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					Règne : 1027 - 1031 (1618-1622) 
					
					Titres honorifiques et pseudonymes 
					
					: Gench (le Jeune), Shahid (le Martyr) et Farisi.  
					
					
					Nom du père 
					: Ahmed I. 
					
					
					Nom de la mère 
					: Sultan Mahfirouz. 
					
					
					Lieu et date de naissance 
					: Istanbul, le 10 Joumadah ath-Thani 1013 (3 novembre 1604). 
					
					
					Âge à l’accession au trône 
					: 14 ans. 
					
					
					Cause et date de décès 
					: Martyr, le 9 Rajab 1031 (20 mai 1622). 
					
					
					Lieu de décès et de sépulture 
					: Istanbul. Sa tombe repose à côté de son père, le Sultan Ahmed 
					I, près de la Mosquée Sultan Ahmed.  
					
					Héritiers : ‘Omar et Mustafa. 
					
					
					Héritière 
					: Sultan Zaynab.  
					
					  
					 
					
					Le Sultan ‘Uthman II, le fils aîné du Sultan Ahmed I, 
					fut nommé par son père en l’honneur de ‘Uthman Gazi, le 
					premier Sultan Ottoman. Conformément au changement 
					fondamental dans les procédures d’accession au trône, 
					‘Uthman II fut reconnu et proclamé dans sa quatorzième année 
					comme nouveau sultan par la volonté des hommes d’état en 
					raison de l’incapacité de son oncle paternel Mustafa I à 
					régner. 
					 
					
					Le Sultan ‘Uthman II reçut une excellente éducation. il agit 
					avec sagesse et soutint les innovations dans l’appareil 
					d’état d’une manière plus mature que prévu depuis son très 
					jeune âge. Peu après son ascension sur le trône, ‘Uthman II 
					licenciant non seulement les partisans de Mustafa I, mais 
					également des hommes d’état, son guide spirituel et son 
					conseiller qui le conduisit au trône. L’Empire Ottoman se 
					battit durant son règne contre la Perse shiite et le Royaume 
					de Pologne. 
					 
					
					Au moment de sa cérémonie d’intronisation au trône, le Grand 
					Vizir Khalil Bacha de Kayseri organisa une campagne contre 
					la Perse. L’armée shiite avait vaincu les forces du Khan de 
					Crimée dans les plaines de Serav. Le Khan fusionna ses 
					troupes avec l’armée ottomane le 20 Ramadan 1027 (10 
					septembre 1618) et Khalil Bacha se dirigea vers la ville 
					d’Ardabil, où se trouvait le dirigeant Shah Abbas. Le Traité 
					de Serav, en réponse à l’offre faite par Shah Abbas en 1027 
					(1618), stipulait que la quantité de soie que les shiites 
					devaient verser à l’Empire Ottoman à titre de tribut annuel, 
					qui avait été déterminé par le Traité de Nasouh 
					Bacha, serait réduite de moitié. Le jeune Sultan confirma le 
					Traité ; néanmoins, il remplaça Khalil Bacha par Muhammad 
					Damad Kara Bacha comme Grand Vizir, principalement en 
					réaction à l’ancienne inefficacité contre les shiites. 
					 
					
					Il y avait eu des relations amicales entre les Ottomans et 
					le Royaume de Pologne. Cependant, le Royaume de Pologne, 
					placé sous le protectorat de l’Empire Ottoman par le Grand 
					Vizir Muhammad Sokullu Bacha (décédé en 987 (1579)), 
					s’immisçait désormais dans les affaires intérieures de la 
					Moldavie voisine, un pays ottoman que la Pologne avait pour 
					objectif. En outre, la Pologne encouragea vigoureusement et 
					soutint les Cosaques, qui assaillaient les terres ottomanes 
					au nord de la Mer Noire. Par conséquent, les relations 
					ottomane-polonaises dégénèrent en belligérance, suivie de 
					l’appel à la guerre contre le Royaume de Pologne par le 
					nouveau Grand Vizir ‘Ali Ghouzlas (Guzelce) Bacha en 1030 
					(1621). Pendant la période où la guerre de trente ans 
					occupait une partie importante de l’Europe chrétienne, le 
					Sultan ‘Uthman II commanda lui-même l’armée ottomane avec 
					l’objectif de ressusciter l’Empire Ottoman d’une manière 
					comparable à son âge d’or. 
					 
					
					Le Sultan nota le nom de chaque janissaire avant la 
					campagne, ce qui provoqua un énorme mécontentement dans 
					l’armée. L’armée ottomane tenta en vain de capturer la 
					forteresse de Khotyn sur les rives du Dniestr, à la 
					frontière nord de la Moldavie. Face aux constants renforts 
					qui alimentaient les armées polonaise et cosaque, de 
					nombreuses incursions menées par ‘Uthman II furent vaines. 
					Le Sultan voyant les janissaires se battre à contrecœur et 
					l’hiver approchant à grands pas ; par conséquent, il 
					répondit favorablement à l’offre de paix en faveur des 
					Ottomans faite par le Royaume de Pologne et les deux pays 
					signèrent le Traité de Khotyn en 1030 (1621). Ce Traité 
					donna la forteresse de Khotyn au Voïvode de Moldavie, qui 
					avait porté allégeance à l’Empire Ottoman. 
					
					  
					
					Le Sultan appela son épouse Sultan ‘Ayshah et son fils ‘Omar 
					à Edirne. Malheureusement, le fils du sultan, Shehzade 
					‘Omar, mourut lorsqu’une balle ricocha et le toucha lors des 
					célébrations de la victoire de Khotyn, que le Sultan avait 
					ordonné à la demande de son épouse Sultan ‘Ayshah. 
					
					  
					
					Le Sultan ‘Uthman II était un sultan qui tenta de mener à 
					bien un large éventail de réformes pour mettre fin au déclin 
					de l’Empire Ottoman. Selon lui, la raison de la stagnation 
					de l’empire était due aux hommes d’état qui tolérait la 
					corruption et le népotisme et ignorait les 
					dysfonctionnements administratifs visibles. Afin de 
					guérir l’empire de ses blessures, le Sultan envisagea de 
					remplacer les fonctionnaires de la cour et le corps des 
					janissaires avec une nouvelle armée recrutés dans la 
					population anatolienne ainsi que le transfert de la capitale 
					impériale d’Istanbul en Anatolie. 
					 
					
					Les rumeurs selon lesquelles le Sultan avait l’intention 
					d’abolir le corps des janissaires en raison de son 
					instabilité manifestée pendant la campagne du Khotyn et de 
					recruter une nouvelle armée arrivèrent assez rapidement à 
					leurs oreilles. L’annonce du Sultan que le Sultan allait 
					partir pour la Syrie pour contrecarrer une rébellion 
					généralisée au Liban, puis faire le pèlerinage à La Mecque 
					eut encore plus de répercussions. Les janissaires étaient 
					indignés et incrédules, croyant aux rumeurs selon lesquelles 
					le Sultan se préparait à agir contre eux. En fait, les 
					rumeurs se répandirent selon lesquelles le Sultan allaient 
					collecter des soldats d’Anatolie, de Syrie et d’Égypte et 
					allait attaquer les janissaires rebelles.  
					
					Selon les sources, le choix du Sultan de la Mosquée Sultan 
					Salim pour la Prière du Vendredi avant cette grande 
					mutinerie janissaires était un signe que le Sultan serait 
					bientôt en mouvement vers la Syrie et l’Egypte, tout comme 
					le Sultan Salim s’était déplacé le long de l’Euphrate 
					supérieur pour la Syrie et l’Egypte. La hausse croissante de 
					commérages incita les janissaires à se rebeller peu de temps 
					après. Les ‘Uléma (savants Islamiques) qui soutenaient les 
					janissaires, s’écartèrent aussi du Sultan.  
					 
					
					Le Sultan ‘Uthman II s’opposa fermement à la demande des 
					janissaires de remettre plusieurs hommes d’état et décida 
					alors de leur résister. Quand les rebelles pénétrèrent dans 
					le Palais de Topkapi et proclamèrent Mustafa I nouveau 
					Sultan, il devint évident que les formidables efforts du 
					Sheikh al-Islam Esad Efendi, le beau-père de ‘Uthman le 
					Jeune, de mettre fin à la mutinerie et d’éviter l’accession 
					de l’ex-Sultan Mustafa I au trône avaient échoué. Même le 
					fait que ‘Uthman II ait finalement soumis et livré les 
					hommes d’état demandé par les rebelles ne permis pas de 
					rétablir la situation. ‘Uthman II se réfugia avec le 
					commandant en chef ‘Ali Bacha et lui demanda de faire 
					plaisir aux janissaires. Les janissaires répondirent à ‘Ali 
					Bacha en le tuant brutalement. Capturé et insulté par les 
					rebelles, le Sultan ‘Uthman fut présenté à Mustafa I en 
					1622. Ils l’emprisonnèrent puis l’exécutèrent dans les 
					Donjons des Sept Tours. ‘Uthman le Jeune fut enregistré dans 
					les annales de l’histoire en tant que premier Sultan ottoman 
					assassiné par ses propres soldats. 
					 
					
					Les faiblesses frappantes de ‘Uthman II découlaient de son 
					inexpérience en tant que sultan juvénile, de sa nature rude 
					et de son tempérament peu développé dans le traitement des 
					questions difficiles. En raison de son exposition largement 
					visible au public dans des vêtements décontractés et ses 
					raids surprise soudain dans les tavernes, ‘Uthman II perdit 
					sa réputation aux yeux des soldats, des savants et le grand 
					public. Il s’efforça de promulguer une foule de réformes 
					fondamentales pour raviver l’empire, à l’instar des 
					glorieuses ères du Sultan Salim Ier et du Sultan Souleyman 
					le Magnifique. Le Sultan ‘Uthman II visa à instaurer l’ordre 
					militaire. Déguisé, il inspecta secrètement les soldats et 
					n’hésita pas à punir sévèrement ceux qu’il avait surpris 
					coupables. 
					 
					
					Poète remarquable, le Sultan ‘Uthman écrivit de superbes 
					poèmes sous le pseudonyme de « Farisi. » Passionné de sport, 
					le Sultan était un merveilleux cavalier et tireur d’élite. 
					Puisse Allah Exalté lui faire miséricorde. 
					
					  
					 
					 
					 
					 
					 
					 
					 
					 
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