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						L’itinéraire suivi par le Messager d’Allah (sallallahou 
						‘aleyhi wa sallam)
						 
						
						Tabouk, l’objectif à atteindre, se situait au nord de 
						Médine, dans le triangle nord-ouest de la presqu’ile 
						arabique, près de la frontière sud de la Syrie. 
						Aujourd’hui, Tabouk se trouve dans le sud-ouest de la 
						Jordanie, à six cents miles de Médine (900 km environ). 
						 
						
						Le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) se mit en 
						route avec son armée du nord de Médine, du camp 
						d’al-Jourf situé à trois miles de Médine, à l’ouest d’Ouhoud. 
						 
						
						Le premier bivouac, après al-Jourf, fut Dzoul Khoushoub[1] 
						d’où, d’après ce qui a été rapporté,
						  le Prophète 
						(sallallahou ‘aleyhi wa sallam) poursuivit avec son 
						armée le voyage de nuit à cause certainement de la 
						chaleur du soleil écrasante. Les historiens et 
						chroniqueurs dirent que Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa 
						sallam) arriva à Dzoul Khoushoub le matin. 
						 
						
						Ce fut aussi à partir de cet endroit que le Prophète 
						(sallallahou ‘aleyhi wa sallam) joignit les deux prières 
						de Zouhr et de ‘Asr au moment où la chaleur était moins 
						intense et cela jusqu’à son retour de Tabouk. Il recula 
						la prière de Zouhr et avança celle de ‘Asr et accomplit 
						les deux prières en même temps. 
						 
						
						Les historiens et chroniqueurs n’ont pas donné les 
						détails des endroits où le Prophète (sallallahou ‘aleyhi 
						wa sallam) bivouaqua avec son armée. Cependant 
						connaissant les lieux où il accomplit ses prières, on 
						peut deviner les endroits où il se reposa ou passa la 
						nuit et qui sont :  
						
						1. Zou Khoushoub,  
						
						2. Al-Fayfa’[2],  
						
						3. Al-Mourouwah[3],   
						 
						
						4. As-Souqayah[4], 
						 
						
						5. La vallée d’al-Qoura, 
						 
						
						6. Al-Houjour[5], 
						 
						
						7. Zanb Hawsa’[6], 
						 
						
						8. Dzoul Jayfah[7], 
						 
						
						9. Shaq Tara’[8], 
						 
						
						10. Dzat al-Khoutmi[9], 
						 
						
						11. Soumnah[10],
						    
						
						l2. Al-Akhzar[11],  
						
						13. Dzi az-Zarrab[12], 
						 
						
						14. Al-Madran et,  
						
						15. Tabouk. 
						 
						
						Durant la compagne de Tabouk, le Prophète (sallallahou 
						‘aleyhi wa sallam) accomplit des actes et fit des 
						déclarations qui furent consignées les Faqih de la 
						Tradition du Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam), 
						afin que cela soit observé comme règles religieuses 
						comme : 
						 
						
						1 - La possibilité d’accomplir la prière du Zouhr après 
						le temps déterminé en période de grande chaleur ainsi 
						que le regroupement en même temps des prières de Zouhr 
						et de ‘Asr ainsi que du Maghrib et de ‘Isha', lors de 
						difficultés, de voyage, de Jihad.  
						 
						
						2- Le droit d’une personne de s’approprier un animal 
						après l’avoir aidé à survivre. On a rapporté que lors du 
						voyage vers Tabouk, un musulman s’appropria un chameau 
						abandonné par son propriétaire et le soigna. Lorsque ce 
						dernier remarqua que son chameau avait repris des 
						forces, il l’exigea et amenant leur litige devant le 
						Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam), il dit 
						: « Celui qui aide un chameau ou un cheval à survivre, 
						cet animal est à lui[13]. 
						» 
						 
						 
						
						Le 
						reste des hypocrites de l’armée
						 
						
						En dépit du retrait de ‘AbdAllah Ibn ‘Oubay et de ses 
						acolytes, d’autres hypocrites restèrent dissimulés dans 
						l’armée musulmane. Leur participation à la campagne 
						visait une part du butin, sinon de tenter de parasiter 
						la cohésion des troupes en faisant l’apologie de la 
						puissance des Byzantins et ils allèrent même au-delà en 
						essayant d’assassiner le Messager d’Allah (sallallahou 
						‘aleyhi wa sallam), comme nous allons voir par la suite. 
						 
						
						Il est rapporté dans
						al-Maghazi :  
						
						« Lorsque le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa 
						sallam) partit de Thaniyah al-Wada’, les hommes lui 
						rapportaient à chaque fois : « O Messager d’Allah, untel 
						s’est attardé » et lui de leur répondre : « Laissez-le, 
						si c’est un homme de bien, Allah va vous le ramener, et 
						s’il est autre que cela, Allah va vous épargné sa 
						compagnie. » 
						 
						
						Ces éléments douteux et infiltrés dans les différents 
						détachements de l’armée menèrent leur campagne de 
						déstabilisation en se moquant des chefs musulmans et en 
						répandant leurs idées qui faisaient l’apologie des 
						Byzantins comme si ces hypocrites travaillaient 
						secrètement à la solde de l’empire ennemi, par leurs 
						menées qui tendaient d’affaiblir la confiance et 
						l’assurance de l’armée musulmane. 
						 
						
						Les exégètes ont rapporté qu’un groupe d’hypocrites fit 
						la campagne de Tabouk et parmi ceux-ci : Wadi’a Ibn 
						Thabit, des Banou ‘Amrou Ibn ‘Awf ; al-Jalas Ibn Souwayd 
						Ibn as-Samit ; Moukhshi Ibn Houmayr des Banou 
						Ashja’ allié des Banou Salamah et Tha’labah Ibn Hatib. 
						 
						
						L’un de ces hypocrites dit aux Musulmans : «Vous croyez 
						que combattre les Bani Asfar (les Byzantins) est 
						identique aux autres ? Par Allah, nous allons voir que 
						demain vous serez ligotés deux par deux. » Des menaces 
						claires pour terroriser les Musulmans. 
						
						Alors, le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa 
						sallam) dit à ‘Ammar Ibn Yassir : « Va trouver ces gens 
						et avertis-les qu’ils sont en train de bruler (dans le 
						Feu) et demande-leur pour quelles raisons, ils ont tenu 
						ces propos. » 
						 
						
						Sur ce, ‘Ammar alla leur transmettre les paroles du 
						Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) qui amenèrent 
						Wadi’a Ibn Thabit près du Prophète (sallallahou ‘aleyhi 
						wa sallam) qui se trouvait alors sur sa chamelle et qui 
						lui dit : « O Messager d’Allah, on était plutôt en train 
						de plaisanter et de jouer. » 
						 
						
						Le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) 
						mécontent ne daigna même pas se retourner vers lui ou 
						lui adresser la parole. Et suite à ces paroles des 
						hypocrites, Allah, à Lui les Louanges et la Gloire, fit 
						descendre ces deux versets : «
						Et si tu les 
						interrogeais, ils diraient très certainement : « 
						Vraiment, nous ne faisions que bavarder et jouer. » Dis 
						: « Est-ce d’Allah, de Ses Versets (le Qur’an) et de Son 
						messager que vous vous moquiez ? » Ne vous excusez pas : 
						vous avez bel et bien rejeté la foi après avoir cru. Si 
						Nous pardonnons à une partie des vôtres, Nous en 
						châtierons une autre pour avoir été des criminels. » 
						(Qur’an 9/65 et 66) 
						 
						
						De son côté, Oumayr, dont la mère était mariée à 
						al-Jalas, dit à ce dernier : « Tu causes plus de tort 
						qu’un âne. Le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa 
						sallam) dit la vérité alors que c’est toi le menteur. »  
						 
						
						Devant cette réaction légitime, al-Jalas courut chez le 
						Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) et lui jura 
						qu’il n’avait rien dit de tel. Ce qui fit descendre ce 
						nouveau Verset : «
						Ils jurent par 
						Allah qu’ils n’ont pas dit (ce qu’ils ont proféré), 
						alors qu’en vérité ils ont dit la parole de la mécréance 
						et ils ont rejeté la foi après avoir été musulmans. Ils 
						ont projeté ce qu’ils n’ont pu accomplir. Mais ils n’ont 
						pas de reproche à faire si ce n’est qu’Allah - ainsi que 
						Son messager - les a enrichis par Sa grâce. S’ils se 
						repentaient, ce serait mieux pour eux. Et s’ils tournent 
						le dos, Allah les châtiera d’un douloureux châtiment, 
						ici-bas et dans l’au-delà; et ils n’auront sur terre ni 
						allié ni secoureur. » (Qur’an 9/74) 
						 
						
						A propos d’al-Jalas Ibn Souwayd, il est rapporté : « Il 
						fut parmi les hypocrites de la campagne de Tabouk. Il 
						essaya d’influencer les Musulmans de ne pas sortir en 
						campagne. Il était le mari d’Oum ‘Ouma et ‘Oumayr, alors 
						orphelin, était convenablement entretenu par al-Jalas. » 
						 
						
						Lorsque ‘Oumayr Ibn Sa’id entendit les propos de son 
						beau-père qui avait dit : « Par Allah, si Muhammad 
						était sincère, nous serions plus maléfiques que les 
						ânes, » il lui dit: « O Jalas, tu étais près de mon cœur 
						mais tu viens de tenir des propos [douteux]. Si je les 
						rapporte, tu seras découvert et si je me tais, je 
						périrai. L’une d’elle est moins dangereuse pour moi. » 
						 
						
						Par conséquent, il alla rendre compte au Messager 
						d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) qui avait donné 
						par le passé de l’argent à al-Jalas dans le besoin. Le 
						Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) appela al-Jalas 
						et lui demanda des explications sur ce que lui avait 
						rapporté ‘Oumayr mais al-Jalas jura par Allah qu’il 
						n’avait rien dit de tel et que ‘Oumayr était un menteur. 
						Oumayr, qui était présent, se leva en disant : « Mon 
						Seigneur, fais descendre sur Ton Messager un Verset 
						prouvant ce que j’ai dit. » Et Allah Exalté fit 
						descendre alors le verset 74. 
						
						Lorsque al-Jalas entendit ce Verset, il dit : « 
						J’écoute. Allah m’invite à me repentir. Par Allah, j’ai 
						bien dit ce qu’a rapporté ‘Oumayr. » Sa faute reconnue, 
						il corrigea sa conduite et il devint bon aussi avec 
						‘Oumayr Ibn Sa’id[14]. 
						 
						
						Les historiens et biographes ont aussi rapporté que le 
						Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) 
						interrogea Abou Rahm al-Ghifari sur des bédouins qui 
						étaient restés dans leur campagne au lieu de répondre à 
						l’appel de mobilisation. 
						 
						
						Al-Waqidi a rapporté :  
						
						« Abou Rahm qui prêta allégeance sous l’arbre à al-Houdaybiyah 
						a rapporté qu’il participa à Tabouk avec le Messager 
						d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) et il dit : 
						« Une nuit, j’étais près de lui alors que nous étions à 
						Akhzar et durant le trajet je me suis assoupi un moment. 
						Sentant ma chamelle se rapprocher de la sienne, j’ai 
						sursauté de peur que ma monture touche sa jambe mais 
						c’était trop tard parce qu’au même moment, j’entendis le 
						Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) exprimer sa 
						douleur alors je lui ai demandé pardon. 
						
						Après, il me demanda de marcher avec lui puis, il 
						m’interrogea sur ceux des Banou Ghifar qui firent 
						défection : 
						
						- « Qu’ont fait les rouquins, grand de taille ? » 
						
						- « Us ont fait défection. » 
						
						- « Et les bruns, qu’ont-ils fait ? » 
						
						- « O Messager d’Allah, ceux-là, par Allah je ne les 
						connais pas ! » 
						
						- « Ceux-là qui habitent à Shabakat Shadkh ?  
						
						(Je savais qu’ils habitaient seulement avec les Ghifar : 
						je ne les ai pas cités mais je lui ai dit que ce sont 
						des gens d’Aslam, qu’ils avaient habité Shabakat Shadkh 
						et qu’ils avaient beaucoup de biens). 
						
						- « O Messager d’Allah, » lui ai-je dit, « ceux-là sont 
						d’Aslam et nos alliés. » 
						
						Le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) dit 
						alors : « Personne n’a empêché ces gens de faire 
						défection. Aucun homme vigoureux d’entre eux n’a pris un 
						chameau de son troupeau et est sorti avec nous pour 
						combattre pour la cause d’Allah et bénéficier ainsi de 
						la même récompense que celui qui a participé. Ils 
						m’auraient été plus chers que mes proches s’ils 
						n’avaient pas renoncé[15]. 
						» 
						 
						 
						
						Le passage près des habitations de Thamoud
						 
						
						En marchant vers Tabouk, le Prophète (sallallahou 
						‘aleyhi wa sallam) passa par la vallée d’al-Qoura connue 
						pour ces jardins et son climat doux, puis par al-Hijr[16], 
						les habitations de Thamoud, peuple du Prophète Salih 
						(‘aleyhi salam). Là, le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa 
						sallam) ordonna aux hommes de ne pas boire et de ne pas 
						faire leurs ablutions avec l’eau du puits de Thamoud. 
						 
						
						Les Thamoud étaient une génération de tyrans qui 
						désobéirent à Allah Exalté et défièrent Son Prophète 
						Salih. Pour leur désobéissance, Allah, à Lui les 
						Louanges et la Gloire, les extermina tous par un 
						terrible tremblement de terre précédé par une puissante 
						explosion dans le ciel qui
						 les enterra dans 
						les ruines de leurs propres demeures. 
						 
						
						Il est rapporté dans les livres d’histoire et de 
						biographie que le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi 
						wa sallam) dit à son arrivée dans la soirée à al-Hijr 
						: « Cette nuit, un vent très violent va souffler. 
						Personne ne doit se déplacer s’il n’est pas accompagné 
						et que chaque monture soit attachée. »  
						
						Et effectivement, un vent très violent se leva qui ne 
						causa pas de dégâts car les Musulmans observèrent les 
						recommandations de leur Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa 
						sallam) sauf deux Ansar de Banou Sa’idah qui sortirent 
						du camp : l’un pour un besoin pressant et l’autre à la 
						recherche de sa monture. Le premier eut des problèmes de 
						suffocation et il ne guérira qu’après que le Prophète 
						(sallallahou ‘aleyhi wa sallam) eut prié pour lui tandis 
						que le second  se 
						perdit dans le désert et qui sera ramener plus tard à 
						Médine après le retour du Prophète (sallallahou ‘aleyhi 
						wa sallam) et de ses Compagnons. 
						 
						
						Lorsque le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) fut 
						informé de ce qui s’était passé, il dit : « Ne vous 
						ai-je pas mis en garde que personne ne devrait sortir 
						qu’accompagner par quelqu’un ? » 
						 
						
						Abou Hourayrah (radhiyallahou ‘anhou) a dit : «  
						Lorsque nous passâmes par al-Hijr, les hommes tirèrent 
						de l’eau de son puits et se mirent à préparer du pain 
						mais un héraut du Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa 
						sallam) averti (les Musulmans) : « Ne buvez pas de cette 
						eau, ne l’utilisez pas pour vos ablutions et ce que vous 
						avez préparé comme pate, laissez-la pour les chameaux. » 
						 
						
						Sahl Ibn Sa’d (radhiyallahou ‘anhou) a aussi dit : « 
						J’étais le plus jeune de mes Compagnons quand nous 
						arrivâmes [à al-Hijr], je leur préparai une pâte 
						et suis allé rassembler du bois. Là, j’entendis le 
						héraut du Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) dire 
						: « Le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) 
						vous ordonne de ne pas boire de leur puits. La pâte, 
						laissez-la pour les chameaux. » 
						 
						
						Dans les livres consacrés aux Traditions du Prophète 
						(sallallahou ‘aleyhi wa sallam), il est rapporté : « A 
						al-Hijr, le Prophète dit : «
						N’entrez-pas dans 
						les habitations des suppliciés (les gens du Prophète 
						Salih (‘aleyhi salam)) 
						sauf si vous pleurez sincèrement de crainte d’être 
						atteints par leur malheur. »  
						 
						
						Dans un autre témoignage, le Messager d’Allah 
						(sallallahou ‘aleyhi wa sallam) a dit : «
						N’entrez-pas dans 
						les habitations de ceux qui se firent du tort à 
						eux-mêmes, sinon leur malheur vous touchera aussi. Mais 
						si vous voulez entrer, faites-le en pleurant sincèrement. 
						» Puis il se couvrit la tête (pour ne pas voir) et 
						accéléra le pas jusqu’à ce qu’il dépassa al-Wadi[17]. 
						»
 
						 
						
						Abou Sa’id al-Khoudri (radhiyallahou ‘anhou) a aussi dit 
						: « Je vis un homme montrer au Prophète (sallallahou 
						‘aleyhi wa sallam) une bague qu’il avait trouvée dans 
						une des habitations des suppliciés d’al-Hijr. A 
						la vue de la bague, le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa 
						sallam) se couvrit les yeux avec la main et demanda au 
						Compagnon de la jeter. » 
						 
						
						Ibn ‘Umar (radhiyallahou ‘anhoum) a dit : « Le Messager 
						d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) dit à ses 
						Compagnons quand ils se rapprochèrent d’eux (les 
						suppliciés) : « 
						C’est la vallée de ces gens-là ! » Puis, ils se sont 
						mis à huer leurs montures pour s’éloigner du lieu[18]. » 
						 
						 
						
						L’arrivée à Tabouk
						 
						
						Après 400 miles de marche, le Messager d’Allah 
						(sallallahou ‘aleyhi wa sallam) arriva avec son armée à 
						Tabouk.  
						 
						
						Lieu désertique, Tabouk était une terre sans aucune 
						source d’eau. Mais Allah Exalté accorda à son Prophète 
						(sallallahou ‘aleyhi wa sallam) un nouveau miracle en 
						faisant jaillir une source d’eau qui désaltéra toute 
						l’armée. Après cela, le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa 
						sallam) avait dit que Tabouk serait de beaux jardins. Sa 
						prophétie se réalisa, comme il est constaté aujourd’hui 
						dans la région. 
						 
						
						Il est rapporté dans
						al-Maghazi, 
						que le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) 
						a dit : « Demain, si Allah Exalté le veut, vous 
						atteindrez la source de Tabouk. Cependant, vous ne 
						pouvez la voir qu’au milieu de la matinée. Donc, celui 
						qui arrivera à cette source ne doit pas toucher à son 
						eau jusqu’à ce que j’arrive.» 
						 
						
						« Quand nous l’avons atteinte, avait dit Mou’az Ibn 
						Jabal, deux hommes nous avaient déjà devancés. L’eau ne 
						sortait de la source que goutte après goutte. Il (le 
						Prophète
						
						
						(sallallahou ‘aleyhi wa sallam)) a demandé alors aux 
						deux hommes s’ils avaient touché à cette eau. Ils ont 
						répondu que oui. Il leur a dit donc : « Comme si Allah 
						Exalté n’a pas décidé de dire...» Puis, on lui a 
						rassemblé avec les mains un peu de cette eau dans une 
						outre usée. Avec cette eau, il s’est lavé les mains et 
						le visage pour la remettre dans la source, laquelle 
						s’est mise aussitôt à couler avec profusion... Le 
						Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) m’a dit: «O 
						Mou’az si ta vie sera longue, tu verras ici plein de 
						jardins[19]. 
						» 
						 
						 
						
						
						La garde personnelle du Prophète (sallallahou 
						‘aleyhi wa sallam) à Tabouk
						 
						
						En tant que chef suprême de l’armée, le Prophète 
						(sallallahou ‘aleyhi wa sallam) avait pour habitude de 
						désigner une garde personnelle tant qu’il était sur un 
						territoire ennemi et deux de ses Compagnons en 
						particulier, ‘Abbad Ibn Bishr et Muhammad Ibn 
						Maslamah, furent célèbres parce qu’ils veillèrent 
						toujours sur sa sécurité.  
						 
						
						A Tabouk, le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa 
						sallam) désigna ‘Abbad Ibn Bishr qui, avec son 
						détachement, assura la sécurité de son bien-aimé 
						Compagnon. Un jour, durant l’accomplissement de sa 
						mission, ‘Abbad se rendit chez le Messager d’Allah 
						(sallallahou ‘aleyhi wa sallam) et lui dit : « O 
						Messager d’Allah, on entend des Takbir derrière nous 
						toute la nuit. As-tu  désigné 
						d’autres pour patrouiller autour de la garde ? » 
						
						- « Non, » répondit le Prophète
						
						
						(sallallahou ‘aleyhi wa sallam), « mais peut-être que 
						quelques Musulmans surveillent les chevaux. » 
						
						La réponse fut donnée par Silkan Ibn Salamah : « O 
						Messager d’Allah, c’est moi et dix des Musulmans qui 
						sommes sortis sur nos chevaux pour veiller sur les 
						gardiens. » 
						
						- « Qu’Allah Exalté accorde Sa miséricorde aux gardiens 
						des gardiens qui veillent pour la cause d’Allah. » 
						 
						
						Pendant l’expédition de Tabouk, Allah, à Lui les 
						Louanges et la Gloire, octroya un autre miracle à son 
						Envoyé (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) qui renforca la 
						foi des Musulmans.  
						 
						
						Dans al-Maghazi, t.III, p.p. 1034-1035, il est rapporté :  
						
						« Une délégation des Banou Sa’d Hazim vinrent trouver le 
						Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) et lui 
						dirent : « O Messager d’Allah, nous sommes venus à toi 
						en laissant les nôtres avec un puits presque asséché. 
						Nous avons peur de nous diviser (à cause de 
						l’insuffisance de son eau) car l’Islam ne s’est pas 
						encore répandu autour de nous. Prie Allah afin qu’Il 
						donne une eau abondante dans notre puits. » 
						
						Sur sa demande, le Prophète
						
						
						(sallallahou ‘aleyhi wa sallam) choisit trois petits 
						cailloux, sur une poignée qu’on lui présenta, qu’il leur 
						donna en disant : « Retournez à votre puits avec ces 
						cailloux et jetez-les dedans, l’un après l’autre au nom 
						d’Allah. » 
						
						Ils partirent et exécutèrent les recommandations ce qui 
						entraina une eau abondante dans leur puits.  
						
						Le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) ne retourna 
						pas à Médine avant que les Banou Sa’d Hazim viennent lui 
						annoncer leur conversion à l’Islam. 
						 
						
						Zayd Ibn Thabit a dit : « Nous fîmes
						 campagne avec le 
						Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) à 
						Tabouk. Nous achetions et nous vendions sans que le 
						Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) nous 
						interdise cela. » 
						 
						
						Rafi’ Ibn Khadij a dit : « Nous campâmes à Tabouk et les 
						vivres commencèrent à diminuer. Ce qui m’a amené à dire 
						au Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) : « 
						O Messager d’Allah, il y a du gibier par-là. J’ai 
						questionné les gens de la contrée et ils m’ont indiqué 
						un endroit tout près. Peux-tu me permettre de chasser 
						avec un groupe de mes Compagnons ? » Le Messager d’Allah 
						(sallallahou ‘aleyhi wa sallam) me répondit ainsi : « Si 
						tu fais, sois avec plusieurs de tes Compagnons et prenez 
						vos chevaux parce que vous allez vous éloigner du camp. 
						» 
						
						Alors, je sortis avec dix Ansar dont Abou Qatada, un bon 
						chasseur à l’arc. Nous cherchâmes, trouvâmes et 
						chassâmes beaucoup de gibier et regagnâmes le camp dans 
						la soirée ce qui inquiéta entretemps, le Messager 
						d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) qui disait : « 
						Ils ne sont pas encore rentrés. » 
						
						De retour, nous lui présentâmes tout le gibier qu’il 
						nous ordonna de le distribuer aux Compagnons mais après 
						avoir mangé, le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) 
						nous interdit de recommencer en disant : « Je ne suis 
						pas tranquille pour votre sécurité. » 
						 
							 
								
								
								
								
								
								[1] 
								Selon Yaqout, une vallée à une nuit de marche de 
								Médine. 
								
								
								
								
								
								[2] 
								Un endroit dans les environs de la vallée 
								d’al-‘Ouqayq. 
								
								
								
								
								
								[3] 
								Un village dans la vallée d’al-Qoura. 
								
								
								
								
								
								[4] 
								Se trouve au nord de Médine. Mais aucun des 
								historiens ne précisa les coordonnées. 
								
								
								
								
								
								[5] 
								Un endroit à la vallée d’al-Qoura. 
								
								
								
								
								
								[6] 
								Je n’ai trouvé aucune indication sur cet 
								endroit. 
								
								
								
								
								
								[7] 
								Un endroit entre Médine et Tabouk, selon Yaqout 
								qui n’avait pas ajouté d’autre indication. 
								
								
								
								
								
								[8] 
								Je n’ai trouvé aucune indication sur cet endroit 
								dans les sources d’histoire. 
								
								
								
								
								
								[9] 
								Selon Yaqout, un endroit où le Messager d’Allah 
								(sallallahou ‘aleyhi wa sallam) accompli ses 
								prières. Sans autre indication. 
								
								
								
								
								
								[10] 
								Une source d’eau entre Médine et la Syrie 
								(d’après Yaqout). 
								
								
								
								
								
								[11] 
								Aucun historien ne précisa sa position 
								géographique. 
								
								
								
								
								
								[12] 
								Aucune indication n’a été donnée sur cet 
								endroit. 
								
								
								
								
								
								[13]
								
								
								Maghazi 
								al-Waqidi, t. III, p. 1002. 
								
								
								
								
								
								[14]
								
								
								Maghazi 
								al-Waqidi, t. III, p. 1000. 
								
								
								
								
								
								[15]
								
								
								Sirah Ibn Hisham, 
								t. IV, p. 168,
								Maghazi al-Waqidi, t. III, p.p. 1003, 1004, 1005,
								as-Sirah 
								al-Halabiya, t. II et at-Tabari, t. 
								III, p. 108. 
								
								
								
								
								
								[16]
								
								
								Maghazi 
								al-Waqidi, t. III, p. 1002. 
								
								
								
								
								
								[17] 
								Al-Hijr: Dans Yaqout, c’est le nom des 
								habitations de Thamoud dans la vallée 
								d’al-Qoura, entre Médine et la Syrie. Dans 
								al-Astakhri, al-Hijr était un petit 
								village dans la vallée d’al-Qoura à une journée 
								de marche, dans les montagnes, où il y a les 
								habitations de Thamoud. Allah, à Lui les 
								Louanges et la Gloire, a dit dans le Noble 
								Qur’an : « vous entaillez les montagnes et 
								construisiez d’ingénieuses habitations. » 
								Al-Astakhri 
								a rapporté : « Je les ai vues: Ce sont des 
								habitations comme les nôtres mais des monts 
								appelés les «Trois Jabal. » Celui qui les voit 
								de loin croit qu’ils sont rattachés, mais s’il 
								s’en rapproche, il constatera trois ensembles 
								dont l’un est séparé des autres, tous entourés 
								de sable et autour desquels on peut faire le 
								tour facilement. Cependant, on éprouve beaucoup 
								de difficultés à les escalader. Dans ces monts, 
								il y a le puits de Thamoud cité dans le Qur’an. 
								
								
								
								
								
								[18]
								
								
								Sahih al-Boukhari, 
								t. VI, p. 26,
								Maghazi al-Waqidi, t. III, p. 1008 
								
								
								
								
								
								[19]
								
								Maghazi 
								al-Waqidi, t. III, p. 1008. | 









