L’opération secrète des déserteurs de l’armée française
Les déserteurs de l’armée française ou « DAF », furent des groupes
de sous-officiers et d’officiers algériens apostats qui prêtèrent
allégeance à la France durant la colonisation de l’Algérie et
surnommés « les enfants des parachutistes[1] ».
Ces officiers, issus pour la plupart d’entre eux, des grandes écoles
militaires françaises, désertèrent l’armée française durant la
guerre d’Algérie entre 1956 et 1961 et rejoignirent par vagues
successives les bases de l’ALN de l’armée des frontières situées
derrière les frontières de Tunisie et du Maroc.
Ils furent rejoints par d’autres déserteurs algériens, fraîchement
promus aux grades de sous-lieutenant, lieutenant et capitaine qui
furent préparés secrètement par les services secrets français pour
infiltrer l’ALN. Le général de Gaulle encouragea cette stratégie
dans le but de « franciser » de l’intérieur la future armée du pays
indépendant et maintenir l’Algérie sous l’influence française.
Ainsi Roger Wybot, ancien agent du contre-espionnage français au
sein du BCRA et l’un des créateurs de la DST, joua un rôle capital
en infiltrant l’ALN de l’armée des frontières par ces agents
recrutés au sein de la promotion, désignée par fois sous
l’appellation de « promotion Lacoste », il leur procura un ascendant
sur leurs adversaires au sein de l’ALN et les propulsa au sommet de
la hiérarchie : « Les hommes que nous glissons dans le dispositif
adverse, souvent à des postes subalternes, nous les aidons à
conquérir progressivement de l’importance au sein de la rébellion.
Nous leur permettons par exemple de passer des armes, de l’argent
pour l’ALN. Leurs convois clandestins sont protégés par la DST alors
que les transports d’armements d’autres chefs de l’ALN sont saisis.
Avec notre accord, et la complicité de l’armée française, nos agents
montent également des fausses opérations, de Tunis. Chaque fois,
nous organisons tout nous-mêmes pour rendre le coup de main rebelle
totalement crédible. Certains de ces agents doubles vont atteindre
les plus hauts échelons dans l’état-major FLN/ALN. Il nous est
arrivé de manipuler des chefs et des chefs adjoints de wilayas[2]
».
Accueillis avec suspicion par les officiers de l’ALN, ces nouveaux
déserteurs qui ont rallié tardivement l’ALN en 1960 appelés souvent
les « DAF » ont réussi à gravir tous les échelons durant les
premières années qui ont suivi l’indépendance de l’Algérie et ont
pris progressivement le pouvoir tout en restant dans l’ombre et les
plus illustres des représentants des « DAF » les futurs généraux de
l’ANP de l’Algérie indépendante, comme Khaled Nezzar, Larbi
Belkheir, Mohamed Lamari et Mohammed Touati s’affirmèrent sous le
règne de Chadli Bendjedid. Les anciens maquisards de l’ALN formés à
l’école nasséro-soviétique on les appelle parfois le clan «
orientaliste » ce sont toujours méfiés de ces déserteurs de la vingt
cinquième heure et certains d’entre eux vont jusqu’à les accuser
d’être une sorte de « cinquième colonne » agissant, à ce jour, selon
eux, en faveur des intérêts français.
Cette accusation va s’accentuer au lendemain de la visite de
François Mitterrand en 1981 à Alger et de la mise en place entre les
deux pays d’une politique de coopération et surtout dans le domaine
du renseignement entre la DST et la fameuse SM, la Sécurité
militaire algérienne.
Ce sont donc ces déserteurs qui n’ont pas tirés le moindre coup de
feu contre l’ennemi mais qui combattirent à ses côtés contre les
algériens qui poignardèrent les Musulmans dans le dos, à
l’indépendance et appelés « résistants » qui contrôlent toujours de
nos jours l’Algérie pour le bénéfice de la France[3].
Les armes françaises testées ou utilisées en Algérie
L’arme Nucléaire
Les recherches scientifiques autour de cette arme destructrice et
meurtrière débutèrent en 1934 et le premier réacteur nucléaire fur
construit le 2 décembre 1942 à Chicago aux Etats-Unis qui
utilisèrent l’arme atomique contre les populations civiles du Japon
le 6 et le 9 Août 1945 à Hiroshima et Nagasaki.
La France, quant à elle, commença par créer le commissariat à
l’énergie atomique aux termes du décret du 8 octobre 1945 qui mit en
place le programme nucléaire français en 1955. Les réacteurs
nucléaires français les plus importants sont :
1 - Le réacteur des Houilles construit en 1948.
2 - Le réacteur L2 et le réacteur Saclay construit en 1952.
3 - Le réacteur G1 en 1956 fut le premier réacteur pour la
production de plutonium et,
4 - Les réacteurs G2 et G3 entre juillet 1958 et juin 1959
La conduite du projet nucléaire fut confiée au Général Boushali en
1955 dans la région de Bruyères-le-Châtel et à la fin de l’année
1958, la direction des applications militaires convint d’un planning
des premières explosions pour le 22 Juillet 1960 dans le désert
algérien.
Ainsi le 13 Février 1960 eut lieu la première explosion nucléaire
française dans la région de Hamoudia à Reggane. Malgré les
expériences nucléaires de la France, celle-ci ne déclara
officiellement que quatre bombes atomiques dont l’énergie dégagée
par chaque bombe atteignit entre 10 à 70 kilotonnes.
La première explosion, nommée « gerboise bleue », eut lieu le 13
février 1960 et son énergie égala le triple de la bombe d’Hiroshima
lancé sur le Japon en 1945.
La deuxième explosion, appelée « gerboise blanche », eut lieu le 1er
avril 1960.
La troisième explosion fut appelée « gerboise rouge » et eut lieu la
même année.
La quatrième explosion, appelée « gerboise verte », eut lieu le 25
avril 1961.
Quant aux expériences nucléaires souterraines, il y eut 13
explosions qui eurent lieu dans la région des mont In-Ekker dans le
Hoggar ainsi qu’une quatorzième explosion ratée le 22 mars 1965. Ces
explosions furent effectuées dans des tunnels creusés dans le mont
In-Ekker par des prisonniers
algériens, à partir de 1961.
Parmi les explosions souterraines les plus remarquables, il y eut
celle qui fut appelée « Monique » le 18 mars 1963 et dont l’énergie
atteignit l’équivalent de 120 kilotonnes TNT.
L’armement chimique
Il est constitué de gaz toxiques et d’explosifs inflammables dont
les plus importants sont :
1 - Les gaz toxiques dont :
Les gaz excitants,
Les gaz qui font éternuer,
Les gaz éruptifs,
Les gaz vésicants,
Les gaz asphyxiants,
Les oxydes toxiques,
Les gaz innervant,
Les matières paralysant les capacités de combat,
2 - Les explosifs inflammables dont :
- Les lance-flammes mobiles,
- Les bombes incendiaires,
- Les bombes à usage intensif,
- Les bombes incendiaires à propagation,
- La tempête de feu,
- La bombe incendiaire primaire,
- La bombe incendiaire allemande,
- La bombe incendiaire anglaise,
Le Napalm
Mot composé, à partir de naphtaline et palme, qui désigne un produit
pétrolier mélangé à des sels d’aluminium et de sodium, d’où le Na,
symbole chimique du sodium et palm pour le palmier.
Utilisé au départ pour la gélification du pétrole, il a évolué par
la suite vers la fabrication d’armes incendiaires meurtrières. Il
fut transformé après la seconde guerre mondiale en B-napalm et
utilisé par la France en Algérie.
Position internationale sur l’usage des armes prohibées
Bien qu’officiellement internationalement prohibés ces armes sont
toujours utilisés par toutes les nations en guerre particulièrement
contre les Musulmans que l’on n’arrête pas de tuer depuis 1.500 ans
mais qui sont toujours là et qui le seront jusqu’à presque la fin
des temps. Elles le furent en Iraq, très récemment en Palestine et
toujours en Afghanistan, au Caucase et aussi en Algérie pour
incendier les forets qui pourraient servir de refuge aux groupes
armés comme ce fut récemment le cas à Jijel récemment.
Quant à l’utilisation de munitions fabriquées avec de l’uranium
appauvris allez voir par exemple à Falloujah en Iraq, les résultats…
Le recours à de telles armes est formellement interdit quels que
soient les justificatifs. Cela apparaît clairement à travers les
lois internationales, à commencer par le Traité de la Haye en 1899
dont l’article 22 stipule la non utilisation des produits toxiques
en cas de guerre dont l’initiateur de cette idée fut le Tsar russe,
Nicolas II.
Mais ces lois c’est juste pour la façade et pour les pauvres
« couillons » qui croient dur comme fer au radotage quotidien qui
fait passer les réels terroristes pour des « saints », pour cacher
le terrorisme d’état derrière le voile de l’humanisme hypocrite. Et
si les lois « interdisent » l’utilisation de ces armes, elles
n’interdisent certainement pas leurs fabrications et leurs ventes,
ce qui vous prouvera l’absurdité de ces lois tapageuses !
Il faut également ajouter à ceci, les autres conventions dont la
convention de 1906 et 1907 puis l’accord de Washington en 1922
interdisant l’usage des gaz et qui fut à l’origine de la signature
du protocole de Genève le 17 Juin 1925, sous le patronage des
Nations Unies. Mais vous pouvez tout de même fabriquer ces armes et
les vendre avec le mode d’emploi aux républiques bananières qui
n’ont signé aucun traité et puis vous pouvez même louer des soldats
des nations unis qui feront le gazage à votre place, on sait
combien, ils excellent dans les massacres à très large échelle !
Vraiment on se demande qui sont réellement les républiques
bananières !
A la suite de ce protocole, eut lieu le Traité de Paris en 1945
interdisant à son tour l’utilisation de toutes les armes chimiques,
biologiques et nucléaires, suivi en 1958 par les propositions
anglaises. Les initiatives se sont poursuivies au niveau
international, visant à mettre un terme à l’utilisation de telles
armes. Mais la France ne respecta aucun de ces traités, conventions
ou protocoles, et continua à utiliser toutes sortes d’armes y
compris l’arme nucléaire pour laquelle le Sahara algérien fut un
champ d’expériences, détruisant toute forme de vie et dont les
effets dévastateurs continuent jusqu’à ce jour à témoigner de la
barbarie de la France.
Le 16 février 1960, vingt-six états se réunirent et formèrent une
commission en vue de prendre des mesures dissuasives contre les
essais nucléaires français au Sahara algérien.
La commission était présidée par M. AbderRahmane ‘Adil du
Soudan-frère. Certains pays occidentaux s’opposèrent à la France
dont le Canada, l’Inde, l’Union Soviétique, la Pologne, la Bulgarie
et la Tchécoslovaquie, parallèlement aux pays arabes et Musulmans
qui demandèrent, à leur tour, aux Nations Unies et au Conseil de
sécurité d’intervenir afin d’interdire à la France de poursuivre les
explosions nucléaires sur le sol algérien.
Les effets des armes prohibées
Les armes prohibées qui furent utilisées par la France contre le
peuple algérien et contre les Moujahidine durant la lutte de
libération laissèrent de profondes séquelles morales et matérielles
parmi lesquelles :
1 - Dégradation et brûlures au niveau du milieu naturel pour une
longue période.
2 - Empoisonnement et pertes enregistrées au niveau des récoltes en
particulier des semences sur lesquelles comptent les populations
dans les campagnes, les villages et les hameaux.
3 - Incendies des maisons avec tout ce qu’elles contiennent qui
poussèrent les habitants à l’émigration forcée.
4 - Empoisonnement des eaux potables qui décimèrent humains et
animaux.
5 - Propagation des rayonnements nucléaires dans les régions
voisines des zones d’explosion, d’où la pollution de l’environnement
6 - Certaines zones du Sahara algérien furent transformées en
stations de stockage des déchets nucléaires nocifs.
7 - Chutes de pluies noires chargées de rayonnements nucléaires dans
de nombreuses zones du Sahara et certains pays européens dont le
Portugal le 16 février 1960.
Parmi les séquelles morales, les plus importantes sont :
1 - Atteinte de malformations permanentes.
2 - Défiguration définitive due aux graves brûlures.
3 - Maladies respiratoires chroniques.
Maladies graves dont le cancer de la peau et des poumons mais
également l’avortement, la stérilité, la chute de cheveux et la
mortalité infantile à la naissance.
Reggane
Cette zone située à l’extrême sud, au Sahara algérien, fut choisie
par les autorités coloniales françaises en juin 1957 pour la mise en
place du centre saharien d’essais nucléaires. Le deuxième régiment
s’y établit pour rejoindre par la suite, en 1958, la zone de Hamoudia,
située à 65 km environ de Reggane.
La mission confiée à l’armée française consistait à préparer la base
où seront effectués les essais nucléaires. Plus de 6.500 personnes
rejoignirent cette base entre les soldats, les officiers, les
scientifiques, les techniciens ainsi que 3.500 travailleurs
Algériens en plus des prisonniers qui furent sans aucun doute les
plus exposés.
Avec la création du centre saharien d’essais nucléaires militaires,
ainsi qu’une large base militaire et un aérodrome, la ville de
Reggane devint la zone la plus importante dans la stratégie
politique française.
Ce qui est le plus cruel dans l’histoire, c’est que connaissant tous
les dangers inhérents à ces expériences, la France les fit dans les
pays d’autres nations dont les populations locales sont certainement
le moindre de leurs soucis.
L’Algérie après 1962
Le premier président de l’Algérie, le chef du FLN Ahmad Ben
Bella, fut renversé par son ancien allié et ministre de la défense,
Houari Boumediene en 1965 qui mourut en 1978 et fut remplacé par
Chadli Bendjedid et c’est sous sa présidence que les déserteurs
« DAF » parviendront aux postes clefs de l’état et avec eux,
l’Algérie va sombrer dans une profonde corruption et dégradation.
En 1980, les Berbères et les Musulmans se levèrent pour protester
contre la corruption de l’état, la crise du logement et du travail.
Les protestations de masse des deux camps en automne 1988 forceront
Bendjedid à organiser de nouvelles élections dont le premier round
sera remporté par le Front islamique du Salut en 1991.
Les déserteurs de l’armée française « DAF » sur les ordres de la
France, déclarèrent aussitôt l’état d’urgence, interdirent la
liberté d’expression et les rassemblements et annulèrent le deuxième
tour des élections avant de forcer le président Bendjedid à
démissionner. Puis, ils interdirent tous les partis politiques basés
sur la religion dont bien sur le Front Islamique du Salut dont les
chefs seront emprisonnés pour certain tandis qu’une vague
d’épuration des islamistes battra son plein durant un certain nombre
d’année ou plus de 500.000 Algériens trouveront soit la mort ou
seront portés disparus.
Les déserteurs de l’armée française « DAF » emploieront tout
l’arsenal de la terreur de la colonisation pour parvenir à leur fin
tout en déclenchant une vaste épuration dans les rangs de l’armée ou
tous les officiers nationalistes et incorruptibles seront éliminés.
La junte militaire, le Haut Conseil d’État (HCE), invitera Mohamed
Boudiaf à rentrer d’exil et le nommera président avant de
l’assassiner en 29 juin 1992. Boudiaf surnommé « boudiable » sera
prêt à déporter des milliers d’Algériens pour restaurer la
terreur et des milliers de Musulmans seront déportés dans le désert.
Une branche armée du Front Islamique verra le jour, l’Armée
Islamique du Salut, et conduira sans succès des opérations contre la
Junte Militaire qui créera son propre Groupe Islamique Armé, le
fameux GIA, de la même manière que fut créé le groupe des Déserteurs
Algériens Français. Sous ce groupe, l’état algérien conduira une
série de sanglants massacres, contre des populations civiles
favorables à la résistance, en employant exactement les mêmes
méthodes de leurs maitres lorsqu’ils envahirent l’Algérie.
Impitoyables massacres portant leur funeste signature avec des
objets contendants de toutes sortes !
Le conflit politique se poursuivit en un violent conflit.
Cependant, de nouvelles élections eurent lieu en 1995 et après 1998
la violence aveugle de l’armée diminua.
Le 27 avril 1999, les déserteurs de l’armée française « DAF » ou
« les enfants des parachutistes », choisirent ‘Abdel ‘Aziz
Bouteflika pour les représenter à la tête de l’état et depuis, il
est toujours président jusqu’à certainement la momification.
Suite à une vague de protestations à la suite des soulèvements
populaires en Tunisie, Egypte, Libye, Yémen et Syrie,
l’Algérie a officiellement levé les 19 années d’état
d’urgence, le 24 février 2011.
L’Algérie malgré ses riches revenus du pétrole et du gaz, qui ne
profitent qu’aux déserteurs de l’armée française « DAF », leurs
familles et leurs amis, connait une crise sans précédent dans tous
les secteurs qui finira tragiquement car l’abcès finira par percer
un jour ou l’autre.
[1] Qui seraient les enfants illégitimes des femmes
algériennes violées par les parachutistes et les soldats
français, d’où leur nom et leur profonde haine des
algériens.
[2]
Roger Faligot et Pascal Krop : [La Piscine : les services
secrets français (1944-1984). Le Seuil, collection L'Épreuve
des faits.
[3] Abdelhamid Brahimi, « Aux origines de la tragédie
algérienne (1958-2000). Témoignage sur Hizb Fransa »,
Hoggar Genève, 2000. Ces informations comme tout ce que nous
avons rapporté jusqu’à présent sont toutes disponibles sur
Internet et sur Wikipedia.