Al-Moustakfi Billah, le
vingt deuxième calife abbasside
Al-Moustakfi Billah Abou al-Qassim ‘AbdAllah devint calife à l’âge
de quarante et un an. Sa mère se prénommait Amlah oun-Nass et
d’autres ont rapporté qu’elle s’appelait Ghousn.
Les
Bouwayh
En l’an 334 de l’Hégire (945), Touzoun mourut dans
son palais à Baghdad et suite à sa mort, les troubles se calmèrent.
Son secrétaire Abou Ja’far Ibn Shirzad obtint la vice-royauté avec
l’accord de l’armée et le calife l’investi d’une robe d’honneur.
La mort de Touzoun ouvrit la porte aux Bouwayhiyine
et Ahmad Ibn Bouwayh entra dans Baghdad, au mois de Joumadah
Awwal avec son armée, puis dans le palais royal tandis qu’Ibn
Shirzad se dissimula. Le calife se leva devant lui et lui attribua
une robe d’honneur et le titre de Mou’iz ad-Dawlah. Son frère ‘Ali
se vit attribuer le titre de ‘Imad ad-Dawlah et leur frère al-Hassan
celui de Roukn ad-Dawlah et leurs titres fut gravé sur la monnaie.
L’état Abbasside allait entrer dans ou une nouvelle
ère, celle du règne des Bouwayh.
Les Bouwayh, sont des tribus perses, originaires du
pays de Daylam qui se trouve sur la rive sud de la mer Aral. Leur
pays est extrêmement montagneux et leurs villes principales sont
Rawd Abbar et Talaqan. Leur pays fut conquis sous le règne du Calife
Bien Guidé, ‘Omar Ibn al-Khattab (qu’Allah soit satisfait de lui)
mais ils conservèrent leur religion d’adorateurs du feu en
choisissant de payer le tribut. Ils entrèrent en Islam qu’au environ
de l’année 250 de l’Hégire (864). Ils étaient des shiites zaydiyah.
Al-Hassan Ibn Zayd Ibn Muhammad Ibn Isma’il Ibn Hassan
Ibn Zayd Ibn Hassan Ibn ‘Ali Ibn Abi Talib (qu’Allah soit
satisfait de lui) s’était enfuit des Abbassides au Rayy en l’an 250
de l’Hégire. Du Rayy, il fut invité par le Daylam où il fonda chez
eux la dynastie des Zaydiyyah. Al-Hassan Ibn Zayd resta chez
eux jusqu’à sa mort en l’an 270 de l’Hégire (883). Son frère Muhammad
le remplaça et resta jusqu’à l’année 287 de l’Hégire (899) où il fut
vaincu par les forces d’Isma’il Ibn Ahmad as-Samani, le chef
du pays Mawarra Nahar, la Transoxiane. Les Samani prirent possession
de son état et lors de cette bataille, Muhammad Ibn Zayd fut
blessé et mourut des suites de ses blessures. Au cours de cette
bataille, s’enfuit al-Hassan Ibn ‘Ali Ibn Hassan,
surnommé al-Outroush. Il est Hassan Ibn ‘Ali Ibn Hassan
Ibn ‘Ali Ibn ‘Omar Ibn ‘Ali Zayn al-‘Abidine Ibn Houssayn qui
est Houssayn (et non pas Hassan) Ibn ‘Ali Ibn Abi
Talib (qu’Allah soit satisfait de lui). Il fut surnommé al-Outroush
ou al-Atrash (le sourd) suite à un coup qu’il reçut dans l’oreille
lors de la bataille contre les Samani.
Al-Outroush s’enfuit au pays des Daylam, au
Tabaristan et les invita à l’Islam par ce qu’il y avait encore un
groupe de ces gens qui suivaient la religion des mages (majous). La
mère d’al-Outroush était une Khorassaniyah et avec l’aide des
Daylam, il réussit à vaincre l’armée d’Ahmad as-Samani en
l’an 301 de l’Hégire (913). Au cours de cette bataille, se distingua
Bouwayh Ibn Fanakhisrou ou Qabakhisrou qui nomma son fils ‘Ali Ibn
Bouwayh.
Bouwayh était un pêcheur tandis que ses fils
étaient des ramasseurs de bois. Et l’un d’entre eux dit plus tard,
qu’il transportait du bois sur sa tête mais les comploteurs perses
leur firent croire qu’ils étaient des descendants des rois perses.
Lorsque les Bouwayh contrôlèrent le califat abbasside, les
comploteurs arabes leur firent croire qu’ils étaient de descendance
arabe et leurs attribuèrent la descendance des Banou Dabbah dont
Ba'sil Ibn Dabbah Ibn Houd Ibn Tabikhah Ibn Ilyas Ibn Moudar.
Lorsqu’al-Outroush vainquit le chef des Samani, il
contrôla le Tabaristan, et mourut en l’an 304 de l’Hégire (916). Il
fut remplacé par al-Hassan Ibn Qassim qui était un ‘Alawi
Hassani mais il fut tué en l’an en 313 de l’Hégire (925) lors
d’une bataille et contre l’un des chefs Daylam du nom d’Asfar Ibn
Shirawayh qui fut lui-même tué et qui fut remplacé par Mardawij Ibn
Ziyar ad-Daylami. Mardawij Ibn Ziyar ad-Daylami était un perse
fanatique qui détestait profondément les Arabes. Il fut le fondateur
d’un état qui commençait de l’ouest de l’Iran jusqu’à l’Ahwaz.
Mardawij décida d’attaquer Baghdad pour redonner la splendeur aux
perses. Il n’était pas un shiite zaydiyan qui était d’école
juridique officielle du pays de Daylam. Mardawij était un infâme
ismaélien battini qui était entré en contact avec le vil ismaélien
qarmate, Abou Tahir pour conjointement attaquer Baghdad et mettre
fin au règne des Abbassides.
Mardawij nomma ‘Ali Ibn Bouwayh gouverneur du pays
des Karaj et, après un certain temps, voulut le désister mais
Mardawij fut tué par ses soldats en l’an 323 de l’Hégire (934) suite
à des troubles qui s’ensuivirent dans son armée. Ainsi les
Bouwayhiyyoune mirent la main sur une grande partie des régions
perses. Puis, à cause des différents troubles qui secouaient l’état
abbasside, comme nous l’avons précédemment mentionné, la guerre
entre le général des armées Muhammad Ibn Ra’iq et Abou
‘AbdAllah Muhammad Ibn Ahmad al-Baridi et son
remplacement par ‘Ali Ibn Bouwayh en l’an 329 de l’Hégire (940), les
Bouwayh se rapprochèrent de l’état abbasside. Puis lorsque les
affaires s’aggravèrent, ‘Ali Ibn Bouwayh entra à Baghdad au mois de
Joumadah Awwal de l’année 334 de l’Hégire (945), sous le règne du
calife al-Moustakfi Billah.
Maintenant, quel était le danger que représentait
le contrôle de l’état des abbassides par les Bouwayh comparé aux
Turcs ? Et était-il plus dangereux que celui des Turcs ?
Les Turcs dans leurs aveuglements, leurs crimes,
leurs corruptions et leur harcèlement des califes abbassides
parvinrent au point de tuer, de frapper, d’insulter, d’expulser et
de mutiler à leur gré. Le calife abbasside, sous les Turcs, malgré
son extrême faiblesse et son impuissance restait représentatif de
l’état islamique et était attaché au dogme de la Sounnah et de la
Communauté (ahl sounnah wal jama’a) et les Turcs, suivait ce
même dogme. Malgré la faiblesse du calife, les sermons du vendredi
étaient dit en son nom, les invocations étaient faites pour lui, il
désignait les vizirs, les généraux des armées et les servants de
l’état. Il conservait ainsi un certain pouvoir, il avait son argent,
son palais et ses biens. Mais lorsque les Bouwayh shiites prirent le
contrôle de l’état des abbassides, tous les secteurs de l’état
subirent un changement. Bien que nous ayons rapporté qu’il était de
confession shiite zaydiyah, certains historiens, dont Ibn Athir
décédé en 630 l’Hégire (1232), ont rapporté qu’ils étaient de
confession ithna ‘ashariyah[1].
Cette même année, al-Moustakfi prit le titre de
l’imam de la vérité et le fit aussi frappé sur la monnaie.
Mou’iz ad-Dawlah accrut son pouvoir et il fut le
premier suprême Daylamite en Iraq. Il fut le premier à faire des
exhibitions de coureurs à Baghdad et encouragea excessivement les
lutteurs et les nageurs. Pour cette raison, les jeunes de Baghdad
apprirent à lutter et nager. Un nageur pouvait tenir dans sa main un
réchaud de table sur lequel était un plat et il nageait jusqu’à ce
que la viande qu’il contenait soit cuite.
Peu de temps après, Mou’iz ad-Dawlah Ahmad
Ibn Bouwayh commença à suspecter al-Moustakfi et le visita au mois
de Joumadah Thani de l’année 334 de l’Hégire (945), quarante jours
après son entrée à Baghdad. Il le salua et s’assit quand deux
Daylamites se sont avancés vers le calife, il tendit en avant sa
main, croyant qu’ils voulaient l’embrasser, mais ils le tirèrent de
son trône et le jetèrent au sol. Ils le tirèrent par son turban
qu’ils lui attachèrent autour du cou et les Daylamites envahirent le
palais et ses appartements privés qu’ils pillèrent totalement si
bien que rien ne fut laissé.
Mou’iz ad-Dawlah retourna sans sa propre résidence
ou lui fut amené al-Moustakfi à pied qui fut déposé et ses yeux
cautérisés le 22 du mois de Joumadah Thani de l’année 334 de
l’Hégire (945). Son califat dura une année et quatre mois. Puis, ils
convoquèrent al-Fadl Ibn al-Mouqtadir Billah, lui portèrent
allégeance et le présentèrent à son cousin al-Moustakfi qui l’admis
comme le calife et témoigna de sa propre renonciation.
Il fut alors emprisonné jusqu’à sa mort en l’an 338
de l’Hégire (949) à l’âge de quarante-six ans. Il professait les
doctrines shiites.
Tous ces événements, et ceux qui suivront encore,
nous démontre encore une fois à quel seuil de faiblesse était
parvenu l’état des musulmans et le peur d’importance du calife.
Al-Mouti’ Billah, le
vingt troisième calife abbasside
Al-Fadl Ibn
al-Mouqtadir Billah fut surnommé al-Mouti’ Billah et sa mère se
prénommait Shourlah. Lorsqu’al-Mouti’ Billah devint calife, il lui
fut alloué un salaire de 100 dinars par jour et toutes les affaires
de l’ état et du calife se retrouvèrent entre les mains de Mou’iz
ad-Dawlah Ahmad Ibn Bouwayh. Ce dernier voulut alors changer
la religion de l’état qui était sounnite à la doctrine déviante
‘oubaydi des ismaïliens de Mou’iz li-Dinillah qui avait succédé à
son père al-Mansour. Mais certains conseillers d’Ahmad Ibn
Bouwayh le mirent en garde contre cela sous le prétexte que les
Abbassides étaient faibles et qu’ils étaient capables de les
contrôler et que si la religion officielle de l’état changeait alors
les affaires risquait d’échapper à son contrôle. Les gens obéiraient
au calife et se lèveraient contre les Bouwayhiyyine et ainsi, il
laissa tomber son projet.
Ce vil
individu Ahmad Ibn Bouwayh, lâcha ses Daylamites contre les
Musulmans innocents qu’ils massacrèrent, pillèrent et leur
retirèrent leurs biens, leurs propriétés et même leurs terres
agricoles.
Il s’ensuivit
de grands troubles et du fait du contrôle par les Daylamite de
l’état islamique, ce dernier devint encore plus faible qu’il
n’était. Les Romains byzantins orthodoxes profitèrent de la
situation, sous le règne de l’empereur Romanos II et pénétrèrent
jusqu’au cœur de l’empire islamique. Et ils furent sur le point de
démentir la parole d’Héraclius lorsqu’il dit en l’an 15 de l’Hégire
(636), le jour où les Musulmans conquirent la Syrie par la grâce
d’Allah Exalté : « Paix sur toi ô Syrie, paix car il n’y aura plus
de rencontre après cela ». Les Byzantins furent sur le point de
capturer la Syrie une nouvelle fois.
Sous le règne
des rafidas shiites les ennemis de l’Islam, les Romains capturèrent
la ville de Halab et qui était la deuxième ville la plus
importante de Syrie après Damas contre qui l’empereur byzantin
envoya le général de ses armées, Nicéphore Focus, le roi des Arman
vassal de l’empereur, dont la haine ancestrale envers les Musulmans
est historiquement bien connue et qui venait précédemment de
reprendre Crète aux Musulmans.
Et les
exactions des rafidas shiites, n’allaient pas s’arrêter là. Nous
allons maintenant détailler une grande partie des événements qui se
passèrent sous ce calife et particulièrement l’infâme Mou’iz
ad-Dawlah qui était le véritable dirigeant de la nation islamique à
cette époque.
En l’an 334 de l’Hégire (945), la pénurie à Baghdad
devint excessive. Les prix montèrent si haut que les gens n’eurent
aucun pain et mangèrent les morts, l’herbe et n’importe quel cadavre
d’animaux morts naturellement et les charognes. Quand un cheval
laissait tomber des excréments, un certain nombre de personnes les
collectaient et les fouillaient pour chercher les grains d’orge
qu’ils mangeaient ensuite.
Les graines de coton étaient récoltées, humidifiées
et déposées une plaque en fer qui était en alors mise sur le feu et
quand les graines étaient sèches, elles étaient alors mangée. Cela
produisit des tumeurs dans les intestins des gens qui les mangèrent
et la plupart moururent quant aux survivants, ils ressemblèrent aux
cadavres.
Les hommes, les femmes et les enfants se tenaient
debout sur les grandes routes dépérissant de famine et pleuraient en
disant « faim, faim », jusqu’à ce qu’ils s’effondrent morts. S’il
quelqu’un trouvait un peu de pain, il le cachait sous ses vêtements,
de peur qu’il ne lui soit arraché. Un grand nombre de cadavres ne
purent être enterrés à temps et les chiens dévorèrent leurs chairs.
Les pauvres émigrèrent en grand nombre et en files
continues jusqu’à Basra pour manger des dates et la plupart d’entre
eux périrent sur la route. Ceux qui réussirent à parvenir dans la
ville moururent tous peu après. Une femme fut trouvée avoir volé un
enfant quelle fit cuire vivant dans un four. Elle l’avait mangé en
partie et fut saisie mangeant le reste et elle fut exécutée. Les
maisons et les terrains furent vendus contre du pain dont une partie
(du pain) était assigné au courtier comme commission. Une autre
femme fut capturée pour avoir tué des enfants qu’elle mangeait et la
pratique se répandit. Beaucoup de femmes furent exécutées pour ce
crime. Quand la guerre civile fut terminée et les nouvelles récoltes
recueillies les prix tombèrent. Un Kour de farine fut acheté pour
Mou’iz ad-Dawlah durant la famine pour 20.000 dirhams et un Kour est
équivalent équivalents à dix-sept quintaux de Damas.
Pendant cette année une désunion survint entre
Mou’iz ad-Dawlah et Nassir ad-Dawlah Ibn Hamdan. Mou’iz
ad-Dawlah prit avec lui al-Mouti’ et marcha pour engager Nassir. Il
revint ensuite accompagné par al-Mouti’ presque comme un prisonnier.
Durant cette même année décéda al-Ikhshid, le
souverain d’Egypte, Muhammad Ibn Toughj al-Farghani. Ikhshid
signifie roi et c’était le titre de chaque prince de Ferghana, comme
al-Isbahbadh est le titre de chaque prince du Tabaristan, de Sul, de
Jourjan. Khakan veut dire chef des Turcs et Afshin prince
d’Oushrissanah, de Saman et de Samarkand. Al-Ikhshid fut brave et
impressionnant. Il gouverna l’Egypte depuis le règne d’al-Qahir en
321 de l’Hégire (932). Il avait huit-mille esclaves et était le
maître de Kafour.
Toujours cette même année, mourut al-Qa'im al
‘oubaydi, le souverain de l’ouest et fut succédé par son fils et
héritier Isma’il al-Mansour Billah. Al-Qa'im était plus méchant et
plus mauvais que son père, un maudit déviant dévergondé juif qui
injuriait ouvertement les Prophètes (paix sur eux) sans exception.
Il exécuta et un très grand nombre de savants sunnites pour que les
citoyens restent ignorants de leur religion et puissent être
facilement manipulables.
Cette même année, les Daylamites se mutinèrent
violemment contre Mou’iz ad-Dawlah à cause de ses abus féroces et de
ses réprimandes. Il promit de leur renvoyer leur paie à un terme
fixé et fut contraint d’opprimer les citoyens et extorquer de
l’argent de sources impropres.
Il assigna, sa maison, ses Turcs comme fiefs des
domaines du Sultan, la propriété des personnes qui s’étaient
dissimulées comme celle d’Ibn Shirzad et les droits de la Trésorerie
sur les propriétés des civils à ses officiers. Ainsi la plupart des
propriétés du Sawad furent mises sous clé et devinrent inaccessibles
aux officiers du revenu. Seule une petite partie des régions furent
taxables et cultivées. La plupart des bureaux devinrent donc
superflus et les employés inutiles comme le devinrent les bureaux de
contrôle. Ainsi tous les bureaux furent unifiés en un seul. Cette
politique destructrice ruina le pays, engendra la corruption et la
désorganisation de l’armée.
Durant l’année 335 de l’Hégire (946), Mou’iz
ad-Dawlah renouvela sa confiance au calife al-Mouti’ Billah, qu’il
libéra de ces quartiers clos et logea une nouvelle fois dans le
palais.
En l’an 337 de l’Hégire (948), il y eu un
engagement entre les Byzantins et Sayf ad-Dawlah au cours duquel ce
dernier fut vaincu. Le Byzantins prirent Mar’ash et infligèrent de
grandes souffrances aux gens de Tarse.
Durant l’année 338 de l’Hégire (949), Mou’iz
ad-Dawlah sollicita la permission d’associer dans son gouvernement
son frère ‘Imad ad-Dawlah afin qu’il puisse peut-être lui succéder.
Le calife al-Mouti’ consenti, mais ‘Imad ad-Dawlah mourut la même
année au cours de laquelle le calife désigna Roukn ad-Dawlah le père
de ‘Adoud ad-Dawlah.
En l’an 339 de l’Hégire (950), la Pierre Noire, qui
d’après Ibn Batouta avait été cassée en quatre morceaux par les
qarmates, fut restituée à sa place est sertie dans un anneau
d’argent pour la protéger. Son poids était de 3777 dirhams et demi.
Muhammad Ibn Nafi’ al-Khouza’i a dit : « J’ai regardé
soigneusement la Pierre Noire, la noirceur était seulement sur la
surface, elle était entièrement blanche en dessous et sa longueur
était de la mesure d’une coudée[2] ».
Au mois de Rabi’ Awwal, Sayf ad-Dawlah prit l’armée
de Tarse commandée par le Qadi Abou Hassin et pénétra profondément
le territoire byzantin qu’il attaqua. Il prit un certain nombre de
leurs forteresses et fit beaucoup de captifs. Il marcha sur Césarée,
puis al-Foundouq, puis à Kharshanah et à Sarkah qui se trouve à une
distance de sept jours de Constantinople où il infligea une défaite
sévère au général byzantin. Quand cependant il voulut quitter le
territoire byzantin, les Byzantins occupèrent le défilé montagneux
par lequel il avait l’intention de partir et par conséquence, tous
les Musulmans qui étaient avec lui furent capturés ou tués et tout
le butin fut récupéré en plus des bagages, des montures, des
marchandises, de l’argent et des armes des musulmans. Tout fut pris
par les Byzantins qui ramassèrent un butin jamais vu précédemment.
Quant à Sayf ad-Dawlah, il réussit à s’enfuir avec quelques hommes.
Cette même année, les nouvelles arrivèrent d’une
mutinerie de l’armée de Sabouktakin, qui fut abandonnée par les
qarmates et les Turcs après qu’ils avaient été sévèrement maltraités
par Roukn ad-Dawlah. Il fut très difficile, de les ramener à la
raison par ce qu’ils faisaient face à l’ennemi et quand Roukn
ad-Dawlah constata que c’était impossible, il dit : « Ces troupes
sont des ennemis dans le camp qui sont plus dangereux que ceux à qui
nous faisons face. Notre seul plan est de les combattre et de les
chasser ». Il les attaqua donc et les mit en déroute. Les Arabes
allèrent chez Mou’iz ad-Dawlah, les Turcs partirent pour Mossoul,
Roukn ad-Dawlah revint à Hamadan et Ibn Qaratakin quitta le Rayy
pour Ispahan.
Toujours cette année, une bataille s’ensuivit entre
Mouhallabi, accompagné de Rouzbahan, et ‘Imran Ibn Shahin. Le
résultat tourna au désavantage de Mouhallabi et Rouzbahan et bien
qu’ils aient eu l’avantage au début. La plupart de ses officiers
furent capturés, tandis qu’Abou al-Fath Ibn Abou Tahir fut
tué.
En l’an 341 de l’Hégire (952), une secte de
métempsychose[3] apparut et parmi eux un jeune qui affirma que
l’âme de ‘Ali (qu’Allah soit satisfait de lui) était passé en lui,
sa femme prétendait que l’âme de Fatimah (qu’Allah soit satisfait
d’elle) était entrée en elle et un autre que celle de Gabriel (paix
sur lui) était entré en lui. Ils furent fouettés mais ils restèrent
très fiers de leur parenté avec la Maison Prophétique, et pour cette
raison Mou’iz ad-Dawlah ordonna leur libération par générosité aux
gens de la Maison Prophétique et ce fut l’un de ses actes maudits.
Cette même année, les Byzantins capturèrent la
ville de Sarouj ou ils brûlèrent les mosquées et prirent les
habitants captifs.
Toujours c’est année, al-Mansour al-‘oubaydi, le
gouverneur de l’Afrique mourut à al-Mansouriyah qu’il avait fondé.
Il fut succédé par son fils et héritier Sa’d qui le remplaça à la
tête du gouvernement et qui prit le nom de Mou’iz li-Dinillah.
Al-Mansour réprima les oppressions.
En l’an 343 de l’Hégire (954), le prince du
Khorasan nomma al-Mouti’ dans le sermon alors qu’auparavant, il
n’avait jamais nommé le calife. Sur ce, al-Mouti’ lui envoya une
bannière et une robe d’honneur.
En l’an 344 de l’Hégire (955), le vieux Caire fut
convulsé par un tremblement de terre épouvantable qui renversa les
maisons durant trois heures si bien que les gens supplièrent le
Seigneur dans leurs invocations.
En l’an 346 de l’Hégire (957), le niveau de la mer
descendit d’environ 36 mètres. Il apparut des collines, des îles et
des choses qui n’ont jamais été précédemment vues.
Ibn al-Jawzi a rapporté qu’il se produisit à Rayy
et ses environs un tremblement de terre épouvantable. La ville de
Talaqan sombra dans la terre avec tous les habitants et seulement
environ trente personnes s’échappèrent. Cent-cinquante villages de
Rayy furent engloutis. La calamité s’étendit aussi loin que Houlwan,
dont la plus grande partie fut engloutie dans la terre qui vomit les
os des morts et l’eau. Une montagne à Rayy fut fendue, les deux
parties de la montagne se séparèrent. Un village et ses habitants
furent suspendus entre le ciel et la terre durant la moitié d’une
journée avant d’être engloutis. La terre devint un immense gouffre
d’où sortirent des eaux fétides et des volutes de fumée.
Cette même année, les habitants de Baghdad furent
touchés par des gonflements dans la gorge et en particulier une
sorte appelée Masharah. Ces deux maladies subites provoquèrent
beaucoup de morts. Quiconque fut saigné constata qu’une quantité de
matières descendait dans son bras et provoquait une douleur aiguë
suivie d’une fièvre de même nature si bien qu’il fallut percer les
bras pour en faire couler le sang. Tous ceux qui furent saignés ne
purent être sauvés. L’hiver cette année fut chaud et sans pluies.
L’augmentation du Tigre cette année fut légère et d’environ 4.5
mètres.
En l’an 347 de l’Hégire (958), il y eu des
tremblements de terre à Qoum, à Houlwan et dans les régions
montagneuses. Un très grand nombre de gens périrent puis les
sauterelles arrivèrent et s’étendirent sur toutes les récoltes et
les arbres.
Cette même année, les Turcs et les Daylamites au
service de Nassir ad-Dawlah se mutinèrent à Mossoul et marchèrent
sur son palais et voulurent l’assaillir. Il sortit alors lutter
contre eux avec l’aide de ses servants et des habitants puis les
vainquit et tua un certain nombre d’entre eux lors de
l’affrontement. Il arrêta un certain nombre tandis que le reste
s’enfuit à Baghdad.
Toujours cette année, Mou’iz ad-Dawlah partit entre
Mou’nissiyah et Adramah quand un violent vent souffla de l’ouest
accompagné de lourdes chutes de neige. En quelques heures, un grand
nombre de ses troupes périt par conséquence et Mou’iz ad-Dawlah
s’évanouit et mourut pratiquement étouffé par les nombreuses
fourrures et popelines entassées sur lui. Les troupes arrachèrent
les portes d’Adramah pour faire des feux et lorsque Mou’iz ad-Dawlah
recouvrit, il donna aux habitants, trois mille dirhems pour les
remplacer.
En l’an 348 de l’Hégire (959), mille pèlerins, hommes et femmes à
bord de vingt grands Zauraqs[4] qui revenaient de Mossoul furent noyés.
En l’an 349 de l’Hégire (960), Sayf ad-Dawlah
conduisit une expédition en terre byzantine et leur infligea de
sévères pertes. Il prit d’assaut des forteresses qu’il pilla et fit
de nombreux prisonniers. Il alla aussi loin que Kharshanah dans son
raid, mais quand il eut l’intention de revenir, les Byzantins
occupèrent de nouveau le défilé et il réussit à s’enfuir avec grande
difficulté en compagnie d’environ 300 de ses hommes tandis que le
reste fut capturé ou tué. Tout le butin, les prisonniers et les
marchandises qu’il avait récupérées, ses armes et les montures de
ces hommes furent saisis. Parmi ses compagnons distingués qui furent
tués se trouvaient Hamid Ibn Nams, Mous’ab Ibn Siyakan et le Qadi
Abou Hassin. Sayf ad-Dawlah avait avec lui 30.000 troupes
Musulmanes. Les gens de Tarse qui étaient retournés par une autre
route échappèrent au massacre.
Cette personne, je[5] veux dire Sayf ad-Dawlah, était arrogant et
entêté, ne voulait pas qu’un homme dise à un autre qu’il (Sayf
ad-Dawlah) avait agi conformément au conseil de quelqu’un d’autre.
Les gens de Tarse lui avaient conseillé de se retirer avec eux,
puisqu’ils étaient conscients que les Byzantins avait saisi le
défilé mais il proposa de l’emprunter tout de même et encombra
l’étroit passage avec ses troupes, en faisant une meilleure cible
pour l’ennemi. Sayf ad-Dawlah refusa de suivre leur conseil et
insista sur son propre plan. Par conséquence, les Musulmans
perdirent leurs vies, tandis qu’il perdit son argent, ses bagages et
ses provisions.
Cette même année, les pèlerins égyptiens en route
vers leur maison après avoir effectué leur pèlerinage, établirent
leur camp dans un Wadi[6] de La Mecque, furent emportés par une inondation
la nuit avant qu’ils aient pu réaliser ce qui leur arrivaient. Ils
furent pratiquement tous noyés et le fort courant d’eau les emporta
ainsi que leurs biens vers la mer.
En l’an 350 de l’Hégire (962), Mou’iz ad-Dawlah
construisit à Baghdad un prodigieux et vaste palais dont la
profondeur des fondations étaie de 16 mètres. Ibn Athir a rapporté
que son prix coûta 13 millions de dirhams qu’il extorquait à ses
partisans. Il souffrait à cette époque de lithiase[7] et il supposa qu’une haute maison et un air plus
pur lui profiteraient.
Il investit cette même année, du bureau de Qadi,
Abou al-‘Abbas ‘AbdAllah Ibn Hassan Ibn Abi Shawarib, qui
chevaucha vêtu d’une robe d’honneur du palais de Mou’iz ad-Dawlah
précédé par les tambours, les trompettes et accompagné par les
troupes. Il s’engagea à transmettre chaque année à la trésorerie de
Mou’iz ad-Dawlah deux-cent-mille dirhams, mais le calife al-Mouti’
refusa de l’investir et de lui accorder une audience. Le calife
ordonna de même qu’il ne soit jamais autorisé à obtenir une
audience.
Toujours cette même année, Mou’iz ad-Dawlah dirigea
les bureaux de l’inspecteur du marché et du préfet de police à
Baghdad après avoir recouvert la santé suite à l’indisposition dont
il souffrait, puisse Allah Exalté ne pas le préserver de la punition
pour ses péchés[8].
Cette même année, les Byzantins reprirent la Crète,
qui avait été conquise durant l’année 230 de l’Hégire (844), aux
Musulmans qui furent tous pratiquement exterminés.
Cette même année, mourut le Qadi al-Qoudat[9], Abou as-Sa’ib ‘Outbah Ibn ‘Oubaydallah. Sa
propriété et ses richesses furent saisies. Muhammad le
chambellan, le fit fouetté jusqu’à pratiquement la mort, en ma
présence, par le vizir Mouhallabi, par suite des renseignements qui
lui étaient parvenus de son impiété et de son immoralité sous les
jours d’Abou as-Sa’ib. Le vizir fut complètement déterminé à se
venger et lui écrasa les chevilles jusqu’à les faire éclater sous
les coups. C’était un adultère qui avait l’habitude d’assaillir les
femmes des hommes et comme il était officiellement le chambellan du
chef Qadi principal, personne n’osait s’opposer à lui. Il était
naturellement beau et attrayant et recourait en plus aux aides
artificielles.
Toujours cette année, le gouverneur d’Espagne
Nassir li-Dinillah décéda et son fils al-Hakim lui succéda.
La chute de
Halab
Cette même année, des nouvelles parvinrent que le
général byzantin était arrivé à Halab et qu’il avait capturé
la ville. Il arriva accompagné par le fils de la sœur de l’empereur.
Ni Sayf ad-Dawlah ni n’importe qui d’autre ne fut informé de son
entreprise, puisque ce fut une attaque surprise. Quand Sayf
ad-Dawlah apprit son arrivée, il n’eut pas le temps de se préparer
et, bien qu’il partit rencontrer l’ennemi, il ne put offrir
seulement qu’une faible résistance. La plupart de ses hommes furent
tués, dont tous les fils de Daoud Ibn Hamdan et un fils de
Houssayn Ibn Hamdan. Sayf ad-Dawlah s’enfuit avec
quelques hommes et le général byzantin prit possession de son
palais, qui se trouvait à l’extérieur de Halab. Il fut trouvé
dedans 390 talents d’argent qui lui appartenaient, 1.400 mulets et
un innombrable stock d’armes qui furent tous saisis par le général
byzantin qui mit le feu au palais et prit possession de la banlieue.
Les gens de Halab luttèrent contre lui du haut de leur mur et
beaucoup de Byzantins furent tués par les pierres. Quand il fut fait
une brèche dans une partie du mur et tué un certain nombre des
habitants de Halab sur qui ils étaient tombés, les Byzantins
espérèrent effectuer une entrée à ce point mais les habitants les
repoussèrent. Quand la nuit fut venue, les Musulmans, par un effort
uni, refermèrent la brèche et quand le matin arriva, ils réussirent
à la fermer totalement et avec les cris d’Allah Akbar, ils montèrent
sur l’enceinte nouvellement réparé. Les Byzantins se retirèrent sur
une colline, appelée Jabal Jawsham, à une courte distance.
L’infanterie de la garnison dans Halab entra alors dans les
maisons des résidents et les magasins des marchands pour les piller.
Un cri s’éleva : « Retournez dans vos maisons, elles sont
pillées ! » Lorsqu’ils entendirent cela, les habitants descendirent
du mur, qu’ils laissèrent sans surveillance et se précipitèrent vers
leur demeure pour protéger leurs propriétés. Quand les Byzantins
remarquèrent que le mur était sans surveillance, ils attendirent un
peu de temps et le courage les gagnants, ils grimpèrent le long des
murs et regardèrent en bas dans la ville, où ils virent les émeutes
dues au pillage. Ils descendirent à l’intérieur de la ville,
ouvrirent les portes et le reste de l’armée byzantine entra et passa
les habitants par l’épée. Ils massacrèrent tous ceux qu’ils
rencontrèrent et ne déposèrent pas leurs épées avant d’être fatigué
et las de la tuerie. Dans la ville, il y avait 1.200 prisonniers
byzantins, qui furent libéré et prirent les armes contre les
Musulmans. 700 Byzantins que Sayf ad-Dawlah avait préparés pour être
échangé contre des prisonniers musulmans furent emportés par le
général byzantin. Il prit aussi en captivité plus de 10.000
Musulmans garçons et filles et emporta toutes les marchandises
appartenant à Sayf ad-Dawlah et les propriétés appartenant aux
marchands et dont la quantité dépasse les limites et
la description. Quand le général byzantin eut épuisé ses
moyens de transport, il
mit le feu à ce qui avait été laissé. Il versa de l’eau dans les
jarres où l’huile était conservée et détruisit aussi les mosquées.
Il resta dans la ville neuf jours.
Avant de prendre d’assaut la ville, il offrit de
l’épargner à condition que les citoyens lui livrent 3000 garçons et
filles et une quantité fixée d’argent et de marchandises. Si ces
conditions étaient acceptées, il partirait mais, les Musulmans
déclinèrent son offre. Il fut rapporté que le nombre de ses troupes
était de 200000, dont 30.000 portaient des cuirasses, 30.000 du
génie pour démolir les bâtiments et faire des routes à travers la
neige. Il avait 4.000 mulets, qui transportaient des trappes à
chevaux[10] en aciers, qu’il dispersa autour de son camp la
nuit.
Après neuf jours, le général byzantin voulut se
retirer avec son butin mais le neveu de l’empereur lui dit : « C’est
une ville qui est maintenant en notre possession, et il n’y a
personne devant nous pour nous en sortir. Les descendants de ‘Ali,
les Hashimites, les vizirs, les clercs et les employés de bureau qui
se trouvaient dans la ville sont logés dans la citadelle. Pourquoi
devrions-nous nous retirer avant de prendre d’assaut la citadelle ?
Le général byzantin lui répondit : Nous avons accompli ce que ni
nous ni l’empereur n’aurait jamais imaginé, nous avons tué, prit des
captif, capturé, brûlé, démoli, nous avons sauvé nos propres
prisonniers, sécurisé sans rançon ceux dont nous avions l’intention
de libérer par l’échange et le butin acquis est d’une valeur sans
précédent. Ceux qui ont pris le refuge dans la citadelle sont nus et
périront quand ils en descendront, puisqu’ils ne trouveront aucune
nourriture. Notre meilleur plan est de nous retirer et de les
laisser car poursuivre des choses aux extrémités mène à la
destruction. Le neveu de l’empereur insista, en dit : « Je refuse de
me retirer avant d’avoir pris d’assaut la citadelle. Comme, il ne
voulait pas changer d’avis, le général byzantin lui suggéra de
s’asseoir et assiégea la citadelle car la pression sur les assiégés
était telle qu’elle les contraindrait à ouvrir les portes.
L’autre cependant dit qu’il capturerait seulement
la citadelle avec l’épée. Le général byzantin lui dit alors : « Fait
comme il te plaira, je resterai avec mon armée à porte de la ville.
Le jour suivant le neveu de l’empereur descendit de sa monture et
armé de son épée et de son bouclier se mit à monter l’accès étroit à
la citadelle qu’une seule personne pouvait emprunter. Il fut suivi
en file par ses camarades. Un groupe de Daylamites qui s’était
établi dans la citadelle le laissèrent monter et lorsqu’il
s’approcha de la porte, ils l’ouvrirent et lui lancèrent une pierre
qui le toucha et le propulsa en arrière. Pris de vertige par le coup
qu’il reçut, il bondit en avant de nouveau, quand un Daylamite lui
transperça la poitrine avec une lance. Alors il tomba en arrière sur
sa tête. Il fut ramassé par ses camarades et apporté au général
byzantin, qui, quand il vit qu’il avait été tué, fit venir tous les
prisonniers musulmans et les exécuta jusqu’au dernier. Il partit
alors pour le pays byzantin, sans faire de mal aux fermiers et aux
habitants des villages agricoles leur disant que maintenant la ville
appartenait au byzantin et qu’il allait bientôt revenir.
Alors que les Musulmans étaient massacrés à Halab,
le Bouwayhi ordonna d’insulter les respectables Compagnons (qu’Allah
soit satisfait d’eux) et ses partisans shiites écrivirent sur les
portes des mosquées de Baghdad, « que la malédiction soit sur
Mou’awiyyah[11], maudit soit celui qui prit de Fatimah son droit
de Fadak et sur ceux qui interdirent à al-Hassan d’être
enterré avec son grand-père et maudit soit celui[12] qui bannit Abou-Darr ». Néanmoins cela fut
cependant effacé dans la nuit. Mou’iz ad-Dawlah voulut le
réinscrire, mais son ministre al-Mouhallabi lui suggéra plutôt
d’écrire à la place de ce qui avait été effacé : « Puisse Dieu
maudire les oppresseurs de la famille de l’apôtre d’Allah », et ils
particularisèrent ainsi Mou’awiyyah (qu’Allah soit satisfait de lui)
seul dans la malédiction.
Cette même année, les Byzantins avec une force de
160.000 hommes entrèrent dans ‘Ayn Zarbah au pied d’une montagne,
qui surplombe l’endroit. Quand le général byzantin arriva à la tête
de cette vaste force, il envoya un détachement de son armée vers la
montagne tandis qu’il établit son camp près de la porte de la ville.
Le détachement prit possession de la montagne et les habitants de la
ville, en le voyant constata qu’une autre armée avait établit le
camp à leur porte, que le général byzantin avait avec lui un certain
nombre de tours mobiles et avait commencé à percer leur mur. Il
demanda aux gens de capituler et leur promit la sécurité. Ils
ouvrirent donc les portes de la ville, dans laquelle il entra. Il
constata bientôt que sa cavalerie qui avait occupé la montagne avait
abandonné sa position pour entrer à son tour dans la ville. Il
regretta alors sa promesse de sécurité et publia une déclaration au
début de la nuit que la population entière devrait aller dans la
mosquée publique. Quiconque resterait dans sa
maison serait tué. Ceux qui purent sortir le firent et quand
le matin se leva, il envoya son infanterie, au nombre de 66.000 dans
la ville avec l’ordre de tuer tous ceux qu’il trouverait dans les
maisons. Ils massacrèrent ainsi un immense nombre d’hommes, de
femmes et d’enfants. Il ordonna de rassembler toutes les armes dans
un endroit particulier et un vaste nombre fut amassé, dont 40.000
lances. Tous les dattiers, au nombre d’entre environ 50.000, furent
coupés.
Puis, il émit de nouveaux ordres que tous ceux qui
étaient dans la mosquée devaient quitter l’endroit pour n’importe
quelle destination qu’ils choisiraient et que quiconque serait
trouvé dans la soirée serait tué. Les gens par conséquence se
sauvèrent et une foule s’entassa aux portes et beaucoup d’hommes, de
femmes et d’enfants moururent écrasés. Ceux qui réussirent à
s’échapper, partirent pieds nus et certains totalement nus et ne
sachant pas où se diriger, ils moururent tous sur les routes. Ceux
qui furent découverts dans la ville après la journée furent
massacrés. Toutes les marchandises et les biens mobiliers que les
gens laissèrent derrière eux furent saisis. Les deux murs qui
protégeaient la ville furent détruits et les habitations démolies.
Le général byzantin resta dans le territoire
musulman durant vingt et un jours et prit cinquante-quatre forts
dans la région autour de ‘Ayn Zarbah, certains par l’épée et d’autre
par capitulation.
Aux derniers musulmans qui avaient été ordonnés de
partir, alors qu’ils étaient en marche, certains Arméniens firent
des avances aux femmes qui partaient. Leurs maris se fâchèrent et
tirèrent leurs épées. Cela mit en colère le général byzantin, qui
ordonna que la foule entière soit massacrée, soit 400 hommes, en
plus des femmes et des enfants, dont il épargna seulement les jeunes
filles et celles qui pouvaient servir d’esclaves.
Quand le jeûne débuta, il partit avec l’intention
de revenir quand il serait fini et annonça son intention de laisser
son armée dans Césarée.
Ibn al-Zayyat, le gouverneur de Tarse, était parti
à la tête de 40.000 citoyens de la ville, mais il fut vaincu par le
général byzantin, qui massacra sa force entière, dans laquelle se
trouvait son frère (d’Ibn al-Zayyat). Quand il se rendit compte de
ce qui était arrivé, il mit son armure, un turban sur sa tête,
sortit sur le balcon de sa maison qui se trouvait sur la rive d’un
fleuve, se jeta à l’eau et se noya.
Toujours en l’an 351 de l’Hégire (962), les
Byzantins capturèrent Abou Firas Ibn Abou al-‘Ala' Ibn Hamdani
de Manbij dont il était le gouverneur.
Le 10 du mois de Mouharram de l’année 352 de
l’Hégire (963), Mou’iz ad-Dawlah força les gens à fermer les places
du marché, défendit aux cuisiniers de cuisiner et força les gens à
marquer le deuil d’al-Houssayn. Il monta des coupoles dans
les jardins publics qu’il décora de bandes de tissus et fit parader
dans les rues de la ville des femmes décoiffées, se frappant la
poitrine et portant le deuil. Ce fut la première fois que des
lamentations sur al-Houssayn furent organisées à Baghdad et
cette mauvaise innovation dura quelques années.
Le 12 du mois de Dzoul Hijjah de cette même
année, le vil Bouwayh ordonna de marquer le festival de Ghadir Khom
et les tambours furent battus. Les rafidas prétendent faussement
qu’à cette occasion, le Prophète Muhammad (saluts et bénédictions
d’Allah sur lui) donna la succession après lui à ‘Ali Ibn Abi Talib
(qu’Allah soit satisfait de lui). Il y a plusieurs divergences sur
l’authenticité de la date de cet événement qui ne doit pas être prit
à la légère comme certain peuvent le penser. Permettez-moi de vous
rapporter quelques extraits des livres de ces hérétiques shiites.
- Al-Fayd al-Kashani a dit dans son livre « Minhaj
an-Najat » : « Quiconque combat l’un de leur Imam (des gens de
la Sounnah), aura le degré de celui qui aura combattu la prophétie
de tous les Prophètes ».
- Sayed Amir Muhammad al-Kadim al-Ghazwi a
dit dans son livre « Shi’a fi A’qadihim wa Ahkamihim »
: « Les Imams des Ahl al-Bayt (de la maison prophétique) sont
meilleurs que les Prophètes ».
- Al-Khomeiny a dit dans son livre « Al-Hkouma
Islamiyyah » : « Parmi les obligations de notre doctrine est
qu’il y a pour notre imam, un degré et une place éminente (maqaman
mahmoudan) que ni ange rapproché ou Prophète envoyé ne
peut atteindre ».
Telle sont les prétentions mensongères des shiites,
qui bien qu’ils se prétendent au-delà de la maison prophétique,
n’ont jamais accompli, de près ou de loin, les actes de ceux dont
ils se prétendent meilleurs. Bien au contraire, vous avez vu combien
leur histoire est sale et vile et qu’ils furent de tout temps des
traitres et des ennemis non seulement de l’Islam mais des « Ahl
al-Bayt (de la maison prophétique) ».
Les Bouwayh dominèrent (tassallata) l’état
des califes et corrompirent les califes.
Durant cette année, un des chefs Arman[13] envoya à Nassir ad-Dawlah Ibn Hamdan, des
jumeaux âgés de 25 ans rattachés ensemble sur le côté. Ils avaient
deux ventres, deux nombrils et deux estomacs. Leurs temps de faim et
de soif étaient différents. Chacun avait deux paumes, deux bras,
deux mains, deux cuisses et deux jambes. Puis l’un d’entre eux
mourut et resta ainsi pendant des jours et commença à putréfier
pendant que son frère vivait encore. Nassir ad-Dawlah rassembla les
médecins pour décider s’ils étaient capables de séparer le mort du
vivant ce qu’ils ne pouvaient pas faire. Peu après celui qui était
vivant, tomba malade à cause de l’odeur du mort et mourut à son
tour.
Toujours cette année, les nouvelles parvinrent
qu’une certaine infanterie arménienne était venue à Edesse et avait
emporté cinq-mille tête de moutons et 500 de bœufs et de chevaux.
Ils capturèrent aussi quelques Musulmans avant de s’enfuir avec leur
butin.
Cette même année, les gens de Tarse entrèrent dans
le territoire byzantin par un certain défilé tandis que Naja, le
servant Sayf ad-Dawlah, entra par un autre et prit un petit butin.
Sayf ad-Dawlah resta dans un autre défilé sans entrer en territoire
‘ennemi, puisqu’il ne s’était pas rétabli d’une attaque paralytique
qui lui était arrivé deux ans auparavant. Quand Naja et les gens de
Tarse revinrent Sayf ad-Dawlah revint à Halab souffrant et eut une
crise que certains supposèrent fatale.
En l’an 353 de l’Hégire (963), une vaste tente fut
faite pour Sayf ad-Dawlah. La hauteur de ses piquets était d’environ
deux 23 mètres.
Cette même année, mourut la sœur de Mou’iz
ad-Dawlah et le calife al Mouti’ descendit à sa résidence dans un
voilier rapide, pour lui présenter ses condoléances. Mou’iz
ad-Dawlah sortit pour le rencontrer et embrassa plusieurs fois la
terre devant lui sans lui permettre de descendre de son bateau pour
ne pas le déranger et le calife revint dans son palais.
Toujours cette année, des nouvelles arrivèrent de
Harran qu’environ cinq-mille hommes du Khorasan qui s’était
consacré au combat dans le sentier d’Allah passèrent par leur ville
pour rejoindre Sayf ad-Dawlah à Halab. Le chef de cette
expédition prit la route de l’Azerbaïdjan, d’où il avança en
Arménie, puis à Mayafariqin et de là à Harran et enfin à Halab.
En terre d’Arménie et de Manzikert se trouvait un
homme appelé Abou a1-Ward qui s’était rendu maître du pays. Naja
était inquiet de l’attaquer et était indifférent aux conversations
du combat dans la voie d’Allah Exalté du chef Khorassani. Il attaqua
Abou al-Ward, le vaincu et saisit ses forteresses et ses terres
ainsi une grande quantité de ses propriétés entra en possession de
Naja qui resta dans la forteresse et devint le maître des villes
arméniennes de Manzikert, de Khilat et de Moush.
Le champion Khorassani procéda vers Sayf ad-Dawlah
et quand les deux se rencontrèrent, ils allèrent à l’aide de
Massissah car les nouvelles étaient arrivées que les Byzantins
avaient assiégé la ville avec une grande force sous le commandement
du général byzantin, qui resta sept jours et perça plus de soixante
brèches dans les murs, sans pour autant être capable de pénétrer
dans la ville grâce à la résistance des habitants. Il dut alors se
retirer à cause de la rareté et des prix excessivement haut de la
nourriture, après être resté quinze jours dans le territoire
islamique. Il brûla les banlieues de Massissah, d’Adana et de Tarse,
car les habitants de ces banlieues avaient aidés les gens de
Massissah. Dans l’engagement, ils furent vaincus par les Byzantins,
qui tuèrent cinq-mille d’entre eux, alors que les gens d’Adana et de
Tarse avaient seulement tué quelques Byzantins. Quand Sayf ad-Dawlah
et les Khorassani atteignirent Massissah, ils constatèrent que les
Byzantins étaient déjà partis. A cause du manque de nourriture les
troupes du Khorasan se dispersèrent parmi les villes de la frontière
et Halab. Néanmoins, la plupart d’entre eux revinrent à
Baghdad et de là au Khorasan.
Avant la retraite du général byzantin de Massissah,
il avait envoyé le message suivant aux habitants : « Je vous quitte
non pas parce que vous êtes trop forts pour moi ou parce que je suis
incapable de prendre votre ville, mais à cause de la rareté de
fourrage. Je vais revenir et ceux d’entre vous qui veulent émigrer
feraient mieux de la faire avant que je ne revienne car quiconque
sera trouvé à mon retour sera exécuté ».
Cette même année, les Kurdes firent une attaque
concertée sur la caravane de pèlerin de La Mecque qui revenait au
Khorasan. Ils l’interceptèrent et la pillèrent près de Houlwan.
Cette année, la disette fut sévère à Antioche et le
long de la totalité de la frontière. Personne ne put avoir de pain
et les gens mangèrent l’herbe. Environ cinquante-mille personnes
quittèrent cette région pour Ramlah, Damas et ailleurs, pour
échapper à la famine. D’autre part, le général byzantin rassemblait
des troupes pour envahir le territoire islamique tandis que le
gouvernement persistait dans son mauvais traitement des gens de Harran
à cause des lourds fardeaux et les innombrables injustices que Naja
commis à leur égard. De ce fait, la famine à Harran et Raqqah
fut extrêmement sévère.
Toujours cette même année, Nicéphore l’empereur de
Rome fortifia Césarée près des villes de frontière des Musulmans et
en fit sa demeure afin qu’il puisse poursuivre ses déprédations
chaque saisons.
Durant cette année, Sayf ad-Dawlah procéda à
Mayafariqin et ses hommes par stratagème obtinrent la possession des
forteresses qui avaient appartenu Abou a1-Ward et saisies par Naja
qui s’enfuit. Ses forteresses, les prisonniers byzantins et un frère
de Naja tombèrent entre ses mains.
Le général byzantin maintint le siège de Massissah,
mais envoya à Sayf ad-Dawlah un présent de mulets, de chevaux, de
satin byzantin et des ornements d’or. Sayf ad-Dawlah lui envoya
aussi des cadeaux en échange. Ces procédures permirent au général
byzantin de rester dans le territoire islamique durant trois mois,
pendant lesquels il ne rencontra aucune opposition, bien qu’il fût
incapable de prendre Massissah. Finalement il partit puisque
l’endroit ne pouvait pas le soutenir et la peste attaqua ses hommes.
Il fut contraint de partir quand les gens de Massissah lui remirent
de l’argent.
Cette même année, des nouvelles arrivèrent de
Mossoul, qu’Abou ‘Abdallah Muhammad Ibn Hassan,
surnommé le fils du prêcheur
(ibn ad-da’i), avait quitté secrètement Baghdad pour
le Daylam, laissant derrière lui sa mère, ses enfants et maisonnée.
Toujours cette année, apparut dans Koufa un homme
qui prétendit être un descendant de ‘Ali et qui portait un voile. Il
y eut plusieurs batailles entre lui et Abou Hassan Muhammad
Ibn ‘Omar al-’Alawi. Quand Mou’iz ad-Dawlah entra à Baghdad, l’homme
voilé s’enfuit.
En l’an 354 de l’Hégire, les Turcs envahirent le
territoire des Khazars qui demandèrent de l’aide aux habitants de
Khwarizm[14], qui déclinèrent, en disant : « Vous êtes des
Juifs; si vous voulez que nous vous aidions, vous devez devenir des
Musulmans. Par conséquent, ils adoptèrent tous Islam à l’exception
de leur roi.
Abou ‘Abdallah « le fils du prêcheur » arriva à
Daylam où dix-mille hommes se regroupèrent autour de lui tandis que
Nassir, le fils du ‘Alawi s’enfuit. Abou ‘Abdallah vainquit alors un
des plus grands capitaines de Washmajir et prit le titre d’al-Mahdi
li-Dinillah.
La
chute de Massissah et de Tarse
L’empereur byzantin Nicéphore construisit une ville
dans Césarée, qui était près du territoire islamique et y transféra
sa famille, pour être près des villes islamiques qu’il voulait
annexer. Les habitants de Massissah et de Tarse lui proposèrent de
lui payer le tribut à condition qu’il leur envoie un résident. Il
eut l’intention d’accepter leurs propositions mais des
renseignements lui parvinrent, que les habitants de ces villes
étaient extrêmement affaiblis, qu’ils n’avaient ni défenseur, ni
protecteur et aucune nourriture si bien que les gens de Tarse
étaient réduits à manger les chiens et les charognes et que chaque
jour un millier de personnes mourraient. Il chargea donc d’avis,
convoqua leur envoyé et lui dit : « Vous ressemblez au serpent qui,
lorsqu’il sent le froid d’hiver devient languissant et faible, de
manière que quiconque le voit, le croit mort. Si cependant quelqu’un
le prends et le réchauffe alors cela le ramène à la vie et il mord.
Vous offrez seulement votre soumission parce que vous êtes faibles
afin que je vous quitte ce qui vous permettra de vous rétablir et
d’être harcelé par vous ». Prenant la lettre que l’envoyé avait
apportée, il l’a brûla sur sa tête et sa barbe s’enflamma. Alors il
dit : « Va et dit-leur que j’ai rien que l’épée pour eux ». L’envoyé
partit et l’empereur rassembla ses forces et projeta d’envoyer une
armée en Syrie, une autre à la frontière et une troisième à
Mayafariqin. Sayf ad-Dawlah qui se trouvait à Mayafariqin avait
libéré le Patricio qui avait été entre les mains de Naja et
détruisit mille Kour de blé qui se trouvait dans la ville pour
qu’ils ne tombent pas entre les mains des Byzantins.
Alors l’empereur byzantin envoya un de ses généraux
contre Massissah qui endura un certain temps avant d’être prise
d’assaut. Le général byzantin passa par l’épée la population déjà
bien mal en point et ce fut un terrible massacre. Environ
deux-cent-mille personnes, hommes femmes et enfants furent amenées
comme esclaves au pays byzantin.
De là, il procéda à Tarse, qu’il assiégea mais les
gens offrirent leur soumission et l’empereur byzantin leur accorda
la vie sauve. Ils lui ouvrirent les portes et il entra alors dans la
ville. Il invita alors les chefs à sa table et après qu’ils aient
mangé, il leur demanda de quitter Tarse, avec les biens et les armes
qu’ils pourraient porter, et de laisser le reste derrière eux. Ils
obéirent et partirent tandis que l’empereur envoya trois Patricio
pour les escorter. Certains Arméniens les attaquèrent mais ils
furent arrêtés par l’empereur, qui les châtia et amputa leurs nez
pour avoir désobéi à son ordre. Il continue à être informé de leur
voyage jusqu’à ce qu’ils arrivent en sécurité à Antioche.
Alors l’empereur transforma la mosquée publique de
Tarse en une écurie pour ses chevaux, enleva les lampes qu’il emmena
dans sa propre ville et brûla la chaire. Il nomma gouverneur un
Patricio avec 5.000 troupes et un autre pour Massissah. Il ordonna
de peupler Tarse, de la fortifier et lui fournit des réserves. Les
anciens habitants retournèrent, portèrent allégeance à l’empereur et
beaucoup d’entre eux adoptèrent la religion chrétienne. Il planifia
de faire de cet endroit une forteresse tant à cause de sa force
naturelle, que pour être près des régions islamiques qu’il avait
l’intention d’annexer.
Cette même année, Mou’iz ad-Dawlah expédia Kardak
le Greffier en ‘Oman où il fut admis chez le gouverneur Nafi’, qui
accepta de porter allégeance à Mou’iz ad-Dawlah, de mentionner son
nom dans les prêches et le graver sur les dirhems et les dinars.
Nafi’ consenti et réalisa ses promesses mais après le départ de
Kardak, quand les habitants apprirent ce que Nafi’ avait fait, ils
se révoltèrent contre lui, le chassèrent de la ville et
introduisirent des qarmates de Hajar, à qui ils abandonnèrent leur
ville. Les qarmates y restèrent durant le jour et retournèrent dans
leur camp au début de la soirée. Ils écrivirent à leurs chefs à
Hajar pour l’informer et recevoir des instructions sur la procédure
qu’ils devaient adopter.
Toujours cette année, des nouvelles parvinrent que
l’empereur byzantin Nicéphore s’était rendu à Constantinople et que
le général byzantin Ibn Shamshaqiq lui avait écrit pour lui demander
la permission pour attaquer Sayf ad-Dawlah dans Mayafariqin.
L’empereur lui demanda d’attendre jusqu’à qu’ils se soient
rencontrés à Constantinople et le général partit le rejoindre. Quant
à Sayf ad-Dawlah, il nomma gouverneur de la ville Rashiq Nassimi,
qui était un des commandants de Tarse
Quand Sayf ad-Dawlah alla à Diyar Bakr, Rashiq
(parmi d’autres) qui avait abandonné Tarse à l’Empereur Byzantin,
partit pour Antioche. Là un homme appelé Ibn al-Ahwazi, qui
cultivait dans les environs d’Antioche et qui avait amassé de
l’argent, s’attacha à Rashiq, lui remit son trésor et l’induit en
erreur que Sayf ad-Dawlah ne reviendrait jamais en Syrie. Alors les
deux hommes partirent pour Halab.
De nombreuses batailles eurent lieu entre Rashiq et
Qarghouyah qui monta dans la citadelle et s’y retrancha. Sayf
ad-Dawlah expédia un de ses hommes noir du nom de Bisharah, pour
être avec Qarghouyah dans la citadelle. Un jour cet homme noir
descendit et fut rejoint par un groupe d’Arabes qui l’avaient
rejoint ainsi qu’un certain nombre de soldats et de servant. Quand
Rashiq se rendit compte de leur présence, il s’enfuit mais tomba de
son cheval et il fut reconnu par un Arabe des Banou Mou’awiyyah, qui
descendit de sa monture et le décapita.
L’Arabe apporta sa tête à Qarghouyah et à Bisharah.
Les partisans de Rashiq s’enfuirent en abandonnant tous leurs biens
à Halab. Ibn al-Ahwazi s’enfuit à Antioche où l’un de
ses frères vivait. Alors, il nomma émir un Daylamite appelé Dizbar
et obtint de l’aide d’un ‘Alawi de la ligne d’Aftas, qui lui promit
que s’il obtenait la souveraineté, il le ferait (Ibn al-Ahwazi)
le contrôleur en chef de ses affaires. Ibn al-Ahwazi
s’attribua le titre d’Oustad, opprima les gens d’Antioche et amassa
des richesses. Qarghouyah mena une expédition contre lui à Antioche
et une bataille s’ensuivit entre eux, qui dura toute la nuit et une
partie de la journée durant laquelle Ibn al-Ahwazi fut mis en
difficulté avant de revenir à son avantage quand les gens de la
ville prirent son parti.
Sayf ad-Dawlah avait auparavant écrit à Qarghouyah
pour lui interdire d’aller à Antioche. Ce dernier revint à Halab
après sa défaite. Quand Sayf ad-Dawlah revint après avoir été payer
une rançon, il entra dans Halab ou il resta seulement une
nuit avant de repartir le matin suivant. Il mena une bataille où il
captura Dizbar et Ibn al-Ahwazi dans un domaine sur la Route
Balis surnommée les quatre-vingt-dix. Les partisans de Dizbar
s’enfuirent tandis que lui-même fut pris prisonnier. Ibn al-Ahwazi
s’échappa et se cacha dans la tribu des Banou Kilab mais quand Sayf
ad-Dawlah envoya pour le demander, en offrant 30 000 dirhems pour sa
personne, ils l’abandonnèrent. Il mit Dizbar à mort et garda Ibn
al-Ahwazi en détention pendant un certain temps. Comme cet
événement occupa Sayf ad-Dawlah alors que l’empereur byzantin
envahissait la Syrie, il ordonna qu’Ibn al-Ahwazi soit
apporté et exécuté en sa présence.
En l’an 355 de l’Hégire (965), les Banou Soulaym
dévalisèrent la caravane qui faisait le pèlerinage de la Syrie à La
Mecque et en 354 de l’Hégire (964), celles d’Égypte et du Maghreb.
C’était une vaste caravane, composée de pèlerins, de marchands et de
réfugiés qui quittaient la Syrie pour l’Iraq, par peur des
Byzantins. La caravane transportait environ 20.000 balles de
marchandises, dont 1.500 d’un tissu égyptien parfait et 12.000 de
marchandises arabes. Parmi les paquets de marchandises, il y avait
une vaste quantité d’or et d’argent, dont 120.000 dinars d’or
appartenant à un homme appelé Khawatimi, le Qadi de Tarse. Les Banou
Soulaym emmenèrent les chameaux aussi bien que les marchandises, et
les gens restèrent bloqués sans montures comme cela était arrivé aux
gens à Habir dans l’année du qarmate. Certains revinrent en
Egypte, mais la plupart d’entre eux périrent.
Des nouvelles parvinrent que le ‘Alawi Abou
‘Abdallah, le fils du prêcheur, faisait profession d’ascétisme et de
jeûne et qu’il avait accroché un Qur’an autour de son cou. Washmajir
l’attaqua, le vaincu et captura un grand nombre de ses partisans et
officiers qui planifiaient une expédition au Tabaristan. Il avait
même écrit une lettre aux gens d’Iraq dans laquelle il les avait
invités au combat dans la voie d’Allah.
Les qarmates entrèrent en ‘Oman par choix des
habitants. Il y avait avec eux, un employé de bureau appelé ‘Ali Ibn
Ahmad, qui administrait le pays et l’armée. Le Qadi de la
place était un homme de famille et de pouvoir, qui après le
bannissement de Nafi’, pensa avec le commun des notables, qu’ils
devraient installer comme prince Ibn Toughan, un officier inférieur,
en fait du grade le plus bas. Craignant que les officiers supérieurs
ne l’évincent, il arrêta quatre-vingts d’entre eux, les fit périr
certains et noya les autres. Alors, vinrent deux sœurs d’un des
hommes noyés pour se renseigner sur leur oncle et apprirent qu’il
avait été noyé. Elles se cachèrent durant un certain temps et un
jour de réception, elles entrèrent en présence d’Ibn Toughan parmi
d’autres qui étaient venus pour l’accueillir. Quand l’assemblée se
dégagea, elles l’assaillirent et l’exécutèrent. Les gens décidèrent
de donner le pouvoir à ‘Abdel Wahhab Ibn Ahmad Ibn Marwan, un
parent du Qadi. Quand ils invitèrent à se présenter, il se
dissimula. Alors ils contraignirent le Qadi à l’amener et à le
forcer à accepter son poste. Le Qadi se conforma à leur demande et
lui envoya un message, en raison de quoi, il se montra, prit son
poste et reçu l’allégeance. Il nomma pour secrétaire cet ‘Ali Ibn Ahmad,
le qarmate qui était arrivé avec les hommes de Hajar. Il se mit
d’accord avec l’armée que la paie de huit mois leur soit versée
d’avance comme une gratification et lorsque l’argent fut amené ‘Ali
Ibn Ahmad le leur distribua. Quand il arriva chez les zanj,
forts et courageux au nombre de six-mille, il leur dit : « Notre
prince ‘Abdel Wahhab m’a ordonné de vous accorder seulement la paie
de quatre mois ». Cela produisit des troubles parmi eux et il leur
offrit d’aller parler au prince. Ils partirent alors mais quand ils
furent éloignés, il les rappela dans sa chambre et leur dit : « Si
vous allez chez lui, il refusera de vous admettre et refusera
certainement de vous donner plus que la paie des quatre mois. Mais
que dites-vous d’entrer à mon service, dans le cas où je vous
donnerai la paie des huit mois et que le pouvoir soit mien ? » Ils
consentirent et il leur donna la paie des huit mois. Les troupes des
blancs furent dérangées à cause de cela et une bagarre éclata entre
eux et les zanj, au cours de laquelle, un certain nombre d’entre eux
furent tués. Les troupes des blancs les approuvèrent alors, et
agirent de concert avec les zanj et portèrent allégeance à ‘Ali Ibn
Ahmad. Ils envoyèrent alors un message à ‘Abdel Wahhab Ibn Ahmad
Ibn Marwan, pour l’informer qu’ils avaient nommé quelqu’un d’autre
pour régner sur eux et qu’il devait quitter le pays. Il partit donc
et ‘Ali Ibn Ahmad devint le prince.
Toujours cette année, Mou’iz ad-Dawlah fit une
expédition à Wassit pour faire la guerre contre ‘Imran Ibn Shahin et
envoya une armée en Oman.
Un jeudi, au milieu du mois de Shawwal, une
expédition de cent bateaux leva les voiles, accompagné par Abou
‘Abdallah Jabb et Nafi’ le noir. Quand ils atteignirent Siraf, ils
furent rejoints par la force de ‘Adoud ad-Dawlah dans des vaisseaux
du même type, qui avait été apprêté pour venir en aide à son oncle.
Quand Abou Faraj arriva en ‘Oman avec son armée, il
entra et prit possession du pays. Il massacra un grand nombre des
habitants et brûla soixante-dix-neuf navires de leur flotte. Mou’iz
ad-Dawlah envoya ‘Abbas Ibn Houssayn Shirazi, à la tête d’une
armée, contre ‘Imran Ibn Shahin. Il commença par construire un
barrage sur les canaux qui coulaient dans les Marais. Quant à Mou’iz
ad-Dawlah, il revint à Wassit d’où il partit pour Baghdad, laissant
derrière lui son armée et ses servants avec le grand chambellan,
ayant l’intention de revenir après vingt-jours et de finir les
affaires qu’il avait commencé avec ‘Imran. Quand il atteignit
Baghdad, en l’an 356 de l’Hégire (966), il mourut et il devint
nécessaire de faire la paix avec ‘Imran.
Toujours cette année, eut lieu un rançonnage de
prisonniers entre Sayf ad-Dawlah et les Byzantins qui lui
renvoyèrent Abou Firas Harith Ibn Sa’id Ibn Hamdan et Abou
al-Haytham le fils d’Abou Hassin le Qadi.
Des maraudeurs au nombre de 20.000 arrivèrent du
Khorasan proclamant qu’il cherchait à combattre dans la voie
d’Allah. Le garde-frontière Asfouzan Ibn Ibrahim, s’inquiéta à leur
sujet parce qu’après la traversée de la frontière ils causèrent des
préjudices et complotèrent contre les Daylamites à Rayy. Mais leur
entreprise échoua après qu’ils aient eut la main supérieure.
Durant l’année 356 de l’Hégire (966), mourut Mou’iz
ad-Dawlah et son fils Bakhtiyar lui succéda au gouvernement et le
calife al-Mouti’, le surnomma ‘Izz ad-Dawlah.
Toujours cette année, les généraux et gouverneurs
moururent les uns après les autres au commencement de la neuvième
conjonction. Périrent Mou’iz ad-Dawlah, Ahmad Ibn Bouwayh,
Nassir ad-Dawlah fut arrêté par son fils Abou Taghlib, périt aussi
Sayf ad-Dawlah, l’empereur byzantin Nicéphore, Kafour le souverain
de l’Egypte, Washmajir Ibn Ziyar, Hassan Ibn Fayrouzan, Abou
‘Ali Muhammad Ibn Alyas et un certain nombre comme eux.
L’unique survivant fut Roukn ad-Dawlah qui vécut jusqu’à ce qu’il
ait épuisé son terme.
Les
vils ‘oubaydi prennent Damas et le Vieux Caire
Au mois de Sha’ban de l’année 357 de l’Hégire
(967), les ‘oubaydi ismaéliens sous le commandement de Ja’far Ibn
Falah al-Boukhtami, qui agissait selon les ordres de Jawhar
Ibn ‘Abdillah Astaqili, le commandant en chef du quatrième calife
‘oubaydi al-Mou’iz, captura Damas. Suite à la capture de la ville,
personne de Syrie ou d’Egypte ne fit le pèlerinage. Puis, ils
décidèrent alors de marcher vers l’ancienne ville du Caire dont ils
prirent possession du et ainsi, leur gouvernement hérétique fut
suprême dans les pays de l’ouest, en Egypte et Syrie et une partie
de l’est, après que les Bouwayh shiites ait soumit le gouvernement
abbasside. Et ce, parce que quand Kafour al-Ikhshid décéda, les
affaires tombèrent dans le désordre et les largesses pour les
troupes diminuèrent après qu’une faction minoritaire écrivit à
al-Mou’iz, le calife ‘Oubaydi, sollicitant de lui une force afin
qu’ils puissent lui abandonner le vieux Caire. Par conséquent, il
envoya son affranchi Jawhar, à la tête de cent-mille cavaliers, qui
en prit possession. Il établit son camp à l’emplacement du Caire
actuel et construisit un palais appelé Qasrayn pour al-Mou’iz. Il
abolit le sermon pour la Maison d’al-‘Abbas, l’usage de vêtements
noirs et fit habiller les prêcheurs en blanc. Il ordonna qu’il soit
dit dans chaque sermon : « O Dieu, bénis Muhammad le choisi,
‘Ali l’accepté, Fatimah la vierge, al-Hassan et al-Houssayn
les petits-fils de l’Apôtre et bénis les imams, les prédécesseurs du
commandants des fidèle al-Mou’iz Billah ».
En 358 de l’Hégire (968), Les Byzantins en
profitèrent pour attaquer Tripoli et Homs qu’ils incendièrent
et retournèrent emportant avec le plus de 100.000 prisonniers
musulmans, exclusivement des jeunes femmes et des jeunes hommes.
Puis, en l’an 359 de l’Hégire (969), les Byzantins
attaquèrent Antioche et prirent 20.000 prisonniers, bien évidemment
à cause des shiites dont jamais l’un d’entre eux, au cours de
l’histoire, ne s’est précipité pour défendre les faibles et les
opprimés mais bien au contraire, en plus d’être eux même les ennemis
de l’Islam et des Musulmans, ils ont toujours assisté les ennemis de
l’Islam et l’histoire actuelle est encore là pour le prouver. La
seule chose importante pour les shiites est d’insulter les
Compagnons du Messager d’Allah (Saluts et Bénédictions d’Allah sur
lui) .
Au mois de Rabi’ Thani de l’année 359 de l’Hégire
(969), les ‘oubaydi ismaéliens introduisirent dans l’appel à la
prière, « Hâtez-vous à un excellent travail », et débutèrent la
construction de la principale mosquée d’al-Azhar, qu’ils
accomplirent au mois de Ramadan 361 (971).
Toujours en l’an 359 de l’Hégire, un énorme météore
tomba en Iraq par lequel le pays entier fut éclairé comme si c’était
avec les rayons du soleil et après sa chute, on entendit un son
comme un grondement de tonnerre.
En l’an 360 de l’Hégire (970), les muezzins à Damas
introduisirent à leur tour dans l’appel à la prière « Hâtez-vous à
un excellent travail » sur les ordres d’Ibn Falah Ja’far, le
préfet d’al-Mou’iz Billah à Damas et personne n’osa s’y opposer.
Toujours cette année, le samedi 1 Safar, le calife
abbasside al-Mouti’ eut une crise paralytique, et devint handicapé
de la langue et de son côté droit. Puis, sa situation s’améliorera
et il vécut dans cette condition jusqu’à ce qu’ils remettent son
poste de commandant des croyants au prochain calife at-Ta’i Billah.
En l’an 362 de l’Hégire (972), Bakhtiyar extorqua
de l’argent au calife al-Mouti’, qui dit alors : « Il ne me reste
plus rien de la souveraineté maintenant sauf le sermon en mon nom le
jour du vendredi et si tu le désires, j’abdiquerai », mais il
insista tellement qu’il dut vendre ses propres meubles et lui donna
400.000 dirhams et la nouvelle fut répandue que le calife avait été
extorqué.
Toujours cette année, il y eut une bataille entre
le général byzantin et Hibat Allah le fils de Nassir ad-Dawlah, dans
le voisinage de Mayafariqin. La force du général byzantin était très
nombreuse, mais Hibat Allah le retint dans un défilé montagneux où
une armée ne pouvait pas se déployer. Le général byzantin qui était
dans un chariot n’était pas complètement préparé. Les Byzantins
furent mis en déroute et le général byzantin prit captif. Les
Musulmans les eurent alors sous leur pouvoir, Allah Exalté glorifia
Sa religion, un très grand nombre d’entre eux furent tués et un
aussi grand nombre capturés. Leurs têtes et leurs mains furent
expédiées à Baghdad et exposées. Cette bataille survint le dernier
jour de Ramadan de l’année 362 (972).
Le général byzantin fut gardé par Abou Taghlib dans
la prison jusqu’à ce qu’il ait développé un terrible ulcère, qui fut
percé et conduisit à sa mort, après avoir reçu la meilleure
hospitalité et des soins médicaux, puisque Abou Taghlib espérait,
par son échange, obtenir ce qu’il voulait de l’empereur byzantin.
Cette même année, un des gardiens du magistrat de
la police à Baghdad fut tué, après quoi Wazir Abou al-Fadl
ash-Shirazi envoya des gens du quartier des forgerons pour lancer du
matériel inflammable dans le quartier des poissonniers. Une énorme
conflagration se produisit, dont nul pareil n’a été précédemment vu.
Un nombre considérable de propriétés brûlèrent et beaucoup de
personnes périrent dans leurs maisons et les bains. Certains ont
rapporté que cette conflagration survint à Karkh et que
trente mosquées brûlèrent.
Au mois de Ramadan de cette année, l’infâme
ismaélien al-Mou’iz li Dinillah entra dans le Caire avec les
cercueils de ses ancêtres et ainsi débuta le règne des ‘oubaydi
ismaéliens sur l’Égypte.
[1]
Les douze imams que nous avons déjà précédemment mentionnés
(shiites duodécimains).
[2]
45.72 centimètres.
[3]
Croyant à la réincarnation des âmes.
[4]
Sorte de navire.
[5]
C’est l’auteur qui rapporte.
[6]
Lit de fleuve.
[7]
Lithiase ou calcul : Autrefois « maladie de la pierre », est
une affection caractérisée par l’apparition dans un conduit
de l’organisme d’une masse minérale.
[8]
Toutes ses formules, ces insultes sont rapportées par les
historiens. Nous ne faisons que traduire.
[9]
Le Juge des Juges.
[10]
Espèce de boule en acier
avec quatre pointes
disposées de sorte que l’une est toujours pointée vers le
haut, utilisée pour entraver le passage de cavaliers ou de
véhicules.
[11]
Le premier calife omeyyade, qu’Allah soit satisfait de lui.
[12]
‘Uthman, qu’Allah soit satisfait de lui. Voici quelques Hadiths
à propos de ceux qui maudissent :
Abou Zayd Thabit Ibn ad-Dahhak al-Ansari (qu’Allah soit
satisfait de lui) a rapporté que le Messager d’Allah (Saluts
et Bénédictions d’Allah sur lui) a dit : « La malédiction
portée sur un croyant est identique à son meurtre. »
(Rapporté par al-Boukhari et Mouslim).
Ibn Mas’oud (qu’Allah soit satisfait de lui) a rapporté que
le Messager d’Allah (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui)
a dit : « Le croyant ne maudit pas » (Rapporté par
at-Tirmidi).
Abou ad-Darda' (qu’Allah soit satisfait de lui) a rapporté
que le Messager d’Allah (Saluts et Bénédictions d’Allah sur
lui) a dit : « Lorsqu’une personne maudit quelqu’un ou
quelque chose, la malédiction va jusqu’au ciel et les portes
du ciel se ferme. Alors elle tourne à droite et à gauche, et
si elle ne trouve pas d’entrée pour aller quelque part, elle
revient à la personne ou à la chose qui a été maudite. Si il
ou elle ne mérite pas d’être maudit ; la malédiction revient
à la personne qui l’a proférée ». (Rapporté par Abou Daoud).
[13]
Arménien.
[14]
Khwarezm également appelé Kharezm, Khorezm, ou
encore Khwarizm, est une région historique située au sud de
la mer d’Aral, entre les actuels Ouzbékistan, Turkménistan
et Iran.