Introduction

 

Ce livre comme tous les livres publiés par Dar al-Fikar est illisible. J’ai donc décidé de réécrire ce livre puisque j’avais espéré comme son titre l’indique, une biographie militaire du Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) bien axé sur les batailles et les techniques de guerres. Bien que ce livre ai été écrit à l’origine par un général il n’apporte rien de plus que ce que l’on connait déjà et on ne peut plus décevant. Après avoir donc réécrit plus de la moitié du livre, j’ai tout simplement décidé d’arrêter surtout pour son inintérêt.

Les pages qui suivent sont donc brutes et n’ont pas été corrigées. Elles ne sont mises en ligne que pour l’intérêt d’internautes sur la biographie du Messager d’Allah.

 

Introduction originale

Après avoir lu différents ouvrages traitant de l’histoire des grands commandants militaires, au fil des jours, j’ai pensé à rédiger ce livre afin de comparer entre eux et notre Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam), le commandant idéal et de faire ressortir les caractéristiques qui le distinguent des autres, bien que la plupart de ces ouvrages ont négligé le côté militaire de la vie du Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) qui demeurait ambigu.

 

Les historiens ont amplement parlé des combats que mena le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) contre ses ennemis et pourtant le lecteur de tels ouvrages ignore tous les détails de ces combats et leurs mobiles. En outre, ces historiens ont consacré une grande partie aux autres commandants tels que : Hannibal, César, Napoléon et autres mais ils ont négligé nos commandants à l’instar de Khalid Ibn al-Walid, Sa’d Ibn Abi Waqqas... même dans nos écoles, ils enseignent l’histoire des commandants étrangers sans penser à enseigner celle des commandants musulmans.

 

Dans cet ouvrage, je vais essayer de parler des actes militaires du Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) avec un style simple et compréhensible en me référant aux différents ouvrages et en présentant en particulier le but de ces combats, la force des deux partis, le déroulement des combats, leurs résultats et les leçons qu’on peut en tirer. Et pour faciliter tout cela, j’ai esquissé les cartes des champs de batailles afin que le lecteur puisse suivre ces combats étapes par étapes et être au courant de tous leurs détails.

 

Allah, Exalté et Loué, appuya certes, Son Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam), raffermi ses pas et lui accorda la victoire sur ses ennemis en lui envoyant des renforts descendu du ciel, les anges, qui jouèrent un grand rôle dans certains combats, comme ces versets l’indiquent : « Allah vous a donné la victoire, à Badr, alors que vous étiez humiliés. Craignez Allah donc. Afin que vous soyez reconnaissants ! (Allah vous a bien donné la victoire) lorsque tu disais aux croyants ; « Ne vous suffit-il pas que votre Seigneur vous fasse descendre en aide trois milliers d’Anges ? » Mais oui ! Si vous êtes endurants et pieux, et qu’ils [les ennemis] vous assaillent immédiatement, votre Seigneur vous enverra en renfort cinq mille Anges marqués distinctement. »

[Qur’an 3/123-126].

Allah lui a permis de combattre, voire ordonné, pour se défendre et repousser les agresseurs : « Autorisation est donnée à ceux qui sont attaqués (de se défendre) - parce que vraiment ils sont lésés ; et Allah est certes Capable de les secourir. »

[Qur’an 22/39].

 

Mais ces miracles n’étaient pas les seules clefs des victoires. Ceux croient ainsi, ne font que discréditer le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) en tant qu’un commandant militaire. Car, comment les musulmans peuvent le prendre comme exemple et adopter son art militaire si ce n’est pour sa qualité de commandant ?

Si Allah Exalté et Loué l’appuya par des miracles, ce n’était que pour lui faire savoir qu’Il ne le laissait pas seul en affrontant ses ennemis et d’autre part, pour l’inciter à combattre et le mettre en garde contre les pièges et les ruses que ses ennemis lui préparaient.

 

Durant toutes ses expéditions, le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) appliqua des tactiques de guerre et des stratagèmes ainsi qu’aussi son propre art militaire. C’est pourquoi il put mettre ses ennemis en déroute. S’il n’avait pas pris ces précautions et était toujours prêt à affronter ses ennemis, les affaires auraient pris une autre tournure et les victoires se seraient transformées en échecs.

On peut se demander :

Pourquoi dissimulait-il les expéditions qu’il voulait entreprendre par d’autres ? Pourquoi disait-il souvent : « La guerre est tromperie ? »

Que serait-il arrivé s’il avait hésité à affronter les idolâtres à Badr après avoir constaté leur supériorité en effectif et logistique ?

Quelle fin aurait-on pu imaginer s’il avait cédé le jour d’Ouhoud lorsque ses ennemis l’avaient cerné de toutes parts et que leur nombre était bien supérieur à celui des croyants ?

Le Jour des Coalisés, c’est à dire durant la bataille du fossé (al-Khandaq) et après la trahison des juifs de Médine, s’il avait faibli devant ses ennemis tant à l’intérieur qu’à l’extérieur aurait-on pu imaginer les conséquences ?

Enfin, après la bataille de Hounayn et la fuite des croyants, s’il n’avait résisté avec dix de ses proches et des Mouhajirines, le résultat aurait été catastrophique.

Comment peut-on expliquer son état lors de la bataille d’Ouhoud, quand son incisive fut cassée et que le sang coula sur son visage à la suite d’une blessure, lorsque les archers désobéirent à ses ordres et quittèrent leur poste pour rassembler le butin et que soixante-dix musulmans forts et vaillants trouvèrent la mort ?

Ses préparatifs et leur exécution minutieuse en équipant l’armée d’al-‘Ousra (difficulté) ne témoignent-ils pas de son art militaire ?

Pourquoi, pendant l’affrontement et même la mêlée, une partie des combattants musulmans priaient et l’autre les protégeait ?

Si le Messager d’Allah (Sallallahou ‘aleyhi wa sallam) n’avait gagné les batailles que grâce aux miracles divins, comment pourrait-on donc expliquer tous ces préparatifs et cette précaution ?

Le musulman est, certes, le seul à estimer le Prophète (Sallallahou ‘aleyhi wa sallam) à sa juste valeur et le montrer comme un commandant habile et distingué et présenter les croyants comme des vaillants guerriers, et c’est grâce à ces qualités, qu’ils purent l’emporter sur leurs ennemis.

 

Le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) se distingue des autres commandants militaires, à toute époque et en tout lieu, par deux caractéristiques principales :

 

Première caractéristique

La première qui fit de lui un chef habile et autodidacte et qui montre que toutes ses expéditions ne furent entreprises que pour défendre son message, l’expansion de l’Islam et l’établissement de la paix, jamais pour agresser les autres ou pour s’emparer de leurs biens injustement.

 

Les autres commandants avaient des peuples et des forces qui les appuyaient et les soutenaient, tandis que le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) ne possédait ni les uns et ni les autres. Il devait donc, en appelant les hommes à Allah Exalté et propager le message, endurer des méfaits et les difficultés de tout genre et les surmonter afin de former et rassembler une puissance, progressivement, basée sur l’unicité d’Allah Exalté et Loué.

 

Du point de vue militaire, on peut diviser la vie du Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) en quatre étapes :

 

1 - La mobilisation

Cette étape s’étend sur la période qui commence du jour où il fut chargé du message jusqu’à son émigration à Médine et son établissement dans cette ville. Pendant cette période son rôle se borna à la guerre verbale. Il appela les hommes à croire en un Dieu Unique, exposa la nouvelle religion et mis en garde, en déployant toute sa force à répandre l’Islam. Là, il put former le noyau d’une armée musulmane qu’il rassembla à Médine et conclut des traités avec les juifs qui s’y trouvaient pour pallier à leur trahison.

 

2 - La défense du dogme

Cette étape débuta quand le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) commença à envoyer des détachements pour lutter. Après la bataille du fossé (al-Khandaq), les Coalisés se retirèrent de Médine, le nombre des croyants accrut et purent défendre leur nouvelle religion.

 

3 - L’attaque

Cette étape s’étend entre la défaite des Coalisés quand ils essayèrent d’assiéger Médine et la bataille de Hounayn. Durant cette période l’Islam se répandit dans toute la presqu’île arabique, les musulmans devinrent une puissance et purent écraser toutes les autres forces qui leur étaient hostiles.

 

4 - La réalisation  

Cette étape couvre la période qui suit la bataille de Hounayn jusqu’à la mort du Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam). Les forces musulmanes étaient au grand complet et toutes les régions de la presqu’île arabique furent soumises sans aucune résistance. Les croyants durent par conséquent, trouver des issues en dehors de leur pays pour propager l’Islam à l’extérieur et l’expédition de Tabouk marqua la naissance de l’empire islamique.

 

Ce progrès qui parait, d’ailleurs, logique n’a été réalisé que grâce à la sagesse et à son art en passant de la faiblesse à la force, la défense et enfin l’attaque. Ainsi il réussit à surpasser tous les commandants et chefs dans l’histoire en formant une forte puissance unifiée dont l’étendard était le dogme de l’unicité et le but unique.

 

Seconde caractéristique

La deuxième caractéristique du Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) se manifesta par ses guerres qui revêtirent un aspect chevaleresque dans leur ensemble dont le but était l’expansion de l’Islam et l’établissement de ses assises solides. Durant toutes ses expéditions, il ne défigura jamais un ennemi, ni tua de faible et ne lutta que contre la guerriers. Affirmer que les conquêtes ou les ouvertures islamiques commencèrent à l’époque du Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) est un fait erroné, il faut plutôt parler d’expansion de l’Islam car il n’a jamais conquis un pays dans le but de conquête proprement dite mais pour protéger l’expansion de l’Islam en établissant la paix là où il est parvenu. Muhammad (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) en tant que commandant fut en premier lieu un Messager, un annonciateur, un avertisseur et un brillant luminaire avec la permission d’Allah Exalté en appelant les hommes à Son unicité.

 

J’ai donc étudié la vie militaire du Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) avec un esprit scientifique et n’ai pour but que de montrer son art en tant que chef militaire luttant contre ceux qui s’opposaient à cette religion droite qu’est l’Islam !

Cette biographie militaire pourrait être très utile à tous les chefs et commandants islamiques tant en orient qu’en occident pour en tirer des leçons bénéfiques dans le but de former une puissance qui protègerait l’Islam car la puissance n’appartient qu’à Allah, Son Prophète et aux croyants. Surtout n’oublions pas que la religion islamique vise à unifier l’humanité entière sous l’étendard « il n’y a de divinité qu’Allah, » et qu’elle incite en même temps à la paix tout comme Allah Exalté et loué a ordonné à Son Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) : « Et s’ils inclinent à la paix, incline vers celle-ci (toi aussi) et place ta confiance en Allah, car c’est Lui l’Audient, l’Omniscient. » [Qur’an 8/61].           

 

A mon humble connaissance, il n’existe pas de principe plus sublime et plus humanitaire que l’Islam qui admet la paix sans aucune condition préalable, à toute époque et en tout lieu, une fois proposée par où à l’ennemi. La paix en Islam est un esprit et un mode pour le bonheur de l’humanité tout entière et cette paix, par rapport aux autres, constitue un but matériel et ainsi qu’une trêve afin qu’il puisse se réarmer et attendre une occasion pour passer à l’attaque.

 

La paix en Islam est une lumière qui éclaire le chemin devant les hommes tandis que pour les autres, un feu qui détériore et détruit. Allah Exalté n’a-t-Il pas dit à cet égard : « Ils cherchent à tromper Allah et les croyant ; mais ils ne trompent qu’eux-mêmes, et ils ne s’en rendent pas compte. » [Qur’an 2/9].

 

Dès qu’il reçut la Révélation, le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) commença à appeler les gens à Allah, à Lui la Louange et la Gloire, à proclamer Son Unicité, à se purifier et à s’unir car l’unification amène des intérêts à l’homme dans sa société.

Il appela les hommes à Allah, Exalté et Loué,  secrètement durant trois ans à La Mecque jusqu’à ce qu’il reçut cet ordre : « Avertis tes partisans les plus proches » [Qur’an 26/214]. Dès lors, il exposa son message ouvertement.

 

Les Qouraysh s’opposèrent d’abord à cet appel et l’hostilité commença à s’intensifier puis, ils se permirent de massacrer des croyants et de s’emparer de leurs biens même dans l’enceinte sacrée. Ils incitèrent les autres tribus à se révolter et combattre le message et son propagateur, à boycotter les nouveaux convertis et à ne pas conclure avec eux une quelconque transaction commerciale ni même conclure de mariage.

 

Mais le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) résista contre cette animosité tel une montagne inébranlable sans éprouver de crainte de quiconque pour la cause d’Allah, Exalté et Loué. Il endura leurs méfaits, la faim et la privation en persévérant dans son appel pour réaliser finalement son but.

Il alla à la rencontre de ceux qui venaient à La Mecque pour faire leur pèlerinage pour les appeler à Allah, Exalté et Loué,  au vu et au su des notables Qouraysh et leurs alliés.

Sa première tentative fut couronnée de succès lors de la première allégeance à ‘Aqaba puis lors de la seconde. La première fut une victoire militaire en dehors de La Mecque et la deuxième aussi si bien que toutes les deux assurèrent l’expansion de l’Islam à Médine où il put trouver des partisans sur lesquelles il pouvait compter.

 

Durant sa vie à La Mecque, il appela à l’Unicité d’Allah, Exalté et Loué, pour inculquer les hommes au Jihad (effort dans tous les sens du terme y compris le combat). Recevant l’ordre divin, il demanda aux musulmans de la Mecque et ses environs d’émigrer vers Médine afin de rallier leurs coreligionnaires. Et les croyants accomplirent cette émigration au fur et à mesure en laissant derrière eux leurs familles et biens. Cette émigration signifia la rassemblement du Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) avec ses partisans dans leur base sûre et paisible.

 

À Médine, il recruta sa première armée et bâtit la mosquée qui fut la première caserne islamique. Il établit la fraternité entre les Mecquois (Mouhajirines) et les Médinois (Ansars), afin qu’ils puissent s’entraider et assurer une vie commune et être comme un seul homme pour réaliser leur but. Il conclut des traités avec les non-musulmans pour épargner leurs méfaits aux croyants et afin que le front à l’intérieur de la ville demeure stable et pacifique. Mais dès qu’il reçut cette révélation : « Autorisation est donnée à ceux qui sont attaqués (de se défendre) - parce que vraiment ils sont lésés; et Allah est certes Capable de les secourir -
ceux qui ont été expulsés de leurs demeures, - contre toute justice, simplement parce qu’ils disaient : « Allah est notre Seigneur. » - Si Allah ne repoussait pas les gens les uns par les autres, les ermitages seraient démolis, ainsi que les églises, les synagogues et les mosquées où le nom d’Allah est beaucoup invoqué. Allah soutient, certes, ceux qui soutiennent (Sa Religion). Allah est assurément Fort et Puissant
. » [Qur’an 22/39-40]. A cette époque le Messager d’Allah  (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) avait accompli le recrutement d’une armée qui n’avait qu’un seul but, un seul dogme et un seul commandant qui s’appuyait sur une base solide.

La vie du noble Prophète (Sallallahou ‘aleyhi wa sallam) à Médine fut consacrée à la lutte pour appeler les hommes à croire en un seul Dieu, Allah, Exalté et Loué, Unique. L’œuvre des Califes Rashidines – Bien Guidés – ne fut qu’une continuation de cette mission afin de réaliser le but dont le Prophète (Sallallahou ‘aleyhi wa sallam) avait consacré toute son existence. Une lutte pour l’Unicité et l’effort (le Jihad).

 

La guerre déclarée contre les apostats à l’époque d’Abou Bakr (radhiyallahou ‘anhou) n’eut pour but que de réunifier les différentes régions de l’Arabie sous l’étendard de l’Islam. La victoire que les musulmans remportèrent sur les apostats ne fit qu’accroitre leur nombre pour devenir une redoutable puissance qui put faire des conquêtes tant à l’est qu’à l’ouest et l’Islam fut, en vérité, la cause de cette union et un dogme édifiant.

 

Ajoutons à cela le désir de lutter qui augmentait jour après jour. Qu’était donc ce désir ? C’était celui de résister contre l’ennemi et la fermeté dans le champ de bataille pour réaliser un but suprême dont son mobile était une foi inébranlable avec un sacrifice de biens et d’âmes en endurant plusieurs difficultés ne faisant cas ni des malheurs ni de crainte mais plutôt une détermination ferme quel que soit le sacrifice.

 

Le désir de lutter, en Islam, comporte un mode et un esprit, un appel au bien et à la paix, un ordre d’ordonner le convenable et de réprouver le mal sans chercher ni profit, ni asservissement.

Comment l’Islam a semé le concept de cette volonté dans les âmes et les raisons ? Par l’obéissance et la soumission à Allah, Exalté et Loué, en s’écriant : « Et ils ont dit : « Nous avons entendu et obéi. Seigneur, nous implorons Ton pardon. C’est à Toi que sera le retour». » [Qur’an 2/285].

L’Islam diffusa le sens de la bonne moralité y compris la résignation en obtempérant aux ordres divins : « Ô les croyants ! Soyez endurants. Incitez-vous à l’endurance. Luttez constamment (contre l’ennemi) et craignez Allah, afin que vous réussissiez ! » [Qur’an 3/200]

Il sema d’autre part l’esprit du courage et de la vaillance. Allah, Exalté et Loué, a ordonné aux croyants : « Ô vous qui croyez quand vous rencontrez (l’armée) des mécréants en marche, ne leur tournez point le dos. Quiconque, ce jour-là, leur tourne le dos, - à moins que ce soit par tactique de combat, ou pour rallier un autre groupe, - celui-là encourt la colère d’Allah et son refuge sera l’Enfer. Et quelle mauvaise destination ! » [Qur’an 8/15-16]

 

L’Islam incite à sacrifier âmes et biens dans le sentier d’Allah, Exalté et Loué, afin que Sa Parole soit la plus Élevée : « Les vrais croyants sont seulement ceux qui croient en Allah et en Son messager, qui par la suite ne doutent point et qui luttent avec leurs biens et leurs personnes dans le chemin d’Allah. Ceux-là sont les véridiques. » [Qur’an 49/15].

 

Il a montré que l’idéal prime tout ce qui se trouve en ce monde comme Allah, Exalté et Loué,  a dit : « Dis: « Si vos pères, vos enfants, vos frères, vos épouses, vos clans, les biens que vous gagnez, le négoce dont vous craignez le déclin et les demeures qui vous sont agréables, vous sont plus chers qu’Allah, Son messager et la lutte dans le sentier d’Allah, alors attendez qu’Allah fasse venir Son ordre. Et Allah ne guide pas les gens pervers. » » [Qur’an 9/24]

 

Contre ces sacrifices, l’Islam a conféré aux martyrs les rangs les plus hauts et louables, comme Allah, Exalté et Loué, le confirme dans ce Verset : « Les vrais croyants sont seulement ceux qui croient en Allah et en Son messager, qui par la suite ne doutent point et qui luttent avec leurs biens et leurs personnes dans le chemin d’Allah. Ceux-là sont les véridiques. » [Qur’an 4/69].

Cet esprit de combat est ancré dans le cœur du musulman et bâtit sur des principes sains et solides car, en combattant, le musulman est convaincu qu’il mène une guerre équitable qui fera de lui un guerrier vaillant et redoutable. Cet esprit appréhende le musulman aussi bien dans la bataille qu’au moment de la paix.

Une fois la guerre physique arrêtée, une autre guerre psychique surgit et celle-ci a pour but de semer la frayeur, la pauvreté et la force dans le cœur de l’ennemi afin de le soumettre à sa volonté en le poussant vers le désespoir et l’incertitude dans son avenir. Mais un vrai musulman ne laisse pas cette frayeur infiltrer son for intérieur surtout celle de la mort car il croit fermement que le terme de sa vie est fixé par Allah, Exalté et Loué  et une fois échu, il ne peut ni le retarder ni l’avancer ne serait-ce qu’un court laps de temps. Passons en mémoire ce que Khalid Ibn al-Walid a dit étant à l’article de la mort : « Aucun endroit de mon corps n’a été épargné par un coup de lance, d’une flèche ou d’un sabre et me voilà sur ma couche mourant comme meurt un chameau. Que les yeux des lâches ne goûtent jamais le sommeil. »

 

En outre, un vrai croyant ne redoute pas la pauvreté car c’est Allah, Exalté et Loué,  qui pourvoit aux besoins de Ses serviteurs. Il ne redoute pas non plus la force de son ennemi tant que sa foi demeure inébranlable qui lui donne une force aussi puissante. Allah, Exalté et Loué,  n’a-t-Il pas dit : « Ô Prophète, incite les croyants au combat. S’il se trouve parmi vous vingt endurants, ils vaincront deux cents; et s’il s’en trouve cent, ils vaincront mille mécréants, car ce sont vraiment des gens qui ne comprennent pas. » [Qur’an 8/65]

 

Dire que le mobile spirituel stimule la volonté du combat est une réalité incontestable. Mais il faut, en plus, faire les préparatifs nécessaires en possédant toutes les armes qui aident à affronter l’ennemi sans toutefois négliger la force de l’ennemi en la sous-estimant. Car les préparatifs remontent le moral, donnent à l’âme une certaine certitude et stimulent le désir de combattre.

De nos jours, ce qui nous manque, c’est d’être de vrais croyants pour qu’Allah, Exalté et Loué,  nous accorde la victoire, et de se conformer à Ses Lois et Enseignements, comme II nous a promis : « Allah soutient, certes, ceux qui soutiennent (Sa Religion). Allah est assurément Fort et Puissant, ceux qui, si Nous leur donnons la puissance sur terre, accomplissent la Ṣalāt, acquittent la Zakāt, ordonnent le convenable et interdisent le blâmable. Cependant, l’issue finale de toute chose appartient à Allah. » [Qur’an 22/40-41].

 

Louange à Allah, Exalté et Loué, et qu’Il accorde Sa grâce et Sa paix à notre maître Muhammad, à Sa famille et à tous ses compagnons.

 






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