La Perse préislamique

Les Perses avant l’arrivée du Prophète Muhammad (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) estimaient qu’ils avaient la meilleure armée et culture et qu’ils étaient meilleurs que leurs nations voisines.
Le fondement de leur culture pour les gens du commun était de servir et d’adorer leur rois qui transmettaient leurs dévotions à leurs enfants comme l’imamat l’est aux shi’i de nos jours. Les Perses ou les Mages, suivaient une religion qui était plus une culture qu’une religion puisqu’elle ne préconisait aucune vertus mais le plutôt le vice et les hommes pouvaient se marier avec autant de femmes qu’il le voulait et pour la même durée de temps toujours pratiqué de nos jours et connu sous le nom de Zawaj Mout’a. De même leur société divisée était basée sur les classes et les supérieures opprimaient les plus basse classes.
Ils considéraient les Arabes comme une race inférieure et des gens misérables qu’ils méprisaient du fait qu’ils se combattaient toujours entre eux. Leur arrogance était si extrême que le roi perse Khosrô Parviz envoya des gens pour arrêter le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) pour ne pas avoir admis qu’il était Dieu ! Cependant, Allah l’a détruit et pulvérisé son empire par ces Arabes qu’il considérait comme moins que rien.
Les Perses furent les arc-ennemis des Romains qui étaient moins nombreux mais qui avaient une armée aussi puissante que la leur. La forteresse des Perses était dans le pays appelé de nos jours l’Iran bien qu’ils avaient aussi une forte présence en Iraq et dans les terres avoisinantes.

1435 ans plus tard, l’histoire se répète

Les Perses ou les Iraniens shiites ne sont pas une secte de l’Islam contrairement à ce que le commun des gens pensent et n’ont rien absolument rien à voir avec l’Islam originel mais ils ont inventé une nouvelle religion en se servant de l’Islam pour base comme les Sikhs Indous ont bâti une nouvelle religion en utilisant des concepts des trois religions révélées comme jadis les Mongols. Les Iraniens restent fondamentalement des perses mages convaincus et ils utilisent le couvert de l’Islam pour tromper les gens jusqu’à ce qu’ils soient assez forts pour reprendre le monde musulman ou tout au moins leurs terres ancestrales stratégiques et fertiles ou le Royaume de la Grande Perse.

Avant d’aller plus loin, il nous faut savoir comment les shiites sont revenus sur la scène de l’Histoire après avoir perdu leur empire. Nous reviendrons in shaa Allah (Si Allah le veut) sur la conquête de la Perse dans notre Abrégé de l’Histoire des Califes Bien Guidés ainsi que dans l’Abrégé de l’Histoire des Ottomans.
En attendant ces volumes, voici un large abrégé de l’Histoire des Safavides et des pays limitrophes puisque les frontières de l’Iran n’étaient pas encore définies.

La conquête de l’Irak et de la Perse


Conquête de l’Irak


La conquête musulmane de l’Irak commença après la fin des campagnes d’apostasie en Arabie par les raids de Mouthannah (radhiyallahou ‘anhou) à travers les frontières de l’Irak. Mouthannah, le chef des Banou Bakr, joua un rôle important lors des campagnes d’apostasie et ses raids en Irak furent conduits comme des missions de reconnaissances dans le pays.

Ce n’est qu’en mars 633 que débutèrent les campagnes régulières pour la conquête de l’Irak quand Khalid Ibn al-Walid (radhiyallahou ‘anhou), à la tête d’une armée musulmane, marcha sur Ouboullah dans le Golfe persique et c’est lors de la bataille de Kazimah que les Perses subirent leur première défaite. La rencontre suivante eut lieu à Mazar et les Perses furent vaincus. Ils furent de nouveaux battus à Walijah puis Oullays dans lequel plus de 70000 Perses périrent. Les Musulmans occupèrent par la suite Hirah d’où, ils marchèrent sur Anbar qu’ils prirent avant de marcher sur ‘Ayn at-Tamr et Daumatoul Jandal tomba en août 633. Les Musulmans prirent peu après Firaz aux confins de l’empire perse.

Khalid Ibn al-Walid (radhiyallahou ‘anhou) fut alors envoyé sur le front romain en Syrie et les conquêtes musulmanes sur le front perse cessèrent momentanément. Pour des raisons stratégiques, les Musulmans se retirèrent de certains avant-postes occupés en Irak et après la mort d’Abou Bakr as-Siddiq (radhiyallahou ‘anhou), les campagnes en Irak reprirent vers la fin de l’année 634 couronnées par les victoires de Namiraq et de Saqatiah. Les Musulmans subirent alors leur seul et unique revers en Perse lors de la bataille du Pont (al-Jisr) en 635 mais purent se retirer après de lourdes pertes grâce aux efforts héroïques de Mouthannah qui allait mourir des suites de ses blessures après avoir protégé le retrait des troupes musulmanes qui allaient prendre leur revanche lors de la bataille suivante de Bouwayb puis de Qadissiyah en 636 ou les Perses furent écrasés par les Musulmans sous le commandement de Sa’d Ibn Abi Waqqas envoyé pour remplacer al-Mouthannah (radhiyallahou ‘anhoum). Cette victoire majeure allaient ouvrir les portes les portes de l’Iraq pour les Musulmans puis la conquête totale du territoire perse.

D’al-Qadissiyah, les forces musulmanes marchèrent sur al-Mada'in, la capitale des Perse en Iraq qui tomba à son tour puis Jaloula en 637 qui acheva la conquête musulmane de l’Irak.



Conquête de la Perse

Après la bataille de Jaloula, le Calife ‘Umar Ibn al-Khattab (radhiyallahou ‘anhou) n’était pas disposé à entreprendre de nouvelles campagnes contre les Perses cependant, des évènements se développèrent qui amenèrent les Musulmans en Perse.

Lors de la bataille de Jaloula un groupe des forces musulmanes stationné à Basra entrepris des opérations militaires dans la province persane voisine du Khouzistan pour couper le réapprovisionnement de l’armée perse à Jaloula. Après la bataille de Jaloula, les forces musulmanes déjà dans le Khouzistan pénétrèrent un peu plus en Perse et la ville d’Ahwaz fut la première ville perse à tomber aux mains des Musulmans suivie par Manadar et Sis. Après la bataille de Sis, la prochaine confrontation eut lieu à Ramhourz où les Perses furent vaincus puis Toustar (Shoustar) et Jandi Sabour tombèrent à leur tour et conclurent la conquête du Khouzistan.

La chute de Khouzistan inquiéta les Perses qui mobilisèrent toutes leurs ressources pour tenter une nouvelle fois d’arrêter l’irrésistible avance des Musulmans et une grande armée persane se rassembla en conséquence à Nahawand pour stopper ces derniers. La bataille sanglante de Nahawand eut lieu en 641 mais malgré la lourde résistance des Perses, les Musulmans écrasèrent les Perses et emportèrent la victoire. Cette bataille décisive scella le destin de la Perse.
Les Musulmans poursuivirent alors leur avance et pénétrèrent plus loin au cœur de la Perse. Ils affrontèrent une nouvelle fois les forces perses qui subirent une lourde défaire à Ray qui paralysa le gouvernement perse et força Yazdajard à s’enfuir de ville en ville, les Musulmans sur ses trousses.
Après la chute de Ray, les forces musulmanes s’étendirent dans toutes les directions en Perse. L’Azerbaïdjan et le Tabaristan tombèrent en 634 suivie par l’Arménie tandis que d’autres colonnes musulmanes prirent Fars et le Sistan. Puis, les Musulmans avancèrent vers l’Est, l’actuel Balûchistân et occupèrent Makran.

En 659, les Musulmans pénétrèrent dans le Khourassan et prirent Merv. L’empereur perse Yazdajard s’enfuit au-delà de l’Oxus et demanda l’aide au Khaqan (roi) du Turkestan qui mit à sa disposition une armée avec laquelle, il tenta d’arrêter les Musulmans pour récupérer ses dominions perdus mais la tentative échoua et finalement le dernier roi sassanide en fuite fut assassiné par un meunier en 651 près du fleuve Mourghab. Avec sa mort, la résistance prit fin, les Musulmans devinrent les maîtres de toute la Perse et poursuivirent leur avance vers l’Est.



Le Khourassan et la Transoxiane


Mouhallab et Yazid


Quand les Musulmans devinrent les maîtres de la Perse, le Khourassan était la province frontière et l’Oxus séparait les dominions musulmans de Transoxiane et d’Asie Centrale. Sous le calife Omeyyade de Mou’awiyah (radhiyallahou ‘anhou), la conquête du Khourassan fut achevée et le pouvoir musulman consolidé. L’Iraq et la Perse formèrent ensemble une vice-royauté des dominions musulmans et un député du gouverneur fut posté à Merv au Khourassan.

Sous le calife omeyyade ‘Abd al-Malik, Hajjaj Ibn Youssouf devint le gouverneur d’Irak et de Perse sous lequel, al-Mouhallab son gouverneur au Khourassan, se distingua en écrasant les Khawarije. Al-Mouhallab décéda en 703 et fut succédé par son fils Yazid qui conduisit des raids à travers l’Oxus et les principautés de Transoxiane acceptèrent des résidents musulmans dans leurs cours cependant, Yazid entra en conflit avec Hajjaj Ibn Youssouf et fut désisté en 705.



Qoutaybah

Qoutaybah remplaça Yazid au poste de gouverneur du Khourassan et sur la déposition de ce dernier, les principautés de Transoxiane expulsèrent les Musulmans mais aussitôt après sa nomination, Qoutaybah entreprit des opérations contre le Toukharistan (actuellement une partie de l’Afghanistan) et marcha sur Balkh qu’il soumit. Ayant protégé ses arrières, Qoutaybah à la tête d’une armée musulmane traversa l’Oxus à Amoul et débuta la campagne de Transoxiane. Paykand fut la première ville à tomber et de Paykand, il marcha sur Boukhara qui tomba à son tour après une féroce bataille en 709 et le prince local Touqhshadah qui se soumis fut laissé à son poste.
Khwarazm sur l’Oxus inférieur accepta la protection musulmane et il fut permis à son souverain de régner aussi sur sujets.
En 711, les villes importantes de Samarkand, Kish et Nassaf furent capturées et leur chute finalisa la conquête de Transoxiane. Par la suite, les forces musulmanes lancèrent leur campagne en Asie Centrale et après avoir traversé l’Oxus, les Musulmans prirent Shash et Farghanah.
En 714, les forces musulmanes contrôlaient l’Asie Centrale jusqu’à Kashghar mais l’expansion musulmane en Asie Centrale s’arrêta avec la mort du calife omeyyade en 715 et Qoutaybah craignant le nouveau calife Souleyman, se révolta et fut tué par ses propres gens.



Yazid Ibn Mouhallab

Sous le calife Souleyman, Yazid Ibn Mouhallab fut nommé gouverneur des dominions de l’Est et résuma les campagnes en Asie Centrale. Souleyman mourut en 717 et fut succédé par ‘Umar Ibn ‘Abd al-‘Aziz. Yazid entreprit quelques campagnes contre les Turcs sans envoyer le un cinquième du butin au Trésor Public. Il fut donc arrêté, jugé et emprisonné par ‘Umar Ibn ‘Abd al-‘Aziz dans Alep. ‘Umar Ibn ‘Abd al-‘Aziz décéda en 720 et fut succédé par Yazid II.
Yazid Ibn Mouhallab réussit à s’échapper de prison et poussa les gens à se révolter. Les gens de Basra le suivirent et une force omeyyade fut envoyée de Damas sous le commandement de Maslamah. Dans la bataille qui suivit à ‘Akra, sur la rive occidentale du Tigre, Yazid Ibn Mouhallab fut vaincu et tué mettant fin à la révolte.



Assad Ibn ‘Abdallah al-Qasri

En 724, le calife omeyyade Hisham nomma Khalid Ibn ‘Abdallah al-Qasri gouverneur des dominions de l’Est mais peu de temps après sa nomination, un violent conflit éclata entre les tribus arabes de Himyar et Madar au Khourassan.
Dans la province de Transoxiane, les Soughd se révoltèrent et les rebelles reçurent l’aide des hordes de Turcomans. Khalid al-Qasri nomma son frère Assad al-Qasri gouverneur du Khourassan. Assad prit des mesures strictes pour réprimer la révolte et marcha sur Khouttal à l’est de Farghanah. Dans l’action qui suivit, Khaqan l’ennemi redoutable de l’Islam fut tué. Avec la mort de Khaqan la révolte s’effondra et Assad restitua l’ordre public dans le Khourassan. Assad mourut en 739 tandis que Khalid al-Qasri fut désisté de son poste de gouverneur général et remplacé par Youssouf Ibn ‘Umar.



Nasr Ibn Sayyar

Nasr Ibn Sayyar remplaça Assad al-Qasri au poste de gouverneur du Khourassan qui devint bientôt un centre de révolte contre les Omeyyades.
En 740, une révolte shiite mené par Zayd, un petit-fils de Houssayn Ibn Abi Talib (radhiyallahou ‘anhoum), eut lieu à Koufa. La révolte fut réprimée et Zayd tué mais Yahya, un fils de Zayd, s’enfuit au Khourassan et se révolta à son tour mais la révolte fut écrasée et Yahya tué ce qui engendra des répercussions violentes au Khourassan ou les gens entrèrent en deuil général pour sa mort.
Abou Mouslim, l’agent des Abbassides, organisa alors la révolte armée contre les Omeyyades et dans les confrontations qui suivirent captura la Transoxiane et le Khourassan avant de marcher sur par la suite sur Baghdad qui mena finalement au renversement du règne des Omeyyades et à l’arrivée des Abbassides au pouvoir. Le Khourassan joua donc un rôle essentiel en faveur des Abbassides d’autant plus que sous les Omeyyades, la garnison de Baghdad était tenue par les troupes du Khourassan.