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			Nous 
			avons déjà mentionné ce groupe de savants sous l’égide de l’Imam 
			al-Baji qui avait entrepris de venir en aide aux Musulmans en 
			faisant appel aux Mourabitine et ce bien avant la chute de Tolède. 
			Ces 
			savants s’en étaient allé à Badajoz pour demander l’avis de celui 
			qu’ils considéraient à l’époque le plus pieux et le plus courageux 
			des hommes al-Moutawwakil. Qui leur répondit : « Oui vous avez 
			raison, seul la force est à opposer à ces gens qui ne connaissent 
			que le langage de la force. Il n’y a aucune aide à attendre des 
			autres gouverneurs et il devient donc obligé d’en appeler aux 
			habitants du Maghreb, les Mourabitine ». 
			
			Al-Moutawwakil les équipa et en l’an 474 de l’Hégire (1081) la 
			délégation de savants se mit en route. 
			C’est 
			six années plus tard, qu’une délégation de savants d’Andalousie 
			allait venir le rencontrer pour lui demander de l’aide. 
			
			Al-Mou’tamid Ibn ‘Abbad et certains gouverneurs d’autres royautés se 
			rendirent bien compte que leur jours étaient désormais comptés, que 
			le roi croisé castillan Alfonsh VI n’allait pas tarder à les 
			attaquer, et qu’ils n’avaient d’autre choix que d’en appeler aux 
			Mourabitine.
			Il 
			est à remarquer que la décision d’al-Mou’tamid Ibn ‘Abbad est 
			honorifique d’autant plus qu’il fit le contraire de ce que ses 
			conseillers et les personnalités de son royaume lui avaient dit : 
			« N’appelle pas ces Mourabitine sortis du désert de Shanguit qui 
			conquirent le Maghreb car il ne fait aucun doute que s’ils viennent 
			en Andalousie, ils prendront le pouvoir et vous chasseront tous 
			d’Andalousie ». Et comme vous le voyez, il est toujours question 
			chez eux uniquement de pouvoir personnel mais jamais de l’intérêt 
			général des Musulmans.  
			
			De 
			même, son fils, le prétendant à sa succession, ‘Oubaydillah surnommé 
			ar-Rashid, dissuada son père d’appeler les Mourabitine à l’aide et 
			lui dit : 
			- « O 
			père un fourreau (ghimd) ne peut contenir deux sabres » et 
			al-Mou’tamid lui répondit cette leçon, qui fut souvent cité lors de 
			multiples circonstances et qui continue à l’être :
			- « O 
			fils (ya bounayn), je ne veux pas que l’Andalousie redevienne 
			un pays de mécréance (koufr) si je l’abandonne aux Chrétiens 
			et que la malédiction soit jeté sur moi des chaires de l’Islam (manabir 
			al-islam) comme cela fut fait pour autre que moi. Et par Allah, 
			garder les chameaux m’est préférable à garder les cochons (hirz 
			al-jimal wallah ‘indi khayroun min hirz al-khanazir). Si 
			je suis fait prisonnier par l’émir musulman Youssouf Ibn Tashfine et 
			qu’il fasse de moi son berger m’est préférable à tomber prisonnier 
			chez les Chrétiens et que je devienne leur porchers ». Une parole 
			mémorable, certes mais allait-il vraiment l’appliquer ? 
			
			
			Certains historiens ont rapporté qu’il partit en personne demander 
			de l’aide aux Mourabitine et qu’il rencontra Youssouf Ibn Tashfine 
			dans la ville de Fès tandis que d’autres ont rapporté que c’est une 
			délégation composée des juges (qoudat) et de nobles qui fut 
			envoyée et qui le rencontra près de Ceuta.
			
			Youssouf Ibn Tashfine conditionna son aide et demanda à al-Mou’tamid 
			de lui remettre l’île verte (jaziratoul-khadrah), ou la ville 
			d’Algesiras, afin qu’il puisse en faire un centre de transfert et 
			une caserne pour ses armées.
			
			
			Le départ des Mourabitine retardé par le gouverneur de Ceuta
			En 
			l’an 474 de l’Hégire (1081), l’état des Mourabitine était 
			puissamment stable et allait encore le rester sous l’égide de cette 
			homme exceptionnel, Youssouf Ibn Tashfine, puisse Allah le Très Haut 
			lui faire miséricorde, un nom oublié de l’Histoire musulmane, un nom 
			symbolisant la puissance des Musulmans et de l’Islam, un nom jetant 
			l’effroi dans le cœur des mécréants. Youssouf Ibn Tashfine, un nom 
			dont nous renouvelons le souvenir et nous allons voir le héros (batal) 
			qu’il était et les bienfaits qu’il apporta aux Musulmans.
			
			
			Lorsque la délégation l’informa de la division des Musulmans et de 
			la pression des croisés sur eux, il se prépara aussitôt non pas pour 
			occuper l’Andalousie mais pour libérer les Musulmans de l’étau 
			d’Alfonsh. Lorsque Youssouf Ibn Tashfine finit ses préparatifs, il 
			marcha à la tête de son armée vers Ceuta. 
			
			Youssouf Ibn Tashfine avait besoin de navires pour traverser le 
			détroit (madiq) de Gibraltar (Tariq Ibn Ziyad) et 
			quand il arriva près de Ceuta, en l’an 476 de l’Hégire (1083), il 
			envoya un messager au gouverneur de la ville, Saqwat Ibn Muhammad, 
			lui disant qu’il n’avait aucun désir de prendre la ville mais juste 
			de traverser pour aller assister ses frères et sœurs en Andalousie. 
			Et 
			cela juste avant que Tolède ne tombe en l’an 478 de l’Hégire (1085). 
			Il 
			continua d’envoyer des messagers à Saqwat lui demandant de l’aide et 
			de mettre à sa disposition des navires mais Saqwat Ibn Muhammad 
			refusa. Youssouf lui donna des garanties et insista sur le fait 
			qu’il voulait juste traverser le détroit mais Saqwat refusa aussi. 
			Il fit fermer les portes de la ville, interdit la circulation des 
			navires qu’il fit groupés et gardés. 
			
			
			Youssouf Ibn Tashfine n’ayant pas assez de navires pour faire 
			traverser son armée et sa logistique de guerre et voyant que les 
			choses durcissait et que la situation des Musulmans empirait en 
			Andalousie, il continua d’envoyer des messagers à cet homme qui se 
			mettait en travers de sa route. Mais Saqwat refusa catégoriquement 
			toute aide et tout compromis. 
			
			Youssouf n’avait pas le temps nécessaire pour construire ses propres 
			navires à cause de l’urgence de la situation tandis que cet individu 
			avait en sa possession assez de navires pour faire traverser le 
			corps entier de son armée. 
			Alors 
			les savants du Maghreb se réunirent et se consultèrent pour décider 
			quoi faire et c’est alors que leur parvint la chute de Tolède. Alors 
			ils émirent aussitôt un arrêté juridique (fatwa), autorisant 
			la légitimité de faire couler le sang de Saqwat pour avoir empêché 
			le secours des Musulmans et d’être responsable de la chute de Tolède 
			car si Youssouf Ibn Tashfine avait traversé en temps voulu, Tolède 
			ne serait pas tombée. Et en Islam, les fatwas émises sont valable de 
			tout temps.
			
			Dès 
			que Youssouf Ibn Tashfine fut informé de la décision des savants, il 
			suivit à la lettre l’ordre et sans attendre plus longtemps prit 
			d’assaut Ceuta, captura la ville et tua Saqwat Ibn Muhammad. 
			Et 
			alors qu’il se préparait à traverser, les gouverneurs d’Andalousie 
			du sud émirent l’ordre d’empêcher les Mourabitine de traverser et de 
			pénétrer en Andalousie. Malgré la chute de Tolède et que leur tour 
			ne manquerait pas de venir, ils eurent peur que les Mourabitine ne 
			leur prennent le pouvoir. 
			
			Youssouf Ibn Tashfine leur envoya des messagers leur donna des 
			garanties et leur promit de ne pas toucher à leur propriétés, qu’il 
			n’était pas intéressé par l’Andalousie mais qu’il venait seulement 
			les défendre contre les croisés : « Je ne veux ni vos biens et ni 
			votre argent mais juste briser l’échine et le dos d’Alfonsh » leur 
			écrivit-il.
			
			Alors 
			al-Mou’tamid Billah prit sa défense et harangua les gouverneurs. Il 
			envoya un messager à al-Moutawwakil le gouverneur de Badajoz puis 
			aussi au gouverneur de Grenade (gharnata) Ibn Maqish leur 
			demandant de lui envoyer un médiateur. Chacun envoya son juge (qadi) 
			et les juges (qoudat) : Abou Ishaq de Badajoz (batalios), 
			al-Qoulay’i de Grenade et Abou Bakr Ibn Adham se consultèrent à 
			Séville ou se trouvait al-Mou’tamid et assista à cette réunion 
			difficile, son ministre Abou Bakr Ibn Zaydoun. 
			Et 
			tous décidèrent à l’unanimité que la seule solution pour mettre fin 
			au grave danger qui les menaçait était la présence d’une importante 
			force qui les protégerait d’Alfonsh. Et que même si cette force 
			prenait le pouvoir en Andalousie cela serait mieux et resterait dans 
			l’intérêt des Musulmans contrairement à la chute de l’Andalousie qui 
			n’apporterait aucun bien. Et qu’il était de prime urgence d’appeler 
			les Mourabitine à l’aide. 
			Il 
			donna son accord pour le recourt aux Mourabitine et il envoya à 
			al-Moutawwakil la décision prise par les juges ainsi que la sienne. 
			Al-Moutawakkil qui était un homme pieux accepta aussitôt et appela à 
			l’unité entre eux. Il envoya au gouverneur de Grenade leur décision 
			et celle des juges. Le gouverneur accepta et se rangea à leur avis 
			et ils donnèrent la permission aux Mourabitine de traverser.
			
			Et 
			ici, il est important de signaler combien les Mourabitine étaient 
			préoccupés par l’application des lois du Seigneur, Glorifié soit-Il, 
			et leur respect. En effet, ils auraient pu d’abord prendre Ceuta (sabta) 
			de force et traverser sans demander l’autorisation de quiconque 
			puisque les Musulmans n’avaient à cette époque aucune force à leur 
			opposer. Ainsi était l’état (dawlah) des Mourabitine, un état 
			exceptionnel basé sur le pur Islam débarrassé de toutes ses 
			déviances, sur la science (‘ilm) et le combat (jihad), 
			le véritable état du Messager d’Allah (Saluts et bénédictions 
			d’Allah sur lui) que nulle armée au monde ne peut arrêter.
			
			
			Youssouf Ibn Tashfine débarque en Andalousie
			Le 25 
			Rabi’ Awwal de l’année 479 de l’Hégire (30 juin 1086), commença la 
			traversée du détroit de Tariq par les Mourabitine. 
			Le 
			premier groupe qui traversa comprenait 7.000 cavaliers sous le 
			commandement de Daoud Ibn ‘Ayshah et 2.000 fantassins (moushat) 
			suivit par le reste des troupes et Youssouf Ibn Tashfine, en 
			personne, traversa pour combattre dans la voie d’Allah en 
			Andalousie. Afin que vous réalisiez le courage et la valeur de cet 
			homme, sachez qu’à cette époque, il était âgé de 80 ans et malgré 
			cet âge avancé, il combattait encore dans la voie d’Allah et je ne 
			peux m’empêcher d’aimer en Allah Le Très Haut cet homme 
			extraordinaire. 
			Bien 
			sûr, il aurait pu se contenter d’envoyer une armée et de rester en 
			poste au Maghreb, mais il voulut participer en personne au combat 
			parce que son cœur était éprit de l’amour du combat dans la voie 
			d’Allah le Très Haut (jihad fis-sabilillah), sachant qu’Allah 
			Exalté a préféré les Moujahidine et les a comblés d’immenses 
			grâces. 
			
			Allah, à Lui les Louanges et la Gloire, dit dans Son Livre : « Ne 
			sont pas égaux ceux des croyants qui restent chez eux - sauf ceux 
			qui ont quelques infirmité - et ceux qui luttent corps et biens dans 
			la voie d’Allah. Allah donne à ceux qui luttent corps et biens un 
			grade d’excellence sur ceux qui restent chez eux. Et à chacun Allah 
			a promis la meilleure récompense ; et Allah a mis les combattants 
			au-dessus des non combattants en leur accordant une rétribution 
			immense; des grades de supériorité de Sa part ainsi qu’un pardon et 
			une miséricorde. Allah est Pardonneur et Miséricordieux[1] 
			». 
			
			
			Lorsque Youssouf Ibn Tashfine voulut traverser le détroit, un 
			violent vent se mit à souffler tandis que la mer se déchaîna 
			retardant ainsi sa traversée. Il se mit alors à prier et à implorer 
			le Très Haut et parmi ses invocations (dou’a) il dit : « O 
			Grand Seigneur ! Si tu sais qu’en notre traversée il y a un bien 
			pour les Musulmans alors facilite-nous la et si il n’y a aucun bien, 
			empêche moi de traverser ». Malgré sa puissante armée, il n’hésita 
			pas à avoir recourt à l’ultime force du Seigneur Exalté par l’arme 
			d’excellence du croyant : la Dou’a (l’invocation) !
			Et à 
			peine eut-il finit de prier que la mer et le vent se calmèrent 
			subitement, puis, il traversa le détroit de Tariq et posa les pieds 
			en Andalousie. Puis, il pria aussitôt deux unités de prière de 
			remerciement au Seigneur Exalté (shoukroun lillah), ordonna 
			de fortifier Jaziratoul Khadrah et sans plus tarder se dirigea 
			directement vers Séville pour ne s’arrêter que dans sa banlieue. 
			
			Aussitôt arrivé sur place, lui parvint l’information du décès de son 
			fils Abou Bakr qu’il avait laissé à la tête de l’état en son 
			absence. Pouvant conduire à des évènements plus graves, il se 
			demanda s’il devait revenir ou rester sur place et finir ce pour 
			quoi il était venu ? Il décida de rester en laissant sa 
			préoccupation à Allah le Très Haut et envoya son ministre 
			al-Mouzdali administrer le pays en son absence. 
			
			
			
			Bientôt la nouvelle de leur arrivée se répandit dans toute 
			l’Andalousie et les Mourabitine étaient connus du monde entier ainsi 
			que leur réputation de savants et de féroces combattants. 
			Alors 
			l’ardeur du combat se réveilla chez les gens qui saisirent leurs 
			armes et s’en allèrent grossir les rangs des Mourabitine tandis que 
			tous les gouverneurs leurs envoyèrent de grosses sommes d’argent 
			pour les soutenir. 
			Une 
			joie sans borne remplit le cœur des gens à l’arrivée de ces 
			soldats-savants. Les Musulmans retrouvaient l’honneur après avoir 
			été humiliés et tous unis se dressèrent devant l’armée des croisés 
			qui petit à petit prenait possession des terres musulmanes. 
			
			
			Youssouf Ibn Tashfine honora tous ceux qui vinrent le voir et qui se 
			joignirent à lui en les mettant à la place idéale dans l’armée en 
			fonction de leurs habilités. Et alors qu’il approchait de Séville, 
			le gouverneur al-Mou’tamid Billah et les dignitaires sortirent à sa 
			rencontre. 
			Quel 
			splendide spectacle cela a dû être pour les Musulmans, de voir les 
			armées et les étendards des Mourabitine en ces temps d’extrême 
			division et faiblesse, quand juste la seule mention de leur nom 
			faisait couler dans les cœurs un filet de glaciale frayeur.
			
			Les 
			deux hommes se serrèrent dans les bras priant Allah le Très Haut les 
			uns pour les autres et de faire de leur combat une œuvre réservée 
			exclusivement pour Lui. L’armée de Séville se fondit dans l’armée de 
			Youssouf qui se dirigea vers Badajoz. Al-Moutawwakil sortit à leur 
			rencontre, leur donna l’accolade et les honora. Puis il leur donna 
			tout ce qu’il possédait de richesse et entra dans l’armée de 
			Youssouf Ibn Tashfine en tant que simple soldat. 
			
			Regardez le comportement des gens sincères, lorsque leur seul 
			intérêt est la vie de l’au-delà et leurs œuvres destinées à la seule 
			recherche de l’agrément divin ! Quelle différence entre eux et ceux 
			dont la seule chose importante est le pouvoir, l’apparat, la 
			grosseur de leur compte en banque et qui oublient qu’ils s’assoient 
			sur les toilettes sanitaires comme tout le monde.
			
			
			Youssouf Ibn Tashfine resta trois jours dans Séville et parmi ceux 
			qui le rejoignirent pour ce rendez-vous historique, se trouvaient 
			‘AbdAllah Ibn al-Boullouqine le gouverneur de Grenade, son frère 
			Tamim Ibn Boullouqine le gouverneur de Malaga et ‘Izz ad-Dawlah Ibn 
			Soumadih le fils du gouverneur d’Almeria (al-mourriyah). 
			Quant aux autres Youssouf Ibn Tashfine les excusa et leur demanda de 
			participer à l’effort de guerre en combattant les forces croisées 
			qui leur faisaient face.  
			
			
			
			L’armée se mit enfin en route. Al-Mou’tamid fut nommé commandant de 
			l’avant garde et le reste de l’armée fut placée sous le commandement 
			de Youssouf Ibn Tashfine. Les gens de l’Andalousie se placèrent 
			volontairement dans l’avant-garde de l’armée pour protéger leurs 
			biens, leurs demeures et leurs familles, suivit par le corps central 
			et compact de l’armée jusqu’à ce qu’ils arrivent dans une plaine (sahl) 
			au nord de Badajoz près de la frontière du Portugal actuel, appelé
			Sahl Zallaqa ou Sagrajas.  
			
			
			
			Az-Zallaqa un nom glorieux qui mérite d’être placé au même rang que 
			les autres glorieuses et décisives batailles de l’Islam. Un nom, qui 
			pesé avec les batailles suivantes et d’autres aurait le même poids :
			- La 
			bataille de Hattin (vendredi 24 Rabi’ Thani de l’année 583 de 
			l’Hégire (03 juillet 1187)), menée en Palestine contre les croisés 
			sous le commandement de Guy de Lusignan et les Musulmans sous le 
			commandement de Salah ad-Din al-Ayyoubi, puisse Allah lui 
			faire miséricorde.  
			- La 
			bataille de ‘Ayn Jalout (vendredi 25 Ramadan de l’année 658 de 
			l’Hégire (03 septembre 1260)), menée en Palestine contre les Monghols 
			sous le commandement de Kitbougha et les Musulmans sous le 
			commandement d’al-Mouzaffar Sayf ad-Din al-Qouttouz, puisse Allah le 
			Très Haut lui faire miséricorde.
			
			
			Préparatifs pour la bataille et échanges de messages 
			Alors 
			qu’Alfonsh VI assiégeait Saragosse sur le point de tomber, et dont 
			le gouverneur était al-Mousta’in Ibn Houd, il reçut l’inquiétante 
			nouvelle de l’arrivée des Mourabitine tandis que pendant ce temps, 
			Yousouf Ibn Tashfine organisait son armée en prévision de l’attaque.
			
			Alfonsh leva aussitôt le siège alors qu’il avait fait le serment de 
			pas le lever jusqu’à la chute de la ville ou de mourir en essayant 
			et se dirigea avec son armée vers Zallaqa tout en envoyant 
			différents messagers demander de l’aide et des renforts au roi 
			Sancho Ramirez d’Aragon qui assiégeait Tortose, aux français au-delà 
			des Pyrénées, en Galice, à Ashtorios (ou Ashtoris), au roi de 
			Navarre et de Valence. 
			
			Lorsque la nouvelle se transmit en Europe, le pape (baba) de 
			Rome annonça la nouvelle croisade et appela les gens à s’enrôler 
			pour la guerre sainte[2] 
			(harb mouqaddassa). Il envoya les moines (rouhbane) 
			et les prêtres (qassahouss) à travers l’Europe pour rallier 
			les gens et amasser les biens pour aider Alfonsh VI. Il fut promit à 
			tous ceux qui s’engageraient, le pardon définitif pour tous les 
			péchés et l’accès assuré au Paradis. 
			Les 
			Français et les Italiens envoyèrent leur armée combattre aux côtés 
			d’Alfonsh qui réunit une immense armée de 80.000 combattants (ce 
			chiffre n’est ni le plus élevé et ni le moins élevé mais celui qui 
			me parait le plus juste) et Alfonsh fut si satisfait du nombre de 
			ses combattants, qu’il dit : « Avec une telle armée, je tuerais les 
			hommes, les djinns et les anges du ciel ». 
			Vous 
			connaissez désormais ce qui attend tous ceux qui s’enorgueillissent 
			de leur nombre, n’est-ce pas ! Et Allah Exalté dit dans Son Livre : 
			« Combien de fois une troupe peu nombreuse a, par la grâce 
			d’Allah, vaincu une troupe très nombreuse! Et Allah est avec les 
			endurants[3] ».
			
			
			
			Je 
			vous invite à faire une recherche personnelle sur Internet 
			concernant les effectifs de l’armée des croisés lors de cette 
			bataille. Vous y trouverez non seulement des nombres totalement 
			ridicules au regard de la réalité mais vous ne trouverez pas non 
			plus deux fois le même nombre ! La falsification historique est une 
			nécessité pour les mécréants pour justifier leur défaite. Si cela 
			est toujours appliqué pour une bataille qui remonte à mille ans, que 
			dire de l’histoire actuelle et des autres batailles décisives 
			remportées par les Musulmans[4] ! 
			Dans le second volume, nous vous donnerons un exemple 
			beaucoup plus détaillé lorsque nous traiterons de la bataille de 
			Qasr al-Kabir ou de Wadi Makhzan ou des Trois Rois qui eut lieu en 
			1578.      
			
			
			
			Lorsqu’Alfonsh VI arriva, qu’Allah le maudit[5], 
			il établit son camp à cinq kilomètre des Musulmans séparé par le 
			fleuve Guerrero et les armées se firent face durant trois jours 
			durant lesquels eut lieu des échanges de lettres. Alfonsh avait des 
			écrivains Musulmans apostats égarés qui lui écrivaient ses lettres 
			en arabe.
			
			Alfonsh VI envoya alors des lettres insultantes aux Musulmans. Dans 
			l’une d’entre elles, il essaya d’intimider Youssouf Ibn Tashfine en 
			lui décrivant le nombre et la force de leurs armées mais Ibn 
			Tashfine lui répondit, conformément à la Sounnah du Messager 
			d’Allah (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) et lui demandant de 
			choisir entre : « Devenir musulman, payer la dîme (jizyah) 
			humilié ou alors la guerre » et lorsqu’Alfonsh, qu’Allah le maudit, 
			reçut cette lettre il devint fou de rage et ostentatoire, il 
			s’étonna que Youssouf Ibn Tashfine puisse le menacer par la guerre 
			avec sa si misérable armée alors que les faibles Musulmans, ses 
			sujets, lui payaient à lui Alfonsh, la Jizyah ! 
			Il 
			envoya sa réponse au brave héros musulman et Youssouf Ibn Tashfine 
			lui répondit : « Il nous est parvenu ô Adafonsht[6] 
			(balaghanah ya adafonsht), que tu prias le Seigneur pour nous 
			rencontrer et que tu aurais tant aimé avoir des navires pour 
			traverser la mer et venir nous trouver. Nous avons traversé pour toi 
			et Allah le Très Haut nous a réunis dans ce champ, toi et moi. Tu 
			vas enfin connaître la réponse à ton souhait. Et l’invocation des 
			mécréants n’est que pure perte ».
			
			
			Alfonsh, le roi croisé, jura alors qu’il ne quitterait pas le champ 
			de la bataille jusqu’à ce qu’il le rencontre personnellement et lui 
			répondit agressivement et l’écrivain d’Ibn Tashfine lui répondit une 
			longue lettre mais Ibn Tashfine relisant la lettre la trouva trop 
			longue. Il prit celle d’Alfonsh et répondit au dos du message, et ce 
			fut sa dernière lettre, juste quelques mots mais quel mots : « La 
			réponse est ce que tu verras de tes yeux et non pas ce que tu 
			entends avec tes oreilles et paix sur celui qui suit la guidance (amma 
			ba’d, fa anna al-jawab fa tara bi ‘aynik wala tasma’ou bi oudounik 
			wa salam ‘ala man taba’a al-houdah) ». 
			A 
			l’égard de Youssouf Ibn Tashfine, quand les Musulmans combattent 
			pour élever la parole du Tout Puissant et qu’ils purifient la 
			sincérité de leur intentions pour Lui Seul, que leurs actions sont 
			dénués de tout intérêt personnel, Allah Exalté leur donne alors la 
			victoire comme Il leur a promis dans Son Livre : « 
			
			O vous qui croyez ! Si vous faites triompher (la cause d’) Allah, Il 
			vous fera triompher et raffermira vos pas[7] ».
			
			Tous 
			les historiens Musulmans sont unanimes à rapporter que l’armée de 
			Youssouf Ibn Tashfine était nettement inférieure, voir infime, 
			comparée à l’armée des croisés dénombrée à 100.000. L’armée de 
			Youssouf Ibn Tashfine s’élevait à environ 15.000 combattants[8] 
			et étaient divisée en deux partie ; l’avant-garde composée 
			essentiellement des éléments andalous et le corps central de l’armée 
			des hommes voilés, al-Moulaththamine ou al-Lamtounanine 
			alias les Mourabitine, lui-même divisé en deux corps. Le premier, 
			composé de cavaliers de toutes les tribus berbères sous le 
			commandement du redoutable caïd (qaïd) Daoud Ibn ‘Ayshah et 
			le deuxième composé des « Noukhbah », un corps spécial de 
			cavaliers des tribus de Lamtounah et Sanhadja composé de trois 
			groupes dont l’un était une élite de combattants noirs.
			Je 
			voudrais préciser, que lorsque je dis cavaliers, je veux dire hommes 
			montés sur des chameaux. En effet les Mourabitine débarquèrent avec 
			leurs chameaux et combattirent sur leur chameaux puisqu’ils venaient 
			du désert, ce qui causa une grande stupéfaction tant aux Musulmans 
			qu’aux croisés qui n’avaient jamais vu de chameaux auparavant. Ces 
			chameaux jouèrent leur rôle dans la bataille qui s’ensuivit et 
			effrayèrent les chevaux des mécréants quand ils blatérèrent, un son 
			jamais précédemment entendu en Andalousie. Et cela nous prouvera le 
			génie de Youssouf Ibn Tashfine qui décida de traverser avec ses 
			chameaux.  
			
			 
			Les 
			deux armées se préparent pour l’affrontement. Les croisés hissèrent 
			leurs « saintes bibles », leurs « saintes croix » et leurs « saints 
			crucifix » et firent le serment de combattre jusqu’à la mort.
			Juste 
			avant la bataille Alfonsh fit un rêve étrange. Il se vit monté sur 
			un éléphant frappant un petit tambourin qui était sur ses genoux. En 
			effet, les éléphants étaient inconnu en Andalousie et il raconta son 
			rêve aux moines et leur demanda son interprétation mais personne ne 
			fut en mesure de le faire. Il fit amener un musulman qui justement 
			savait lire les rêves et lorsqu’il le lui raconta, ce dernier refusa 
			de lui donner la réponse car il savait que cela le mettrait en 
			colère mais Adafonsht insista si bien qu’il lui dit :
- 
			« La réponse de ton rêve vient du Livre d’Allah. Allah Exalté dit : 
			« N’as-tu 
			pas vu comment ton Seigneur a agi envers les gens de l’éléphant. 
			N’a-t-Il pas rendu leur ruse complètement vaine? Et envoyé sur eux 
			des oiseaux par volées, qui leur lançaient des pierres d’argile? Et 
			Il les a rendus semblables à une paille mâchée[9] ».
			- « Et le tambourin » demanda Alfonsh ? Le musulman 
			répondit :
			
			- «  Sa Parole, Allah Exalté a dit : « Quand 
			on sonnera du Clairon, alors, ce jour-là sera un jour difficile, pas 
			facile pour les mécréants[10] ». 
			Ce qui veut dire que ton armée sera anéantie ».
			Mais Alfonsh ne voulut pas le croire car les 
			Musulmans étaient des gens vraiment faibles à ses yeux. 
			
			Quand les armées se firent face, Adafonsht, 
			malédiction d’Allah sur lui, fit amener l’interpréteur et réjouit, 
			lui montra l’étendue de son impressionnante armée et lui dit :  
			- « As-tu vu cette armée et bien avec elle, je vais 
			rencontrer le Dieu de Muhammad, le compagnon de votre 
			Livre ».
			Le Musulman alla retrouver l’armée des Musulmans et 
			leur dit : 
			- « Ce roi est détruit et tous ceux qui sont avec 
			lui ». 
			- « Comment cela » lui demanda-t-on ? Il répondit :
			- « Le Messager d’Allah (Saluts et Bénédictions 
			d’Allah sur lui) a dit : « Attention aux trois destructrices (al-mouhlikat) 
			». 
			- « Quelles sont-elles »  lui demanda-t-on ?  
			- « L’avarice, la tentation et la suffisance à 
			l’égard de soi (i’jabou al-mar'i bi nafsi) ».
			  
			
			 
			Quant 
			aux Musulmans, les Imams les haranguèrent leur demandant de 
			patienter et de tenir ferme, que la fuite du champ de bataille était 
			un péché majeur. La Sourate al-Anfal[11] 
			fut récitée et il fut rappelé les sublimes récompenses auprès du 
			Seigneur pour les combattants (moujahidine) et les martyrs (shouhadah) 
			dans Son Chemin. 
			
			Le 
			jeudi, la veille précédant la bataille, Alfonsh envoya un message à 
			Ibn Tashfine et lui dit : « Demain est votre jour saint et après le 
			nôtre. Reculons le combat jusqu’au lundi suivant afin que notre 
			affaire soit claire entre nous ». 
			Ibn 
			Tashfine lui répondit simplement : « Pour cette affaire ». Puis 
			sachant que ces gens-là trahissent toujours leurs engagements et 
			leur promesse et qu’ils ne respectent aucune parole donnée, il 
			ordonna à son armée de se tenir prête pour le combat à tout instant. 
			
			Certains historiens ont rapporté le report du jour de la bataille au 
			samedi et d’autre au lundi.
			
			La 
			nuit du jeudi pour les mécréants mais le début du vendredi pour les 
			Musulmans, au dernier tiers de la nuit se leva un homme, un savant 
			religieux et un Imam qui assista à la bataille de Zallaqa, 
			Aba ‘Abbas Ahmad Ibn Roumaylah al-Qourtoubi qui demanda 
			aussitôt à parler à Ibn Tashfine et aux dignitaires venus avec lui.
			Ils 
			lui demandèrent :
			- 
			« Que se passe-t-il donc ? » Il répondit : 
			- 
			« J’ai fait un rêve dans lequel j’ai vu le Messager d’Allah (Saluts 
			et bénédictions d’Allah sur lui) m’annoncer la victoire demain et 
			mon martyr dans la voie d’Allah le Très Haut ».
			
			Alors, ils répandirent la nouvelle de la bonne annonce dans tout le 
			camp et de se préparer pour la bataille imminente. Quant à Ibn 
			Roumaylah, il se prépara pour le martyr. Il se lava, s’oint de crème 
			et de parfum. La nouvelle du martyr se répandit aussi et le cœur des 
			gens se remplit pour la cause du combat et pour la recherche du 
			martyr dans la voie d’Allah. 
			
				
				
					
					
					
					
					
					[1]
					
					Qur’an, 
					Sourate 4, versets 95, 96.
					
					
					
					
					
					[2] 
					Origine de « la guerre sainte » que les polythéistes 
					attribuent de nos jours aux Musulmans qui combattent dans la 
					voie d’Allah Exalté. Il n’y a pas de guerre sainte en 
					Islam. Ce terme est purement chrétien et dans 
					l’esprit des croisades. Il va de pair avec les « saints 
					martyrs » de la « sainte foi catholique » morts lors de la 
					« guerre sainte » pour la « sainte croix » le « jour saint » 
					sur les ordres du « saint pape » de la « sainte église ». 
					Depuis quelques temps maintenant, les chrétiens essaient pas 
					tous les moyens d’inverser la terminologie croisée et de 
					l’inquisition sur le dos des Musulmans pour leur faire 
					porter tous les crimes contre l’humanité qu’ils ont eux même 
					accomplit. Vous voyez donc jusqu’à quel point leur mal 
					s’étend. Le concept de Jihad n’a absolument rien à 
					voir avec le concept de guerre des mécréants. Lorsque les 
					Musulmans combattent, ils offrent à l’ennemi trois choix 
					avant la bataille : la conversion à l’Islam, le paiement 
					d’un impôt de guerre en échange du respect de leur choix et 
					de leur défense ou bien la guerre. La guerre est uniquement 
					menée contre ceux qui se mettent en travers des Musulmans et 
					les empêchent de convoyer la dernière Révélation Divine à 
					l’humanité. Les Musulmans combattent donc pour faire 
					connaitre aux gens le dernier Message que Dieu a révélé pour 
					leur donner la chance d’aller eux aussi au Paradis et pour 
					leur éviter l’Enfer. Mais les dirigeants mécréants empêchent 
					les Musulmans d’accéder à leurs peuples car ils ont besoin 
					d’eux pour leur payer des impôts, de travailler pour eux et 
					surtout de leurs enfants pour en faire des soldats. Les 
					dirigeants mécréants ne travaillent jamais, ne vont jamais 
					combattre pour leurs idées mais ils envoient les enfants des 
					autres le faire à leur place. Le concept de guerre chez les 
					mécréants est basé sur le vol des richesses des Musulmans 
					car il faut bien remarquer que pratiquement toutes les 
					richesses mondiales se trouvent en terre d’Islam ! Tout le 
					monde sait que la guerre d’Iraq et d’Afghanistan n’ont été 
					mené que pour voler les biens des Musulmans en se servant du 
					prétexte du terrorisme alors que l’on sait bien qui sont 
					vraiment les terroristes qui terrorisent toutes les nations 
					faibles du monde.
					
					Il n’y a donc pas en Islam de 
					« saint martyr », de « sainte foi musulmane », de « saint 
					croissant », de « saint Imam », de « sainte 
					mosquée »,  de 
					« guerre sainte », 
					de « saint turban » ou de « sainte jallabah » ! Il 
					n’y a pas non plus de calendrier dont chaque jour est 
					l’anniversaire d’un saint. Nul n’a le droit de qualifier un 
					musulman de saint excepté le Seigneur qui connait Seul la 
					véritable nature des gens ! C’est une grave erreur que de 
					traduire le mot Jihad par guerre sainte ! Jihad 
					veut dire : effort ou combat qui est lui-même un effort 
					tandis que le mot « saint » en arabe se traduit par « mouqaddas », 
					deux mots qui n’ont absolument rien à voir l’un avec l’autre 
					! La « guerre sainte » se traduit donc par « harb 
					mouqaddas » ou est donc le rapport avec le mot « jihad » ? 
					Même le plus bâté des ânes humains resterait perplexe devant 
					une telle idiotie !
					
					
					
					
					
					[3]
					
					Qur’an, 
					Sourate 2, verset 249.
					
					
					
					
					
					[4] 
					Pour illustrer mon exemple, j’ai trouvé un livre très 
					intéressant sur le sujet titré : « Historia de la dominacion 
					de los Arabes en España » de José
					António
					Conde. Ce livre date de 1854 car 
					autant vous le dire, je n’ai aucune confiance dans les 
					livres actuels d’histoire. Ce livre a été traduit tant en 
					français qu’en anglais. Je vous invite à télécharger ces 
					livres en trois volumes sur le site : 
					« www.archive.org » afin de juger par vous-même. J’ai donc 
					comparé les traductions anglaise et française. La traduction 
					anglaise (de l’espagnol) « History of the dominion of the 
					Arabs in Spain » est correcte quant à la traduction 
					française de l’espagnol (et l’on sait pourtant combien la 
					littérature espagnol sur la conquête de l’Andalousie est 
					absolument biaisée et totalement fausse) ce n’est plus une 
					traduction mais l’auteur de la traduction, M. De Marlès, a 
					réécrit un livre totalement différent, haineux plein de 
					mensonges sous le titre « Histoire de la domination des 
					Arabes et des Maures en Espagne et en Portugal ».
					Voici une partie de la 
					préface traduite en français par moi-même, de l’introduction 
					anglaise de ce livre « History of the dominion of the Arabs 
					in Spain » traduit par MRS Jonathan Foster à propos de la 
					version française : « …Le 
					premier volume du travail original en espagnol a été publié 
					à Madrid au début de l’année 1820 et eut l’avantage de la 
					surintendance de l’auteur; mais avant que le deuxième ne 
					soit transmise au public, la mort l’enleva de la scène de 
					ses travaux et priva le monde d’un de ses ornements 
					littéraires les plus distingués.
					Trois ans après 
					l’impression du volume final (1821), une traduction 
					allemande fut faite par Herr Karl Kutschmann, le Capitaine 
					au service du Grand Duc de Baden, qui, bien que n’exposant 
					pas l’érudition et la recherche si souvent apportée par les 
					Allemands à l’éclaircissement de leur texte, fut très 
					fidèlement exécutée.
					Une traduction 
					française, ou plutôt une reconstruction du travail, par M. 
					de Maries, fut publiée à Paris en 1825, mais si transposée, 
					et sinon altérée, qu’elle est à peine reconnaissable.
					Effectivement, M. de 
					Mariès demanda que l’on ne devait pas appeler son travail 
					une traduction, ni une imitation servile, mais « une 
					Histoire complète, », fondé sur les travaux de Condé et 
					d’autres sources. Ne fut pas mentionné tout qui était de 
					valeur, dans le livre original de Condé, incluant une grande 
					partie de ce qui était supposé être nouveau; tandis que ce 
					qu’il rajouta d’autres sources est hors de propos, ou prit 
					des travaux imprimés, tel que ceux de Ferreras, Garibay, 
					etc., qui étaient aussi tout à fait accessible à Condé qu’à 
					M. de Maries, qui les a jugés de peu de valeur.
					De la manière admirable 
					par laquelle l’auteur érudit (José António Conde) et 
					consciencieux a accompli son travail, n’a pas besoin ici 
					d’être exagérée. Il permet fréquemment aux auteurs arabes de 
					parler pour eux et avec un effet si délicieux, que le 
					lecteur peut entendre presque les voix des orateurs, le 
					conduisant dans la terre des patriarches. Il a ainsi 
					transmis une longue vie et la vigueur à son histoire, dont 
					beaucoup de parties sont plus excitantes, dans les réalités 
					austères de leurs tristes intérêts, que les romans inventés 
					les plus couronné de succès; tandis que la forme de leur 
					narration n’est pas rarement recouverte d’une grande beauté, 
					dignité et de diction mélodieuse ». Fin 
					de Citation.
					
					Ce qui veut dire en langage clair 
					: « Utilisant la renommée de l’auteur original pour vendre 
					son pain, le français malhonnête à réécrit sa propre 
					histoire totalement déformée avec des auteurs douteux, alors 
					que l’auteur original honnête Condé aurait tout aussi bien 
					pu utiliser, mais qu’il s’en est abstint et que cela est 
					tout à sa gloire ! Son œuvre est une référence tandis que 
					celle du français est à jeter à la poubelle ! »
					
					
[5] De nombreux historiens tel que ‘Abdel Wahid al-Marrakishi, maudissent systématiquement Alfonsh VI à chaque fois qu’il le mentionne mais aussi tous les vils mécréants comme nous le verrons,
parexemple, dans l’Abrégé de l’Histoire des Croisades.
					
					
					
					
					
					
					[6] 
					C’est ainsi que Youssouf Ibn Tashfine appelait Alfonsh VI.
					
					
					
					
					
					[7]
					Qur’an, 
					Sourate 47, verset 7.
					
					
					
					
					
					[8] 
					J’aurais voulu connaitre les chiffres rapportés par le 
					Lieutenant général A.I Akram mais je n’ai pas pu mettre la 
					main sur les deux derniers livres de sa collection. 
					Néanmoins si Youssouf Ibn Tashfine débarqua avec 9000 
					hommes, il est peu probable que la force des andalous ai 
					dépassé ce même nombre aux regards des difficultés qu’eux 
					même faisaient face d’autant plus qu’un grand nombre 
					d’Andalous voyaient l’aide des Mourabitine comme une menace 
					directe à leur pouvoir. Il est donc peu probable qu’ils 
					aient envoyés des armées hormis les gouverneurs que nous 
					avons mentionnés. Néanmoins, la certitude est que l’armée 
					des Musulmans étaient nettement inférieure à celle des 
					croisés sans quoi Alfonsh VI, ne se serait pas vanté de sa 
					force, ni moqué celle des Musulmans et il est unanimement 
					reconnut, même par les mécréants, qu’il y eut une échange de 
					lettre avant la bataille. 
					
					
					
					
					
					[9]
					Qur’an, 
					Sourate 105
					
					
					
					
					
					[10]
					Qur’an, 
					Sourate 74, versets 8,9,10.
					
					
					
					
					
					[11]
					Qur’an, 
					Sourate 8.
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