De la découverte des Amériques, des Antilles et des Caraïbes par les Musulmans bien avant Colomb

 

Introduction

 

Les dates de cet article[1] sont du calendrier solaire.

 

L’Amérique ancienne ne fut pas été isolée du vieux monde comme beaucoup d’historiens veulent nous faire croire. La connaissance, les produits agricoles, le bétail et d’autres articles commerciaux ont été échangés entre les deux mondes et les Musulmans furent probablement un des contacts les plus importants avant le voyage de Colomb. L’évidence prouvant la présence des Musulmans dans l’ancienne Amérique vient d’un certain nombre de sculptures, de traditions orales, de récits de témoin oculaire, d’objets façonnés et d’inscriptions. Dans l’art méso-américain nous voyons des Africains et des Sémites dans des positions de pouvoir et de prestige, surtout dans les communautés commerciales du Mexique.

 

Un rapport de Cyrus Gordon avant Colombe décrit des pièces trouvées dans la région antillaise du sud : « De la côte du Venezuela furent découverts un trésor de pièces méditerranéennes avec tant de doubles que cela ne peut pas être la collection d’un numismate, mais plutôt une réserve d’argent. Presque toutes les pièces sont romaines, du règne d’Augustus au quatrième siècle (JC) et cependant, deux des pièces sont arabes datant du huitième siècle (JC). Ce sont ces dernières qui nous détermine le temps de la collection dans l’ensemble (qui ne peuvent pas dater plus tôt que les autres pièces de la collection). Les pièces romaines continuèrent d’être utilisées comme devise dans les temps médiévaux. Un navire maure, peut-être d’Espagne ou d’Afrique du Nord semble avoir traversé l’Atlantique au environ de 800 après JC ».

 

Ces pièces sont la solide confirmation des rapports historiques enregistrés par les historiens musulmans et les géographes concernant les voyages d’aventuriers musulmans et de navigateurs à travers l’Océan Atlantique.

Al-Mas’oudi dans son livre « Mourouj adh-Dhahab », écrivit, en l’an 956, à propos d’un jeune homme de Cordoue appelée Khashkhash Ibn Sa’id Ibn Aswad qui traversa l’Océan Atlantique et retourna durant l’année 889. Al-Mas’oudi rapporta : « Certaines personnes estiment que cet océan est la source de tous les océans et beaucoup d’événements étranges en y surviennent. Nous avons rapporté certains d’entre eux dans notre livre « Akhbar az-Zaman ». Les aventuriers l’ont pénétré au risque de leurs vies, certains revinrent en vie tandis que d’autres périrent dans la tentative. Parmi eux se trouvait un habitant d’Andalousie appelé Khashkhash. C’était un jeune homme de Cordoue qui réunit un groupe de jeunes hommes et navigua sur cet océan et après une longue période il revint avec un butin fabuleux. Chaque Andalou connait son histoire ».

 

Une narration d’Abou Bakr Ibn ‘Omar al-Qoutiyah raconte l’histoire d’Ibn Faroukh qui débarqua en février 999 à Gando (Grande Canari), visita le Roi Guanariga et continua son voyage vers l’ouest jusqu’à ce qu’il ait trouvé des îles qu’il a appelées Capraria et Pluitana. En mai de cette année, il revint en Andalousie.

 

Ash-Sharif al-Idrisi (1097-1155) le célèbre géographe arabe a rapporté dans son ample œuvre, « La géographie d’al-Idrisi » au 12ème siècle, le voyage d’un groupe de marins d’Afrique du Nord qui atteignirent les Amériques. Al-Idrisi écrivit : « Un groupe de marins navigua dans la mer des Ténèbres et de Brouillard (l’Océan Atlantique) de Lisbonne pour découvrir ce qu’elle contenait et son étendue. Ils étaient un groupe de huit et prirent un bateau qu’ils chargèrent de provisions pour deux mois. Ils naviguèrent onze jours avant d’atteindre des eaux turbulentes avec de grandes vagues et peu de lumière. Ils crurent qu’ils allaient périr ainsi ils tournèrent leur bateau vers le sud et voyagèrent durant vingt jours. Ils atteignirent finalement une île habitées et cultivées mais ils furent capturés et enchaînés durant trois jours. Le quatrième jour un traducteur arriva parlant la langue arabe ! Il traduisit pour le Roi qui s’informa de leur mission. Ils l’informèrent puis furent ramenés à leur captivité. Quand le vent d’ouest commença à souffler, ils furent placés dans un canoë les yeux bandés et débarqués après trois jours de navigation. Ils furent laissés sur la plage les mains attachées dans leur dos et quand le jour suivant arriva, une autre tribu arriva, les libéra et les informa qu’entre eux et leur terre, il y avait un voyage de deux mois ».

 

Ce rapport historique étonnant décrit non seulement clairement le contact entre les marins musulmans et le peuple autochtone des îles antillaises mais confirme aussi le fait que le contact entre les deux mondes avait été si impliqué que les gens natals pouvaient parler arabe!

 

 

Carte de 1513

 

En octobre 1929, Khalid Edhem Bey découvrit dans la bibliothèque de Serallo, de la ville d’Istanbul, une carte dont le parchemin datait du mois de Mouharram de l’année 919 de l’Hégire (mars 1513). La rare et précieuse lettre géographique, contenait parmi les autres légendes, la note suivante : « Ce chapitre explique comment cette carte a été faite. Une telle carte que personne ne possède à présent. Par les mains de ce pauvre homme elle a été composé et produite maintenant ». La découverte était importante comme déjà mentionné et elle concernait un parchemin écrit en turque peint de plusieurs couleurs. Il représentait la région ouest du monde et comprenait l’Océan Atlantique avec l’Amérique et la bordure ouest du monde. Les autres parties du monde que la carte devait indubitablement inclure, ont été perdues.

 

L’auteur de la carte, Piri Mouhyi ad-Din Reïs ou Reis n’est pas inconnu. Il fut un célèbre navigateur et cartographe qui décéda au environ de 1554-1555. Il rédigea aussi un manuel de navigation « Piri Reïs Bahriye » dans la Mer Egée et les Mers Méditerranéennes. Peut-être la carte trouvée par Khalil Edhem Bey était une partie de ce manuel qui avait été présenté au Sultan Selim I en 1517 qui expliquerait comment le parchemin mystérieux a été trouvé dans Serallo.

 

 

Le rapport de 1324 sur le voyage à travers l’Atlantique

 

En dépit des nombreux voyages entrepris par les Musulmans de l’Espagne et de l’Amérique du Nord, leur contact est resté limité et assez secret. La vague la plus significative d’explorateurs musulmans et de commerçants est venue de l’empire islamique de l’Afrique de l’ouest, le Mali. Quand Mama Moussa, le célèbre souverain mondialement renommé du Mali, était en route pour la Mecque pendant son célèbre pèlerinage en 1324, il informa les savants du Caire que son prédécesseur avait entrepris deux expéditions dans l’Océan Atlantique pour découvrir ses limites, Al-‘Oumari dans son « Masalik al-Absar fi Mamalik al-Amsar » a rapporté de ses renseignements la chose suivante : « J’ai demandé à Sultan Moussa, dit Ibn Amir Hajib, comment est-il entré en possession du pouvoir. « Nous sommes », m’at-il répondu « d’une maison qui transmet le pouvoir par l’héritage. Le souverain qui m’a précédé ne croirait pas qu’il soit impossible de découvrir les limites de la mer adjacente. Il voulut trouver et persista dans son plan, il avait deux-cents navires équipés et les remplit d’hommes et d’autres en même nombre, d’or, d’eau et des réserves en quantité suffisante pour durer des années. Il dit à ceux qui les commandait : « Revenez seulement quand vous aurez atteint l’extrémité de l’océan, ou quand vous aurez épuisé votre nourriture et eau ». Ils sont partis et leur absence dura longtemps avant que l’un d’entre eux ne revienne. Finalement, un seul navire reparut. Nous avons demandé au capitaine leurs aventures ».

« Prince » répondit-il, « nous avons navigué pendant longtemps, jusqu’au moment où nous avons rencontré au milieu de l’océan quelque chose comme un fleuve avec un violent courant. Mon navire de guerre était le dernier. Les autres naviguèrent progressivement les uns après les autres dans cet endroit, disparurent et ne sont pas revenus Nous ne savons pas ce qui leur est arrivé. Quant à moi je suis revenu où j’étais et ne suis pas entré dans le courant ».

« Mais l’empereur n’a pas voulu le croire. Il équipa deux mille vaisseaux, mille pour lui et les hommes qui l’accompagnait et mille pour l’eau et les réserves. Il le confia le pouvoir et parti avec ses compagnons sur l’océan. C’était la dernière fois que j’ai vu lui et les autres et je suis resté le maître absolu de l’empire ».

Ce rapport révèle que le monarque Manding fit de grande préparation pour le voyage et avait confiance en son succès. Son capitaine, qui lui signala le violent courant de l’océan, doit avoir rencontré un courant océanique. Deux voyages à travers l’Atlantique par Thor Heyerdahl dans les vaisseaux de papyrus, les inscriptions trouvées au Brésil, le Pérou et les États-Unis, prouvèrent le transfert linguistique trouvé dans les langues des indiens natifs d’Amérique et les nombreuses évidences culturelles de présence Manding établirent le contraire.

 

Le Manding entra en contact avec la masse terrestre la plus proche de la côte africaine Ouest, le Brésil. Il apparait qu’ils l’utilisèrent comme une base pour l’exploration des Amériques et avoir voyagé le long des fleuves dans les jungles denses de l’Amérique du Sud et par route avant d’atteindre l’Amérique du Nord.

 

Beaucoup de villes de pierre et de mortier des Manding ont été reconquises par la jungle mais un grand nombre de ces villes ont été vus par les premiers explorateurs espagnols et banderiristas (brigands de chemin). Un de ces banderiristas, un indigène de Minas Gères, fournit beaucoup d’exemples du script Manding et de la description des villes à l’intérieur du Brésil.

 

 

Exploration intérieure

 

Du Brésil, ces explorateurs sont allés à l’ouest et au nord du Brésil, Ils quittèrent le Brésil, mais quand ils atteignirent le Lac Titicaca, ils furent attaqués. Selon Cieza de Leon, beaucoup de ces explorateurs barbus ont été tués. Mais ils laissèrent l’héritage d’écriture parmi les Indiens de l’île de Koaty du lac Titicaca, dont les idéogrammes sont les même que les documents des Manding et leurs symboles. Les expéditions sud-américaines parvinrent aussi loin que la côte Pacifique, où sur une roche sur le rivage près d’Ylo, est écrite ceci : « Kye Nghe-gyo ghe-su. Kye-ngbe-ta-wo-nde ». [Homme. Pour continuer l’adoration, pour mûrir et devenir affaire sans vie. L’homme poursuit un endroit caverneux, c.-à-d., une tombe ou un trou dans la terre].

 

En Arizona, ils laissèrent des inscriptions qui montrent que les explorateurs Manding apportèrent aussi un certain nombre d’éléphants en Amérique avec eux. Les écritures et pantographes trouvé dans une grotte à Four Corners, Arizona discute les caractéristiques du désert.

 

Au Panama, les Mandinka eurent un tel effet qu’ils furent classifiés comme part du peuple autochtone de la région. Un expert sur les traditions de l’américain moyen (Middle American traditions), l’Abbé Brasseur de Bourbourg, écrit : « C’est ainsi qu’aujourd’hui nous distinguons le peuple autochtone de Darien (Panama) sous deux noms, les Manding et les Tul : dont la différence rappelle peut-être encore leur origine distincte ».

 

En 1513, quand Vasco Nunez de Balboa, l’explorateur espagnol, atteignit le Panama, lui et son groupe remarquèrent la présence des gens africains. L’un des rapporteurs des activités de Balboa en 1513, Gomara écrivit : « Quand Balboa est entré dans la Province de Quareca, il n’a pas trouvé d’or, mais certains esclaves noirs appartenant au roi local. Ayant demandé à ce roi d’où il avait obtenu ces esclaves noirs, il (Balboa) reçut comme une réponse que les gens de cette couleur vivaient là et qu’ils étaient constamment en guerre avec eux ». Gomara ajouta « que ces Noirs ressemblait totalement aux Noirs de la Guinée ».

Pas plus tard que le milieu du dix-neuvième siècle, un certain nombre de localités Manding survivaient encore au Panama.

 

Du Panama, les Manding voyagèrent au nord au Honduras. Ferdinand Colomb, le fils de Christophe Colomb, enregistra les gens noirs vus par son père dans le Honduras du Nord, il a écrivit : « Mais les gens qui vivent plus à l’est [de Pointe Cavinas] aussi loin que Cap Gracios à Dios sont pratiquement noir de couleur », et ajoute qu’ils « percent des trous dans leurs oreilles assez grands pour insérer des œufs de poule... ».

 

Au sud-ouest, près de la frontière nicaraguayenne à Tegulcigalpa un autre groupe de Noirs a été remarqué, peut-être par Colomb, Ils étaient connus comme « Jaras et Guabas ». Ces noms apparaissent être le même que Jarra en Gambie, Dira au Sénégal et au Mali qui représentent un clan très ancien et une désignation territoriale parmi les Manding - Sarakoles ; et « Kaba ou Koubba » un nom associé aux gens littéraires ou religieux de l’Islam. Ces noms font clairement partie de l’héritage laissé par les premiers explorateurs Manding qui vinrent du Mali. Ils sont encore utilisés en Afrique aujourd’hui.

 

Certains des Musulmans Africains du Honduras s’appelèrent « Almamis » avant la venue des Espagnols. Ils furent rattachés aux Africains du Honduras du Nord vu par Ferdinand Colomb ou les « Jaras ou Guabas » de Tegulcigalpa. Giles Cauvet dans Les Berbères de l’Amérique en faisant une comparaison ethnographique entre l’Afrique et l’Amérique écrivit : « ... une tribu d’Almami habita le Hondura ayant précédé.... de peu l’arrivée de Colomb ». Il ajoute que le titre Almami n’antidate pas le douzième siècle de notre ère qui est la première date ou les Musulmans africains Noirs furent transportés dans l’Isthme américain ». Dans la langue Manding « Almami (al-Mami) » était utilisé pour « al-Imamou », le leader de la prière ou le chef.

Nous avons déjà mentionné ce nom précédemment dans le chapitre sur l’arrivée de l’Islam en Afrique Centrale.

 

 

Influences linguistiques

 

Une autre partie de l’héritage africain précolombien qui fut laissé aux habitants des Caraïbes. Un de leurs savants écrivit dans The Daily Clarion of Belize le 5 novembre 1946 : « Quand Christophe Colomb découvrit les Antilles en l’an 1493, il y trouva une race de gens blancs (c’est-à-dire, des métis) avec les cheveux frisés appelés les Caribéens, ils étaient pêcheurs et cultivateurs en paix et unis. Ils détestaient l’agression. Leur religion était le Muhammadisme et leur langue vraisemblablement l’arabe ». D’autre part le manuel britannique du Honduras déclare que les Caribéens « sont très tribal et parle une langue de leur propre qu’ils gardent jalousement qui a l’air d’être fondamentalement un dialecte africain avec un fort mélange de mots français, espagnols et anglais ».

 

Les Caribéens Noirs avaient aussi un certain nombre de pratiques clairement islamiques comme la prohibition totale de la chair de cochon qu’ils appelaient « coincoin ou bouirokou ». Le manuel des Indiens sud-américains décrit les Caribéens avec ce qui suit : « Les possessions les plus précieuses des hommes [Caribéens] étaient le Caracoli, un alliage d’or et de cuivre en forme de croissant encadré dans du bois que les guerriers ont obtenu durant les raids sur le continent [sud-américain] Arawak. Certains des Caracoli étaient petits et servaient de boucles d’oreilles, de nez, ou des pendentifs de bouche ; d’autres plus grand étaient portés sur la poitrine. Ils étaient un signe de haut grade et étaient transmis de la génération à la génération et portés seulement lors de cérémonie et pendant les voyages ».

 

Des mots islamiques ayant une racine Manding de l’Afrique de l’ouest, fut trouvée dans les langues natives non seulement dans la région antillaise, mais aussi en Amérique du Nord.

Le célèbre historien américain et linguiste Léo Weiner de l’université d’Harvard écrivit en 1920 un travail controversé mais bien documenté intitulé « l’Afrique et la Découverte de l’Amérique ». Il y prouva que Colomb était bien conscient de la présence de Manding et que les Musulmans de l’Afrique de l’ouest ne s’étaient pas seulement répandus dans toute l’Amérique du Sud et centrale, les Antilles et les Caraïbes mais avaient aussi atteint le Canada et faisaient du commerce et se mariaient avec les Iroquois et les nations indiennes Algonquin !

 

 

Le commerce africain avec les Amériques

 

Colomb consigna le fait que les Africains faisaient du commerce avec les Amériques. Dans le récit de son troisième voyage, il écrivit : « Certains principaux habitants de l’île de Santiago sont venus le voir et dirent qu’au sud-ouest de l’île de Huego, qui est l’une du Cap Verdes, distante de 12 ligues (environ 70 km), il verrait peut-être une île et que le Roi Don Juan était disposé d’y envoyer pour faire des découvertes au sud-ouest et que des canoës avait été trouvé qui étaient partis de la côte de Guinée et navigués à l’ouest avec des marchandises ».

Columbus enregistra plus tard « … Qu’après il naviguerait, en plaise au Seigneur, à l’ouest et irait de là à cet Espanola de manière à vérifier la théorie de Roi Jean susmentionné et enquêter sur le signalement des Indiens de cet Espanola (Haïti) qui disaient venir de l’Espanola du sud et du sud-ouest, des gens Noirs qui ont les lames de leurs lances faites d’un métal qu’ils appellent « guanin » dont il avait envoyé des échantillons aux Souverains pour les faire analyser, quand il fut trouvé que de 32 parties 18 étaient d’or, 6 d’argent et 8 de cuivre ».

Non seulement la présence de Musulmans aux Amériques étaient connues par les premiers explorateurs espagnols et portugais, mais les connaissances géographiques et maritimes des Musulmans furent en fait les fondements de l’expansion européenne. Il a été rapporté que Vasco de Gama s’est entretenu avec Ahmad Ibn Majid sur la côte Ouest de l’Afrique. Ibn Majid est considéré comme l’auteur d’un manuel de navigation sur l’Océan Indien, la Mer Rouge, le Golfe persique, la Mer de la Chine du Sud et les eaux autour des Antilles.

 

 

La conquête des Amériques une extension de la Reconquête

 

Dans l’actualité la colonisation entière des Amériques par les Espagnols était un prolongement de la Reconquête de la Péninsule Ibérique. Les Musulmans avaient gouverné la plupart de l’Espagne durant plus de 700 ans dominant l’Europe culturellement, pédagogiquement et économiquement. Les premiers explorateurs furent, dans beaucoup de cas, des soldats espagnols qui avaient combattu en Afrique et avaient navigué les mers pour détruire le pouvoir de l’Islam. Ils reconnurent l’influence de l’Islam où qu’ils aient voyagé et ont fait tout leur possible pour convertir les gens au catholicisme. Quand Hernan Cortes, le conquérant du Mexique arriva à Yucatan il appela la région « El Caire ». Les hommes de Cortes et de Pizarro, dont certains avaient pris part directement dans la lutte contre les Musulmans en Afrique ou Espagne appelèrent les temples indiens mezquitas (terme espagnol pour masjid, mosquée). Par un rare paradoxe, le premier chrétien qui vit la terre américaine, Rodrigo de Triana ou Rodrigo de Lepe, à son retour en Espagne devint musulman et abandonna sa fidélité chrétienne « parce que Colomb ne lui avait pas donné de crédit, ni le roi de récompense, pour avoir vu avant tout homme, la lumière dans les Antilles ».

 

Durant le gouvernement de Ferdinand le catholique, malgré les excès contre l’Islam en Espagne, certains des Moriscos (Maures ou Musulmans) qui voyagèrent aux Amériques comme les explorateurs, les soldats et les ouvriers commencèrent à pratiquer leur vraie foi et réussirent à propager l’Islam aux Indiens. Une série de lois fut décrétée pour stopper le flot de Musulmans libres ou asservis aux Amériques et récupérer (reconvertir) les Indiens natifs musulmans. Le spectacle suivant montre l’attitude de la hiérarchie espagnole à ce problème urgent.

« Le Roi : À nos fonctionnaires qui résident dans la ville de Séville au comptoir des Antilles. Nous sommes informés du fait qu’à cause de l’augmentation du prix des esclaves noirs au Portugal et dans les îles de la Guinée et de Cap Verde, certains négociants et d’autres personnes qui avaient l’intention de les avoir pour notre Antilles sont partis ou ont été envoyé pour acheter des nègres dans les îles de Sardaigne, Majorque, Minorque et d’autres parties du Levant pour les dans nos Antilles (Indies) parce qu’ils disent qu’ils sont moins chers. Et parce que beaucoup de nègres dans ces parties du Levant sont de la race (casta) des Maures et les autres font du commerce avec eux et (depuis) dans un nouveau pays où à présent notre sainte foi catholique est en cours d’établissement, il n’est pas convenable que les gens de cette qualité doivent y aller, à cause des difficultés qui pourraient survenir. Je vous ordonne donc que sous aucune circonstance ni en aucun cas d’autorisez le passage à nos Antilles, îles ou terre ferme (tierra firma) d’aucun esclave noir pouvant être du Levant ou qui puisse avoir été élevé là, ou d’autres nègres qui peuvent avoir été élevés avec les Maures même s’ils sont de la race des nègres de Guinée.

Ecrit à Valladolid, le 16 juillet 1550. Maximilano. La Reine. Par ordre de Sa Majesté, au nom Son Altesse, Juan de Samano. Sceau du Conseil ».

 

Dans un autre édit, le Roi écrivit : « Vous êtes informés que si de tels Maures sont par leur nationalité ou d’origines Maures et s’ils sont en mesure d’enseigner des doctrines musulmanes, ou conduire la guerre contre vous ou les Indiens ou qui peuvent avoir adopté la religion musulmane, vous ne devez en aucun cas en faire des esclaves de quelque manière que ce soit. Au contraire vous devez essayer de les convertir ou les persuader par de bonne et légales manières d’accepter notre sainte foi catholique ».

 

Je pense que nous avons assez développé le sujet pour vous prouver, n’en déplaise aux racistes, que ce sont les bien les Musulmans qui découvrirent les premiers les Amériques. Je n’ai pas mentionné aussi le fait que le célèbre amiral musulman chinois Zheng He ait put aussi découvrir l’Amérique bien avant Colomb.

Vous pouvez approfondir les recherches sur le sujet sur Internet. Vous trouverez toujours beaucoup plus de détails et de plus amples informations sur les sites anglais que vous pouvez traduire via Google si vous avez des problèmes avec la langue anglaise.



[1] Ce texte a été originalement écrit en langue anglaise par le Dr Abdullah Hakim Quick et traduit par nous. Vous pouvez retrouver l’original à cette adresse : http://historyofislam.com/contents/the-classical-period/the-african-and-muslim-discovery-of-america-before-columbus/ et aussi http://www.caribbeanmuslims.com/articles/13/1/Muslims-in-the-Caribbean-Before-Columbus/Page1.html, pour les références.