Le Jihad
tunisien entre 1914 et 1918
Ce chapitre sur le Jihad en Tunisie et Libye est extrait du
livre de Mahmoud ‘Abdel Moula « al-jihad at-tounsi al-libi dod
al-isti’mar 1914-1918 ». Les extraits entre guillemets des
opérations militaires sont les rapports officiels français sur les
évènements.
Rappelons que la guerre (1914-1918) avait dressé les uns contre les
autres la presque totalité des pays européens, leurs colonies, ainsi
qu’un grand nombre de nations asiatiques et américaines. Ces
millions d’individus qui se battaient sur les trois continents de
1’ancien monde, sur les mers qui les entourent et même dans les
airs, se divisaient en deux camps: les états de 1’alliance et les
états de 1’entente ainsi que leurs associés.
L’alliance était composée des empires allemand, austro-hongrois et
ottoman et du royaume de Bulgarie. Quant aux pays de 1’entente, ils
comprenaient au début l’Angleterre, la France, la Russie, l’Italie,
la Serbie, le Monténégro, la Belgique auxquels se joignirent par la
suite le Portugal, la Roumanie, la Grèce, le Japon, les Etats-Unis
d’Amérique et le Brésil. Les dominions britanniques, comme le
Canada, l’Afrique du Sud, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, des
états considérables, riches et quasi-indépendants faisaient cause
commune avec la Métropole.
Les pays de 1’alliance, qui avaient à lutter contre les principales
nations du monde, semblaient avoir le dessus au cours des trois et
demie premières années de la guerre : non seulement ils avaient
envahi le nord-est de la France, toute la Belgique, la Serbie et la
Roumanie, mais encore réussi à mettre la Russie hors de combat (fin
1917 et commencement de 1918). Or, quelques mois avant
l’effondrement de cette dernière puissance, les Etats-Unis
d’Amérique s’engageaient dans la guerre aux côtés de 1’entente (au
début de 1917), ce qui rétablit la situation compromise par la
suppression du facteur russe On sait que durant les deux premières
années de la guerre, le panislamisme gagnait du terrain en Afrique
et en Asie. La Turquie restait souveraine incontestablement des
détroits ; elle était désormais en contact avec l’Allemagne qui la
ravitaillait.
Les années suivantes apportèrent quelques succès frappants aux
armées ottomanes, notamment la défaite de l’expédition de
débarquement alliée à Gallipoli (avril 1915 - janvier 1916) qui
empêcha la perte de la capitale, Istanbul, et l’ouverture de
communications entre les alliés occidentaux et les fronts russes en
retraite, la victoire de Qout al-‘Amara et l’avance contre les
Russes en 1917. Mais quelques mois après l’engagement des U.S.A. aux
côtés de 1’entente, la guerre tournera le dos aux Turco-Allemands et
sa péripétie finira comme on le sait.
L’importance du rôle joué par les tribus qui se soulevèrent dans le
Sud-Tunisien eut un impact sur l’évolution du mouvement de
libération nationale en Tunisie.
L’Afrique du Nord-est constituait un couloir qui, dans le plan
panislamique de 1914, devait mener les troupes turques de l’Egypte
dans l’Afrique du Nord. Le panislamisme trouvait là un terrain
favorable, par suite de l’alliance des autochtones de l’ordre
as-Sanoussiyah avec les Turcs, qui communiquaient facilement avec
l’Afrique par embarcations ou sous-marins.
En Tunisie et en Tripolitaine, l’appel pour le Jihad trouva
un terrain bien préparé en s’adressant à la population ayant tout à
gagner dans une insurrection.
Proclamation du
Jihad par
les Ottomans
Le gouvernement ottoman proclama le Jihad officiellement le
21 novembre 1914 lors d’une cérémonie avec tous les apparats à la
mosquée du Conquérant Muhammad al-Fatih à Istanbul. La
proclamation qui devait aller jusqu’aux confins du monde entier
réveiller la conscience islamique, était revêtue de la signature du
Sheikh al-Islam en fonction et de ses trois prédécesseurs, ainsi que
de celles de vingt-trois personnages parmi les plus réputés aux yeux
des Musulmans pour leur autorité et leur érudition.
Imprimée dans toutes les langues parlées par les peuples musulmans
et même les langues européennes, cette proclamation de Jihad
fut diffusée à plusieurs centaines de milliers d’exemplaires. Ses
termes furent commentés dans plusieurs brochures de propagande
anonymes et d’un ton beaucoup plus violent. Les Imams étaient
invités à prêcher dans les mosquées sur le même sujet et les adeptes
des confréries musulmanes exécutèrent les tournées de prédication
Des missions secrètes turco-allemandes furent envoyées dans tous les
pays d’Islam. Les envois de fonds et d’armes s’organisèrent en
particulier entre l’Irak et l’Afghanistan, de la côte du Hijaz
à la côte égyptienne de la Mer Rouge, de Beyrouth à la
Tripolitaine (Lybie) et au Sud-Tunisien.
Proclamation :
« L’Europe centrale n’a pu échapper aux calamités déchaînées dans le
Proche et l’Extrême-Orient par le gouvernement moscovite qui,
s’efforçant d’anéantir les bienfaits de l’indépendance céleste,
présent pour les nations et les peuples, n’a d’autre but que
d’asservir l’humanité, et qui, depuis des siècles, s’est montré
l’ennemi cruel et acharné de la félicité humaine, entraînant cette
fois dans la guerre générale les gouvernements anglais et français
dont l’orgueil national à pour suprêmes délices l’asservissement du
milliers de Musulmans et qui, tout en nourrissant l’ignoble
aspiration d’assouvir leur convoitise en ravissant la liberté aux
populations soumises à leur tyrannique et illégitime domination,
n’ont jamais cessé de manifester la haine invétérée qui 1es pousse à
ébranler et à affaiblir le plus possible le Khalifah, parce que ce
haut pouvoir constitue le soutien du monde musulman et la force de
l’Islam.
Le gouvernement oppresseur qui porte le nom de Triple Entente a non
seulement au cours du siècle dernier, ravi aux peuples musulmans des
Indes, de l’Asie Centrale et de la plupart des contrées africaines
leur indépendance politique, leur gouvernement et même leur liberté,
mais, depuis plus d’un demi-siècle, grâce au mutuel appui des trois
puissances qui le composent, il nous a fait perdre les plus
précieuses parties de l’empire ottoman. Enfin, à une époque plus
récente, hier pour ainsi dire, durant la guerre balkanique qu’il a
provoquée en encourageant et en protégeant nos voisins, il a été la
cause morale et matérielle de l’anéantissement de centaines de
milliers de Musulmans innocents, du viol de milliers de vierges
musulmanes et de la profanation fanatique des choses sacrées de
l’Islam, et il vient encore de susciter des complications du nature
à transformer le monde en un immense champ de bataille, s’efforçant
de répandre au cœur même du peuple de Muhammad les plus
ardentes étincelles de ce brasier de guerre et de massacres et
d’étouffer, ce qu’à Dieu ne plaise, les lumières de la foi divine.
Il est évident que ceux qui persécutent la religion musulmane (œuvre
due à l’inspiration même du Créateur, dont l’homme est incapable de
comprendre la Toute-Puissance et la force de châtiment), pour le
bonheur de l’humanité dans cette vie et dans l’autre, seront tôt ou
tard les victimes du courroux céleste qui les écrasera moralement et
matériellement. Aussi le serviteur des deux Haram, calife des
Musulmans et commandeur des croyants, a-t-il considéré comme le plus
grand des devoirs du Khalifat musulman d’appeler les peuples
musulmans au Jihad, au combat dans la voie d’Allah,
conformément aux dispositions des Fatwa, afin de recourir à
toutes les mesures et à toutes les vaillances de la loi pour
préserver des atteintes immondes, avec l’aide divine, le tombeau du
Prophète (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui), prunelle des yeux
des vrais croyants, Jérusalem, le siège du Khalifat, enfin
toutes les localités musulmanes où se trouvent des lieux
prophétiques ainsi que des sépultures des saints et des martyrs, et
de supplier le Tout-Puissant d’accorder sou concours vengeur pour
l’anéantissement des ennemis de l’Islam.
Le Khalifat a appelé sous les armes, sans exception, tous les
sujets de vingt à quarante-cinq ans vivant sous son sceptre, et,
tout en concentrant aujourd’hui graduellement, sur les champs du
Jihad, l’armée et la flotte impériales, ainsi que les ‘Oulama,
les professeurs en théologie et les instituteurs qui jusqu’à ce jour
avaient consacré leur vie à la diffusion de l’instruction, les
étudiants en théologie et en science, espoirs de la religion et de
la nation, la plupart des fonctionnaires et les enfants de la
patrie, soutiens de familles miséreuses et de vieux parents, il a
donné à tous les croyants l’ordre de prendre part au Jihad et
d’y apporter le concours de leurs personnes et de leur bien.
Par conséquent, conformément à la teneur des Fatwa, tous les
Musulmans exposés aux persécutions desdits états oppresseurs comme
en Crimée, en Kazan, au Turkestan, à Boukhara, à Khiva et aux Indes,
aux résidants en Chine, en Afghanistan, en Perse, en Afrique et dans
les autres contrées, doivent, de concert avec les Ottomans,
considérer comme le plus impérieux devoir religieux de participer au
Jihad en corps et en biens, en méditant les versets du Noble
Qur’an, de se soustraire ainsi aux supplices qui pourraient
les frapper dans ce monde et dans l’autre, pour mériter au
contraire, la félicité éternelle. Bien plus, considérant que nos
ennemis, en appelant sous les armes les Musulmans soumis à leur
domination en les envoyant contre, le Khalife ou ses alliés
et en les faisant tuer dans les zones les plus meurtrières des
champs de bataille de l’est et de l’ouest, ou en d’autres termes, en
commettant la vilenie, mille fois plus satanique de faire exécuter
leurs crimes contre la religion de l’Islam, par la main même des
vrais croyants, ourdissent ainsi la plus atroce des calamités qui
puissent atteindre des cœurs musulmans, le monde musulman ne doit
reculer devant aucun sacrifice pour mettre le plus tôt possible un
terme à cet affreux fléau et pour cela, confiant en Dieu, supporter
les plus dures contraintes. Les Musulmans qui s’empresseront de
prendre part au Jihad au nom de leur divine religion et qui
sacrifieront leur vie et leur bien pour l’élévation de la gloire de
la Shari’ah musulmane, pourront compter en tout sur
l’assistance de Dieu.
O Peuple de Muhammad !
Puisque, conformément au verset du Qur’an, il s’est formé un
peuple vertueux, digne de servir d’exemple au monde, doué qu’il est
de tous les mérites et de toutes les qualités que doit posséder le
genre humain, tous ceux qui professent cette sublime religion ayant
pour base l’unité et l’union, pour caractéristiques la science et le
travail, et pour objectif le droit et le bonheur de l’homme,
doivent, quels que soient la race, le pays et le gouvernement
auxquels ils appartiennent, se grouper sous l’étendard de Muhammad
(Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui), le cœur tourné vers Dieu
et la face vers la Ka’bah, vivre en une grande nation
confessionnelle n’ayant d’autre maitre que Dieu parce qu’elle porte
au front le signe sublime de la majesté éternelle, et se montrer
capables de résister aux oppresseurs et aux perturbateurs qui
veulent porter atteinte à leur grandeur.
O Musulmans, fidèles serviteurs de Dieu
Ceux qui prendront part au Jihad pour le bonheur et le salut
des croyants et qui reviendront vivants, jouiront du bonheur ; quant
à ceux qui y trouveront la mort, ils auront droit ou titre de
martyrs. Conformément à la promesse divine, ceux qui se sacrifient
pour la cause du droit auront la gloire et le bonheur ici-bas, le
Paradis là-haut.
O Musulmans épris de gloire et de félicité, prêts à sacrifier votre
vie et vos biens, et à braver tous les périls et toutes les luttes
pour la défense du droit, groupez-vous, solidaires et unis, autour
du trône impérial, conformément à l’ordre du Très-Haut qui nous a
promis le bonheur en ce monde et dans l’autre, pressez d’une
étreinte commune le socle du Khalifat, et sachez qu’en ce
jour où notre état se trouve en guerre contre la Russie, la France,
l’Angleterre et leurs alliés, ennemis mortels de l’Islam, le
commandeur des croyants, Khalife des Musulmans, vous appelle
au Jihad.
Combattants musulmans ! Avec l’aide de Dieu, vous vaincrez et
écraserez les ennemis de la religion et vous remplirez d’une joie
éternelle les cœurs musulmans, suivant la promisse divine.
Signé : Ilaïri (Sheikh al-Islam), Zia ad-Din, Moussa Kiazim et
Essadd (anciens Sheikhs al-Islam), ‘Ali Haydar (fetva-emini),
Eumar Houloussi, etc. (les neuf cazaskiers), Ibrahim Aflia
(conseiller du Sheikh al-Islam), Houssayn Kiamil (président du
Conseil des Etudes théologiques), douze ‘Oulama supérieurs ».
Fin de la déclaration ottomane.
La
vérité au sujet du Jihad
Le 03 Novembre 1914, le Sheikh Salih ash-Sharif at-Tounsi, né
à Tunis en l’an 1285 de l’Hégire (1866), de formation zaytounienne
et décédé en 1920 en Suisse, écrivit ce document intitulé « La
vérité au sujet du Jihad ». L’auteur de cette brochure,
considéré par les autorités coloniales comme le plus dangereux des
émigrés maghrébins, exposa une conception moderne et défendue avec
vigueur, contrairement à une idée courante, le Jihad, selon
lui, n’est pas la lutte de tous les Musulmans contre tous les
Chrétiens, mais c’est une lutte de tous les Musulmans contre
certaines puissances ennemies de l’Islam, c’est-à-dire les ennemis
de la Turquie « bastion de l’Islam ». Il déclara en particulier que
la Turquie a pris rang parmi les puissances européennes et
chrétiennes, et qu’elle doit s’inspirer, par conséquent, à l’avenir,
du concept de l’utilité publique, il attaqua violemment la politique
pleine de « cynisme » de la France dans l’Afrique du Nord et veut
délivrer l’Algérie et la Tunisie. Il considéra le peuple allemand
comme l’ami et le protecteur de 1’empire ottoman - et par suite, de
l’Islam tout entier. Les ennemis de l’Islam sont : les Russes, les
Anglais et les Français ; c’est contre eux qu’il faut faire la
guerre. Le Jihad, dit-il, est aujourd’hui la lutte contre les
ennemis déclarés de la Turquie et de l’Islam aux côtés des amis
alliés de l’empire ottoman.
Voici donc la brochure intitulée : « La vérité au sujet du Jihad
» :
« Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
Que Dieu soit loué pour l’unité et l’harmonie, adressons des prières
et les saluts à Son messager (Saluts et Bénédictions d’Allah sur
lui), afin qu’Il élève de plus en plus les sentiments nobles du
genre humain !
Par cette courte missive j’ai expliqué la vraie signification du
Jihad des croyants d’après le dogme islamique, ainsi que son but
et sa valeur; j’ai fait comprendre quelques-uns de ses devoirs en me
basant sur le livre de Dieu, en prenant comme témoin la tradition de
Son messager (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) et le dogme
des Imams les plus éminents qui ont puisé dans les mêmes sources.
Mon intention est de réfuter tout ce qui pourrait inquiéter les âmes
de ceux qui n’arrivent pas à discerner la vraie nature de cette
guerre des mises en suspicion par les ennemis fourvoyants.
Avec l’aide du Véritable que nous adorons, je me mets donc à ma
tâche, classant la matière en questions et réponses.
Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
Question : Quelle est la vraie signification du Jihad dans
l’Islam?
Réponse : Le Jihad d’après le dogme de l’Islam signifie deux
choses : la « grande guerre » et la « petite guerre ».
La grande guerre c’est la lutte contre sa propre âme, de la
détourner de la perdition pour lui faire reconnaître la bonne voie,
de lui donner le coloris de mœurs excellentes, de renverser les
passions basses, bref c’est l’élévation de l’âme de la vileté
bestiale à la hauteur angélique.
La petite guerre c’est le déploiement de toute énergie et de toute
force humaine ayant comme but l’anéantissement de tout ennemi de
l’Islam de ses biens et de sa vie. En parlant des ennemis de
l’Islam, tous ceux qui ont une autre croyance, n’y sont pas compris,
mais seulement ceux qui nous font la guerre à cause de notre
religion, ceux qui nous expulsent de nos domiciles s’emparant de
notre patrie ou bien contre ceux qui prêtent leur aide et secours à
nos ennemis, soit qu’ils le fassent en réalité ou qu’ils en aient
l’intention, comme par exemple les Russes, les Anglais et les
Français et tous ceux qui sont de leur parti.
Par contre, ceux qui ne nous combattent pas à cause de notre
religion et qui ne nous expulsent pas de nos domiciles, s’érigeant
en maître dans notre patrie, qu’ils soient des protégés fidèles et
de bonne foi ou bien des peuples avec lesquels nous sommes unis par
une alliance bien observée, ceux-là ne sont pas nos ennemis. C’est
notre devoir d’observer strictement cette alliance et d’être juste
et loyal envers nos alliés, de les défendre par tous nos moyens,
soit avec notre fortune, nos armes, nos bêtes et notre vie, afin de
ne former qu’une seule main levée contre notre ennemi et le leur et
de verser notre dernière goutte de sang pour atteindre ce but. Nous
ne devons même pas permettre un mot fâcheux sur qui que ce soit, qui
pourrait incommoder nos amis. En agissant ainsi, nous gagnerons
certainement l’amour de Dieu. Car Lui, le Sublime, a dit (60, 8/9):
« Allah ne vous défend pas d’être bienfaisants et équitables
envers ceux qui ne vous ont pas combattus pour la religion et ne
vous ont pas chassés de vos demeures. Car Allah aime les équitables.
Allah vous défend seulement de prendre pour alliés ceux qui vous ont
combattus pour la religion, chassés de vos demeures et ont aidé à
votre expulsion. Et ceux qui les prennent pour alliés sont les
injustes » et (9, 7) « Tant qu’ils sont droits envers vous,
soyez droits envers eux. Car Allah aime les pieux ».
Le Prophète (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) a dit : «
Prenez soin de votre mieux de vos protégés ! »
Le grand savant ash-Shihab al-Qarafi a dit dans ses « fourouq » :
« Sera privé de la protection de Dieu, de Son messager (Saluts et
Bénédictions d’Allah sur lui) et de la religion islamique celui qui
manquera à ceux qui se sont confédérés avec nous par une seule
parole fâcheuse ou par calomnie de leur réputation ; de même qui
commet de telles choses ignobles, qu’il le fasse lui-même ou qu’il y
prête son aide ».
Le grand Imam Ibn Hazm a dit dans son livre « maratib
al-idjma’ » : « Si des non-musulmans attaquent celui qui nous
est allié, il est notre devoir d’aller les combattre avec tous nos
montures et toutes nos armes et de laisser même notre vie pour la
sauvegarde de ceux qui jouissent de la protection de Dieu et de
l’Islam ».
Le résultat de ces versets du Qur’an, des traditions (ahadith)
et des sentences du Prophète (Saluts et Bénédictions d’Allah sur
lui) fait preuve que le Jihad n’est pas identique à
l’homicide de tous ceux qui ont une autre confession et n’oblige ni
à la brutalité envers les femmes, les enfants et les vieillards, ni
aux incendies, aux pillages et à la dévastation des pays. Appeler de
telles choses « Jihad » de l’Islam, comme le proclament
quelques nations barbares, les Français, les Anglais et les Russes,
est un mensonge et une diffamation du monde islamique, ayant pour
but d’exciter la haine des ignorants contre l’Islam.
Le « Jihad », d’après notre intuition, c’est plutôt le
déploiement de toutes nos forces afin de tuer nos ennemis et les
ennemis de notre patrie, comme c’est l’habitude de toute nation
civilisée désirant vivre en dignité et liberté.
Question : Quel est l’avantage du Jihad de l’Islam et quel
est son but ?
Réponse : L’avantage du Jihad est la résistance contre toutes
confusions venant de l’ennemi, c’est l’élévation de la parole de la
vérité, de la parole de Dieu et de Sa religion.
La preuve de cette phrase en est que l’ennemi barbare, tel que les
Anglais, les Russes et les Français, après avoir conquis un pays,
amène la confusion dans sa situation économique en attirant à lui
toute industrie, le commerce et l’agriculture, ainsi que toute autre
ressource de gain en expropriant de force les propriétés de ses
habitants, en tourmentant le peuple par des impôts pesants et en le
laissant dans l’extrême degré de pauvreté, après s’en être servi,
comme on se sert, pour ainsi dire, des ânes et des vaches. Ils
profitent du travail de ses mains, de la sueur de son front, lui
offrant pour récompense une miette plus misérable que ce qu’ils
donnent à leur chien ou à leur âne. Par un procédé identique, ils
amènent la confusion dans sa religion. Ils détruisent les mosquées
et les transforment en partie en églises. Ils essaient de faire
disparaître le livre de Dieu parmi le peuple et ils aspirent à
extirper toute science religieuse ; ils abrogent la loi révélée et
la remplacent par de cruelles prescriptions du gouvernement, ils
s’emparent des livres religieux, ils dépouillent l’Islam de toutes
ses décorations extérieures et se mettent avec rage à corrompre les
mœurs des adolescents, des femmes et des ignorants.
Quand cependant ils remarquent que le peuple gronde à cause de ces
menées, qui sont tout à fait contraires à sa religion et à sa
manière d’envisager le monde, alors ils ragent contre le peuple et
ses chefs, ses savants et ses notabilités. Ils le poussent dans la
détresse et ils le forcent à adorer leur barbarie, à la considérer
comme sainte et même à s’en réjouir. C’est ainsi qu’ils lient
l’humiliation de la situation sociale à la ruine de la religion, de
la santé, de la convenance et de la gravité. Sans doute un tel
traitement du peuple islamique et de tout autre peuple doit être
considéré conforme au procédé de Satan et de ses complices. C’est la
religion du diable. Leurs partisans et leurs soutiens sont les amis
et les satellites de Satan. Et c’est justement ce chemin que les
Anglais, les Russes et les Français ont l’intention de prendre et
d’y entraîner le monde entier. Ils sont devenus esclaves de leurs
passions infâmes et compagnons de Satan. Mais le contraire de ces
procédés est la justice et la bienfaisance envers tout être humain,
l’observation minutieuse du droit de protection des alliés et de la
fidélité envers les confédérés à l’égard de la religion. C’est la
voie de Dieu et de sa religion et tous ceux qui la prennent sont les
fidèles du Miséricordieux. Tout cela est écrit dans le Qur’an
Sublime. Dieu a dit (2, 193): « Et combattez-les jusqu’à ce qu’il
n’y ait plus d’association et que la religion soit entièrement à
Allah seul. S’ils cessent, donc plus d’hostilités, sauf contre les
injustes ». Il a dit aussi (4, 76): « Les croyants combattent
dans la voie d’Allah, et ceux qui ne croient pas combattent dans le
sentier du Taghout. Eh bien, combattez les alliés de Diable, car la
ruse du Diable est certes, faible » ; c’est-à-dire : ceux qui
donnent créance à la vérité et qui agissent en conséquence en
défendant la vérité, ceux-ci combattent sur la voie de Dieu, parce
que la vérité est divine et c’est Dieu qui l’a ordonné ; par contre
ceux qui nient la vérité, qui la voilent par leurs frivolités et qui
défendent la vanité, ceux-là combattent sur le chemin de Satan,
puisque la vanité forme un élément de Satan, puisque c’est lui qui
l’insinue aux hommes et qui les pousse vers elle. Donc combattez les
partisans et les complices de Satan, car la force de Satan n’est que
caduque et la vérité doit absolument remporter la victoire sur elle.
Il en résulte que le Jihad d’après notre croyance signifie la
guerre contre nos ennemis, contre les ennemis de la vérité et de
l’humanité, afin de contribuer à la victoire de la vérité et de
l’humanité. Cependant ce n’est pas une lutte contre tous ceux qui ne
correspondent pas à notre religion, ce n’est pas une guerre de
vengeance et de fanatisme religieux, comme nos ennemis prétendent et
le font eux-mêmes. Car Dieu a dit (2, 256) : « Nulle contrainte
en religion! Car la bonne voie s’est distingué de l’égarement ».
De plus, Il a dit (109, 6) : « A vous votre religion, et à
moi ma religion ». Cela vous révèle qu’il faut absolument
étendre le Jihad jusqu’à l’anéantissement complet de la force
ennemie, afin qu’en même temps que nos alliés nous soyons préservés
de la confusion et que la paix en faveur du droit et de ses aides
soit garantie pour toujours. Dieu est notre secours et notre appui !
Question : Qu’est-ce qu’il faut dire de la guerre contre ces
ennemis, quand ils deviennent arrogants et nous attaquent ?
Réponse : Si l’ennemi tel que les Français, les Anglais, les Russes
et leurs compagnons nous attaquent, c’est le devoir individuel de
tout musulman de se joindre à la défense, à la lutte obligatoire
contre l’agresseur, qu’il soit homme ou femme, grand ou petit, âgé
ou jeune, marié ou non, qu’il monte à cheval ou non. Un individu ou
un groupe qui reste infidèlement en arrière, s’expose à la peine
douloureuse de l’autre monde, à l’exclusion du monde de béatitude ;
il sera remplacé par un autre qui aime le bon Dieu, qui en est aimé
et qui combattra sur la voie de Dieu. Le bon Dieu dit en grondant
tous ceux qui en de telles circonstances restent à la maison au lieu
de marcher au combat : « Ô vous qui croyez ! Qu’avez-vous ?
Lorsque l’on vous a dit : Elancez-vous dans la voie d’Allah ; vous
vous êtes appesantis sur la terre. La vie présente vous agrée-t-elle
plus que l’au-delà ? - Or, la jouissance de la vie présente ne sera
que peu de chose, comparée à l’au-delà Si vous ne vous lancez pas au
combat, Il vous châtiera d’un châtiment douloureux et vous
remplacera par un autre peuple. Vous ne Lui nuirez en rien. Et Allah
est Omnipotent ! »
Le bon Dieu dit aussi (9, 38-39,41): « Légers ou lourds,
lancez-vous au combat, et luttez avec vos biens et vos personnes
dans la voie d’Allah. Cela est meilleur pour vous, si vous saviez
» ; le mode impératif « lancez-vous au combat » désigne le
devoir. Sous la désignation « légers », Il entend les jeunes
gens, les célibataires et les cavaliers ; sous celle de « lourds
» par contre les vieux, les pères de famille et ceux qui ne sont pas
cavaliers. Voilà le résultat : En ce moment la guerre est un devoir
incontestable pour tout le monde islamique à l’est et à l’ouest,
hommes et femmes, vieux et jeunes, célibataires et mariés. Celui qui
reste en arrière s’expose indispensablement à de douloureuses
punitions dans ce monde et dans l’autre. C’est un devoir du monde
entier islamique de se lever sans exception et de suivre le drapeau
du calife de la famille sublime d’Osman et de s’assembler avec ses
alliés fidèles, les Allemands et tous ceux qui les suivent. Tous
doivent faire ce Jihad afin de délivrer le genre humain des
ruses de ces impertinents, Anglais, Français et Russes, qui ont
condamné le genre humain et spécialement le monde islamique à
l’extermination et qui conspirent à l’esclavage de tout le monde
sauf d’eux-mêmes, en faveur de l’injustice. Mais « Il n’y a de
victoire que de la part d’Allah ». (8, 10).
Question : Quels sont les devoirs du combattant sur la voie du bon
Dieu ?
Réponse : Les devoirs du combattant sur la voie du bon Dieu sont les
suivants :
Le devoir principal c’est la vaillance, c’est-à-dire de marcher en
tête contre l’ennemi, c’est la patience et la persistance contre
l’ennemi, c’est de savoir endurer les peines du voyage, la soif et
la faim, la chaleur et froid ; en plus de savoir supporter les
pertes et de souffrir avec indulgence les étourderies des
compagnons. La persistance c’est de savoir surpasser l’ennemi en
patience comme en ténacité, afin d’en triompher et si ce n’était que
pour la durée d’une minute, pour le forcer à fuir en vaincu. Le
proverbe dit pourtant : « La vaillance c’est la patience d’un moment
». Le bon Dieu dit (3, 200) : « Ô les croyants ! Soyez endurants.
Incitez-vous à l’endurance. Luttez constamment (contre l’ennemi) et
craignez Allah, afin que vous réussissiez ! »
Le Qur’an Sublime nous a aussi stimulé à atteindre la vraie
vaillance. Il nous a fait connaître le degré de notre effort ainsi
que la philosophie de la vaillance, tout ça de manière à transformer
le lâche en vaillant. Que nous soyons les assaillants ou les
assaillis, la stimulation à la véritable vaillance nous apprend qu’à
la rencontre, il n’est absolument pas permis de tourner le dos à
l’ennemi, à l’exception de deux cas : en employant une ruse :
faisant mine de fuir afin de tromper l’ennemi nous nous retournons
et nous nous lançons aussitôt sur lui ; ou bien si les circonstances
l’exigent, nous pouvons nous attacher à une autre unité de l’armée.
Mais il est absolument interdit de tourner le dos à l’ennemi pour la
fuite. Celui qui s’en rend coupable, soupirera sous la colère de
Dieu et de ses créatures ; son domicile dans ce monde sera le
purgatoire de la bassesse et de la pauvreté, dans l’autre monde
celui de la peine éternelle. Voyons ce que dit le Livre Sublime de
Dieu (8, 15/6) : « Ô vous qui croyez quand vous rencontrez
(l’armée) des mécréants en marche, ne leur tournez point le dos.
Quiconque, ce jour-là, leur tourne le dos, - à moins que ce soit par
tactique de combat, ou pour rallier un autre groupe, - celui-là
encourt la colère d’Allah et son refuge sera l’Enfer. Et quelle
mauvaise destination ! » Le degré de la vaillance nécessaire est
aussi indiqué dans le livre sublime ; c’est de résister patiemment à
un ennemi dix fois plus nombreux que nous. Le bon Dieu dit (8,66) :
« S’il se trouve parmi vous vingt endurants, ils vaincront
deux-cents ; et s’il s’en trouve cent, ils vaincront mille
mécréants, car ce sont vraiment des gens qui ne comprennent pas
».
La tradition divine nous démontre qu’au nombre de douze-mille hommes
en pleine concorde c’est notre devoir de résister à l’ennemi aussi
nombreux qu’il soit. Le bon Dieu nous a montré également par Son
Livre Sublime que ni la mort des camarades ni la perte des biens ne
doivent troubler le courage islamique. Le musulman s’accuse lui-même
de la défectuosité, du péché, de l’excès, des angoisses mortelles,
s’il est frappé de pertes et de défaites. Il se détournera pénitent
vers Dieu et deviendra plus énergique par la dévotion.
La victoire, la préséance dans ce monde et la riche récompense dans
l’autre monde seront l’effet de cette énergie et de l’observation
des exhortations du bon Dieu l’Omniscient et le Sage. Par contre le
manque d’énergie, l’observation des conseils ennemis et la surprise
par sa ruse vous amèneront la défaite et la ruine. Le bon Dieu dit
(3, 146/149): « Combien de prophètes ont combattu, en compagnie
de beaucoup de disciples, ceux-ci ne fléchirent pas à cause de ce
qui les atteignit dans la voie d’Allah. Ils ne faiblirent pas et ils
ne cédèrent point. Et Allah aime les endurants. Et ils n’eurent que
cette parole : « Seigneur, pardonne-nous nos péchés ainsi que nos
excès dans nos comportements, affermis nos pas et donne-nous la
victoire sur les gens mécréants ». Allah, donc, leur donna la
récompense d’ici-bas, ainsi que la belle récompense de l’au-delà. Et
Allah aime les gens bienfaisants. Ô les croyants ! Si vous obéissez
à ceux qui ne croient pas, ils vous feront retourner en arrière. Et
vous reviendrez perdants ».
Comme philosophie de la vaillance, Dieu a proclamé Lui-même d’être
persévérant devant l’ennemi. En plus Il a déclaré que les
souffrances du champ de bataille ainsi que ses douleurs et ses
chagrins sont répartis également sur nous et notre ennemi. Pourquoi
possèderait-il la persévérance et nous pas ? Pourquoi serait-il
patient et nous pas ? Et pourtant nous espérons le martyr qu’il
n’aura jamais à espérer, ainsi que la vie éternelle qu’il ne sent
même pas. C’est donc nous qui sommes plus dignes que lui de la
victoire éternelle. Dieu dit (4, 104): « Ne faiblissez pas dans
la poursuite du peuple [ennemi]. Si vous souffrez, lui aussi souffre
comme vous souffrez, tandis que vous espérez d’Allah ce qu’il
n’espère pas. Allah est Omniscient et Sage ». (3, 140) : « Si
une blessure vous atteint, pareille blessure atteint aussi l’ennemi.
Ainsi faisons-Nous alterner les jours (bons et mauvais) parmi les
gens, afin qu’Allah reconnaisse ceux qui ont cru, et qu’Il choisisse
parmi vous des martyrs - et Allah n’aime pas les injustes ».
Le sens bref du discours est que Dieu nous a ordonné de combattre
nos ennemis à tout prix afin d’élever la parole divine, le Jihad,
même si tous s’assemblaient contre nous. Il nous a garanti la
victoire selon notre persévérance. Dieu a dit (9, 5) : « Tuez les
associateurs où que vous les trouviez. Capturez-les, assiégez-les et
guettez-les dans toute embuscade ! »
Le second devoir est la confiance en Dieu. Le bon Dieu dit (65, 3) :
« Et quiconque place sa confiance en Allah, Il [Allah] lui
suffit. Allah atteint ce qu’Il Se propose ».
(8, 10) : « Il n’y a de victoire que de la part d’Allah.
Allah est Puissant est Sage », en outre cette conviction est la
conviction que Dieu remplira en tout cas Sa promesse de nous
attribuer la victoire, si nous tenons ferme en face de l’ennemi et
que nous obéissons à ses ordres.
Enfin nous devons observer d’une manière parfaite les moyens par
lesquels nous aurons le triomphe sur notre ennemi, toujours en
raison de nos forces. Ainsi que Dieu a dit (47, 7): « Ô vous qui
croyez ! Si vous faites triompher (la cause d’) Allah, Il vous fera
triompher et raffermira vos pas ».
Le troisième devoir est que le combattant ait l’intention de parer
par le Jihad, la confusion produite par l’ennemi, de se
défendre contre la conquête de notre patrie et de celle de nos
alliés, de libérer le monde islamique entier de ses mains, d’élever
la parole de la vérité et de vaincre la parole de la vanité, en
agissant d’après la parole de Dieu (8, 39) : « Et combattez-les
jusqu’à ce qu’il ne subsiste plus d’association, et que la religion
soit entièrement à Allah ».
Le combattant de la vraie croyance doit se garder de la vengeance
personnelle et de l’apaisement illégal de sa passion, de sorte qu’il
se mette hors du cercle de la justice. Car de telles choses sont de
la cupidité et de la convoitise. La nature des croyants est qu’ils
s’élèvent pour la gloire de Dieu et non pour le plaisir. Dieu dit
(5, 8): « Ô les croyants ! Soyez stricts (dans vos devoirs)
envers Allah et (soyez) des témoins équitables. Et que la haine pour
un peuple ne vous incite pas à être injuste. Pratiquez l’équité :
cela est plus proche de la piété. Et craignez Allah. Car Allah est
certes Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites ».
C’est-à-dire : Que vos actions soient entièrement en faveur de Dieu
et non en faveur du plaisir. Que la véhémence de la haine entre vous
et vos ennemis ne vous rende pas injuste. La justice est d’autant
plus un devoir pour vous, puisqu’elle occupe une place énorme dans
la piété. Donc la loi ne permet pas de mutiler l’ennemi et de tuer
les femmes et les enfants, sauf le cas où elles prennent part au
combat armées comme un homme. En plus il est interdit de tuer les
malades, les vieillards infirmes, les aveugles, les idiots, les
ermites, sauf le cas où ils prennent part à la guerre comme
conseillers. En outre est interdit le détournement, c’est-à-dire il
est défendu d’enlever la moindre chose du butin avant que celui-ci
ne soit ramassé et vérifié, à l’exception de nourriture, d’une bête
à monter, d’un habit ou d’une arme restituée après s’en être servi
suffisamment. Enfin le combattant est tenu absolument à rendre tout
ce qui est resté.
Le quatrième devoir est la constance à louer Dieu à la rencontre de
l’ennemi, implorant Son secours, de Le supplier de nous accorder la
victoire ; car Il est notre espérance dans notre peine et c’est Lui
qui élève l’écrasé, s’il l’implore par les paroles: « Dieu est grand
! Dieu est grand ! Oh Dieu, soutenez nos pieds et donnez-nous la
victoire, meilleur des aides ! Oh Dieu, ébranlez le pied de l’ennemi
et remplissez son cœur de frayeur ! »
Qu’il exerce tous ces devoirs avec zèle jusqu’à ce que Dieu lui
accorde la victoire. Le bon Dieu a dit (8, 45) : « Ô vous qui
croyez ! Lorsque vous rencontrez une troupe (ennemie), soyez fermes,
et invoquez beaucoup Allah afin de réussir ».
Le commandement appartient uniquement à Dieu. Et il n’y a de force
et de pouvoir que par Allah ».
Ecrit par Salih ash-Sharif at-Tounsi, le serviteur de l’Islam
et le domestique le plus indigent du bon Dieu qui connaît très bien
ses faiblesses et ses défauts.
Le 27 Dzoul Hijjah de l’année 1332 de l’Hégire (3 novembre
1914). »
Fin de la lettre du Sheikh Salih ash-Sharif at-Tounsi.