Les conquêtes navales d’Oruc et de Khayr ad-Din Barbarossa
			
			Le 
			célèbre marin Khayr ad-Din Barberousse et son frère Oruc (Arudj) 
			sont nés dans l’une des iles égéennes (Midilli). Ils étaient des 
			corsaires, jusqu’à ce qu’Allah les guide à l’Islam, qu’ils 
			embrassèrent la foi et entrèrent au service du sultan Muhammad 
			al-Hafsi, le souverain de Tunis ou ils luttèrent contre des 
			vaisseaux de guerre espagnols et portugais. Ils envoyèrent un des 
			bateaux qu’ils avaient capturés au sultan ottoman, qui l’accepta et 
			les traita généreusement. Cela augmenta leur confiance et quand le 
			sultan Selim alla en Egypte, ils lui envoyèrent un message dans 
			lequel ils déclaraient leur allégeance à l’empire ottoman.
			
			Arudj 
			parvint à libérer la ville d’Algers et mit en déroute les forces de 
			Charles V envoyées pour le combattre. Il libéra également la ville 
			de Tilimsen (Tlemcen, Algérie), et fut tué lors de l’une de ses 
			batailles contre les Espagnols.
			
			 
 
			Après 
			cela, Khayr ad-Din (Barberousse Hayreddin Pasha (Khair ad-Din Pasha) 
			était Amiral de la flotte ottomane. Il transporta 70 000 Musulmans 
			opprimés d’Espagne dans ses vaisseaux et les apporta en Algérie) 
			envoya un messager au calife ottoman Selim I encore en Egypte, 
			l’informant qu’il avait pris la ville d’Algers au nom du calife. 
			Quand il reçut ce message, le Calife publia un décret désignant 
			Khayr ad-Din gouverneur d’Alger, et Khayr ad-Din continua son 
			travail naval, débarquant sur des côtes d’Italie (le port d’Otrante, 
			au sud), la France et l’Espagne. Il libéra également la forteresse 
			de Penon, construite par les Espagnols sur une ile devant la ville 
			d’Alger, et continua à concentrer tous ses efforts sur le combat 
			contre les espagnols, pour se venger de ce qu’ils avaient fait aux 
			Musulmans en Andalousie, après la chute de Grenade en 897 H (1492 
			EC).
			
			
			Conformément à une commission qui lui fut donnée par le calife 
			Souleyman en 939 H (1532 EC), Khayr ad-Din commença à construire des 
			vaisseaux et se prépara pour une attaque contre Tunis, qui était 
			contrôlée par les croisés (les atrocités 
			espagnoles à Tunis : En 1533, le calife Souleyman le 
			Magnifique éleva Khair ud-Din (en turc « Hayreddin ») au rang 
			d’Amiral en chef (Kapodan Pasha, 
			
			أمير البحر). 
			Charles V d’Espagne attaqua Tunis avec 500 vaisseaux de guerre et 30 
			000 soldats. Khair ad-Din dut se retirer de Tunis et Charles entra 
			dans la ville que ses troupes pillèrent et massacrèrent les 
			habitants. D’après le Baron Eversley, 30 000 personnes furent 
			massacrées et 10 000 de plus furent pris en esclavage et vendus. La 
			Mosquée, les places historiques et les librairies et leurs milliers 
			de livres furent détruits et les gens durent piétiner des milliers 
			de livres éparpillés dans les rues à l’approche de la Mosquée 
			principale. Les Musulmans furent baptisés de force. Les biens et les 
			terres des Musulmans furent distribués parmi les Chrétiens. Moulay 
			Hassan fut rétabli et il se soumit à l’Espagne en 1574 EC. (The 
			History of Turkey par Dr. Nasir Ahmad Nasir : p. 108)) par 
			l’intermédiaire de leur dirigeant servile, Moulay Hassan, le dernier 
			souverain Hafsi. Khayr ad-Din conduisit sa flotte (Charles et 
			Barberousse : Charles V essaya de piéger Barberousse Khayr ad-Din en 
			essayant de le corrompre mais Barbérousse garda la tête haute et 
			informa le sultan Souleyman le Magnifique de l’offre de Charles. 
			Bien que Khayr ad-Din lui-même n’ait pas participé à la défense 
			d’Alger lors de l’attaque de Charles V, la défaite affligeante des 
			Espagnols ajouta une plume à son chapeau. (Dā'irah 
			Ma‘ārif-i-Islāmiyyah : 9/81)) par les Dardanelles vers Malte, afin 
			de déguiser son intention et attaqua certains ports du sud de 
			l’Italie.
			
			 
			
			
			Puis 
			en 941 H (1534 EC), il se dirigea vers Tunis qu’il parvint à libérer 
			facilement, au nom du calife ottoman. Les croisés européens – qui 
			avaient pensé que l’étape suivante, après l’expulsion des Musulmans 
			d’Andalousie, serait la capture de l’Afrique du Nord – s’en 
			alarmèrent et en conséquence une alliance fut forgée entre Charles V 
			et les dirigeants de l’Espagne à Barcelone et les Chevaliers à Malte 
			pour faire la guerre aux Musulmans. Charles V rassembla toutes les 
			forces offensives et parvint à entrer à Tunis, ingligeant à ses 
			habitants la plus horrible rétribution et réionstalla leur vassal, 
			Hassan al-Hafsi. Ils conclurent avec lui un accord qui permettrait 
			aux Chrétiens de s’installer dans la province de Tunis. En 944 H 
			(1537 EC), Khayr ad-Din rétorqua en mettant en déroute la flotte de 
			Charles V (en libérant Tunis) et en attaquant en même temps l’ile de 
			Crête (la conquête de la Crête et des autres iles : Après la 
			bataille navale de Preveza (28 septembre 945 H / 1538 EC). Khayr 
			ad-Din Barberousse mena la flotte ottomane et réussit à balayer la 
			flotte chrétienne conduite par Andrea Doria. Un traité de paix fut 
			signé entre Venise et l’empire ottoman en octobre 1539 EC en 
			fonction duquel les Turcs prirent le contrôle des iles que 
			Barberousse avait conquises, y compris de nombreux endroits sur la 
			côte de la Dalmatie (Croatie). Venise dut également payer une 
			pénalité de guerre de 300 000 Ducats d’or à l’empire ottoman. (The 
			History of Turkey par Dr. Nasīr Ahmad Nāsir)).
			
			Khayr 
			ad-Din mourut en 953 H (1546 EC), puisse Allah Exalté lui faire 
			miséricorde. Il était un Moujahid et participa à de nombreuses 
			guerres contre les guerriers belligérents européens tant sur mer que 
			sur terre. En de nombreuses occasions, il débarqua avec ses forces 
			sur les côtes de l’Italie, de France et d’Espagne afin 
			d’écraser leur puissance d’attaque contre les Musulmans mais aussi 
			pour aider la France dans certaines circonstances. En fait, il 
			débarqua dans le port de Marseille (France) et sur les côtes de la 
			Sicile et il entra aussi à Nice (France) par la force le 20 Joumādah 
			al-Awwal 950 H (22 Août 1543 EC).
			
			
			
Les Conquêtes du sultan Selim II
			Il 
			était le sultan Selim Ibn (fils de) Souleyman Ibn Selim I, le 11ème 
			sultan de l’empire ottoman et le troisième de ses califes. Il naquit 
			le 2 Shawwal 903 H (24 mai 1497 EC) et depuis son enfance, il fut 
			éduqué, entrainé et préparé à gouverner une nation. Il devint 
			gouverneur de Karaman (Konya, le sultan Mourad I incorpora Karaman à 
			l’empire ottoman après la bataille de Konya. Quand Tamerlan réussit 
			à vaincre les Ottomans, il libéra Muhammad, le fils de Mirza 
			Muhammad ‘Ala' ad-Din Karamanid (d. 792 H), de la prison de Bursa. 
			Ainsi commença le troisième règne de Karaman Uglu. Ibrahim Karamanid 
			(d. 868 H) était le beau-frère du sultan Mourad II. Cependant, quand 
			il signa un traité avec Sigismund, roi de Honrie, le sultan 
			incorpora deux villes de Karaman, Aksehir et Beysehir, à son empire, 
			et l’état de Dhulqadr prit le territoire de Césarée (Kayseri). Les 
			trucs ottomans occupèrent Konya en 872 
			H / 1467 EC de façon permanente peu après que le Karaman Oglu 
			eut signé le traité avec les vénitiens. (Dā'irah 
			Ma‘ārif-i-Islāmiyyah : 16-2/8-16)) et servit à cette position 
			pendant six ans. Il fut aussi désigné gouverneur de Sarukhan 
			(Manisia, Saru Khan était une tribu royale quidevint autonome après 
			le déclin de l’empire Seldjouke en Anatolie. Saru Khan, l’émir de 
			Magnesia (de nos jours « Manisa »), prit cette ville en 1313 EC et 
			en fit la capitale de son état. Il lança le Jihad contre les soldats 
			catalans payés par les Byzantins. Saru Khan reçut un tribut annuel 
			de Foca, une ville de Gênes. Bayazid I prit Magnesia à Khizer Shah 
			(792 H / 1390 EC) l’arrière-petit-fils de Saru Khan, qu’il plaça 
			sous le contrôle de son fils Souleyman, ainsi qu’Aydin Eli et 
			Mentisha Eli. Manisa se trouve à 20 miles (32 km) au nord-est 
			d’Izmir. (Dā'irah Ma‘ārif-i-Islāmiyyah : 12/13-14, 21/713)), une 
			position qu’il garda 14 ans, et servit comme gouverneur de Kutahya 
			pendant plus de cinq ans. Le sultan Souleyman le Législateur le 
			choisit pour devenir son successeur, 13 ans avant sa mort.
			
			Selim 
			monta sur le trône 23 jours après la mort de son père, le sultan 
			Souleyman I décédé le 15 Joumādah al-Awwal 974 H (1566 EC), 
			miséricorde d’Allah sur lui.
			
			
			
			
			Chypre avait été un émirat de l’empire mamelouk en Egypte depuis 828 
			H (1424 EC) et payait un tribut annuel au sultan mamelouk. Quand les 
			Vénitiens prirent le contrôle de l’administration de l’ile, ils 
			continuèrent de payer ce tribut au Caire, et quand le sultan Selim 
			prit le contrôle de l’Egypte en 923 H (1517 EC), la république 
			vénitienne, de son propre accord, déclara qu’il payerait le tribut 
			annuel pour Chypre à Istanbul. En dépit de ceci, Chypre fut une 
			obstruction dans toutes les guerres qui eurent lieu entre les 
			Ottomans et les Vénetiens. Pour cette raison, l’idée de conquérir 
			Chypre fut reprise par Selim II, qui envoya Mourad Raïs en eaux 
			chypriotes au mois de mars en mission de reconnaissance. Puis la 
			flotte ottomane partit d’Istanbul le 9 Dzoul Hijjah 977 H (15 mais 
			1570 EC), sous le commandement de Piyala Pasha, avec 100 000 hommes 
			; dont 60 000 étaient des fantassins et le reste des marins et des 
			rameurs. La flotte entra dans le port de Limassol le 27 Mouharram 
			978 H (1 juillet 1570 EC).L’opération de débarquement eut lieu le 
			lendemain, le 30 Mouharram (4 juillet), dans le port de Larnaca.
			
			Le 5 
			Safar (9 juillet), Kyrenia (en grec ou Girne en turc) fut conquise 
			et le 8 Rabī‘ al-Akhir (9 septembre) Lefkosia (en turc et Nicosia en 
			grec) fut conquise tandis que le gouverneur-général (vénitien) de 
			Chypre, Nicolo Dandolo, fut tué. Peu après, un certain nombre de 
			villes chypriotes se rendirent et Mustapha Pasha (Kara Mustafa Pasha 
			attaqua Chypre avec 100 000 soldats. Il fit le siège de Nicosie, et 
			après qu’ne semaine ce soit écoulée, la capitale de Chypre tomba aux 
			mains des Ottomans en 1570 EC. Cependant, le siège de Famagusta se 
			prolongea et elle ne put être conquise que l’année suivante en 1571 
			EC. Le fier général Bragadino fut exécuté. L’ile de Chypre resta aux 
			Turcs jusqu’en 1878 EC. (History of Turkey 
			par Dr. Nasir Ahmad Nasir)), le gouverneur de Shehrzor, fut 
			désigné gouverneur de Chypre. Le sultan lui ordonna de rester à 
			Nicosia avec 2 000 soldats et Lala Pasha marcha contre la ville 
			fortement fortifiée de Magusa (en turc et Famagusta en grec), avec 7 
			000 soldats et 75 cannons. La chute de Magusa eut lieu le 10 Rabī‘ 
			al-Akhir  979 H (1 septembre 
			1571 EC) et la conquête de Chypre fut achevée en 13 mois.
			
			
			
			Au 
			printemps 979 H (1571 EC), le Khan de crimée Devlet Giray (Dawlat 
			Giray, l’empire Giray : La dynastie Giray détint le pouvoir dans la 
			péninsule criméenne et la plupart de l’Ukraine du XVème au XVIIIème 
			siècle. Haci Giray Ibn Ghiyath-ad-Din Ibn Tash Taymour, un prince 
			d’Altin Ordu, fut le fondateur de la dynastie Giray. Mangli, fils de 
			Haci Giray, assuma le titre de « Giray » qui devint finalement une 
			partie essentiel des noms des dirigeants à venir. Haci Giray, Nour 
			Devlet Giray et Mangli Giray détinrent également le titre de sultan, 
			et seul « Khan » quand le royaume de Giray devint un état vassal des 
			Turcs en 880 H / 1475 EC. En 1771 EC, les forces russes entrèrent en 
			Crimée et elle fut incorporée à l’empire russe en 1783 EC. (Dā'irah 
			Ma‘ārif-i-Islāmiyyah : 17/543)) marcha sur la Russie avec une armée 
			de 120 000 hommes, parmi lesquels des soldats ottomans et un 
			contingent d’artillerie ottoman pour arrêter les tentatives russes 
			d’expansion de leur empire (Ivan IV, le tsar de Russie, captura 
			l’état tartare musulman de Kazan en 1552 EC. Il occupa également 
			l’état islamique d’Astrakhan en 962 H / 1554 EC. Astrakhan était une 
			capitale et un port d’état situé sur la Mer Caspienne dans laquelle 
			se jette la Volga.). Cette expédition militaire parvint à disperser 
			l’armée russe après qu’elle eut perdu 8 000 hommes. 
			Les Russes furent incapables de défendre Moscou et les Ottomans y 
			entrèrent le 28 Dzoul Hijjah 979 H (24 mai 1571 EC). Le Khan de 
			Crimée repartit avec 15 000 prisonniers et suite à sa victoire, il 
			acquit le titre de Taht Algan (en arabe : Takht signifie « trône ») 
			(c’est-à-dire le preneur du trône).
			
			En 
			980 H (1572 EC), Devlet Giray marcha avec une seconde expédition et 
			traversa l’Oka. Suite à cette traversée, les Russes entreprirent de 
			payer annuellement 60 000 lires d’or et signèrent un traité de paix 
			avec les Criméens. Alors qu’ils s’enfuyaient de Moscou, le tsar 
			russe Ivan IV abandonna 30 000 cavaliers 6 000 fantassins. Les Turcs 
			prirent la trésorerie du tsar, dans le palais du Kremlin (mot 
			d’origine turque) et les deux beaux-frères du tsar furent tués. Tout 
			ceci conduisit à l’extinction de la dynastie Rurik. Selim II 
			félicita Devlet Giray pour sa victoire en lui envoyant une épée 
			gravée, un manteau et une lettre officielle du sultan.
			
			
			
			Les 
			conquêtes du Sultan Mourad III
			Le 
			Sultan Mourad III monta sur le trône de l’empire ottoman après la 
			mortde son père. La flotte du sultan Mourad avait réussi à annexer 
			le Maghreb arabe (Afrique du Nord) après des défaites espagnols 
			successives et après que le royaume de Fès ait déclaré son union 
			avec l’empire ottoman et sa soumission.
			
			
			
			Le monde arabe et le règne ottoman après la soumission de Fez
			La 
			soumission de l’empire de Fez (Maroc) à l’empire ottoman fut 
			inhabituelle, car le sultan de Fez était directement subordonné au 
			sultan ottoman ; ce qui veut dire, qu’il était inclus parmi ces 
			états recevant directement des ordres du Divan Humayuni ottoman. 
			Moulay Ahmad Mansour II avait complètement adhéré à la politique 
			étrangère ottomane et envoyait un impot annuel à Istanbul, 
			confirmation inéquivoque de sa subordination.
			
			
			Moulay Ahmad Mansour II avait appliqué la politique ottomane dans 
			tous ses territoires et entrepris des réformes sociales et 
			militaires, mais il ne laissait aucune opportunité à l’empire 
			ottoman d’interférer dans ses affaires internes. Les gouverneurs 
			d’Alger souhaitaient interférer dans les affaires internes de Fès, 
			mais il l’en empêcha.
			
			Après 
			sa mort, ses trois fils lui succédèrent dont l’un était Zaydan 
			an-Nassir (1012 H - 1037 H / 1603 EC - 1627 EC), qui s’efforça du 
			mieux qu’il put de ne pas se retirer de l’empire ottoman, mais les 
			deux autres n’était pas très intéressé et après quelques temps, Fès 
			se détacha du système ottoman et se dirigea vers l’indépendance. Les 
			Falaliyyoun (les notables d’al-Falaliyyah), une branche de la 
			famille régnante, commencèrent à se battre contre les Sa‘dis (les 
			notables de Sa‘diyyah) parmi les habitants de Fès en 1050 H (1640 
			EC). Et en 1069 H (1658 EC), ils déclarèrent leur indépendance à Fès 
			et rompirent leurs relations avec l’empire ottoman.
			
			
			L’empire ottoman et 
			l’Afrique Centrale
			La 
			pénétration ottomane en Afrique Centrale commença à augmenter dans 
			les royaumes noirs d’Afrique Centrale et atteignit son apogée en 957 
			H (1550 EC) quand Turgud Pasha tenta d’ajouter à ses conquêtes le 
			Bournou, le plus avancé et le plus important état islamique de la 
			région. Mais le roi Idris III, le gouverneur du Bournou, envoya 
			trois ambassadeurs à Istanbul en 985 H (1577 EC) suggérant que 
			l’acceptation par son pays de se soumettre serait définitivement le 
			meilleur moyen de résoudre la situation. La même année, les Ottomans 
			envoyèrent des armes à feu pour la première fois de l’histoire, par 
			ordre de Divan Humayuni, de Tripoli au Bournou (un territoire qui se 
			trouve dans le nord du Nigéria, mais qui fut un grand état dans le 
			passé. Le pays des « Kanem » était entré au sein de l’Islam jusqu’au 
			XIème siècle et jusqu’au XIII siècle EC son influence atteignit 
			l’Egypte. Ibn Khaldoun donne une description de l’ « émir de Kanem » 
			et de « Malik Bournou ». Par le terme Bournou, il veut dire la 
			partie sud du Kanem, c'est-à-dire le territoire situé entre le lac 
			Chad et Dikwa. La capitale du Kanem était Njimi (Njamina de nos 
			jours, capitale du Chad) depuis 1470 EC. Brini joua le rôle de 
			capitale du royaume de Bournou pour les trois siècles suivants. Sous 
			la dynastie Menoun, l’empire Bournou s’étendit dans toutes les 
			directions. En 1846 EC, ‘Umar prit le trône à la dynastie Sayfawa et 
			à la place de « Mai », il prit le titre de Shikhou. Ses descendants 
			s’engagèrent dans des conflits internets, alors les Français et les 
			Britanniques en profitèrent et occupère le tetrritoire en 1900-01 
			EC. (Dā'irah Ma‘ārif-i-Islāmiyyah : 14/1009-1013)), parce que le 
			Bournou était un des principaux états islamqiue à combattre les 
			idolâtres et à propager l’Islam en Afrique.
			
			En 
			999 H (1590 EC), Mombasa (la deuxième plus grande ville après 
			Nairobi, au Kenya, et est située sur une ile au large, l’ile de 
			Mombasa, dans l’Océan Indien. La cité comporte 707 400 habitants. 
			Les arabes médiévaux l’appelaient Manbasah. Vasco da Gama fut le 
			premier Européen à visiter Mombasa en 1498 EC. En 1498, le 
			navigateur musulman Ahmad Ibn Mājid Najdī emmena Vasco da Gama sur 
			son bateau pour le débarquer dans le port indien de Calicut. Les 
			Portugais sacagèrent la ville deux ans plus tard et y construisirent 
			un fort en 1593 EC. (Mou‘jam al-Bouldān : 207/5 Al-Mounjid 
			fi-al-A‘lām)), située entre le Kenya et le Tanganyika, tomba sous 
			contrôle ottoman permettant aux flottes ottomanes de naviguer dans 
			l’Océan Atlantique et l’Océan Indien.
			
			
			
			La fin 
			du règne de Mourad III et le début du déclin
			Bien 
			que l’empire ottoman, sous le règne de Mourad III (Mourad III, fils 
			de Selim II, succéda à on père sur le trône et gouverna entre 982 et 
			1003 H / 1575-1595 EC. Pendant cette épriode, l’empire ottoman 
			s’étendit en Géorgie, Shervan, Tabriz et l’Azerbaïdjan. 
			L’impératrice d’Angleterre, Elizabeth, chercha le soutien de la 
			flotte turque contre l’Espagne avant la bataille de d’Armada (1588 
			EC) (Armada était la flotte espagnole). Elizabeth écrivit quatre 
			lettres au sultan Mourad, et dans la troisième (du 3 juin 1587 EC) 
			elle demandait au sultant de libérer les soldats britanniques. Dans 
			sa quatrième lettre, elle mentionne son succès dans la bataille 
			navale contre l’Espagne et loue le sultan pour sa grande aide. Les 
			poètes britanniques ont également loué l’arrivée de la flotte turque 
			dans la Manche sous l’amiral ottoman Sinan, pour soutenir les 
			amiraux britanniques Drake et Relley. (History of Turkey 
			par Dr. Nasir Ahmad Nasir: 121,122).), ait atteint l’apogée 
			de sa puissance, les premiers signes de déclin commencèrent à 
			apparitre clairement durant les deux dernières années de son règne. 
			Ceci fut dû à l’inflation monétaire et à l’implication des femmes du 
			palais dans des intrigues politiques ; la corruption se répandit 
			ainsi que l’ostentation et le gaspillage ; tout come l’obsession de 
			l’apparence vestimentaire, de l’orgueil et de la capacité des gens 
			de peu de valeur à obtenir des postes influents et lucratifs, tout 
			en négligent les conquêtes et la promotion de la parole d’Allah. En 
			plus, des vizirs apparurent qui se comportaient comme des dictateurs 
			alors que les Sheikhs de l’Islam étaient renvoyés comme des 
			employés. Il y eut une descente dans la corruption parmi les savants 
			et apparut la rebellion des Jalalis. Tout cela conduisit au déclin 
			de l’empire ; et bien que les fondations de l’empire fussent basées 
			sur une force et une puissance incroyable, il est tout à fait normal 
			que des mouvements réformistes furent suivis de périodes d’or et, 
			c’est la raison de la longue vie et de la vigueur de l’empire et de 
			son règne.
			
			
			
			
			L’empire laissé par Souleyman le Législateur en 974 H (1566 EC) 
			couvrait une superficie d’approximativement 1 998 003 km2 
			en Europe, 4 169 177 km2 en Asie et 8 725 720 km2 
			en Afrique, pour un total de 14 892 900 km2.
			
			A la 
			fin du règne de Mourad III, il était de 2 848 940 km2 en 
			Europe, 4 815 822 km2 en Asie et 12 237 419 km 
			en Afrique, ce qui faisait un total de 19 902 191 km2. Ce 
			chiffre représente la plus grande superficie gouvernée par l’empire 
			ottoman à une même époque. Il y avait d’autres territoires qui se 
			trouvaient hors des limites citées ci-dessus et qui était également 
			vastes. La somme totale des territoires sous contrôle ottoman à 
			différentes époques de l’histoire recouvrent plus de 23 millions de 
			km2 (3 543 662 km2 en Europe, 5 729 285 km2 
			en Asie et 13 727 464 km2 en Afrique, soient 22 991 411 
			km2).
			
			Nous 
			n’incluons pas dans ce calcul les territoires qui furent atteints 
			par les légions d’as-Sa‘iqah (Les brigades éclaires) et les 
			barbaresques ; qu’ils parvinrent à capturer et qui étaient des 
			annexes de l’empire ottoman. En 1001 H (1592 EC), la Pologne (696 
			737 km2) était incluse parmi ses conquêtes européennes. 
			Fès et les territoires noirs-africains (3 051 699 km2) en 
			Afrique et Chypre et le nord de Tunis étaient également des annexes 
			sous le règne de Selim II et à Aceh, en Indonésie, la protection 
			ottomane était établie.
			
			
			Pendant le règne de Mourad III, des territoires pour une superficie 
			totale de 590 000 km2 furent annexés au nord et au sud du 
			Caucase. De nombreuses régions en Afrique de l’est et en Afrique 
			Centrale devinrent également des protectorats de l’empire ottoman.
			
			
			Cet empire était l’empire ottoman et ses 
			conquêtes et les services qu’il rendit à la nation musulmane, comme 
			la propagation de la Religion d’Allah dans tout le monde habité sont 
			des preuves de la fidélité des califes à l’Islam et de leur désir de 
			la propager aux quatre coins du monde.

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