Selon Nashri :
L’indépendance de ‘Uthman Ghazi et l’envoi d’une épée d’honneur du Sultan ‘Ala' ad-Din pour l’honorer
Après ses conquêtes de Bilecik, Yar-Hissar, Inegol et
Yenishehir avec toutes leurs dépendances, ‘Uthman Ghazi, fit
preuve de zèle pour une ghazwa supplémentaire et lanca un
raid contre Iznik. Il arriva et coupa les routes qui
menaient à la ville pour stopper toutes les provisions
venant de l’extérieur. Lorsque la famine se répandit et que
la population devint extrêmement affligée, ils envoyèrent
secrètement un messager à travers le lac pour demander de
l’aide à Istanbul. Une armée était sur le point d’être
envoyé d’Istanbul. ‘Uthman s’adressa alors aux ghazi en ces
termes : « Une armée assez nombreuse arrive d’Istanbul. Si
nous quittons cet endroit et battons en retraite, les
incroyants autour de nous deviendront aussi audacieux que
des lions et nous attaqueront ; nous devons trouver un moyen
de les repousser. »
Les ghazi répondirent : « Puisque nos forces sont peu
nombreuses, nous devons demander de l’aide au Sultan ‘Ala'
ad-Din. » Ils envoyèrent donc aussitôt un message à Konya,
rendant compte de leurs récentes conquêtes et de ce qui se
passait. Entendant tout cela, le Sultan, extrêmement
satisfait, décida de donner un tambour et un drapeau à
‘Uthman et ordonna à plusieurs milliers d’hommes de Sahibin-Kara-Hissari
(Afyon Kara-Hissar) de les aider. Mais avant que le
messager ne revienne, les troupes incroyantes en provenance
d’Istanbul commencèrent à franchir le col de Dil. Les
mécréants, croyant que les Turcs s’étaient enfuis campèrent
sans prendre de précautions. ‘Uthman captura un homme de la
forteresse de Yalak-Hisarri et, informé de
l’insouciance des Koufar, tomba soudainement dans
l’obscurité de la nuit sur ceux qui étaient déjà passés par
le détroit et les passa par l’épée. Ceux qui s’enfuirent se
noyèrent dans la mer. Ceux qui ne franchirent pas le détroit
rentrèrent à Istanbul. Les ghazi prirent beaucoup de butin.
‘Uthman ne se préoccupa plus ensuite d’Iznik et envoya la
bonne nouvelle de la victoire à son peuple et avec
l’intention d’atteindre sa capitale, il partit. Sa mère et
d’autres membres de sa famille sortirent à sa rencontre à un
ou deux jours de distance. Par coïncidence, le même
après-midi, le tambour, le drapeau, l’attestation et la robe
d’honneur du Sultan Seljouk arrivèrent. »
La version d’Ahmadi
Compilations réalisées sur l’ordre du Sultan Bayazid II :
Tawarikh Idrissi
Bidlisi et Kamal Pashazade écrits entre l’an 907 et 912 de
l’Hégire.
« ’Uthman épousa son fils aîné, Orkhan, à Nilufer, à qui il
accorda la province de Kara-Hissar, connue sous le
nom de Sultan-Onu ; il accorda Eskishehir à son propre
frère, Qoundouz Alp, et la forteresse d’In-Onou et Yound-Hissar
à Aygoud Alp, la province et la forteresse de Yar-Hissar
à Hassan Alp, celles d’Inegol à Tourgout Alp et
finalement il légua l’ensemble des revenus de la province de
Bileçouk au Sheikh Ede-Bali. ‘Uthman choisit ensuite
Yenishehir comme capitale. Son plus jeune fils, ‘Ala' ad-Din
Basha, resta à Bileçouk aux côtés de sa mère. Lui-même resta
la plupart du temps à Yenishehir. Puis en l’an 701, soit la
troisième année après son accession au Sultanat, il marcha
pour conquérir Koprou-Hissar. »
Après la chute de Koprou-Hissar, la forteresse de
Marmara près de Koprou-Hissar et Dimboz se rendit.
‘Uthman retourna ensuite dans sa capitale avec l’intention
de conquérir Iznik.
En fait, les conquêtes de Bileçouk, Yar-Hissar,
Inegol et Yenishehir dans les années 699-702 de l’Hijra
semblent avoir fait partie de son plan visant à s’emparer
des deux villes les plus importantes de Bithynia, Iznik et
Bursa. Ensuite, il déplaça son quartier général à
Yenishehir, situé entre les deux villes. Là, il installa ses
ghazi et en fit un nouvel Oudj, menant dans la plaine de
Bursa à l’ouest et celle de Nicée au nord. Cette dernière
ville n’était qu’à environ 25 km de Yenishehir. La tradition
veut que les ghazi de ‘Uthman dans le nouvel Oudj
poursuivirent les raids tout le temps. Avant d’attaquer
Nicée, ‘Uthman organisa des raids dans la vallée de la
rivière Goynouk et de la vallée de Sakarya pour prendre le
contrôle de la route principale venant par l’est de
Goynouk-Tarakli-Lefke ou Mekece à Iznik. La route
Goynouk-Tarakh menant à Lefke au sud ou à Geyve au nord
reste encore aujourd’hui le principal moyen de transport du
plateau anatolien intérieur à Iznik et Izmit.
La victoire à Koyoun-Hissar reconnut et rendit
célèbre ‘Uthman Ghazi et sa tribu Qayyi et amena d’autres
ghazi sous son étendard. En outre, la domination byzantine
dans le sud de Marmara fut compromise. Puisque les Ottomans
conquirent les environs, la ville de Bursa devint la
nouvelle terre promise (littéralement la pomme rouge). La
ville fut bloquée après la guerre en 702. En effet, les
registres byzantins montrent que les Turcs étaient déjà
visibles partout jusque dans les Détroits de Constantinople,
avant même l’année 703 de l’Hégire.
‘Uthman Ghazi dirigea sa principauté avec d’autres membres
de sa dynastie ce qui est exceptionnel car ce système de
gouvernance ne fut pas appliqué durant les périodes
ultérieures. Au contraire, la convention postérieure imposa
une structure monarchique dirigée par le Sultan à la tête de
l’administration centrale.
En tant que symbole de la souveraineté, les Ottomans
peignirent le sceau de Qayyi (trois flèches et un arc) sur
leurs drapeaux et le frappèrent sur leurs pièces dès le
début de l’établissement de leur état.
‘Uthman Ghazi désigna son fils Orkhan comme son successeur
de facto dans les dernières années de sa vie, alors que sa
maladie ne lui permettait pas de gouverner. Il est rapporté
que ‘Uthman Ghazi attendit avec impatience d’entendre
d’Orkhan Ghazi la bonne nouvelle que Bursa avait été
conquise. Il demanda ensuite que sa tombe soit construite à
cet endroit et en l’an 724 de l’Hégire (1324), après
vingt-sept ans à la tête des Qayyi, il décéda.
‘Uthman Ghazi souhaita que son fils se conforme toujours à
la Loi Islamique, protège et accueille ses sujets, sollicite
la consultation pour les affaires de l’état, reste juste et
défende son peuple à tout prix.
‘Uthman Ghazi fut un dirigeant qui s’intéressa toujours à sa
principauté et à ses sujets. Il vécut une vie honorable et
pris toujours un grand plaisir à faire partie de son peuple.
Il accorda la plus grande attention à la consultation dans
les affaires de l’état et appliqua les décisions de l’organe
délibérant. Ses biens à son décès, ne comprenaient pas plus
qu’un morceau de tissu pour son turban (sarik), long
d’environ six pieds, une armure pour son cheval, une sacoche
de cheval, un seul vêtement, un foulard, un porte-cuillère,
une paire de bottes, un chapelet, une élégante épée, un
bouclier et une lance, quelques chevaux et plusieurs moutons
à sacrifier pour ses invités. ‘Uthman Ghazi donna un bon
exemple aux futurs successeurs du trône sur la manière dont
un Sultan idéal devrait vivre de manière modeste.
‘Uthman, le fondateur de l’État Ottoman
‘Uthman, le fils d’Artoughroul, d’après qui le nom de l’État
Ottoman fut nommé, est né en 606 (1258), l’année où les
mongoles dirigés par Houlakou, envahirent Bagdad. Ces
événements étaient critiques car les calamités étaient
énormes. Ibn Kathir a rapporté :
« Ils attaquèrent le pays et tuèrent tous ceux qu’ils
trouvèrent parmi les hommes, les femmes, les enfants et les
personnes âgées. Beaucoup de gens se cachèrent dans des
puits, les déchets et les champs pendant des jours ; tandis
que d’autres se regroupèrent et s’enfermèrent à l’intérieur
des magasins et des mosquées, mais les Tatars entrèrent par
effraction, en démolissant les portes ou en brûlant les
façades, et une fois à l’intérieur, ils poursuivirent les
habitants en fuite ; les abattant sur les toits. Aucun
n’échappa au massacre, à l’exception des Juifs, des
Chrétiens et de ceux qui avaient demandé leur protection.
Ce fut une période critique pour l’Oummah musulmane, qui
avait été affaiblie à cause de ses péchés et de sa
désobéissance aux Commandements d’Allah. Les mongols
attaquèrent les Musulmans, les déshonorèrent, les
massacrèrent, volèrent leurs richesses et détruisirent leurs
habitations. C’est durant ces temps difficiles que naquit
‘Uthman, le fondateur de l’État Ottoman. L’ironie est que le
signe du début du chemin vers le pouvoir pour l’Oummah eut
lieu quand elle était à son point le plus bas et le plus
faible. Ce fut le début d’un rétablissement de leur ancienne
puissance et gloire, par la Sagesse et la Puissante Volonté
d’Allah qui dit :
« Pharaon était
hautain sur terre ; il répartit en clans ses habitants, afin
d’abuser de la faiblesse de l’un d’eux: Il égorgeait leurs
fils et laissait vivantes leurs femmes. Il était vraiment
parmi les fauteurs de désordre. Mais Nous voulions favoriser
ceux qui avaient été faibles sur terre et en faire des
dirigeants et en faire les héritiers, et les établir
puissamment sur terre, et faire voir à Pharaon, à Hāmān, et
à leurs soldats, ce dont ils redoutaient. » (Qur’an 4:
4-6)
Il ne fait aucun doute qu’Allah est capable de rétablir sur
la terre ceux qui sont opprimés, à tout moment ou en un
instant ; Il dit :
« Quand Nous voulons
une chose, Notre seule parole est : « Sois. » Et, elle est. »
(Qur’an 16: 40.)
Par conséquent, les gens qui suivent la vérité ne devraient
pas être impatients dans leur espoir de la promesse de
victoire et d’établissement d’Allah. Il est nécessaire de
tenir compte des ordonnances religieuses et universelles, et
il est impératif d’être fidèle à la religion d’Allah qui dit
:
« Il en est ainsi,
car si Allah voulait, Il se vengerait Lui-même contre eux,
mais c’est pour vous éprouver les uns par les autres. »
(Qur’an 47: 4)
Quand Allah veut que quelque chose se produise, Il en expose
progressivement les causes. L’histoire du puissant
établissement de l’État Ottoman commença avec l’apparition
de ‘Uthman Ibn Artoughroul, né l’année de la chute du
califat abbasside à Bagdad.
Les principaux attributs de leadership d’Uthman al-Awwal :
Lorsque nous examinons la biographie de ‘Uthman al-Awwal,
nous remarquons certains attributs profondément enracinés
dans sa personnalité, en tant que chef militaire et homme
politique ; dont les principales qualités étaient :
(1) Bravoure
Lorsque les dirigeants chrétiens de Bursa, Madanus,
Adrahnus, Kettah et Kestalah appelèrent les Byzantins, en
700 (1301), à former une coalition de croisés pour combattre
‘Uthman Ibn Artoughroul, le fondateur de l’État Ottoman
nouvellement formé, ‘Uthman conduisit lui-même ses soldats
dans des batailles, pour détruire les armées des croisés,
montrant ainsi son courage, qui devint un exemple à suivre
pour tous les Ottomans.
(2) Sagesse
Lorsqu’il prit la direction de son peuple, il décida
sagement de se tenir aux côtés du Sultan ‘Ala' ad-Din contre
les Chrétiens et l’aida à conquérir de nombreuses
forteresses. En conséquence, il fut nommé Émir par le Sultan
Seljouk ‘Ala' ad-Din, le chef de l’État des Seljouk
byzantins.
Il lui permit de créer une monnaie à son nom, tout en
faisant des Dou’a (supplication) à Allah Exalté pour lui
pendant les sermons de Joumou’a (vendredi) dans les
territoires sous son règne.
(3) Sincérité
Lorsque les habitants des régions voisines de l’Émirat de
‘Uthman sentirent sa sincérité à suivre sa religion, ils se
levèrent pour le soutenir et établir fermement les
fondations de l’État Islamique, s’opposant aux ennemis de
l’Islam.
(4) Fermeté
Cet attribut particulier de sa personnalité fut observé
lorsqu’il commença à libérer des bastions et des pays. En
707 de l’Hégire, il conquit les forteresses de Kettah,
Lafkah, Aq Hisar et Qawj Hisar. En 712, il
conquit les forteresses de Kabwah, Yakijah Taraqlawa, Tikrar
Bikary et d’autres. Ses conquêtes furent couronnées par la
libération de la ville de Broussa en 716 (1317), après un
long et difficile siège.
La libération de Broussa fut l’une des conquêtes les plus
ardues de ‘Uthman ; il y avait eu un conflit entre lui et
Aqrinus, le chef de Broussa, pendant quelques années,
jusqu’à ce que ce dernier se rende finalement et remette la
ville à ‘Uthman. Allah Exalté dit :
« Ô les croyants !
Soyez endurants. Incitez-vous à l’endurance. Luttez
constamment (contre l’ennemi) et craignez Allah, afin que
vous réussissiez ! » (Qur’an 3: 200)
(5) Attraction de la foi
Cet attribut fut clairement vu dans ses relations avec
Aqrinous, le leader de Broussa, qui embrassa plus tard
l’Islam. ‘Uthman lui donna le titre de
Bek, et il devint
un chef de file de l’État Ottoman. En effet, de nombreux
dirigeants byzantins furent tellement affectés par la
personnalité de ‘Uthman et son système de gouvernement
qu’ils rejoignirent son armée. De nombreux groupes
islamiques s’enrôlèrent sous la bannière de l’État Ottoman,
comme les Ghazyaroum (défenseurs), qui était un groupe
islamique, stationné près des frontières romaines depuis
l’époque des Abbassides, pour repousser toute attaque
byzantine contre les Musulmans. La position de leur poste
aux frontières leur permit d’acquérir une expertise dans la
lutte contre les Byzantins et les aida à adhérer fermement
aux enseignements de l’Islam, qui était le seul moyen de
vaincre les armées croisées.
Il y avait aussi d’autres groupes, comme al-Ikhwan (les
Frères) ; un groupe de personnes charitables qui aidait les
Musulmans dans leur lutte contre les envahisseurs. Il
s’agissait principalement de commerçants qui offrirent leurs
richesses au service de l’Islam, comme la construction de
mosquées et d’hôtels. Certains d’entre eux qui étaient des
érudits musulmans, contribuèrent à diffuser les
connaissances islamiques et permirent aux gens de rester
fidèles à leur religion.
(6) Justice
La plupart des sources turques, qui enregistrèrent
l’histoire des Ottomans, rapportent qu’Artoughroul nomma son
fils, ‘Uthman, le fondateur de l’État ottoman, comme
autorité judiciaire de la ville de Qourrah-jah Hisar,
après l’avoir libérée des Byzantins en 684 (1285). Dans un
cas célèbre, ‘Uthman jugea en faveur d’un Chrétien byzantin
contre un Musulman turc. Alors le Byzantin surpris
questionna ‘Uthman : « Pourquoi as-tu jugé en ma faveur,
sachant que je ne suis pas un adepte de ta religion ? »
‘Uthman répondit : « Au contraire, comment pourrais-je ne
pas juger en ta faveur, alors qu’Allah que nous adorons dit
: « Certes, Allah
vous commande de rendre les dépôts à leurs ayants-droit, et
quand vous jugez entre des gens, de juger avec équité. »
(Qur’an 4: 58) Après avoir constaté cette justice, cet
homme, avec son peuple, embrassa l’Islam.
‘Uthman I dirigea ses sujets avec justice ainsi que ceux qui
vivaient dans les terres qu’il avait libérées. Il ne traita
jamais un peuple quelconque avec injustice, oppression ou
servitude ; mais il suivit la voie d’Allah qui dit :
« Il dit : « Quant à
celui qui est injuste, nous le châtierons ; ensuite il sera
ramené vers son Seigneur qui le punira d’un châtiment
terrible. Et quant à celui qui croit et fait bonne œuvre, il
aura, en retour, la plus belle récompense. Et nous lui
donnerons des ordres faciles à exécuter. » » (Qur’an 18:
87-88)
Cela indiquait sa présence de foi, de piété, de
perspicacité, d’aptitude, de justice, de gentillesse et de
miséricorde.
(7) Loyauté
Il était le plus préoccupé par la fidélité aux pactes.
Lorsque le chef de la forteresse byzantine d’Ouloubat
demanda, comme condition de se rendre à l’armée ottomane,
qu’aucun ottoman musulman ne franchisse le pont-levis de la
forteresse, ‘Uthman respecta cet accord, avec ceux qui le
suivait. Allah Exalté dit :
« Et remplissez
l’engagement, car on sera interrogé au sujet des engagements. »
(Qur’an 17: 34)
(8) Piété envers Allah Exalté lors de ses conquêtes
Ses œuvres et ses conquêtes ne furent pas pour son bénéfice
économique ou militaire. Ils étaient plutôt destinés à
diffuser le Message de l’Islam. L’historien Ahmad Rafiq l’a
décrit dans son encyclopédie,
Une Grande Histoire
Générale, en disant : « ‘Uthman était extrêmement
religieux et savait que la propagation du Message de l’Islam
était un devoir divin. Il possédait un vaste éventail de
fortes pensées politiques. ‘Uthman ne fonda jamais son État
sur l’amour de l’autorité, mais plutôt pour répandre
l’Islam.
Misr Oughlu a rapporté : « ‘Uthman Ibn Artoughroul croyait
profondément que son seul devoir dans la vie était le Jihad
dans la Voie d’Allah, de proclamer et d’établir la Parole
d’Allah, à Lui les Louanges et la Gloire. Il progressa, en
utilisant toute sa puissance et ses sentiments, pour
atteindre cet objectif. »
Telles étaient quelques-unes des caractéristiques de ‘Uthman
al-Awwal (le Premier), le résultat naturel de sa foi en
Allah, Exalté et Loué soit-Il, de sa préparation pour le
Dernier Jour, de son amour pour les croyants, de sa haine
envers les gens incrédules et de son profond amour pour le
Jihad. dans la Voie d’Allah et la propagation du Message de
l’Islam.
Lors de ses conquêtes, ‘Uthman avait l’habitude de suggérer
aux dirigeants byzantins, dans la région d’Asie Mineure, de
faire un choix entre trois offres : embrasser l’Islam, payer
la Jizyah (impôt sur les gens du Livre vivant sous une
autorité islamique) ou faire face à la perspective de la
guerre. Certains Romains byzantins embrassèrent l’Islam,
d’autres le rejoignirent et acceptèrent sa deuxième offre de
payer la Jizyah, tandis que les autres firent face à un
Jihad dépourvu de toute clémence, et tous furent vaincus,
ainsi ‘Uthman fut en mesure d’ajouter tous leurs territoires
à l’état sous son contrôle.
La personnalité de ‘Uthman était bien équilibrée et
attirante, en raison de sa forte foi en Allah Exalté et en
le Dernier Jour. C’est pour cette raison que son pouvoir ne
diminua jamais, ni sa justice ne fut compromise, ni ne
laissa sa souveraineté vaincre sa miséricorde, ni sa
richesse vaincre sa modestie. Il mérita le soutien d’Allah
Exalté et Loué soit-Il, en raison de sa sagesse et de son
contrôle du pouvoir. Ce fut une bonté d’Allah Exalté sur son
serviteur ‘Uthman, qui reçut le statut et le pouvoir de
régner sur l’Asie Mineure avec Sa Parole. Il était sous le
grand soin d’Allah, qui lui ouvrit la porte du succès pour
réaliser ses ambitions. Il passa son temps entre la lutte
contre les ennemis de l’Islam avec l’épée et la conquête du
cœur des gens par sa foi et sa bienveillance, les appelants
à l’Islam.
Chaque fois qu’il libérait une nation, il les appelait au
Message de la Vérité ; la croyance en Allah Exalté et Loué
soit-il. Il tint à introduire de nombreux types de réformes
dans les régions nouvellement libérées et réussit à asseoir
l’autorité de la vérité et de la justice. |