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Marib - Ancien barrage
Allah Tout-Puissant a dit : « Il y avait assurément,
pour la tribu de Saba un Signe dans leurs habitat :
deux jardins, l’un à droite et l’autre à gauche. «
Mangez de ce
que votre Seigneur vous a attribué, et soyez-Lui
reconnaissants : une bonne contrée et un Seigneur
Pardonneur. » Mais ils se détournèrent. Nous
déchaînâmes contre eux l’inondation du Barrage, et
leur changeâmes leurs deux jardins en deux jardins
aux fruits amers, tamaris et quelques jujubiers.
Ainsi les rétribuâmes-Nous pour leur mécréance.
Saurions-Nous sanctionner un autre que le mécréant ?
Et Nous avions placé entre eux et les cités que Nous
avions bénies, d’autres cités proéminentes, et Nous
avions évalué les étapes de voyage entre elles. «
Voyagez entre elles pendant des nuits et des jours,
en sécurité. » Puis, ils dirent : « Seigneur,
allonge les distances entre nos étapes, » et ils se
firent du tort à eux-mêmes. Nous fîmes d’eux, donc,
des sujets de légendes et les désintégrâmes
totalement. Il y a en cela des avertissements pour
tout grand endurant et grand reconnaissant. »
(Qur’an 34/15 à 19)
Les généalogistes, dont Muhammad Ibn Ishaq,
donne le nom de Saba ‘Abd Shams Ibn Yashjoub Ibn
Ya’roub Ibn Qahtan ; ils disent qu’il fut le
premier des Arabes qui changea de religion (saba) et
c’est pourquoi il fut appelé Saba (saba'). Il fut
aussi appelé le philanthrope parce qu’il donnait aux
gens de sa propre richesse.
As-Souhayli a dit : « Il est rapporté qu’il fut la
première personne à être couronnée. » Certains ont
déclaré qu’il était Musulman et qu’il écrivit des
vers prédisant la venue du Messager d’Allah
(sallallahou ‘aleyhi wa sallam). Les vers en
question dans cette poésie sont :
« Il contrôlera après nous un puissant domaine,
Un prophète qui ne donnera pas licence au mal.
Après lui, d’autres rois parmi eux domineront
Dirigeant tous les hommes, sans déshonneur, ni
honte.
Après eux, nos dirigeants règneront
Et notre royaume sera morcelé.
Après Qahtan un prophète régnera,
Pieux, humble, le meilleur de l’humanité.
Il sera appelé Ahmad et je regrette
Que l’on ne puisse me donner une année pour vivre
après son arrivée
Pour le soutenir et lui décerner mon aide
Avec tous les guerriers complètement armés et tous
les tireurs.
Lorsqu’il apparaîtra, devenez ses aides et permettez
A celui qui le rencontrera de lui transmettre mon
salut. »
Rapporté par Ibn Dihyah dans son livre
at-Tanwir fi
Mawlid al-Bashir an-Nadir.
.
L’Imam Ahmad a rapporté qu’Abou ‘Abd
ar-Rahman lui a dit en citant ‘AbdAllah Ibn Labita,
sur l’autorité de ‘Abd Allah Ibn Houbayrah
as-Saba’i, de ‘Abd ar-Rahman Ibn Wala qui entendit
‘Abd Allah Ibn ‘Abbas dire qu’un homme demanda une
fois au Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) qui
ou que Saba signifiait, un homme, une femme ou un
territoire. Il répondit : « Certainement il fut un
homme qui donna naissance à dix enfants. Six d’entre
eux habitèrent au Yémen et quatre en Syrie. Ceux du
Yémen furent Madhij, Kinda, al-Azd, les
Ash’ari, Anmar et Himyar, tous des Arabes et
ceux de Syrie furent Lakhm, Joudam, ‘Amila et
Ghassan. »
Nous avons rapporté dans notre Exégèse (tafsir) que
c’est Farwa Ibn Mousayk al-Ghoutayfi qui questionna
à ce sujet et nous avons aussi analysé les lignes de
transmission et la phraséologie de cette tradition.
Et toutes les Louanges sont à Allah !
Ce qui est entendu ici est que Saba inclus toutes
ces tribus. Parmi eux il avait des rois dans les
terres du Yémen appelés Tababi’a (au pluriel et
singulier touba’). Leurs rois portaient des
couronnes durant leur règne tout comme firent les
rois des Perses. Les Arabes attribuaient le mot
Toubba’ à chaque roi qui gouvernait le Yémen, avec
ash-Shahr et Hadramaout, tout comme ils
attribuèrent le mot Qaysar aux rois de Syrie et de
la péninsule, Kisra à ceux qui dirigèrent la Perse,
Fa’roun aux rois d’Egypte, an-Najashi à ceux
d’Abyssinie et Batlaymous aux rois d’Inde. Balqis
fut l’une des souverains Himyarite du Yémen qui
vivaient dans une grande félicité, une prospérité
abondante et une plénitude de fruits et produits
locaux. Ils vécurent ainsi dans la rectitude,
l’honnêteté et la bonne guidance mais quand ils
remplacèrent les bénédictions d’Allah par
l’incrédulité, ces rois apportèrent la ruine à leur
peuple.
Muhammad Ibn Ishaq a rapporté de Wahb
Ibn Mounabbih : « Allah leur envoya treize
Prophètes. » Et as-Souddiy a prétendu qu’Il leur
envoya 12000 Prophètes ! Et Allah est Plus Savant.
Ce qui est sous-entendu ici est qu’ils dévièrent de
la vrai guidance dans l’erreur et qu’ils se
prosternèrent au soleil à la place d’Allah et qu’il
était toujours ainsi à l’époque de Balqis et après
jusqu’à ce qu’Allah envoya sur eux la crue
d’al-‘Arim comme le Tout-Puissant a dit : « Mais
ils se détournèrent. Nous déchaînâmes contre eux
l’inondation du Barrage, et leur changeâmes leurs
deux jardins en deux jardins aux fruits amers,
tamaris et quelques jujubiers. Ainsi les
rétribuâmes-Nous pour leur mécréance. Saurions-Nous
sanctionner un autre que le mécréant ? » (Qur’an
34/16-17)
Un certain nombre d’exégètes du Qur’an, anciens et
contemporains, ainsi que d’autres, ont rapporté que
le barrage de Ma’rib fut construit alors que eaux
coulaient entre deux montagnes ; dans les temps
immémoriaux ils construisirent un barrage
extrêmement solide
pour que le niveau d’eau puisse atteindre la
hauteur de ces montagnes sur lesquelles ils
plantèrent un très grand nombre de champs et de
vergers avec des arbres gracieux et extrêmement
productifs.
Il est dit que Saba Ibn Ya’rib le construisit d’un
parasange de long et de large, qu’il était nourri
par 70 vallées et possédait trente évacuations d’eau
cependant, il mourut avant son achèvement et donc
Himyar le compléta après lui. Les gens vécurent là
dans une grande félicité, la prospérité et l’aisance
au point ou Qatada et d’autres ont rapporté que les
vergers
donnaient une telle quantité et maturité de fruits
qu’une femme pouvait remplir un grand panier sur sa
tête des fruits tombants juste en passant dessous.
Il est dit aussi qu’il n’y avait aucune insecte ni
bêtes dangereuse, que le climat était sain et la
terre excellente, comme le Tout-Puissant a dit :
« Il y avait assurément, pour la tribu de Saba, un
Signe dans leurs habitat: deux jardins, l’un à
droite et l’autre à gauche. «
Mangez de ce
que votre Seigneur vous a attribué, et soyez-Lui
reconnaissants : une bonne contrée et un Seigneur
Pardonneur. » (Qur’an 34/15)
Et Il a dit aussi : « Et lorsque votre Seigneur
proclama : «
Si vous êtes reconnaissants, très certainement
J’augmenterai [Mes bienfaits] pour vous. Mais si
vous êtes ingrats, Mon châtiment sera terrible.
». (Qur’an 14/7)
Alors ils vénérèrent un autre qu’Allah et set
mécontentèrent de Sa générosité ; après qu’Il
réduisit leurs distances de voyage et les rapprocha,
qu’Il embellit leurs vergers et protégea leurs
routes, ils Lui demandèrent d’étendre leurs
distances de voyage et de les rendre difficiles et
ennuyeux et de remplacer le bien par le mal. Ils
firent comme les Isra'ilites quand ils Lui
demandèrent d’échanger la manne et les cailles pour
des légumes, des concombres, de l’ail, des lentilles
et des oignons. Ils invalidèrent donc ainsi cette
grande bénédiction et bien commun en dévastant la
terre et en dispersant les gens et comme le
Tout-Puissant a dit : « Mais
ils se détournèrent. Nous déchaînâmes contre eux
l’inondation du Barrage (al-‘arim), et leur
changeâmes leurs deux jardins en deux jardins aux
fruits amers, tamaris et quelques jujubiers. »
(Qur’an 34/16)
Plus d’une source a rapporté qu’Allah dépêcha des
rongeurs contre la base du barrage, des grands rats,
ou, comme il a été dit des ragondins et quand les
gens furent informés, ils installèrent des filets
mais ayant ainsi été décrété, ces efforts ne furent
d’aucune utilité et leurs précautions inutiles.
Lorsque la destruction de la base fut bien avancée,
le barrage s’effondra et l’eau fut libérée stoppant
ainsi les ruisseaux et les fleuves. Tous les fruits
et produits furent perdus et les arbres périrent
pour être remplacés par des arbres et des fruits
inférieurs comme Allah Omnipotent et Tout-Puissant a
déclaré : « et
leur changeâmes leurs deux jardins en deux jardins
aux fruits amers, tamaris (khamt wa athl)... »
(Qur’an 34/16)
Ibn ‘Abbas, Moujahid et d’autres ont déclaré que
Khamt est l’arbre d’Arak qui donne un fruit connu
comme le Barir alors que l’Athl est le Tarfa, le
tamarin ou un tel arbre semblable qui produit un
bois sans fruit.
Le verset du Qur’an continue : « et
quelques jujubiers. » (Qur’an 34/16)
Cela fait allusion au fait que lorsque le Nabaq
donne des fruits, il le fait en très petite quantité
en dépit du fait que ses épines sont abondantes. La
proportion de son fruit est semblable à ce que le
proverbe implique : « comme la viande d’un chameau
maigre sur une montagne rocailleuse, » pas un
sentier facile d’accès (à grimper) ni un agréable
copieux (gras) repas à atteindre : quand le
Tout-Puissants dit : « Ainsi
les rétribuâmes Nous pour leur mécréance.
Saurions-Nous sanctionner un autre que le mécréant
? »
C’est-à-dire, Il inflige une telle sévère punition
seulement à ceux qui refusent de croire en Lui,
démentent Ses messagers, désobéissent à Ses
commandements et souillent Ses sanctuaires.
Le Tout-Puissant a dit aussi : « Nous
fîmes d’eux, donc, des sujets de légendes et les
désintégrâmes totalement. »
En fait, quand leur richesse disparut et leurs
terres ruinée, ils furent forcés de partir. Ils se
dispersèrent donc dans les régions inférieures et
supérieures du pays, dans toutes les directions,
Aydi Saba (en plein désarroi) comme dit l’idiome
commun. Certains d’entre eux s’installèrent au Hijaz
et la tribu de Khouza’a parmi eux émigra dans la
banlieue de La Mecque, avec les conséquences que
nous verrons plus tard. D’autres allèrent à ce qui
est maintenant Médine et ils furent les premiers à
s’y installer. Ils furent plus tard rejoints par
trois tribus juives : les Banou Qaynouqa’, les Banou
Qouraydah et les Banou an-Nadir qui conclurent un
pacte avec les tribus d’Aws et de Khazraj et
restèrent avec eux, comme nous le verrons. D’autres
groupes de Saba se rendirent en Syrie et devinrent
plus tard chrétiens comme Ghassan, ‘Amila, Bahra,
Lakhm, Joudam, Tanoukh, Taghlib et d’autres.
Muhammad Ibn Ishaq a rapporté qu’Abou
‘Oubaydah lui a dit qu’al-A’sha Ibn Qays Ibn
Tha’labah, aussi connu sous le nom de Maymun Ibn
Qays dit les vers :
32
« En ceci, il y a un leçon pour ceux qui cherchent
des morales,
Ma’rib fut balayé
par le torrent d’al-‘Arim,
De marbre, construit pour eux par Himyar,
Qui ne vacilla pas quand les grandes vagues rageuses
vinrent.
Son eau irrigua les récoltes et les vignes,
Partout, depuis qu’il fut décrété.
Alors elles furent dispersées et ne purent
Abreuver un enfant juste sevré. »
Muhammad Ibn Ishaq, dans sa biographie du
Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam), rapporta
que le premier homme à quitter le Yémen avant
l’inondation d’al-‘Arim fut ‘Amr Ibn ‘Amir de la
tribu de Lakhm. Lakhm était le fils de ‘Adi Ibn al-Harith
Ibn Mourra Ibn Oudad Ibn Zayd Ibn Hamaysa Ibn ‘Amr
Ibn ‘Arib Ibn Yashjoub Ibn Zayd Ibn Kahlan Ibn Saba.
La généalogie de Lakhm a aussi été donnée comme
Lakhm Ibn ‘Adi Ibn ‘Amr Ibn Saba comme Ibn Hisham
l’a rapporté.
Selon Ibn Ishaq :
« La raison de son départ du Yémen est comme Abou
Zayd al-Ansari me l’a rapporté : qu’il vit des
rongeurs creuser dans le barrage de Ma’rib qui
retenait l’eau qu’ils
distribuaient là où ils leur plaisaient dans
les terres. Il réalisa que le barrage ne durerait
pas et décidé donc d’émigrer au Yémen. Il dupa ses
gens en ordonnant à son plus jeune fils de lui tenir
tête et de le frapper en retour s’il le réprimandait
et frappait. (Son père le réprimanda et le frappa)
Son fils fit comme on lui dit et ‘Amr dit alors :
« Je ne resterai pas dans une terre où mon plus
jeune fils m’a giflé. » Certains chefs de tribu du
Yémen dirent : « Profitons de la colère de ‘Amr et
achetons ses propriétés. » Alors ‘Amr partit avec
ses fils et petit-fils. La tribu Azd déclara alors
qu’elle ne resterait pas derrière après le départ de
‘Amr et vendirent donc leurs propriétés et partirent
avec lui. Ils voyagèrent jusqu’à ce qu’ils
atteignirent la terre de ‘Akk et traversèrent de
long en large leur territoire. ‘Akk les attaqua
ainsi et leurs batailles tournèrent à l’avantage des
uns et des autres à tour de rôle. Sur ce combat,
‘Abbas Ibn Mirdas dit les vers suivants :
« Et ‘Akk Ibn ‘Adnan furent ceux qui jouèrent avec
Ghassan jusqu’à ce qu’ils fussent totalement
chassés. »
Les gens de ‘Amr avant de se désengager se
dispersèrent dans plusieurs directions. La famille
de Jafna Ibn ‘Amr Ibn ‘Amir alla en Syrie, tandis
qu’Aws et Khazraj s’installèrent à Yathrib, Khouza’a
à Marra, les Azd as-Sarat à as-Sarat, les Azd ‘Ouman
à ‘Ouman. Alors Allah libéra le torrent sur le
barrage et le détruisit, comme Il le révéla dans le
Qur’an. »
Une histoire similaire a aussi été rapporté
d’as-Saddi.
Selon Muhammad Ibn Ishaq toujours à ce
propos, ‘Amr Ibn ‘Amir était un devin. D’autres
disent que sa femme Tarifa Bint (fille) al-Khayr, la
femme Himyarite, était une devineresse et qu’elle
l’informa du malheur imminent de leur pays.
Apparemment ils en eurent les preuves lorsqu’ils
virent que les ragondins avaient pris le contrôle
sur leur barrage et c’est pourquoi ils agirent
ainsi. Allah Seul est Plus Savant.
J’ai rapporté dans mon Tafsir un assez long compte
rendu de l’histoire de ‘Amr, de ‘Ikrimah comme l’a
rapporté Ibn Abi Hatim. |
Restes du Temple de Balqis