La dynastie des Banou Midrar
Les khawarije Midrar souffariyah se propagèrent au sud et à l’ouest
du Maroc actuel. Ce Madhab khariji fut fondé par des Arabes
tandis que le chef des souffariyah était ‘Issa Ibn Yazid al-Maknassi
qui était noir de peau qui lorsqu’il se rendit à Sijilmasa en l’an
138 de l’Hégire (755), il fut rejoint par un très grand nombre de
Zenâti, dont le chef était Aboul Qassim Ibn Samghoun Ibn Wassoul
al-Maknassi, qui étaient aussi des khawarije souffariyah et qui lui
portèrent allégeance
Les khawarije souffariyah bâtirent la ville de Sijilmasa en l’an 140
de l’Hégire (757) et vingt-cinq ans après, ils se rebellèrent contre
l’Imam qui avait choisi en l’an 155 de l’Hégire (771), le
capturèrent et le tuèrent d’une cruelle manière. Ils l’attachèrent
nu à un arbre et le badigeonnèrent de miel, je vous laisse deviner
la suite. L’endroit où il fut tué est connu sous le nom de la
montagne de ‘Issa Ibn Yazid.
Samghoun Ibn Wassoul prit sa succession et fut surnommé Midrar puis
mourut en l’an 167 de l’Hégire (783). Son fils Ilyas Ibn Midrar lui
succéda mais sept ans après, sa tribu se rebella à son tour contre
lui et nommèrent son frère Yassa’ Ibn Midrar qui resta au pouvoir 32
années. Son fils Midrar Ibn Yassa’ lui succéda et il resta au
pouvoir jusqu’en l’an 253 de l’Hégire (866).
Quand Midrar Ibn Yassa’ mourut son fils Maymoun Ibn Midrar lui
succéda et mourut en l’an 265 de l’Hégire (878) pour être remplacé
par son fils Muhammad Ibn Maymoun sous le règne duquel un
certain nombre d’évènements arriva dans la tribu de Sijilmasa
jusqu’à l’arrivée d’al-Yassa’ Ibn Midrar, l’oncle de Muhammad
Ibn Maymoun.
Al-Yassa’ Ibn Midrar est celui qui emprisonna le vil prêcheur
‘oubaydi, ‘Oubaydallah celui qui se fit appeler al-Mahdi, de la
manière qui correspond de nos jours à la résidence surveillée. Il
emprisonna de même Aboul Qassim le fils de ‘Oubaydallah dans la
prison de Sijilmasa. Mais ‘Abdallah ash-shi’i assiégea la ville, tua
al-Yassa’ Ibn Midrar et entra dans la ville de Sijilmasa au mois de
Dzoul Hijjah de l’année 297 de l’Hégire (909). Il libéra
l’infâme (al-khabith) ‘oubaydi et son fils et l’affaire des
Banou Midrar resta entre ses mains jusqu’à ce que le chef ‘oubaydi
Jouhar Staqilli mette fin à cette dynastie en l’an 347 de l’Hégire
(958).
Après cette brève description des principales dynasties qui virent
le jour jusqu’à la fin du deuxième siècle de l’Hégire au Maghreb,
nous allons détailler l’histoire de la faction ismaélite
al-battiniyah al-khabithah et la création de l’état des
oubaydiyah
Les ismaéliens batiniyah où les ‘oubaydi
Au début du troisième siècle de l’Hégire, toutes les dynasties
indépendantes, les Aghalibah, les Adarissah, les ibadiyah et les
soufariyah furent détruites les unes après les autres par une
nouvelle puissance qui mit la main sur l’ensemble du Maghreb et dont
le chef était ‘AbdAllah ash-shi’i[1]
as-San’ani ad-Da’i.
Cette nouvelle puissance appelée les ismaéliens vit le jour à Koufa
en Iraq.
Les shiites duodécimains croient aux Imams ‘Ali Ibn Abi Talib
(qu’Allah soit satisfait de lui), puis à ses fils al-Hassan
(qu’Allah soit satisfait de lui) et al-Houssayn Ibn ‘Ali
(qu’Allah soit satisfait d’eux), ‘Ali Zayn al-‘Abidine, Muhammad
al-Baqi’, Ja’far as-Saddiq et que l’Imamat passe de l’un à
l’autre par le plus grand fils. Mais Isma’il Ibn Ja’far as-Saddiq
fut accusé d’être un alcoolique corrompu et cela fut prouvé de son
vivant. Les shiites duodécimains affirment qu’il usurpa l’Imamat
d’Isma’il et le légua à son fils Moussa al-Qazim.
De ce fait, le septième Imam fut l’objet de désaccords. Les
duodécimains affirmèrent que la succession de l’Imamat passa
à Moussa al-Qazim puis à ses successeurs tandis que les ismaéliens
reconnaissent Isma’il Ibn Ja’far as-Saddiq comme le septième Imam
quand bien même il fut pervers.
De plus, il est bien connut qu’Isma’il mourut du vivant de son père
mais les ismaéliens affirmèrent que la succession était passée à son
fils Muhammad Ibn Isma’il et ils décidèrent donc de prêcher
pour lui. Les prêcheurs ismaéliens se répandirent dans l’empire
islamique d’autant plus que les Abbassides, à cette époque,
chassaient implacablement toutes les sectes déviantes égarées. Les
ismaéliens partirent alors pour le Yémen ou les montagnes sont
élevées, les tribus farouches et impitoyables, loin du pouvoir des
Abbassides qui furent incapables de les poursuivre dans ces régions
sauvages.
Ainsi nous trouvons qu’un grand nombre de sectes déviantes secrètes
batiniyah se déployèrent au Yémen parce qu’elles prenaient soin
d’être à l’abri des persécutions gouvernementales. Ils fondèrent un
certains nombres de dynastie au Yémen dont celle fondée par Roustoum
Ibn Houssayn Ibn Faraj Ibn Hawsham, surnommé
al-Mansour al-Yaman, parce qu’il réussit à vaincre un certain nombre
d’armées envoyées par le pouvoir Abbasside.
Roustoum Ibn Houssayn Ibn Faraj Ibn Hawsham fut aussi
rejoint par un grand prêcheur ismaélien du nom de ‘Ali Ibn Fadl qui
prêchaient des immoralités comme le droit du père d’épouser ses
filles. La doctrine des ismaéliens, tant admirée, aimée, défendue et
vantée par les historiens mécréants était aussi abjecte et
abominable qu’eux.
Parce cela prendrait trop de temps et de place pour parler de leurs
abominations et de leurs crimes nous nous contenterons de résumer
les faits sur cette infâme secte déviante égarée.
Un certains nombres de dynastie prêchèrent donc la doctrine
ismaélite au Yémen. Les ismaéliens sont aussi appelés les
batiniyah parce qu’ils sont (soit disant) Batinan,
invisibles et Zahiran, visibles. Ils sont aussi appelé
as-sab’iyah, les sept, parce qu’ils sont sept Imams et
aussi at-ta’limiyah parce qu’ils apprennent, Ta’lim,
la science des Imams seuls. Dire que l’Islam est si simple
par rapport à ces Khrouroufate !
Ils naquirent à Koufa, leurs racines vient de Farés et le créateur
de cette vile innovation est un homme du nom de Maymoum Ibn Dayssan
qui était originaire de l’Ahwaz, un mage (majous) qui
était un des Mawlah de Ja’far as-Saddiq chez qui il resta
très longtemps.
Maymoum Ibn Dayssan fut aussi appelé al-Qaddah parce qu’il
soufflait des verreries ou parce qu’il était un oculiste. C’était un
homme mauvais égaré, qui égarait, un infâme individu pervers et tous
les mauvais qualificatifs trouveront leur place chez cet homme
maudit qui appela à la divinité de ‘Ali Ibn Abi Talib (qu’Allah soit
satisfait de lui).
Maymoum Ibn Dayssan fut le fondateur de la secte égarée Maymounah et
lorsque cet impur (najiss) mourut Ibn ‘Abdillah prit sa
succession. Cet homme fut sur tous les niveaux, bien pire que lui et
bien plus pire que toutes les viles personnes qui apparurent dans
l’histoire de l’Humanité. Il avait imagination redoutable, malade et
diabolique, les qualités requises des prêcheurs ismaéliens qui ne
choisissaient pour successeur que celui qui les possédaient et ils
n’étaient suivit que des sots qui les suivaient aveuglément sans
jamais leur poser la moindre question et leur laissaient tous les
pouvoirs.
Ibn ‘Abdillah avait un dogme qui était composé de quatre-vingt-dix
degrés. Le premier de ces degrés était de pleurer sur ce qui arriva
aux Ahl al-Bayt, les gens de la maison du Prophète (Saluts et
Bénédictions d’Allah sur lui) et à al-Hassan (qu’Allah soit
satisfait de lui), à Karbala. L’ismaélien devait pleurer sur eux à
chaudes larmes et reconnaitre qu’ils étaient dans leurs droits pour
passer à la deuxième étape de son initiation qui était de rejeter
toutes les lois et toutes les religions, y compris l’Islam Hanif.
L’innovation d’Ibn ‘Abdillah était donc bâtie sur la synthèse de
tout ce qui est mauvais et sale comme le meurtre, la perversion, le
mensonge, la corruption et la haine. Et bientôt les ismaéliens
régnèrent sur le Yémen, le ‘Oman, le Bahreïn et al-Yamamah. Comme
l’Afrique était le continent le plus proche de lui, il envoya aussi
des prêcheurs en Egypte et au Maghreb qui furent suivit par un grand
nombre de tribus, qui tout compte étaient comme eux, parce tout ce
qui se ressemble s’assemble.
Au mois de juillet de l’année 1992, un magazine national égyptien
écrivit un excellent dossier spécial sur les shiite en Egypte. Le
rédacteur de cet article rapporta : « Que l’être humain ne s’étonne
pas que les muezzins de certaines mosquées du Caire appellent à
« accourez pour la meilleur œuvre » (haya ‘ala khayral
‘amal) quand ils se trouvent dans l’armée égyptienne un certains
nombres d’officiers appartenant à la secte des shiite duodécimains
mais aussi au plus haut niveau des conseillers présidentiel, de la
cour d’état ainsi qu’un très grand nombre d’hommes d’affaires.
Ce magazine traita également de la secte égarée des ismaéliens et
rapporta qu’un grand nombre d’entre eux, appelés les bourhah, une
secte terroriste, habitaient dans un certain quartier du Caire et
qu’ils achetaient un grand nombre de terre et d’habitations dans
l’ancien Caire, al-Misr, quand on sait la valeur historique qu’à ce
quartier. Cette secte cachait bien évidemment ses activités réelles
et le gouvernement égyptien pensaient qu’ils étaient tout simplement
des Musulmans pacifiques. Mais si le gouvernement savait qui était
réellement ces gens aussi appelés à tort les fatimides qui se
vantaient ouvertement de leur histoire, ils se reprendraient à deux
fois avant de les laisser librement vaquer à leur conspiration
secrète. Ceci est une preuve que le gouvernement ignore tout de
leurs histoires et que les ‘oubaydi ismaéliens massacrèrent des
millions de Musulmans sunnites sous leur règne sanglant et infâme.
Récemment aussi la télévision égyptienne présenta un documentaire
sur l’Université d’al-Azhar qui fut justement construite par les
‘oubaydiyine et le rôle bénéfique qu’ils jouèrent dans l’histoire de
l’Egypte. Ce reportage fut sans conteste fait par les ‘oubaydiyine
vu les falsifications historiques qu’ils contenaient et le silence
absolu de leurs crimes contre l’humanité.
Quant à l’Université d’al-Azhar on sait ce qu’elle vaut quand son
directeur était un Sheikh de la Sorbonne. Que la malédiction d’Allah
soit sur les traitres et ceux qu’ils servent !
Notre livre étant un abrégé, il prendrait trop de place de parler
sur cette vile secte mais nous allons tout de même faire un résumé
concis de leur histoire. Je préfère de loin détailler les dynasties
glorieuses comme les Mourabitine ou les batailles décisives des
Musulmans mais puisque ces abjects meurtriers oubaydi sont entrés
dans notre histoire, nous devons malheureusement leur accorder
quelques lignes.
La dynastie ou l’état oubaydi fut fondé par ‘Oubaydillah qui se fit
appelé al-Mahdi et dont la secte maudite fut appelé par un très
grand nombre d’historiens les fatimides et aussi les bani ‘oubayd
qui étaient en fait des Juifs mages (dawlah bani ‘oubayd, dawlah
majoussiyah yahoudiyah). Bien sûr on pourrait se poser la
question comment des Juifs pouvaient-ils donc être mages ? Nous
expliquerons cela en détail.
‘AbdAllah Ibn Maymoun al-Qaddah qui fonda son dogme pervers
fut succédé à sa mort par son fils Ahmad[2]
qui était aussi égaré que son père. Quand il mourut son fils Muhammad
lui succéda et suivit les mêmes préceptes que ses ancêtres. Il fut
succédé à son tour par al-Houssayn puis Ahmad.
Al-Houssayn Ibn Muhammad Ibn Ahmad Ibn
‘AbdAllah Ibn Maymoun al-Qaddah partit au pays des
soulamiyah qui se trouvait près de Hims (Homs) en Syrie
et qui portent toujours ce nom d’où ses partisans se propagèrent
pour répandre sa doctrine déviante. De cette secte ismaélienne
égarée, fut fondée la secte de druzes (drouz) qui se
différenciaient des ismaéliens.
Les druzes, appelaient à la reconnaissance d’Amrillah al-‘oubaydi,
le cinquième calife ‘oubaydi. Ils furent actifs en Egypte avant de
partir pour la Syrie et Hamza Ibn ‘Ali az-Zawzani appela en
l’an 408 de l’Hégire (1017) à la nomination d’Amrillah al-‘oubaydi.
Les druzes considéraient que Hamza Ibn ‘Ali az-Zawzani,
malédiction d’Allah sur lui et sur eux, avait le même degré que le
Prophète Muhammad (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) et
leur dogme est un mélange des différentes philosophies et religions
qu’ils ne doivent apprendre que lorsqu’ils ont dépassés l’âge de
quarante ans.
Les qarmates sont aussi issus des ismaéliens qui se répandirent à
Basra en Iraq. Leur fondateur est Hamdan surnommé al-qarmout
qui apparut à Koufa ou il répandit son dogme innovateur en l’an 278
de l’Hégire (891).
Toutes les sectes ismaéliennes ont en commun la perdition et le
profond égarement et chaque secte est pire que la précédente.
Le plus vil chef des qarmates fut Souleyman Ibn Hassan Ibn
Barhan plus connu sous le nom d’Abou Tahir al-qourmouti qui attaqua
les Pèlerins le jour de Tarwiyyah[3]
au mois de Dzoul Hijjah de l’année 327 de l’Hégire (938) et
jeta leur corps dans le puits de Zamzam avant d’arracher la pierre
noire (al-hajrah aswad) qu’il emmena avec lui à al-Hassah
ou al-Ihsah et qu’il conserva durant vingt-deux années. Son
frère Hassan entra en conflit avec les ‘oubaydiyine, pourtant
leurs frères dans l’égarement, et fut sur le point de les chasser de
Syrie et d’entrer à Hims mais il fut finalement battu.
La dynastie des qarmates prit fin sous le commandement d’al-Asfar
at-Taghlibi, le fondateur de la dynastie des Bani Asfar.
Les hashashiyine ou les assassins
Parmi les autres sectes égarées des ismaéliens fut celle des hashashiyine
que les européens ont appelés les assassins. Ils étaient
effectivement des assassins qui utilisaient du haschisch pour
leurs transes diaboliques. Quant à nous, nous les appellerons par
leur nom authentique qui est les hashashiyine. Nous parlerons
plus en détail de cette secte dans la suite de l’Abrégé Historique
des Abbassides qui sera intitulé : « Les Croisades ».
La secte des hashashiyine fut une secte ismaélienne nizariyah
fondée par al-Hassan Ibn Sabah qui se réfugia dans
l’imprenable[4]
forteresse d’Alamout, l’aire de l’aigle, au sud-ouest de l’actuel
Iran, qu’il prit comme base pour propager sa perversion, son mal, sa
haine et sa terreur. Les hashashiyine eurent un certains
nombres de forteresses en Iran comme les forteresses de Shahdi et de
Maymoun. Ils se répandirent d’abord en Iran avant de se propager
dans divers pays dont la Syrie et l’Iraq. Leurs proéminents chefs
furent Hassan Ibn Sabah, Bourhan Istrabadi et Sinan
Ibn Souleyman plus connu sous le nom de Rashid ad-Din ou Sheikh
al-Jabal, le vieil homme de la montagne.
En Syrie, ils eurent aussi un certain nombre de forteresses
imprenables très élevées comme celle d’Alamout dont les forteresses
de Kahf, de Qoubmous, de Misbat, d’al-Khawabi, de Banyas et
d’al-Mintaqah. Lorsque
la dynastie mamelouke entra à son tour dans l’histoire de l’Islam,
le Sultan Zahir Baybars, puisse Allah Exalté lui faire miséricorde,
le troisième Sultan mamelouke détruisit toutes leurs forteresses en
Syrie et ordonna leurs démantèlements en l’an 671 de l’Hégire (1272)
mettant ainsi fin à leurs présence en Syrie.
Ils furent appelés les hashashiyine car ils utilisaient du
haschisch pour contrôler les esprits de leurs partisans. Ils
commirent un grand nombre de meurtres et c’est pour cela qu’ils sont
appelés les « assassins » par les occidentaux dont ils servirent la
cause sous les croisés. Leur plus grand coup fut l’assassinat, en
l’an 485 de l’Hégire (1092), de Nizam al-Moulk, le ministre du chef
Seldjouk Malik Shah.
Malik Shah as-Saljouki, le plus puissant des chefs Seldjouk, confia
à l’un de ses homme une lettre qu’il devait remettre à Hassan
Ibn Sabah, qui se trouvait dans sa forteresse très haut
perchée d’Alamout en Iran. Cette lettre contenait en t’autre les
Fatawa, arrêtés juridiques, des savants Musulmans sur la secte
des ismaéliens mais aussi lui demandait de quitter son égarement
accompagnée de menaces et d’avertissements. Lorsque Hassan
Ibn Sabah lut cette lettre en présence de l’envoyé, il
demanda à l’un de ses ismaélien de se tuer et ce dernier se
poignarda lui-même sous les yeux de l’envoyé de Malik Shah. Puis,
Hassan Ibn Sabah ordonna à un autre de ses hommes de se
jeter par-dessus le parapet de la forteresse, ce qu’il fit aussitôt.
Alors Hassan Ibn Sabah dit à l’envoyé : « O envoyé de
Malik Shah, ceci est ma réponse à ton Sultan, il me menace et ceci
est ma réponse. Sache que tous ceux qui m’entourent sont prêts à
faire ce que je leur demande et à mourir pour moi ».
Les hashashiyine tuèrent aussi l’émir de Hims, Janah
ad-Dawlah, le savant Shafi’i Abou Ja’far al-Mashat, le calife
abbasside al-Moustarshid Billah en l’an en l’an 529 de l’Hégire
(1134) et son fils le calife ar-Rashid Ibn Moustarshid en l’an 532
de l’Hégire (1137).
Ils essayèrent aussi de tuer al-Malik an-Nassir Salah ad-Din
al-Ayyoubi, le fléau des croisés, en l’an 571 de l’Hégire (1175)
quand l’ismaélien Sinan ash-Sheikh al-Jabal, le vieil homme de la
montagne de Syrie, lui envoya un commando (fidawiyin) de
quatre individus pour le tuer. Salah ad-Din al-Ayyoubi
assiégeait Halab à cette époque mais Allah, à Lui les
Louanges et la Gloire, avait décrété la victoire sur les croisés et
il échappa à leur complot.
Salah ad-Din al-Ayyoubi trouva une autre fois un poignard sur
son lit et il sut que les ismaéliens étaient capable de s’introduire
jusqu’à ses appartements privés. Ils lui laissèrent un message
disant : « Nous sommes capables de parvenir jusqu’à toi quand nous
voulons ».
Nous détaillerons ces évènements dans notre « Histoire des
Croisades ».
Une autre fois, les ismaéliens envoyèrent un messager pour
rencontrer Salah ad-Din al-Ayyoubi sur l’Euphrate tandis que
seul deux de ses servants qui avaient grandi avec lui se trouvaient
en leur compagnie. Le messager lui demanda de lui parler en tête à
tête mais Salah ad-Din lui répondit qu’il les considérait
comme ses enfants. L’ismaélien lui demanda : « As-tu confiance en
eux ? » Salah ad-Din al-Ayyoubi répondit affirmativement et
l’ismaélien leur demanda alors de sortir leurs sabres ce qu’ils
firent et s’il leur avait demandé de le tuer il l’aurait fait. Salah
ad-Din fut étonné et sut que ces viles créatures étaient capables de
le tuer quand ils le voulaient et que même ses proches pouvaient se
retourner contre lui.
Comme les assassins de nos jours, les hashashiyine, ne
procédaient pas à l’aveuglette pour exécuter leurs contrats mais de
manière réfléchie et organisée. En plus des entrainements qu’ils
recevaient, ils étudiaient leur victime, leur entourage et les
meilleures manières de procéder à l’élimination. Ils allaient même
jusqu’à s’introduire par divers moyen dans l’entourage de leur
victime et rester un certain temps parmi elle jusqu’à ce qu’ils
mettent leur plan en action.
Mais qu’est-il donc advenu des hashashiyine en Iran ? Comme
nous l’avons déjà mentionné, ils furent détruits par les Moghols
sous le commandement d’Hulagu Khan, le petit enfant de Gengis Khan
en l’an 654 de l’Hégire (1255) avant la capture et la chute de
Bagdad en l’an 656 de l’Hégire (1257).
Craignant que les ismaéliens ne lui envoient des assassins, Hulagu
Khan marcha sur eux à la tête de ses innombrables armées
destructives que nul ne pouvait stopper (jouyoush jarrarah
mouddamirah, jouyoush la qibala lahoum) et procéda à leur
destruction. Mais le maudit Nassir ad-Din Toussi, le conseiller et
ministre des ismaélien survécut et se rendit aux Moghols et devint
leur conseiller. Il poussa Hulagu à attaquer les Abbassides et leur
ville Bagdad avec l’aide du ministre shiite al-‘Alqami du calife
abbasside al-Mousta’sim Billah et vous connaissez ce qui arriva de
pénible et d’infiniment triste par la suite.
Les traitres ont en commun d’avoir ni honneur et de servir toujours
le plus offrant, traitre hier, traitre aujourd’hui et traitre
demain !
Cette petite présentation sur les sectes ismaéliennes terminée, nous
allons revenir sur la secte des ‘oubaydi ismaéliens qui régnèrent en
Afrique du Nord et en Egypte particulièrement.
[1]
Ash-shi’i ne veut pas dire qu’il appartenait à la secte des
12 Imams shiite (shi’a ithna ‘ashriyah) mais qu’il
était de la secte des terrifiant shiites ismaéliens.
[2]
Personne ne doit s’étonner que des Juifs portent des noms de
Musulmans même s’ils sont restés juifs. Il est bien connu
dans l’histoire des Juifs et comme Alain Peyrefitte dans son
livre « les Juifs », paru aux éditions J’ai Lu l’a fait
remarquer, que pour passer inaperçus, fuir les persécutions
dont ils furent l’objet tout au long de l’Histoire de
l’Humanité et expulsés de tous les pays, les Juifs
changèrent leur nom en fonction des pays ou ils vivaient.
[3]
Huitième jour de Dzoul Hijjah qui annonce le début du
pèlerinage et ou les pèlerins quitte la Mecque pour Mina (yawm
at-tarwiyah).
[4]
Elle sera tout de même prise et détruite plus tard par les
troupes Moghols.