Sous le règne des Ottomans les Gens du Livre vécurent en
sécurité, libres de pratiquer leur religion et leurs
affaires et jamais un Sultan Ottoman ne chercha à leur
imposer l’Islam, la démocratie ou la tyranocratie ou des
agents au service de l’Islam. Sous le règne ottoman la
religion d’état pour les Musulmans était l’Islam et les lois
gouvernementales la Shari’ah Islamique qui interdit de
causer le moindre mal, physique ou oral, à ses adhérents
sans prétexte juridique. Sous le règne ottoman, la religion
islamique était respectée, propagée, entendue et appliquée.
La Jurisprudence Islamique était la base dans tous les
domaines de la vie et de la société que ce soit éducatif,
culturel, militaire, économique, sociale ou juridique.
Sous le règne des Ottomans, la langue arabe était enseignée
au côté de la langue turque qui était écrite avec l’alphabet
arabe et comme l’a rapporté l’écrivain américain, Lee
Pierre, l’enseignement des Ottomans était supérieur à celui
des Européens.
L’État Ottoman avait un esprit ouvert non nationaliste et
uni jusqu’en 1908 quand les militaires arrivèrent au pouvoir
et particulièrement en 1909 quand le Sultan ‘Abd al-Hamid
fut déposé. Les militaires placèrent trois Sultans après
lui : Muhammad Rashad al-Khamis (5) Ibn ‘Abd al-Majid
al-Awwal, Muhammad Wahid ad-Din ou Muhammad
Thalath (3) Ibn Mourad al-Khamis, le Sultan ‘Abd al-Majid
Ibn ‘Abd al-‘Aziz ath-Thani (2), trois Sultans pour détruire
le Califat Islamique et au nom du Califat ils détruisirent
le Califat, abolirent la Shari’ah et pulvérisèrent
apparemment la Oummah Islamique. Cependant, aujourd’hui, ils
doivent se mordre les doigts et réaliser qu’en fin de compte
qu’ils n’ont détruits qu’eux-mêmes.
Et tout en allant à la mosquée pour prier uniquement pour
tromper les gens, ils appelaient à la démocratie et à la
liberté et sous le couvert de la liberté, ils essaient de
détruire l’Islam, la Maison de l’Islam et les jeunes car la
liberté n’a pas de place pour l’Islam, tout est toléré
excepté l’Islam, quelle est donc cette liberté alors ? Avec
cette liberté, ils introduisirent les ennemis de l’Islam
dans les terres d’Islam et leur donnèrent plein pouvoir sur
les Musulmans, voilà quel est donc le réel rôle de ces
militaires au pouvoir qui ne sont rien d’autre que des
agents ou des traitres qui ont été placé à la tête des
nations musulmanes avec la chute des Ottomans.
Et aujourd’hui on entend les jeunes dirent : « Les Ottomans
étaient un état nationaliste, un état turque ! »
Non, au regard de l’histoire générale des Ottomans, cette
affirmation n’est pas vraiment juste. La Turquie est devenue
nationaliste qu’après 1909 car de l’année 699 jusqu’à 1327
de l’Hégire, elle était un État Islamique Global pour les
Musulmans et la Maison du Ribat Islamique. Ce n’est qu’à
partir de 1909 que la Turquie montra réellement les signes
d’un colonialisme judéo-chrétien et l’est resté depuis d’où
la nécessité d’une seconde reconquête future de
Constantinople dans un futur très proche comme cela a été
rapport dans les Hadiths prophétiques.
C’est pourquoi cette période doit sortir de l’Histoire
Islamique puisqu’il s’agit d’une dictature militaire qui se
réfugie sous le couvert de nom et symbole islamique
orchestré par l’occident uniquement pour tromper les masses
populaires. A cause de ces militaires comme nous le verrons,
le Califat fut
abolit et les nations musulmanes livrées et soumises à la
rage des colonisateurs lors de conférences comme celle de
Lausanne.
L’État des Ottomans était donc un État Islamique, ni
nationaliste, ni tribal, les décisions étaient prises selon
le principe de consultation (shourah) et l’Islam appliqué à
tous les niveaux. Les avis et décisions des grand Mufti
Sheikhs al-Islam écoutés et appliqués au pied de la lettre.
Et ce n’était pas des savants mais réellement des Mufti qui
jugeaient selon la Révélation d’Allah Exalté à Lui les
louanges et la Gloire. Les Sultans étaient soumis aux fatwas
des ‘Ulamas et comme cela fut laissé dans les testaments des
Sultans, l’obligation pour leurs descendants de respecter et
de suivre les conseils des ‘Ulamas.
Les Sultans Ottomans étaient soumis exactement aux mêmes
lois que les citoyens musulmans, ils priaient en commun dans
les mosquées, apprenaient le Qur’an et les Ahadith,
la Jurisprudence Islamique, craignaient Allah Exalté et Lui
étaient totalement soumis. Ils n’allaient pas consulter les
nations étrangères pour leur politique ou recevaient des
pots de vins pour changer les programmes d’éducation et
culturels.
Les Ottomans savaient parfaitement, comme nous l’avons lu
dans le testament, que sans crainte d’Allah leur règne
serait perdu et la Nation Islamique avec, c’est ainsi qu’ils
étaient scrupuleusement soumis aux Fatawa des savants. Quand
le Sultan Salim ath-Thalith (3) fut déposé, le 21 Rabi’ 1220
(1807), il écouta et obéit (sami’a wa ata’a) pour avoir fait
entrer la croix des francs (as-salib franja) et leurs
traditions. La Fatawa disait : « Quiconque suivra la croix
franc ou une de leur tradition ne pourra exercer le pouvoir
parce qu’il est devenu un support pour les croisés et leurs
traditions. »
Quand le Sultan ‘Abd al-‘Aziz tenta de se rapprocher des
nations étrangères vers la fin du règne des Ottomans, il fut
tout simplement déposé suite à un Fatawa du Sheikh al-Islam
datant du 6 Joumadah Awwal 1319 de l’Hégire (1909) disant
« dépenses injustifiées et tentative de signer un pacte avec
des nations étrangères dans les ambassades (bouyoutat
al-‘alamiyah, littéralement les maisons internationales) de
Paris et Londres et incapacité de s’acquitter des affaires
d’état (tasrif shououn ad-dawla). »
Ce qui signifie en d’autres termes que les gens et les
savants étaient vigilants, que leur dogme était bien
islamique et qu’ils se méfiaient des ingérences étrangères.
C’est pour la même raison qu’Ahmad ‘Ourabi Basha
(Pasha) et ses frères se levèrent contre Muhammad
Tawfiq et lui dirent : « Nous sommes endettés ! C’est toi et
ton père qui avez vendu le pays, demandé des emprunts et
perdu ainsi notre pays. L’ennemi étranger nous menace
maintenant de nous attaquer. » Et sous la pression militaire
de l’armée égyptienne sous le commandement d’al-Ghourabi
‘Abd al-Qadir Hilmi, Muhammad Tawfiq décida de
se retirer sans condition pour les intérêts de l’état et
pour qu’un nouveau gouvernement puisse se former avec l’aide
de Muhammad Sharif, un patriote pour se débarrasser
des anciens membres du gouvernement. Un nouveau gouvernement
fut donc nommé sous la direction de Sami Basha al-Baroudi
qui s’appliqua à trouver une rapide solution pour se libérer
de la dette et l’expulsion du pays de la délégation dans
laquelle se trouvaient les ministres anglais,
français et égyptien.
Lorsque le responsable de la crise Muhammad Tawfiq
sortit de son palais pour rencontrer al-Ghourabi, il était
en compagnie des consuls anglais et français et à ce moment
la politique était exercée par des influences extérieures.
La présence du consul anglais n’avait d’autre but que de
tuer al-Ghourabi ‘Abd al-Qadir Hilmi mais il ne put
refusé sa mission de peur des suites cependant les consuls
firent valoir leurs volontés pour conserver leurs acquis et
c’est ce qui arriva.
Lorsque les Ghourabi furent attaqués, qu’al-Khadawi maitrisa
le pouvoir, les flottes anglaises et françaises arrivèrent à
Alexandrie en 1828 et al-Khadawi débarqua sous leur
protection. Alexandrie fut bombardée et les égyptiens avec
Sami Basha al-Baroudi furent massacrés, les forces anglaises
occupèrent l’Egypte en 1828 tandis que Muhammad
Tawfiq, le traitre fut réinvesti du pouvoir et retourna dans
son palais sous la protection des forces françaises et
anglaises.
Quand les Shouyoukh de l’Islam ordonnèrent l’éviction du
Sultan ‘Abd al-‘Aziz parce qu’il invita seulement au
rapprochement, pas pour des valises de millions, l’emprunt
qui valut la destruction de l’état n’était que de 110
millions, juste 110 millions !
On se moque aujourd’hui de l’État des Ottomans mais si l’on
regarde aujourd’hui l’état des nations musulmanes, il est
bien pire et bien qu’elles soient les plus riches du mondes,
elles croulent tous sous les emprunts et le FMI règne en
maitre sur eux juste à cause d’emprunt avec des taux d’usure
incroyablement élevés si bien qu’elles ne pourront jamais
payer leur dettes même pour les siècles à venir puisque ceux
qui sont au pouvoir dans ces pays se partagent les fortunes
des revenus laissant les peuples crouler dans la misère même
la population de l’Arabie Saoudite qui avait un des plus
fort pouvoir d’achat est devenue extrêmement pauvre depuis
qu’elle a financée toutes les guerres contre les Musulmans.
C’est ainsi que le monde marche et les nations assujetties
par les emprunts mais l’Europe, malgré tous ces milliards
recueillis sur le dos de terribles injustices, s‘effondre
lentement mais surement à son tour.
C’est donc juste un emprunt, précédemment prémédité dans les
coulisses secrètes, de 110 millions qui valut la chute de
l’État Islamique, de l’Oummah et sa colonisation ainsi que
l’infiltration dans tous les corps de société de la culture
anti islamique sous la menace du fond monétaire de couper
les bourses ou de faire simplement ce qu’ils ordonnent.
Les Ottomans étaient donc bien lucides lorsqu’ils
procédèrent à l’éviction de Muhammad Tawfiq mais le
mal était déjà entré dans la tanière comme ils étaient
lucides pour l’éviction de ‘Abd al-‘Aziz, suite à la Fatawa
émise par le Sheikh de l’Islam, pour avoir tenté de signer
avec des puissances étrangères un pacte allant contre les
intérêts de la nation.
Ainsi nous voyons quel funeste résultat pour une nation ce
genre de pacte avec les ennemis de l’Islam peut amener et ce
n’est pas une seule personne qui allait en payer le prix
mais des millions.
Ceci est juste une présentation et nous reviendrons en
détails sur un grand nombre de point et pour rappel, l’État
Ottoman était un État Islamique et sa parole suprême était
celle d’Allah Exalté Seigneur de l’Univers. Les Sheikhs de
l’Islam avaient leur parole entendues et il était impensable
qu’un Sultan prenne des décisions sans consulter auparavant
les savants et ils se pliaient tous à leur avis sans
exception.
Ces Sultans demandaient-ils des avis religieux pour
construire des discothèques, des bars, des lieux de
prostitutions, des cinémas ? Ces Sultans demandaient-ils des
avis religieux pour donner la permission aux ennemis d’Allah
d’envahir les terres musulmanes ? Ces Sultans
demandaient-ils des avis religieux pour autoriser ce
qu’Allah Exalté à lui les Louanges et la Gloire et Son
Messager (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) ont interdit comme
l’usure ?
Nous vous donnons ces exemples pour comparer leur niveau de
société au notre et que ceux qui critiquent les Ottomans de
se rendre compte qui ils étaient réellement ou penser que
les agents qui dirigent le monde musulman actuellement
étaient meilleurs que les Ottomans.
Les Ottomans, comme les Omeyyades, les Abbassides et les
Mamalik furent la cible de toute l’Europe durant toute la
durée de leur existence soit plus de six siècles. Ils
endurèrent guerres après guerres et croisades après
croisades et n’étaient la grâce d’Allah Exalté sur Ses
serviteurs puis l’Islam et ces Sultans dévoués, l’État
Islamique aurait été détruit que dis-je, non pas depuis les
Ottomans mais depuis que le Messager d’Allah (sallallahou
‘aleyhi wa sallam) fut envoyé aux gens. Les Musulmans
subirent guerres après guerres depuis l’apparition de
l’Islam et si d’autres nations furent tout simplement
exterminées ; l’Islam est toujours là et à chaque fois
qu’une dynastie chute Allah Exalté la remplace par une
autre.
La plupart des expéditions contre les Ottomans furent
ordonnées par le Pape de Rome et conduites par l’Angleterre
principalement puis la France, la Russie et l’Allemagne et
bien qu’ils fussent divisés entre eux ils étaient tous
d’accord pour lutter contre l’État Islamique exactement
comme de nos jours contre la Shari’ah ou n’importe quel État
Islamique qui se déclare.
Les souverains ottomans n’ont pas fait face à ces
expéditions pour l’amour de ce monde mais pour l’amour de
l’Oummah Islamique et leur crainte du mal qui pourrait la
toucher. Ils craignaient l’ingérence européenne, conscients
des Paroles d’Allah Exalté qui les mettaient en garde : « S’ils
vous dominent, ils seront des ennemis pour vous et étendront
en mal leurs mains et leurs langues vers vous ; et ils
aimeraient que vous deveniez mécréants. » (Sourate 60,
verset 2)
Vous comprendrez alors pourquoi les savants se sont réunis
et ont émis leur avis juridique contre ‘Abd al-‘Aziz :
« Dépenses injustifiées et tentative de signer un pacte avec
des nations étrangères dans les ambassades (bouyoutat
al-‘alamiyah, littéralement les maisons internationales) de
Paris et Londres et incapacité de s’acquitter des affaires
d’état (tasrif shououn ad-dawla). »
Rien n’est donc plus funeste pour une nation islamique que
de faire des emprunts aux ennemis de l’Islam surtout quand
la dite nation possède de larges espaces pour cultiver,
assez de ressources pour rester indépendantes ainsi que des
manufactures quand bien même elles seraient petites,
l’exemple des pays musulmans actuels est là pour le
rappeler.
Les savants ottomans avaient bien senti le danger de
dépendre des ressources étrangères qui ne manqueraient pas
de vendre les produits agricoles et autres moins cher que
ceux produits localement pour tuer l’agriculture locale et
l’industrie et c’est exactement aussi ce qui se passe dans
nos pays. Les fermiers ne pensent même plus à cultiver quand
le marché est saturé de produits étrangers et les
manufactures de fabriquer quand tout est livré clef en main.
Un des responsables du ministère des affaires étrangères
français dit en 1952 : « Le shiisme n’est pas une menace
pour l’Europe. Le plus grave danger qui nous menace
directement et violemment est l’Islam. Les Musulmans est un
monde totalement pourvu et indépendant du monde occidental.
Ils disposent de toutes les richesses naturelles, de leurs
propres savants et d’une histoire sans précédent. Ils sont
capables de poser les bases d’un nouveau monde sans dépendre
de la culture et de la technologie occidentale. S’il leur
est donné la possibilité de mettre sur pied leur science,
ils déferleront sur le monde pour effacer la culture
occidentale qu’ils enverront dans les oubliettes de
l’Histoire. Nous, peuple français, avons, à travers notre
longue présence en Algérie, tenté d’effacer la personnalité
musulmane au prix d’un immense effort. Le monde musulman est
un monde fermé qui jusqu’à présent n’a pas dévoilé sa
personnalité. Il est pour l’instant choqué, confus,
contraint, dégradé, encerclé, arriéré, miné par l’apathie et
les troubles en attendant un meilleur futur ». Puis il
poursuit : « Donnons à ce monde islamique tout ce qu’il
désire et étouffons en lui toute envie de création afin
qu’il ne se réveille jamais. Si nous retardons à appliquer
ce plan, à laisser le Musulman arriéré, prisonnier de son
ignorance et son incapacité, alors nous devrons faire face à
un grave danger, le danger arabe et ce qu’il contient
derrière lui de puissance islamique qui deviendra une menace
permanente. L’occident et la domination culturelle
occidentale du monde prendront alors fin ».
Il ne fait aucun doute que ce sont des paroles extrêmement
graves et quiconque étudie l’histoire de l’Algérie, et sa
situation actuelle, pour ne citer que ce pays en exemple, y
verra l’application exacte de cette politique machiavélique.
Les Ottomans n’étaient donc pas ainsi mais une nation forte
et productive et sous leur règne, la famine n’existait pas
et les gens étaient éduqués. A l’opposé, l’Egypte connu
cette funeste situation et devint endetté sous le règne
d’Isma’il et les nations européennes envoyèrent des
« experts » pour chercher les causes de l’endettement ou
« espionner l’économie du pays pour mieux le couler » qui
conclurent que l’Angleterre et la France devaient surveiller
les dépenses et les entrées. Isma’il Basha accepta qu’un
conseiller anglais et français surveillent l’économie du
pays et ainsi le pays perdit son indépendance et ne fut plus
en mesure de contrôler ses propres ressources puis
s’appauvrit dramatiquement tandis que les richesses locales
étaient exportés vers ces deux pays. Isma’il Basha fit
tomber son pays dans l’embuscade économique et la
destruction tandis que lui vivait et ses proches vivaient
dans le fates prix de sa trahison.
Cette politique de l’emprunt fut appliquée à tous les pays
musulmans et particulièrement l’Afrique et depuis toutes ces
nations ne se sont pas remises coulées par les intérêts des
emprunts pour tous les siècles à venir jusqu’à la fin du
monde. Les populations vivent dans la plus terrible misère
malgré les richesses du pays toutes drainées vers l’Europe
tandis que les dirigeants traitres et leurs proches vivent
dans le luxe au dépend de toute les populations.
Cette politique machiavélique entraina des millions de
morts, continue au quotidien et doit continuer jusqu’à la
fin des temps. C’est pourquoi à chaque fois qu’une nation
cherche à se débarrasser des agents au pouvoir leur
révolution est détournée par ces forces machiavéliques et de
nouveaux agents sont introduit au pouvoir comme récemment
l’Algérie, la Tunisie, la Libye et l’Egypte.
C’est que les Ottomans voulurent éviter aux Nations
Islamiques, de tomber dans le piège de cette organisation de
criminels de guerre qui fut alors appelée sous le nom
hypocrite et trompeur de « Fond Monétaire International, »
la plus puissance machine de guerre jamais inventée contre
l’humanité en général et l’Islam en particulier pour mettre
les nations à genoux et drainer juridiquement leurs
richesses sans tirer un seul coup de feu.
C’est suite à ces conseillers jugés insuffisants pour
espionner et détruire le pays que les ambassades furent
crées comme la rapporté l’Oustad ‘Abd ar-Rahmane Rahil dans
ses livres Misr fi
‘A-d Isma’il et
ath-Thawara Ghourabiyah Muhammad Tawfiq et
qu’Isma’il Basha accepta la présence d’un ambassadeur
anglais et français. Le conseil égyptien et les ministères
se retrouvèrent sans aucun pouvoir face à ces ambassadeurs
et perdirent leurs fonctions, étrangers dans leur propre
pays. C’est ces ambassadeur anglais et français entourés de
leur propre cabinets qui allait désormais diriger le pays et
mettre la main sur la Oummah, pensez donc à tous les plans
machiavéliques qu’ils ont appliqué depuis mille ans pour
essayer de la détruire.
A l’époque de Ghourabi, le peuple se rendit bien compte de
la situation et il dit : « Ô peuple, le pays est perdu,
endetté, la présence étrangère élevée et je ne sais pas ce
qui se passe. » Après avoir été libéré de prison, il décida
donc de passer à l’action avec des jeunes mais fut trahit
par Khidawi ce qui entraina l’occupation de l’Egypte et sa
perte tout ceci à cause du souverain traitre et de ses
emprunts.
C’est une histoire qui a deux siècles mais qui nous
rappellent le grave danger de l’endettement que les gens ne
comprennent pas parce qu’il cache une tromperie qui permet à
une nation de tomber sous l’occupation au point que même
l’armée du pays occupée se retourne contre leur propre
peuple et devient l’outil des bailleurs de fonds.
Les Sultans Ottomans ne tombèrent pas dans le piège de
l’endettement et Louange à Allah Exalté qui mit en garde les
Musulmans de leur mal : « S’ils
vous dominent, ils seront des ennemis pour vous et étendront
en mal leurs mains et leurs langues vers vous ; et ils
aimeraient que vous deveniez mécréants. » (Sourate 60,
verset 2)
Sous le règne du Sultan ‘Abd al-Hamid fut construit
la première voie ferrée de Syrie jusqu’à Madinah
al-Mounawwarah soit plus de 1300 kilomètres qui connecta la
Péninsule Arabe à
l’Anatolie et les Balkan. Son projet était de
connecter La Mecque, le Yémen et l’Inde pour faciliter le
transport des pèlerins et l’interaction des Musulmans entre
eux.
Mais que se passa-t-il donc après sa déposition ? Le
nationalisme turc détruisit la Fraternité Islamique et
l’occupation anglaise détruisit la voie ferrée pour empêcher
les Musulmans de se déplacer facilement et librement. 1300
kilomètres qui coutèrent 3 millions de livres sterling au
gouvernement ottoman furent détruits suite à la traitrise de
Sharif Hussein qui demanda à Laurence d’Arabie, un
espion anglais, son conseiller, de détruire la voie ferrée
pour empêcher les Ottomans de l’utiliser pour protéger les
occupants et pire, sous le couvert de la réunification des
Arabes.
Lorsque le Sultan ‘Abd al-Hamid ath-Thani (2) fut
informé de l’invention du télégraphe, il ordonna sur le
champ que des relais couvrent tous les Balkans de l’est puis
il invita l’ingénieur belge Ducraux et lui demanda de former
des ingénieurs ottomans dans une école spéciale dans le
palais du Sultan afin qu’ils puissent eux même utiliser le
télégraphe. Les Ottomans étaient donc toujours à la pointe
de la science contrairement à ceux qui disent qu’ils étaient
arriérés. La puissance militaire des ottomans à leur apogée
était redoutable et ils furent les premiers à utiliser des
canons sur les mers et sur terre en plus d’un grand nombre
de technologie dont ils furent les précurseurs.
Les Ottomans étaient soucieux de faciliter le Hajj
pour les pèlerins et leur sécurité. Ils propagèrent la
science, les mosquées, les bibliothèques, les écoles et les
étudiants avaient des permissions spéciales pour voyager et
recevaient des fonds de l’état en plus d’une quantité
d’autres faveurs dont ils faisaient l’objet. Les Ottomans
répandirent les points de distributions de biens, les bains
publics, les logements publics et gratuits pour les
sans-abris ou les voyageurs de passage, les imprimeries, les
hôpitaux, les docteurs, les médecines étaient sur les
dépenses du trésor public.
L’éducation ottomane était basée sur la cavalerie, le tir,
l’entrainement militaire et tous les Musulmans étaient
capable de prendre les armes et étaient armés alors
qu’aujourd’hui être armé dans les pays musulman est un crime
tandis que durant 1300 années, tous les Musulmans quel
qu’ils soient furent libres de porter toutes les armes de
leur choix et s’entrainer au tir.
Ibn Batouta, lors de son périple autour du monde, se rendit
en Anatolie et visita les camps d’entrainement (mou’askar)
des Jeunes Frères (akhiya fityan) qui consacraient leurs
vies au Jihad et rapporta dans son
Rihlat comment
ils étaient éduqués sur l’idéologie islamique et le Jihad. |