Auteur : Abdel Hakim Boutrif
Durant le seizième siècle, deux combats parmi les plus décisifs de l’histoire furent livrés par les musulmans contre les deux plus grandes puissances de la chrétienté de l’époque : l’Espagne et le Portugal. La première de ces batailles fut conduite par les Algériens contre les Espagnols en 1541. Des décennies plus tard, en 1578, le Portugal, la deuxième puissance chrétienne après l’Espagne, héritière d’un grand empire, envahit le Maroc avec l’une des plus puissantes armées. A Wadi al-Makhzen, le 4 août 1578, les Marocains, menés par leur roi ‘Abd al-Malik qui mourut de maladie selon certains et empoisonné selon d’autre, rassemblèrent leurs dernières forces et menèrent leur armée dans l’une des pages les plus glorieuses de l’histoire islamique.
Catégorie: Livres.
Série: Histoire de l'Islam et des Musulmans.
Auteur: Abdel Hakim Boutrif
Éditeur: Rayat Soud
Pages: 567
Durant le seizième siècle, deux combats parmi les plus décisifs de l’histoire furent livrés par les musulmans contre les deux plus grandes puissances de la chrétienté de l’époque : l’Espagne et le Portugal.
La première de ces batailles fut conduite par les Algériens contre les Espagnols en 1541. Cette année, au mois d’octobre, Charles Quint, le « saint empereur, » lança l’armada la plus impressionnante pour capturer Alger et de là, mettre fin à la domination musulmane en Algérie. Dans la foulée de la bataille qui suivit le débarquement espagnol, les Algériens infligèrent aux Espagnols et à leurs alliés chrétiens, pourtant bien supérieurs en armements et en hommes, une de leur pire défaite. La flotte espagnole finissant aussi par être détruite par un violent orage dans les environs d’Alger. Cette victoire des Algériens n’a pas seulement sauvé le pays, elle affecta si fortement l’Espagne, qu’elle marqua le début de la fin du pouvoir de ce pays. Des décennies plus tard, en 1578, le Portugal, la deuxième puissance chrétienne après l’Espagne, héritière d’un grand empire, envahit le Maroc avec l’une des plus puissantes armées. A Wadi al-Makhzen, le 4 août 1578, les Marocains, menés par leur roi ‘Abd al-Malik qui mourut de maladie selon certains et empoisonné selon d’autre, rassemblèrent leurs dernières forces et menèrent leur armée dans l’une des pages les plus glorieuses de l’histoire islamique. Les Marocains détruisirent l’armée chrétienne et annihilèrent littéralement la noblesse portugaise qui arriva en si grand nombre, accompagnée de ses serviteurs, pour s’installer dans le Maroc conquis. Le Portugal ne retrouva jamais son pouvoir après cette défaite.
Ces deux victoires musulmanes étaient des guerres défensives visant à protéger l’Afrique du Nord contre la ferveur croisée de la chrétienté occidentale. Comme on l’a vu dans les chapitres précédents et pour résumer, les objectifs de la chrétienté occidentale restent constants. La croisade en Afrique du Nord était considérée comme un pas vers la « récupération de la Terre Sainte » et la suppression de l’entité islamique. En 1505, le cardinal Cisneros dépeint la prise de Mers-el-Kebir dans l’ouest algérien comme la première étape de la conquête de la Grèce, de la Turquie, d’Alexandrie et de la Terre sainte, et en 1510 on parlait de Tunis comme tremplin pour L’Egypte et la Palestine. De même, Ferdinand d’Aragon considérait le but ultime de sa croisade tunisienne de 1510 comme la récupération de la Terre Sainte.
L’Afrique du Nord faisait partie d’un schéma plus large d’hégémonie chrétienne à la suite de la chute de l’Islam. A l’est, autour de l’Océan Indien, après l’irruption portugaise de 1498, leur amiral Albuquerque insista auprès de ses hommes pour :
« Le grand service que nous rendrons à notre Seigneur en chassant les Maures de ce pays et en éteignant le feu de la secte de Mahomet, afin qu’il ne puisse plus jamais réapparaître plus tard. »
Les incursions chrétiennes occidentales en Afrique de l’ouest, dans les îles Canaries, visaient à encercler et éventuellement à mettre fin au pouvoir et même à la présence de l’Islam. Le Pape Clément VI (Pape 1342-1352) les décrivait comme étant au large des côtes africaines, en supposant peut-être qu’elles étaient relativement proches du continent, tout comme les îles de la Méditerranée orientale se trouvent à la limite du monde musulman. Comme ceux-ci pourraient être employés pour lancer une invasion du monde musulman, de même les Canaries pourraient servir un but semblable à l’opposé de l'Afrique.
Les voyages de Christophe Colomb, et la découverte éventuelle de l’Amérique furent même initiés dans le but d’une subjugation finale de l’Islam. Son objectif avoué était d’atteindre les Indes orientales, afin de poignarder l’Islam dans le dos et de conclure une alliance avec le Grand Khan, personnage mythique que l’on croyait être le souverain de toute cette région et favorable à la religion chrétienne. C’était la croisade contre les musulmans qui devait être poursuivie par une route nouvelle et plus sûre, et par l’intermédiaire des Indes, un coup mortel serait porté à l’Islam.
Dans la guerre contre l’Islam, la chrétienté occidentale adopta deux lignes d’action principales :
Premièrement, toutes les invasions de l’Afrique du Nord, comme ailleurs, furent encouragées et soutenues par l’église catholique. Nous verrons d’innombrables bulles et d’autres mesures de l’église à l’appui de la croisade en Afrique du Nord. Brièvement ici, dans la première de ses bulles, Diem diversas du 18 juin 1452, le pape autorisa le roi de Portugal à attaquer, conquérir et subjuguer les Sarrasins, les païens et autres incroyants qui étaient hostiles au Christ ; capturer leurs biens et leurs territoires ; réduire leurs personnes à l’esclavage perpétuel et transférer leurs terres et propriétés au roi du Portugal et à ses successeurs. » L’église légitima la conquête et l’octroi des terres musulmanes à leurs conquérants chrétiens. En tant que suzerain du royaume catalan de Sicile (Trinacria), le 29 janvier 1389, le pape Urbain VI conféra Jerba (Gerba) et les îles Qerqenah (à l’est de Sfax) à l’amiral Chiaramonte de Sicile et à ses héritiers comme fief héréditaire pour lequel un hommage devait être rendu et fidélité juré au Saint-Siège.
Deuxièmement, avant de déclencher la guerre contre les musulmans, la chrétienté a toujours utilisé le concept de l’agression et la menace musulmane pour justifier ses attaques. Alors que la menace turque était la justification nécessaire des croisades vues dans les précédents chapitres, dans le dernier ce fut la piraterie musulmane qui servit de prétexte à une attaque chrétienne. La piraterie musulmane était un mythe cultivé à la fois par les polémistes chrétiens et leurs dirigeants d’alors, et les historiens occidentaux d’aujourd’hui, pour justifier les attaques contre l’Afrique du Nord. Au lieu de la piraterie musulmane comme nous l’avons déjà vu, c’est plutôt la piraterie chrétienne qui dévasta l’Afrique du Nord, faisant de cette région, autrefois très prospère, la région appauvrie et arriérée qui émergea par la suite.
Après toutes ces questions liées aux mythes et sophismes de la piraterie musulmane nous allons expliquer les principales raisons des attaques chrétiennes contre l’Afrique du Nord.
Nous nous pencherons sur l’expédition espagnole contre Alger en 1541. Cette invasion eut lieu dans le contexte particulier de l’expansionnisme chrétien. Comme nous le verrons, si les Algériens avaient été vaincus, il est difficile d’imaginer leur sort autre que l’extermination massive tout comme l’expérience des indigènes des Amériques, qui étaient conquis en même temps, le démontre parfaitement. Les sentiments envers les musulmans étaient en fait chargés d’une plus grande haine, comme la population de Tunis qui, à la suite de la prise de la ville par les chrétiens en 1535, subit des cruautés et des destructions à une échelle jamais vue jusqu’à la colonisation française de l’Algérie après 1830, qui dépasse loin tout ce qui été vu précédemment d’extermination.
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