la tête d’une armée pour réprimer la révolte et 
			collecter les taxes. Mais en l’an 964 de l’Hégire (1557), il fut 
			assassiné par certains de ses soldats turcs qui étaient en fait des 
			agents ottomans d’Algérie. 
			
			Le règne de Muhammad ash-Sheikh dura dix-sept ans et il fut 
			le réel fondateur de la dynastie des Banou Sa’d. C’est sous son 
			règne que les Portugais furent chassés des côtes du Maroc et que les 
			Banou Sa’d en devinrent les maîtres.
			
			
			
			‘AbdAllah 
			al-Ghalib
			
			
			
			Muhammad ash-Sheikh fut succédé par son fils ‘AbdAllah 
			al-Ghalib qui s’allia avec les Espagnols contre les Ottomans. 
			
			En l’an 967 de l’Hégire (1560), il envoya une armée en Algérie pour 
			capturer Tlemcen mais l’expédition échoua et les forces marocaines 
			durent se retirer de l’Algérie. 
			
			Les armées marocaines eurent néanmoins un peu de succès au sud où 
			ils capturèrent Tombouctou. ‘AbdAllah al-Ghalib entra en conflit 
			avec certains ordres soufis et massacra les membres de la fraternité 
			de youssoufiyah. Puis, il consacra une attention particulière à 
			l’embellissement et la décoration de Marrakech. Il construisit une 
			magnifique mosquée et des Madariss (écoles). 
			
			Al-Ghalib décéda en l’an 982 de l’Hégire (1574) après un règne de 
			dix-sept ans.
			
			
			
			
			Muhammad 
			al-Moutawakkil 
			
			
			
			Muhammad al-Moutawakkil succéda à son père mais les Ottomans 
			semèrent la division dans les rangs des Banou Sa’d et incitèrent 
			‘Abdel Malik, un oncle d’al-Moutawakkil, à se rebeller contre 
			l’autorité de son neveu. Avec l’aide des Ottomans, ‘Abdel Malik 
			renversa al-Moutawakkil en l’an 984 de l’Hégire (1576) après un 
			règne d’à peine deux ans.
			
			
			
			
			‘Abdel Malik
			
			
			
			Sous le règne de ‘Abdel Malik, le Maroc devint un annexe des 
			Ottomans et les Khoutbah (sermons) furent lues dans les 
			mosquées au nom des califes ottomans de Turquie. Il s’habilla comme 
			les Ottomans, promut la culture ottomane au Maroc et son armée fut 
			contrôlée par des officiers de l’armée ottomane.
			
			Al-Moutawakkil, renversé, s’enfuit au Portugal à qui il demanda de 
			l’aide pour être réintégrer son poste de souverain et s’engagea à 
			leur rendre les territoires côtiers dont les portugais avait été 
			chassé sous le règne de Muhammad ash-Sheikh. Sébastian, le 
			roi du Portugal, planifia alors une grande invasion du Maroc après 
			avoir obtenu l’aide d’autres pays européens et les bénédictions de 
			Pape qui déclara son invasion une croisade.
			
			Sébastian débarqua au Maroc en l’an 986 de l’Hégire (1578) à la tête 
			d’une immense force de croisés, accompagné par l’apostat 
			al-Moutawakkil et une sanglante bataille eut lieu à Qasr al-Kabir 
			cette même année au cours de laquelle les croisés subirent une 
			lourde défaite. La plus grande partie des croisés furent détruits 
			tandis que les survivants se retirèrent en hâte en Espagne.
			
			Dans la bataille de Qasr al-Kabir, les trois rois qui y 
			participèrent furent tués et cette bataille que nous allons 
			particulièrement développer, fut appelée « la bataille des Trois 
			Rois ». 
			
			
			Quant au gouvernement d’Abdel Malik, il dura de l’année 984 à 986 de 
			l’Hégire (1576 à 1578).
			
			
			
			
			Introduction à la bataille des trois rois ou de Wadi Makhzan 
			
			
			
			
			Dans les annales de l’humanité, tant chez les Musulmans que chez les 
			mécréants, un certain nombre de batailles décisives décidèrent pour 
			des décades voir même des siècles, du destin de civilisations. 
			
			Parmi ces batailles sont les 
			célèbres :
			
			- Bataille de Hattin ou al-Malik an-Nassir Salah 
			ad-Din Ayyoubi écrasa les croisé au Levant et, 
			
			- La bataille de ‘Ayn Jalout ou l’armée égyptienne, d’Abou al-Foutouh 
			al-Malik az-Zahir Rouqn ad-Din Baybars al-Boundouqdari l’un des 
			commandants des forces qui écrasèrent le roi croisé Louis IX, arrêta 
			l’avance de la marée mongole. 
			
			Un autre de ces événements très peu connut qui fit trembler le monde 
			est celui de la bataille connue sous le nom de « Qasr al-Kabir », 
			une importante bataille entre les forces du Portugal et du Maroc. 
			Cette bataille a aussi pour nom :
			
			- La bataille d’Alcacer, 
			
			- La bataille des trois rois,
			
			- La bataille de Ksar El Kébir (qasr al-kabir) et enfin,
			
			- La bataille de Wadi Makhzan. 
			
			
			
			
			Les ambitions du souverain fanatique du Portugal
			
			
			
			En l’an 978 de l’Hégire (1570), le Portugal était gouverné par 
			Sébastian qui, en l’an dans 976 de l’Hégire (1568), à l’âge de 14 
			ans, accéda au trône. Au moment de son ascension, il était un jeune 
			homme malade, entêté, orgueilleux et un fanatique religieux, 
			indifférent à tout excepté ses impulsions entêtées. Il avait deux 
			passions dans la vie : la guerre et la religion. 
			
			
			Les années passèrent et son obsession d’organiser une grande 
			Croisade contre les « infidèles » (les Musulmans) l’emporta. Il 
			mourait d’envie de lutter contre les « ennemis de Dieu » et tuer des 
			Maures. Son ambition primaire était de conquérir le Maroc, mais 
			d’autres projets impérialistes dans les pays des « païens » 
			hantèrent aussi son imagination. Ce jeune zélé était hanté par des 
			rêves de conquête et d’expansion de la « sainte foi chrétienne » et 
			ses espoirs mélangés de ferveur religieuse, avaient le soutien de la 
			plupart de ses compatriotes. 
			
			
			Depuis la défaite des Maures au Portugal durant le septième siècle 
			de l’Hégire (treizième siècle), il y avait eu une intensification de 
			l’esprit de croisade, stimulée par la capture de Grenade par les 
			croisés, environ trois quarts d’un siècle plus tôt qui avait poussé 
			ses ancêtres à envahir l’Afrique du Nord et préparer son grand 
			dessein.
			
			           
			 
			
			Au début du dixième siècle de l’Hégire (fin du quinzième siècle), le 
			Portugal avait déjà pris le contrôle de la plupart des côtes 
			marocaines et était disposé à prendre le pays entier. 
			
			Après avoir occupé Azemmour en l’an dans 919 de l’Hégire (1513), 
			comme un prélude à leur conquête des importantes villes de Marrakech 
			et de Fès, la fibre patriote ibérique était à son plus haut degré, 
			reflétée dans les vers du dramaturge du seizième et poète Gil 
			Vincente qui écrivit : 
			
			« Le Roi de Fès défaille, 
			
			Marrakech criaille. 
			
			Car l’Afrique était baptisée,  
			
			Les Musulmans vous l’ont volé... 
			
			Mais maintenant Sa Majesté est décidée 
			
			De glorifier la foi, 
			
			De faire des mosquées des cathédrales, 
			
			Par la grâce divine, à Fès. 
			
			Pour la guerre, oui, la guerre perpétuelle
			
			Est maintenant sa grande intention ».  
			
			
			
			
			
			La croisade portugaise contre le Maroc
			
			
			
			Au Maroc, les invasions portugaises provoquèrent une effervescence 
			de sentiment qui devait susciter finalement, après des années de 
			divisions, la réunification du pays sous la dynastie des Bou Sa’d. 
			Cependant, considérant les Maures comme moins que rien, Sébastian 
			ferma les yeux sur ces évènements, aveuglé par son obsession tandis 
			qu’il dressait ses plans pour la 
			« sainte croisade » et la « guerre sainte (harb 
			mouqaddas) » contre les Musulmans. 
			
			
			
			La chance inouïe de mettre en action sa stratégie pour la conquête 
			de l’Afrique du Nord lui fut offerte quand le souverain marocain Muhammad 
			al-Moutawakkil des Banou Sa’d, qui était un souverain traître et 
			apostat, fut renversé par son oncle, ‘Abdel Malik al-Mou’tassim, un 
			homme cultivé et érudit. Muhammad s’enfuit au Portugal pour 
			demander de l’aide aux mécréants et Sébastian, tenant son rêve à 
			portée de main, accepta d’aider le Sultan déposé, non pas pour le 
			bénéfice du traitre Maure dont il pourrait facilement se débarrasser 
			mais pour sa propre gloire et la conquête du Maroc.
			
			Sébastien ordonna aussitôt de lever une armée et de l’argent pour 
			l’expédition avec l’accord de la majorité de ses conseillers qui 
			étaient d’accord avec son projet bien que les historiens occidentaux 
			rapportèrent le contraire pour couvrir l’humiliant résultat de la 
			bataille se contredisant eux même après avoir affirmé que tous 
			étaient patriotiquement excités à l’idée du projet ! 
			
			Avec l’intense désir d’imiter ses aïeuls et porté par ses partisans 
			juvéniles, il rassembla tous les combattants du Portugal et reçut 
			l’aide des fanatiques religieux et d’autres mercenaires 
			d’Angleterre, de Flandres, d’Allemagne, des Pays-Bas, d’Irlande, 
			d’Italie et d’Espagne qui répondirent à l’appel du pape Grégoire 
			XIII pour la nouvelle croisade. Ce même pape qui autorisa les 
			inquisiteurs à procéder librement, qui condamna les pratiques des 
			Juifs, interdit le Talmud et interdit aux médecins juifs et 
			« infidèles » (Musulmans) de soigner les chrétiens dans toutes les 
			terres chrétiennes.
			
			Accompagné par cette armée de croisés, toute la chevalerie et les 
			richesses accumulées de sa nation, Sébastian quitta Lisbonne au mois 
			de Rabi’ Awwal de l’année 986 de l’Hégire (juin 1578) avec 800 
			navires, 1.200 selon les historiens marocains de l’époque, 
			transportant, selon les historiens musulmans de l’époque entre 
			80.000 et 125.000[1] 
			soldats et selon les historiens occidentaux récents, le plus bas 
			chiffre que j’ai trouvé après une journée de recherche est de 15.000 
			soldats parce qu’ils n’ont pas pu dire moins à cause des 600 navires 
			de transport qu’ils reconnaissent. Néanmoins je reste persuadé 
			qu’avec des recherches plus poussée, certains ont rapporté des 
			chiffres nettement inférieurs.
			
			
			
			
			Des chiffres contradictoires
			
			
			
			Quant aux nombres rapportées par les occidentaux, ils sont non 
			seulement contradictoires, chacun donnant sa propre estimation de la 
			bataille à laquelle nul d’entre eux ne participa, mais complètement 
			irréalistes et frisant le ridicule, n’ayant d’autre but que de 
			couvrir la défaite. Après une recherche superficielle sur Internet, 
			voici donc un échantillon des nombres rapportés avec les sources 
			afin que vous puissiez vérifier par vous-même et ils sont très peu 
			surprenants :  
			
			- 15.000 : http://www.ustratos.com/search?q=makhazine.
			
			- 16.000 : 
			http://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9bastien_Ier_du_Portugal.
			
			- 17.000 : 
			http://www.bibliomonde.com/livre/fables-memoire-glorieuse-bataille-des-trois-rois-828.html.
			
			- 18.000 : 
			http://en.wikipedia.org/wiki/Battle_of_Alc%C3%A1cer_Quibir.
			
			- 20.000 : 
			http://www.britannica.com/EBchecked/topic/593809/Battle-of-the-Three-Kings.
			
			- 23.000 : http://i-cias.com/e.o/battle_three_kings.htm.
			
			- 24.000 : 
			http://www.scribd.com/doc/36921163/40/THE-BATTLE-OF-THE-THREE-KINGS.
			
			- 25.000 : http://www.syriatoday.ca/salloum-kasr.htm.
			
			- 44.000 : 
			http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_l%27Oued_Makhzen.
			
			- 70.000 : http://www.syriatoday.ca/salloum-kasr.htm.
			
			- 120.000 : http://www.ustratos.com/search?q=makhazine.
			
			
			Pour vous donner un autre exemple grotesque et que je vous invite à 
			vérifier, j’ai trouvé ce qui suit sur : 
			http://fr.wikipedia.org/wiki/1578 : 
			
			« 12 juillet : Les troupes de Sébastien I de Portugal débarquent à 
			Assilah avec 17.000 hommes et 600 navires pour protéger les présides 
			portugais contre la poussée du royaume du Maroc.
			
			4 août : Bataille des Trois Rois, ou bataille de Oued el-Makhazin, 
			appelée aussi bataille de Ksar el-Kébir. Mort de Sébastien Ier de 
			Portugal, battu par les troupes d’Abd el-Malik. 8000 portugais sont 
			tués, 10 à 20.000 sont fait prisonniers, une centaine peut gagner 
			Tanger et transporter la nouvelle à Lisbonne. Trois souverains 
			meurent au cours du combat. Don Sébastien et al-Mottaouakkil sont 
			noyés, et Abd el-Malik meurt de maladie. Son frère Ahmed est 
			proclamé sultan sur le champ de bataille. Il prend le nom 
			d’al-Mansur (le victorieux) et fonde la dynastie saadienne qui 
			atteint son apogée sous son règne. Il fait régner l’ordre avec une 
			armée de mercenaires (renégats, Turcs…) (fin de règne en 1603) ». 
			Fin de citation.
			
			
			En plus de mensonge (« pour protéger les présides portugais contre 
			la poussée du royaume du Maroc »), je vous invite à compter les 
			chiffres et même si vous n’avez pas le BEPC, le niveau cours 
			élémentaire deuxième année suffira largement : 17.000 débarquent, 
			8.000 sont tués, entre 10 et 20.000 sont pris prisonniers et une 
			centaine réussit à s’enfuir. 
			
			Question : Combien étaient-ils au départ ? 
			
			C’est que la mauvaise foi à des cimes et le ridicule des adeptes !
			
			
			
			
			
			Le débarquement des croisés
			
			
			
			Sébastian rassembla dans la plus grande baie portugaise, le port de 
			Lagos en eaux profondes, toute la flotte portugaise. Et, après avoir 
			renforcé son armement par de nouvelles pièces d’artillerie, fait 
			provision d’armes, de munitions et de vivres et embarqué tout son 
			matériel, Sébastian prit la mer avec son armée le 20 du mois de 
			Rabi’ Thani de l’année 986 de l’Hégire (26 juin 1578). L’expédition 
			fit halte, une quinzaine de jours, à Cadis ou de larges renforts 
			venus d’Europe se joignirent à sa croisade avant de reprendre le 
			large le 8 juillet et accoster en rade de Tanger.
			
			Sébastian en état de ravissement, réconforté par la vue de 
			l’innombrable flotte qui l’accompagnait, navigua vers le sud et 
			l’approche de la côte africaine réveilla son désir pour la gloire de 
			la guerre sainte contre l’infidèle. L’armée débarqua à ‘Assilah et 
			campa sur la plage près de la ville ou pendant 18 jours, les navires 
			déchargèrent leurs flancs dont en plus des combattants et de leur 
			logistiques, des prêtres, des montures, des courtisans et, selon 
			certains historiens 9.000 prostituées allemandes et 2.000 chariots, 
			tirés par les chevaux.
			
			Lorsque les bagages furent enfin chargés dans les wagons, le lundi 4 
			août 1578, Sébastien revêtit une belle armure brillante qu’il 
			couvrit d’une pièce en cuir pour atténuer les éclats des rayons du 
			soleil et appela ses commandants pour déployer son armée selon le 
			plan de bataille qu’ils avaient élaborés. L’avant-garde fut confiée 
			à trois corps de troupe, l’aile gauche aux Espagnols et aux 
			Italiens, l’aile droite aux Allemands et le centre à des mercenaires 
			et des partisans d’al-Moutawakkil. Des deux côtés du convoi 
			transportant ses 36 pièces d’artillerie, 200 selon les historiens 
			musulmans[2], 
			il plaça ses corps d’arquebusiers portugais encadrés par la 
			cavalerie. 
			
			L’armée prête pour le départ, Sébastien s’adressa alors à ses 
			troupes et : « les exhorta à s’exposer courageusement pour 
			l’exaltation de la « sainte foi » et la religion chrétienne, promit 
			la rémission des péchés, le paradis, des biens, des faveurs et les 
			assura de la victoire et de la grâce divine en laquelle il avait 
			toute son espérance et qu’il espérait de son dieu avec un cœur très 
			chrétien et zélateur... » Et tandis qu’il parlait, les évêques, le 
			commissaire de « sa sainteté apostolique », et plusieurs 
			représentants tant séculiers que religieux de divers ordres, 
			crucifix en main, circulaient à travers les régiments et les 
			escadrons, les exhortaient et les encourageaient à mourir bravement 
			pour la sainte foi catholique tout en leur prodiguant force 
			bénédictions et invocations pour le salut de leur âme.
			
			Lorsque le sermon fut enfin terminé, Sébastien retourna au centre de 
			l’armée qui se mit en marche. Son plan étaient de prendre 
			Qasr al-Kabir puis de marcher ensuite vers Fès. 
			
			
			Le 20 du mois de Rabi’ Awwal (24 juillet), un renégat français se 
			présenta devant les commandants portugais et les informa que ‘Abdel 
			Malik était à salé avec 34 canons, 17.000 cavaliers et 7.000 
			arquebusiers. « Les conseillers de Sébastian lui conseillèrent de 
			retourner en arrière, mais il refusa d’écouter leur conseil, 
			convaincu de sa propre infaillibilité, de sa juste Croisade, que son 
			dieu était avec lui et la certitude de la victoire[3] ».
			
				
				
					
					
					
					
					
					[1] 
					Muhammad as-Saghir Ibn al-Hajj Muhammad 
					Ibn ‘AbdAllah al-Ifrani al-Marakkashi dans son livre « nouzhat 
					al-hadi bi-akhbar moulouk al-qarn al-hadi » a 
					rapporté : « Les Chrétiens mirent en ligne dans cette 
					bataille des forces considérables et le nombre de leurs 
					combattants s’éleva, dit-on, au chiffre de 125.000. Ils 
					avaient conçu le projet de ruiner le Maroc, de presser les 
					Musulmans de toute part, et de broyer les adeptes de la foi 
					sous la meule de l’avilissement; aussi le cœur rempli de 
					terreur, la poitrine envahie par l’angoisse, les populations 
					effrayées avaient-elles cru que leur dernière heure était 
					venue…mais il ajoute que 25.000 hommes restèrent à bord des 
					navires et que les 100.000, qui entrèrent en ligne au moment 
					du combat, furent tous tués ou faits prisonniers. Quant à Muhammad 
					al-Moutawakkil Ibn ‘AbdAllah, il n’avait avec lui qu’environ 
					trois-cents de ses compagnons ».
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