La mort de Moughirah Ibn Shou’bah et la nomination de
Samourah Ibn Joundoub pour Basra
Cette même année,
en l’an 49 de l’Hégire (669), décéda le respectable Compagnon et le
général héros
al-Moughirah Ibn Shou’bah Ibn Abi ‘Amir Ibn Mas’oud
ath-Thaqafi, qu’Allah soit satisfait de lui. Il est mort poignardé
et fut enterré à Koufa. D’autres ont rapporté que sa mort fut en
l’an 50 (669) et d’autres en l’an 51 de l’Hégire (670).
Il est connu que
Moughirah Ibn Shou’bah devint musulman l’année de la bataille de la
Tranchée. Il était présent à Houdaybiyah et au pacte de
Ridwan. Il combattit lors des batailles des Apostats, à Yamamah. Il
participa à la conquête de la Syrie, à Yarmouk et à la conquête de
la Perse et de l’Iraq à Qadissiyah. Il resta à l’écart de la Fitnah
et lors de l’appel au Jugement par le Livre d’Allah sous ‘Ali Ibn
Abi Talib (qu’Allah soit satisfait de lui), il rejoignit les rangs
de Mou’awiyah, qu’Allah soit satisfait d’eux.
Lorsque Moughirah
Ibn Shou’bah mourut, Mou’awiyah rajouta à Ziyad Ibn Abi Soufyan la
gouvernance de Basra et de Koufa. Ziyad Ibn Abi Soufyan nomma
Samourah Ibn Joundoub
al-Khazari (qu’Allah soit satisfait de lui) gouverneur de Basra.
Samourah Ibn
Joundoub combattit en compagnie du Messager d’Allah (Saluts et
Bénédictions d’Allah sur lui) et il était implacable envers les
khawarije. S’il était informé de la présence de l’un d’entre eux, il
se chargeait de le tuer lui-même tellement il les détestait et
disait : « Les pires créatures vivant sous le ciel, ils jettent la
mécréance sur les Musulmans et rendent licite leur sang ». Samourah
mourut en l’an 59 de l’Hégire (678), puisse Allah lui faire
miséricorde.
Quand Samourah
prit son poste en charge, il alla directement à la mosquée de Koufa,
monta sur la chair de prêche et fit un discours. Lorsqu’il eut finit
certaines personnes se levèrent et le haranguèrent. Il s’assit le
temps de les laisser finir tout en ordonnant à sa garde de se mettre
aux portes de la mosquée. Puis il demanda aux gens de Koufa présent
de sortir de la mosquée quatre par quatre. Il leur dit : « Quiconque
d’entre vous jurera par Allah qu’il n’a pas cherché à me juger sera
libre. Quiconque ne jurera pas sera emprisonné et expulsé ».
Certains ont
rapporté que le nombre de personnes n’ayant pas juré s’éleva à trois
tandis que d’autres ont rapporté le nombre de huit. Il ordonna que
leurs mains soient tranchées. Le crime de ces gens est d’avoir
manqué de respect et de considérer celui en charge de leurs affaires
comme moins que rien.
A ceux qui se
poseront la question, pourquoi une telle violence, il faut se
rappeler les graves évènements qui secouèrent la nation islamique de
l’époque ou plus de soixante-dix-mille Musulmans trouvèrent la mort
suite à la grande Fitnah qui débuta avec l’assassinat du troisième
Calife Bien Guidé ‘Uthman Ibn ‘Affan (qu’Allah soit satisfait de
lui). Samourah voulut empêcher dès son arrivée la résurgence de tels
troubles en appliquant à ceux qui seraient tentés et aux fauteurs de
troubles un dur châtiment afin qu’ils soient une leçon pour tous.
Si le gouverneur
perdait le contrôle des évènements, ils pourraient s’ensuivre à
nouveau d’inquiétants évènements. Samourah voulut immédiatement
couper court à cette éventualité connaissant sa haine des khawarije.
Ceci doit servir
d’exemple pour faite face à de tels évènements dans le futur.
L’histoire des Omeyyades est pleine de révoltes, de guerres, de
divisions, de rebellions et de luttes fratricides.
Il fallait mettre
fin aux troubles, dont les effets furent extrêmement néfastes pour
les Musulmans, d’une manière impitoyable et appliquer aux subversifs
un très dur châtiment. Il n’y a aucun intérêt à laisser faire les
gens d’innovations, de convoitises et les révolutionnaires. Ils ne
doivent pas être abandonnés mais traités obligatoirement comme il se
doit et rapidement pour éviter les effets funestes qu’entrainent
leurs actions, ceci bien évidemment dans l’état islamique ou la Loi
d’Allah est appliquée dans son intégralité. Mais vous êtes-vous
jamais demandé si vous étiez prêts pour un état islamique ou bien
les cœurs cacheraient quelques hypocrisies ?
En l’an 50 de
l’Hégire
(670),
décéda le respectable Compagnon Abou Moussa
al-Asha’i. Il est ‘Abdallah Ibn Qays Ibn Soulaym des Ash’ariyine qui
sont des tribus Kahlan et Qahtaniyah. Abou Moussa al-Asha’i
(qu’Allah soit satisfait de lui) a une grande histoire. Il est le
conquérant d’Ispahan, d’al-Ahwaz et un des deux juges lors du
conflit suite à l’assassinat de ‘Uthman Ibn ‘Affan (qu’Allah soit
satisfait de lui). D’autres ont rapporté que sa mort eut lieu en
l’an 53 de l’Hégire (673). Nous avons rapporté les deux versions sur
lesquels les historiens sont en désaccord et qui ne sont que des
désaccords minimes.
Durant cette
année,
Bousr Ibn Abi
Artat et Soufyan Ibn Awf al-Azdi attaquèrent conjointement les
territoires byzantins tandis que Fadalah Ibn ‘Oubayd al-Ansari les
attaqua par mer.
La conquête de Tunis et la construction de la ville de
Kairouan
Durant cette même
année, Mou’awiyah Ibn Houdayj, le gouverneur d’Egypte et
d’Ifriqiyah[1], fut désisté par Mou’awiyah Ibn Abi
Soufyan et remplacé par ‘Ouqbah Ibn Nafi’ al-Fihri pour l’Ifriqiyah
et Maslamah pour l’Egypte et ensuite pour Ifriqiyah. ‘Ouqbah conquit
Tunis (ifriqiyah) et la ville de Kairouan (qayrawan).
Muhammad Ibn ‘Omar a rapporté que l’emplacement de la ville
était mauvais à cause du grand nombre de serpents, de fauves, et
d’autres animaux du même genre. Quand Allah Exalté Tout Puissant et
Grand les appela, aucun animal ne resta et les bêtes de proies
emportèrent leurs petits. ‘Ouqbah Ibn Nafi a dit : « Lorsque nous
nous sommes installé, les animaux s’enfuirent de leurs repaires en
nous blâmant ».
Zayd Ibn Abi Habib,
un homme de l’armée égyptienne dit : « Nous arrivâmes avec ‘Ouqbah
Ibn Nafi’ qui fut la première personne à faire un plan de la ville.
Il l’a divisa en quartiers, construisit des maisons pour les gens et
la mosquée. Nous restâmes avec lui jusqu’à ce qu’il fut désisté. Il
était le meilleur des gouverneurs et le meilleur commandant ».
Puis, Mou’awiyah
désista Mou’awiyah Ibn Houdayj d’Egypte et ‘Ouqbah Ibn Nafi’
d’Ifriqiyah et nomma à leur place, Maslamah Ibn Moukhallad pour
toute l’Afrique du Nord et l’Egypte à l’ouest. Il fut le premier
gouverneur pour qui l’ouest entier, l’Egypte, Barqah, Tripoli (tarablous)
et Tunis fut combiné. Maslamah Ibn Moukhallad nomma son domestique
al-Mouhajir pour Tunis et démit ‘Ouqbah Ibn Nafi’ de ses fonctions.
Maslamah resta gouverneur d’Egypte et de l’ouest jusqu’à la mort de
Mou’awiyah Ibn Abi Soufyan.
Certains ont dit
que cette même année,
al-Hakam Ibn ‘Amr
al-Ghifari décéda à Merv après son retour d’une razzia
contre les gens de la montagne d’al-Ashall.
Le raid d’al-Hakam
Ibn ‘Amr contre al-Ashall
Alors qu’al-Hakam
Ibn ‘Amr se trouvait au Khorasan. Ziyad lui écrivit : « Les armes
des gens de la montagne d’al-Ashall sont de feutre et leurs
vaisselles d’or ». Ibn ‘Amr les attaqua, puis se retira et lorsque
ses forces atteignirent le milieu du défilé, l’ennemi prit des
pistes secrètes et l’encercla. Ne sachant que faire, il délégua le
commandement de l’armée à al-Mouhallab qui résista et finit par
capturer un de leurs chefs à qui il dit : « Choisis : sois je te tue
ou alors tu nous sors de cette passe ». L’homme lui dit alors :
« Allume un feu sur l’une de ces routes, ordonne que les bagages
soient amenés, et tourne toi vers cette route afin que les gens
pensent que tu as commencé à voyager le long de celle-ci. Alors, ils
vont se rassembler sur cette route et vous abandonneront les autres.
Alors laisse-les, prends une autre route et ils ne pourront vous
attaquer avant que vous ayez quitté le défilé. Il fit ainsi et ils
purent s’échapper avec un immense butin jusqu’à Hérat avant de
retourner à Merv.
Ziyad écrivit à
al-Hakam et lui dit : « Par Allah, si tu survie, je te
décapiterais certainement ! » Parce que Ziyad lui écrivit
précédemment lorsqu’il fut informé de l’immense quantité qu’il avait
pris, lui disant : « L’émir des croyants m’a écrit pour lui
demander de lui choisir de l’or, de l’argent et des objets précieux
pour son usage personnel. Ne fait rien avant d’avoir procéder à sa
demande. » Al-Hakam lui répondit au dos de sa lettre : « Ta
lettre vient de me parvenir dans laquelle tu mentionnes que l’émir
des croyants t’a ordonné ceci et cela. Mais sache que le Livre
d’Allah Exalté, Tout-Puissant et Grand, est prioritaire au désir de
l’émir des croyants. Par Allah, si « les
cieux et la terre formaient une masse compacte[2] »
un serviteur doit craindre Allah à Lui les Louanges et la Gloire.
Allah Exalté et Loué soit-Il, lui fournira une sortie ». Il dit
alors aux soldats d’aller prendre leur part du butin, après qu’il
eut mis de côté le
cinquième, il le divisa équitablement entre eux. Al-Hakam dit
alors : « O Grand Seigneur, si Tu considères que ce que j’ai
fait est juste alors prends-moi ». Et, il mourut peu après dans la
capitale du Khorasan à Merv après avoir nommé Anas Ibn Abi Ounas son
successeur.
Les Musulmans s’installent au Khorasan
En l’an 51 de
l’Hégire (671), Fadalah Ibn ‘Oubayd attaqua en hiver le territoire
byzantin et Bousr Ibn Abi Artat, en été.
Ziyad nomma
ar-Rabi’ Ibn Ziyad al-Harithi gouverneur du Khorasan après la
mort d’al-Hakam Ibn ‘Amr al-Ghifari. Al-Hakam nomma
Anas Ibn Abi Ounas pour lui succéder dans sa juridiction après sa
mort et Anas conduisit la prière sur al-Hakam à sa mort et
avant de mourir, al-Hakam écrivit à Ziyad pour l’informer de
la nomination d’Anas. Ziyad le désista et le remplaça par Khoulayd
Ibn ‘AbdAllah al- Hanafi avant d’être remplacé à son tour,
après n’être resté qu’un mois gouverneur, par Rabi’ Ibn Ziyad al-Harithi.
Les gens partirent avec leurs familles au Khorasan ou ils
s’établirent de manière permanente tandis que peu après Ziyad
désista ar-Rabi’.
Quand ar-Rabi’
arriva au Khorasan, il conquit pacifiquement Balkh après que les
gens de la ville l’ai fermée[3] suite au traité de paix conclut
avec al-Ahnaf Ibn Qays. Il conquit le Qouhistan par la force
et comme il y avait des Turcs dans ses régions, il les combattit. Il
en tua certains avant que les autres ne s’enfuient. L’un des
survivants étaient Nizak Tarkhan que Qoutaybah Ibn Mouslim tua quand
il fut gouverneur. Certains ont rapporté que lors de sa campagne
ar-Rabi’ traversa le fleuve Oxus avec son domestique, Farroukh et sa
servante Sharifah. Il pilla et revint sans avoir été inquiété si
bien qu’il libéra Farroukh.
Le premier
Musulman qui but de l’eau du fleuve fut un domestique d’al-Hakam
à l’aide de son bouclier. Il en donna à al-Hakam qui en but
et fit ses ablutions avant d’exécuter deux unités de prières au-delà
du fleuve et il fut la première personne à le faire.
La mort de
Houjr
Ibn ‘Adiyy Ibn Jaballah al-Kindi
Toujours en l’an
51 de l’Hégire (670) fut tué
Houjr
Ibn ‘Adiyy Ibn Jaballah al-Kindi. Houjr Ibn ‘Adiyy
comme certains l’ont dit était un respectable Compagnon (qu’Allah
soit satisfait de lui) mais la plupart des rapporteurs de Hadith,
comme l’a signalé al-Hafiz Ibn Kathir, ne lui reconnaissent
pas de mérite.
Houjr
Ibn ‘Adiyy était un adorateur ascète, un général héros qui prit le
parti de ‘Ali Ibn Abi Talib (qu’Allah soit satisfait de lui). Il
était à l’époque de Moughirah Ibn Shou’bah (qu’Allah soit satisfait
de lui), émir de Koufa et un de ceux qui le critiquèrent. Moughirah
qui était un homme lucide le mit plusieurs fois en garde contre les
conséquences néfastes de tels propos alors que l’obéissance et le
respect sont dus au Sultan.
Un jour Moughirah
lui dit : « O Houjr, soit perdu, crains le Seigneur ! O Houjr,
soit perdu, crains le sultan ! Crains sa colère, crains son rang car
parfois la colère du sultan met fin à des individus tels que toi ! »
Moughirah le
mettait en garde mais il l’excusait et lui pardonnait.
L’Imam Tabari a
rapporté dans son livre d’Histoire que Moughirah, alors qu’il
approchait de sa fin,
implora le pardon pour ‘Uthman Ibn ‘Affan (qu’Allah soit satisfait
d’eux). Il dit : « O Seigneur pardonne à ‘Uthman Ibn ‘Affan et
récompense le des meilleurs récompenses pour ses actions. Il
appliqua Tes Lois et suivit la Sounnah de Ton Messager (Saluts et
Bénédictions d’Allah sur lui). Il nous unifia, nous protégea et fut
tué injustement. O grand Seigneur pardonne à ses partisans, à ses
amis, à ceux qui l’aiment et le protégèrent et à ceux qui
cherchèrent à le venger puis il implora contre ceux qui l’avait
tué ».
Houjr
se leva un jour dans la mosquée et se mit à crier en mal contre
Moughirah si bien que tous ceux qui étaient présents et à
l’extérieur l’entendirent. Il dit : « Tu ne fais pas attention à
ceux à qui tu portes préjudices par tes actes. Ou sont nos bien que
tu as arrêté de nous donner. Viens nous voir et distribuent nous les
car ils ne t’appartiennent pas. Tu es devenu renommé avec la mort de
l’Emir des Croyants (sous-entendu ‘Ali Ibn Abi Talib (qu’Allah soit
satisfait de lui)) et un support pour les criminels (sous-entendu
les partisans de Mou’awiyah (qu’Allah soit satisfait d’eux) ».
At-Tabari a
rapporté qu’un tiers de l’assistance s’est levé avec lui et se
mirent à scander : « Houjr a dit la vérité ».
Al-Moughirah
descendit du Minbar et rentra chez lui. Ses gens le rejoignirent et
le critiquèrent à propos des sa réaction aux propos de Houjr.
Cela allait conduire à deux évènements :
- Le premier,
l’habitude des gens à se rebeller contre les dirigeants et l’autre
la colère du calife à Damas contre Moughirah. Les gens lui
demandèrent :
- « Après qui tu
en as ? » Il répondit :
- « Moughirah !
Car je l’ai tué. Comment l’ai-je tué ? Il viendra un émir après moi
et il le considérera comme moi et il lui fera comme il a fait avec
moi. Il le tuera à sa première remarque. Ma fin approche et je ne
veux pas pousser les gens de Syrie à tuer les meilleurs d’entre eux
et à faire couler leur sang. Eux seront content tandis que moi je
serais perdu. Afin que dans ce monde Mou’awiyah en tire de l’honneur
tandis que Moughirah sera humilié le jour de Qiyamah ».
Lorsque Ziyad Ibn
Abi Soufyan prit en charge son poste, il mit en garde Houjr
Ibn ‘Adiyy et lui conseilla de ne pas répéter ce qu’il faisait lors
du vivant de Moughirah. Ziyad lui dit : « Sache que je te connais,
j’étais en compagnie de ton père pour une affaire que tu connais
(sous-entendu qu’ils étaient des partisans de ‘Ali Ibn Abi Talib
(qu’Allah soit satisfait de lui). Si ton sang venait à couler une
seule goutte, sache alors que je te viderais de tout ton sang.
Retiens ta langue et reste à l’écart des problèmes afin que les
ignorants ne te suivent pas ». Et Houjr qui connaissait Ziyad
comprit bien ses paroles menaçantes.
Ziyad partageait
son temps entre Koufa et Basra ou il restait six mois dans chacune
des villes pour gérer les affaires des Musulmans.
Lorsqu’il partit
pour Basra, les shiites de Koufa vinrent trouver Houjr et ils
se réunirent régulièrement chez lui ou ils insultaient Mou’awiyah
(qu’Allah soit satisfait de lui) et le reniaient.
Le secrétaire de
Ziyad à Koufa, ‘Amr Ibn Hourayth, le mit en garde contre ses
activités et lui envoya un messager qui lui dit :
- « Qui sont ces
gens qui se réunissent chez toi alors que l’émir t’a mis en
garde ? » Houjr Ibn ‘Adiyy lui répondit :
- « Ils critiquent
ce que vous faites. Maintenant va-t’en ! »
Et il le renvoya durement en lui disant :
- « Fait attention
à toi et surveille ton dos ! »
Lorsque l’homme
revint à ‘Amr et l’informa, celui-ci fit envoyer un messager à Ziyad
lui demandant de revenir sur le champ à Koufa à cause de la gravité
de la situation pouvant engendrer rapidement une révolte.
Lorsque Ziyad
entendu le messager et les graves nouvelles, il revint sur le champ
et dit : « Par Allah je vais couper le fil du coup du traitre
obtus ».
Puis il envoya à
Houjr trois compagnons du Messager d’Allah (Saluts et
Bénédictions d’Allah sur lui) : ‘Adiyy Ibn Hatim at-Tahi,
Jarir Ibn ‘Abdillah al-Bajali et Khalid Ibn ‘Ourfouta al-Leythi,
Leythi des Bani Bakr Ibn ‘Abdel Manaf Ibn Kinanah, (qu’Allah soit
satisfait d’eux).
D’autres ont dit
que c’était Khalid Ibn ‘Ourfouta Ibn Sou’ayr al- ‘Oudri : Hanif
Ibn Zouhra (qu’Allah soit satisfait d’eux) et cela n’a pas
d’importance.
Lorsqu’ils
rencontrèrent Houjr, ils parlèrent avec lui mais il ne leur
répondit pas. Plutôt, il dit à son serviteur :
- « O ghoulam,
as-tu attaché le chamelon ? » ‘Adiyy Ibn Hatim lui dit :
- « Es-tu
possédé ? Nous te parlons de choses sérieuses et tu nous dit : « O
ghoulam, as-tu attaché le chamelon ? »
Puis, ils
retournèrent à Ziyad et ne l’informèrent que de choses légères pour
qu’il ne se mette pas en colère contre eux et lui demandèrent
d’avoir pitié de lui.
Et il lui arriva
ce que personne des Arabes n’attendait ni même Moughirah. Ziyad
envoya la police mettre de nouveau en garde Houjr et son clan
ne lui fut d’aucune utilité comme l’a rapporté Ibn Kathir. La police
le ramena à Ziyad qui l’emprisonna dix jours.
Lorsque Houjr
sortit, il rejoignit ses amis. Ziyad les envoya à Mou’awiyah en
Syrie, en compagnie de soixante-dix personnes qui témoigneraient
que :
- Houjr et
ses partisans encourageaient les gens à la désobéissance, à la
révolte et à la guerre contre l’émir,
- Qu’ils avaient
rompu le pacte d’obéissance à l’émir,
- Qu’ils s’étaient
mis à l’écart de la communauté,
- Qu’ils
cherchaient à semer la division parmi les Musulmans,
- Qu’ils
insultaient le calife, et chacune de ces accusations était passible
de la peine de mort !
Houjr
Ibn ‘Adiyy fut emmené en Syrie avec treize de ses compagnons à Mardj
Adra près de Damas. Le motif d’accusation de Ziyad fut lue à
Mou’awiyah puis les gens témoignèrent. Lorsqu’ils eurent finit,
Mou’awiyah étonné de leur comportement leur demanda :
- « Que
pensez-vous de ces accusations des vôtres ? »
Puis il écrivit à
Ziyad et lui dit : « Parfois je pense que leur mise à mort est
meilleure que leur libération et parfois, je pense que leur pardon
est meilleur que leur mise à mort ».
Lorsque le message
parvint à Ziyad, il lui répondit : « Je reste perplexe des choix qui
se sont imposés à toi. Si tu penses qu’ils ont un quelconque intérêt
ne me renvoie pas Houjr et ses compagnons ».
Les gens du peuple
de Syrie de la famille de certains des accusés se levèrent pour
intercéder en leur faveur. Mou’awiyah pardonna à six d’entre eux
mais il refusa l’intercession de Malik Ibn Houbayrah as-Sakouni
al-Kindi en faveur de Houjr, Houjr al-Kindi.
Mou’awiyah lui dit
je ne peux accepter ton intercession parce que ce membre de ta tribu
est leur chef et j’ai peur que la ville de Koufa échappe à mon
contrôle à cause de ses agissements. Mou’awiyah ordonna que les six
soient relâchés et que tous les autres soient exécutés.
Les tombes furent
creusées et les linceuls préparés. Houjr demanda à faire ses
ablutions puis pria deux unités de prières tandis que Houdbah Ibn
Khayad se présenta avec son sabre pour l’exécuter. On lui dit :
- « Peut-être
n’es-tu pas encore prêt ». Houjr répondit :
- « Comment ne
serais-je pas encore prêt alors que je vois la tombe creusée, le
linceul et le sabre affûté (sous-entendu la mort) ».
Lorsque la mère
des croyants Saydah ‘Ayshah (qu’Allah soit satisfait d’elle), qui se
trouvait à Médine l’Illuminée, entendit parler de ces révoltes
orchestrés par Houjr et son transfert en Syrie, elle envoya
‘AbderRahmane Ibn al-Harith al-Makhzoumi (qu’Allah soit
satisfait de lui) à Mou’awiyah pour lui demander de libérer Houjr.
Mais ‘AbderRahmane Ibn al-Harith arriva trop tard et ‘Ayshah
fut très fâchée par la mort de Houjr.
Lorsque Mou’awiyah
vint à Médine et demanda à entrer pour saluer la Mère des croyants,
‘Ayshah refusa de le recevoir alors qu’il était le calife des
Musulmans. Et elle dit : « Il ne rentrera jamais chez moi. »
Ibn Kathir (puisse
Allah lui faire miséricorde) a dit dans « al-Bidayah wal Nihayah » que Mou’awiyah se justifia longuement et
réussit à rentrer chez elle et que ‘Ayshah (qu’Allah soit satisfait
d’elle) lui pardonna.
Il est aussi
rapporté que Mou’awiyah (qu’Allah soit satisfait de lui) lui dit
qu’il avait tué cet homme pour l’intérêt général des gens et que
c’était préférable à leur corruption.
Il est aussi
rapporté que ‘AbdAllah Ibn ‘Omar (qu’Allah soit satisfait d’eux) se
trouvait assit au marché lorsqu’il entendit les nouvelles de la mort
de Houjr, il pleura et sanglota longuement.
Lorsque ‘AbderRahmane
Ibn al-Harith al-Makhzoumi rencontra Mou’awiyah, il lui demanda :
- « As-tu tué Houjr
Ibn al-Abdar ? » Mou’awiyah lui répondit :
- « Sa mort m’est
préférable que je tue avec lui des gens que tu ne connais pas
(sous-entendu : il vaut mieux tuer un seul homme que d’en tuer des
milliers) ».
La mort de Houjr
fut aussi un des évènements douloureux du règne des Omeyyades.
La mort de plusieurs Compagnons du Prophète en l’an 51
En l’an 51 de
l’Hégire (670), mourut un grand nombre de Compagnons. Nous ne
pouvons pas tous les nommer ici mais nous allons en citer seulement
quelqu’un.
- Sa’id Ibn Zayd
Ibn ‘Amr Ibn Noufayl (qu’Allah soit satisfait de lui), un des grands
Compagnons et l’un des dix compagnons à qui fut annoncé le Paradis
de leur vivant par le Messager d’Allah (Saluts et Bénédictions
d’Allah sur lui). Il mourut à Médine.
- ‘AbdAllah Ibn
Ounays al-Jouhani (qu’Allah soit satisfait de lui). Il participa à
tous les évènements excepté Badr. Il fut témoin à al-‘Aqabah.
- Abou Bakra, le
respectable Compagnon (qu’Allah soit satisfait de lui).
- Jarir Ibn
‘AbdAllah al-Bajali (qu’Allah soit satisfait de lui) qui devint
musulman au mois de Ramadan de l’année 10 de l’Hégire (631).
Boukhari a
rapporté dans son Sahih que Jarir a dit : « Chaque
fois que le Prophète (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) m’a
vu, il m’a vu le sourire au lèvre. Je me suis plain auprès de lui de
ma difficulté à tenir sur un cheval. Alors il frappa ma poitrine du
plat de la main et dit « O Grand Seigneur rends le ferme et
un guide qui guide » ».
Ahmad a
aussi rapporté de lui dans son Mousnad que le Prophète
(Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) lui dit : « N’allez-vous
pas me débarrasser de Dzoul Khalassah[4] ! »
Jarir dit : « Nous
sortîmes au nombre de cinquante cavaliers et nous l’avons détruit ou
brûlé jusqu’à la laisser comme un chameau galeux. Puis, j’envoyais
un messager en informer le Messager d’Allah (Saluts et Bénédictions
d’Allah sur lui) qui lui dit : « O Prophète d’Allah ! Par Celui
qui t’a envoyé avec la vérité,
je ne suis pas venu avant
de l’avoir détruit et laissé comme un
chameau galeux !
Alors le Prophète (Saluts et Bénédictions
d’Allah sur lui) dit cinq fois de suite :
« Puisse Allah bénir
les chevaux d’Ahmas[5]
et leurs hommes. »
Alors je lui dis : « O Messager d’Allah, je suis un homme qui a du
mal à se tenir sur un cheval ». Alors il
(Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) mit
sa main sur ma figure si bien que je senti la fraicheur de sa main
et il dit : « O Grand Seigneur ! Fais un de lui un guide qui
guide ».
Jarir Ibn
‘Abdallah al-Bajali participa aux conquêtes d’Iraq et combattit lors
de la bataille d’al-Qadissiyah (qu’Allah soit satisfait de lui).
En l’an 52 de l’Hégire (672), Soufyan Ibn ‘Awf al-Azdi attaqua le
territoire byzantin. Al-Waqidi a aussi affirmé qu’il trouva la mort
et qu’il désigna ‘AbdAllah Ibn Mas’adah al-Fazari comme son
successeur avant de mourir.
D’autres ont dit que cette année aussi, Bousr Ibn Abi Artat accompagné de
Soufyan Ibn ‘Awf al-Azdi razzièrent le territoire byzantin. Tandis
que d’autres ont dit que ce fut Muhammad Ibn ‘AbdAllah
ath-Thaqafi qui commanda l’attaque.
La conquête de Rhodes et la mort de Ziyad Ibn Abi Soufyan
En l’an 53 de
l’Hégire
(672),
‘AbderRahmane Ibn Oumm al-Hakam ath-Thaqafi
attaqua le territoire byzantin.
Jounadah Ibn Abi
Oumayyah al-Azdi conquis Rhodes[6], une île dans la mer. Les Musulmans
s’y établirent, l’a cultivèrent et acquirent des biens. Le bétail
paissait la journée dans les prairies avant d’être rentrés dans la
forteresse à la tombée de la nuit. Ils établirent aussi un guet pour
les prévenir de toutes surprises venant de mer. Ils causèrent un
grand désarroi aux Byzantins parce qu’ils bloquaient leurs navires.
Mou’awiyah leur envoyait régulièrement des vivres et dépensait pour
eux tandis que l’ennemi les craignaient. Quand Mou’awiyah décéda,
Yazid Ibn Mou’awiyah les rapatria.
Il est n’est pas
inutile de préciser que sous le règne de Mou’awiyah (qu’Allah soit
satisfait de lui), les conquêtes ne cessèrent pas.
Au mois de Ramadan
de cette même année décéda Ziyad Ibn Abi Soufyan. Juste auparavant,
il envoya un message à Mou’awiyah lui disant : « Je t’ai assujetti
l’Iraq avec ma gauche, donne-moi le Hijaz que j’occupe ma
droite ».
Lorsque les gens
du Hijaz furent informés, ils en parlèrent au respectable
Compagnon ‘AbdAllah Ibn ‘Omar Ibn al-Khattab (qu’Allah soit
satisfait d’eux) qui leur dit : « Invoquez Allah qu’Il nous en
débarrasse ». Puis tous ensemble, ils s’orientèrent vers la Qiblah
pour implorer le Seigneur contre lui.
Et comme l’a
mentionné Ibn Kathir, Ziyad fut poignardé par la permission d’Allah
peu de temps après et Allah Exalté soit-Il écarta son mal du Hijaz
et de La Mecque.
En l’an 54 de
l’Hégire
(673), Muhammad Ibn Malik attaqua le territoire byzantin en
hiver et Ma’n Ibn Yazid as-Soulami en été.
Waqidi a rapporté
que Jounadah Ibn Abi Oumayyah captura une île proche de
Constantinople nommée Arwad. Muhammad Ibn ‘Omar a rapporté
que les Musulmans, dont Moujahid Ibn Jabr, y restèrent durant sept
années. Toubay, le fils de la femme de Ka’b dit un jour :
« Voyez-vous cette marche (darajah) ? Lorsqu’elle sera
enlevée, l’heure de notre retour arrivera ». Un jour de vent fort,
la marche fut emportée et quelqu’un arriva, annonça la mort de
Mou’awiyah avec une lettre de Yazid. Alors, nous sommes revenus.
L’île devint inhabitée et après cela les habitations tombèrent en
ruine tandis que les Byzantins se réjouirent de leur départ.
‘Oubaydillah Ibn Ziyad
nommé gouverneur du Khorasan
‘Oubaydillah
partit de Syrie
pour le Khorasan à la fin de l’année 53 de l’Hégire (673) alors
qu’il était âgé de vingt-cinq ans. Il envoya devant lui Aslam Ibn
Zour‘ah al-Kilabi au Khorasan. ‘Oubaydillah parti accompagné par
al-Ja’d Ibn Qays an-Namari qui récita des vers dans une élégie pour
Ziyad. ‘Oubaydillah pleura ce jour jusqu’à ce que son turban tombe
de sa tête.
Du Khorasan, il
traversa sur un chameau l’Oxus et marcha vers les montagnes de
Boukhara, Il fut donc le premier atteindre les gens de Boukhara en
traversant la montagne avec une armée. Il conquit les villes de
Ramithan et Baykand[7] qui dépendent de Boukhara et qu’il
atteignit à partir d’elles. ‘Oubaydillah Ibn Ziyad affronta les
Turcs à Boukhara alors que Qabj Khatoun, l’épouse du roi était avec
son mari. Quand Allah Exalté les vainquit, les Turcs lui
conseillèrent vivement de remettre ses pantoufles. Elle mit l’un
d’eux tandis que l’autre fut laissé en arrière que les Musulmans
acquirent et qui valait deux-cents-mille dirhams.
Quelqu’un a
rapporté : Je n’ai jamais vu personne de plus courageux que
‘Oubaydillah Ibn Ziyad. Une armée de Turcs nous attaqua au Khorasan,
et je l’ai vu combattre. Il les chargea, pénétra leurs rangs et
disparu de vue puis, il éleva sa bannière ruisselante de sang.
‘Oubaydillah Ibn
Ziyad
rapporta à Basra
deux-mille personnes de Boukhara. Ils étaient tous d’excellents
archers. L’armée des Turcs à Boukhara était une des nombreuses
armées du Khorasan qui étaient au nombre de cinq. Al-Ahnaf
Ibn Qays rencontra l’une d’entre elle entre Qouhistan et Abrashahr[8], et les trois à Marghab. La
cinquième armée de Qarin fut détruite par ‘AbdAllah Ibn Khazim.
‘Oubaydillah Ibn Ziyad resta deux années au Khorasan.
Puis à la fin de
l’année 55 de l’Hégire (674), Mou’awiyah le nomma gouverneur de
Basra à la place de ‘Abdallah Ibn ‘Amr Ibn Ghaylan.
En l’an 55 de
l’Hégire (674), Soufyan Ibn ‘Awf al-Azdi razzia le territoire
byzantin. D’autres ont dit que c’était ‘Amr Ibn Mouhriz, et
d’autres ont dit ‘AbdAllah Ibn Qays al-Fazari et d’autres Malik Ibn
‘AbdAllah.
Les raisons qui poussèrent Mou’awiyah à l’engagement de
Yazid Ibn Mou’awiyah à prendre en charge le mandat
En l’an 56 de
l’Hégire (675), Mou’awiyah demanda aux gens de porter allégeance à
son fils Yazid après lui et le nomma responsable des affaires des
Musulmans. Tous les gens lui portèrent allégeance excepté cinq
personnes :
- Al-Houssayn
Ibn ‘Ali Ibn Abi Talib,
- ‘AbdAllah Ibn ‘Omar,
- ‘AbdAllah Ibn Zoubayr,
-’AbdAllah Ibn ‘Abbas Ibn ‘Abdel Moutalib et
- ‘AbderRahmane
Ibn Abou Bakr as-Siddiq
(qu’Allah soit satisfait d’eux).
L’on peut se
demander pourquoi Mou’awiyah nomma Yazid calife des Musulmans ?
Cette question est de prime importance. Mou’awiyah dut réfléchit
prudemment à la question et il en tira plusieurs conclusions.
- La grande Fitnah
était toujours présente dans l’esprit des Musulmans et il était
impératif pour eux de s’unifier auprès de leur émir et de ne pas se
diviser une nouvelle fois.
Mais n’y avait-il
pas pour Mou’awiyah Ibn Abi Soufyan des gens meilleurs que son fils
Yazid pour la nomination ?
Certes, il ne fait
aucun doute qu’il y avait des milliers de Compagnons et des dizaines
de milliers de compagnon des Compagnons meilleurs que Yazid dont il
ne prit même pas la peine de consulter.
Et il ne fait
aussi aucun doute que du côté politique et juridique, que Mou’awiyah
vit derrière son fils Yazid l’assurance de l’armée de Syrie et c’est
un point très important que d’avoir une armée dévouée car les
soldats de Syrie étaient les piliers de l’état omeyyade et ce depuis
ses premiers jours. Ces soldats avaient la particularité d’écouter
et d’obéir à Mou’awiyah au doigt et à l’œil mais aussi de ne jamais
lui avoir désobéi !
Quant à Yazid, il
avait l’expérience militaire. Il fut le premier commandant à avoir
attaqué Constantinople, la capitale de César (qayssar) à la
tête d’une armée comportant des compagnons que nous avons déjà
mentionné.
Il fut aussi nommé
émir du Hajj des Musulmans durant les années 51, 52 et 53 de
l’Hégire.
Ainsi Mou’awiyah
le nomma émir des Musulmans du fait qu’il avait de l’expérience dans
les affaires des Musulmans et une stabilité politique ferme derrière
lui. S’il avait abandonné les Musulmans sans émir cela aurait pu
conduire à des évènements bien plus graves.
Avec la porte de
la Fitnah ouverte avec l’assassinat du troisième Calife Martyr
‘Uthman Ibn ‘Affan (qu’Allah soit satisfait de lui), Mou’awiyah
voulut prendre des précautions pour protéger les Musulmans et éviter
que la porte ne s’ouvre de nouveau.
[1]
Tunis.
[2]
Qur’an Sourate 21, verset 30.
[3]
Les villes à l’époque étaient entourée de fortifications et
accessibles que par un nombre réduits de portes que l’on
fermait à la tombée de la nuit.
[4]
Une idole adorée du temps préislamique aussi appelé la
ka’bah yéménite.
[5]
Ahmas est une branche de la tribu de
Bajilah d’où est originaire Jarir.
[6]
Ile située au sud-est de la mer Égée, à 17,7 km de la
Turquie actuelle, entre la Grèce et l’île de Chypre.
[7]
Ramithan / Ramitin et Baykand / Paykand étaient des villes à
douze kilomètres de l’oasis de Boukhara. Ramithan est la
vieille ville de Boukhara, tandis que Baykand était un grand
centre commercial à trente kilomètres de Boukhara.
[8]
Abrashahr (aparshahr) est le nom iranien de la ville de
Nishapour (nayssabour).