L’opposition islamiste
C’est à ce moment qu’apparut le Comité pour la Défense des
Droits Légitimes en Arabie Saoudite qui fut initialement établit
à en mai 1993. Six Sa’oudi signèrent la lettre de déclaration de
la fondation de l’organisation. Dans leur document de fondation,
ils déclarèrent que leur intention générale était de lever
l’injustice et d’établir les droits d’individus selon les
principes de la Shari’ah. Dans cette première lettre, aucune
critique sur le gouvernement ou le groupe au pouvoir ne fut
mentionnée. Soutenu par des versets du Qur’an et plusieurs
Ahadith, les signataires invitèrent les gens à fournir au comité
des renseignements sur les cas rattachés à l’injustice. Dans
deuxième communiqué, signé par cinq membres du comité puisqu’un
premier signataire retira son soutien sous la pression
gouvernementale, le groupe souligna de nouveau que leur
programme était tiré de la Shari’ah, que leur intention n’était
pas de former un parti politique, comme cela avait été mentionné
par « erreur » dans les médias et réfutèrent les allégations
qu’ils encourageaient le désaccord et le chaos et insistèrent
que leur intention était de promouvoir la vertu et interdire le
vice, un devoir purement islamique.
Si seulement, par crainte du gouvernement, six Sa’oudi signèrent
le document initial, l’organisation comptait plusieurs
activistes, principalement professionnels et d’orientation
islamique. Deux d’entre eux devinrent la force motrice lorsque
le comité cessa d’opérer en Arabie Saoudite. Muhammad
al-Mas’ari, le fils de ‘Abdallah al-Mas’ari, un juge retraité
qui avait signé la première lettre du comité, fut nommé le
porte-parole après sa distinction dans ses relations avec les
médias occidentaux et Sa’d al-Faqih, qui joua un rôle important
dans les premiers stades et plus tard quand le comité déplaça
son quartier général à Londres en 1994. Si les fondateurs
étaient des savants religieux, ces deux activistes étaient des
professionnels. Al-Mas’ari est un professeur de physique et
al-Faqih un docteur médical.
Le Comité fut immédiatement interdit en Arabie Saoudite puisque
ce mouvement fut considéré une menace aux yeux du gouvernement.
La plus haute autorité religieuse, le Haut Conseil des ‘Oulama
désapprouva l’organisation dans un pays gouverné selon les «
principes d’Islam » pour les citoyens mais non pas pour le
gouvernement. Certains des membres du comité dont son
porte-parole, Muhammad al-Mas’ari, furent emprisonnés et libérés
plus tard.
Al-Mas’ari apparut plus tard à Londres où en avril 1994 avec
al-Faqih, établirent le quartier général du Comité et une
nouvelle phase d’opposition islamiste commença puisqu’ils
disposaient d’un accès libre aux médias occidentaux et arabes
pour lancer leur campagne. Un site Internet fut lancé et
l’utilisation des technologies de télécommunication, fax et
courrier électronique, furent largement utilisées avec ses
partisans en Arabie Saoudite et à l’étranger.
Dans la lettre d’introduction qui annonça l’établissement du
Comité pour la Défense des Droits Légitimes en exil, le comité
projeta une double image de son but et fonction. La première
image ancrait l’organisation dans le domaine d’organisation
humanitaire et la deuxième dans l’Islam, le cadre pour toutes
ses actions et motivations. Le comité insista sur le fait que sa
compréhension des Droits Légitimes de l’Homme provenait de
l’Islam et non pas de celles des « perceptions fluctuantes »
occidentales des Droits de l’Homme « Blanc » avant tout.
Dans un communiqué ultérieur, le comité réitéra qu’il n’était
pas un Hizb Siyasi, un parti politique avec des buts politiques.
Le comité, en outre, ajouta que ajouta que sa mise en évidence
des problèmes telles que les arrestations, les abus de droits de
l’homme et la torture était une infraction dans le domaine du
pouvoir judiciaire, les tribunaux et les Conseils de Doléances
et que sa sphère d’activité ne se limitait qu’à ce qui était
permis, possible et recommandé par l’Islam.
Soutenant que c’était une organisation humanitaire islamique,
les membres de CDDL firent des déclarations qui peuvent
seulement être décrites comme politiques. Plusieurs communiqués
furent consacrés aux critiques du roi et des membres de la
famille royale. Dans une interview, le porte-parole al-Mas’ari
décrivit « la famille royale comme des fossiles qui devraient
disparaître. Il déclara que le gouvernement était la monarchie,
l’état, la famille et la mafia. »
Pareillement, le directeur du comité, al-Faqih, annonça que les
chefs de l’état islamique devraient être élus et responsables et
qu’as-Sa’oud n’entrait pas dans cette catégorie. Il demanda
l’établissement d’un pouvoir judiciaire indépendant, une
économie dans laquelle la richesse serait également distribuée,
une politique étrangère plus sensible aux inquiétudes islamiques
et à une forte armée capable de défendre le pays en temps de
crise. Il signala aussi que le comité des ‘Oulama était devenu
était devenu l’apologiste public puisque le Haut Conseil des
‘Oulama continuait à publier des décrets religieux pour le
soutien des politiques gouvernementales.
Dans une lettre ouverte au Haut Conseil des ‘Oulama, le comité
demanda : « Nous vous demandons de donner votre opinion
véridique sur ce gouvernement, surtout sa politique économique
et sa position vis-vis des Imams et savants religieux. La
communauté musulmane sait que ses chefs sont alliés aux ennemis
de l’Islam, par exemple les communistes au Yémen. Nos chefs
emprisonnent les Imams, les torturent et les empêchent de dire
la vérité. Nos chefs gèrent mal nos ressources économiques et
volent nos richesses. »
Le consentement des ‘Oulama pour l’injustice gouvernementale
flagrante fut critiqué par al-Mas’ari qui décrivit leur silence
sur les évènements de politique importantes comme non seulement
leur mort mais leur complicité et que l’Arabie Saoudite était
devenue le cimetière des ‘Oulama. Il les encouragea à briser le
silence et à discuter de la légitimité d’un gouvernement qui
réduisait leur vigueur intellectuelle, les confinaient au
contrôle de moralisateur publique et de publier des déclarations
d’approbation qui coûtaient des millions au gouvernement. Il
distingua plus tard les ‘Oulama véridiques, plus tard connu
comme ‘Oulama as-Sahwah (savants du réveil) et des ‘Oulama
as-Souh (savants du mal) qui avait vendu leur religion et leur
foi. Les premiers payèrent un prix élevé puisqu’ils furent tous
emprisonnés et torturés tandis que les derniers prospérèrent
dans le rôle confortable de servants dociles et soumis
approuvant leur maitre.
En plus du fait de critiquer les ‘Oulama traditionnel, le CDDR
devint une source d’information sur la corruption
gouvernementale, l’abus des Droits Islamique de l’Individu, la
torture et l’emprisonnement des dissidents et leur disparition
dans le pays, la mauvaise gestion des affaires relatives au
pèlerinage, l’échec de services publics, les vies privées des
princes et leurs scandales et corruption. Cependant, le comité
allait bientôt faire face au désaccord dans ses propres rangs
quand un conflit surviendra entre les deux membres fondateurs.
En mars 1996, al-Mas’ari annonça dans un communiqué que le
comité avait décidé de terminer le rôle d’al-Faqih et donna
plusieurs raisons dont son refus de publier une littérature très
critique contre la famille régnante et qu’il était entré en
contact avec le prince héritier ‘Abdallah sans donner des
détails sur la nature de ce contact. Al-Mas’ari impliqua d’une
façon subtile la coopération d’al-Faqih avec le gouvernement. De
même, il allégua qu’al-Faqih, le responsable des finances du
comité, avait refusé de payer les factures des avocats chargé de
la demande d’asile politique en Grande-Bretagne. Ces accusations
publiques révélèrent des désaccords profonds entre al-Faqih et
al-Mas’ari.
Cette histoire fut confirmée par al-Faqih qui prétendit que la
dispute avec al-Mas’ari était rattachée au fait que ce dernier
construisait des ponts avec la branche britannique du Hizb
at-Tahrir et ‘Omar Bakri, décrit par al-Faqih comme un shaykh
ignorant. Al-Faqih fit aussi des observations sur l’affrontement
des personnalités entre lui et al-Mas’ari qu’il décrit comme un
homme extrêmement instruit avec une personnalité flamboyante. Il
loua la connaissance générale d’al-Mas’ari et sa capacité de
communiquer avec la presse pendant les premiers jours à Londres
et que ces qualités avaient renforcé l’image du CDDR.
La fissure s’avéra être fatale à l’organisation qui perdit sa
crédibilité tant en Arabie Saoudite qu’à l’étranger.
Le communiqués d’Al-Mas’ari devinrent irréguliers pour
disparaitre à la fin de 1996. Le porte-parole plus actif du CDDR
et après 1996 al-Faqih, maintenant le directeur de MIRA,
continua d’envoyer des communiqués hebdomadaires, Sous le titre
Islah. (Réforme). Le contenu d’Islah ne différa pas des
publications précédentes et à la fin des années 1990, MIRA
semblait être l’organisation islamiste la plus efficace opérant
à l’extérieur de l’Arabie Saoudite.
Son site Internet, le bulletin arabe et les publications
mensuelles spéciales (l’Arabie Dévoilée et l’Arabie dans les
Médias) en plus de plusieurs livrets écrits par al-Faqih,
révélèrent un haut niveau de planification et d’efforts de son
directeur et de ses assistants informatiques extrêmement
qualifiés.
MIRA continua ses campagnes contre as-Sa’oud qui selon un livret
écrit par al-Faqih : « leur absolutisme, arrogance et style
personnel de gouvernement créèrent des conditions particulières
contre-productives. » De plus, il accentua le complexe
d’infériorité d’as-Sa’oud dans leurs relations avec l’occident
et leur dépendance totale à l’argent pour résoudre les
problèmes. « Le dollar était devenu la solution et était utilisé
pour taire la critique, corrompre les gens à l’intérieur du pays
et à l’étranger et aussi utilisé pour faire taire les critiques
et les alliances de béton avec les gouvernements étrangers. »
En dépit de sa critique de la famille royale, al-Faqih hésitait
sur l’avenir du pays sans le leadership d’as-Sa’oud. Il dit : «
Je ne suis pas prêt à dire que nous avons besoin d’arracher
l’arbre (as-Sa’oud) du sol parce qu’il n’existe actuellement
aucune alternative en Arabie Saoudite. Seuls les ‘Oulama peuvent
diriger les affaires gouvernementales pendant une période de
transition, autrement nous reviendrons à l’ère des seigneurs de
guerre local. »
En plus du CDDR et de MIRA, l’Arabie Saoudite fit face au défi
d’une opposition islamiste plus globale, le groupe associé à
Oussama Ibn Laden (né en 1957), connu comme le Comité de Réforme
et de Conseil. Ben Laden était originaire d’une famille Hadrami
(Hadramaout - Yémen) qui fit ses fortunes dans l’architecture en
Arabie Saoudite. La carrière politique d’Ibn Laden commença en
Afghanistan où il soutint le mouvement de résistance afghan dans
sa lutte contre l’armée soviétique en utilisant sa richesse
personnelle pour aider les Moujahidine arabes disposés à
rejoindre la résistance afghane. Il mit sur pied plusieurs
pensions et camps d’entraînement en Afghanistan où ces
volontaires furent accueillis, le plus célèbre d’entre eux fut
al-Qa’idah (la Base), établi en 1988. Ces activités initialement
acceptables en Arabie Saoudite devinrent une menace quand Ibn
Laden objecta à l’invitation des troupes américaines et critiqua
la décision de Sa’oud et de l’Arabie Saoudite qui lui valurent
d’être déchu de sa citoyenneté en 1994. Depuis lors, il
intensifia ses critiques sur l’Arabie Saoudite et son alliance
avec les États-Unis.
Une décade après la guerre de Golfe, l’Arabie Saoudite vit sa
prospérité incertaine coulée par les dettes contractées par la
guerre du Golfe, le prélude au nouveau fractionnement du Moyen
orient.
L’invasion
américaine de l’Arabie
Le monde bascula lorsque les communistes soviétiques furent
finalement vaincus et qu’ils laissèrent les Etats Unis, la seule
superpuissance mondiale et la confidence américaine atteignit
des sommets au cours des années 90 et 2000. Ils avaient
désormais les mains libres pour soumettre le monde à leur
volonté sans craindre une quelconque résistance ou pression
d’une autre puissance mondiale. C’est pourquoi après la guerre
de Golfe en 1991, l’Amérique se devait de construire une grande
base militaire pour maintenir sa présence et au cœur du monde
musulman dans le Moyen Orient et l’Arabie Saoudite était la
place idéale puisque ses forces y étaient déjà déployées.
Une base militaire au sein de la terre sacrée du Prophète
Muhammad (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) qui avait ordonné : «
Expulsez les polythéistes de la Péninsule Arabique » causa un
choc parmi les Musulmans en général mais plus particulièrement à
Oussama Ibn Laden qui fut choqué par l’aval du royaume saoudien
pour l’établissement d’une telle base et qu’il considérait
islamique et conservateur, et qui devaient forcément savoir
combien un tel acte était humiliant pour les honorables
musulmans. Le royaume saoudien, qui avait des liens étroits avec
la famille d’Oussama, lui affirmèrent que ces bases américaines
étaient juste pour repousser toute éventuelle invasion de Saddam
Hussein qui devenait de plus en plus puissant dans le
Moyen-Orient. Oussama affirma que cela n’était pas nécessaire et
qu’il était en mesure de lever une armée de Moujahidine
musulmans qui pourrait repousser de telles invasions sans
problèmes mais le royaume l’ignora et préféra que les forces
chrétiennes américaines qui comportaient dans ses rangs des
bataillons de femmes pour défendre la terre la plus sacrée des
Musulmans à la place des Musulmans eux-mêmes.
De plus, il fut convenu qu’en échange de l’aide américaine plus
pour la défense de la famille royale que des Musulmans en
particulier, l’armée américaine aurait le droit d’occuper la
Péninsule Arabique en y gardant indéfiniment une base militaire.
En d’autre terme, l’Amérique avait une armée en Arabie, cette
armée avait construit une ville pour un séjour permanent et le
régime saoudien était soumis aux Américains qui gouverneraient
dorénavant la Péninsule Arabique.
Outré par une telle humiliation, Oussama Ibn Laden commença à
planifier pour se débarrasser de cette occupation et après un
grand nombre d’appels publics et avoir pressé le royaume
saoudien pour expulser les Américains, il quitta finalement le
royaume et se rendit au Soudan où beaucoup de vétérans arabes
Afghans qui ne pouvait pas revenir dans leurs pays d’origine,
s’installèrent. Sa Déclaration de Guerre contre les Américains
en 1996 stipulait : « Aujourd’hui vos frères et fils, les fils
des Haramayn, ont commencé leur Jihad fis-Sabilillah (pour la
cause d’Allah), pour expulser l’ennemi occupant de la Terre des
Haramayn (les deux lieux sacrés).
Au milieu des années 90, des jeunes arabes afghans (les arabes
afghans est l’appellation donné aux Moujahidine arabes qui
combattirent l’invasion communiste soviétique aux cotés des
Afghans) commencèrent à viser les intérêts américains et les
Américains dans la Péninsule d’Arabique et menèrent des
campagnes violentes qui culminèrent avec les bombardements de
Riyad le 13 novembre 1995 qui visa le bureau du directeur de la
garde nationale saoudienne suivit par celui de Khobar en 1996.
En raison de l’énormité de l’attaque, de la pression
internationale et ne sachant pas qui pouvait être les auteurs,
les Américains et les Saoudiens compilèrent les détails de plus
10000 personnes qui avaient un lien quelconque avec la guerre
afghane au cours des années 80 et qui furent aussitôt visés et
attaqués par la police saoudienne et enlevés et placés dans des
cachots ou ils furent sauvagement battus et torturés sous la
surveillance des Américains. La police procéda à des
arrestations en masse et des interrogatoires brutaux
systématiques contre des centaines de jeunes islamistes
saoudiens.
Aucun détail de l’enquête n’émergea quand le 22 avril 1996, le
ministre de l’intérieur Nayyif déclara à la télévision que les
bombardiers de Riyad avaient été identifiés, suivit par
programme un 40‐minute dans lequel quatre jeunes hommes, ‘Abd
al‐’Aziz al‐Mi’thim, Riyad al‐Hajiri, Mouslih ash‐Shamrani et
Khalid as‐Sa’id « confessèrent » leur crime et expliquèrent en
détail comment l’opération fut réalisée.
Je ne sais pas si vous avez déjà été torturé et ne vous le
souhaite jamais mais la torture a de bien qu’elle permet au
torturé d’imaginer à volonté TOUT ce qui pourrait faire plaisir
aux tortionnaires pour les « apaiser » et donc les aveux obtenus
sous la torture sont rarement véridiques cependant les
tortionnaires, en général des sadiques névrosés, ne torturent
que pour le plaisir.
Torture dans les cachots
saoudiens ou le début de la guerre contre l’Islam
Bien avant cette opération et après la mort de Faysal, le
gouvernement saoudien finança quelques activistes
anti-islamiques comme la résistance de John Garang pour la
partition du Soudan, la division de la résistance islamique
afghane après le départ des Soviétiques et le démantèlement du
Front Islamique du Salut Algérien cependant, ce n’est qu’après
cet attentant que les Saoudiens avec leurs alliés américains et
occidentaux allaient être à la tête de la lutte anti-islamique
mondiale et devenir le principal bailleur de fonds, une lutte
qui allaient bientôt prendre le nom « guerre contre la terreur.
»
L’emploi de la torture extrême, brutale et sévère devint
systématiquement employé contre la rébellion islamique ainsi que
leurs familles menacées de viol sous les yeux du prisonnier s’il
n’avouait pas les « crimes » que le régime lui attribuait.
Certains moujahidine qui avaient seulement lutté en Afghanistan
et pas en Arabie devinrent sous intense pression à cause des
mensonges forgés et obtenus dans les prisons par les Mabahith
(service de renseignement saoudien) qui les avait forcés sous la
torture à signer des papiers ou ils « reconnaissaient vouloir
renverser le régime saoudien. » justifiant ainsi leur torture
puisqu’ils reconnaissaient leurs culpabilités et qu’ils étaient
des khawarije (une secte extrême qui lutte uniquement contre les
Musulmans), une accusation qui reviendra à chaque fois pour
qualifier ceux qui désirent implémenter le Califat Islamique.
Les gens qui ne furent pas impliqués avec Oussama ou son groupe
étaient simplement des religieux qui luttèrent contre les Russes
en Afghanistan furent aussi choqués que leur pays qui avait
pourtant soutenu le Jihad afghan au cours des années 80 et
prétendait servir l’Islam et les Haramayn (deux mosquées
sacrées) torturait des hommes qui avaient versé leur sang pour
la défense des Musulmans. Les effets de l’emprisonnement furent
si sévères que lorsque les savants Salman al-‘Oudah et Safar
al-Halawi furent libérés, ils étaient devenus totalement
pro-régime saoudien. Ainsi un grand nombre de Musulmans se
rendirent compte que le régime des Sa’oud, sur les ordres de
l’Amérique dont il était devenu le total agent, était disposé à
torturer les Musulmans dont le seul crime était de vouloir
suivre les enseignements islamiques, défendre leurs frères à
l’étranger et expulser les polythéistes de la Péninsule
d’Arabie.
En fin de compte, cette sévérité du régime saoudien n’engendra
pas le résultat escompté mais une nouvelle radicalisation des
Musulmans qui poussa le régime saoudien a chercher une autre
solution et en 1999, il commença un processus de libéralisation
politique, rendit les lois plus souples et prévint les durs
traitements et l’ordre dans les prisons mais cette nouvelle
approche, allait dans un futur très proche, s’avouer néfaste
pour le régime saoudien puisque ceux qui furent cruellement
torturé allaient cherché vengeance et entrainer avec eux dans
leur lutte un très grand nombre de gens.