Les conquêtes navales d’Oruc et de Khayr ad-Din Barbarossa
Le
célèbre marin Khayr ad-Din Barberousse et son frère Oruc (Arudj)
sont nés dans l’une des iles égéennes (Midilli). Ils étaient des
corsaires, jusqu’à ce qu’Allah les guide à l’Islam, qu’ils
embrassèrent la foi et entrèrent au service du sultan Muhammad
al-Hafsi, le souverain de Tunis ou ils luttèrent contre des
vaisseaux de guerre espagnols et portugais. Ils envoyèrent un des
bateaux qu’ils avaient capturés au sultan ottoman, qui l’accepta et
les traita généreusement. Cela augmenta leur confiance et quand le
sultan Selim alla en Egypte, ils lui envoyèrent un message dans
lequel ils déclaraient leur allégeance à l’empire ottoman.
Arudj
parvint à libérer la ville d’Algers et mit en déroute les forces de
Charles V envoyées pour le combattre. Il libéra également la ville
de Tilimsen (Tlemcen, Algérie), et fut tué lors de l’une de ses
batailles contre les Espagnols.
Après
cela, Khayr ad-Din (Barberousse Hayreddin Pasha (Khair ad-Din Pasha)
était Amiral de la flotte ottomane. Il transporta 70 000 Musulmans
opprimés d’Espagne dans ses vaisseaux et les apporta en Algérie)
envoya un messager au calife ottoman Selim I encore en Egypte,
l’informant qu’il avait pris la ville d’Algers au nom du calife.
Quand il reçut ce message, le Calife publia un décret désignant
Khayr ad-Din gouverneur d’Alger, et Khayr ad-Din continua son
travail naval, débarquant sur des côtes d’Italie (le port d’Otrante,
au sud), la France et l’Espagne. Il libéra également la forteresse
de Penon, construite par les Espagnols sur une ile devant la ville
d’Alger, et continua à concentrer tous ses efforts sur le combat
contre les espagnols, pour se venger de ce qu’ils avaient fait aux
Musulmans en Andalousie, après la chute de Grenade en 897 H (1492
EC).
Conformément à une commission qui lui fut donnée par le calife
Souleyman en 939 H (1532 EC), Khayr ad-Din commença à construire des
vaisseaux et se prépara pour une attaque contre Tunis, qui était
contrôlée par les croisés (les atrocités
espagnoles à Tunis : En 1533, le calife Souleyman le
Magnifique éleva Khair ud-Din (en turc « Hayreddin ») au rang
d’Amiral en chef (Kapodan Pasha,
أمير البحر).
Charles V d’Espagne attaqua Tunis avec 500 vaisseaux de guerre et 30
000 soldats. Khair ad-Din dut se retirer de Tunis et Charles entra
dans la ville que ses troupes pillèrent et massacrèrent les
habitants. D’après le Baron Eversley, 30 000 personnes furent
massacrées et 10 000 de plus furent pris en esclavage et vendus. La
Mosquée, les places historiques et les librairies et leurs milliers
de livres furent détruits et les gens durent piétiner des milliers
de livres éparpillés dans les rues à l’approche de la Mosquée
principale. Les Musulmans furent baptisés de force. Les biens et les
terres des Musulmans furent distribués parmi les Chrétiens. Moulay
Hassan fut rétabli et il se soumit à l’Espagne en 1574 EC. (The
History of Turkey par Dr. Nasir Ahmad Nasir : p. 108)) par
l’intermédiaire de leur dirigeant servile, Moulay Hassan, le dernier
souverain Hafsi. Khayr ad-Din conduisit sa flotte (Charles et
Barberousse : Charles V essaya de piéger Barberousse Khayr ad-Din en
essayant de le corrompre mais Barbérousse garda la tête haute et
informa le sultan Souleyman le Magnifique de l’offre de Charles.
Bien que Khayr ad-Din lui-même n’ait pas participé à la défense
d’Alger lors de l’attaque de Charles V, la défaite affligeante des
Espagnols ajouta une plume à son chapeau. (Dā'irah
Ma‘ārif-i-Islāmiyyah : 9/81)) par les Dardanelles vers Malte, afin
de déguiser son intention et attaqua certains ports du sud de
l’Italie.
Puis
en 941 H (1534 EC), il se dirigea vers Tunis qu’il parvint à libérer
facilement, au nom du calife ottoman. Les croisés européens – qui
avaient pensé que l’étape suivante, après l’expulsion des Musulmans
d’Andalousie, serait la capture de l’Afrique du Nord – s’en
alarmèrent et en conséquence une alliance fut forgée entre Charles V
et les dirigeants de l’Espagne à Barcelone et les Chevaliers à Malte
pour faire la guerre aux Musulmans. Charles V rassembla toutes les
forces offensives et parvint à entrer à Tunis, ingligeant à ses
habitants la plus horrible rétribution et réionstalla leur vassal,
Hassan al-Hafsi. Ils conclurent avec lui un accord qui permettrait
aux Chrétiens de s’installer dans la province de Tunis. En 944 H
(1537 EC), Khayr ad-Din rétorqua en mettant en déroute la flotte de
Charles V (en libérant Tunis) et en attaquant en même temps l’ile de
Crête (la conquête de la Crête et des autres iles : Après la
bataille navale de Preveza (28 septembre 945 H / 1538 EC). Khayr
ad-Din Barberousse mena la flotte ottomane et réussit à balayer la
flotte chrétienne conduite par Andrea Doria. Un traité de paix fut
signé entre Venise et l’empire ottoman en octobre 1539 EC en
fonction duquel les Turcs prirent le contrôle des iles que
Barberousse avait conquises, y compris de nombreux endroits sur la
côte de la Dalmatie (Croatie). Venise dut également payer une
pénalité de guerre de 300 000 Ducats d’or à l’empire ottoman. (The
History of Turkey par Dr. Nasīr Ahmad Nāsir)).
Khayr
ad-Din mourut en 953 H (1546 EC), puisse Allah Exalté lui faire
miséricorde. Il était un Moujahid et participa à de nombreuses
guerres contre les guerriers belligérents européens tant sur mer que
sur terre. En de nombreuses occasions, il débarqua avec ses forces
sur les côtes de l’Italie, de France et d’Espagne afin
d’écraser leur puissance d’attaque contre les Musulmans mais aussi
pour aider la France dans certaines circonstances. En fait, il
débarqua dans le port de Marseille (France) et sur les côtes de la
Sicile et il entra aussi à Nice (France) par la force le 20 Joumādah
al-Awwal 950 H (22 Août 1543 EC).
Les Conquêtes du sultan Selim II
Il
était le sultan Selim Ibn (fils de) Souleyman Ibn Selim I, le 11ème
sultan de l’empire ottoman et le troisième de ses califes. Il naquit
le 2 Shawwal 903 H (24 mai 1497 EC) et depuis son enfance, il fut
éduqué, entrainé et préparé à gouverner une nation. Il devint
gouverneur de Karaman (Konya, le sultan Mourad I incorpora Karaman à
l’empire ottoman après la bataille de Konya. Quand Tamerlan réussit
à vaincre les Ottomans, il libéra Muhammad, le fils de Mirza
Muhammad ‘Ala' ad-Din Karamanid (d. 792 H), de la prison de Bursa.
Ainsi commença le troisième règne de Karaman Uglu. Ibrahim Karamanid
(d. 868 H) était le beau-frère du sultan Mourad II. Cependant, quand
il signa un traité avec Sigismund, roi de Honrie, le sultan
incorpora deux villes de Karaman, Aksehir et Beysehir, à son empire,
et l’état de Dhulqadr prit le territoire de Césarée (Kayseri). Les
trucs ottomans occupèrent Konya en 872
H / 1467 EC de façon permanente peu après que le Karaman Oglu
eut signé le traité avec les vénitiens. (Dā'irah
Ma‘ārif-i-Islāmiyyah : 16-2/8-16)) et servit à cette position
pendant six ans. Il fut aussi désigné gouverneur de Sarukhan
(Manisia, Saru Khan était une tribu royale quidevint autonome après
le déclin de l’empire Seldjouke en Anatolie. Saru Khan, l’émir de
Magnesia (de nos jours « Manisa »), prit cette ville en 1313 EC et
en fit la capitale de son état. Il lança le Jihad contre les soldats
catalans payés par les Byzantins. Saru Khan reçut un tribut annuel
de Foca, une ville de Gênes. Bayazid I prit Magnesia à Khizer Shah
(792 H / 1390 EC) l’arrière-petit-fils de Saru Khan, qu’il plaça
sous le contrôle de son fils Souleyman, ainsi qu’Aydin Eli et
Mentisha Eli. Manisa se trouve à 20 miles (32 km) au nord-est
d’Izmir. (Dā'irah Ma‘ārif-i-Islāmiyyah : 12/13-14, 21/713)), une
position qu’il garda 14 ans, et servit comme gouverneur de Kutahya
pendant plus de cinq ans. Le sultan Souleyman le Législateur le
choisit pour devenir son successeur, 13 ans avant sa mort.
Selim
monta sur le trône 23 jours après la mort de son père, le sultan
Souleyman I décédé le 15 Joumādah al-Awwal 974 H (1566 EC),
miséricorde d’Allah sur lui.
Chypre avait été un émirat de l’empire mamelouk en Egypte depuis 828
H (1424 EC) et payait un tribut annuel au sultan mamelouk. Quand les
Vénitiens prirent le contrôle de l’administration de l’ile, ils
continuèrent de payer ce tribut au Caire, et quand le sultan Selim
prit le contrôle de l’Egypte en 923 H (1517 EC), la république
vénitienne, de son propre accord, déclara qu’il payerait le tribut
annuel pour Chypre à Istanbul. En dépit de ceci, Chypre fut une
obstruction dans toutes les guerres qui eurent lieu entre les
Ottomans et les Vénetiens. Pour cette raison, l’idée de conquérir
Chypre fut reprise par Selim II, qui envoya Mourad Raïs en eaux
chypriotes au mois de mars en mission de reconnaissance. Puis la
flotte ottomane partit d’Istanbul le 9 Dzoul Hijjah 977 H (15 mais
1570 EC), sous le commandement de Piyala Pasha, avec 100 000 hommes
; dont 60 000 étaient des fantassins et le reste des marins et des
rameurs. La flotte entra dans le port de Limassol le 27 Mouharram
978 H (1 juillet 1570 EC).L’opération de débarquement eut lieu le
lendemain, le 30 Mouharram (4 juillet), dans le port de Larnaca.
Le 5
Safar (9 juillet), Kyrenia (en grec ou Girne en turc) fut conquise
et le 8 Rabī‘ al-Akhir (9 septembre) Lefkosia (en turc et Nicosia en
grec) fut conquise tandis que le gouverneur-général (vénitien) de
Chypre, Nicolo Dandolo, fut tué. Peu après, un certain nombre de
villes chypriotes se rendirent et Mustapha Pasha (Kara Mustafa Pasha
attaqua Chypre avec 100 000 soldats. Il fit le siège de Nicosie, et
après qu’ne semaine ce soit écoulée, la capitale de Chypre tomba aux
mains des Ottomans en 1570 EC. Cependant, le siège de Famagusta se
prolongea et elle ne put être conquise que l’année suivante en 1571
EC. Le fier général Bragadino fut exécuté. L’ile de Chypre resta aux
Turcs jusqu’en 1878 EC. (History of Turkey
par Dr. Nasir Ahmad Nasir)), le gouverneur de Shehrzor, fut
désigné gouverneur de Chypre. Le sultan lui ordonna de rester à
Nicosia avec 2 000 soldats et Lala Pasha marcha contre la ville
fortement fortifiée de Magusa (en turc et Famagusta en grec), avec 7
000 soldats et 75 cannons. La chute de Magusa eut lieu le 10 Rabī‘
al-Akhir 979 H (1 septembre
1571 EC) et la conquête de Chypre fut achevée en 13 mois.
Au
printemps 979 H (1571 EC), le Khan de crimée Devlet Giray (Dawlat
Giray, l’empire Giray : La dynastie Giray détint le pouvoir dans la
péninsule criméenne et la plupart de l’Ukraine du XVème au XVIIIème
siècle. Haci Giray Ibn Ghiyath-ad-Din Ibn Tash Taymour, un prince
d’Altin Ordu, fut le fondateur de la dynastie Giray. Mangli, fils de
Haci Giray, assuma le titre de « Giray » qui devint finalement une
partie essentiel des noms des dirigeants à venir. Haci Giray, Nour
Devlet Giray et Mangli Giray détinrent également le titre de sultan,
et seul « Khan » quand le royaume de Giray devint un état vassal des
Turcs en 880 H / 1475 EC. En 1771 EC, les forces russes entrèrent en
Crimée et elle fut incorporée à l’empire russe en 1783 EC. (Dā'irah
Ma‘ārif-i-Islāmiyyah : 17/543)) marcha sur la Russie avec une armée
de 120 000 hommes, parmi lesquels des soldats ottomans et un
contingent d’artillerie ottoman pour arrêter les tentatives russes
d’expansion de leur empire (Ivan IV, le tsar de Russie, captura
l’état tartare musulman de Kazan en 1552 EC. Il occupa également
l’état islamique d’Astrakhan en 962 H / 1554 EC. Astrakhan était une
capitale et un port d’état situé sur la Mer Caspienne dans laquelle
se jette la Volga.). Cette expédition militaire parvint à disperser
l’armée russe après qu’elle eut perdu 8 000 hommes.
Les Russes furent incapables de défendre Moscou et les Ottomans y
entrèrent le 28 Dzoul Hijjah 979 H (24 mai 1571 EC). Le Khan de
Crimée repartit avec 15 000 prisonniers et suite à sa victoire, il
acquit le titre de Taht Algan (en arabe : Takht signifie « trône »)
(c’est-à-dire le preneur du trône).
En
980 H (1572 EC), Devlet Giray marcha avec une seconde expédition et
traversa l’Oka. Suite à cette traversée, les Russes entreprirent de
payer annuellement 60 000 lires d’or et signèrent un traité de paix
avec les Criméens. Alors qu’ils s’enfuyaient de Moscou, le tsar
russe Ivan IV abandonna 30 000 cavaliers 6 000 fantassins. Les Turcs
prirent la trésorerie du tsar, dans le palais du Kremlin (mot
d’origine turque) et les deux beaux-frères du tsar furent tués. Tout
ceci conduisit à l’extinction de la dynastie Rurik. Selim II
félicita Devlet Giray pour sa victoire en lui envoyant une épée
gravée, un manteau et une lettre officielle du sultan.
Les
conquêtes du Sultan Mourad III
Le
Sultan Mourad III monta sur le trône de l’empire ottoman après la
mortde son père. La flotte du sultan Mourad avait réussi à annexer
le Maghreb arabe (Afrique du Nord) après des défaites espagnols
successives et après que le royaume de Fès ait déclaré son union
avec l’empire ottoman et sa soumission.
Le monde arabe et le règne ottoman après la soumission de Fez
La
soumission de l’empire de Fez (Maroc) à l’empire ottoman fut
inhabituelle, car le sultan de Fez était directement subordonné au
sultan ottoman ; ce qui veut dire, qu’il était inclus parmi ces
états recevant directement des ordres du Divan Humayuni ottoman.
Moulay Ahmad Mansour II avait complètement adhéré à la politique
étrangère ottomane et envoyait un impot annuel à Istanbul,
confirmation inéquivoque de sa subordination.
Moulay Ahmad Mansour II avait appliqué la politique ottomane dans
tous ses territoires et entrepris des réformes sociales et
militaires, mais il ne laissait aucune opportunité à l’empire
ottoman d’interférer dans ses affaires internes. Les gouverneurs
d’Alger souhaitaient interférer dans les affaires internes de Fès,
mais il l’en empêcha.
Après
sa mort, ses trois fils lui succédèrent dont l’un était Zaydan
an-Nassir (1012 H - 1037 H / 1603 EC - 1627 EC), qui s’efforça du
mieux qu’il put de ne pas se retirer de l’empire ottoman, mais les
deux autres n’était pas très intéressé et après quelques temps, Fès
se détacha du système ottoman et se dirigea vers l’indépendance. Les
Falaliyyoun (les notables d’al-Falaliyyah), une branche de la
famille régnante, commencèrent à se battre contre les Sa‘dis (les
notables de Sa‘diyyah) parmi les habitants de Fès en 1050 H (1640
EC). Et en 1069 H (1658 EC), ils déclarèrent leur indépendance à Fès
et rompirent leurs relations avec l’empire ottoman.
L’empire ottoman et
l’Afrique Centrale
La
pénétration ottomane en Afrique Centrale commença à augmenter dans
les royaumes noirs d’Afrique Centrale et atteignit son apogée en 957
H (1550 EC) quand Turgud Pasha tenta d’ajouter à ses conquêtes le
Bournou, le plus avancé et le plus important état islamique de la
région. Mais le roi Idris III, le gouverneur du Bournou, envoya
trois ambassadeurs à Istanbul en 985 H (1577 EC) suggérant que
l’acceptation par son pays de se soumettre serait définitivement le
meilleur moyen de résoudre la situation. La même année, les Ottomans
envoyèrent des armes à feu pour la première fois de l’histoire, par
ordre de Divan Humayuni, de Tripoli au Bournou (un territoire qui se
trouve dans le nord du Nigéria, mais qui fut un grand état dans le
passé. Le pays des « Kanem » était entré au sein de l’Islam jusqu’au
XIème siècle et jusqu’au XIII siècle EC son influence atteignit
l’Egypte. Ibn Khaldoun donne une description de l’ « émir de Kanem »
et de « Malik Bournou ». Par le terme Bournou, il veut dire la
partie sud du Kanem, c'est-à-dire le territoire situé entre le lac
Chad et Dikwa. La capitale du Kanem était Njimi (Njamina de nos
jours, capitale du Chad) depuis 1470 EC. Brini joua le rôle de
capitale du royaume de Bournou pour les trois siècles suivants. Sous
la dynastie Menoun, l’empire Bournou s’étendit dans toutes les
directions. En 1846 EC, ‘Umar prit le trône à la dynastie Sayfawa et
à la place de « Mai », il prit le titre de Shikhou. Ses descendants
s’engagèrent dans des conflits internets, alors les Français et les
Britanniques en profitèrent et occupère le tetrritoire en 1900-01
EC. (Dā'irah Ma‘ārif-i-Islāmiyyah : 14/1009-1013)), parce que le
Bournou était un des principaux états islamqiue à combattre les
idolâtres et à propager l’Islam en Afrique.
En
999 H (1590 EC), Mombasa (la deuxième plus grande ville après
Nairobi, au Kenya, et est située sur une ile au large, l’ile de
Mombasa, dans l’Océan Indien. La cité comporte 707 400 habitants.
Les arabes médiévaux l’appelaient Manbasah. Vasco da Gama fut le
premier Européen à visiter Mombasa en 1498 EC. En 1498, le
navigateur musulman Ahmad Ibn Mājid Najdī emmena Vasco da Gama sur
son bateau pour le débarquer dans le port indien de Calicut. Les
Portugais sacagèrent la ville deux ans plus tard et y construisirent
un fort en 1593 EC. (Mou‘jam al-Bouldān : 207/5 Al-Mounjid
fi-al-A‘lām)), située entre le Kenya et le Tanganyika, tomba sous
contrôle ottoman permettant aux flottes ottomanes de naviguer dans
l’Océan Atlantique et l’Océan Indien.
La fin
du règne de Mourad III et le début du déclin
Bien
que l’empire ottoman, sous le règne de Mourad III (Mourad III, fils
de Selim II, succéda à on père sur le trône et gouverna entre 982 et
1003 H / 1575-1595 EC. Pendant cette épriode, l’empire ottoman
s’étendit en Géorgie, Shervan, Tabriz et l’Azerbaïdjan.
L’impératrice d’Angleterre, Elizabeth, chercha le soutien de la
flotte turque contre l’Espagne avant la bataille de d’Armada (1588
EC) (Armada était la flotte espagnole). Elizabeth écrivit quatre
lettres au sultan Mourad, et dans la troisième (du 3 juin 1587 EC)
elle demandait au sultant de libérer les soldats britanniques. Dans
sa quatrième lettre, elle mentionne son succès dans la bataille
navale contre l’Espagne et loue le sultan pour sa grande aide. Les
poètes britanniques ont également loué l’arrivée de la flotte turque
dans la Manche sous l’amiral ottoman Sinan, pour soutenir les
amiraux britanniques Drake et Relley. (History of Turkey
par Dr. Nasir Ahmad Nasir: 121,122).), ait atteint l’apogée
de sa puissance, les premiers signes de déclin commencèrent à
apparitre clairement durant les deux dernières années de son règne.
Ceci fut dû à l’inflation monétaire et à l’implication des femmes du
palais dans des intrigues politiques ; la corruption se répandit
ainsi que l’ostentation et le gaspillage ; tout come l’obsession de
l’apparence vestimentaire, de l’orgueil et de la capacité des gens
de peu de valeur à obtenir des postes influents et lucratifs, tout
en négligent les conquêtes et la promotion de la parole d’Allah. En
plus, des vizirs apparurent qui se comportaient comme des dictateurs
alors que les Sheikhs de l’Islam étaient renvoyés comme des
employés. Il y eut une descente dans la corruption parmi les savants
et apparut la rebellion des Jalalis. Tout cela conduisit au déclin
de l’empire ; et bien que les fondations de l’empire fussent basées
sur une force et une puissance incroyable, il est tout à fait normal
que des mouvements réformistes furent suivis de périodes d’or et,
c’est la raison de la longue vie et de la vigueur de l’empire et de
son règne.
L’empire laissé par Souleyman le Législateur en 974 H (1566 EC)
couvrait une superficie d’approximativement 1 998 003 km2
en Europe, 4 169 177 km2 en Asie et 8 725 720 km2
en Afrique, pour un total de 14 892 900 km2.
A la
fin du règne de Mourad III, il était de 2 848 940 km2 en
Europe, 4 815 822 km2 en Asie et 12 237 419 km
en Afrique, ce qui faisait un total de 19 902 191 km2. Ce
chiffre représente la plus grande superficie gouvernée par l’empire
ottoman à une même époque. Il y avait d’autres territoires qui se
trouvaient hors des limites citées ci-dessus et qui était également
vastes. La somme totale des territoires sous contrôle ottoman à
différentes époques de l’histoire recouvrent plus de 23 millions de
km2 (3 543 662 km2 en Europe, 5 729 285 km2
en Asie et 13 727 464 km2 en Afrique, soient 22 991 411
km2).
Nous
n’incluons pas dans ce calcul les territoires qui furent atteints
par les légions d’as-Sa‘iqah (Les brigades éclaires) et les
barbaresques ; qu’ils parvinrent à capturer et qui étaient des
annexes de l’empire ottoman. En 1001 H (1592 EC), la Pologne (696
737 km2) était incluse parmi ses conquêtes européennes.
Fès et les territoires noirs-africains (3 051 699 km2) en
Afrique et Chypre et le nord de Tunis étaient également des annexes
sous le règne de Selim II et à Aceh, en Indonésie, la protection
ottomane était établie.
Pendant le règne de Mourad III, des territoires pour une superficie
totale de 590 000 km2 furent annexés au nord et au sud du
Caucase. De nombreuses régions en Afrique de l’est et en Afrique
Centrale devinrent également des protectorats de l’empire ottoman.
Cet empire était l’empire ottoman et ses
conquêtes et les services qu’il rendit à la nation musulmane, comme
la propagation de la Religion d’Allah dans tout le monde habité sont
des preuves de la fidélité des califes à l’Islam et de leur désir de
la propager aux quatre coins du monde.