La mort de Yahya
Ibn Zayd Ibn ‘Ali Ibn
Houssayn
Ibn ‘Ali Ibn Abi Talib
Cette même année,
soit en l’an 125 de l’Hégire (742), Yahya Ibn Zayd Ibn ‘Ali
Ibn Houssayn Ibn ‘Ali Ibn Abi Talib (qu’Allah soit satisfait
d’eux) fut tué par al-Jouzjan, qui se trouvait dans l’armée
commandée par Salm Ibn Ahwaz al-Mazini at-Tamimi envoyée par
Nasr Ibn Sayyar, après que Youssouf Ibn ‘Omar l’en ai ordonné.
Lorsqu’al-Walid
Ibn Yazid fut informé, il écrivit à Youssouf Ibn ‘Omar et lui dit :
« Si cette te lettre te parvient, ait un œil sur le veau
(‘ijl), brûle-le (ahriqhou) et disperse (ansifhou)
ses cendres dans le fleuve (sous-entendu Zayd Ibn ‘Ali Ibn Houssayn).
Lorsque ‘Omar lit la lettre du dépravé, il ordonna à Kharash Ibn
Khawshab de procéder à ce que lui avait demandé le calife. Il
descendit le corps sans tête qui avait été crucifié, le brûla,
ramassa les cendres qu’il broya dans un mortier[1] puis, monta sur un navire et
dispersa ses cendres dans l’Euphrate, et il n’y a de force et de
puissance qu’en Allah le Très Haut.
A cause d’être un
ivrogne invétéré, en plus d’un pervers qui aimait la compagnie des
gens dépravés et qui passait son temps à la chasse, le calife
al-Walid Ibn Yazid surnommé « le dépravé » fut rapidement détesté
par les gens. De plus, le calife détestait les Yéméni bien qu’ils
soient les piliers de l’armée de Syrie et ne manquaient pas une
occasion pour humilier les fils de son oncle, Hisham et Walid Ibn
‘Abdel Malik. Puis il prit une jeune femme de la famille de Walid
Ibn ‘Abdel Malik et ‘Omar Ibn Walid lui demanda de la ramener mais
il refusa.
Al-Walid Ibn Yazid
ordonna de bâtonner Souleyman Ibn
Hisham Ibn ‘Abdel Malik, de raser sa tête et sa barbe avant de
l’envoyer à ‘Amman ou il le fit emprisonner. C’est là le pire des
comportements et d’injustices de la maison des Omeyyades. Le père de
Souleyman était un calife, ses oncles des califes, son grand père un
calife, le fils de son oncle un calife et Souleyman passa une très
grande partie de sa vie à combattre dans la voie d’Allah Exalté en
Byzance, comment al-Walid pouvait-il le traiter ainsi ? N’est-ce pas
ce genre de comportement envers les gens qui les conduits à se
rebeller ?
Mais cela ne suffit pas au dépravé qui allait ordonner d’emprisonner
Yazid Ibn Hisham. Ibn Hisham et Ibn Walid allèrent trouver le
calife, l’accusèrent de mécréance et de corruption et d’être
derrière l’assassinat de cent personnes des Banou Oumayyah qu’ils
citèrent un par un. Ils l’accusèrent d’avoir des rapports sexuels
avec la mère des enfants de son père Yazid Ibn ‘Abdel Malik alors
que cela lui était interdit !
Les historiens ont rapporté que Yazid Ibn al-Walid Ibn ‘Abdel Malik
était le plus dur envers lui.
Puis
al-Walid Ibn Yazid ordonna d’emprisonner Khalid Ibn ‘Abdillah
al-Qasri et demanda au gouverneur d’Iraq, Youssouf Ibn ‘Omar, de
venir en Syrie car il voulait le désister et nommer à sa place
‘Abdel Malik Ibn Muhammad Ibn al-Hajjaj Ibn Youssouf
ath-Thaqafi mais Youssouf Ibn ‘Omar réussit à le convaincre qu’il
était l’homme pour ce travail et à conserver son poste. Al-Walid Ibn
Yazid lui demanda de torturer Khalid Ibn ‘Abdillah al-Qasri et de
lui extirper la somme de cinquante-millions de dirhams, soit une
immense somme d’argent qu’il réussit à lui extirper et qu’il envoya
au calife. Et à Koufa, au mois de Mouharram de l’année 126 de
l’Hégire (743), Khalid Ibn ‘Abdillah al-Qasri mourut des suites des
tortures infligées par ath-Thaqafi.
Yazid
Ibn al-Walid complote pour le pouvoir
Suite à cela,
l’indignation des gens envers al-Walid Ibn Yazid augmenta
considérablement et lorsque Yazid Ibn al-Walid voulut recevoir
l’allégeance des gens pour remplacer al-Walid, il rencontra ‘Amr Ibn
Yazid al-Hakami qui lui dit :
- « Les gens ne te
porteront pas allégeance pour cela, consulte ton frère al-‘Abbas Ibn
Walid, il est le senior des Bani Marwan ».
Lorsqu’il consulta
al-‘Abbas, ce dernier lui dit :
- « Il y a dans la
rupture du pacte d’Allah, la corruption de la religion et de la
vie ».
Yazid retourna
chez lui et décida secrètement d’arriver à ses fins. Puis son frère
al-‘Abbas vint le trouver et il lui dit :
- « Les gens
veulent me porter allégeance ! » Et al-‘Abbas lui dit :
- « Si tu ne
laisses pas tomber cette affaire, et tu m’en entretiens encore, je
vais certainement te capturer et te conduire enchaîné au calife ».
Al-‘Abbas était
sage et clairvoyant car si les enfants des oncles du calife se
liguaient contre lui, alors le désordre s’étendrait dans tout l’état
et les gens s’entretueraient, et c’est exactement ce qui allait
arriver.
Lorsque Marwan Ibn
Muhammad Ibn Marwan fut informé des intentions de Yazid Ibn
Walid, il écrivit au fils de son oncle Sa’id Ibn ‘Abdel Malik Ibn
Marwan, un dirigeant des Bani Marwan, et lui demanda de mettre en
garde et d’empêcher les gens de lui porter allégeance. Et lorsqu’il
reçut sa lettre, il fit ce qu’on lui demandait, préoccupé de la
sécurité de la famille des Bani Marwan et des Bani Oumayyah avant
d’envoyer la lettre à al-‘Abbas Ibn Walid qui lui convoqua son
frère.
Quand Yazid Ibn
al-Walid vint, il le mit sérieusement en garde et le menaça et Yazid
lui promit d’abandonner son projet et al-‘Abbas le crut. Puis quand
beaucoup de gens des Bani Marwan furent décidés de déposer le calife
al-Walid, ils allèrent voir al-‘Abbas Ibn Walid qui leur dit :
-
« Par Allah, je crois qu’Il a permis votre destruction ! »
L’assassinat d’al-Walid Ibn Yazid par son
cousin Yazid Ibn Walid
Yazid Ibn Walid
entra à Damas tandis que la majorité des gens lui avaient porté
allégeance en secret. Ses artisans réussirent à capturer les places
stratégiques alors que le calife al-Walid Ibn Yazid était absent de
la ville. Yazid Ibn Walid envoya une armée commandée par ‘Abdel
‘Aziz Ibn Hajjaj pour combattre le calife qui se trouvait
dans son palais à al-Bakhra, proche de Damas, qu’ils assiégèrent.
Lorsqu’al-Walid se réveilla il se trouva encerclé. Alors, il prit un
Moushaf (Qur’an) leva et dit :
- « Ton jour comme
celui de ‘Uthman ». Puis, il se mit à lire le Qur’an tandis que les
soldats pénétraient à l’intérieur du palais. Le premier à le joindre
fut Yazid Ibn ‘Ambassah as-Saksaki al-Kindi qui lui saisit la main
pour l’arrêter et non pas le tuer. Mais dix autres personnes
grimpèrent le mur et l’attaquèrent. Al-Walid dont Mansour Ibn
Joumhour Ibn Hisn Ibn ‘Amr al-Kindi l’attrapa et ‘Abd
as-Salam al-Lakhmi frappa de son sabre le calife sur la tête, Sirri
Ibn Ziyad Ibn Abi Kabshah le frappa de son sabre au visage et Abou
‘Oulaqah al-Qoudari le tua.
Après l’assassinat
du calife al-Walid Ibn Yazid le pervers, le dernier jeudi (soit deux
jours avant la fin du mois, comme disent les historiens) du mois de
Joumadah Thani de l’année 126 de l’Hégire (743), les gens portèrent
allégeance à Yazid Ibn Walid.
Le règne du
onzième calife al-Walid Ibn Yazid dura une année, deux mois et
vingt-deux jours. Sa mère était Zaynab Bint Muhammad Ibn
Youssouf ath-Thaqafi et elle était connue sous le nom d’Oumm Hajjaj
Bint Muhammad.
La succession de Yazid Ibn Walid
Yazid Ibn Walid
prit sa succession et il fut surnommé an-Naqis, car il diminua (naqassa)
les allocations des familles, au même tarif que lors du règne de
Hisham Ibn ‘Abdel Malik, après qu’al-Walid les aient augmentées. Le
premier à l’avoir surnommé ainsi est Marwan Ibn Muhammad Ibn
Marwan, le gouverneur d’Arménie. La mère de Yazid Ibn Walid, le
douzième calife, était Shah Afrih Bint Fayrouz Ibn Yazdajard Ibn
Shahrayar Ibn Qisrah.
L’assassinat
d’al-Walid Ibn Yazid conduisit à un nombre importants de séditions.
Lorsque les gens
furent informés qu’al-‘Abbas Ibn Walid était avec son frère
lorsqu’il se rebella contre frère, les gens de Hims se
rebellèrent et saccagèrent sa maison. Mou’awiyah Ibn Yazid Ibn Houssayn
prit le commandement des rebelles à Hims, prépara une armée
puis marcha sur Damas et lorsque Marwan Ibn ‘AbdAllah Ibn ‘Abdel
Malik Ibn Marwan les mit en garde, ils se retournèrent contre lui et
le tuèrent ainsi que son fils avant de trancher leur têtes et de les
planter aux bouts de lances afin que les gens les voient pour éviter
la sédition alors qu’aveugles, ils étaient en plein dedans. Alors,
ils nommèrent à leur tête Abou Muhammad as-Soufyani et
partirent à Damas.
Yazid An-Naqis
envoya un détachement pour les arrêter et les empêcher d’arriver à
Damas, et près de Damas une bataille eut lieu entre eux. L’armée du
calife plus nombreuse les battit facilement et rapidement mais sans
leur faire de mal, à cause des avis différents des commandants de
l’armée qui les laissèrent en échange de porter allégeance au
calife.
Sur les ordres de
Souleyman Ibn Hisham ‘Abdel Malik, Abou Muhammad as-Soufyani
et Khalid Ibn Khalid Ibn Yazid Ibn Mou’awiyah furent arrêtés et
emprisonnés à al-Khadrah ou se trouvaient les deux enfants d’Ibn
Walid Ibn Yazid al-Hakam et ‘Uthman. Puis, il les envoya au
calife à Damas qui les emprisonna à nouveau avec Yazid Ibn ‘Uthman
Ibn Muhammad Ibn Abi Soufyan.
Puis, le calife
nomma Mou’awiyah Ibn Yazid Ibn Houssayn gouverneur de Hims,
alors qu’il était le chef de la rébellion contre lui. Donner du
pouvoir à son ennemi est une erreur majeure.
Les gens de
Palestine, se révoltèrent aussi sous le commandement de Sa’id Ibn
Rawh Ibn Zimba’ al-Joudami et son frère Doub’an Ibn Rawh
à cause de l’assassinat du calife al-Walid. Les gens de Palestine
nommèrent à leur tête Yazid Ibn Souleyman Ibn ‘Abdel Malik, parce
que ses enfants habitaient dans leur région, et renvoyèrent Sa’id
Ibn ‘Abdel Malik.
Lorsque les gens
de Jordanie furent informés de ces rebellions, ils se levèrent à
leur tour sous le commandement de Muhammad Ibn ‘Abdel Malik
et quand ces graves nouvelles parvinrent à Damas, le calife Yazid
an-Naqis envoya une armée des gens de Damas et de Hims, au
nombre de quatre-vingt-six-mille combattants, sous le commandement
de Souleyman Ibn Hisham
combattre les gens de Palestine et de Jordanie. Mais, il n’y eut pas
de bataille et ‘Uthman Ibn Daoud al-Khawlani, un commandant de Yazid
Ibn Walid, réussit à convaincre Muhammad Ibn ‘Abdel Malik de
porter allégeance au calife en plus d’une somme d’argent. Puis, il
alla voir Doub’an Ibn Rawh et le convainquit de porter aussi
allégeance au calife en échange du poste de gouverneur de Palestine,
qu’il accepta avant de rentrer avec ses gens.
Le discours de
Yazid Ibn Walid lorsqu’il devint calife
Lorsqu’al-Walid
Ibn Yazid fut assassiné, que Yazid Ibn Walid prit sa succession, que
les gens lui aient porté allégeance, il monta sur le Minbar,
louangea Allah Exalté, salua Son Messager (Saluts et Bénédictions
d’Allah sur lui) et fit le prêche suivant : « O Gens ! Par Allah, je
ne me suis pas rebellé par insolence (asharan), par fierté (bataran),
pour posséder les biens de ce monde (hirsan ‘alad-dounia)
ou pour la recherche du pouvoir (gharbatan fil moulk). Je
n’ai pas une opinion démesurée de moi-même. En fait, je me suis fait
du tort à moi-même et je serais perdu sans la miséricorde de mon
Seigneur. Au contraire, je me suis rebellé par colère pieuse pour la
cause d’Allah Exalté, Son prophète (Saluts et Bénédictions d’Allah
sur lui) et Sa religion, et je suis venu pour appeler les gens à
Allah Exalté, Son Livre et la Sounnah de Son prophète (Saluts et
Bénédictions d’Allah sur lui). Je l’ai fait lorsque les jalons du
droit chemin (ma’alim al-houda) ont été détruits, que la
lumière des gens pieux a été éteinte, et qu’il apparut que ce tyran
obstiné a déclaré licite chaque chose défendue et qu’il était la
cause des innovations (bid’ah).
De plus, par Allah, il n’a jamais confirmé la vérité du Livre ou
crut au Jour dernier. Quand j’ai vu tout ceci, j’ai cherché la
faveur (astakhartouh) d’Allah Exalté dans mes relations avec
lui (al-Walid) et je L’ai imploré de ne me pas laisser céder à mon
intérêt personnel (yakilani illa nafsi) dans cette matière.
J’ai appelé à cette cause ceux sous mon ordre qui ont répondu à mon
appel et je me suis efforcé de parvenir à mon but jusqu’à ce
qu’Allah Exalté, par Son Propre Pouvoir et non pas à travers le
mien, permit à Ses serviteurs de se débarrasser de lui (al-Walid)
reposant ainsi les gens et la terre.
O Gens, je vous
promets de ne pas déposer pierre sur pierre ou brique sur brique, je
ne creuserai aucune rivière, je n’accumulerai aucune richesse ni en
donnerais à toute femme ou enfant. Je jure aussi que je ne
transférerai pas les richesses d’une ville avant de l’avoir réparée
et d’avoir pourvu aux biens de ses gens et s’il y a un surplus, je
l’apporterai à la prochaine ville et à ceux qui en ont les plus
grands besoins. Je ne vous détiendrai pas de longues périodes aux
frontières, afin de ne pas mettre à l’épreuve vos familles. Je ne
fermerai pas ma porte contre vous afin que le fort parmi vous ne
dévore pas le faible, ni ne placerai de fardeaux, qui décimeront
votre progéniture, sur ceux d’entre vous qui payent les impôts les
poussant à quitter leur terre. Avec moi en charge, vous recevrez vos
salaires chaque année et vos rations chaque mois, tant que la
nourriture est abondante pour tous les Musulmans, distants ou
proches. Si je ne tiens pas mes promesses, alors c’est votre devoir
de me déposer, mais de me mettre d’abord en garde et de me demander
de me repentir et si je le fais vous devrez l’accepter. Si vous
connaissez quelqu’un dont la droiture est prouvée, qui vous donnera
ce que je vous donne de son propre accord, et que vous voulez lui
porter le serment de fidélité, alors je serais le premier à lui
porter allégeance et à me soumettre à lui.
O Gens !
L’obéissance à une créature ne doit pas impliquer une désobéissance
au Créateur ni l’obéissance à un souverain en rompant un pacte avec
Allah Exalté. L’obéissance consiste uniquement dans l’obéissance à
Allah Exalté. Obéissez au calife, dans votre obéissance à Allah
Exalté, tant que le calife Lui obéit. Mais si le calife Lui désobéit
et si le calife vous ordonne de Lui désobéir, alors il mérite d’être
désobéi et tué. C’est ce que je dis et qu’Allah nous pardonne, moi
et vous (aqoulou qawli adha wa astarfirou alLah li wa lakoum) ».
Yazid Ibn Walid
Ibn ‘Abdel Malik Ibn Marwan surnommé Yazid an-Naqis fit certainement
un excellent serment à travers lequel il exhorta les Bani Oumayyah à
ne pas s’enrichir et il leur dit : « O Banou Oumayyah la richesse
diminue la durée de vie, elle augmente la convoitise, elle ouvre la
porte au vin, et l’on sait ce qu’engendre l’ivresse, si vous le
faite et vous le ne ferez pas, écartez-vous alors des femmes car le
vin est l’agent de l’adultère ».
Mais son califat
n’allait durer que six mois.
En l’an 126 de
l’Hégire (743), Yazid Ibn Walid désista Youssouf Ibn ‘Omar, le
gouverneur d’Iraq, et le remplaça par Mansour Ibn Joumhour Ibn Hisn
Ibn ‘Amr al-Kalbi. On a dit à propos de Mansour qu’il était un Arabe
non religieux (ahl din).
Mansour Ibn
Joumhour quitta Bakhrah pour l’Iraq le jour ou al-Walid Ibn Yazid
fut tué et lorsque Youssouf Ibn ‘Omar ath-Thaqafi apprit les
nouvelles de sa nomination par un groupe de gens qui l’informaient
en permanence des évènements de Syrie, il s’enfuit avec les gens de
sa maison, à Balqah en Syrie. Lorsque Yazid Ibn Walid apprit qu’il
était à Balqah avec les gens de sa famille, il envoya Muhammad
Ibn Sa’id al-Kalbi à la tête de cinquante cavaliers tandis que le
cruel tyran, Youssouf Ibn ‘Omar, s’habilla comme une femme et se
cacha parmi elles et les enfants. Mais ils le sortirent et
l’emprisonnèrent avec ‘Uthman et al-Hakam les enfants d’Ibn
Walid Ibn Yazid et Abou Muhammad as-Soufyani et Youssouf Ibn
‘Omar resta en prison jusqu’à l’arrivée de Marwan Ibn Muhammad
Ibn Marwan.
L’assassinat des enfants d’al-Walid Ibn Yazid
Quand en l’an 127
de l’Hégire (744), lors de la bataille de ‘Ayn al-Jarr, Marwan Ibn
Muhammad mit en fuite Souleyman Ibn Hisham Ibn ‘Abdel Malik
qui avait été envoyé par Ibrahim Ibn al-Walid, Souleyman Ibn Hisham
s’enfuit à Damas ou il rejoint Ibrahim Ibn al-Walid. Alors, ils
décidèrent de tuer ‘Uthman et al-Hakam, les enfants
d’al-Walid Ibn Yazid, car si Marwan Ibn Muhammad venait à
Damas, il ne manquerait pas de les libérer et alors ils se
vengeraient certainement de tous ceux qui avaient conspiré dans
l’assassinat de leur père al-Walid.
Yazid Ibn Khalid
Ibn ‘Abdillah al-Qasri fut chargé de leur assassinat et il envoya un
de ses Mawlah du nom d’Abou al-Assad se charger de cette affaire.
Aboul Assad avec un groupe de gens se rendit dans la prison ou se
trouvait les enfants et les frappèrent sur la tête avec des gourdins
jusqu’à les tuer, puisse Allah Exalté leur faire miséricorde. Puis,
ils sortirent Youssouf Ibn ‘Omar et lui tranchèrent le coup (darbou
‘ounouka bis-souyyouf) mais ils ne purent venir à bout d’Abou Muhammad
as-Soufyani qui referma derrière eux la porte et qu’ils ne purent
briser. Et lorsqu’ils entendirent que Marwan Ibn Muhammad
venait d’entrer dans la ville, ils l’abandonnèrent et se sauvèrent.
La fin des
gouverneurs tyrans (jabbabirah) d’Iraq est vraiment
stupéfiante, elle fut marquée par ces mots : Violence (batsh),
guerres (houroub), brutalité (jabbarout),
massacre (qatl), assassinat (qital), rébellion (thawrah),
traitrise (khiyanatah) !
A la fin du règne
de Yazid an-Naqis ou Yazid Ibn Walid Ibn ‘Abdel Malik le douzième
calife, lorsque Mansour Ibn Joumhour Ibn Hisn Ibn ‘Amr
al-Kalbi arriva en Iraq, il chercha à remplacer tous les hommes de
Youssouf Ibn ‘Omar. Il nomma son frère Moundour Ibn Joumhour à la
place de Nasr Ibn Sayyar qui était gouverneur du Khorasan et
commandant d’une grande armée, d’une région stable et qui n’était
pas prête à se laisser désister.
Marwan Ibn Muhammad
Ibn Marwan Ibn al-Hakam qui était gouverneur d’Arménie et d’al-Jazirah
était un des revendicateurs les plus acharnés pour la vengeance de
l’assassinat d’al-Walid. Il écrivit à Ghamr Ibn Yazid Ibn ‘Abdel
Malik pour le motiver de chercher à venger la mort de son frère.
Ghamr, si vous vous rappelez, nous avons dit que son frère al-Walid
Ibn Yazid l’avait envoyé razzier le pays des Byzantins.
L’empire musulman au summum de son expansion
Comme nous l’avons
maintes fois souligné du fait de son importance extrême dans la
gestion de l’état pour sa stabilité et sa sécurité, la lutte dans la
voie d’Allah Exalté ne s’arrêta peu ou prou sous le règne des
Omeyyades et particulièrement sous le règne du dixième calife
Omeyyade Hisham Ibn ‘Abdel Malik ou l’empire musulman atteignit une
telle superficie que ni les Abbassides ou les Ottomans après eux
n’allaient pouvoir rivaliser. L’empire musulman était alors divisé
administrativement en sept départements (wilayah), classés
par ordre d’importance :
- La Wilayah de
Médine l’Illuminée, de La Mecque, de Taif et du Yémen,
- La Wilayah
d’Iraq (qui inclut la Perse) dont dépendaient le Khorasan et les
régions au-delà du fleuve de l’Oxus (waraha an-nahr – la
Transoxiane) et le Sind.
- La Wilayah de
Mossoul et d’al-Jazirah,
- La Wilayah
d’Arménie et d’Azerbaïdjan,
- La Wilayah
d’Egypte,
- La Wilayah du
Maghreb et,
- La Wilayah
d’Andalousie qui elle-même était divisée en six régions (aqalim
pluriel d’iqlim).
Si l’immensité de
la superficie de l’empire des Ottomans atteignit vingt-millions de
kilomètres carré au plus grand de leur expansion que dire alors de
la superficie de l’empire des Omeyyades ? L’empire des Omeyyades fut
certainement le plus grand empire jamais réalisé par un conquérant
ou une nation, tant en superficie qu’en chronologie. Sous les
Omeyyades, le Jihad dans la voie d’Allah Exalté atteignit des
proportions incommensurables et nous bénéficions aujourd’hui encore
de leurs conquêtes, n’étaient-ce les frontières humaines temporaires
qui séparent physiquement les pays, l’Islam qui n’a pas de
frontière, s’étend du Maghreb jusqu’aux confins de la Chine et de la
Bosnie jusqu’à l’Afrique centrale !
La
sédition tribale au Khorasan entre les tribus Yamaniyah et Nizariyah
Mansour Ibn
Joumhour al-Kalbi ne resta pas longtemps en Iraq car Yazid Ibn Walid
le désista et le remplaça par ‘AbdAllah Ibn ‘Omar Ibn ‘Abdel ‘Aziz
Ibn Marwan qui était incapable de gérer un grand département
puissant comme celui pour lequel il a été nommé. Il commença par
confirmer Nasr Ibn Sayyar à son poste au Khorasan au moment où une
sédition tribale éclata au Khorasan entre les tribus Yamaniyah et
Nizariyah du fait que Nasr Ibn Sayyar diminua, en prévision
d’évènements futurs et de ce qui était survenus à ses prédécesseurs,
les allocations qu’il attribuait aux gens. Par son expérience
personnelle, il voulut de nouveau remplir les caisses de l’état pour
faire face à des évènements dont il avait déjà été témoin tandis que
la majorité des gens ne pensaient qu’à leurs propres intérêts et ne
comprenaient pas la politique.
Un chef de tribu
Yéménite du nom de Jouday’ Ibn ‘Ali Ibn Shabib al-Ma’ni, de Ma’ni
Ibn Malik Ibn Fahm Ibn Ghan Ibn Daous et Daous de la tribu des Azd,
et Jouday’ Ibn ‘Ali, connut aussi sous le nom d’al-Kirmani du fait
d’être né à Kirmân, voulut profiter du mécontentement des gens pour
se rebeller contre Nasr mais celui-ci fut informé et il ordonna de
l’arrêter et lorsqu’on le questionna, il nia toute conspiration mais
‘Outhmah Ibn ‘Abdillah al-Assadi qui était au courant de ses
machinations, lui dit :
- « Tu as
menti ! » Nasr ordonna alors de l’emprisonner. Les Azd réussirent à
le faire échapper de sa prison et Nasr envoya à sa poursuite Salm
Ibn Ahwaz al-Mazini at-Tamimi pour le tuer mais tous
convinrent d’un arrangement et Jouday’ Ibn ‘Ali Ibn Shabib promit de
ne pas se rebeller contre Nasr. Il fut soumis à résidence et
interdit de sortie et Nasr accepta mais en fait, Jouday’ al-Kirmani
ne cherchait qu’à gagner du temps en attendant le moment idéal pour
passer à l’action. Et lorsque leur parvint la nouvelle du
désistement de Mansour Ibn Jourhoum al-Kalbi et son remplacement par
‘Abdillah Ibn ‘Omar Ibn ‘Abdel ‘Aziz, Nasr Ibn Sayyar sermonna les
gens et critiqua Mansour al-Kirmani et les Yéménite, pour une
obscure raison mais surtout pour trouver un prétexte à leurs
complots, furent fâchés par ses propos.
Se rebeller pour
d’aussi stupides raisons prouvait qu’ils y avaient dans leur cœur
une maladie.
Alors que les
messagers de Nasr étaient venus le voir pour parachever leur accord
commun, al-Kirmani chargea un messager de dire à Nasr Ibn Sayyar de
quitter le Khorasan mais tout rentra dans l’ordre quand al-Kirmani
partit pour Gorgan (jourjan au-delà du fleuve de l’Oxus).
Sous le règne
court de Yazid Ibn Walid, al-Harith Ibn Sourayj at-Tamimi qui
s’était réfugié chez les Turcs et les avaient aidés à combattre les
Musulmans lui écrivit et lui demanda la sécurité. Le calife répondit
positivement à sa demande et écrivit à ‘Abdallah Ibn ‘Omar Ibn
‘Abdel ‘Aziz pour lui demander de lui rendre ce qui lui avait été
confisqué et ‘Abdallah écrivit à Nasr Ibn Sayyar et lui demanda
d’appliquer les ordres du calife. Et auparavant Nasr lui avait déjà
écrit pour lui accorder la sécurité pour éviter qu’il ne s’associe à
al-Kirmani contre lui.
En l’an 126 de
l’Hégire (743), Yazid Ibn Walid fit porter les gens allégeance à son
fils Ibrahim Ibn Yazid Ibn Walid pour lui succéder à sa mort et si
Ibrahim devait décéder alors ‘Abdel ‘Aziz Ibn al-Hajjaj Ibn
‘Abdel Malik deviendrait le nouveau calife.
Cette même
année, Yazid Ibn Walid désista Youssouf Ibn Muhammad Ibn
Youssouf de Médine et le remplaça par
‘Abdel ‘Aziz Ibn ‘Abdillah Ibn ‘Amr Ibn ‘Uthman Ibn ‘Affan
(qu’Allah soit satisfait de lui).
La mort
de Yazid Ibn Walid
Toujours cette
année, Marwan Ibn Muhammad fit savoir qu’il désirait se
rendre à Damas avec son armée pour venger le sang de son père
al-Walid Ibn Yazid et lorsqu’il arriva à Harran, il reçut une
lettre de Yazid Ibn Walid qui lui proposait la gouvernance
d’Azerbaïdjan, d’Arménie, d’al-Jazirah et de Mossoul s’il lui
portait allégeance et Marwan accepta.
Ainsi l’on voit
que le calife Yazid Ibn Walid réussit à venir pacifiquement et sans
bataille à un grand nombre de séditions mais il est un fait certain
est qu’Allah Exalté et Loué soit-Il poursuit Son propre but et Il
est Celui qui décide, quand bien même les gens ne s’en rendent pas
toujours compte. L’on voit aussi que malgré son court règne, le
douzième calife Yazid Ibn Walid, fit face à un certains nombres
d’évènements avant de décéder cette année 126 de l’Hégire (743) à
Damas.
Il a été rapporté
que Yazid Ibn Walid était un qadariyan et les qadariyah sont ces
gens qui renient la prédestination, qui pensent que les êtres
humains sont libres de toutes pensées et de tout acte et qu’Allah
Exalté soit-Il, n’a aucun contrôle dans ce que fait l’individu. Le
premier à avoir formulé cette innovation est Ma’bad Ibn ‘Abdillah
Ibn ‘Oukaym al-Jouhri qui fut tué de sang-froid par al-Hajjaj
Ibn Youssouf ath-Thaqafi en l’an 80 de l’Hégire (699). Et le fait
qu’il soit un qadariyan peut paraitre contradictoire au sermon qu’il
fit lorsqu’il devint calife.
La succession d’Ibrahim Ibn al-Walid
Après le décès de
Yazid Ibn Walid, son fils Ibrahim lui succéda sans lui succéder. Les
historiens ont rapporté que, le vendredi, les gens le saluaient par
le titre de calife, ce qui confirme qu’il était le calife.
D’autres ont
rapporté que, le vendredi suivant, les gens ne le saluaient par
aucun des titres du calife jusqu’à l’arrivée de Marwan Ibn Muhammad
qui le désista du califat, et se fit nommer calife, le quatorzième
et dernier calife des Omeyyades.
Quant au
successeur d’Ibrahim, ‘Abdel ‘Aziz Ibn al-Hajjaj Ibn ‘Abdel
Malik Ibn Marwan, il fut aussi tué.
La mère d’Ibrahim
Ibn Yazid Ibn Walid, le treizième calife qui régna quatre-vingt-dix
jours, était une mère d’enfant et il a été rapporté qu’il était le
frère de Marwan Muhammad Ibn Marwan par sa mère et c’est
peut-être pour cela que Marwan Ibn Muhammad ne le tua pas.
En fait, la
sédition qui toucha les Omeyyades fut une conséquence directe de
l’assassinat d’al-Walid al-Fassiq. Hisham Ibn ‘Abdel Malik n’aurait
jamais dû le nommer successeur d’autant plus qu’il y avait des gens
plus forts et plus compétant que lui dans la famille de ‘Abdel Malik
et de Souleyman ‘Abdel Malik mais l’ordre d’Allah devait être
exécuté…
L’entrée de Marwan Ibn Muhammad Ibn Marwan à Damas et les
séditions en Syrie et en Iraq
Marwan Ibn Muhammad
entra en Syrie à la tête d’une armée de quatre-vingt-mille
combattants et Ibrahim Ibn Walid lui envoya Souleyman Ibn Hisham
‘Abdel Malik à la tête de cent-vingt-mille combattants. Et à ‘Ayn
Jar, appelée aujourd’hui ‘Anjar[2], eut lieu une grande bataille ou
Marwan Ibn Muhammad fut vainqueur et il est rapporté que
soixante-dix-sept-mille hommes de l’armée de Souleyman périrent
tandis que le même nombre d’hommes fut fait prisonnier. Souleyman
Ibn Hisham et ceux qui restaient avec lui s’enfuirent à Damas ou
Souleyman rejoignit Ibrahim. Lorsqu’Ibrahim apprit que l’armée de
Marwan Ibn Muhammad était entrée dans Damas, il se cacha
tandis que Souleyman vida le trésor public et partagea l’argent avec
ceux qui étaient avec lui avant de quitter la ville.
En Iraq, il y eut
une nouvelle sédition tribale et pendants tous ces évènements
d’instabilité, sortit de Koufa, trompé une nouvelle fois par les
shiites, ‘AbdAllah Ibn Mou’awiyah Ibn ‘AbdAllah Ibn Ja’far Ibn Abi
Talib qui appela les gens à le rejoindre. Un nombre important de
personne le rejoignit mais lorsque le moment de vérité arriva, ils
l’abandonnèrent comme leurs prédécesseurs. ‘Abdillah Ibn ‘Omar
‘Abdel ‘Aziz le combattit mais ne le tua pas. Au contraire, il
garantit la sécurité à ‘AbdAllah Ibn Mou’awiyah et à ceux qui
étaient avec lui à condition qu’ils quittent Koufa.
En l’an 127 de
l’Hégire (744), ‘AbdAllah Ibn Mou’awiyah al-Hashimi quitta Koufa
pour Mada'in puis pour Farès ou il contrôla certaines villes dont
Mahin, Hamadan, Qoumas, Ispahan (asbahan) et Rayy.
Au mois de
Joumadah Thani de l’année 127 de l’Hégire (744), al-Harith Ibn
Sourayj at-Tamimi à qui Nasr Ibn Sayyar avait accordé l’immunité,
arriva à Rayy et al-Harith Ibn Sourayj était un rebelle.
Trois-milles personnes des Banou Tamim se regroupèrent à ses côtés
et lui portèrent allégeance. Puis, il écrivit à al-Kirmani pour lui
demander de le rejoindre.
Lorsque Marwan Ibn
Muhammad Ibn Marwan Ibn Hakam entra à Damas, les
domestiques de Yazid Ibn Walid allèrent trouver ‘Abdel ‘Aziz Ibn
Hajjaj Ibn ‘Abdel Malik puis le tuèrent avant de se diriger vers
le cimetière où ils sortirent la dépouille de Yazid Ibn Walid qu’ils
crucifièrent sur la porte de Jabiyah. Puis Marwan Ibn Muhammad
Ibn Marwan ordonna de trouver les dépouilles des deux fils
d’al-Walid et de celle de Youssouf Ibn ‘Omar qu’il fit enterrer.
Puis, ils libérèrent Abou Muhammad as-Soufyani, dont les
historiens ne mentionnent pas la généalogie de cet homme, sauf qu’il
serait « peut-être » Abou Muhammad Ibn ‘Abdillah Ibn Yazid
Ibn Mou’awiyah Ibn Abi Soufyan[3] et Allah Exalté est Plus savant.
Abou Muhammad
as-Soufyani se cacha sous le règne des Abbasside près de Médine mais
ils finirent par connaitre sa cachette et Ziyad Ibn ‘Oubaydillah al-Harithi,
le gouverneur de Médine, se rendit chez lui avec ses gardes mais il
refusa de se soumettre et combattit jusqu’à ce qu’il fut tué sous le
règne d’al-Mansour.
Marwan Muhammad
Ibn Marwan le dernier calife omeyyade
Abou Muhammad
as-Soufyani porta allégeance à Marwan Ibn Muhammad Ibn Marwan
Ibn Hakam ainsi que les gens de Damas après que les gens de
Homs, de Palestine, de Jordanie
lui ai les premiers porté allégeance.
Marwan Ibn Muhammad
Ibn Marwan Ibn Hakam est donc le quatorzième et dernier
calife omeyyade. Sa mère est une mère d’enfant Kurde. Et il était
surnommé « al-Himar » pour sa force et sa bravoure au combat
mais aussi « al-Ja’di » de son vil enseignant al-Ja’di Ibn Dirham.
Lorsque les gens lui portèrent allégeance, il retourna dans sa
demeure à Harran d’où Ibrahim Ibn Walid et Souleyman Ibn
Hisham lui demandèrent la sécurité qu’il leur accorda et ils lui
portèrent allégeance à leur tour.
[1]
Puisque nous devons approuver le bien et désapprouver le
mal, je me demande à quoi sert de telles violences sur les
morts puisqu’ils sont morts ! Et le Messager d’Allah (Saluts
et Bénédictions d’Allah sur lui) a dit : « Celui qui torture
les gens s’est acquit le droit d’être torturé à son tour le
jour du Qiyamah » et il (Saluts et Bénédictions d’Allah sur
lui) a dit aussi : « Celui qui brise les os d’un mort, c’est
comme si il lui avait brisé de son vivant ! ». Et il n’y a
de force et de puissance qu’en Allah (NdT).
[2]
‘Anjar est une ville du Liban dans la plaine de la Bekaa, à
peu près à mi-chemin sur la route de Beyrouth à Damas.
[3]
La recherche de la généalogie « incertaine » de cet homme a
été effectuée par le Docteur Ahmad Da’idj dans son « at-Tarikh
as-Siyassiyah lil Dawla Amawiyyah » dont nous avons
utilisé la chronologie pour ce livre ainsi que ses autres
chronologie dans nos traductions. Puisse Allah Exalté le
récompenser largement son pour excellente œuvre.