La campagne militaire pour protéger le Pont du Danube 

 

Le capitaine Khalil Bacha fut ordonné d’aller à la Mer Noire avec la flotte par le Sultan en 1030 (1621). Alors que le Sultan ‘Uthman Khan entamait la campagne de Khotyn pour infliger une punition aux Kazakhs et aux Polonais, le capitaine Bacha quitta Beşiktaş avec quarante-trois galères le dix-huitième de Joumada al-Akhir (10 mai 1621) et il atteignit la base du château de Kili le 4 Rajab (25 mai 1621). Le Sultan, qui avait réalisé ce qu’il voulait, envoya Tozkoparan Mehmet Aga de Chorlu avec un décret impérial. Le décret indiquait qu’il devait prendre soin de l’armement et des fournitures nécessaires pour construire un pont à Isakchi et qu’il ne devait pas partir de là. Cependant, il fut connu qu’il y avait dix-sept saïques à Karaharman, donc Mehmed Bacha, qui était un ancien gouverneur général de Kafa, fut envoyé dans cette région. Il patrouilla dans la région pendant seize jours, mais aucune nouvelle ne fut recueillie. Puis il rejoignit les troupes à Kili. Quand on entendit que les saïques se rendaient à Kafa et à Kersh, Mehmed Bacha fut à nouveau fait commandant sur dix-huit navires et envoyé à Kafa. Il fit du capitaine Bali un commandant pour les saïques de Kili et d’Akkerman afin de protéger le détroit d’Ozi et envoya Mehmed Bacha, qui était parmi les principaux gardiens de son port. On entendit alors que quarante saïques se rendaient du côté anatolien, de sorte que le capitaine Bacha quitta le détroit de Kili le vingt et unième jour de Rajab (le 17 juin 1621) et passa la mer en quatre ou cinq jours. Il atteignit Sinop au début de Sha’ban (21 juin 1621). Après deux heures de repos, on entendit que neuf saïques et deux vaisseaux (aktarma) logeaient dans le port de Gerze. Ils voulurent partir immédiatement, mais d’autres l’empêchèrent en affirmant que quitter le port sans un bon timing serait inapproprié. Puis ils partirent à l’aube et la flotte fut divisée en deux groupes. Un groupe partit de la mer et l’autre de la côte et ils atteignirent un endroit appelé Kum dans la soirée. Puisque du fait que les saïques étaient partis pour la mer, ils revinrent le lendemain. Ils virent un navire vide sur le chemin, ses propriétaires étaient partis en raison de la peur des Kazakhs et avaient débarqués sur le rivage. Ils remorquèrent donc ce navire et le rendirent à ses propriétaires. Ils naviguèrent autour de la zone pendant cinq-dix jours, mais ils ne purent trouver aucune trace des saïques, ni entendre une quelconque nouvelle d’eux. Ils retournèrent donc dans le détroit de Kili le 19 septembre (9 juillet 1621). Le capitaine Bali avait déjà été envoyé dans le détroit d’Ozi. Les Kazakhs polonais et les Kazakhs Tan se réunirent et une soixantaine de saïques se rassemblèrent à la base de Misivri. Après avoir détruit le quai Ahyolu et l’avoir pillé, un vent violent se leva alors qu’ils étaient sur leur chemin de retour. En conséquence, dix-neuf saïques coulèrent et le capitaine Bali tomba sur eux pendant que les autres voyageaient dans le détroit d’Ozi et ils livrèrent un violent combat. Quand le capitaine apprit que Mahmoud Beg, qui était le chef d’Ozi, les avait rattrapé et capturé vingt saïques de ces maudits (les Kazakhs), il envoya Ahmed Aga, qui était le chambellan de l’Arsenal, avec six galères. Le 25 août 1621, ils atteignirent Kili, et le capitaine Bali, Mahmoud Beg et le chambellan de l’Arsenal arrivèrent avec vingt et un saïques qu’ils avaient pris aux Kazakhs, plus de deux cents prisonniers et trois cents têtes. Le Bacha fut somptueusement reçut et on entendit que le Sultan arrivait à Isakchi. Ils atteignirent donc Isakchi le quinzième du mois honorable de Ramadan (24 juillet 1621). Les saïques et les prisonniers mentionnés ci-dessus furent présentés au Sultan après quoi chacun des maudits fut punis et exécutés par divers actes de torture.

 

La défaite des Kazakhs dans la bataille de Taman

 

Mehmed Bacha, qui avait été envoyé précédemment dans la région de Kafa avec dix-huit galères, rencontra des Kazakhs alors qu’il se rendait à Kersh et Taman. Il s’avéra que ces mécréants avaient eu leurs navires détruits par quelques vents violents et avaient ensuite capturé deux navires qui étaient comme deux grands karamürsels des Musulmans. Pendant qu’ils restaient dans ces vaisseaux, les Musulmans les attaquèrent et ils continuèrent pendant quatre heures et demie. Les Musulmans les vainquirent avec l’aide d’Allah, deux cent quatre-vingt-douze mécréants furent pris prisonniers et deux cents d’entre eux furent passés par les épées. Quand ils arrivèrent à Isakchi et rencontrèrent la marine du Sultan, ces prisonniers et ces têtes de morts furent présentés au Sultan. Tous furent exécutés et les combattants qui les amenèrent reçurent des robes d’honneur. Le capitaine Bacha resta à Isakchi pour protéger le pont. La construction d’un château fut ordonnée. Puis la nouvelle arriva que des Kazakhs avaient quittés le détroit d’Ozi avec quarante saïques. Le capitaine Bacha envoya ‘Abdi Bacha qui était le souverain du Péloponnèse avec dix galères. Ils partirent le vingt-huitième jour de Shawwal (15 septembre 1621) et passèrent le détroit d’Akkerman. Ils apprirent qu’il y avait six saïques et un vaisseau dans l’île de Tentere. Quand ils arrivèrent à Kilburun, les mécréants se rendirent sur les côtes de l’Islande, et Maryol Hassan et ‘Ali Beg, qui était le souverain de Mezistire, poussèrent leurs galiotes en avant et infligèrent de grands dégâts à leurs principaux canons. Cependant, il n’était pas possible de les attaquer comme l’endroit était la rive et les endroits peu profonds. Quand la nuit arriva, les maudits (c.-à-d. les Kazakhs) s’échappèrent. ‘Abdi Bacha arriva avec la flotte le septième jour. Sur le chemin du retour de cette campagne, le capitaine Bacha s’arrêta au détroit de Sulune le vingt-deuxième jour de Dzoul Hijjah (7 novembre 1621) qui était un jour de novembre et partit le lendemain. Certains capitaines expérimentés dirent qu’ils devraient attendre la tempête habituelle de novembre avant de pouvoir naviguer, mais ils n’écoutèrent pas. Pendant qu’ils sortaient du détroit de Sulune, trois galliots, dont l’un était du capitaine de Piyale, l’autre un navire de Khadim Rajab Aga et le dernier un navire du directeur d’un chantier naval échouèrent avec leurs janissaires et leurs munitions. Les gens qu’ils contenaient se jetèrent à la mer. Les navires furent détruits et leur équipage débarqua sur la rive. Le vent était rude et quelques-uns des galériens galeux s’en sortirent avec beaucoup de difficultés et formèrent trois groupes. Certains d’entre eux naviguèrent face au vent et les navires faibles restèrent. Le Grand Amiral alla de Varna à Istanbul et entra dans le chantier naval principal. Ses janissaires arrivèrent vingt jours plus tard.

 

La morale de l’histoire est que dans les mouvements de la marine, il faut agir en prenant en considération les paroles des sages qui connaissent les temps de tempêtes, sinon le regret est certain.

 

L’arrivée des Kazakhs à Yenikoy

 

En 1033 (1624 après J.-C.), le capitaine Rajab Bacha arriva à Kafa pour faire accéder Canbeg Giray sur le trône. Puisque les Tatars étaient du côté de Mehmed Giray, les soldats de la marine furent vaincus sur terre et revinrent après avoir fait la paix. Pendant ce temps, les Kazakhs profitèrent du fait que la mer était vide et vinrent au château du détroit le 4 février (16 juillet 1624) et pillèrent Yenikoy. On entendit qu’ils pillèrent et brûlèrent plusieurs entrepôts. Des gardes impériaux et des troupes sekbanes (un rang dans l’armée ottomane) embarquèrent sur les bateaux et les attaquèrent. Puis les bandits kazakhs s’enfuirent vers la mer. Ces maudits ne résistèrent pas et se battirent ainsi une autre fois.

 

La défaite des Kazakhs dans la bataille de Karaharman

 

Lorsque le capitaine Rajab Bacha quitta la Mer Noire avec quarante-trois galères et arriva devant Kilburun à Ozi à la fin de 1034 (juin-octobre 1625), la situation des saïques fut demandé aux habitants de cette zone. Lorsque l’information fut donnée que plus de trois cents saïques naviguaient autour de ces rivages, on entendit dire qu’il se rendait dans la région près de Trabzon. Alors qu’ils s’apprêtaient à aller là-bas, les habitants d’Ozi dirent que ce n’était pas approprié. Ils dirent « c’est la façon qu’ils vont utiliser et il est important que vous vous protégiez de cette façon, mais vous ne devez pas dormir près du rivage et attendre dans un état prêt et ne pas dormir. » Ils avaient l’habitude de rester devant Ozi pendant un mois et demi et ils avaient l’habitude de rester au large à environ sept-huit milles dans le détroit. Alors que la flotte était à l’extérieur, il tenta de naviguer du côté de Roumélie afin d’empêcher une éventuelle intrusion kazakh dans le Bosphore à Istanbul. Alors qu’il était à sept-huit milles au large de Karaharman, le veilleur de la tête de mât lanca « köseler en vue. » « Köseler » signifiait saïque et kazakh dans leur langue. Les gens se préparèrent immédiatement. Sur les quarante-trois galères, il y avait vingt et une galères avec le capitaine.

Les rameurs des autres étaient devenus faibles, il n’y avait pas de vent, ils furent donc laissés pour compte et ils ne pouvaient pas les rattraper. Par conséquent, les maudits virent que les navires étaient dispersés et dirent « il n’y a pas de vent, c’est une opportunité pour nous, attaquons » et ils firent leur manœuvre. C’est parce qu’en jour venteux même une centaine de saïques se s’aventureraient pas à attaquer une galère mais un jour sans vent, un saïque attaquait et se battait avec une galère. Neuf des vingt et un galères étaient des navires de janissaires. Les Kazakhs étaient fiers, alors ils attaquèrent chaque galère avec vingt-trente saïques et dans chacun d’eux, il y avait cinquante fusiliers, les mécréants lancèrent leur attaque. Chaque navire essaya de se sauver, alors ils luttèrent sans regarder les autres. Ils perdirent leur espoir de vivre et bataillèrent si fort que même les anges du ciel apprécièrent et les applaudirent. Ils furent étonnés de la difficulté de cette bataille. Ils reconnurent la bastarda du capitaine Bacha à ses trois lanternes et ainsi, ils l’attaquèrent de la proue et sur les flancs. Il y avait des falconets à la poupe et il y avait beaucoup de fusiliers. Par conséquent, ils tuèrent deux cents mécréants jusqu’à ce qu’ils atteignent le mât du milieu du navire. Beaucoup de cadavres de mécréants jonchaient dans le bateau. Comme tous les rameurs étaient des galériens, ils en profitèrent pour éviter de ramer. Les gens des autres navires pensaient que le navire du capitaine Bacha était incapable de riposter, les mécréants y étaient tués, et les navires qui étaient plus bas étaient attaqués et coulaient après avoir mis la barre à la dure. Le chambellan du navire de l’Arsenal Hajji Memi était également presque incapable de se battre. Le long navire Piyale fut lourdement attaqué mais, il prévalut contre l’ennemi avec l’aide d’Allah. Par conséquent, Rajab Bacha le nomma à la position de chambellan de l’Arsenal au port de Kaligra. Le navire de Katip Mahmoud Efendi était entre les mains du capitaine ‘Abdi. Ses janissaires se battirent aussi violemment. Le navire de Jan Alemzade Aga avait beaucoup de soldats et c’était un navire rapide. Un type de batailles sans précédent eut lieu. Comme un navire n’avait pas pu aider un autre, certains d’entre eux furent laissés sans défense. Donc les mécréants étaient sur le point de les vaincre. Soudainement, avec l’aide d’Allah, un vent se leva et les voiles des galères gonflèrent sous le vent. Ce fut comme s’ils étaient morts et qu’ensuite ils furent ressuscités. Les galères se jetèrent sur les maudits, confiants, avec la puissance du vent. Ils coulèrent la plupart d’entre eux à la fois. La plupart des mécréants s’y noyèrent et le reste se dispersa à la surface de la mer. Les cris s’élevaient vers les cieux et la mer était rouge de sang. En bref, seulement trente des cent cinquante saïques purent s’échapper, et le reste fut accablé et perdit la bataille. Enfin, certains des mécréants étaient dans des saïques qui ne coulaient pas, et ils se battirent alors qu’ils étaient submergés dans l’eau. La matinée passa, l’après-midi passa et soixante-dix saïques se battaient encore sans qu’il soit possible de les faire capituler. Ils les accablèrent jusqu’au soir. Ceux qui passèrent leur vie dans les batailles navales dirent que cette bataille des Kazakhs fut  leur meilleure bataille. Ils restèrent sur place cette nuit et le jour suivant, soixante-douze saïques et sept cent quatre-vingts prisonniers vivants furent enregistrés. Il y avait de nombreuses personnes blessées et mortes. Cette grande conquête n’eut pas lieu dans la Mer Noire. Puis quand ils revinrent à Balyik, un vent violent se leva et quatre navires furent détruits. Ils arrivèrent à l’Arsenal avec le reste le 15 de Safar (novembre 1625). Les saïques et les prisonniers furent présentés au Sultan. Ils reçurent des robes d’honneur et tout le monde fut diverti selon son rang.

 

La campagne militaire de Cafer Bacha

 

En mille quarante (1633), le capitaine Cafer Bacha se rendit en Méditerranée avec la flotte et vit trois galions de guerre devant Kesendire. Alors qu’il était sur le point de les vaincre en attaquant l’un d’eux et que Piyale Kethouda était sur le point d’attaquer l’autre, les mécréants devinrent sans espoir et incendièrent leurs navires. Le bastarda était tout près et il fut impossible de le séparer, donc elle brûlé aussi bien. Le Bacha changea de tenue et s’échappa difficilement en prenant un petit bateau.

 

La morale de l’histoire est qu’il est risqué pour les capitaines de naviguer vers le navire de l’ennemi avec leurs propres navires et de l’attaquer. Ils devraient rester à l’écart et les autres navires devraient attaquer l’ennemi.

 

La campagne militaire de Mustafa Bacha

 

Lorsque le capitaine Mustafa Bacha partit pour la mer avec la Flotte Royale en 1046 (1636) et atteignit l’île de Karpathos, ils entendirent parler de deux galions de guerre. Quand quelqu’un regarda depuis une haute montagne de l’île, la fumée était loin et ils se dirigèrent dans cette direction. Ils les rattrapèrent alors que c’était presque le soir et ils se rassemblèrent jusqu’à minuit. Un vent se leva la nuit et les galions s’échappèrent. Ils commencèrent à les poursuivre après la prière de l’aube et ils les rattrapèrent peu de temps après. Le navire de Piyale Kethouda, qui était le chambellan du chantier naval, s’approcha de la bâtarde du capitaine Bacha. Le reste était derrière. Ils combattirent chacun avec un galion et les vainquirent en bombardant avec des canons. Ils trouvèrent cent mécréants dans chacun des galions et ceux-ci furent distribués parmi les navires. Puis ils allèrent à Chypre et firent venir les navires à Eubée. Ils restèrent sur la rive jusqu’au 8 novembre et ensuite ils atteignirent l’Arsenal.

 

La campagne militaire de Piyale Kethouda

 

Lorsque le Sultan Mourad Khan se rendit à Bagdad en 1048 (1638), il avait ordonné au capitaine Bacha et à Piyale Kethouda, qui était le chambellan du chantier naval, de faire campagne contre Azov. Il partit pour la Mer Noire sur cet ordre royal. Il arriva à un endroit appelé le Passage Khan et après avoir laissé passer les soldats tatars et Bahadir Giray Khan pour l’île de Taman, il se dirigea vers Azov pour s’informer de la situation de Khan Azov. Piyale Kethouda retourna au port de Kersh pour se reposer jusqu’à ce que les nouvelles arrivent des Khan. Cependant les bandits kazakhs, qui étaient dans cinquante-trois saïques, et qui étaient venus à Choyka auparavant pour piller Kersh et Taman, mais avaient fui en voyant la Marine Royale, arrivèrent à Azov. Comme ils ne croyaient pas que les Khan arrivaient par voie terrestre la terre et qu’ils pensaient que la marine était revenue, mille sept cents kazakhs sélectionnés entrèrent dans trente saïques. Ils voulaient attaquer Sinop et ses environs en Anatolie, ainsi le quatorzième jour de Rabi’ al-Awwal 1048 (26 juillet 1638), ils passèrent devant l’île de Taman et arrivèrent à un endroit appelé le Cap de Tuzla. Cela fut entendu, alors ils se déplacèrent dans cette direction pour les attaquer. Lorsque les mécréants virent la Flotte Royale, ils débarquèrent sur la rive et déployèrent leurs troupes sur la terre. Puis ils placèrent leurs bateaux dans les zones peu profondes de la mer et se préparèrent pour la bataille. Pendant ce temps, Youssouf Bacha, qui était le gouverneur général de Kafa, était en route pour Azov et le bataillon kazakh l’attaqua et commença à se battre. Alors les navires de la marine dispersèrent leur bataillon et bateaux en les bombardant autant qu’ils pourraient. Ensuite, Piyale Kethouda débarqua quatre mille cinq cents fusiliers sur le rivage pour aider Yousssouf Bacha, et il les attaqua également avec les bateaux de la galère de la mer. En conséquence, de nombreux Kazakhs furent tués. Quand le soir arriva, les autres prirent leurs saïques et se s’enfuirent vers Azov par la même route qu’ils avaient prise en venant. Piyale Kethouda commença à les pourchasser et quand il essaya d’attaquer leurs saïques au Cap de Choyka, ils s’enfuirent vers les zones peu profondes. Comme il était impossible à la galère de les suivre, il bloqua le détroit à l’entrée de la zone peu profonde, après quoi les maudits durent charger leurs bateaux sur leur dos et s’enfuir vers les zones où les canons ne pouvaient les atteindre. Alors Piyale Kethouda déplaça les canons vers la terre et fit fuir les Kazakhs encore plus loin. Après deux jours de combats et de bombardements, il tua plus de deux cents Kazakhs. Le deuxième soir, ils s’enfuirent des zones peu profondes en face de Taman parce qu’ils voulaient passer dans la Mer d’Azov puis, ils se réfugièrent dans le détroit d’Edehon dans lequel ils avaient échappés plusieurs fois à la flotte. Piyale Kethouda les chassa encore et bloqua complètement les passages où ils pourraient s’échapper. Puis il débarqua environ deux mille soldats des janissaires, des armuriers et des soldats timar sur la rive et creusa des tranchées à trois endroits. On entendit que lorsque les maudits virent cette situation, ils voulurent entrer dans une rivière nommée Kupan qui coule de Cherkes derrière le détroit d’Edehon et se jette ensuite dans la mer d’Azov. Les Khan et Youssouf Bacha avaient bloqué les parties d’Edehon qui étaient proches de Temrouk. Cependant, ils pensèrent que la nourriture était abondante dans les saïques des mécréants, donc attendre pendant longtemps ne serait d’aucun intérêt. Ils quittèrent donc les tranchées alors qu’ils les creusaient et arrivèrent au détroit de Kersh. Il trouva quinze punts et quarante petits bateaux puis il avança avec les combattants musulmans avec la confiance en Allah. Ils attaquèrent héroïquement les maudits mécréants. Les mécréants des dix-neuf plus grands saïques du front se battirent durement, mais furent vaincus avec l’aide d’Allah. Les combattants musulmans agirent de toutes parts et forcèrent les mécréants à la mer. Plus de cinq cents d’entre eux furent capturés ou tués. Certains d’entre eux fuirent vers un ruisseau à proximité. Piyale Kethouda mit des canons et des soldats dans vingt tombazs et cinq saïques et les attaqua le quatre de Rabi’ al-Akhir (15 août 1638). Quand les Kazakhs découvrirent cela, ils se cachèrent parmi les roseaux du ruisseau, car ils n’étaient pas en mesure d’atteindre le détroit près de Temrouk qui était bloqué. Comme Piyale Kethouda bloquait fermement l’entrée des détroits et les chassait alors en entrant dans la roselière sur une distance d’environ cinquante milles et s’approchait des mécréants, les mécréants furent obligés de sortir et ils quittèrent le détroit de Bifler. Le dix-huitième jour de ce mois (19 août 1638), vingt-quatre saïques furent capturés et quelques-unes des maudits qui furent forcées sur le rivage furent pris prisonniers et quelques-uns d’entre eux furent tuées. Aucun des mille sept cents Kazakhs ne put s’échapper. Piyale Kethouda retourna à Istanbul avec deux cent cinquante-deux prisonniers et vingt-neuf saïques.

 

La campagne militaire de Piyale Kethouda 

 

Cette campagne militaire eu lieu plus tard et fut écrite avant sa date par inadvertance.

En 1049 (1639), le capitaine Silahdar Bacha assigna le devoir de la campagne militaire à la Mer Noire à Piyale Kethouda à la place de livrer la campagne lui-même. Ce Kethouda arriva au château d’Ozi conformément à l’ordre royal et eut leurs armes et approvisionnements nécessaires complétés. Puis il apprit que dix saïques pillaient des zones de front de mer des Musulmans et faisaient du tort à leur peuple, et se dirigea ainsi dans cette direction avec plusieurs galères. Il tomba sur ces navires près de l’île de Tentere et les captura tous les dix. Il envoya les femmes et les enfants qu’ils avaient pris comme prisonniers des terres musulmanes sur leurs terres et retourna au bureau de l’état avant le 8 novembre.

 

La campagne militaire de Piyale Bacha 

 

En l’an 1052 (1642) ce Piyale Kethouda devint un capitaine avec le rang de la province algérienne et se rendit dans la Mer Méditerranée. Il passa du côté des mécréants et captura un galion transportant du bois sur son chemin. Quand il revint au bureau de l’état, le fils d’Ammar, qui était son propre apprenti, donna de fausses nouvelles à son sujet et il le fit tuer le cinquième jour de Mouharram en l’an 1053 (26 mars 1643). Le capitaine mentionné ci-dessus était une personne bien connue et compétente. Il fut vendu pour un prix bas et à la fin, la personne qui causa son assassinat fut également tuée.