La bataille d’Ispahan

 

Au mois de Rabi’ Awwal de l’année 131 de l’Hégire (748), après la mort de Nasr Ibn Sayyar, les villes du Khorasan tombèrent l’une après l’autre entre les mains d’Abou Mouslim al-Khorassani.

La plus grande bataille qui eut lieu entre les deux groupes est celle d’Ispahan qui eut lieu en l’an 131 de l’Hégire, entre les gens de Syrie au nombre d’un peu plus de cent-mille combattants sous le commandement de ‘Amir Ibn Doubarah al-Mourri al-Ghatafani parfaitement équipés et approvisionnés et l’armée d’Abou Mouslim sous le commandement de Qahtabah Ibn Shabib at-Ta'i.

Il a été rapporté que jamais les Syriens ne réunirent une telle armée au Khorasan et que lorsque la bataille commença elle ne dura pas longtemps avant que l’armée de Syrie soit mise en fuite après avoir été décimée. ‘Amir Ibn Doubarah fut tué et les Khorassani récupérèrent un immense butin.

Pour encore démontrer la corruption des Omeyyades, les Khorassani découvrirent dans le campement des Syriens, d’énormes quantités de butin, des futilités (lahw) : des tambours (tanabir), des flûtes (mazamir), des luths (barabiq) et beaucoup d’outres de vin. Comment pouvaient-ils donc être assistés ainsi !

Le combat dans la voie d’Allah est la quintessence de l’adoration et il ne peut avoir de telle chose dans le Jihad !

 

 

La capture d’Ibrahim Ibn Muhammad Ibn ‘Ali Ibn ‘Abdillah Ibn al-‘Abbas

 

Lorsque le quatorzième et dernier calife Marwan Ibn Muhammad Ibn Marwan qui se trouvait à Harran, sut que le Khorasan était sorti de son contrôle, et que la confrontation devait tôt ou tard avoir lieu, il sortit à la tête d’une immense armée des gens de Syrie, d’al-Jazirah et de Mossoul. Il arriva à Mossoul avec son armée dont la plupart des commandants étaient de la maison des Omeyyades et creusa des tranchées défensives près du fleuve le Grand Zab.

 

Quand Qahtabah Ibn Shabib libéra le Khorasan et paracheva son contrôle sur la région, il marcha vers Yazid Ibn Houbayrah, le gouverneur d’Iraq. Qahtabah fut tué par Ma’n Ibn Zayd ash-Shaybani lors de la bataille qui s’ensuivit près des rives de l’Euphrate.

 

Et il a aussi été rapporté que c’est quelqu’un d’autre qui le tua mais malgré cela, son armée mit en fuite celle de Yazid Ibn ‘Omar Houbayrah qui s’enfuit à Wassit tandis que Hassan Ibn Qahtabah prit le commandement de l’armée des Abbassides. La bataille eut lieu au mois de Mouharram de l’année 132 de l’Hégire (749).

Hassan Ibn Qahtabah marcha ensuite sur Koufa et lorsqu’ils arrivèrent, ils allèrent à la demeure de Hafs Ibn Souleyman ou Abou Salamah al-Khalal et Qahtabah leur avait ordonné avant sa mort que s’il allait à Koufa d’aller le voir car il était le lieutenant de l’Imam et il leur ordonna d’aller à Wassit combattre Yazid Ibn ‘Omar.

 

Une lettre de l’Imam qui était destinée à Abou Mouslim, tomba entre les mains du calife Marwan Ibn Muhammad et il écrivit à son député à Damas et lui ordonna d’écrire à ‘Amir al-Balqah pour qu’il aille à al-Houmaymah afin de capturer Ibrahim Ibn Muhammad Ibn ‘Ali Ibn ‘Abdillah Ibn al-‘Abbas et de lui envoyer. Lorsqu’Ibrahim sut qu’il n’allait peut-être pas revenir, il ordonna à ses gens de partir pour Koufa avec son frère Abou al-‘Abbas as-Saffah[1] qui est ‘AbdAllah Ibn Muhammad Ibn ‘Ali, de l’écouter et de lui obéir et il leur recommanda Ibn ‘Abbas après lui. Abou al-‘Abbas et les gens de sa maison partirent à Koufa au mois de Safar 132 de l’Hégire (749), ou les accueillit Abou Salamah al-Khalal et à qui il attribua une maison.

Quand à Ibrahim al-Imam, Marwan Ibn Muhammad ordonna de l’emprisonner à Harran où il devait mourir en prison de la lèpre. D’autres ont rapporté que l’on mit du poison dans du lait qu’il but et qu’il mourut empoisonné.

 

 

L’allégeance à Abou al-‘Abbas, le premier calife abbasside

 

Abou Salamah al-Khalal tint caché l’arrivée d’Abou al-‘Abbas et de ceux qui étaient avec lui après un voyage de quarante jours. Et lorsqu’Abou Salamah fut informé de la mort d’Ibrahim l’Imam, il voulut changer l’appel des Banou ‘Abbas aux gens de la maison des Banou Talib. Mais les grands prêcheurs pour les Banou ‘Abbas furent informés de leurs arrivée et du lieu où ils se trouvaient et ils allèrent chez eux et portèrent allégeance à Abou al-‘Abbas en lui donna le titre d’émir des croyants et se chargèrent de sa protection et celle de sa famille.

Ils eurent peur qu’Abou Salamah ne tente quelques chose contre lui et lorsque celui-ci fut informé qu’ils avaient trouvé la famille d’Abou al-‘Abbas, il vint aussitôt chez lui et lui porta allégeance.

 

Le vendredi suivant, le 12 Rabi’ Thani de l’année 132 de l’Hégire (749), as-Saffah (le sanguinaire) sortit sur un cheval et conduisit la prière des gens. Après la prière, il alla au palais du gouverneur, ou il s’assit et les gens vinrent lui porter allégeance.    

 

Le vendredi 12 Rabi’ Thani de l’année 132 de l’Hégire (749) est donc le début officiel du règne des Abbassides. Et leur règne allait durer très longtemps : cinq-cent-vingt-quatre années soit plus de cinq siècles. Ce ne fut pas toujours un règne puissant surtout vers la fin mais leur règne perdura durant tout ce temps.

 

 

La bataille de Zab

 

Marwan Ibn Muhammad, le dernier calife omeyyade, était descendu et s’était retranché avec son armée près de Mossoul et du Grand Zab. Et lorsque as-Saffah fut nommé et reconnut nouveau calife, il envoya ‘AbdAllah Ibn ‘Ali Ibn ‘Abdillah Ibn ‘Abbas à la tête de ses partisans le combattre.

‘AbdAllah Ibn ‘Ali traversa le fleuve avec ses forces et le samedi 11 Joumadah Thani de l’année 132 de l’Hégire (749) eut lieu la Bataille de Zab.

Par la prédestination d’Allah Exalté et Loué, l’armée de Marwan Ibn Muhammad au nombre d’environ cent-vingt-mille combattants, ne put faire face à la petite armée des Abbassides de vingt-mille hommes. L’armée de Marwan fut battue d’une manière étrange et beaucoup moururent noyés dont Ibrahim Ibn Walid Ibn ‘Abdel Malik, le treizième calife omeyyade.

Marwan Ibn Muhammad s’enfuit à Harran ou il resta vingt jours tandis que ‘AbdAllah Ibn ‘Ali écrivit au calife abbasside pour lui annoncer leur victoire sur les Omeyyades.  

Puis, Marwan Ibn Muhammad de peur que ‘AbdAllah Ibn ‘Ali le poursuive quitta la ville pour Qinnassrine, puis pour Homs ou il resta eux ou trois jours avant de repartir poursuivit par les gens de la ville pour lui prendre ce qu’il avait de richesse avec lui. Mais Marwan Ibn Muhammad qui était un grand cavalier et un redoutable combattant, leur fit face et les mit en fuite avant d’arriver à Damas ou ‘AbdAllah Ibn ‘Ali qui le suivait assiégea la ville avant de donner l’assaut le jeudi 20 Ramadan de l’année 132 de l’Hégire (749).  

 

 

Le massacre des gens de Damas par les Abbassides

 

‘AbdAllah Ibn ‘Ali ordonna de tuer tous les habitants de la ville et commit un terrible massacre avant de tuer le gouverneur de la ville qui était Walid Ibn Mou’awiyah Ibn Marwan Ibn Hakam. Puis, il ordonna de détruire les fortifications de la ville qui avait été la capitale de l’Islam durant toute cette époque.

 

La plupart des historiens ont rapporté que cet Abbasside sanguinaire (as-saffah) ‘AbdAllah Ibn ‘Ali ordonna de ne pas laisser une âme en vie dans la ville et les piétina avec ses bêtes, de profaner toutes les tombes des Banou Omeyyades et lorsqu’ils trouvèrent la tombe de Hisham Ibn ‘Abdel Malik, ils le déterrèrent et le crucifièrent quelques jours avant d’ordonner de le brûler. Puis, il ordonna de sortir tous les corps des Omeyyades et de les brûler à leur tour.

 

C’est par un massacre gratuit des populations musulmanes que commença le règne des Abbassides et c’est aussi par un terrible massacre qu’allait prendre fin leur règne.

 

 

Marwan Ibn Muhammad s’enfuit en Jordanie, puis en Palestine, puis descendit le fleuve Abou Foutrouss et de la, il alla en Egypte. D’Egypte, il se rendit dans une ville du nom d’Abou Sif.

Une lettre d’as-Saffah (le sanguinaire) arriva en Palestine ordonnant à ‘AbdAllah Ibn ‘Ali d’envoyer Salih Ibn ‘Ali Ibn ‘Abdillah Ibn ‘Abbas à la poursuite de Marwan Ibn Muhammad, ce qu’il fit.

 

 

La mort de Marwan Ibn Muhammad et la fin de la dynastie des Omeyyades

 

Parmi les tristes évènements de la fin des Omeyyades est que Marwan Ibn Muhammad était chassé d’un endroit à l’autre et que le dernier endroit où il se réfugia est une chapelle à Abou Sif. Lorsqu’ils l’encerclèrent, il sortit les combattre mais, ils le tuèrent le dimanche des trois derniers jours restants du mois de Dzoul Hijjah de l’année 132 de l’Hégire comme l’ont précisé les historiens musulmans. Et avec sa mort prit fin officiellement le règne des Omeyyades.

Et notre mission menée à bout par la grâce du Seigneur prends fin ici.

 

L’état des Omeyyades fut sans conteste un grand état islamique. Il fut l’état qui propagea l’Islam aux confins de la terre sous la bannière du combat dans la voie d’Allah Exalté de la Syrie aux confins du Khorasan et bien au-delà. Mais aussi jusqu’aux confins de l’Andalousie et même si vous voulez de la France.

Les Omeyyades ne se contentèrent pas de rester assit à régner mais, ils furent aussi les commandants et les généraux des troupes qu’ils envoyèrent tant pour combattre les polythéistes et les mécréants que les ennemis de l’intérieur, les rebelles et les khawarije. C’est certainement leurs divisions entre eux et leurs combats les uns contre les autres pour la recherche du pouvoir qui mina leur état et les conduisit à leur perte. Toute la nation musulmane fut alors suscitée contre eux y compris les paysans et Marwan Ibn Muhammad fut tué par un homme de Koufa qui vendait des grenades (rouman) alors que lui-même avait été un redoutable guerrier.

 

 

Les causes de la chute des Omeyyades

 

Un homme posa la question suivante au Banou Oumayyah : 

- « Quelle est la cause de la disparition de votre royauté ? »  

- « Parce que nous nous sommes préoccupés de nos plaisirs et avons laissé de côté ce qui nous aurait rendus forts. Nos paysans ont été opprimés alors ils ont désespéré de nous et se sont tourné vers d’autres que nous. Leur vie ont été détruite et alors nos trésorerie aussi puis de ce fait nous avons tardé à payer nos soldats, qui ont arrêtés de nous obéir et d’autres les ont appelés sur le prétexte de nos faiblesses et ils se sont tournés vers eux et le premier signe de notre déchéance fut la mauvaise image que nous colportions de nous».    

 

Les paroles de cet homme devraient être connues, apprises et appliqués par tous les dirigeants des Musulmans qui devraient donc éviter de :

- Faire autre chose que la recherche des plaisirs mondains,

- Les occupations futiles quand les affaires de l’état sont préoccupantes comme boire de l’alcool ou du vin, la recherche des plaisirs sexuels[2], la dilapidation de l’argent de l’état dans les paris, les jeux de hasards et les achats inutiles,

- La recherche de l’enrichissement personnel avec les biens des autres comme ceux qui considèrent que le pays qu’il dirige est leur propriété exclusive pour eux, leurs familles et leurs amis et qui considèrent leur population comme des ordures sans mérite,

- Confier les postes de l’état à des gens incapables qui n’ont ni foi ni loi et qui sont prêts à se vendre aux plus offrants. Des gens qui ne voient que leurs intérêts personnels en se moquant bien de ce qui peut arriver aux pays. Des gens qui oppriment les peuples en utilisant les pouvoirs qu’ils leurs sont conférés et dont ils sont indignes, Des gens qui cachent au gouvernant ce qui se passe réellement dans le pays et qui alimentent le mécontentement populaire et qui poussent à ce que nous avons vu de révoltes qui demandent de grandes ressources à l’état.

- Prêcher l’immoralité et la dissolution des mœurs parmi les gens pour les corrompre,

La liste est encore longue et nous voyons de nos jours combien ces vérités sont criantes et combien les Musulmans dans le monde sont volontairement opprimés et étouffés et vous savez tous comme moi que « tant va la cruche à l’eau qu’elle finit pas se briser » et c’est exactement ce qui va arriver.

Les guerres tribales ont aussi joué un rôle extrêmement important dans la chute des Omeyyades d’autant plus que le Messager d’Allah (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) nous a mis en garde contre elles.

 

Les khawarije, les chiens des habitants de l’enfer (kilab ahl an-nar) furent aussi les principaux ennemis intérieurs de l’état. Laissez-moi vous rappelez certains évènements les concernant :

- En l’an 43 de l’Hégire (663), sortit en Iraq alors que Moughirah Ibn Shou’bah en était le gouverneur et sous le califat de Mou’awiyah Ibn Abi Soufyan (qu’Allah soit satisfait d’eux), al-Moustawrad Ibn ‘Oulafah at-Taymi, qui se rebella contre l’état et à qui l’état envoya Ma’qil Ibn Qays ar-Riyahi at-Tamimi qui le tua.

 

- En l’an 58 de l’Hégire (677), toujours sous le règne de Mou’awiyah, sortit d’Iraq près de Koufa Hiyyan Ibn Doubyan as-Soulami et de l’Ahwaz, sortit Mourdas Ibn Houdayah at-Tamimi.

 

- En l’an 62 de l’Hégire (671) sortit à Yamamah, Najda Ibn ‘Amir al-Hanafi al-Bakri qui fut tué par un khariji du nom d’Abou Foudayk ‘AbdAllah Ibn Thawr al-Bakri en l’an 72 de l’Hégire.

 

- En l’an 65 de l’Hégire (674) sortit de l’Ahwaz, Nafi’ Ibn al-Azraq qui fut tué lors de la bataille de Doulab et ou les khawarije furent anéantis. Ceux qui réussirent à s’échapper nommèrent à leur tête, Zoubayr Ibn Mahouz.

 

- En l’an 66 de l’Hégire (675), sortit à son tour Zoubayr Ibn Mahouz at-Tamimi à qui le gouverneur de Farès ‘Omar Ibn ‘Oubaydillah Ibn al-Ma’mar envoya ‘Attab Ibn Markad at-Tamimi.

 

- En l’an 68 de l’Hégire (677), ‘Attab Ibn Markad at-Tamimi les combattit près d’Ispahan et les khawarije furent défait et Ibn Mahouz tué. Les khawarije nommèrent alors pour le remplacer Qatari Ibn Fouja’ al-Mazini at-Tamimi qui sortit sous le règne de Mous’ab Ibn Zoubayr.

 

- En l’an 76 de l’Hégire (695), toujours du Bahreïn, sortit Salah Ibn Moussarih at-Tamimi qui fut battu à la bataille de Dar et après lui sortit l’infâme Shabib Ibn Yazid ash Shaybani al-Bakri qui demanda beaucoup de ressources aux Musulmans. Et à la fin, l’armée de Syrie, réussit là où de nombreuses autres armées faillirent, en le tuant (il tomba avec son cheval dans un fleuve et se noya).

 

- En l’an 77 de l’Hégire (696), vers la fin du règne du gouverneur d’Iraq, al-Hajjaj Ibn Youssouf ath-Thaqafi, une bataille eut lieu entre les khawarije et Soufyan Ibn Abraj al-Kalbi ou ils furent tués avec leur chef Qatari Ibn Fouja’.

 

- En l’an 78 de l’Hégire (697), sortit du Bahreïn[3], Abou Foudayk ‘AbdAllah Ibn Thawr al-Bakri.    

 

- En l’an 100 de l’Hégire (718), sortit sous le règne de ‘Omar Ibn ‘Abdel ‘Aziz en Iraq, Boustan Ibn Yashkouri al-Bakri connut sous le nom de Shawdab.

 

- En l’an 107 de l’Hégire (725), au début du règne de Marwan Ibn Muhammad, le dernier calife omeyyade, sortit Sa’id Ibn Bahdal ash-Shaybani qui lorsqu’il mourut de la lèpre fut remplacé par ad-Dahhaq Ibn Qays ash-Shaybani al-Bakri. 

 

- En l’an 130 de l’Hégire (747), sortit le perfide Abou Hamzah Balj Ibn ‘Ouqbah al-Azdi envoyé par le khariji que se surnommait « le chercheur de la vérité » ‘AbdAllah Ibn Yahya Ibn ‘Amr al-Kindi qui était au Yémen. Abou Hamzah tua sept-cents hommes de Médine l’Illuminée (al-madinah al-mounawwarah) lors de la bataille de Qoudayd.

 

Toutes ces guerres tribales et les séditions des khawarije jouèrent un grand rôle dans la chute des Omeyyades.

 

Parmi les autres causes, il y a aussi la corruption administrative qui corrompit les employés, les directeurs qui opprimèrent les fermiers, qui faisaient payer la Jizyah aux Musulmans, le détournement des revenus et du butin qui devaient rentrer dans les caisses de l’état. Nous avons vu qu’à la fin les gouverneurs n’envoyaient plus rien au calife.

D’autre part, il y eut un grand nombre de tyrans gouverneurs qui opprimèrent les peuples comme Ziyad Ibn Abi Soufyan et son fils ‘Oubaydillah Ibn Ziyad, al-Hajjaj Ibn Youssouf ath-Thaqafi le chef des tyrans, Youssouf Ibn ‘Omar ath-Thaqafi, Khalid Ibn ‘Abdillah al-Qasri et ‘Omar Ibn Houbayrah.

Il y eut aussi la faiblesse de certains califes comme Yazid Ibn ‘Abdel Malik, celui qui tomba éperdument amoureux jusqu’à en perdre la raison et occupé qu’il était à rechercher les délices de ce monde, il ne se préoccupa pas de l’éducation de son fils al-Walid Ibn Yazid  al-Fassiq qui était une plaie pour le trésor public, l’état et les Musulmans en général.

 

Mais la cause la plus importante de la chute de la maison des Omeyyades est certainement les différents entre les frères et leurs guerres entre eux pour la recherche du pouvoir lors des dernières années de leur règnes qui affaiblirent et finalement détruisirent les fondations de l’état. Alors l’état fut gangréné de révoltes successives et jusqu’au sein même de la Syrie, la capitale de l’état islamique qui fut jadis le fer de lance des Omeyyades.

 

Le succès de l’état et des Musulmans ne peut dépendre que du calife, de l’émir ou du chef des Musulmans. S’il n’est pas pieux, il choisira les pires personnes pour diriger, il opprimera son peuple, volera l’argent de l’état et il ne connaitra jamais le succès. Il sera abandonné à sa force et lors des guerres c’est le plus fort et le mieux équipé qui l’emportera tandis que son peuple le trahira. Et l’histoire nous le prouva et continue de le prouver au quotidien.

S’il est pieux et craint le Seigneur chacune de ses actions sera une bénédiction. Il sait que son succès est inhérent à son Islam et qu’il ne peut y avoir de succès que par la volonté d’Allah Exalté. Il appliquera les lois du Seigneur dans tous les domaines de la société et il s’éloignera de toutes les turpitudes. Il choisira alors des gens pieux connut pour leur droiture pour diriger le pays et chaque dinar sera dument enregistré et employé là où il le faut, car c’est une obligation pour lui.

Cet homme sait qu’il doit rendre des comptes à Son seigneur alors, il prendra le plus grand soin envers tous les vivants y compris les animaux. Un homme qui sera ferme face à toutes les menaces, qui se tiendra debout telle une montagne inébranlable, qui sera prêt à affronter l’humanité dans son intégralité et sera toujours vainqueur. L’histoire nous l’a déjà prouvé et nous le prouvera encore.

Et si vous voulez faire partie de cette histoire, il n'en tient qu'à vous...

 

 

 

Est-ce que les nations bénéficièrent des enseignements qui nous furent révélés, de l’histoire de leur prédécesseur, ont-ils tiré des leçons de l’histoire ou vient vont-ils immanquablement suivre le même chemin ?

 

 

C’est ce que nous allons découvrons dans la suite de cette série sur l’Histoire de l’Islam et des Musulmans.

 

Mercredi 29 Dzoul Hijjah 1433

14 Novembre 2012



[1] As-Saffah (le sanguinaire) fut rajouté à son nom lorsqu’il devint calife. Et son frère Abou Ja’far al-Mansour prit aussi le nom d’as-Saffah lorsqu’il devint à son tour calife et il s’appelle lui aussi ‘AbdAllah Ibn Muhammad Ibn ‘Ali. La Qounia du premier est Abou al-‘Abbas et celle du second Abou Ja’far.

[2] Nous avons généralisé ici car certains dirigeants sont bien connus pour être pédérastes et pédophiles.

[3] A l’époque le Bahreïn s’étendant du nord de l’Iraq près de Basra, incluait le sud de l’Iraq jusqu’à l’état d’Oman actuel.