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			Le discours entre ‘AbdAllah Ibn 
			Ziyad et ‘Ali Ibn 
			Houssayn
			
			
			Après la mort 
			d’al-Houssayn, après que les Banou Assad eurent enterré les 
			morts, et après que 
			‘AbdAllah Ibn Ziyad 
			ait envoyé leurs têtes à Yazid, ‘Omar Ibn Sa’d s’appliqua à 
			aider la famille d’al-Houssayn (qu’Allah soit satisfait de 
			lui). Il les fit monter sur des palanquins et les accompagna de 
			Karbala à Koufa.
			L’abject Ibn Ziyad 
			les honora, dépensa pour eux et voulut tuer ‘Ali Ibn Houssayn, 
			‘Ali Zayn al- ‘Abidine Ibn Houssayn qui n’était qu’un jeune 
			enfant mais Allah le Très Haut le préserva de son mal.
			On peut se 
			demander pourquoi cet infâme Ibn Ziyad voulut tuer ‘Ali Ibn Houssayn 
			?
			Parce que lorsque 
			l’on questionna l’enfant sur son nom, il répondit : 
			- « Je suis
			
			‘Ali Ibn al-Houssayn ». 
			- « Allah va tuer 
			‘Ali Ibn Houssayn » lui dit Ibn Ziyad.
			L’enfant resta 
			silencieux.
			- « Qu’as-tu à ne 
			pas répondre », insista Ibn Ziyad ? Alors ‘Ali Ibn Houssayn 
			dit :
			- « Allah 
			reçois les âmes après leurs morts[1]. 
			Et nulle âme ne peut mourir qu’avec la permission d’Allah[2] ».
			Ibn Ziyad se mit 
			en colère à cause de la ferme réponse de cet enfant alors qu’il 
			attendait une réponse craintive.
			- « Par Allah, tu 
			fais partie d’eux ». Puis Ibn Ziyad dit :
			- « Regardez-le, 
			je jure que je le considère comme un adulte ».
			Des gens 
			soulevèrent les vêtements de l’enfant, et confirmèrent :
			- « Oui, il est 
			pubère (adrak) ! » 
			- « Tuez-le » dit 
			Ibn Ziyad. Ali Ibn Houssayn dit :
			- « Qui va 
			s’occuper de ces femmes ? Il n’y a pas un seul homme avec elle ! »
			Zaynab Bint Houssayn 
			le prit dans ses bras et dit :
			- « O Ibn Ziyad ! 
			Il te suffit de ce que nous a déjà fait. As-tu rêvé de notre sang et 
			de tous nous tuer ? »  
			Pui ‘Ali lui dit :
			- « O Ibn Ziyad, 
			s’il y a un lien familial (qaraba) entre toi et elles, 
			envoie-leur un homme pieux, qui les fait se retirer de manière 
			islamique ».
			On a rapporté 
			qu’Ibn Ziyad les regarda pendant une longue durée de temps puis il 
			regarda les gens et dit :
			- « Combien cela 
			parait étrange pour celui qui a pitié. Par Allah je suis persuadé 
			qu’elle prendra sa défense si je te tue et quelle sera tuée avec 
			lui. Relâchez-les et laissez l’enfant partir avec elles ».
			Sans conteste, cet 
			enfant, ‘Ali Ibn al-Houssayn, fit preuve d’une extrême 
			intelligence lorsqu’il dit devant l’assistance: « S’il y a un lien 
			familial entre toi et elles, envoie-leur un homme pieux, qui les 
			fait retirer (chez elles) de manière islamique ». 
			Ibn Ziyad après 
			cette réponse ne put plus les tuer car de ce fait il aurait prouvé 
			aux gens de l’assistance qu’il n’était pas un Qouraysh.
			Ibn Ziyad ordonna 
			de préparer leur départ pour la Syrie et d’enchainer ‘Ali Ibn al-Houssayn.
			Les femmes furent 
			envoyés avec Mouhafiz Ibn Tha’labah Ibn Moura al-‘Ahidi, les 
			Banou ‘Ahida sont les Banou Khouzay Ibn Louhay Ibn Ghalib Ibn Fihri 
			de Qouraysh, et Shamir Ibn al-Jousham.
			
			
			
			
			L’envoi de ‘Ali Ibn 
			al-Houssayn 
			et de ses proches en Syrie et comment ils furent traités par Yazid 
			Ibn Mou’awiyah
			
			
			Lorsque ‘Ali Ibn 
			al-Houssayn et sa famille arrivèrent chez Yazid à Damas, 
			Yazid convoqua les nobles de Syrie et les fit assoir près de lui, 
			puis il ordonna à ‘Ali Ibn al-Houssayn et les femmes avec lui 
			qui étaient dans un piteux état, suite aux voyages, de rentrer dans 
			la salle d’audience.
			Yazid dit à ‘Ali 
			Ibn al-Houssayn : 
			- « O ‘Ali ton 
			père a ignoré mon droit et disputé mon pouvoir. Allah lui a fait ce 
			que tu as vu ! » ‘Ali Ibn al-Houssayn lui répondit :
			- « Il 
			n’arrive pas de malheur sur la terre et en vous sans que cela ne 
			soit inscrit dans un livre[3] ». 
			Yazid demanda à 
			son fils Khalid de lui répondre. Khalid Ibn Yazid al-Amawi fut 
			incapable de répondre au fils de son oncle al-Fatimi al-Hashimi et 
			Yazid lui dit :
			- « Dis 
			nul malheur ne vous arrive sans que cela soit due à ce que vos mains 
			ont fait. Et Il pardonne beaucoup[4] ». 
			Puis il se tut et 
			dit :
			- « Qu’Allah 
			enlaidisse Abou Mourjanah, s’il y avait entre lui et eux un lien de 
			parenté, il n’aurait jamais fait cela et ne vous aurait pas envoyé 
			ainsi ». 
			Puis Yazid fit 
			rentrer les femmes avec ses femmes dans le palais du gouverneur. Les 
			femmes de la famille de Mou’awiyah les accueillirent en pleurant et 
			en gémissant sur al-Houssayn et portèrent le deuil durant 
			trois jours.
			
			Ibn Kathir a dit : 
			« Yazid ne prit aucun repas sans que ‘Ali Ibn al-Houssayn ne 
			soit en sa compagnie et son frère ‘Omar Ibn Houssayn. Un jour 
			Yazid dit à ‘Omar Ibn Houssayn qui était tout petit : 
			- « Est-ce que tu 
			combattrais celui-là en désignant Khalid Ibn Yazid ? » ‘Omar lui 
			répondit :
			- « Donne-nous 
			chacun un couteau et laisse nous nous combattre ». Alors Yazid le 
			rapprocha de lui et le serra dans ses bras ».
			
			Puis, Yazid 
			ordonna à Nou’man Ibn Bashir al-Ansari (qu’Allah soit satisfait de 
			lui) d’accompagner ‘Ali Ibn al-Houssayn et sa famille à 
			Médine l’Illuminée. Il envoya avec eux un homme de confiance et des 
			gardes chargés de leurs protections.
			Il leur donna une 
			grande somme d’argent, des vêtements et les recommanda à son homme 
			de confiance.
			On peut se 
			demander : Si Yazid Ibn Mou’awiyah n’a pas commandité l’assassinat 
			de Houssayn et de tout ce qui est arrivé pourquoi n’a-t-il 
			pas punit ‘AbdAllah Ibn Ziyad pour son horrible acte ? Pourquoi ne 
			l’a-t-il pas retiré de son poste en Iraq ? 
			Pourtant depuis la succession à son père, Yazid était décidé 
			à écarter Ibn Ziyad parce qu’il le détestait. Mais lorsqu’il vit que 
			la situation était délicate et que la communauté risquait une 
			nouvelle tribulation qui pourrait lui échapper, il décida de la 
			stopper en ayant recourt à Ibn Ziyad, qui était un homme dur et donc 
			le reconduisit à son poste.
			Chez le calife, la 
			chose la plus importante est la stabilité et le contrôle de l’état 
			et d’éviter toute tribulation. Donc il se doit d’être en contact 
			permanent avec tous les responsables pour être tenu informé de la 
			situation et de ne pas hésiter à avoir recourt à la force en cas de 
			problème. Ainsi, il juge si les gens qu’il a nommé sont capables ou 
			non de faire le travail pour lequel il les a nommé et de les 
			remplacer le cas échéant. 
			Nous l’avons vu 
			avec l’exemple de Walid Ibn ‘Outbah qui perdit son poste parce qu’il 
			fut incapable de faire porter allégeance al-Houssayn et aussi 
			celui de Nou’man Ibn Bashir, l’émir de Koufa qui tempéra avec les 
			gens qui portèrent allégeance à Mouslim Ibn ‘Aqil pour le compte d’al-Houssayn 
			(qu’Allah soit satisfait de lui), comme nous l’avons vu 
			précédemment.
			
			Ibn Kathir 
			ad-Dimashqi a dit dans son livre « al-Bidayah wal Nihayah » à propos 
			de ces douloureux évènements des paroles capitales : « A propos des 
			évènements concernant la mort d’al-Houssayn, il y a dans les 
			écrits des shiites et des rafidah, énormément de mensonges et de 
			fausses nouvelles sans aucun fondement. Il suffit de ce que nous 
			avons rapporté sur le sujet. Et ce que nous avons mentionné est 
			absolument clair. N’était-ce Ibn Jarir (l’Imam Tabari) et d’autres 
			savants et Imams qui l’ont mentionné dans leurs livres, je ne 
			l’aurais pas rapporté. La plupart des récits viennent d’Abou Makhnaf 
			Lot Ibn Yahya qui était un shiite. Ses propos sont considéré 
			faibles chez les Imams mais c’était un homme qui retenait bien les 
			faits. Nul d’entre les gens, excepté lui, a rapporté ces nouvelles. 
			Voilà pourquoi il fut choisi par rapport à d’autres après lui, et 
			Allah est Plus savant ».
			Ce sont les 
			paroles de l’Imam al-Hafiz Ibn Kathir.
			Abou Makhnaf est 
			Lot Ibn Yahya Ibn Sa’id Ibn Makhnaf Ibn Soulaym al-Azdi des 
			Azd.
			Il suffira de ce 
			que nous avons rapporté sur ces évènements, et c’est ce qui s’est 
			passé. Il y a une très nombreuse littérature inutile et devenue 
			fantasque sur l’assassinat d’al-Houssayn (qu’Allah soit 
			satisfait de lui) dont nous ne rapporterons rien et qui ne rapporte 
			rien. 
			
			Vous connaissez 
			maintenant ceux qui causèrent la mort d’al-Houssayn (qu’Allah 
			soit satisfait de lui) et qui chaque année marquent hypocritement et 
			ridiculeusement sa mort en s’auto flagellant.
			
			
			Parmi les 
			évènements important du règne de Yazid, le deuxième calife omeyyade 
			est qu’il nomma en l’an 61 de l’Hégire 
			(680), Salm Ibn Ziyad, le frère de ‘AbdAllah Ibn 
			Yazid, gouverneur du Sijistan et du Khorasan en remplacement de 
			‘Abad et ‘AbderRahmane Ibn Ziyad.
			Salm organisa 
			aussitôt l’armée sous sa charge pour le combat dans le pays des 
			Turcs et un homme nommé 
			
			al-Mouhallab Ibn Abi Soufrah, acquit le prestige lors de 
			ces batailles. Al-Mouhallab, allait devenir un célèbre général qui 
			s’opposa avec force après cela aux khawarije. Son père est Abou 
			Soufrah Salim Ibn Saraq de la tribu renommée des Azd.
			Al-Mouhallab fait 
			partie de la noblesse arabe. Il était père d’enfants et il eut près 
			de trois cents enfants sans compter les filles. Comme nous le 
			verrons plus tard, il décéda en l’an 83 de l’Hégire (702).
			
			Quand les 
			gouverneurs du Khorasan partaient en campagnes et que l’hiver 
			arrivait, ils retournaient à Mer ash-Shahijan[5]. Quand les Musulmans se retiraient, 
			les rois du Khorasan se réunissaient dans une des villes du Khorasan 
			près de Khwarizm[6] pour conclure des arrangements 
			entre eux ; ils ne s’attaqueraient pas, ne se provoqueraient pas et 
			ils se consulteraient au sujet de leurs affaires. Les Musulmans 
			demandaient à leurs chefs de faire un raid sur cette ville, mais ils 
			refusèrent jusqu’à l’arrivée de Salm au Khorasan qui entrepris une 
			campagne d’hiver qu’il passa avec son armée dans la ville ou les 
			rois avaient l’habitude de se réunir.
			Al-Mouhallab Ibn 
			Abi Soufrah demanda avec empressement à Salm de l’envoyer vers cette 
			ville. Il l’envoya avec six-mille hommes. Il a aussi été rapporté 
			qu’ils étaient quatre-mille hommes. Il assiégea les gens dans la 
			ville et leur demanda de se soumettre à lui pacifiquement. Ils lui 
			demandèrent de faire la paix avec eux, et qu’en échange, ils 
			donneraient une rançon pour leurs vies. Il accepta et la paix fut 
			conclue avec le paiement de quelques vingt-millions de dirhams. 
			Parmi les termes de l’accord de paix était qu’ils devraient lui 
			envoyer des marchandises. Il prendrait une tête de bétail, une 
			monture et du cuir non tanné pour la moitié de leur valeur. La 
			valeur de ce qu’il prit d’eux atteignit cinquante-millions de 
			dirhams. Ensuite al-Mouhallab revint à Salm qui choisit ce qui lui 
			plut et les envoya à Yazid avec le gouverneur persan de Merv à la 
			tête d’une délégation.
			Certains ont dit 
			que : Salm fit campagne contre Samarkand[7] 
			avec sa femme, Oumm Muhammad Ibn ‘AbdAllah qui lui donna un 
			fils qu’il nomma Soughdi.
			
			
			En l’an 63 de 
			l’Hégire (682), Yazid nomma al-Walid Ibn ‘Outbah Ibn Abi Soufyan, 
			gouverneur de La Mecque et de Médine, en remplacement de ‘Amr Ibn 
			Sa’id Ibn al-‘As car il ne s’opposa pas à ‘Abdallah Ibn Zoubayr 
			(qu’Allah soit satisfait de lui) comme cela lui avait été demandé. 
			‘Abdallah Ibn 
			Zoubayr et les Musulmans en général furent durement touchés par ce 
			qui arriva à al-Houssayn (qu’Allah soit satisfait de lui). 
			‘Abdallah Ibn Zoubayr poussa les gens à blâmer Yazid et les gens de 
			Koufa pour leur traitrise, si bien qu’un nombre important de gens se 
			joignirent à lui et al-Walid Ibn ‘Outbah ne put rien faire contre 
			lui.
			
			
			
			Les nouveaux mouvements des khawarije
			
			
			Najd Ibn ‘Amir Ibn 
			‘Abdillah Ibn Sayyar al-Hanafi, fondateur du groupe des 
			najdate se révolta à Yamamah. 
			Les 
			kharijites najdate furent appelés ainsi à cause de leur 
			fondateur Najd. Et Yamamah était le territoire des Bani Hanifah 
			de l’époque préislamique à nos jours.
			Les Banou Hanifah 
			sont de l’importante et riche tribu des Bakr Ibn Wahil. 
			Ghalib Ibn Hanifah 
			est de la tribu de Hadar et cette information à une très grande 
			importance.
			Un groupe des Bani
			Hanifah devint des bédouins et fusionna avec la tribu de 
			leurs oncles, les Bani Bakr Ibn Wahil. Ils sont les Banou Zid, les 
			Banou Qatan, les Banou Habib et les Banou Mou’awiyah. 
			Le père de ces 
			quatre tribus, connue sous le nom d’al-Badiyah (les Banou Hanifah 
			sont donc connus sous le nom d’al-Badiyah), est Yarbou’ Ibn 
			Tha’labah Ibn Doul Ibn Hanifah. Hanifah, et les Bani
			Hanifah, sont issus de Hanifah Ibn Loujaym Ibn Sa’d Ibn ‘Ali 
			Ibn Bakr Ibn Wahil.
			Les an-najdate, 
			qui doivent leur nom à Najd Ibn ‘Amir al-Hanafi, sont un 
			groupe du groupe déviant des khawarije. 
			Les khawarije se 
			sont séparés entre : 
			- Les khawarije 
			al-azariqah, fondé par Nassir Ibn Azraq al-Hanafi qui fut tué 
			lors de la bataille de Doulaym en l’an 65 de l’Hégire (684). 
			Al-Azariqah sont des takfiriyine qui jettent la mécréance sur tous 
			ceux qui ne rejoint par leur groupe et qui ne suit pas leurs fausses 
			croyances. 
			Parce qu’ils les 
			considéraient comme des mécréants, ils tuaient les Musulmans y 
			compris les enfants, et tout ce qui était vivants, sans jamais 
			épargner l’un d’entre eux,        
			
			Les khawarije 
			ibadiyah et les khawarije soufariyah.
			- Les khawarije 
			ibadiyah fondés par ‘Abdillah Ibn ‘Ibad at-Tamimi et,
			- Les khawarije 
			soufariyah fondés par ‘Abdallah Ibn Soufar at-Tamimi. 
			‘Abdillah Ibn 
			‘Ibad at-Tamimi et ‘Abdallah Ibn Soufar at-Tamimi sont des Bani 
			Souraym Ibn Mouqaris Ibn ‘Amr Ibn Ka’b Ibn Sa’d Ibn Zayd Banat Ibn 
			Tamim.
			Nous n’allons pas 
			rentrer dans les détails sur la scission des khawarije et leurs 
			fausses croyances car ce n’est pas l’endroit idéal pour le faire.
			Un des partisans 
			de Najd Ibn ‘Amir al-Hanafi, Abou Foudayk ‘AbdAllah Ibn Fawr 
			al-Bakri tua Najd Ibn ‘Amir pour des raisons qui prendrait trop de 
			temps à développer.
			Néanmoins nous 
			dirons que ce fut à cause d’une fatwa[8] 
			émise par Najd leur autorisant de punir puis de tuer celui qui boit 
			du vin.
			De ce fait, ce 
			groupe de khawarije (an-najdate) se scinda en trois autres groupes :
			- Al-khawarije 
			an-najdate, de Najd Ibn Amir al-Hanafi.
			- Al-khawarije 
			al-foudaykiyah, 
			d’Abi Foudayk.  
			- Al-khawarije 
			al-‘attawiyah, de ‘Attiyah Ibn Aswad al-Yashkouri al-Bakki. 
			‘Attiyah Ibn Aswad 
			al-Yashkouri al-Bakki forma son propre groupe en raison de 
			l’assassinat de Najd par Abou Foudayk.
			Puis chacun de ces 
			trois groupes, se jeta mutuellement la mécréance, qu’Allah les 
			détruise. Jeter la mécréance est une chose normale chez eux. Si tu 
			n’es simplement pas d’accord avec eux, tu es tout simplement un 
			mécréant et ce jusqu’à nos jours !
			Najd Ibn ‘Amir se 
			révolta contre Yazid Ibn Mou’awiyah mais il ne rejoignit pas 
			‘AbdAllah Ibn Zoubayr (qu’Allah soit satisfait de lui).
			
			Il ne va pas sans 
			dire qu’il a beaucoup été écrit, par tous les savants du monde 
			islamique, sur toutes les différentes dynasties y compris celle des 
			Omeyyades. A travers ce texte, nous essayons de vous résumer 
			chronologiquement uniquement les évènements importants de certaines 
			dynasties. C’est pourquoi, si vous voulez approfondir vos recherches 
			dans n’importe quel domaine, nous vous conseillons de vous référer 
			aux livres des savants pour avoir un plus large aperçu de ces 
			évènements. L’Histoire n’est pas simple.
			
			
			
			
			
			
			
			
			La rébellion des Médinois contre Yazid Ibn Mou’awiyah
			
			
			
			Yazid Ibn 
			Mou’awiyah renvoya al-Walid Ibn ‘Outbah Ibn Abi Soufyan et nomma à 
			sa place le fils de son oncle ‘Uthman Ibn Muhammad Ibn Abi 
			Soufyan.
			‘Uthman Ibn Muhammad 
			était jeune et sans expérience. Lorsqu’il arriva à Médine, il envoya 
			à Yazid une délégation composée de :
			- ‘AbdAllah Ibn Handalah Ghassil al-Ansari,
			- ‘AbdAllah Ibn Abi ‘Amr Ibn Hafs Ibn Moughirah al-Hadrami 
			et,
			- Al-Moundir Ibn Zoubayr. 
			‘AbdAllah Ibn Handalah a pour père Handalah Ibn Abi ‘Amir 
			Ibn Sayfi Ibn Nou’man al-Ansari des Aws. 
			Handalah est 
			connu sous le nom de « Ghassil al-Malahikah[9] ». 
			Il fut martyrisé lors de la bataille d’Ouhoud alors qu’il 
			était en état d’impureté majeure. Lorsqu’il entendit parler de la 
			bataille, il se précipita pour combattre les polythéistes et trouva 
			le martyr. Le Prophète (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) dit 
			de lui : « Votre ami est lavé 
			par les anges ».
			
			Lorsqu’ils 
			arrivèrent à Damas, Yazid les accueillit, les honora et leur donna 
			de l’argent puis, ils retournèrent à Médine excepté al-Moundir Ibn 
			Zoubayr qui retourna à Koufa chez ‘AbdAllah Ibn Ziyad.
			Lorsqu’ils 
			arrivèrent à Médine, ils injurièrent Yazid et dirent :
			- « Nous avons été 
			présenté à un homme qui n’a pas de religion. Il boit du vin et a des 
			instruments de musique (ma’azif). Nous vous certifions que 
			nous l’avons effrayé ». 
			Et il ne fait 
			aucun doute qu’ils ont du faire leur remarque à Yazid.
			A cause de leur 
			noblesse et parce qu’ils revenaient de Damas personne ne mit en 
			doute leurs propos et les gens les suivirent.
			
			Lorsqu’
			
			al-Moundir Ibn Zoubayr revint de Basra à Médine, il fit exactement 
			la même chose que les habitants de Médine et il dit de Yazid plus 
			que les autres. ‘AbdAllah Ibn ‘Omar (qu’Allah soit satisfait de lui) 
			désapprouva leurs actes et ne les suivit pas.
			Lorsque ces 
			nouvelles parvinrent à Yazid à Damas, il envoya an-Nou’man Ibn 
			Bashir al-Ansari (qu’Allah soit satisfait de lui) à Médine pour les 
			mettre en garde et leur conseiller de ne pas quitter la communauté.
			Lorsque Nou’man 
			arriva, il les mit en garde contre les révoltes et ce qu’elles 
			produisent de laid. Il leur dit :
			- « Vous n’avez 
			aucun pouvoir contre les gens de Syrie ».
			‘AbdAllah Ibn 
			Mouti’ le Compagnon (qu’Allah soit satisfait de lui), ‘AbdAllah Ibn 
			Mouti’ Ibn al-Aswad Ibn Harithah al-‘Adawi des Bani ‘Adiyy, 
			lui répondit :
			- « Pourquoi 
			veux-tu diviser notre groupe et corrompre nos affaires ! »
			- « C’est comme si 
			je te voyais frapper le flanc de ta jument, abandonnant les pauvres 
			se faisant tuer dans leurs demeures et leurs mosquées ».
			Mais aucun d’entre 
			eux n’écouta les conseils de Nou’man Ibn Bashir (qu’Allah soit 
			satisfait de lui).
			Alors, ils 
			nommèrent ‘AbdAllah Ibn Mouti’ chef des Qouraysh et ‘AbdAllah Ibn 
			Handalah chef des Ansars. Ces faits se passaient en l’an 63 de 
			l’Hégire (682).
			
			
			Les évènements 
			prirent une tournure plus dramatique lorsqu’ils décidèrent 
			d’expulser l’envoyé de Yazid, ‘Uthman Ibn Muhammad Ibn Abi 
			Soufyan et les Omeyyades de Médine.
			
			
			
			
			L’expulsion des Omeyyades de Médine
			
			
			Avant leur 
			expulsion, les Bani Omeyyades se réunirent dans la maison de Marwan 
			Ibn Hakam Ibn Abi al-‘As Ibn Oumayyah et les rebelles de 
			Médine, qui auparavant avaient portés allégeance à Yazid, les 
			encerclèrent. 
			‘AbdAllah Ibn 
			‘Omar (qu’Allah soit satisfait de lui) et ‘Ali Ibn al-Houssayn 
			restèrent à l’écart, toujours fidèle à Yazid à qui ils avaient porté 
			allégeance. ‘AbdAllah Ibn ‘Omar, toute la famille de ‘Omar Ibn 
			Khattab et les Bani ‘Abdel Moutalib restèrent à l’écart de ces 
			évènements.
			Quant à Muhammad 
			Ibn ‘Ali Ibn Abi Talib, connu sous le nom de Muhammad Ibn al-Hanafiyah,
			Hanafiyah de sa mère une servante noire du Sind des Banou 
			Hanifah. Ibn Kalbi dit à son sujet : elle est : Khawlah Bint 
			Ja’far Ibn Qays Ibn Maslamah des Bani Hanifah.
			Muhammad 
			Ibn ‘Ali Ibn Abi Talib désapprouva aussi les actes des gens de 
			Médine, ainsi que leurs prétentions à propos de Yazid.
			Ainsi lorsque 
			‘AbdAllah Ibn Mouti’ (qu’Allah soit satisfait de lui) dit : « Yazid 
			boit du vin, abandonne la prière et va à l’encontre du jugement par 
			le Livre », Muhammad Ibn ‘Ali lui répondit :
			- « Je n’ai pas vu 
			chez lui ce dont vous faites mention alors que j’étais chez lui. Je 
			l’ai vu assidu à la prière, empressé de faire le bien, posant des 
			questions sur la jurisprudence et attentif à la Sounnah. Et 
			absolument rien de tout ce dont vous l’accusez ». 
			- « C’est parce 
			qu’il te le cachait ! »
			- « Vais-je vous 
			suivre dans vos accusations qu’il boit du vin ? Si vous en êtes sûr, 
			vous êtes complice et si vous ne l’êtes pas vous n’avez aucun droit 
			de témoigner sur ce dont nous n’avez aucune preuve ».
			Ils dirent :
			- « Mais c’est 
			notre droit si nous l’avons vu ! » Il leur répondit :
			- « Allah a refusé 
			cela pour les témoins : « Excepté celui qui a témoigné alors qu’ils 
			savent » ! Je n’ai rien à voir avec vous ».
			Lorsque Muhammad 
			Ibn ‘Ali Ibn Abi Talib eut finit avec eux, ils lui dirent :
			- « Peut-être 
			veux-tu que cette affaire soit tienne. S’il en est ainsi nous te 
			désignons chef ».
			- « Que je vous 
			suive ou que vous me suiviez, je ne permettrais pas le combat pour 
			les raisons que vous me donnez ».
			- « Pourtant tu as 
			combattu avec ton père ? »
			- « Ramenez-moi, 
			ce pour quoi mon père a combattu et je combattrais pour ce que mon 
			père s’est battu ».
			- « Alors ordonne 
			à tes fils Aboul Qassim et Qassim de combattre avec nous ! »
			- « Si je leur 
			ordonnais de combattre, je combattrais avec eux ».
			- « Alors soit à 
			nos côtés pour appeler les gens à ce qu’ils combattent avec nous ». 
			Muhammad Ibn ‘Ali dit :
			- « Louanges à 
			Allah ! Ordonnerai-je aux gens ce que je ne fais pas moi-même, ni 
			même ne soit d’accord avec ? »
			Ils lui 
			répondirent :
			- « Alors nous te 
			détestons ! »
			- « Ordonnez aux 
			gens de craindre leur Seigneur, de ne pas faire plaisir aux 
			créatures pour encourir le déplaisir du Créateur ».
			Après cela, Muhammad 
			Ibn ‘Ali (qui était un Tabi’i, puisse Allah le Très haut lui 
			faire miséricorde) alla vivre à La Mecque.
			
			‘AbdAllah Ibn 
			‘Omar (qu’Allah soit satisfait d’eux) vint trouver ‘AbdAllah Ibn 
			Mouti’, tous deux des Bani ‘Adiyy al-Qourayshiyine, les fils de ses 
			oncles, qui l’accueillit et dit : 
			-«  Ramenez 
			pour ‘AbdAllah Ibn ‘Omar un coussin ! » Ibn ‘Omar lui répondit :
			- « Je suis venu 
			t’informer d’un Hadith que j’ai entendu du Messager d’Allah 
			(Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) qui a dit : « Quiconque 
			retire sa main après une promesse d’obéissance, viendra le Jour du 
			Qiyamah sans aucune raison valable (nulle justification ne sera 
			acceptée). Et quiconque meurt alors qu’il a quitté la communauté 
			mourra d’une mort préislamique ».
			
			
			Les Banou 
			Oumayyah, écrivirent à Yazid pour l’informer de leurs situations et 
			pour lui demander de l’aide urgente car assiégés, assoiffés, 
			affamés, ils pourraient mourir rapidement. Lorsque les nouvelles lui 
			parvinrent, il enragea car il avait bien traités les gens de Médine 
			qui étaient venus le voir. Comment ont-ils osé me faire cela, se 
			retourner contre moi et médire sur mon compte ?
			Yazid appela ‘Amr 
			Ibn Sa’id Ibn al-‘As, lui lut la lettre des Bani Oumayyah et lui 
			demanda de marcher sur Médine.
			‘Amr Ibn Sa’id 
			refusa par peur d’avoir le sang des Qouraysh sur la conscience, 
			« comme tu verras » avait-il dit à Yazid ! « Envoie plutôt quelqu’un 
			qui est plus éloigné d’eux que moi (sous-entendu qui n’est pas un 
			Compagnon ou un Qouraysh) ».
			Yazid ne perdit 
			pas de temps et prépara une grande armée et des milliers de 
			cavaliers des gens de Syrie. Certains ont rapporté dix-mille, 
			d’autres onze-mille et aussi vingt-cinq-mille. 
			Il mit à la tête 
			de cette armée, Mouslim Ibn ‘Ouqbah Ibn Riyah Ibn As’ad Ibn 
			Rabi’ah al-Mourri al-Ghatafani qui fut appelé après cela Mousrif Ibn 
			‘Ouqbah. 
			A la tête des gens 
			de Damas, il désigna : ‘Abdillah Ibn Mas’adah Fazari al-Ghatafani.
			A la tête des gens 
			de Hims : al-Houssayn Ibn Noumayr Ibn Natil Ibn Rabid 
			as-Sakouni al-Kindi.
			A la tête des gens 
			de Jordanie : Oubaysh Ibn Jalaja al-Qayni al-Qoudari.
			A la tête des gens 
			de Palestine : Rawh Ibn Zoumbda’ al-Joudami et Sharik 
			al-Kinani.
			A la tête des gens 
			de Qinnassrine : Tarif Ibn Hashas al-Kinani al- 
			‘Amiri.
			
			Lorsque le 
			respectable Compagnon an-Nou’man Ibn Bashir (qu’Allah soit satisfait 
			de lui), vit cette immense armée se préparer, il 
			sut qu’une autre terrible boucherie allait s’accomplir. 
			Ce Compagnon qui 
			avait déjà témoigné la grande tribulation, l’assassinat de ‘Uthman 
			Ibn ‘Affan (qu’Allah soit satisfait de lui), les batailles qui 
			s’ensuivirent et l’assassinat de Houssayn Ibn ‘Ali (qu’Allah 
			soit satisfait d’eux) dit à Yazid :
			- « O Amir des 
			croyants ! Donne-moi le commandement de l’armée car je suis le frère 
			de ‘AbdAllah Ibn Handalah[10] ».
			- « Non », lui 
			répondit Yazid, « ils ne méritent d’autre choix que ces brutes (ghashamah) 
			! Par Allah, je jure que je les tuerais après les avoir honorés et 
			je ne leur pardonnerait pas une autre fois ». 
			- « O émir des 
			croyants ! Je t’implore au nom d’Allah pour ta famille et les 
			Compagnons du Prophète (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) ».
			‘AbdAllah Ibn 
			Ja’far Ibn Abi Talib, lui dit aussi :
			- « Les 
			accepteras-tu s’ils reviennent à ton obéissance ? »
			Yazid lui 
			répondit :
			- « S’ils le font, 
			je n’aurais plus rien contre eux ».
			Mais les gens de 
			Médine ne saisirent pas l’occasion qui leur était proposés, qu’Allah 
			leur fasse miséricorde.
			
			Yazid dit à 
			Mouslim Ibn ‘Ouqbah : « Appelle les gens à revenir durant trois 
			jours. S’ils reviennent à l’obéissance, accepte et laisse les. Dans 
			le cas contraire cherche protection auprès d’Allah, combats les et 
			pille (lève l’inviolabilité de) Médine durant trois jours puis 
			laisse les gens. Puis, il lui parla en bien de ‘Ali Ibn Houssayn 
			et lui demanda d’honorer sa famille. Après, marche sur La Mecque et 
			combat ‘AbdAllah Ibn Zoubayr ».
				
				
					
					
					
					[2] 
					Sourate 3, verset 145.
					
					
					
					[3] 
					Sourate 57, verset 22.
					
					
					
					[4] 
					Sourate 42, verset 30.
					
					
					
					[5] 
					Merv ash-Shahijan est le nom complet de Merv, une des quatre 
					grandes villes du Khorasan, située près de la rivière 
					Mourghab.
					
					
					
					[6] 
					Khwarizm est à l’est du fleuve Oxus.
					
					
					
					[7] 
					Au-delà du fleuve de l’Oxus, la capitale d’as-Soughd.
					
					
					
					[8] 
					Avis juridique.
					
					
					
					[9] 
					Lavé par les anges.
					
					
					
					[10]
					Leur mère est ‘Amrah Bint Farah.
			
			
			
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