La première chose que fit al-Malik Abi ‘’Abdillah as-Saghir, prit d’ardeur pour l’Islam et les Musulmans, est qu’il marcha vers le fort de Lésina (illassanah) qu’il prit et livra plusieurs batailles victorieuses contre les croisés.

Lorsqu’ils entendirent parler de lui, Isabelle et Fernando lui envoyèrent deux armées qui le vainquirent lors de la bataille de Lésina au sud-ouest de Cordoue et prirent prisonnier le gouverneur de Grenade al-Malik as-Saghir en l’an 888 de l’Hégire (1483) et Grenade resta sans gouverneur.

Son oncle, Muhammad Ibn Sa’d surnommé Zarl (le brave), qui était le gouverneur de Malaga et le plus dur des ennemis de Fernando V, prit le pouvoir en attendant. Les croisés voulurent augmenter leur cruauté et la division entre les Musulmans et Fernando s’entretint avec al-Malik as-Saghir et lui dit : « Si nous t’aidons et te donnons la force nécessaire pour que tu puisses retrouver le pouvoir, reconnaîtras-tu le royaume des Chrétiens, libéreras-tu les prisonniers chrétiens, nous donneras tu des forts en ta possession ? »

Al-Malik repensa alors à la liberté et à la chance de retrouver son trône, et accepta toutes les conditions de Fernando puis voulut lui embrassa la tête et les mains mais le roi croisé intelligent refusa et le traité fut conclu en l’an 890 de l’Hégire (1484).

Abou ‘AbdAllah as-Saghir fut libéré et se prépara à retourner à Grenade tout en envoyant un message à son oncle pour lui annoncer son retour et lui demander d’abdiquer de sa position. Mais ce dernier, lui fit savoir qu’il n’était pas question de lui redonner le pouvoir du fait qu’il l’avait perdu. Et la guerre commença entre les deux hommes.

 

La mort du Sheikh ‘Ali al-‘Atar et la chute du fort de Locha 

Les croisés profitèrent bien évidemment de la circonstance et en l’an 891 de l’hégire (1485) marchèrent sur le fort de Locha aidés par les Anglais à qui ils avaient demandé de l’aide. Ils assiégèrent le fort à la tête d’une armée qui comprenait 12.000 cavaliers et 40.000 fantassins.

Et commença la bataille entre Fernando et les Musulmans sous le commandement du Sheikh ‘Ali al-‘Atar qui ne se contenta pas de subir le siège mais qui sorti à la rencontre de l’ennemi alors qu’il était âgé de plus de 80 ans.

Les Anglais combattaient avec des haches (fouhouss) une arme ignorée des Musulmans qui combattaient avec des sabres, les arcs et flèches, protégés par des boucliers (dourou’) et des heaumes.

Le Sheikh reçut un coup mortel qui le fit chuter de sa monture et il  mourut martyr (et Allah le Très Haut Seul sait celui qui est martyr) puisse Allah le Très Haut lui faire miséricorde. Et lorsqu’il tomba, l’armée des Musulmans se disloqua. Les habitants de Locha acceptèrent d’ouvrir les portes du fort à condition qu’ils puissent sortir sauf et partir ce qui fut conclu.

 

Cette même année, as-Saghir marcha sur Grenade et une bataille eut lieu entre lui et son oncle. Et tandis qu’ils étaient occupés à s’entretuer, les croisés marchèrent sur Grenade. Les gens informés du mouvement de leurs troupes, se réunirent pour voir ce qu’il convenait de faire. Il fut convenu que la lutte devait cesser entre les deux prétendants pour faire face à la menace. Le combat cessa dès lors à la condition de partager Grenade et les terres environnantes en deux parties. La ville fut coupée en deux, une partie gouvernée par as-Saghir et l’autre par Zarl. Vous rendez bien compte qu’ils ne recherchèrent que leurs intérêts personnels et ne pensèrent pas une fois à l’intérêt des Musulmans. 

 

Les croisés firent demi-tour et attendirent que la division soit plus profonde entre les Musulmans et effectivement les deux hommes durent se combattre de nouveau. Les croisés marchèrent de manière réfléchit sur le dominion de Zarl ou se trouvait la forteresse stratégique de Balash.

 

En l’a 892 de l’Hégire (1486), Fernando marcha sur la forteresse à la tête d’une armée de 25.000 cavaliers et de 25.000 fantassins. Et avant qu’il arrive à la forteresse, les gens sortirent et attaquèrent l’armée de Fernando en mouvement et réussirent à prendre la caravane d’armes alors que Fernando se trouvait dans l’avant garde.

Zarl ayant vu sa forteresse en danger abandonna le combat avec as-Saghir et sortit de nuit à la tête de 1.000 cavaliers et de 20.000 fantassins pour aider les gens de Balash. Il fit parvenir un message au commandant du fort lui demandant d’attaquer à une heure particulière mais le message tomba entre les mains de Fernando sans que Zarl le sache. Lorsque l’heure convenue arriva Zarl attaqua l’armée de Fernando tandis que les portes de la forteresse restèrent closes. Et Zarl tomba dans une embuscade, son armée fut battue mais il réussit à s’enfuir à Wadi Ash.

La nouvelle de la défaite de Zarl parvint aux habitants de Grenade, et al-Malik as-Saghir reprit sous son contrôle Grenade et tua tous les partisans de son oncle. Quant à Balash, les gens n’eurent d’autre choix que de se rendre à la condition qu’ils sortent en sécurité et quittent la ville.

 

Seules quatre villes importantes restaient aux Musulmans : Grenade, Malaga, Basta et Almeria.  

 

Hamid az-Zoughabi et le siège de Malaga 

En l’an 893 de l’Hégire (1487), Fernando marcha sur Malaga et assiégea la ville fortifiée.

Les habitants, dont beaucoup étaient des commerçants, se consultèrent entre pour savoir ce qu’ils devaient faire. Le chef (qaïd) des commerçants, ‘Ali Dardouk décida de soumettre la ville car il n’y avait aucun bénéfice à se battre ! Il sortit donc de la ville pour rencontrer Fernando et trouver un terrain d’entente mais un homme inconnu dans l’histoire des Musulmans et illustre, qui non seulement mérite d’être connu de tous mais dont l’exemple mérite d’être suivit, fit parler de lui.

Hamid az-Zoughabi. Avez-vous déjà entendu parler de lui ne serait-ce qu’une fois dans votre vie ou vu son nom écrit dans un livre d’Histoire ?

Voici l’histoire de ce héros.

 

Lorsque Hamid az-Zoughabi, qui était un brave combattant qui vivait à Malaga, vit l’état de faiblesse psychologique des riches qui étaient prêt à se soumettre sans combattre, il leur annonça son désaccord et la population qui l’était aussi, se rangea immédiatement à ses côtés. Il annonça qu’il était dorénavant le commandant de la ville puisque les gens aisés étaient sortis pour négocier avec Fernando la reddition de la ville.

Les croisés voyant la division qui venait de s’infiltrer dans le rang des Musulmans et qu’ils voulaient prendre la ville sans combattre, envoyèrent un des commerçants à Hamid az-Zoughabi qui essaya de le tenter avec de l’argent. Il lui proposa 4.000 dinars d’or en échange de sa soumission. Mais Hamid az-Zoughabi refusa et dit : « Je me suis soumis à la ville pour la protéger et non pas pour la soumettre ».

Lorsque Fernando vu que Hamid az-Zoughabi contrôlait les affaires et que les commerçants n’avaient plus aucun pouvoir, il décida d'attaquer la ville. Il commença par envoyer via ses catapultes des boules de feu pour incendier la ville mais les habitants restèrent fermes. Puis les croisés concentrèrent leur attaque sur une tour de l’enceinte de protection mais les Musulmans s’interposèrent. Ils essayèrent une deuxième fois de repasser mais les Musulmans creusèrent des galeries sous les murs de la tour qu’ils entassèrent de bois et mirent le feu.

La tour finit par s’écrouler sur les assaillants et tua un grand nombre d’entre eux mais les croisés profitèrent de cette brèche dans la muraille pour essayer de pénétrer dans la forteresse tout en demandant aux Musulmans de se rendre mais Hamid refusa et une grande tuerie s’ensuivit entre les deux parties.

Fernando essaya d’attaquer aussi par la mer mais Hamid prépara ce qu’il pouvait de navires pour les empêcher et ses six navires réussirent à venir à bout de la flotte ennemie. Les croisés commencèrent à construire alors des tours d’assaut pouvant porter cent combattants et qui étaient poussé par des hommes aux sols pour les rapprocher des murs d’enceintes tandis que d’autres cherchaient à creuser sous les fortifications. Mais Hamid avec les habitants de la ville fit tout ce qu’il peut pour les repousser.

Les Musulmans assiégés souffrirent durement de la faim du fait qu’aucune nourriture ne rentrait plus désormais dans la ville.

‘Ali Dardouk et les riches commerçants essayèrent une nouvelle fois de semer le défaitisme parmi les gens en leur demandant de se rendre : « Il n’y a aucun intérêt à faire cela », leur disaient-ils, « vous serez tué et vos biens seront pris, rendez-vous et vous aurez la vie sauve ! » Et les gens commencèrent à faiblir à cause d’eux.

Puis, il envoya une lettre en son nom et des gens qui étaient avec lui à Fernando (frinidad) pour un arrangement de reddition. Ferdinand accepta et cet homme retourna à Malaga et dit aux gens : « Ouvrez moi la porte que je puisse entrer, vous avez la sécurité garantie et l’affaire est fini ». Mais Hamid et ses partisans l’effrayèrent avec des flèches et ne lui permirent pas d’entrer dans la ville.

 

La trahison d’al-Malik as-Saghir 

Les nouvelles de la résistance des Musulmans parvinrent aux habitants de Wadi Ash. Zarl prit de pitié pour ses frères Musulmans, vola à leur secours, pour soulager l’étau sur la ville de Malaga. Mais l’ultime trahison survint. Al-Malik as-Saghir, se rendant compte qu’en cas de victoire des habitants de Wadi Ash, Zarl deviendrait très renommé pour avoir porté assistance à ses frères tandis que lui n’aurait rien fait pour les aider. Zarl deviendrait rapidement populaire et il pourrait devenir une menace à son pouvoir d’autant plus que l’armée de Zarl deviendrait plus forte. Il décida donc qu’il était de son intérêt que Zarl soit battu et que Malaga tombe afin que nul ne vienne contester son pouvoir.

 

L’armée d’as-Saghir sortit au secours de l’armée de Fernando qui empêcha l’armée de Zarl de parvenir à Malaga. Les deux armées de Musulmans s’affrontèrent tandis que les croisés poursuivirent le siège de la ville fortifiée. Comme l’armée d’as-Saghir était plus nombreuse, Zarl fut battu et as-Saghir envoya un messager à Isabelle et Fernando pour les informer de sa victoire sur l’armée qui s’était mis en route pour secourir les habitants de Malaga.

Les gens de Grenade furent dégoûtés par son acte et tous lui préfèrent Zarl et pour protéger as-Saghir, Fernando lui envoya 1.000 cavaliers et 20.000 fantassins.

 

La bravoure d’Ibrahim Santo 

Un habitant de Wadi Ash, un savant renommé (‘alim) du nom d’Ibrahim Santo, puisse Allah le Très Haut lui faire miséricorde, prit la tête d’un groupe de 400 personnes et vola au secours de Malaga et seul 200 d’entre eux réussirent à traverser l’armée des croisés et à rentrer dans la forteresse tandis que les autres furent tués. Ibrahim Santo fut capturé tandis qu’il était prosterné entrain d’implorer le Seigneur. Il fut amené à Fernando et ses soldats lui dirent :

- « Alors que le combat faisait rage nous avons trouvé cet homme prosterné, qui est-il ? » Certains gens le reconnurent et dirent :

- « Cet homme est Ibrahim Santo ». Ibrahim pensait que le commandant de l’armée de Fernando était Fernando. Lorsque le commandant de l’armée lui dit :

- « Qu’es-tu donc ? » Ibrahim lui répondit :

- « Je suis un saint, j’ai des nouvelles de l’inconnu et j’ai la solution pour pénétrer dans Malaga ».

- « Informe-moi » demanda le commandant. Ibrahim se rapprocha de lui et soudainement se saisit de son poignard et porta un coup mortel à Adok al-Farodo Portugal, commandant des armées de Fernando. Puis pensant que la femme qui était près de lui était Isabelle, il se jeta sur elle mais il fut tué avant d’avoir pu la frapper.

Plus tard, le corps d’Ibrahim Santo fut catapulté aux Musulmans qui implorèrent Allah le Très Haut en sa faveur pour son acte héroïque et l’enterrèrent, puisse Allah le Très Haut lui faire miséricorde.

 

Le temps passa sans que les croisés ne relâchent l’étau sur la ville. Ils brûlèrent un pont qui menait à la ville et tuèrent beaucoup de gens avec de la poudre à canon (baroud). ‘Ali Dardouk demanda une nouvelle fois à ses compatriotes de se rendre. Puis il alla voir Hamid az-Zoughabi et lui demanda de protéger la vie des gens en se rendant à l’ennemi ! Alors que les gens pensaient à combattre, ce traître ne pensait qu’à sa richesses et à se rendre.

Mais Hamid az-Zoughabi refusa fermement, l’honneur de la mort au combat était préférable à l’humiliation de la reddition et de l’esclavage.

 

La chute de Malaga 

Le combat continua. Les croisés tentèrent une nouvelle percée en chargeant d’un seul homme mais ils furent à nouveau repoussé et durent fuirent en retraite tant ils perdirent d’hommes dans la tentative.

Hamid az-Zoughabi, profitant du désordre du retrait de l’armée ennemie, ordonna aussitôt une contre-attaque sur l’armée en fuite. Les Musulmans sortirent de la ville et poursuivirent les fuyards mais l’arrière garde des croisés avait tenu ferme et continuait son pilonnage en envoyant des pierres sur les Musulmans jusqu’à ce que l’une d’entre elle tombe sur le porte étendard des Musulmans.

A sa chute, l’armée des Musulmans se débanda et Fernando contre attaqua à son tour sur les Musulmans en fuite. Ensuite les Musulmans acceptèrent de se rendre mais Fernando refusa en leur disant que la seule condition était qu’ils se rendent sans condition. Et s’ils se rendaient sans condition cela voulait dire qu’ils seraient tous tués.

Les Musulmans lui firent savoir qu’ils avaient 1.500 prisonniers et que s’il n’acceptait pas leurs conditions, ils tueraient tous les prisonniers en les pendant aux tours de la ville puis incendierait la ville avant de tous sortir pour combattre jusqu’au dernier d’entre eux et tel serait le prix à payer.

Fernando accepta donc, mais Hamid az-Zoughabi et une poignée de gens refusèrent de se rendre. Il se fortifia dans le phare (al-manara) de la ville mais les gens qui étaient avec lui le trahirent. Le phare fut pris et Hamid az-Zoughabi, le brave et courageux combattant qui combattit fermement jusqu’au dernier instant fut fait prisonnier et devint esclave au service de Fernando et il  n’y a de force et de puissance qu’en Allah le Très Haut.

 

Ainsi en l’an 893 de l’Hégire (1493), Malaga, un des dernières plus importantes villes tomba aux mains des croisés et le premier et dernier à se défendre fut Hamid az-Zoughabi, puisse Allah le Très Haut lui faire miséricorde et le couvrir de gloire le Jour des Comptes.

 

Le siège et la chute de Basta 

Quant à Fernando, il continua son avance, vers Basta, une autre ville d’importance. Pourquoi Fernando n’a-t-il pas donné directement l’assaut sur Grenade ?

Parce que la ville était divisée en deux parties à cause d’as-Saghir, qui faisait le travail pour lui, et Zarl qui s’étaient affrontés pour mettre la main sur le pouvoir. Fernando s’activa surtout à attaquer les villes qui dépendaient de Zarl puisque as-Saghir qui avait été pris prisonnier avait fait des promesses de reddition à Fernando. Et Malaga dépendait du gouvernement de Zarl et aussi la ville de Basta ou se trouvait Zarl.

Fernando marcha donc sur Basta, que Zarl avait fortifiée avant l’attaque et qu’il avait aussitôt quitté, à la tête d’une armée de 13.000 cavaliers et de 40.000 fantassins. 

Zarl après avoir laissé un commandant avait quitté ses soldats avant le combat pour ne pas voir la défaite et de peur de finir prisonnier ! Quelle différence avec Hamid az-Zoughabi ! Il eut peur pour sa propre personne mais pas pour les Musulmans !

 

Les gens de Basta se préparèrent pour le siège. Les croisés mirent le siège et renforcèrent le blocus sur la ville forte du fait qu’ils leur étaient impossible de capturer la ville fortifiée. Fernando ordonna de brûler tous les vergers et tous les camps cultivés si bien que les gens durent sortir de la ville pour protéger leurs biens.

Fernando les attaqua et s’ensuivit un très grand désordre chez les Musulmans qui réussirent à repousser les attaques de Fernando jusqu’à l’arrivée de la nuit.

Le siège dura quatre mois durant lesquels les habitants tinrent fermes et où périrent 20.000 soldats de l’armée de Fernando : 3.000 dans la bataille et 17.000 des suites d’un virus. Puis arriva Isabelle qui ne venait jamais au front hormis lors de la certitude de la chute de la ville.

La nouvelle parvint aux Musulmans qu’Isabelle était arrivée et voyant que l’ardeur des croisés ne faiblissait pas, ils envoyèrent des messagers pour la reddition de la ville fortifiée. L’accord fut scellé selon les conditions de sécurité pour tous et que les accords ne serait entachés d’aucune trahison de la part des croisés.

Avec la prise de Basta s’ensuivit aussi la perte d’un nombre important de forts et de forteresse des environs lorsque les gouverneurs vinrent soumettre leur reddition à Fernando.

 

Le commandant ‘Ali Ibn Fakhar 

Parmi ces gouverneurs, il y avait un homme dont les historiens ont rapporté à son sujet : « Il y avait dans l’un de ses forts un homme du nom de ‘Ali Ibn Fakhar qui possédait un nombre important de forts et de forteresses. Tous les gouverneurs qui vinrent apporter les clefs des forteresses reçurent des cadeaux de Fernando jusqu’à l’arrivée de ‘Ali Ibn Fakhar, un homme sans peur et valeureux. Lorsque ce fut son tour de présenter les clefs, il s’entretint avec Fernando sur les libertés individuelles des soldats ne pouvant cacher ce que son cœur recelait, lui dit :

- « Je suis un musulman, commandant des forts de Tabarnah et de Barashnah. J’ai soumis ces forteresses pour les protéger et mes soldats attristés par la chute de Basta se sont sentit incapables de les défendre du fait que Basta s’est rendu bien que c’était une ville particulièrement fortifiée. La seule chose qui importait mes soldats était la sécurité envers leurs propres personnes. Ces forteresses sont devenues vôtres o roi ! Quand vous voulez, envoyez quelqu’un les réclamer ».

Fernando ordonna de remettre une très large somme d’argent à ‘Ali pour le récompenser de sa reddition mais celui-ci refusa durement et leur dit :

- « Je ne suis pas venu pour vendre, je ne suis pas venu pour vendre ce qui ne m’appartiens pas mais pour remettre ce que la prédestination divine vous a attribué et que cela soit une certitude pour vous, si j’avais trouvé quelqu’un pour obéir à mes ordres comme je le voulais, la mort était préférable pour moi en défendant ces forts que cet or que tu me proposes ». 

Le roi Fernando et la reine Isabelle furent touché par les propos de cet homme et cela leur fit plaisir de voir la tranquillité de ce chef qui ne les craignait pas dire ce qu’il avait sur le cœur. Ils voulurent avoir une telle confiance en eux et espérèrent le voir chef dans leur rang. Mais ‘Ali Ibn Fakhar refusa de servir sous les ordres des ennemis de sa religion et de son peuple. Isabella lui demanda :

- « Voudrais-tu que j’ordonne quelque chose pour toi (attends-tu quelque chose de notre part) ? » 

- « Oui, » répondit ‘Ali. « J’ai laissé dernière moi des villages et des forts plein de gens faibles de ma communauté qui n’ont pas pu partir ou qui n’ont pas les moyens pour aller vivre ailleurs. Je veux que vous me donnez une garantie royale que vous ne leur ferez pas de mal et que vous respecterez leur religion, leurs droits et leurs biens ». 

Sa demande toucha énormément les époux royaux de voir cet homme préoccupé des gens faibles qu’il avait laissé derrière lui et la reine Isabelle lui dit :

- « Et voudrais-tu quelque chose pour toi ? » ‘Ali Ibn Fakhar répondit :

- « Non, seulement que je suis puisse quitter cet endroit avec ma monture et mes affaires ». Les époux insistèrent toutefois pour qu’ils prennent les cadeaux qui lui offrirent mais ‘Ali refusa fermement. Et ils lui donnèrent la permission de partir et de traverser le détroit de Tariq pour le Maghreb ce qu’il fit. »

Il y avait encore des gens d’honneur parmi les Musulmans malgré les circonstances. Puisse Allah le Très Haut te faire miséricorde ô ‘Ali Ibn Fakhar ! Et l’Histoire nous montre que de tout temps il existera toujours de tels hommes, malgré les divisions, les faiblesses et les trahisons. Des hommes que rien ne peut ébranler, patients, fermes et véridiques puisse Allah leur faire à tous miséricorde et nous compter parmi eux !

 

La trahison de Zarl 

En l’an 894 de l’Hégire (1488), Basta tomba après Malaga. Et il ne resta plus aucune ville à Zarl hormis quelques petits villages sans importances et Wadi Ash que ce traître chercha à vendre à Fernando avec ce qui lui restait de possession des terres Musulmans conquises avec le sang de nos ancêtres. Fernando accepta sa proposition et l’accord fut conclu et Zarl, l’oncle d’as-Saghir lui vendit les terres des Musulmans qui étaient en sa possession pour la somme de 5 millions de dinars d’or, ultime trahison de sa part.

Fernando l’honora grandement et fut très satisfait de lui et ainsi la moitié de Grenade passa entre les mains de Fernando sans combattre.

 

Abou ‘AbdAllah as-Saghir continua à gouverner ce qui lui restait de l’Andalousie. Puis il pensa à sa condition et vit que les croisés étaient au seuil de leur force et de leur gloire et que les Musulmans au seuil de leur faiblesse et de leur extinction et il eut peur pour son royaume. Il envoya donc des messagers à Fernando pour lui demander plusieurs choses :

- Qu’il voulait s’allier avec eux et à leur force et qu’il ne voulait pas les combattre,

- Que la plupart des gens de la ville étaient ceux qui avaient émigré du fait des terribles injustices dont ils avaient été la cause chez les croisés et qu’ils bouillonnaient de rage de se venger contre eux et que lui au contraire voulait que les croisés le protège contre eux.

Mais Fernando et Isabelle n’acceptèrent pas ces conditions car maintenant la presque totalité de l’Andalousie était sous leur contrôle. Les époux envoyèrent leur réponse disant que Grenade leur appartenait et qu’ils n’accepteraient aune condition à la reddition.

Malik as- Saghir réfléchit à sa condition et vit qu’il n’avait que deux choix :

- Soit il se rendait alors que la population était contre et elle se rebellerait contre lui,

- Ou s’il refusait de se rendre, il ne pourrait pas repousser les croisés à long terme.

Puis Fernando mit la pression sur lui mais aussi sur les responsables de la ville et leur demanda de se rendre en échange de la sécurité et d’une forte somme d’argent. Mais les gens étaient vigilants et n’avaient pas oubliés la manière dont ils avaient été traités par eux. Ils décidèrent donc de combattre d’autant plus que Grenade était leur dernière possession et as-Saghir, le faible et le traître, se retrouva dans la position ou il ne pouvait ni se rendre et ni aller à l’encontre de la volonté de la population des Moudajjanin du fait qu’il ne voyait aucun intérêt à se défendre et à combattre. 

Fernando entra dans un terrible rage et fit avancer son armée sur Grenade car personne n’avait répondu à ses offres et as-Saghir ne donna nullement l’ordre de se préparer pour la défense. Si la ville fortifiée ne se préparait pas pour le siège, la défaite devenait assurée. Quant aux gens, ils attendaient qu’il donne ses ordres pour organiser la défense.

 

Moussa Abi Ghassan  et le siège de Grenade 

Alors entra en action un homme du nom de Moussa Abi Ghassan. Avez donc vous jamais entendu parler de Moussa Abi Ghassan ?

Encore l’exemple d’un homme oublié et effacé de l’Histoire glorieuse des Musulmans, un homme d’une rare espèce et pourtant un sublime exemple à suivre.

Comment connaissons-nous des noms tel que Nabuchodonosor (bakhtanazar) ou Hitler et ignorons des noms tels qu’al-Hajib al-Mansour ou Moussa Ibn Ghassan ?

Moussa Ibn Abi Ghassan habitant de Grenade, des racines de commandant, et c’est pour cela qu’il était surnommé al-Amir Moussa. Les historiens ont rapporté de lui : « C’était un homme de volonté (hazm) et un cavalier accomplit ».

Lorsque Moussa vit que le gouverneur de Grenade ne faisait rien pour protéger la ville de la menace imminente, il déclara le combat dans la voie d’Allah (jihad fis-sabilillah) obligatoire pour tous (fard ‘ayn). Et aussitôt les gens se réunirent auprès de lui.

Quand as-Saghir vit que les gens prenaient le parti de Moussa, il eut peur pour son royaume pourtant à l’agonie, et pensant que c’était une rébellion contre lui, s’enferma dans son palais avec ses partisans et sa garde personnelle pour le défendre. Et on n’entendit plus parler de lui, ni personne ne le revit et Moussa qui ne voulait pas s’occuper de lui devint le gouverneur de Grenade.

 

Moussa Ibn Abi Ghassan réunit la population autour de lui et leur annonça l’obligation pour eux de combattre et les gens lui portèrent allégeance sur le martyr dans la voie d’Allah le Très Haut (shahada fis-sabilillah). Moussa envoya un message à Fernando pour lui faire savoir que la ville ne se rendrait pas.

L’armée espagnole commença alors à attaquer les faubourgs de Grenade. Moussa organisa la défense de la ville puis à la tête d’une armée, il attaqua les croisés espagnols venus en si grand nombre pour la dernière bataille. Il réussit à faire fuir les attaquants malgré le nombre insignifiant de son armée et à revenir avec du butin dans la ville.

Fernando ordonna à une partie de son armée de brûler les champs de la ville pour affamer la population et Grenade était à cette époque la plus belle ville du monde avec ses champs, ses vergers, ses jardins et ses systèmes d’irrigation qui n’avaient nulle similitude dans le monde.

Moussa divisa sa petite cavalerie en deux groupes et ordonna à l’un d’entre eux d’attaquer ceux qui brûlaient les champs et les vergers. Et encore une fois la cavalerie fit des ravages dans les rangs de l’ennemi. La plupart des cavaliers étaient des jeunes et lorsque l’attrait de la vie disparaît des cœurs et que le martyr le remplace alors les armées deviennent invincibles. Et la petite cavalerie mit en déroute les forces de Fernando et tua un très grand nombre d’entre eux avant de revenir vers la ville.

Suite à cela, Fernando ordonna à ses armées de ne pas chercher à combattre Moussa mais de plutôt de brûler et se retirer aussitôt pour éviter plus de perte dans leur rang.

 

La chute du fort de Roudmah 

Zarl qui n’en avait pas fini avec ses traîtrises et qui ressentait une grande haine envers le fils de son frère Abou ‘AbdAllah as-Saghir rejoignit l’armée de Fernando avec ses partisans pour les aider non seulement à venir à bout de la résistance des gens de Grenade mais à faire tomber la ville pour que le fils de son oncle perde définitivement le pouvoir et les Musulmans de Grenade ignorèrent tout de son complot

Moussa et les gens qui étaient avec lui virent un jour un groupe de 150 Musulmans qui fuyaient les croisés et cherchaient à se réfugier dans un fort tout proche de la ville, le fort de Roudmah. Ils demandèrent qu’on leur ouvre les portes alors qu’ils semblaient pourchassés par les croisés sur leurs talons et les portes du fort leur furent ouvertes pour les sauver de leurs assaillants. Mais ce n’était qu’un piège. Sitôt à l’intérieur, ils rouvrirent aussitôt les portes et l’armée des ennemis d’Allah entra dans la forteresse et captura le fort grâce à la trahison de Zarl. 

 

Les gens alors détestèrent cet homme et invoquèrent le Miséricordieux contre lui et ils haussèrent leur voie disant qu’as-Saghir méritait mieux que lui le pouvoir et qu’il était leur gouverneur. Ils dirent :

- « Notre roi est le plus méritant de nous gouverner et Zarl ne le mérite pas ». Ils demandèrent la guidance de Abou ‘Abdillah al-Malik as-Saghir, que c’était lui le héros qui resta ferme tandis que Zarl était le traître qui s’était rendu.

As-Saghir les entendit et saisit l’occasion. Il sortit de son palais et annonça le combat dans la voie d’Allah. Bien qu’il fut incapable de combattre mais comme l’opinion publique était de son côté, après avoir été contre lui, il voulut saisir l’occasion pour revendiquer à nouveau sa légitimité au pouvoir. La majorité du peuple le suivit donc tandis que Moussa qui n’était pas le gouverneur et qui n’avait avec lui qu’un petit nombre de gens se rangea à ses côtés.

 

L’expulsion des Musulmans d’Almeria, de Basta, de Malaga et de Wadi Ash 

Le roi (malik) de Grenade était de nouveau en charge des affaires. Qu’allait-il faire, combattre, trahir ou se rendre ?

Malik et son armés sortirent de Grenade et se dirigèrent vers le fort de Hamadan qui était aux mains des croisés et défendu par une garnison de 250 hommes. Après six jours de siège le fort tomba entre ses mains. Puis il marcha vers le fort de Marshanah qu’il captura avant de marcher vers celui de Shlobaniah qui subit le même sort.

Les gens furent étonnés de ses prouesses et se dirent qu’il était capable de mener des batailles et de combattre. Ainsi tous les gens qui doutaient à son sujet et qui n’avaient pas encore rejoint ses rangs le firent après ses victoires. 

 

Fernando se mit à réfléchir sur la situation et envoya ses espions dans la région. Bientôt ils lui rapportèrent que les Musulmans des villes qu’ils avaient déjà conquis avait contacté as-Saghir du fait qui le croyait capable et lui avait promis de se ranger à ses côtés et de l’aider de l’intérieur s’ils venaient reprendre les villes perdus. Fernando eut alors peur et avant que les Musulmans interviennent, il ordonna l’expulsion des Musulmans d’Almeria, de Basta, de Malaga et de Wadi Ash.

 

Le prix de la trahison de Zarl 

Lorsque Zarl, qui avait encore de l’espoir de récupérer ces villes dont il avait été le gouverneur et que Fernando le nomma gouverneur, il vit que les gens le considérait comme un traître et qu’ils suivaient maintenant Abou ‘Abdillah as-Saghir alors il perdit tout espoir. Alors il demanda à Fernando l’autorisation de quitter l’Andalousie. Fernando accepta sa demande et Zarl quitta l’Andalousie et se rendit au Maghreb.

Il arriva dans la ville de Fès et avec lui ses servants et ses biens en immense quantité. Lorsque la nouvelle de l’arrivée du traître Zarl, parvint au Sultan de Fès, il ordonna son arrestation immédiate. Ses yeux furent crevés et il fut jeté en prison tandis que tous ses biens furent confisqués soit plus de 5 millions de dinars d’or des terres des Musulmans qu’il avait vendu à Fernando bien qu’elles ne lui appartenaient pas.

L’Histoire l’a retenu comme un traître et quelle mauvaise mention pour un homme d’être connu dans l'histoire comme un traître.

 

Regardez comment Allah le Très Haut l’a récompensé dans cette vie avant l’ultime récompense de l’au-delà ! Qui voudrait être à la place d’un tel homme qui pour l'amour de l’argent et « l’honneur du pouvoir » a vendu les Musulmans et leurs biens et qui préféra satisfaire les mécréants à ses frères ?

Alors les gens implorèrent le Sultan de Fès en sa faveur et il le fit relâcher sans rien lui donner. Un de ses amis l’aida un certain temps puis il finit par l’abandonner. Et Zarl devint un mendiant dans les marchés et les gens qui ne le connaissaient pas lui donnaient l’aumône. Il était vêtu de pièces de vêtement recousus et sur l’un de ces morceaux était écrit : Cette infâme personne est le roi d’Andalousie.

 

Et il y a dans l’Histoire des leçons à prendre. Mais hélas personne ne tire des moralités de l’histoire surtout de nos jours ou les dirigeants des pays musulmans sont tous à l’exemple de ce Zarl, excepté celui à qui Allah le Très Haut à fait miséricorde.

Certains historiens ont rapporté que Muhammad Ibn Sa’d surnommé Zarl, se rendit à Tilimsen ou il s’éteignit et que sa descendance fut connue sous le nom de Bani Sultan al-Andalous.

 

 

En l’an 896 de l’Hégire (1490), Fernando avec 40.000 fantassins et 10.000 cavaliers assiégeaient toujours Grenade tandis que d’autres renforts lui parvenaient. Abou ‘AbdAllah as-Saghir pensa à nouveau à se rendre mais il consulta le commandant de son armée qui était Moussa Ibn Abi Ghassan et celui-ci refusa fermement et le menaça.

Il lui dit :

- « Nous ferons de nos corps un rempart pour la ville ». As-Saghir eut peur que les gens à nouveau se lèvent contre lui et que la nouvelle de sa faiblesse se propage. Et avec la fermeté de Moussa Gharnata résista.

L’écrivain renommé Washington Armband  a rapporté : « Si les habitants de Grenade avaient eu plusieurs homme tel que Moussa Ibn Abi Ghassan ou s’il était apparu au début de la guerre, la chute de Grenade aurait été repoussée et les Musulmans seraient restés plus longtemps à construire les tours d’al-Hamra ».

Cet écrivain connaissait la valeur de ces hommes quant à nous, nous ne nous les connaissons même pas !

 

Le renforcement du siège de Grenade 

Le siège s’endurcit pour les habitants de Grenade tandis que Fernando se rendait compte que l’assaut serait difficile et mortel pour son armée car les gens seraient réduits à combattre dans les rues du fait qu’ils n’avaient plus rien à perdre et que le combat dans la voie d’Allah le Très Haut remplissait leurs cœurs. Alors il ordonna de renforcer le siège et de couper tous les vivres. Amir Moussa, commandant des cavaliers, ordonna l’assaut sur les soldats de Fernando et ses soldats sortirent d’un seul homme et massacrèrent un autre grand nombre de soldats ennemis.

Fernando ne cherchait pas le combat mais juste à renforcer le siège pour que la ville se rende sous la pression et voilà que cet intrépide Moussa cherchait le combat. Il ordonna alors que sois creusé une tranchée de manière à ce que Moussa ne puisse plus attaquer son armée.

Moussa ne pouvant plus s’approcher d’eux sortit et se mit à haranguer Fernando et son armée en leur disant :

- « Qui veut nous affronter en duel (youbariz) ? » Alors les héros de l’armée de Fernando sortirent et se battirent avec des héros Musulmans et des dizaines de croisés perdirent la vie de cette manière. Puis Fernando ordonna l’interdiction de répondre à ces duels.

Moussa sortit une nouvelle fois avec ses cavaliers et se mirent à traiter et à insulter les soldats de Fernando de lâches et de femmes. Mais aucun d’entre eux ne répondit aux insultes des Musulmans. Un héros des Musulmans du nom de Torfa franchit la tranchée puis traversa en combattant jusqu’à parvenir à la tente d’Isabella ou il planta sa lance avant de revenir dans l’armée des Musulmans sans être tué.

 

Isabella qui avait entendu les descriptions élogieuses de la ville de Grenade voulut voir la ville quand bien même il lui fut conseillé de ne pas faire une chose pareille à cause du danger que représentait Moussa. Elle dit :

- « Il m’est parvenue que cette ville est la plus belle ville du monde » et ainsi était-elle. « Je veux la voir ». Il lui fut répondu :

- « Attends donc que nous la capturions ». Mais elle dit :

- « Non, je veux la voir maintenant ! »

Un détachement de l’armée de Fernando l’accompagna et elle se rapprocha d’un monticule près de la ville pour pouvoir y monter et voir la ville. Les Musulmans qui regardaient pensèrent que l’armée de Fernando enfin avait décidé de combattre.

 

L’escarmouche de la reine 

Moussa fit ses préparatifs et sortit de la ville avec ses cavaliers pour les repousser. Et à partir de cet instant va commencer la bataille appelée : L’escarmouche de la reine qui eut lieu en 1490.

Le couple royal ne voulait pas une bataille et leurs gardes voyant sortir Moussa furent pétrifié. La bataille s’ensuivit aussitôt et les époux descendirent de leur monture et me mirent à prier Marie (paix sur elle et bien au-dessus de ce qu’ils lui ont attribué) pour qu’elle les tire de ce pétrin.

L’armée de Fernando restée en arrière voyant cela se précipita à leur secours sans aucune organisation et la petite cavalerie de Moussa fut décimée par cet assaut et plus de 2.000 cavaliers trouvèrent la mort.

Il ordonna alors le retrait dans la forteresse après avoir mis le feu dans le campement de Fernando. Le feu se propagea rapidement et Fernando voyant les Musulmans se retirer et le feu prendre de grande proportion il eut peur que les Musulmans fortifiés par le spectacle ressortent les attaquer alors il ordonna une attaque générale la ville.

Moussa organisa la résistance bien que certaines tours furent prise dans la désorganisation subite des Musulmans et il tint ferme avec ses cavaliers face à l’assaut pour leur permettre de refluer vers le centre de la ville tandis que la ceinture externe tombait entre les mains de Fernando.

Moussa se retira alors vers le centre ou il réorganisa la défense tandis que Fernando augmenta la pression sur le centre en approchant. Moussa ordonna que des barils de poudre enflammés soit lancés sur l’armée espagnole pour leur éviter d’approcher du centre.

Fernando en contrepartie ordonna de mettre le feu à tous les vergers et jardins de l’intérieur de la ville et de lui construire un camp fortifié à l’extérieur de la ville qu’il surnomma Santa Fe (le camp de la sainte foi). Puis il ordonna que soit construit une enceinte toute autour de la ville pour empêcher les gens d’y entrer ou de sortir et que plus rien ne leur parvienne de l’extérieur pour que tous les habitants soient tous tués jusqu’au dernier.

Puis l’hiver arriva tandis que les Musulmans enfermés dans la ville subissaient les affres de la faim.

 

Abou ‘Abdillah as-Saghir se réunit avec les responsables et parmi eux l’émir Moussa et leur demanda :

- « Que devons-nous faire maintenant ? »

Tous alors agréèrent pour la reddition excepté l’émir Moussa, puisse Allah le Très Haut lui faire miséricorde. Et c’est lorsque tous les cœurs faiblissent qu’apparaissent de tel homme exemplaire. Il refusa fermement mais personne ne l’écouta et la décision générale de reddition fut approuvée par le conseil.