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Abou Bakr as-Siddiq
Le Prophète
(Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) mourut le lundi 12
Rabi’ Awwal de l’année 11 de l’Hégire (632) après la fondation
de l’état islamique. Lui succéda le meilleur des Sahaba
Abou Bakr as-Siddiq
at-Taymi al-Qourayshi (qu’Allah soit satisfait de lui), le
premier des Califes Justes (Bien Guidés). Il fit face aux
apostats (mourtadine) avec force et sous son règne, les
conquêtes islamiques pour la propagation de l’Islam et de la
parole de l’Unicité (tawhid) « la ilaha illallah »
(nulle divinité excepté Allah) » s’accélèrent. Le Tawhid étant
la pierre précieuse de la religion islamique et ses fondements,
son effort (jihad) était la propagation du Tawhid de
l’est à l’ouest de la terre. Il décéda (puisse Allah le Très
Haut lui faire miséricorde) au mois de Joumadah Thani de l’année
13 de l’Hégire (634).
L’Amir al-Mou'minin al-Farouk ‘Omar Ibn al-Khattab
Lui succéda le
Commandant des Croyants (amir
al mou'minin) al-Farouk ‘Omar Ibn al-Khattab
al-‘Adawi al-Qourayshi (qu’Allah soit satisfait de lui), le
deuxième Calife Juste. Sous son règne l’empire islamique
s’agrandit considérablement par la grâce d’Allah le Très Haut
sur Ses serviteurs musulmans. Sous son règne, le grand empire
perse s’effondra et les Romains furent expulsés de Syrie.
Au mois de
Dzoul Hijjah de l’année 23 de l’Hégire (643), le vil
perse Abou Loulou Firouz al-Majoussi, malédiction d’Allah sur
lui,
réussît à frapper de son
poignard empoisonné le Calife des Musulmans ‘Omar dans le dos
alors qu’il guidait la prière de l’aube. Et ‘Omar (puisse Allah
le Très Haut lui faire miséricorde) périt des suites de ce coup.
L’assassinat de Dzoul Nourayn ‘Uthman Ibn al-‘Affan,
l’ouverture de la porte de la grande sédition et ses
circonstances
Dzoul Nourayn
‘Uthman Ibn al-‘Affan
Ibn Abi al-‘As
Ibn Oumayyah Ibn ‘Abd ash-Shams Ibn ‘Abdel Manaf al-Qourayshi
(qu’Allah soit satisfait de lui) succéda aux affaires des
Musulmans. Sous son règne les conquêtes continuèrent et
Mou’awiyah conquit Qoubrous (Chypre) en l’an 27 de l’Hégire
(647). ‘Abdallah Ibn Sa’d Ibn Abi Sarh conquit une partie
du Maghreb et Tunis (aussi appelé Ifriqiyah). Enfin la totalité
de la Perse fut conquise avec la chute de Sabour, Touss, Sarhas,
Merv et Bayhak.
D’après l’Imam
Ahmad Ibn Hanbal (qu’Allah le Très Haut lui fasse
miséricorde), ‘AbdAllah Ibn Mas’oud (qu’Allah soit satisfait de
lui) a rapporté que le Prophète (Saluts et Bénédictions d’Allah
sur lui) a dit : « La roue
de l’Islam tournera pendant trente-cinq,
trente-six ou trente-sept années. S’ils sont détruits cela sera
la cause de celui qui est détruit et s’ils restent leur religion
durera soixante-dix années ».
Alors ‘Omar lui dit O Messager d’Allah : « De ce qui est déjà
passé ou de ce qui reste ? » Il répondit (Saluts et
bénédictions d’Allah sur lui) : « De
ce qui reste ».
Et lorsque
‘Omar demanda à ‘AbdAllah Ibn ‘Abbas (qu’Allah soit satisfait
d’eux tous), ‘AbdAllah Ibn ‘Abbas l’interprétateur du Qur’an et
le savant de la Oummah (communauté), « comment se
diviseront-ils lorsque leur Dieu est Un, leur Livre un, et leur
communauté une ? » Il répondit : « Il viendra des peuples qui ne
comprendront pas le Qur’an comme vous le comprenez, ils seront
en désaccord et s’ils sont en désaccord sur le Livre, ils
s’entretueront ».
Au mois de
Dzoul Hijjah de l’année 35 de l’Hégire (655), le Calife
Martyr ‘Uthman Ibn ‘Affan fut emprisonné dans sa maison à Médine
par ceux qui s’étaient rebellés contre lui, des anciens des
Ansars au nombre de deux mille. Ils lui interdirent l’eau,
d’appeler à la prière dans sa maison, alors que la plupart des
Compagnons étaient à La Mecque soit pour le pèlerinage ou au
front face aux ennemis de l’Islam tandis que d’autres Compagnons
s’enfermèrent chez eux pour ne pas participer à la sédition.
Un groupe de
sept cents Compagnons et Musulmans protégeait le Calife et parmi
al-Hassan et al-Houssayn (qu’Allah soit satisfait
d’eux et de leur père ‘Ali Ibn Abi Talib), ‘AbdAllah Ibn ‘Omar,
‘AbdAllah Ibn Zoubayr, Abou Hourayrah, Marwan Ibn Hakam
(qu’Allah soit satisfait d’eux) et parmi eux il y avait le
servant de ‘Uthman.
‘Uthman le
Calife opprimé qui ne voulait pas que la division et que le sang
soit versé dans les rangs des Musulmans sortit voir les
Compagnons et leur dit : « Par Allah, je demande à celui qui a
sur moi un droit de retenir sa main, qu’il retourne chez lui ».
Lorsque les Compagnons et ceux qui le gardaient entendirent ces
paroles, ils s’en allèrent et le dernier d’entre eux fut Hassan
Ibn ‘Ali (qu’Allah soit satisfait deux). Alors les rebelles
entrèrent dans la maison du Calife et le tuèrent alors qu’il
lisait le Qur’an, puisse Allah le Très Haut lui faire
miséricorde.
Lorsque le
Calife fut tué, les Musulmans surent alors ce qui allaient
résulter de son assassinat et les savants surent que la porte de
la sédition dont le Prophète
(Saluts et
Bénédictions d’Allah sur lui) les avaient informé venait de
s’ouvrir.
Lorsque les
nouvelles de l’assassinat de ‘Uthman parvinrent à Sa’d Ibn Abi
Waqqas (qu’Allah soit satisfait d’eux), il pria pour son pardon
et sa miséricorde et lut le verset : « Dis
: « Voulez-vous que Nous vous apprenions lesquels sont les plus
grands perdants, en œuvres ? Ceux dont l’effort, dans la vie
présente, s’est égaré, alors qu’ils s’imaginent faire le bien[1] ».
Puis il dit : « O Grand Seigneur fais les regretter et saisis
Toi d’eux, O Grand Seigneur fais les regretter et saisis Toi
d’eux ! » Et comme vous le savez, l’invocation de Sa’d était
exaucée suite à la bénédiction d’une invocation du Prophète
(Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) en sa faveur. Et il est
dit que pas un seul des assassins de ‘Uthman n’échappa à son
invocation et tous moururent assassinés.
Quant à
l’invocation du Prophète (Saluts et Bénédictions d’Allah sur
lui) en faveur de Sa’d Ibn Abi Waqqas (qu’Allah soit satisfait
de lui), Tirmidi (qu’Allah lui fasse miséricorde) a rapporté
dans son compilé de Hadith de Qays Ibn Abi Hazim
que le Prophète (Saluts et bénédictions d’Allah sur lui) a dit :
« O Grand Seigneur,
réponds à l’invocation de Sa’d s’il T’invoque ! »
‘Uthman Ibn
‘Affan (puisse Allah le Très Haut lui faire miséricorde) Dzoul
Nourayn (appelé ainsi du fait qu’il fut marié à deux filles du
Messager d’Allah (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui)) fut
assassiné (qu’Allah soit satisfait de lui) comme fut assassiné
auparavant ‘Omar Ibn al-Khattab al-Farouq (qu’Allah soit
satisfait de lui) et tous deux sont martyrs comme nous en a
informé le Messager d’Allah (Saluts et Bénédictions d’Allah sur
lui) dans le Hadith rapporté par Boukhari (puisse Allah
le Très Haut lui faire miséricorde) d’Anas Ibn Malik (qu’Allah
soit satisfait de lui) que le Prophète (Saluts et Bénédictions
d’Allah sur lui) grimpa le mont Ouhoud en compagnie d’Abou Bakr,
de ‘Omar et de ‘Uthman quand tout à coup le mont se mit à
trembler. Le Prophète (Saluts et bénédictions d’Allah sur lui)
lui dit : « Reste ferme Ouhoud
(ousbout ouhoud) ! Reste Ferme Ouhoud, il y a sur
toi un Prophète, un Siddiq (véridique) et deux martyrs
(shahidayn) ».
‘Ali Ibn Abi Talib
‘Uthman
(qu’Allah soit satisfait de lui) fut assassiné comme cela est
connu alors que ‘Ali (qu’Allah soit satisfait de lui) était
absent. Lorsque qu’il fut informé, il dit : « O Grand Seigneur
je n’agrée ni n’approuve cette mort ».
Et lorsque les
Musulmans furent informés à leur tour, ils rendirent visite au
défunt Calife. ‘Ali dit à al-Hassan et al-Houssayn
(qu’Allah soit satisfait d’eux) : « Comment le Calife a-t-il été
tué alors que vous étiez les gardiens de la porte ? » Il frappa
leurs poitrines de sa main, puis il insulta les Compagnons Muhammad
Ibn Talhah et ‘AbdAllah Ibn Zoubayr (qu’Allah soit
satisfait d’eux) avant de sortir en colère et de se diriger vers
sa demeure. Quand il entendit les nouvelles de la mort de
‘Uthman (qu’Allah soit satisfait d’eux), il invoqua Allah le
Très Haut contre les assassins et dit : « Je jure par Allah, je
n’ai pas tué, et je n’ai pas ordonné l’assassinat et j’ai été
empêché ».
Le jour de la
bataille du Chameau on entendit ‘Ali dire : « O Grand Seigneur
je me plains auprès de Toi du sang de ‘Uthman, j’ai perdu la
tête le jour de la mort de ‘Uthman. Je me suis dénié et ils sont
venu à moi pour l’allégeance et j’ai dit : Je jure par Allah que
j’ai honte devant Allah de porter allégeance à un peuple qui ont
tué un homme en qui le Prophète (Saluts et Bénédictions d’Allah
sur lui) a dit : « J’ai honte de celui en qui les anges ont
honte » (à savoir de ‘Uthman Ibn ‘Affan) » ». Puis il dit :
« J’ai honte devant Allah de porter allégeance alors que ‘Uthman
est mort assassiné. Comment pouvez-vous me portez allégeance
alors qu’il a été assassiné et qu’il n’est pas encore enterré
? » Et malheureusement par la suite, ces paroles mal
interprétées allaient être utilisées par d’autres.
Les gens
enterrèrent ‘Uthman et ensuite un groupe partit à la recherche
de ‘Ali Ibn Abi Talib (qu’Allah soit satisfait de lui) et lui
portèrent allégeance. Il est important de rapporter ces faits
historiques pour bien comprendre l’histoire comme il est
important de les connaitre.
Avec
l’assassinat de ‘Uthman Ibn ‘Affan (qu’Allah soit satisfait de
lui) la porte de la grande sédition s’ouvrit et quelques jours
après son assassinat qui causa un grand choc à la communauté,
les grands Compagnons (sahaba) et parmi eux, les
combattants de Badr, portèrent allégeance à Ali Ibn Abi Talib
(qu’Allah soit satisfait de lui) et qui était le plus grand des
Sahaba après ‘Uthman. Ils lui portèrent allégeance à
Médine (al-madina al-mounawwarah) alors que tous les
cœurs étaient encore affligés par la mort de ‘Uthman (qu’Allah
soit satisfait de lui).